ROTOR HELICOPTERE A POUTRE FLEXIBLE
Transcription
ROTOR HELICOPTERE A POUTRE FLEXIBLE
Brevet 4,792,280 du 15/02/2000 ROTOR HELICOPTERE A POUTRE FLEXIBLE Traduction et adaptation française à contrôler par « United Technologies Corporation » RESUME Un rotor amélioré à poutre flexible (20) se compose d'une paire de poutres (25) profilées en C, cavité vers l'extérieur, pratiquement parallèles ; au niveau de leur géométrie interne, il faut distinguer une première région (A) du pied au 1/3 de la pale où la flexibilité est accrue en dehors de leur plan (battement, flexion) et une 2e région (B) du 1/3 au 2/3 de la pale où la flexibilité est accrue dans leur plan (traînée, torsion). Fig. 1 – Vue isométrique du pied de pale - Poutres flexibles (25) avant et arrière à section en C - Boulons de fixation (45) - Coque de la pale (10) DOMAINE TECHNIQUE Cette invention concerne généralement les rotors d'hélicoptère dans le domaine particulier de la poutre flexible. ETAT DE L'ART Une poutre flexible de rotor pour hélicoptère est une membrure qui connecte une pale au moyeu fixé sur l'arbre d'entraînement rotor. En dehors de la liaison pale moyeu , les poutres flexibles modernes sont employées dans des rotors sans palier de roulement . Les déplacements correspondant à la traînée, au battement, au pas des pales se font par simple flexion dans le plan ou hors du plan de la pale en se passant des articulations anciennement utilisées. Par suite, le gros avantage de ces poutres flexibles est qu'elle peuvent supporter, pendant la rotation du rotor, les différentes déformations des pales hors de leur plan (battement, flexion) et dans leur plan (traînée, torsion). C'est ainsi que la flexibilité en torsion de ces poutres est suffisante pour transmettre avec un moment minimum à la pale, le petit déplacement de la poutre causé par la commande de pas rotor. Cependant cette flexibilité qui doit être suffisante dans leur plan et hors de leur plan ne doit pas affaiblir l'état structural de la poutre. 1 C'est pourquoi, une poutre flexible doit avoir suffisamment de résistance pour réagir à de gros efforts dans le plan, hors du plan subis par les pales rotor, aussi bien en statique qu'en dynamique. De plus, les vibrations dans le plan et hors du plan de la poutre doivent être mutuellement indépendantes pour éviter la résonance. La poutre doit être en outre aussi courte que possible pour réduire poids, traînée et signature radar ; elle doit également pouvoir être fabriquée le plus économiquement possible et d'une manière réduisant les zones sous contrainte afin d'améliorer l'état structural et la durée de vie. Des poutres flexibles de ce type pour rotor sans articulation existent mais présentent des inconvénients dans certains domaines. Certaines d'entre elles ne permettent pas l'utilisation d'une commande de pas collectif positionnée au centre du rotor et dans le même plan que la poutre , conditions requises pour disposer d'une commande de pas compacte, profilé et efficace ; d'autres encore ne permettent pas le préréglage des pales en traînée et en conicité ; enfin certaines fléchissent en statique avec le temps ce qui impose de jouer sur le pas pour compenser ce défaut. EXPOSE DE L'INVENTION En conséquence, parmi des objectifs variés, cette invention a pour but de proposer une poutre flexible de rotor hélicoptère : – dont la structure et la flexibilité sont améliorés et dont le coût de fabrication est économique ; – à la résistance accrue avec des caractéristiques vibratoires dans le plan (traînée , torsion) et hors du plan (battement, flexion) réduisant les fréquences de résonance ; – dont la raideur en torsion varie d'un bout à l'autre de la pale ; dont les contraintes sont réduites pour maintenir le bon état de la structure ; dont la forme permet la mise en place d'une commande centrale de pas dans le plan de la poutre pour obtenir compacité et légèreté ; – dont les préréglages en traînée et conicité sont prévus et réalisables d'une manière commode ; – dont, en statique, la tendance à fléchir de la pale est réduite et dont la position du centre de cisaillement est optimisée entre l'axe neutre et l'axe de pas. La poutre flexible se compose d'une paire de longerons parallèles à section en C (patins haut et bas horizontaux encadrant une paroi verticale) avec ouverture orientée vers l'extérieur DESCRIPTION DES DESSINS Fig. 2 – Vue de dessus : 2 poutres flexibles avec patins haut et bas boulonnées dans 2 manchons La poutre flexible rotor est constituée de deux poutres flexibles séparées et parallèle, à section en C réunies entre elles par des manchons (55, 47). Manchon (55) fixé sur le moyeu rotor sur lequel sont fixés par des boulons (60) les deux poutres (25) à section en C ; manchon (55) est boulonné dans une fourche solidaire