Association loi 1901

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 Association loi 1901 Essai sur le comportement électoral des femmes : le vote féminin existe-­‐t-­‐il ? par Alice LIOGIER, co-­‐présidente de Politiqu’elles À travers l'exemple de la présidentielle de 2007 Depuis que le droit de vote a été accordé aux femmes par le décret du 21 avril 1944, et qu'elles ont pu voter pour la première fois en 1945, différentes études ont eu lieu pour analyser leur vote sociologiquement et rendre compte de la possibilité de différences entre le vote des femmes et le vote des hommes. Il s'agissait d'analyser le vote des femmes pour se rendre compte si le genre pouvait devenir une variable explicative du vote, ou si le fait d'être une femme pouvait avoir des impacts sur la détermination du vote du fait de leur place occupée dans la société et dans la sphère politique. La question est donc de savoir si le genre peut être utilisé comme une variable sociologique qui indépendamment des autres à des impacts sur la détermination du vote. De nombreuses études françaises et étrangères, se sont intéressées à la question de la détermination du genre dans le vote et ont identifié parfois un « gender gap » c'est-­‐à-­‐dire un écart significatif entre les comportements électoraux des femmes et celui des hommes. Ce « gender gap » est tantôt affirmé en France, tantôt fortement remis en cause, étant donnée l'homogénéisation des comportements électoraux entre hommes et femmes observée sur le temps long. La problématique du vote des femmes s'est révélée importante et mise en avant dans la sphère médiatique en particulier lors de l'élection présidentielle de 2007, qui a vu pour la première fois de l'histoire politique française une femme, Ségolène Royal, investie par un des plus grands partis de France, le Parti socialiste, qui est arrivée au second tour de l'élection présidentielle. Face à cette situation inédite, la question de l'existence d'un « vote féminin » ou du moins la question du « gender gap » est revenue dans l'actualité : il s'agissait de savoir si le vote des femmes allait se porter sur la candidate socialiste, du fait qu'elle était une femme, et quelles répercussions cela aurait pu avoir sur l'issue du scrutin. J'ai donc décidé grâce à des variables et des données du CEVIPOF (grâce à l'outil NESSTAR) d'analyser les données en particulier de l'élection présidentielle de 2007, puis je m'interrogerai aussi rapidement sur le vote féminin du Front National pour voir si celui-­‐ci a évolué depuis que ce parti est dirigée par une femme, Marine Le Pen. Retour sur l'histoire de l'orientation du vote des femmes : la fin du « gender gap » ? Avant d'étudier l'élection présidentielle de 2007 en particulier il faut revenir sur l'histoire du comportement électoral des femmes à comparer à celui des hommes depuis qu'elles ont obtenu le droit de vote en 1944. Janine Mossuz-­‐Lavau dans un article Le vote des femmes en France publié en 1993 dans « La revue française de science politique » conduit notamment cette analyse. Elle identifie plusieurs phases dans l'évolution du comportement électoral des femmes en France en comparaison de celui des hommes. La première phase dure de 1945 aux années 1960, et constitue une « phase d'apprentissage » dans laquelle les femmes votent pour la première fois. Cette phase se caractérise par une abstention forte des femmes comparée à celle des hommes, exception faite de l'élection de 1945 où l'abstention féminine était faible, sans doute pour deux raisons principales d'une part le fait que celles qui s'étaient inscrite sur les listes électorales dès l'obtention du droit étaient les plus motivées pour exercer ce droit, et par le fait qu'un nombre important d'hommes étaient encore en 1945 soumis à l'abstention forcée du fait de leur absence du territoire car encore prisonnier ou en détention. L'écart entre les taux d'abstention se situe entre 7 et 12 points en fonction des différentes élections sur l'ensemble de la période. Cette situation dure jusqu'en 1969. L'élection présidentielle de 1969 marque une première rupture, avec des taux d'abstention similaires chez les hommes et les femmes. Cette première période est par ailleurs marquée par la réticence de l'électorat féminin à se tourner vers le vote de gauche. En 1946, lors des