SPÉCIAL IMMOBILIER LA RÉUNION

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SPÉCIAL IMMOBILIER LA RÉUNION
SPÉCIAL IMMOBILIER LA RÉUNION
XVI
littoral, et les maisons à mipente, sur les hauts de Saint-Gilles, à
l’Eperon notamment, ont gagné un
nouvel attrait. Chaque parcelle est
exploitée, quitte à adjoindre à la
construction d’une maison un large
mur de soutènement. On peut y trouver des maisons convenables à
450 000 euros, contre 750 000 euros
sur le littoral. La commune de SaintLeu est également recherchée. Les
villas de Piton-Saint-Leu se vendent
à partir de 3 000 euros/m2.
Appartements : 2 321 €/m2
Maisons : 1 859 €/m2
« Les acquéreurs sont en position de
force », assure Xavier Lesage, directeur de l’agence Réunion Direct,
dans le sud de l’île. Le centre de
Saint-Pierre est encore plus attractif
depuis la mise en service de la route
des Tamarins et les aménagements
du front de mer. Mais les prix dans
l’ancien, autour de 2 500 euros/m2 en
moyenne, ne s’orientent pas à la
hausse en raison du nombre de loge-
A Saint-Pierre,
on a beaucoup
construit ces
dernières années,
ce qui a permis
une certaine stabilité
des prix
ANDRÉ LADEVÈZE
Président de la fédération des promoteurs
constructeurs de la Réunion
Le Nouvel Observateur La crise de l’immobilier dans le neuf
est-elle passée ?
André Ladevèze Nombre de logements (1 450) sont aujourd’hui en cours
(en vente ou en construction). C’est un quart seulement de ce que nous
produisions en 2008, l’équivalent de ce qui se construisait dans la seule
commune de Saint-Denis dans les années 2000. Les prix sont en baisse
sur les quelques fins de programmes toujours à vendre, à Saint-François,
dans l’est et dans le sud. Ils se maintiennent en revanche sur les nouvelles
opérations de l’ouest, à Saint-Gilles et Saint-Leu, commercialisées entre
3 500 et 4 000 euros/m2. Dans ces secteurs porteurs, la demande reste
très forte. Le problème est maintenant de relancer la production. Le dispositif Scellier DOM-TOM en vigueur jusqu’à fin 2012 devrait permettre
d’y parvenir.
Quels sont les freins ?
La plupart des banques refusent pour l’instant de financer un même promoteur pour plusieurs opérations, tout en exigeant un niveau de précommercialisation élevé (50% au minimum) avant le lancement du chantier,
et des formes de garanties plus contraignantes pour le porteur de projets.
Ceux-ci ne peuvent donc se réaliser qu’au compte-gouttes. Dans ces conditions, il est impossible d’assurer la production de 3 500 logements intermédiaires par an nécessaires pour loger la population réunionnaise.
La pression foncière entre-t-elle également en ligne de compte ?
Les promoteurs recherchent moins de terrains aujourd’hui. Ils essaient
pour l’instant de faire avancer les projets bloqués au plus fort de la crise.
L’heure n’est, sauf exception, plus à la surenchère. L’objectif est de monter
des opérations avec des logements qui pourront être vendus sur le marché
local entre 2 500 et 2 900 euros/m2 et qui pourront entrer dans le dispositif du Scellier social, en vigueur jusqu’en 2017. Dans le même temps, il
faudra continuer à satisfaire la demande des investisseurs locaux et
métropolitains sur l’investissement locatif du secteur libre ou intermédiaire, où les prix risquent fort de rester supérieurs à 3 000 euros/m2,
notamment dans l’ouest et dans la capitale, Saint-Denis.
PROPOS RECUEILLIS PAR V. R.
Le Nouvel Observateur
SAINT-ANDRÉ ET L’EST
Maisons : 1 500-2 192 €/m2
C’est entre
Saint-André et
Saint-Benoît qu’il
faut chercher sa
maison
Vous cherchez une maison à 250 000
euros ? C’est sur la verte côte est qu’il
faut orienter vos recherches. Entre
Saint-André et Saint-Benoît, BrasPanon séduit même les Dionysiens.
Plus abordables qu’à
Sainte-Marie et qu’à
Sainte-Suzanne, les villas
en lotissement s’y négocient entre 250 000 et
270 000 euros pour 130 m2,
avec une piscine dans le
jardin. Dans les récentes résidences
sécurisées, les 2 et 3-pièces se vendent à partir de 100 000 euros. Parmi
les secteurs en développement,
figure La Plaine-des-Palmistes, où
l’on trouve encore des maisons de
150 m2 habitables, sur des terrains de
600 à 1 000 m2, autour de 200 000
euros, à une vingtaine de minutes de
Saint-Benoît. « Certains vendeurs
ont tendance à gonfler les prix, anticipant l’ouverture du nouveau pôle
sanitaire Est Réunion », avertit
Audrey Jannick, négociatrice pour
Cimm Immobilier. Les promoteurs,
en revanche, tendent à délaisser
cette partie de l’île, très fortement
touchée par le retrait des investis seurs en 2009 et 2010. V. R.
Y; SOULABAILLE/URBA IMAGES SERVER - DR - ANTOINE LORGNIER/ONLYFRANCE.FR
SAINT-PIERRE ET LE SUD
ments construits dans la ville ces
dernières années. Les appartements
les plus intéressants sont mis en
concurrence en fonction de leur rapport qualité-prix, mais aussi du montant des charges. Un équilibre qui
permet de maintenir l’essentiel du
marché des maisons de 3 chambres
avec des prestations classiques et un
jardin de 400 à 500 m2 sous la barre
des 300 000 euros. Mais cela ne favorise pas certains secteurs tels que
Saint-Louis ou la Rivière, où le
niveau élevé des impôts fonciers et
les insuffisances du réseau routier
freinent les transactions. Au Tam pon, de nouveaux projets redé marrent au compte-gouttes. Les
logements d’une nouvelle petite résidence, en plein centre, sont proposés
à 3 000 euros/m2. Côté loyers, les prix
restent, à qualité égale, de 15 à 20%
inférieurs à ceux pratiqués à SaintDenis. Les modifications des plans
locaux d’urbanisme (PLU) ont
permis l’arrivée de nouveaux terrains
sur le marché.