du moyeu (non représentée). Manchon (47) rendant solidaire en bout de pale les deux poutres (25). Le patin (Fig.3 75) des poutres a une largeur W qui décroît du pied au bout de pale ; l'épaisseur T de la paroi, de constant en début de pale, diminue au 2/3 puis augmente en bout de pale. 2 Fig. 3 – Vue de côté d'une des 2 poutres flexibles L'épaisseur T des patins haut et bas horizontaux (75) encadrant la paroi verticale (70) varie fortement entre le moyeu rotor et le milieu de la pale pour augmenter jusqu'à un maximum, atteint lorsque les deux patins disparaisse dans la paroi (70) en se rejoignant en bout de la pale. La hauteur H de la poutre (70 + 75) varie légèrement en diminuant au centre ; cette hauteur moyenne importante contribue à diminuer le fléchissement statique. La poutre est constituée de 2 régions : une intérieure vers le pied de pale, une extérieure vers le bout de pale : - la région intérieure est conçue structurellement pour que sa flexibilité favorise plus les déformations hors du plan de la pale « edgewise flexibility » – battement, flexion - que dans le plan – traînée, torsion - ; c'est le contraire qui a été fait dans la région extérieure ; - la région extérieure est conçue structurellement pour que sa flexibilité favorise plus les déformations dans le plan de la pale « flatwise flexibility » – traînée, torsion - qu'en dehors du plan – battement, flexion - . Une telle séparation des comportements en flexibilité est rendue possible par la forme de la section de la poutre : paroi verticale plus ou moins haute avec rebords horizontaux plus ou moins épais . La hauteur de la paroi diminue très vite vers le bout de pale pour atteindre un minimum dans la région intérieure (A) flexible hors du plan - « edgewise flexibility » -, c'est à dire en battement et flexion. Ensuite la hauteur de la paroi augmente vers le bout de pale, en particulier dans la région extérieure (B) ce qui augmente la rigidité hors du plan (blocage du fléchissement de la pale en statique) et la flexibilité dans le plan « flatwise flexibility » (mouvements en traînée et/ou torsion possibles – bonne ). L'épaisseur des rebords est maximum aux deux extrémités de la poutre pour pouvoir résister aux efforts qui s'exercent en dynamique au niveau de la fixation de la pale sur le moyeu rotor. L'épaisseur de la paroi et des rebords est minimum dans la région extérieure (B) – Fig.6 et Fig.7 - pour faciliter la torsion et la traînée. Idem pour la largeur de la poutre. Une cale (77) entre les deux patins (75) permet de rendre solidaire les deux patins (75) introduit dans leur logement du manchon (55) et de serrer le tout par les 2 boulons (60) ; ce logement est prévu pour un certain réglage de conicité et de traînée. Le manchon (55) de la pale est fixé dans la fourche du rotor avec un dispositif permettant le repli en arrière de la pale pour gagner de la place dans le hangar. Les bouts des deux poutres flexibles sont rendus solidaires par un manchon (65) dans lequel ils sont boulonnés. 3 Fig. 4 à 9 – Patins et paroi en coupe de la poutre - Variation de l'épaisseur et de la largeur du patin, de la hauteur et de l'épaisseur de la paroi à différentes distances de l'axe rotor ->4 – pied de pale ; épaisseur patin T = 0,95 inch (2,4 cm) ; hauteur poutre H = 2,6 inch (6,5 cm) ; largeur W patin = 2,8 inch (7 cm) ->5 – début zone A ->6 – vers fin zone A, début décroissance épaisseur paroi ->7 – minimum épaisseur ; T = 0,25 inch (0,6 cm) ->9 – maximum épaisseur ; T = 1,1 inch (2,8 cm) ; les patins ont disparu dans la par Fig.10 – Variation H (hauteur poutre), W (largeur patin) et T (épaisseur patin) à partir du pied de pale Ligne 83 concerne la largeur W du patin qui est l'équivalent de la largeur du rebord de la poutre : W part de 2,7 inch (6,9 cm) décroît de moitié entre le pied de pale et une distance de 40% du pied de pale ; ensuite W varie très peu et termine à 1 inch (2,54 cm). Ligne 87 concerne l'épaisseur T du patin qui est l'équivalent de l'épaisseur du rebord de la poutre : l'épaisseur initiale du rebord T - 2,4 inch (6,1 cm) - est divisée par 6 entre le pied de pale et une distance de 50% du pied de pale ; elle reste constante entre 50% et 75% du pied de pale ; elle devient égale à la largeur initiale de la poutre soit 2,7 inch (6,9 cm). 4 Fig.11 – Positions relatives du centre de cisaillement (SC), de la poutre (S), de l'axe neutre (NA) par rapport à l'axe de pas collectif (entre les 2 poutres) VOCABULAIRE TECHNIQUE droop dart fléchissement pince prelag and precone préréglage traînée et conicité edgewise flexibility raideur hors plan pale (battement, flexion) taper s'effiler web height hauteur de paroi flange hight hauteur du patin flatwise flexibility raideur dans plan pale (traînée, torsion) hinge charnière CDG 26/12/2011 5