dp tchad - Présidence de la République

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dp tchad - Présidence de la République
DOSSIER DE PRESSE
----VISITE OFFICIELLE
DU
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
----REPUBLIQUE DU TCHAD
Samedi 19 juillet 2014
SOMMAIRE
Note de brief
p3
Programme
p4
Délégation officielle
p5
Rencontre avec des français résidant au Tchad
p6
M. Idriss DEBY ITNO, Président de la République du Tchad
p7
Dispositif militaire français au Tchad
p8
RELATIONS ET COOPERATIONS FRANCO-TCHADIENNES
p 10
Relations politiques
p 11
Relations économiques
p 12
Coopération au développement
p 13
PRESENTATION DU TCHAD
p 14
Situation économique
p 15
Politique étrangère et relations internationales
p 16
Données clés
p 18
Composition du gouvernement
p 20
Carte du Tchad
p 21
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NOTE DE BRIEF
La visite du Président de la République au Tchad, le 19 juillet 2014, s’inscrit principalement
dans la question de la sécurité de la région.
Le Président visitera les forces françaises sur place. L’enjeu de cette visite est primordial
puisque le dispositif militaire français dans la région sera refondé très prochainement. Jusqu’à
maintenant, plusieurs dispositifs encadraient des opérations différentes dans plusieurs pays de
la zone (Serval, Sabre, Epervier). Demain, ces dispositifs seront fondus dans un seul dispositif
régional « contre terroriste », qui conduira à la fusion de « Serval » et « Epervier » dans
« Barkhane » et qui permettra plus de flexibilité en fonction des menaces en coopération avec
les pays concernés. Le poste de commandement sera installé à Ndjamena et il permettra une
coopération croissante entre les forces françaises et les forces des pays alliés.
Lors de l’entretien avec le Président de la République du Tchad, Idriss DEBY, les menaces
régionales seront évoquées (Soudan, Lybie, Boko Haram, RCA). Ce sera aussi l’occasion
pour les deux chefs d’Etat de consolider leurs convergences stratégiques sur ces questions.
Si le Tchad s’est aujourd’hui retiré militairement de R.C.A, ce pays reste politiquement
engagé dans les différentes instances et rencontres régionales comme le groupe international
de soutien à la RCA ou le forum de Brazzaville. Il est toujours pleinement concerné par la
résolution du conflit qui touche la R.C.A puisque de nombreux musulmans, réfugiés
centrafricains, émigrent dans des régions tchadiennes à dominante catholique.
Le Président François HOLLANDE souhaite donc approfondir le dialogue engagé avec son
homologue tchadien pour permettre une sécurisation de la zone sahélienne dans les meilleures
conditions.
Le Président Idriss DEBY, qui a participé au Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en
Afrique en décembre dernier, comme au Sommet de Paris pour la sécurité au Nigéria en
février, sera présent le 15 août prochain pour le 70ème anniversaire du débarquement en
Provence.
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PROGRAMME
VENDREDI 18 JUILLET 2014
23 h 30
Atterrissage de l’airbus présidentiel à l’aéroport international Hassan
DJAMOUS de N’Djamena.
Accueil par M. Idriss DEBY ITNO, Président de la République du Tchad
SAMEDI 19 JUILLET 2014
09 h 00
Rencontre de M. le Président de la République avec les français résidents au
Tchad à la Résidence de France
10 h 00
Cérémonie d’honneurs militaires au Palais présidentiel.
Entretien en tête à tête avec M. Idriss DEBY ITNO, Président de la
République du Tchad.
Entretien élargi aux délégations.
Conférence de presse conjointe.
12 h 00
Départ de M. le Président de la République pour la base militaire française
KOSSEI.
Adresse de M. le Président de la République aux troupes françaises.
Déjeuner avec les troupes françaises basées au Tchad.
Visite du centre de commandement régional.
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DELEGATION OFFICIELLE
Membres du Gouvernement
- M. Laurent FABIUS
Ministre des Affaires étrangères et du développement international
- M. Jean-Yves LE DRIAN
Ministre de la Défense
- Mme Annick GIRARDIN
Secrétaire d’Etat chargée du développement et de la francophonie
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Samedi 19 juillet – 09 h 00 – Rencontre de M. le Président de la République avec des
français résidents au Tchad
A l’occasion de sa visite officielle au Tchad, le Président de la République rencontrera une
quarantaine de personnes représentatives de la communauté française au Tchad.
