Une Production de qualité dans un environnement respecté.d…

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Une Production de qualité dans un environnement respecté.d…
UNE
PRODUCTION
DE
ENVIRONNEMENT RESPECTE
QUALITE
DANS
UN
RESULTAT D’ENQUETE SUR LE DEPARTEMENT DES PYRENEES ATLANTIQUES
1. Raisons qui ont motivé le thème du travail d’enquête qui suit :
Grâce à une très forte image de qualité de vie et d’espace rural préservé, les produits alimentaires issus de la
production de palmipèdes gras sont très demandés par les consommateurs. Cette forte demande a permis un
développement de la production de palmipèdes gras dans le département des Pyrénées Atlantiques.
Afin d’assurer un développement durable de cette activité très attractive d’un point de vue économique, il est
indispensable que l’image de marque soit préservée, voire renforcée.
Cela ne peut passer que par la prise en compte des contraintes réglementaires sanitaires, environnementales,
bien être des animaux,… et des attentes des consommateurs (qualité sanitaire et organoleptique des produits,
préservation de l’environnement,…).
Il est donc fortement souhaitable pour se limiter aux problèmes d’environnement, que chaque atelier de
palmipèdes (PAG et/ou gavage), chaque projet d’extension et chaque projet de création analyse ses propres
contraintes environnementales et sa conformité avec la réglementation.
Une attention particulière devra être accordée au problème de la gestion des effluents, car c’est le point le plus
sensible et celui qui est la source de conflits avec le voisinage.
Par gestion des effluents, il est entendu la totalité de la chaîne, depuis l’alimentation en eau des animaux, en
passant par la collecte et le stockage des effluents, puis leur élimination ou leur valorisation.
Enfin, bien gérer les effluents a un coût financier non négligeable, mais c’est la condition indispensable pour une
meilleure rentabilité à moyen et long terme pour chaque unité d’élevage et de gavage.
C’est pourquoi il m’a semblé judicieux d’identifier à partir d’une enquête élargie auprès de tous les producteurs
spécialisés de la filière foie gras l’état actuel des équipements dévolus à la gestion des effluents. De façon à faire
ressortir si ces équipements sont suffisants ou pas vis à vis des facteurs suivants :
- Volume à stocker en fonction du nombre d’animaux produits et des possibilités qu’offre la SPE
(Surface Potentielle d’Epandage) pour recevoir les effluents.
- Les moyens de maintenance (brassage,…) mis en œuvre selon le souhait de valorisation
- Le degré de sophistication du stockage et de l’épandage en fonction de la proximité des Tiers (et de
l’appartenance à la zone vulnérable, la proximité des cours d’eau).
A partir de la caractérisation des systèmes utilisés, il sera étudié avec les producteurs, quelles solutions veulent-ils
mettre en œuvre ou poursuivre afin d’améliorer l’impact environnemental de leur activité d’élevage.
2. Résultats de l’enquête : analyse et comparaison aux références
connues
A / Méthodologie de l’enquête
Cette enquête a été adressée à tous les ateliers palmipèdes du département ( PAG et/ou gavage) ayant un atelier
de gavage supérieur ou égal à 200 places ou un atelier d’élevage de capacité identique par bande.
De ces ateliers palmipèdes nous avons sélectionnés :
♦ Les adhérents à l’observatoire 64
♦ Les adhérents du réseau de Fermes de Références 64
♦ Les exploitants ayant adhéré au moins une fois à l’Association entre 1999 et 2003
L’enquête a été donc envoyée à 437 producteurs palmipèdes du département des Pyrénées Atlantiques ( soit
l’essentiel des producteurs spécialisés).
B / Caractéristiques des exploitations ayant répondu
1. Taux de participation
97 exploitants ont répondus soit un taux de 22 % de participation.
Il semble donc que pour 78 % des exploitants enquêtés, la gestion et l’utilisation des effluents d’élevage n’est pas
une source de préoccupation majeure.
L’autre hypothèse que nous pouvons retenir est qu’ils se croient sans doute correctement déclarés et être peu
confrontés à des problèmes environnementaux pour l’instant.
2. L’activité palmipèdes
Les 97 exploitants ayant répondus à l’enquête sont exclusivement éleveurs ou gaveurs de canard.