législatives, 53% des femmes votent à gauche contre 65% des hommes soit une différence de 8 points. Le deuxième temps, le « temps du décollage » a lieu durant les années 1970. Le « gender gap » tend à se réduire en particulier en ce qui concerne le participation. À partir du scrutin des législatives de 1973, les taux d'abstention entre les hommes et les femmes sont similaires. En ce qui concerne la différence au niveau du vote de gauche, le « gender gap » dans ce domaine tend à se réduire, l'écart sur le vote de gauche entre les hommes et les femmes passe pour la première fois en dessous des 10 points, mais il reste encore présent. Le troisième temps, celui de l'autonomisation est inauguré dans les années 1980. La participation reste à peu près stable. Il est aussi constaté une accélération des tendances observées dans les années 1970, notamment concernant le vote de gauche qui continue de s'uniformiser entre les hommes et les femmes. Le tournant arrive à ce propos lors des élections législatives de 1986, où il n'y a plus de « gender gap » sur le vote de gauche c'est-­‐à-­‐dire que les hommes et les femmes ont autant voté pour des candidats de gauche avec 44% chacun. Un changement a donc eu lieu par rapport au commencement du vote des femmes : elles ne semblent plus être conservatrices et les comportements électoraux entre les hommes et les femmes se sont uniformisés. Pour autant peut-­‐on conclure directement à la disparition du « gender gap » ? Les femmes et les hommes après les années 1980 votent-­‐ils de façon mimétique ou en tout cas tout à fait semblable ? Janine Mossuz-­‐Lavau, même si elle pose la question de la possibilité de la disparition du « gender gap » n'arrive pas pour autant à cette conclusion. En effet, elle distingue des spécificités féminines qui s'affirment dans les scrutins suivants, notamment une capacité moindre à voter pour le Front National. Dans des études suivantes, Janine Mossuz-­‐Lavau a notamment démontré que si les femmes avaient été les seules électrices lors du premier tour de l'élection présidentielle de 2002, Jean-­‐Marie Le Pen n'aurait pas été au second tour de l'élection tant l'électorat féminin a peu voté pour ce candidat. Le « gender gap » est donc encore persistant concernant le vote FN notamment. Il est en tout cas démontré que depuis 1995 le genre n'est plus un facteur déterminant dans l'orientation du vote droite / gauche si on met à part la particularité du vote FN. Un autre ouvrage de référence concernant notre sujet et en particulier la problématique du vote des femmes lors de l'élection présidentielle de 2007 notamment le vote pour la candidate Ségolène Royal est celui de Mariette Sineau La force du nombre Femmes et démocratie présidentielle publié en 2008. Dans cet ouvrage Mariette Sineau revient notamment sur le vote des femmes dans le cadre de l'élection présidentielle de 2007 et s'interroge sur le fait que les femmes aient ou non plus voté pour la candidate Royal sur le fait qu'elle était une femme, elle cherche alors à savoir si Royal a pu bénéficier ou non d'un « vote féminin » ou d'un « effet femme ». Les arguments principaux dégagés par Mariette Sineau nous aideront à développer les hypothèses qui seront ensuite vérifiées grâce aux données du Baromètre Politique français. Les arguments principaux qui se dégagent donc de l'analyse conduite par Mariette Sineau sont qu'en premier lieu, Ségolène Royal n'a selon elle globalement pas profité de « l'effet femme » même si elle avait compté sur le soutien des femmes, elle aurait donc échoué dans la conquête de l'électorat féminin. Mariette Sineau relativise quand même son argument, « l'effet femme » a fonctionné dans certaines fractions précises de la population notamment chez les moins de 25 ans, les étudiantes, les diplômées du supérieur et les femmes actives cadres et professions intellectuelles supérieures qui étaient, pour chacune de ces catégories plus nombreuses a voté pour Royal que les hommes dans les mêmes catégories. A contrario, le candidat Nicolas Sarkozy, aux deux tours de l'élection a fédéré des catégories différentes de l'électorat féminin des femmes plus âgées ( 65 ans et plus), des femmes mariés, des veuves, des électrices issus de milieux populaires, des catholiques pratiquantes et globalement des femmes partageant des valeurs