Mardi 17 juin 2014 - Ville de Saint Germain du Puy
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Mardi 17 juin 2014 - Ville de Saint Germain du Puy
Ville de Saint Germain du Puy Inauguration du Restaurant Municipal Intergénérationnel - Mardi 17 juin 2014 Intervention de Maxime Camuzat, Maire. Mesdames, Messieurs, le restaurant municipal que nous inaugurons officiellement aujourd'hui, et qui a ouvert ses portes depuis plus d'un mois déjà, est né de circonstances particulières qu'il me faut vous rappeler. Après que nous ayons, en mars 2006, fait acte de candidature pour accueillir à Saint Germain du Puy un Établissement d’Hébergement pour Personnes âgées Dépendantes (EHPAD), nous avons entamé une réflexion sur la question de la restauration collective et des services rendus à la population dans ce domaine, sur notre territoire. Ce projet d’EHPAD, remis en cause depuis par son porteur, impliquait à terme, l’existence sur le territoire communal de trois services différents de restauration collective dans un rayon de 200 mètres : -celui du collège en gestion municipale ; -celui du foyer restaurant municipal qui accueillait voici encore quelques semaines les personnes âgées, les enfants des écoles maternelles, les personnels municipaux, en gestion municipale également ; -celui du futur EHPAD. Parallèlement, la Ville dressait un double constat quant à la situation des cuisines collectives existantes : -le foyer restaurant municipal devait être remis aux normes et restructuré (200 000 € au moins de travaux) ; -le restaurant scolaire du collège devait également être remis aux normes et restructuré par le Conseil Général (entre 1 et 1.5 millions d’euros). De plus, l'augmentation régulière du nombre d'enfants scolarisés fréquentant la restauration contraignait l'organisation matérielle et leur accueil. L’hypothèse de la mutualisation de l’ensemble de ces structures et des moyens publics qui leur sont consacrées, mais aussi le développement de leurs missions, apparaissait donc logique et presque naturelle. Elle constitue d’ailleurs le prolongement de la situation actuelle : depuis la construction du collège en 1976, la Ville Saint Germain du Puy et le collège Jean Rostand ont mutualisé leurs moyens humains et matériels dans le cadre d’un service public aujourd’hui reconnu : la restauration collective des enfants et des personnels de l’Éducation Nationale et du Conseil Général. Malgré la remise en cause du projet d’EHPAD, la Ville de Saint Germain du Puy et le Conseil Général ont donc décidé d’acter la mutualisation de la production et du service de repas sur un seul site, et de s’engager ensemble dans un projet de réalisation d’une nouvelle restauration. Ils ont décidé de la construction d’une cuisine centrale et de salles de restauration pour améliorer l’accueil des différents publics enfants et adultes concernés par ce service, mais aussi pour mieux répondre aux besoins en matière de restauration collective. 1 Il s'agit donc d'un projet intergénérationnel permettant d'accueillir : -les scolaires et extra-scolaires avec les maternelles, les primaires, les collégiens, mais aussi les enfants fréquentant les centres de loisirs municipaux les mercredi et pendant les vacances scolaires ; -les personnels de l’Éducation Nationale et du Conseil Général, les personnels de la Ville ; -les personnes âgées valides domiciliées sur la commune qui disposeront ainsi d’un lieu où se retrouver dans une ambiance conviviale. Un projet intergénérationnel qui va permettre aussi, toute l'année également, la production des repas portés que la ville achète encore aujourd’hui auprès d’un prestataire privé, ce qui renforcera la qualité du service rendu aux habitants et contribuera à leur maintien à domicile dans le cadre d’une offre complétée par une politique de logements adaptés, avant que l'EHPAD n'arrive enfin à Saint Germain du Puy. Ce projet social et moderne, va permettre de créer du lien entre toutes les générations pour mieux construire la société de demain autour de nouveaux services rendus à la population, du pari de la mixité entre les âges, et d’un aménagement du territoire plus solidaire. Et n'oublions pas qu'une restauration collective, scolaire de surcroît, est