Systèmes de graphies
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Systèmes de graphies
Systèmes de graphies par l’Aliance Culturèla Arpitana Auteur : E. Varnay [email protected] Panorama des graphies ¾ 6783 langues recensées dans le monde en 1997, en nombre constamment diminuant ¾ Environ 240 langues écrites actuellement ¾ Environ 130 systèmes de graphies tous temps confondus ¾ On distingue les écritures glottographiques et les écritures sémasiographiques 2 Panorama des graphies ¾ Systèmes classés en 3 catégories : z Écritures phonographiques • Syllabique : japonais, cherokee, inuktikut, hiéroglyphes égyptiens, cunéïformes, … • Alphabétique (abjads, alphabets, alphabets syllabiques) : cyrillique, latin, tibétain, arabe, … (env. 65 systèmes) z Écritures logographiques • Hiéroglyphes égyptiens, cunéïforme, chinois, maya,… ¾ Ou 2 types : z z Supradialectal Phonétique 3 Panorama des graphies ¾ Systèmes classés en 3 catégories : z Écritures phonographiques • Syllabique : japonais, cherokee, inuktikut, hiéroglyphes égyptiens, cunéïformes, … • Alphabétique (abjads, alphabets, alphabets syllabiques) : cyrillique, latin, tibétain, arabe, … (env. 65 systèmes) z Écritures logographiques • Hiéroglyphes égyptiens, cunéïforme, chinois, maya,… ¾ Ou 2 types : z z Supradialectal Phonétique 4 Panorama des graphies ¾ Systèmes classés en 3 catégories : z Écritures phonographiques • Syllabique : japonais, cherokee, inuktikut, hiéroglyphes égyptiens, cunéïformes, … • Alphabétique (abjads, alphabets, alphabets syllabiques) : cyrillique, latin, tibétain, arabe, … (env. 65 systèmes) z Écritures logographiques • Hiéroglyphes égyptiens, cunéïforme, chinois, maya,… ¾ Ou 2 types : z z Supradialectal Phonétique 5 Panorama des graphies ¾ Systèmes classés en 3 catégories : z Écritures phonographiques • Syllabique : japonais, cherokee, inuktikut, hiéroglyphes égyptiens, cunéïformes, … • Alphabétique (abjads, alphabets, alphabets syllabiques) : cyrillique, latin, tibétain, arabe, … (env. 65 systèmes) z Écritures logographiques • Hiéroglyphes égyptiens, cunéïforme, chinois, maya,… ¾ Ou 2 types : z z Supradialectal Phonétique 6 Panorama des graphies ¾ Mixité des systèmes z z z z z Japonais : idéographique + syllabique Chinois : idéographique (hanjis) ou alphabétique (pinyin) Hiéroglyphes : idéographique + phonétique Langues indo-européennes, sémitiques : alphabétique+logogrammes (chiffres) Etc 7 Panorama des graphies ¾ Mixité des systèmes z Japonais : supradialectal et phonétique z Chinois : supradialectal ou phonétique • L’intercompréhension à l’écrit est possible entre chinois et japonais si ils utilisent les kanjis alors que leurs langues n’appartiennent même pas à la même famille ! Langues indo-européennes, sémitiques, … : supradialectal (occitan, arabe, norv. bokmål) phonétique (norv. nynorsk ) PAPIER (fr. papié, all. pap-hir) NAME (ang. nèïme, all. nam-he) z 8 Symboles écrits et symboles oraux ¾ Deux types de représentation des concepts z Graphique Riz z Professeur Orale 9 Symboles écrits et symboles oraux ¾ Zones différentes de traitement par le cerveau Compréhension 10 Symboles écrits et symboles oraux ¾ Zones différentes de traitement par le cerveau Expression 11 Symboles écrits et symboles oraux ¾ Zones différentes de traitement par le cerveau Des zones complètement distinctes !!! 12 Symboles écrits ¾ Écritures dites phonétiques z Représentation de sons • Portée musicale • Écriture phonétique scientifique Tout est représenté, comme pour une portée musicale, phonèmes et ligne mélodique. Exemple : alphabet phonétique international z • Écriture phonétique simplifiée z Seuls les phonèmes sont représentés, en général. ¾ Écritures non phonétiques z Les symboles ne représentent pas des sons, mais directement les concepts. 13 Symboles écrits ¾ Écritures dites phonétiques z Représentation de sons • Portée musicale • Écriture phonétique scientifique Tout est représenté, comme pour une portée musicale, phonèmes et ligne mélodique. Exemple : alphabet phonétique international z • Écriture phonétique simplifiée z Seuls les phonèmes sont représentés, en général. ¾ Écritures non phonétiques z Les symboles ne représentent pas des sons, mais directement les concepts. 14 Différents types de lecture ¾ Voie directe ou lexicale : z zone de la compréhension écrite Riz Professeur ¾ Voie indirecte ou phonologique : z zone de la compréhension orale C bi1 7 grafi non ? Mècèkoissnouvomo ? 15 Différents types de lecture ¾ Voie directe ou lexicale : z zone de la compréhension écrite • Sleon une édtue de l'Uvinertisé de Cmabrigde, l'odrre des ltteers dnas un mot n'a pas d'ipmrotncae, la suele coshe ipmrotnate est que la pmeirère et la drenèire soeint à la bnnoe pclae. Les mots sont mémorisés comme des entités graphiques !! ¾ Voie indirecte ou phonologique : z zone de la compréhension orale • Mè kess kil ècèye de nou fère konprandre ? 