La communauté française au Tchad s’élève à près de 1.500 personnes avec une hausse de
10% par an.
Elle est composée principalement d’expatriés (85 %) et plus de 58 % des Français (717
personnes) sont des actifs ; 613 personnes travaillent dans le secteur tertiaire.
Les catégories socio-professionnelles, les plus présentes sont :
- Les professions intermédiaires : 416 personnes ;
- Les cadres : 148 personnes;
- Les employés : 106 personnes;
- Les commerçants et chefs d’entreprises : 38 personnes.
80 % des ressortissants français sont concentrés sur la capitale à N’Djamena, les 20 % restants
se répartissant entre les villes de Moundou, Sarh, Bongor pour le sud du pays et Abéché à
l’est.
Le Lycée Montaigne de N’Djamena, établissement conventionné avec l’AEFE, compte 653
élèves dont 266 français.
La grande majorité des expatriés (77 %), résident dans la circonscription consulaire depuis de
moins de 5 ans. Il est à noter que moins de 250 Français sont de passage au Tchad chaque
année.
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Samedi 19 juillet - 10 h 00 - Entretien en tête à tête avec M. Idriss DEBY ITNO, Président
de la République du Tchad
IDRISS DEBY ITNO
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DU TCHAD
Le Président Idriss DEBY ITNO est né à Berdoba en 1952. Il commence sa scolarité à l’Ecole
française à Fada puis au Lycée Franco-Arabe d’Abéché. Il intègre ensuite le Lycée Jacques
Moudeina de Bongor où il obtient un Baccalauréat Scientifique. Il a suivi une formation
militaire à l’Ecole des Officiers d’Active de N’Djaména avant d’entrer à l’Institut
Aéronautique d’Amaury la Grange de Hazebruk en France où il deviendra pilote de transport,
diplômé parachutiste.
Désigné Chef d’Etat-major des Forces Armées du Nord en 1980, puis Colonel, il se rend en
France où il suit les cours de l’Ecole Supérieure de Guerre Inter-Armées.
A son retour sur le sol tchadien, il est nommé conseiller à la Présidence de la République
chargé de la défense et de la sécurité, mais aussi Commissaire aux Armées.
Alors opposé à la politique du Président Hissène HABRE, il crée « l’Action du 1er Avril » qui
s’unit à d’autres formations en lutte contre la dictature pour former en Mars 1990 le
Mouvement Patriotique du Salut (MPS). Le 2 décembre 1990, il chasse Hissène HABRE du
pouvoir.
Il est désigné Président de la République le 28 Février 1991, suite à l’adoption de la Charte
Nationale.
Il est ensuite promu Général de Corps d’Armée le 21 Février 1995 et investi Président de la
République le 8 août 1996. Il est réélu le 20 mai 2001 pour un second mandat de cinq ans
suivi d’un troisième en 2006. Enfin, Idriss DEBY ITNO est réélu en 2011 pour un quatrième
mandat dès le premier tour de l'élection présidentielle.
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Samedi 19 juillet – 10 h 00 - Visite du centre de commandement régional de la base
militaire de Kossei
DISPOSITIF MILITAIRE FRANÇAIS AU TCHAD
Avec la fusion de « Serval » et « Epervier » dans le dispositif régional contre terroriste
« Barkhane », les engagements français envers le Tchad seront maintenus.
La force Epervier, au Tchad, compte actuellement près de 1 000 militaires. Le dispositif est
réparti sur la base aérienne 172 « Sergent-chef Adji Kosseï » à N’Djaména, le camp
« Capitaine Michel Croci » à Abéché (dans l’Est du pays à 660 km environ de N’Djaména où
est stationné un détachement) et à Faya-Largeau (dans le Nord du pays à environ 780 km de
N’Djaména où opère un détachement).
Il comprend un état-major interarmées ; un groupement Terre assurant des missions de
reconnaissance, de garde des emprises, d’entraînement spécifique en zone désertique et
d’appui aux forces tchadiennes ; un groupement Air assurant des missions de chasse et de
reconnaissance, de transport tactique et de ravitaillement en vol ; une base de soutien
interarmées assurant le support opérationnel, technique et administratif des unités stationnées
sur les différents sites.