_ Leur activité palmipède se répartie de la façon suivante :
10 éleveurs stricts de PAG ( soit 10,3 % )
59 gaveurs stricts ( soit 60,8 % )
28 éleveurs / gaveurs ( soit 28,8 % )
Cette répartition est proportionnelle à l’activité identifiée sur notre département. Mais considérons donc que ces 97
exploitants constituent un échantillon représentatif pour notre enquête.
44 % d’exploitants déclarent avoir une autre production animale en parallèle de la production palmipède.
Sachant que cette activité représente une faible part dans le chiffre d’affaire.
4 sur 10 ont l’ensemble des différentes productions sur le même site.
3.Rappel des différentes réglementations auxquelles les exploitations palmipèdes sont soumises
3.1 ) Principales modalités réglementaires
Réglementation en matière d’urbanisme
Toute réalisation doit obligatoirement faire l’objet :
D’une déclaration de travaux en mairie, qui transmettra à la Direction
(D.D.E.)
Départementale de l’Equipement
D’une déclaration (d’élevage et / ou de gavage) :
• En mairie, pour les installations en R.S.D. (Règlement Sanitaire Départemental)
• En préfecture, pour les Installations Classées, pour la mise à jour des espèces et de effectifs d’animaux qui
seront exploités.
D’une assurance « dommage d’ouvrage »souscrite par l’agriculteur maître d’ouvrage, auprès de son
assureur, avant l’ouverture des travaux.
Réglementation environnementale
Au Règlement Sanitaire Départemental (R.S.D.)
Pour les ateliers inférieurs à 5000 équivalents volailles
A la réglementation des Installations Classées (I.C.) qui prévoit 2 régimes :
- La déclaration (I.C.D.)
Pour les ateliers compris entre 5000 et 20 000 équivalents volailles
- L’autorisation (I.C.A.)
Pour les ateliers supérieurs à 20 000 équivalents volailles
Les exigences de la réglementation portent sur :
L’implantation des bâtiments et annexes (équipements de stockage, parcours)
La récupération des effluents
L’épandage des effluents et leur utilisation agronomique
Base de calcul en vue du classement de l’exploitation
Pour chaque espèce de volailles élevée dans l’ateliers :
Prendre l’effectif maximum de tous les animaux présents simultanément (canetons compris)
Puis multiplier cet effectif par sa correspondance en équivalents volailles.
TABLEAU DE CORRESPONDANCE DES DIFFERENTES ESPECES
Palmipèdes en gavage
5
équivalents volailles
Oies prêtes à gaver, dindes
3
équivalents volailles
Canards prêts à gaver, cannes, canetons
2
équivalents volailles
Poules, poulets, faisans, pintades, poussins
1
équivalents volailles
Pigeons, perdrix
0.25
équivalents volailles
Cailles
0.125
équivalents volailles
Source : Réglementations et recommandations environnementales pour les ateliers palmipèdes gras, ADDFFG
3.2 ) Situation des exploitations vis à vis de l’enregistrement auprès de la Préfecture
Trois quarts des producteurs (74) ayant répondus déclarent être en règle.
La moitié d’entre eux sont en mesure de nous donner la date exacte de leur dernier récépissé de déclaration soit :
10 RSD et 28 IC.
On remarque qu’un certain nombre d’exploitants ne connaissent pas, ou bien sous estiment volontairement leur
nombre d’équivalents volailles.
C’est le cas de 13 exploitations / 37 en RSD.
Et de 21 exploitations / 60 en IC .
Pourtant tous ces producteurs contractualisent leur production avec des organisations. Il serait donc souhaitable
que ces dernières veillent en temps et en heure à faire le nécessaire pour que leurs adhérents régularisent leur
activité.
Par croisement avec d’autres sources on remarque qu’en général les ateliers sont à jour à leurs mises en
place.
Par contre un certain nombre d’ateliers existants en phase de développement, ne font pas toujours le
nécessaire.
Ce constat nous a amené à rapidement contacter ces éleveurs ( total :34 ) par téléphone afin de leur communiquer
les valeurs et la nécessité de se mettre à jour.
C / Principaux résultats de l’enquête
1. Les formes d’effluents présentes sur les exploitations palmipèdes
La production de palmipèdes à foie gras se caractérise par la combinaison de 2 activités dont les rejets sont le plus
souvent spécifiques.
•
•
L’activité d’élevage produit essentiellement des fumiers à partir des litières accumulées.