notamment de représentation du pouvoir plus traditionnelles. Mariette Sineau conclut donc plutôt à un « gender generation gap » étant donné le fait que Royal a été rejetée globalement plus par les femmes plus âgées relativement aux hommes plus âgés ce qui a, par l'importance de ces femmes plus âgées dans l'électorat et dans l'électorat féminin a réduit les possibilités à la candidate socialiste de remporter l'élection. Le vif du sujet : les femmes ont elles plus voter pour Royal parce qu'elle était une femme ? : les données Une question a été posée aux sondés : Ségolène Royal a t-­‐elle l'étoffe d'un Président ? Alors bien sûr, si la réponse à cette question est « non » il en faut pas y voir que de la misogynie, on peut très bien penser qu'une personne, en l'occurrence une femme n'est pas à la hauteur de la tâche présidentielle pour bien d'autres raisons… À cette question, globalement (hommes et femmes compris) : 11,4% répondent « très bien », 34% « assez bien », 22,8% « pas très bien » et 31,6% « pas bien du tout ». Chose étonnante a priori, même si l'écart est peu significatif, les femmes sont moins nombreuses à considérer que Ségolène Royal a « très bien » l'étoffe d'un Président de la République, 51% d' hommes contre 49% de femmes. De même, parmi ceux qui considèrent que Royal n'a « pas du tout l'étoffe d'un Président de la République 52,8% sont des femmes et 47,2% sont des hommes. Elles sont donc majoritaires à considérer que Royal n'a « pas du tout » l'étoffe d'un Président de la République. En appliquant un filtre pour étudier seulement les réponses des femmes on trouve que 10,7% d'entre elles trouvent qu'elle a « très bien » l'étoffe d'un Président tandis que ce chiffre est de 12,2% chez les hommes ( en appliquant pareillement un filtre pour étudier uniquement les réponses des hommes). De même sur 100 femmes, 32 disent que Ségolène Royal n'a « pas du tout » l'étoffe d'un Président tandis que ce chiffre est de 31,2% chez les hommes. De ces analyses on peut en déduire que les hommes sont légèrement plus enclins que les femmes à considérer que Ségolène Royal a l'étoffe d'un Président. L'avance est néanmoins légère comme le prouve le faible écart entre les chiffres cités pour chacun des sexes à chaque fois. Néanmoins, les hommes seraient-­‐ils plus enclins à trouver que Royal a l'étoffe d'un Président et ainsi potentiellement plus avancés à notamment envisager qu'une femme puisse être au sommet de l'Etat ? Avant d'affirmer cela, il faut contrôler d'autres variables et notamment la variable de l'âge. On sait que les femmes sont plus nombreuses dans la population mais surtout que ce sont les femmes les plus âgées qui entrainent cette surreprésentation des femmes dans la société car elles sont plus nombreuses que les hommes dans les mêmes tranches d'âges de « 65 ans et plus ». Il est possible que cet écart dans la considération qu'une femme puisse avoir ou non l'étoffe d'un président vienne non pas d'un « gender gap » qui tournerait à l'avantage des hommes mais d'un « gender generation gap » c'est à dire d'un écart entre les genres surtout liés à des effets d'âge et de génération. Cet effet de génération est en fait particulièrement important comme le rappelait Mariette Sineau. L'analyse de données sur cette même question mettant les variables sexe et tranche d'âge en rangée permet de comprendre que l'écart constaté plus haut provient en réalité du fait que ce sont les femmes des tranches d'âge les plus âgées qui font la différence car elles sont plus enclines que les hommes à considérer que Royal n'a « pas bien du tout » l'étoffe d'un Président : en effet parmi les personnes qui ont répondu que Royal n'a « pas bien du tout » l'étoffe d'un Président de la République 13,7% sont des femmes âgées de 65 ans et plus alors que 10,3% des hommes de 65 ans et plus ont répondu de cette façon à cette question soit un écart de 3,4 points. A l'inverse, dans les générations les plus jeunes, tranche d'âge de 18 à 24 ans c'est un constat inverse qui peut être fait : parmi les personnes interrogées qui ont répondu que Royal a « très bien » l'étoffe d'un Président 6,4% sont des femmes âgées de 18 à 24 ans tandis que seulement 3,5% des hommes de la même tranche d'âge ont répondu de cette façon, soit un écart de 2,9 points. L'effet de génération semble donc jouer, les