16 Différents types de lecture ¾ Voie directe ou lexicale : z zone de la compréhension écrite • Les symboles graphiques sont compris directement. ¾ Voie indirecte ou phonologique : z zone de la compréhension orale • Le mot doit être prononcé, à haute voix ou mentalement, pour être compris. • La représentation écrite n’est pas directement compréhensible. 17 Intérêt des différents systèmes de graphies ¾ Le seul intérêt d’une représentation phonétique (alphabétique ou syllabique) est de pouvoir prononcer des mots inconnus. ¾ Les codes logographiques sont plus compacts, et aussi rapidement compréhensibles que les autres codes, tous sont traités par la même zone du cerveau. 18 Différents types d’apprentissage de la lecture des codes phonétiques ¾ Photographique / lexical / « global » z z L’enfant apprend par cœur un texte, il photographie les mots. En quelques mois, il sait lire, mais ne sait pas déchiffrer des mots qu’il n’aurait pas rencontré précédemment. Il fait la même chose qu’un petit chinois. ¾ Syllabique / phonologique / alphabétique z L’enfant apprend les correspondances entre graphèmes et phonèmes, il devient capable de déchiffrer des mots nouveaux. 19 Différents types d’apprentissage de la lecture des codes phonétiques. ¾ Syllabique / phonologique z z z Ce mode d’apprentissage est une étape supplémentaire dans l’apprentissage de la langue écrite. Elle permet une transition entre la compréhension des symboles oraux et des symboles écrits. Elle n’est pas absolument nécessaire pour savoir lire. 20 Graphie phonétique ? ¾ Le français est-il représenté dans une graphie phonétique ? z z Le code de conversion grapho-phonémique fonctionne pour une majorité de mot. Certains mots ne peuvent pas être déchiffrés et doivent être connu à l’avance. • Ex : « monsieur », « chorale », « seconde » z Le code de conversion grapho-phonémique varie suivant les régions du monde (accents). 21 Graphie phonétique ? ¾ Le français est-il représenté dans une graphie phonétique ? z z En théorie, oui. En pratique, non. C’est une graphie supradialectale. 22 Comparaison ¾ Nous allons maintenant comparer ce qu’on a l’habitude d’appeler dans le monde de l’arpitan, graphies phonétiques et graphies supradialectales. 23 Les graphies supradialectales ¾ Un seul lexique orthographique (dictionnaire interne, mémoire à long terme), qui peut même être idéographique, pour tous. ¾ Nécessité d’un apprentissage de la langue écrite. ¾ Un code de conversion graphophonémique par dialecte. ¾ Communication à l’écrit entre dialectes 24 totale et aisée. Les graphies phonétiques ¾ Un seul code de conversion grapho- phonémique pour tous. ¾ Apprentissage simple et application rapide pour l’écriture et la lecture. ¾ Après période d’apprentissage, la compréhension passe de la zone de l’oral à la zone de l’écrit et conduit à la constitution d’un lexique orthographique (mémoire à long terme). 25 Les graphies phonétiques ¾ Après constitution d’un lexique orthographique, cad après la migration des mécanismes de lecture de la zone de la compréhension orale vers la zone de la compréhension de l’écrit, la lecture devient aisée et fluide : le lecteur s’est constitué une langue écrite adaptée à son dialecte. ¾ A long terme, peu de communication possible à l’écrit entre dialectes. 26 La dyslexie dyseidétique ¾ Un trouble de la compréhension du langage écrit. z z z L’enfant ne peut pas automatiser la reconnaissance graphique des mots. Il doit constamment déchiffrer suivant le code de conversion grapho-phonémique qu’il a appris. Ce cheminement permanent par l’oral (le déchiffrement) est extrêmement fatiguant pour l’enfant, et le limite dans sa capacité à lire. 27 La dyslexie dyseidétique ¾ La lecture d’un texte écrit en phonétique dans un dialecte non familier impose de déchiffrer en passant par l’oral. ¾ Le lecteur se retrouve dans la même situation que l’enfant dyslexique : il dépense la majorité de son énergie à déchiffrer. 28 La dyslexie dyseidétique ¾ La lecture d’un texte écrit en phonétique dans un dialecte non familier impose de déchiffrer en passant par l’oral. ¾ Le lecteur se retrouve dans la même situation que l’enfant dyslexique : il dépense la majorité de son énergie à déchiffrer. ¾ La lecture d’un dialecte peu familier en phonétique est malaisée et se limite généralement à quelques paragraphes. 29 Conclusion ¾ En conclusion, les graphies phonétiques sont utiles pour : z z z la collecte la poésie les personnes n’ayant pas l’énergie pour apprendre un code supradialectal ¾ Les graphies supradialectales pour : z z la communication par l’écrit l’enseignement de la langue 30 Conclusion A-t-on besoin d’enseigner notre langue ou de communiquer à l’écrit avec elle ? Si la réponse est oui à une de ces deux questions : une graphie supradialectale est nécessaire. 31 Bibliographie ¾ « Mini-dico français/savoyard », A. Favre, D. Stich ¾ « Dictionnaire francoprovençal/ français », D. Stich 32 Bibliographie ¾ Assimil, J.B. Martin, Prof. Univ. Lyon II ¾ Tintin « l’Afére Pecârd », Sortie mars 2007 33