L’activité de gavage plus intensive et conduite en hors-sol produit essentiellement des lisiers.
Des 2 formes de rejets ce sont les lisiers qui posent le plus de problèmes de part leur gestion et leur acceptation
par l’environnement. Par conséquent nous ne nous attarderons pas sur le traitement du fumier si ce n’est qu’une
remarque sur son stockage avant épandage.
2. 2.Stockage de ces effluents
2.1 ) Sous forme de fumier
La réglementation dit que le stockage du fumier doit être effectué en fumière étanche pour les fumiers dont le taux
de Matière Sèche ≤ 65 %.
Il peut être effectué à même le sol, pour les fumiers dont le taux de Matière Sèche > 65 %
_ Pour le stockage du fumier :
-
14 % des producteurs stockent le fumier en fumière puis l’épande
20 % des producteurs stockent le fumier en fumière puis l’entreposent sur la parcelle
d’épandage
66 % des producteurs stockent le fumier directement sur une parcelle.
_ Le compostage
Chez 54 producteurs, seulement 6 exploitants compostent le fumier et 9 ont l’intention de le faire.
2.2 ) Sous forme de lisier
2.2.1) Un mode de stockage généralisé : la fosse à lisier
Tous les exploitants stockent sans exception le lisier dans un ouvrage réservé à cet effet.
Sauf un qui s’est fait connaître au cours de l’enquête, demandant pour l’occasion quelle aide il pouvait obtenir
pour se mettre aux normes.
En posant la question : Les fosses disposent elles de permis de construire ?.
On a pu apprécier la régularité des implantations.
Résultat : 84% disposent d’un permis, ce sont les plus récentes.
Qu’en est-il de la connaissance sur la nature des effluents stockés dans ces fosses?
Malgré un questionnaire précis sur l’origine et le type d’effluent ( déjections de l’animal, eaux d’abreuvement, eaux
de lavage ), force est de constater que 50 % des producteurs nous ont indiqués un volume global de lisier sans
nous donner d’indications supplémentaires sur ces différents constituants.
L’autre moitié des producteurs a pu suivre notre questionnaire sans que cela pose de problèmes et nous ont
indiqués en détail les volumes par type d’effluent
Les chiffres avancés se rapprochent de la production théorique soit :
Production de lisier : 35 L / canard / an
Volume d’eau d’abreuvement refusée : 5 L / canard / an
Volume d’eau de lavage : 5 L / canard / an
Il semblerait que la plupart des producteurs ne connaissent pas précisément la quantité produite des
différents effluents issus de leurs élevages.
Peu ou quasiment aucun ont les moyens de mesurer les différents volumes.
Pourtant un grand nombre de producteurs enquêtés affirment toutefois connaître le volume global
d’effluents produits sur une période donnée en rapport d’un nombre d’animaux produits.
A la question : Tous les rejets sont ils effectivement stockés ?.
Résultat : 8 nous ont précisés que les eaux souillées étaient détournées vers le milieu naturel. Sans
préciser toutefois s’ils effectuaient un traitement préalable les autorisant à rejeter ainsi.
L’amalgame dont font preuve les producteurs à ce sujet dénote des lacunes sur la façon de gérer les différents
effluents.
En principe celle ci devrait passer par l’appréciation de l’opportunité de stocker ou pas tel ou tel rejet.
Les distances à respecter en matière d’implantation des ouvrages de stockage
Nous nous sommes intéressés dans chaque classe d’installation, quels étaient les cas où la distance fosse/tiers
était limite ou bien insuffisante.
Sur 37 exploitations en RSD:
- Deux sont juste à la limite.
Sur les 58 en ICD :
- Quatre sont limites ;
- Six ont une distance insuffisante (entre 50 et 100 m) toutefois elles bénéficient d’une antériorité
de RSD ;
- Un est en dessous de 50 m (pour ce cas particulier il a été considéré que l’atelier gavage était
à prendre séparément du site d’élevage et donc bénéficiait d’un classement en RSD).
Sur les 2 en ICA : Tous sont conforme.
2.2.2) Description des ouvrages de stockage d’effluents rencontrés
Type de structure utilisé
La majorité des fosses à lisier sont en béton banché. Pour le reste plus d’un quart d’entre elles sont en parpaing
coulé et le dernier quart sont en géomembrane.