De plus, la base aérienne 172 de N’Djaména accueille une antenne du JFACC AFCO (Joint
Force Air Component Command – Commandement de la composante air de la force
interarmées – de l’Afrique centrale et de l’ouest) basé à Lyon. Cette structure est chargée du
contrôle de tous les moyens aériens opérant dans la sous-région hormis les moyens de
l’aviation légère de l’armée de terre ainsi que des forces spéciales.
Le dispositif Épervier a été mis en place au Tchad en février 1986, à la demande de l’État
tchadien, afin de contribuer au rétablissement de la paix et au maintien de l’intégralité
territoriale du pays. Il contribue actuellement à la stabilité du Tchad et de la sous-région. La
force Épervier assure deux missions permanentes. Tout d’abord, elle est en mesure de
garantir, si nécessaire, la protection des intérêts français et, tout particulièrement, la sécurité
des ressortissants français résidant au Tchad. Ensuite, conformément à l’accord de
coopération technique signé entre la France et le Tchad, elle apporte un soutien logistique
(ravitaillement, carburant, transport, formation, médical, renseignement) aux forces armées et
de sécurité (FADS) tchadiennes.
Par ailleurs, dans le cadre des actions civilo-militaires, la force Épervier apporte une aide
médicale à la population et soutient des actions, essentiellement dans les domaines de l’accès
à l’eau, l’éducation et la santé.
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De Serval au dispositif régional contreterroriste
Devant la dégradation brutale de la situation au Mali et en réponse à la demande du Président
malien, le Président de la République a décidé d’intervenir au Mali le 11 janvier 2013 en
lançant l’opération Serval.
Cette opération a mobilisé jusqu’à 4 500 militaires français au Mali. Elle a été rythmée par
trois phases répondant chacune à un objectif précis : arrêt de l’offensive, alors que des
groupes terroristes progressaient en direction de la capitale malienne ; destruction des
sanctuaires terroristes découverts au Nord du fleuve Niger et rétablissement de la souveraineté
de l’Etat malien (élections) ; transfert progressif de la mission à nos partenaires maliens ainsi
qu’aux forces de l’ONU engagées dans le pays (MINUSMA).
L’engagement des militaires français dans ce pays, au-delà d’avoir stoppé les groupes
terroristes qui menaçaient sa capitale, a permis de mettre fin à une forme d’industrialisation
du terrorisme qui s’était implantée dans le désert au nord du Mali. Ces résultats ont été acquis
au prix d’un engagement déterminé des militaires français qui a coûté la vie à huit de nos
soldats et blessé une soixantaine d’entre eux.
La menace terroriste régionale n’a cependant pas disparu. Son caractère transfrontalier,
notamment lié à la nature désertique de la zone sahélienne, requiert une nouvelle approche de
notre stratégie de lutte contre les groupes armés terroristes. Afin de maintenir la pression
exercée sur ces groupes armés au-delà des frontières maliennes, la France a décidé, en
coordination avec les Etats de la région, de réorganiser son dispositif et de repenser la
conduite de ses opérations dans l’ensemble de la bande sahélo-saharienne (BSS). Cette
approche régionale des opérations repose sur un partenariat élargi aux pays du « G5
Sahel » (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad), avec lesquels la France est résolue
à coopérer étroitement.
Les prochaines semaines marqueront la fin de l’opération Serval au Mali et le début du
dispositif régional contreterroriste, qui sera commandée à partir d’un poste de commandement
stationné à N’Djamena, au Tchad.
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RELATION ET COOPERATIONS FRANCOTCHADIENNES
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RELATIONS POLITIQUES
Pendant la crise du Darfour, la France est beaucoup intervenue en faveur du Tchad afin de
trouver une solution politique. Elle a souhaité traiter la dimension régionale de cette crise, sur
les plans sécuritaires, humanitaires, et avec pour objectif d’aider les régions affectées. La
France a ainsi été à l’initiative de la résolution du Conseil de sécurité qui a décidé du
déploiement, dans l’est du Tchad et le nord-est de la République Centrafricaine (R.C.A),
d’une présence internationale (EUFOR Tchad-RCA) dont elle a été le principal contributeur.
Avec la participation d’une vingtaine de pays, cette mission a été un succès pour la politique
européenne de sécurité et de défense. La France a ensuite appuyé l’objectif d’une relève
d’EUFOR par l’O.N.U (mars 2009).