jeunes générations de filles semblent être plus à même de considérer qu'une femme puisse avoir l'étoffe de Président comparativement aux jeunes générations de garçons. Ainsi, en considérant l'écart entre les hommes et les femmes constaté en premier lieu, il ne faut pas tant parler de « gender gap » mais plutôt, comme Mariette Sineau le fait dans son livre (…) et dans la revue du Cevipof (…) de « gender generation gap ». Néanmoins, chose importante pour relativiser la conclusion faite ci-­‐dessus, parmi les personnes qui ont répondu « très bien » à la question posée, 11,9% sont des femmes âgées de 65 ans et plus soit plus que les jeunes femmes âgées de 18 à 24 ans qui représentent 6,4% de la population ayant répondu de cette façon. Le constat de « gender generation gap » se fait donc bien en comparant les réponses entre les hommes et les femmes d'une même tranche d'âge moins en comparant les différentes tranches d'âge entre les même sexes. Le vote féminin et le vote FN Depuis l'existence du parti Front National il a été montré par l'étude du vote et les statistiques que les femmes étaient plus réticentes que les hommes à voter pour le FN. Certains tendaient même à dire que les scores du FN ne pourraient jamais être très élevés car l'électorat féminin était réticent à voter pour le parti d'extrême droite. Mais il est légitime de se poser de nouveau la question en 2014 alors même que c'est une femme, Marine Le Pen, qui est à la tête du parti du Front National... Est-­‐ce que sa présence à la tête du FN a pu changer la sociologie du vote du FN ? Est-­‐ce que cela a permis à l'électorat féminin d'être « décomplexé » vis à vis du vote Front National ? Est-­‐ce que, de plus, le fait que ce soit une femme à la tête de ce parti a incité les femmes a voté plus pour le parti pour la raison même qu'une femme soit la présidente du parti ? Nonna Mayer en 2011 avait déjà montré que l'électorat féminin faisait une percée dans l'électorat du FN. Il faut aussi analyser les données sur le premier tour de l'élection présidentielle de 2012 où la candidate Marine Le Pen est présente. J'analyserai dans la suite de cet article les données du sondage CSA Terrafemina http://www.csa.eu/multimedia/data/sondages/data2012/opi20120422-­‐sondage-­‐jour-­‐du-­‐vote-­‐le-­‐vote-­‐des-­‐
femmes-­‐au-­‐1er-­‐tour-­‐de-­‐l-­‐election-­‐presidentielle.pdf Ce sondage montre en résumé que les femmes ont voté de façon similaire à l'ensemble de l'électorat (on remet bien néanmoins en cause ici l'existence du « gender gap ») mais du coup on note aussi que le comportement électoral des femmes vis-­‐à-­‐vis du Front National a lui aussi évolué : les femmes sont davantage prêtes à voter pour le Front National qu'auparavant : 18 % des femmes ont voté pour le Front National avec la figure de Marine Le Pen, ce qui se situe à la moyenne globale des électeurs. On note donc à travers cet exemple que le « gender gap » qui existait bel et bien entre les hommes et les femmes vis à vis du vote pour le Front National s'efface encore plus... Il est néanmoins complexe de donner les raisons claires de ce changement dans la structure du vote : est-­‐ce vraiment la figure de la femme, Marine Le Pen, à la tête du parti qui a fait bouger les curseurs ou bien est-­‐ce plus largement le mouvement de monté du FN récemment qui a touché indistinctement les hommes et les femmes ? Il est bien sûr difficile de le dire même à travers tous les sondages possibles... Conclusion Le premier point le plus saillant que ces études de données nous ont permis de rendre compte est qu'il n'est pas possible d'analyser « les femmes » comme un groupe sociologique uniforme et homogène. En effet, des lignes de clivage importantes ressortent comme l'âge, la génération et le diplôme et impliquent de profonds impacts sur l'orientation de leur vote. Etant donné l'impact de l'effet de génération et d'autres variables sociologiques comme le genre qui ont des impacts clairs et forts sur l'orientation du vote, la question de « vote féminin » ou d'effet femme semble donc être, au moins partiellement, remise en question. Néanmoins, grâce aux études de données faites dans ce domaine et en s'appuyant sur de travaux antérieurs, on peut donc conclure que la théorie du « gender gap » semble être remise en cause puisque les données n'ont pas fait apparaître de profonds clivages entre les hommes et les femmes sur les opinions et les intentions de vote en faveur de la candidate Ségolène Royal. Cependant, une analyse plus fine des données permet de rendre compte d'un « gender generation gap » c'est-­‐à-­‐