Types de fosse
géomembrane
28%
métallique
1%
béton banché
43%
parpaing coulé
28%
3
Type de fosse Nombre Volume moyen (m )
30
584
géomembrane
48
420
béton banché
1
306
métallique
30
160
parpaing coulé
Moyenne du nombre de places de gavage
1056
880
525
794
Pour évident que soit le fait que le volume de stockage mis en place est proportionnel à la taille de l’atelier, on
constate que les plus gros stockage sont réalisés en géomembrane. Ce type de structure est caractérisé par un
faible coût, ce qui le rend avantageux lorsqu’il faut disposer de volumes très importants.
Le choix sur les structures de stockage portait essentiellement sur le béton banché et la géomembrane délaissant
le mode parpaing coulé ou autre structure moins fiable et rarement ne pouvant être couvert par une garantie
décennale du fabricant.
Avec un peu de recul sur l’utilisation et le vieillissement des structures géomembrane, il semble que l’avenir soit
au béton banché ou préfabriqué, système offrant le plus de sécurité et pouvant s’adapter aux nouvelles
contraintes de stockage alliant la couverture.
Le type de couverture de fosse utilisé.
Rappel sur les objectifs devant être atteint par les systèmes de couverture de fosse :
Limiter les nuisances olfactives dues aux émanations gazeuses
Supprimer les apports d’eau de pluie pour augmenter l’autonomie du stockage
Obtenir un produit de qualité à épandre.
Nous trouvons :
La dalle béton ( hourdis ) : une solution réside dans la construction d’un plancher hourdis. Ce procédé peut
convenir à des petites fosses enterrées.
La bâche chapiteau : une bâche style camion est fixée sur des câbles tenus par un mât placé au centre de la
fosse. Ce moyen est relativement simple à mettre en œuvre, peu coûteux mais ne convient que pour des
fosses de petites dimensions, dont le diamètre est compris entre 12 et 15 mètres. Dans le même esprit, mais
pour des fosses plus grande, il est possible de fixer une bâche sur une structure solide composée d’un mât et
de fermettes en appui sur la fosse. La bâche est ensuite cerclée sur la structure. Pour une fosse de 18 mètres
3
de diamètre et d’un volume utile de 700 m , le coût s’élèverai à 10 671 €.
La bâche tendue : une toile de densité élevée ( 1kg/m ) est tendue au-dessus de la fosse, soutenue par un
maillage inox ou autre ossature métallique placée au-dessus de la fosse, et fixée sur son pourtour par des
câbles reliant les œillets de la toile et des pitons d’ancrage autour de la fosse. Une pompe vide-cave est
2
placée sur la toile pour évacuer les eaux pluviales. Le prix d’une telle bâche est de 30 à 38 € / m de fosse,
3
c’est à dire entre 7600 et 9500 € pour une fosse type (18 m de diamètre et volume utile de 700 m ).
La bâche flottante : la couverture flottante est a priori, à l’heure actuelle le seul procédé de couverture pour
les fosses géomembranes, dont la surface à couvrir est relativement grande. La bâche est posée directement
sur le lisier et remonte avec le niveau du lisier. Les échanges gazeux – ammoniac, air – sont donc limités au
maximum. Le prix moyen au mètre carré est de pour une couverture flottante est de 24 à 27 €. Soit 6250 €
2
pour une fosse type en géomembrane ( 25 x 10 m ). Ce système est coûteux mais d’une efficacité garantie
contre les odeurs.
Source : Sciences et techniques avicoles, Agriculture et respect de l’environnement, septembre 2001
La dalle béton a été le premier système de couverture de fosse notamment du fait que la taille des fosses était
3
relativement réduite. L’apparition d’ouvrage plus important (dépassant 300 à 400 m ) a nécessité l’utilisation de
systèmes plus appropriés, tout en restant non prohibitif, tels que la bâche chapiteau et plus élaboré et durable avec
la bâche tendue.
La bâche flottante est un système de couverture spécifique aux fosses géomembrane et a été utilisé dès que ces
dernières sont apparues.
Associations fosses / couvertures les plus couramment rencontrés
50
2
45
40
35
10
1
4
30
25
Autres couvertures
Dalle béton
3
11
Bache tendue
Bache chapiteau
15
20
15
10
Bache flottante
1
3
3
Absence de couverture
23
20
12
5
1
0
Béton
Parpaing
Géomenbrane
Métallique
_ Les fosses en parpaing coulé qui sont la plupart du temps les moins volumineuses et les plus anciennes sont
pour les deux tiers couvertes exclusivement par le système dalle béton.