La France a également apporté un appui au dialogue politique inter-tchadien pour les élections
de 2011-2012. Alors que le Tchad connaît, depuis 2010, une période de stabilité propice à son
développement, la France a sollicité et obtenu un soutien de l’Union européenne pour financer
des projets dans le cadre de la réforme de l’armée tchadienne (baisse d’effectifs et réinsertion
professionnelle des ancien soldats) et du programme de désarmement, démobilisation et
réinsertion (« DDR »).
La France a également soutenu l’engagement personnel du président DEBY pour la
sauvegarde du lac Tchad, dont le niveau a baissé ces vingt dernières années. Ce dernier a
participé au Forum mondial de l’Eau à Marseille le 12 mars 2012, au cours duquel il a fait un
plaidoyer en direction des bailleurs internationaux pour financer une trentaine de projets en
faveur du lac Tchad. La France a également contribué à la mobilisation des bailleurs lors de la
présentation de ces projets et elle apporte un appui à travers le Fonds français pour
l’environnement mondial, pour 800 000€.
Le Président HOLLANDE et le Président DEBY se sont, par ailleurs, rencontrés à deux
reprises à Paris. En décembre 2012 ils s’étaient entretenus sur la situation au Mali, l’instabilité
dans l’Est de la R.D.C et aussi sur certains dossiers de politique intérieure. En février 2014, ils
s’étaient rencontrés pour évoquer ensemble la crise centrafricaine. Le Président DEBY a
également pris part au Sommet de l’Elysée de mai dernier.
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RELATIONS ECONOMIQUES
La France reste le 1er partenaire bilatéral du Tchad, hors aides humanitaire et alimentaire (16
M€ annuels sur les 5 dernières années). Une part prépondérante de nos interventions transite
désormais par l’Agence Française de Développement (63 % en 2013). Les objectifs du
millénaire pour le développement (eau et assainissement, santé, développement rural)
mobilisent près de 60 % de l’aide française. La gouvernance et la culture en concentrent 20
%.
Le Tchad est un partenaire commercial modeste pour la France. Après un déficit exceptionnel
en 2011, notre commerce bilatéral est redevenu excédentaire en 2012 puis 2013 (81,6 M€). En
raison de la reprise des achats de pétrole brut tchadien, les importations de la France se sont
accrues de 336 % en 2013 (38,5 M€).
Partenaire à la présence ancienne et diversifiée, la France compte une vingtaine d’entreprises
nationales au Tchad, auxquelles s’ajoutent quelques entreprises locales appartenant à des
ressortissants. Les sociétés françaises sont surtout présentes dans l’agroalimentaire avec la
Compagnie sucrière du Tchad (Vilgrain), les Brasseries du Tchad (Castel), le BTP avec
SOGEA-SATOM (Vinci), la distribution des produits pétroliers (Total), l’exportation de
gomme arabique (Colloïdes Naturels International) et le secteur bancaire (SGBT, filiale de la
Société Générale, 1ère banque du pays).
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COOPERATION AU DEVELOPPEMENT
Le développement du Tchad est confronté à importants défis structurels conjugués aux crises
humanitaires auxquels le pays doit faire face. Le Tchad connait par ailleurs une croissance
démographique très forte (12 millions d’habitants en 2013, 50 millions à l’horizon 2050)
porteuse d’enjeux sociaux majeurs.
La part de l’aide humanitaire représente 51% du volume total de l’aide. L’accession du Tchad
au point d’achèvement de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) est
fondamentale pour permettre au Tchad d’accéder à l’annulation de sa dette et d’accéder à des
emprunts concessionnels auprès des bailleurs de fonds habituels.
64% de l’aide française est destinée à l’appui aux Objectifs du millénaire pour le
développement (notamment sur des projets concernant l’eau et l’assainissement, la santé
maternelle et infantile). 17% de l’aide est ensuite dirigé vers l’appui à la gouvernance et aux
appuis institutionnels alors que 14% de l’aide française est réservée au renforcement de la
formation et de la francophonie. Enfin, 5% de l’aide est utilisée pour appuyer la
diversification et le développement de l’économie (surtout via les interventions AFD).
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PRESENTATION DU TCHAD
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SITUATION ECONOMIQUE
La fragilité économique du Tchad s’illustre par la faiblesse du PIB par habitant (1091 USD en
2013) et un indice de développement humain qui occupe la 184ème place sur 187 pays classés
par le PNUD.
Avant le renforcement et la diversification du secteur industriel, l’économie nationale reposait
principalement sur l’agriculture et le commerce jusqu’au début des années 2000.