dire que l'effet de génération au sein du même genre et entre les genres l'a emporté. En effet, les jeunes femmes des tranches d'âge de 18 à 24 ans ont plus fixé leurs intentions de vote sur Royal que ne l'ont fait les jeunes hommes du même âge. D'autre part, cet effet de génération semble encore une fois l'emporter quand on observe que les femmes plus âgées, sans doute lié au fait qu'elles ont des représentations du pouvoir et des valeurs plus traditionnelles, ont relativement moins accordés leur intention de vote à Ségolène Royal et ont plus voté, et ceci est encore plus visible au second tour, pour la candidature de Nicolas Sarkozy. Pour finir, Ségolène Royal ne semble donc pas avoir bénéficié de « l'effet femme » qu'elle attendait c'est-­‐à-­‐dire qu'elle n'a pas globalement convaincu des femmes par l'argument de la solidarité féminine ou la volonté de voir une femme s'installer à l'Elysée. Pourtant cet effet femme semble avoir fonctionné dans certaines parties de l'électorat féminin comme les jeunes générations de femmes et les femmes avec un haut niveau de diplôme. Ainsi, il est possible, après avoir vérifier les données de confirmer les arguments posés par Mariette Sineau selon lesquels les jeunes femmes élevées dans les valeurs paritaires étaient plus enclines à porter cet « effet femme » de même pour les femmes les plus diplômées certainement portées par des valeurs de réussite et la volonté de voir une femme réussir au plus haut sommet de l'Etat. Bibliographie : Janine MOSSUZ LAVAU, Le vote des femmes en France ( 1945-­‐1993), dans La Revue française de science politique, Volume 43, pp. 673-­‐689, 1993. Mariette SINEAU, La force du nombre Femmes et démocratie présidentielle , Editions de l'aube, Diffusion Seuil, 195 pages, 2008. CEVIPOF : Le vote hommes/femmes au premier tour de la présidentielle 2007 : Effets de genre / effets de génération ? / Le Panel Electoral français 2007 1ère vague 29 mars – 21 avril 2007 / écrit par Mariette Sineau en collaboration avec Flora Chanvril et Viviane Le Hay. Disponible à l'adresse suivante : http://www.cevipof.com/PEF/2007/V1/rapports/VotesHommesFemmes_MS.pdf CEVIPOF : Les femmes et l'élection présidentielle / Le Baromètre Politique Français ( 2006-­‐2007) 3ème vague Hiver 2006 / écrit par Sylvie Strudel avec la collaboration de Viviane Le Hay. Disponible à l'adresse suivante : http://www.cevipof.com/bpf/barometre/vague3/v3-­‐synthese/SS_VLH-­‐rapport_BPF_V3.pdf Sondage IPSOS du 7 mai 2007 : « Second tour présidentielle 2007 comprendre le vote des français » : http://www.ipsos.fr/ipsos-­‐public-­‐affairs/sondages/2nd-­‐tour-­‐presidentielle-­‐2007-­‐comprendre-­‐vote-­‐francais Vocabulaire : Des mots ou expressions ont été utilisés à plusieurs reprises dans ce travail, un rapide glossaire permet de rappeler leur définition afin de préciser leur sens. Gender gap : un écart significatif entre les votes des hommes et des femmes qui révèle des différences intrinsèques à leur genre et permet d'élaborer une théorie selon laquelle le genre peut être un facteur explicatif du vote. Gender generation gap : Expression qui renvoie à l'argument selon lequel il existe un écart entre les genres (hommes et femmes) d'une même génération et ce serait cet écart mêlant à la fois genre et génération qui l'emporterait sur l'effet « gender gap ». Une autre facette du « gender generation gap » est de considérer que l'écart entre les comportements électoraux a aussi lieu au sein d'un même genre mais entre des générations différentes. Vote d'identification : Un vote expliqué par le sentiment de proximité et d’identification du citoyen au candidat, du fait de ses origines, de son sexe, ou de son appartenance à un groupe social donné. En l'occurrence, dans notre travail c'était la possibilité de l'existence d'un vote d'identification féminin qui nous intéressait. « L'effet femme » : Effet, qui, s'il existe, consiste à fédérer par solidarité féminine des votes de l'électorat féminin autour d'une candidature féminine sous prétexte que c'est une femme qui se présente.