un lieu d’éducation sur le plan alimentaire bien sûr, mais aussi sur le plan du comportement civique. Les équipes éducatives qui encadrent actuellement les enfants sont formées à ces enjeux. Sur le plan économique et financier, la mise en commun des moyens permettra de réaliser des économies d’échelles et de déployer plus de moyens financiers pour un meilleur service. Mutualiser les ressources humaines et matérielles destinées à la production permettra également une meilleure maîtrise des coûts d’achat et de production, tout en s’appuyant sur une équipe professionnelle et expérimentée. Un projet intergénérationnel construit autour d'exigences nutritionnelles, et inscrit dans une logique de développement local et durable. Nous favorisons au quotidien une politique d'équilibre des menus, et considérons l'alimentation dans toutes ses dimensions, en nous appuyant sur les besoins et attentes des enfants et des adultes qui fréquentent notre restaurant. Nous proposons depuis plusieurs années déjà, des repas à cinq composantes, des portions adaptées aux besoins des convives, des menus variés assurant la qualité nutritionnelle, un accès libre à l'eau et au pain (à condition qu'il soit consommé) et un service encadré du sel et des sauces. En favorisant les circuits courts, les productions françaises, en introduisant une part de produits bio, en poursuivant sa démarche de travail à partir de produits frais travaillés sur place, de produits de saison, de découverte de nouveaux goûts, la ville inscrit ce projet dans une démarche de développement local et durable. Mais manger bio, c'est aussi maîtriser les coûts. Aujourd'hui, des solutions existent pour que le bio ne soit plus réservé « aux plus riches ». L'approvisionnement par les AMAP (Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne), les marchés et autres groupements de producteurs, la répartition des aliments dans l'assiette (plus de végétal, moins d'animal), et la réduction du gaspillage sont trois exemples favorisant une alimentation de meilleure qualité à moindre coût. Enfin, sa situation permet aux collégiens, comme aux primaires et aux petits de l'école maternelle des Sorbiers, de s'y rendre à pied en empruntant un cheminement en grande partie sécurisé, les enfants de l'école maternelle Paul Eluard, s'y rendant quant à eux en car, compte-tenu de la distance. 2 Quelques chiffres Coût Bâtiment Honoraires et divers : Bâtiment : Matériel et mobilier : 500 000 € HT 2 500 000 € HT 600 000 € HT Aménagements extérieurs au projet Giratoire route de Sainte Solange et Voiries Réseaux et Divers (VRD) : 1 000 000 € HT Coût total : Soit : 4 600 000 € HT 5 520 000 € TTC Partenaires financiers du projet Conseil Général du Cher : 1 500 000 € Bourges Plus : 185 000 € Région Centre : 94 800 € Malgré ces subventions importantes, la part restant à notre charge l'était toute aussi. Mais cela nous a été possible, du fait de la recette exceptionnelle que notre commune a perçue issue de la vente des locaux de l'ex-imprimerie CCIF, route de La Charité, à la place desquels ont été construits les magasins Grand Frais et Darty. Nombre de repas produits à l’année (chiffre prévisionnel) : 112 500 repas produits (environ 65 % de la capacité de production de l’outil) répartis comme suit : - repas collégiens : 55 000 - repas enseignants : 5 000 - repas enfants maternelles : 10 000 - repas enfants primaires : 25 000 - repas personnes âgées : 5 200 - repas à domicile : 9 000 - repas adultes : 1 000 - repas centre de loisirs : 2 300 Un prix de revient du repas prévisionnel de 6,22 € et un prix moyen payé par les usagers de 3,11€. Il me reste bien évidemment à remercier une nouvelle fois les différents acteurs de cette réalisation, et plus particulièrement Monique BABIN et Martine DANCHOT, mes adjointes qui ont suivi ce dossier, ainsi que les élu(e)s membres de la Commission Municipale Enfance / Jeunesse, Philippe VAN NIEUWKERKE, DGS de la ville, Laurence LÉGER, DGAS de la ville, Stéphane ROUSSEAU, responsable de la restauration municipale, la SEM Territoria, et bien sûr, Monsieur AUDEBERT, architecte de ce bâtiment et toutes les autres entreprises qui sont intervenues pour sa réalisation. Maxime Camuzat 17 juin 2014 3