_ Les fosses circulaires (béton), en générale de taille conséquente, sont pour moitié couvertes :
• 1/3 par des dalles béton,
• Un autre 1/3 par des bâches chapiteaux,
• Le dernier 1/3 se répartie pour moitié par des « couvertures » informes et l’autre moitié
par de la bâche tendue. Ce dernier procédé devrait se développer rapidement sur ce
genre d’ouvrage dans l’avenir.
_ Les fosses géomembranes, les plus importantes sur le terrain, sont plus de 75 % non couvertes. Ceci est due
aux grandes surfaces qu’elles occupent ; surfaces amplifiées par le profil même de ces fosses. Celles qui sont
couvertes à ce jour, le sont le plus souvent par un système de bâche flottante peu onéreux mais peu fiable et peu
pratique. A l’opposé quelques unes sont couvertes grâce à une bâche tendue mais souvent à des coûts très élevés
(dépassant parfois le prix de la fosse elle-même).
Les équipements annexes associés aux ouvrages de stockage :
_ Contrôle d’étanchéité : Seulement 2/3 des fosses disposent du nécessaire de contrôle d’étanchéité (regard de
contrôle, drains). De façon générale toutes les fosses disposant d’un permis ont ces équipements.
_ Clôture de sécurité : La moitié des fosses possèdent une clôture de sécurité, parmi elles toutes les fosses en
géomembrane, obligatoire dans ce cas de figure. Les fosses n’en disposant pas sont naturellement sécurisées par
leur disposition semi-enterrée.
_ Brassage / malaxage du lisier : Dans 56 % des cas les fosses sont brassées / malaxées au moyen d’un mixer
mobile avant prélèvement. Seulement 13 % des fosses disposent d’un système fixe de malaxage ce qui permet de
maintenir le lisier tout au long du stockage dans un état optimal. On en déduit que 31 % des stockages sont
vidangés sans précautions particulières pour ensuite épandre un produit homogène.
_ Transfert du lisier entre le bâtiment et la fosse
Le transfert du lisier entre le bâtiment et la fosse se réalise dans 85 % des cas par écoulement gravitaire et dans
15 % des cas par écoulement mécanique.
3. L’épandage des effluents
3.1 ) Le matériel d’épandage
Un bon dispositif d’épandage est celui qui permet d’assurer l’apport de la dose recommandée par le plan de
fumure, au moyen d’une bonne répartition longitudinale et transversale tout en limitant la pollution atmosphérique
et les nuisances.
On trouve :
la buse-palette : il s’agit du système le plus couramment utilisé. Le jet liquide sortant de la buse est
éclaté par la palette, ce qui favorise la dispersion des odeurs. La palette dirigée vers le haut envoie le jet
vers le haut à plusieurs mètres ; par contre la buse ras du sol forme un jet moins large et rabattu vers le
sol qui diminue la dispersion des odeurs. Si ce matériel est peu onéreux, il ne permet pas de diminuer
les nuisances ni de résoudre le problème de la rémanence après épandage.
Les rampes d’épandage : elles constituent une amélioration à ce niveau, mais à condition qu’elles
soient équipées de pendillards et non pas de buse-palettes. Ces rampes déposent le lisier sur le sol,
diminuant la dispersion des odeurs et limitant les effets du vent. Dans certains cas, le pendillard peut
être équipé de sabots lui permettant de passer sous l’herbe et de déposer le produit directement sur le
sol.
L’enfouisseur : il supprime les nuisances olfactives, ce qui permet de s’approcher à 10 mètres des
habitations et donc d’augmenter la surface d’épandage. Après la vanne de sortie de la cuve, le lisier est
acheminé par des tuyaux flexibles vers des sorties disposées derrière des coutres, disques ou des socs
assurant la mise en terre. Les systèmes avec enfouissement à 150 mm de profondeur sont ceux qui
limitent le plus les émissions d’ammoniac lors de l’épandage.
