“Alger, capitale de la culture Arabe - corrigez l`histoire, l`Algérie n`est

Transcription

“Alger, capitale de la culture Arabe - corrigez l`histoire, l`Algérie n`est
“Alger, capitale de la culture Arabe - corrigez l’histoire, l’Algérie
n’est pas arabe”.
La masse compacte des étudiants ayant pris le départ du campus
d’Aboudaou arrive devant le siège de la wilaya en scandant à tue-tête
“Alger, capitale de la culture arabe, nous n’en avons pas besoin”
Quelque 6000 étudiants de l’université Aderrahmane-Mira de Béjaïa ont
marché hier matin plus de 6 km pour dénoncer à leur manière et avec
force la décision du pouvoir de faire d’Alger, pour 2007, “la capitale de la
culture arabe”. Ce qui est, selon les étudiants de Béjaïa, une “suprême
humiliation pour les Amazighs” puisque la date choisie pour le coup
d’envoi de cet évènement est le 12 janvier qui correspond au 1er
Yennayer, de l’an 2957 du calendrier berbère.
C’est vers midi que la masse compacte des étudiants ayant pris le départ
du campus d’Aboudaou arrive devant le siège de la wilaya en scandant à
tue-tête “Alger, capitale de la culture arabe, nous n’en avons pas besoin”.
Sur les banderoles portés à bout de bras on peut lire “non à une culture”
arabo-impériale”, “corrigez l’histoire, l’Algérie n’est pas arabe”.
Occupant sur plusieurs centaines de mètres les deux sens de la large rue
de la liberté qui longe la façade de la wilaya et celles d’autres
administrations, la foule des étudiants s’est mise à lancer à plein poumons
des slogans très corrosifs à l’endroit du pouvoir en général et de la
ministre de la culture en particulier.
D’autres étudiants se sont même permis le luxe de grimper, avec leurs
banderoles, sur le mur d’enceinte et même sur les grilles d’entrée de la
wilaya. A signaler cependant que les policiers présents en force s’est
gardés de toute intervention. Avant les prises de paroles, les manifestants
se sont offert un moment de détente en entonnant des airs de chansons
bien connus de fêtes. Puis, ils s’en sont pris aux autorités locales, qui ont
supprimé un petit monticule qui se trouvait juste en face de la wilaya et
qui servait habituellement de tribune aux orateurs lors de diverses
manifestations.
C’est donc à même le trottoir que les responsables de coordination des
comités de cités qui ont initié la marche ont donné leurs communications
qui se résument pour la plupart en la dénonciation haut et fort des
manifestations, culturelles des pays arabes qui se dérouleront à Alger
durant l’année 2007 et de la coïncidence “comme par hasard de la date de
coup d’envoi de ces derniers avec la fin de l’an amazighe,, tout en
précisant cependant qu’ils ne sont ni contre les arabes, ni contre la culture
arabe, ni contre la culture d’aucun pays dans ce monde.
Par ailleurs une déclaration protestations truffées de citations de Kateb
Yacine et de Mouloud Mammeri, relatives à l’amazighité de l’Algérie a été
lue et commentée par les étudiants.