Avec la réalisation de projets financés par l’Inde et l’impact des deux unités de production
livrées par la Chine, le secteur s’est développé. Les ressources du Tchad ont été multipliées
par 8 avec la mise en valeur de gisements pétroliers à Doba dans le sud du pays en 2002.
L’exploitation pétrolière, conduite par Exxon Mobil (Etats-Unis), a induit des recettes
représentant 32 % du PIB en 2012.
La reprise d’un programme avec le FMI n’a, de son côté, pas encore été décidée empêchant le
Tchad de bénéficier d’aides budgétaires globales de prêts de certains partenaires comme
l’Agence Française de Développement (AFD).
Concernant l’Union européenne, le Tchad bénéficie d’une enveloppe de 311 M€ dans le cadre
du 10e FED (2008-2013), concentrée sur les infrastructures (transport, développement urbain,
accès à l’eau) et la gouvernance (justice).
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RELATIONS INTERNATIONALES
Pays multiconfessionnel (musulman et chrétien) que sa géographie place au cœur de
l’Afrique, le Tchad fait le lien entre le monde arabo-musulman (Libye, Soudan), l’Afrique
centrale bantoue (la CEEAC, qu’il préside) et l’Afrique de l’Ouest.
Fort de sa stabilité intérieure et de l’efficacité de son armée, le Tchad monte en puissance sur
la scène internationale, même s’il n’est pas exempt de fragilités. Sa politique extérieure reste
d'ailleurs centrée sur les enjeux régionaux de sécurité, et déterminée par des intérêts
immédiats de stabilité intérieure.
La solidarité avec la France reste la plus déterminante sur le plan stratégique ; le Tchad a
rejoint l’opération Serval dès son lancement. En cohérence avec cet engagement dans la lutte
contre les groupes armés terroristes dans la bande sahélo-saharienne, les Etats-Unis ont aussi
renforcé leurs liens avec le Tchad : ils forment son bataillon anti-terroriste et financent une
aide humanitaire substantielle. Pour financer ses besoins en termes de développement, le
Tchad reste engagé dans la coopération avec le FMI et la Banque mondiale.
Le Tchad est très visible sur le plan international : pour la première fois de son histoire, il est
membre non-permanent du Conseil de sécurité (2014-2015) ; siégeant aussi au Conseil de
paix et de sécurité de l’Union africaine, il doit accueillir en 2015 le sommet de l’UA ; il
exerce la présidence d’organisations régionales, telle la Communauté économique des Etats
d’Afrique centrale (CEEAC), dont il détient aussi le poste de Secrétaire général ; le Tchad
présente un candidat à la présidence de la Banque africaine de développement.
Le nouveau poids diplomatique du Tchad repose sur quelques fondements principaux :
• sa stabilité intérieure depuis 2008 après des décennies de troubles, et ses recettes pétrolières
depuis 2002 ;
• sa puissance militaire, sans équivalent dans la sous-région comme en a témoigné son
intervention au Mali ;
• l’expérience du président Déby, qui lui confère une certaine préséance, et une capacité
d’initiative en Afrique.
La politique tchadienne dans la bande sahélo-saharienne est commandée par la volonté
tchadienne de tenir en respect les groupes armés terroristes. Le Sud libyen est stratégique pour
N’Djamena, du fait du peuplement toubou des deux côtés de la frontière.
L’extension de la zone d’activité de Boko Haram (du Nord-Est du Nigéria au nord du
Cameroun, ponctuellement) conduit le Président DEBY à renforcer sa posture sécuritaire et la
coopération régionale (proximité de N’Djamena).
Quant à la politique tchadienne en RCA, elle est déterminée par le contrecoup potentiel de la
situation sur la stabilité du Tchad (groupes armés, concorde interreligieuse…). L’évolution de
la situation sur le terrain a poussé le Président DEBY à passer en avril-mai 2014 d’une
16
logique d’implication forte, militaire et politique (depuis déc. 2012), à une phase de retrait
politique et militaire, dans une logique de cordon sanitaire, doublée d’une action indirecte
d’influence sur la Séléka.
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DONNEES CLES
Données générales
Nom officiel : République du Tchad.
Nature du régime : République.
Chef de l’Etat et/ou du Gouvernement : M. Idriss Déby Itno, Président de la République.
Données géographiques
Superficie : 1 284 000 km²
Capitale : N’Djamena.
Villes principales : N’Djamena, Abéché, Moundou, Sahr.