Source : Sciences et techniques avicoles, Agriculture et respect de l’environnement, septembre 2001
Le TERRA-GATOR : il s’agit d’un automoteur permettant d’épandre et d’enfouir des lisiers ou des
boues semi-liquides. Il permet aussi de mesurer la quantité d’azote épandue. Il privilégie un épandage
de qualité avec une absence totale de nuisances olfactives, un respect de la dose en tout point de la
parcelle, une absence de ruissellement des nitrates lors de l’épandage et une diminution de la
volatilisation ammoniacale.
Type de matériel d'épandage
tonne à lisier
avec rampe
d'épandage
5%
TERRA
GATOR
2%
tonne à lisier
avec
enfouisseur
19%
tonne à lisier
simple buse
74%
On peut souligner que seulement 26 % des exploitants se préoccupent des nuisances olfactives engendrées par
l’épandage du lisier tout en désirant utiliser au mieux ce dernier. Ceci de part l’importance de l’investissement et
l’utilisation ponctuelle font qu’il est préférable que ces outils soient achetés et utilisés en copropriété ou en CUMA.
La création d’une CUMA départementale autour de l’acquisition de matériel spécifique au traitement et à
l’épandage des effluents serait envisageable vu le sous équipement actuel individuel et l’importance de réaliser
des épandages agronomiquement efficaces et dénués de nuisances.
3
La capacité moyenne du parc des tonnes à lisier est de 8,3 m .
3.2 ) L’appartenance du matériel d’épandage
A p p arte n an ce d es to n n es à lis ier
prê t d 'un
exp lo ita n t
5%
en trep rise
d 'é pa n d ag e
6%
exp lo ita n t
3 6%
CUMA
36 %
co p rop rié té
17 %
Nombreux sont les exploitants qui possèdent leur propre tonne à lisier pour l’épandage. Mais nous pouvons noter
aussi la part importante des tonnes à lisier en CUMA et en copropriété. Cet état de fait est un point clé pour une
analyse voire une étude pouvant déboucher sur la création d’une CUMA d’épandage au sein du département.
_ Il y a 54 producteurs de fumiers. La capacité moyenne des épandeurs à fumiers est
de 6,6 T.
A p p a r te n a n c e d e s é p a n d e u rs à fu m ie r s
e n t r e p r is e
d 'é p a n d a g e
22%
CUMA
31%
p r ê t d 'u n
e x p lo it a n t
4%
e x p lo it a n t
30%
c o p r o p r ié t é
13%
Ici aussi nous pouvons noter que les producteurs de fumier possèdent leur propre épandeur à fumier ou bien
l’achète dans le cadre d’une CUMA. Nous pouvons donc réitérer notre remarque précédente au sujet de la création
d’une CUMA départementale.
3.3) Les surfaces d’épandage
_ La Surface Agricole Totale moyenne des exploitations enquêtées est de 35,4 ha.
_ La Surface Agricole Utile moyenne des exploitations enquêtées est de 32,9 ha, avec un écart type de 23,79 ha.
On dénombre aussi 3 exploitations n’ayant pas de surfaces agricoles utiles (2 avec un atelier de gavage et 1 avec
un atelier d’élevage et de gavage). L’épandage est donc réalisé chez des Tiers.
Les SAU moyennes par activités sont les suivantes :
-
L’élevage : 41,08 ha
L’élevage et le gavage : 30,09 ha
Le gavage : 33,03 ha
_ Les exclusions de surfaces
P a r c e lla ir e d 'u n e e x p lo it a t io n m o y e n n e d u d é p a r t e m e n t
s u rfa c e é p a n d a b le
67%
e x c lu s io n T ie r s
8%
e x c lu s io n c o u r s
d 'e a u
e x c lu s io n p e n t e s
5%
5%
e x c lu s io n g e l P A C
6%
e x c lu s io n é le v e u r
lu i m ê m e
5%
e x c lu s io n p a r c o u r s
4%
Une exploitation moyenne du département déclare épandre ses déjections sur environ 2/3 de sa SAU, par voie de
conséquence 1/3 des surfaces sont exclues de l’épandage.
Une grande majorité des exploitants enquêtés nous ont fournit, avec exactitude, leurs surfaces parcellaires exclues
de l’épandage.
_ La moyenne des exclusions de surface est de 10,52 ha.
Les différents types de culture
Autres
10%
Jachères
8%
Maïs
35%
Cultures
légumières
12%
Prairies
29%
Céréales
6%
On trouve des surfaces en maïs dans 90,7 % des exploitations enquêtées.