Langue(s) officielle(s) : français, arabe.
Langue(s) courante(s) : français, arabe tchadien.
Monnaie : Franc CFA (100 FCFA = 0,15 euro).
Fête nationale : 11 août (proclamation de l’indépendance).
Données démographiques
Population : 12,2 millions d’hab. (INED, 2013)
Densité : 8,9 hab/km²
Croissance démographique : 3,0 % (BM, 2012)
Espérance de vie : 50,2 ans (INED, 2013).
Taux d’alphabétisation des adultes (15 ans et plus) : 34,5 % (PNUD)
Religions : Islam (55%), christianisme et animisme (45 %).
Indice de développement humain : 184e sur 187 pays (PNUD, 2012).
Données économiques
PIB 2012 : 12,9 Md USD (DGT, 2013).
PIB par habitant 2012 : 1091 USD (DGT, 2013)
Taux de croissance 2012 : + 8,9 % (DGT, 2013).
Taux d’inflation 2012 : + 7,7 % (DGT, 2013)
Solde budgétaire total : 0,46 % du PIB (DGT, 2012)
Balance commerciale : + 2,6 Md USD (EIU, 2011)
Principaux clients : Etats-Unis (82,8 %), Chine (6,9 %), Canada (3,6 %) (DGT, 2013)
Principaux fournisseurs : Chine (27,4 %), France (25,6 %), Etats-Unis (5,8 %) (DGT, 2013)
Part des secteurs d’activités dans le PIB :
 primaire : 46 %,
18

secondaire : 14 %,
 tertiaire : 40 %.
Exportations de la France vers le Tchad, 2012 : 125 M€ (DGT, 2013)
Importations françaises depuis le Tchad, 2012 : 8,8 M€ (DGT, 2013)
Communauté française au Tchad : 1 250 enregistrés (2013).
Communauté tchadienne en France : environ 2 000.
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COMPOSITION DU GOUVERNEMENT
Chef du gouvernement : Kalzeubet PAHIMI DEUBEUT.
- Affaires étrangères et Intégration africaine ; Moussa FAKI MAHAMAT
- Intérieur et Sécurité publique ; Abderahim BREME
- Finances et Budget ; Bédoumra KORDJE
- Ministre délégué à la Présidence de la République chargé de la Défense nationale, des Anciens combattants et des Victimes de guerre ; Benaindo TATOLA
- Postes et Nouvelles technologies de l'information ; Daoussa DEBY ITNO
- Infrastructures Transports et aviation civile ; Adoum YOUNOUSMI
- Justice et droit de l’homme ; Me MADET
- Plan et Coopération internationale ; Mme Mariam MAHAMAT NOUR
- Agriculture et environnement ; Rosine MBAÏON DJIBERKI
- Communication et Porte-parole du gouvernement ; Hassan SYLLA BAKARI
- Pétrole mines et énergies ; Djerassem LE BEMADJIEL
- Aménagement du territoire Urbanisme et Habitat ; GATA NGOULOU
- Assainissement public et Promotion de la Bonne gouvernance ; Abderaman SALAH
- Economie Commerce et développement touristique ; Aziz AHAMAT TIBEG
- Education nationale ; Ahamat ACYL
- Enseignement supérieur et Recherche scientifique ; Makaye HASSAN TAÏSSO
- Culture, jeunesse et sport ; Abdoulaye NGARDIGUINA
- Fonction publique, Travail et Emploi ; Mokhtar MHT
- Santé publique, affaires sociales et solidarité nationale ; Dr. NGARIERA RIMADJITA
- Elevage et Hydraulique ; Issa ALI TAHER
- Secrétaire général du Gouvernement chargé des Relations avec l'Assemblée nationale ;
Abdoulaye SABRE FADOUL
- Secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères, chargé des tchadiens de l'Etranger ; Mme Isabelle
KASSIRE
- Secrétaire d'Etat aux Finances chargé du micro-crédit ; Mme Banata TCHALET
- Secrétaire d'Etat à la Santé Publique et affaires sociales ; Hassan NGUEADOUM
- Secrétaire Générale adjointe du gouvernement ; Mme Amina KODJIYANA
- Secrétaire d'Etat à l'aviation civile et méteorologie ; HAOUA ACYL
- Secrétaire d’Etat à l’éducation nationale ; Zackaria ALBATOUL
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CARTE DU TCHAD
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Service de presse
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