Par contre, on trouve des prairies dans 61,8 % des exploitations (notez que pour les éleveurs de canards, les
surfaces agricoles sont en partie dédiées aux parcours des canards).
Le manque de diversité dans l’assolement peut poser des problèmes pour l’épandage des effluents dans les
exploitations ayant une durée de stockage faible. D’autre part, les exploitations ne présentant pas un assolement
diversifié diminue leur chance d’utiliser de manière optimale le pouvoir fertilisant des effluents d’élevage et de
gavage.
La Surface Potentielle d’Epandage (S.P.E.) moyenne est de 22,5 ha.
Or la moyenne calculée des surface d’épandage en propriété fermage est de 21,5 ha.
On peut penser que les agriculteurs connaissent à peu de chose près leurs Surfaces Potentielles d’Epandage, ce
qui est un très bon point car ceci démontre qu’ils connaissent les règles en matière de distances d’épandage. Mais
si l’on regarde en détail on peut se rendre compte que 26 agriculteurs épandent leurs effluents sur des surfaces qui
n’entrent pas dans la SPE.
_ Les différents types de cultures et leur utilisation en épandage
Les cultures de maïs et de prairies sont les plus répandues dans notre département.
L 'é p a n d a g e d u lis ie r e n f o n c t io n d e s
s u rfa c e s
J a c h è re s
3%
A u tre s
3%
C u lt u r e s
lé g u m i è r e
s
21%
P r a ir ie s
33%
M a ïs
35%
C é ré a le s
5%
L'épandage du fumier en fonction des
surfaces
Autres
7%
Cultures
légumière
s
17%
Jachères
3%
Prairies
20%
Maïs
32%
Céréales
21%
Nous pouvons souligner que l’épandage du lisier et du fumier se fait en majeure partie sur les cultures de maïs et
sur les prairies.
Malgré l’interdiction certains exploitants épandent leurs effluents sur des jachères.
_ Il faut noter que 82 % des surfaces d’épandage sont situées à moins de 2 km du lieu de stockage du lisier. Ceci
est un plus, par le fait de l’utilisation prochaine d’un TERRA GATOR au sein de notre département. Car cet outil
n’est véritablement productif que sur de petites distances entre le lieu de stockage et les parcelles d’épandage.
_ Sur les 97 exploitations enquêtées seulement 55 déclarent avoir des analyses de sol récentes.
Dont 52 exploitations avec une fréquence d’analyse de 5 ans. Une bonne fréquence des analyses de sol
permettrait de déterminer l’offre potentielle du sol et donc un réglage précis des quantités a apporter à l’hectare.
Il est dommage que 43 % des agriculteurs ne possèdent aucunes analyses de sol de leurs parcelles d’épandage.
Nous pouvons leur conseiller de réaliser un plan de fumure.
_ Rappel sur la valeur des effluents et leur utilisation
Bien connaître la composition des effluents palmipèdes
Le CORPEN (Comité d’Orientation pour la Réduction des Pollutions des Eaux par les Nitrates) a officialisé des
normes de production d’azote par animal élevé ou gavé.
Dans les
bâtiments
sur les
parcours
Canard gras (durée de gavage:12 jours / canard)
60
0
Canard PAG: alimentation et abreuvement à l'extérieur
18
74
Canard PAG: alimentation et abreuvement à l'intérieur
55
37
Les normes en matière de production d’azote sont les minima à prendre en compte pour établir votre plan
d’épandage.
Néanmoins, le producteur peut réaliser une analyse spécifique des effluents de son élevage, s’il veut optimiser leur
utilisation en vue de la fertilisation.
Limitation à prendre en compte :
• Pour les Installations Classées
200 kg d’azote total (engrais + effluents) par ha de culture
350 kg d’azote total (engrais + effluents) par ha de prairie
0 kg d’azote total (engrais + effluents) par ha de légumineuses
• Pour les installations en zone vulnérable
(Communes des vallées du gave d’Oloron et de Pau, commune de Sames)
La part d’azote organique ne pourra excéder 170 kg par ha de culture ou prairie.
•
Pour les installations soumises au R.S.D., se référer au Code de Bonnes Pratiques
Agricoles
Rappel sur la valeur fertilisante du lisier de canard gras :
- N:3
- P2O5 : 1,5
- K2O : 1
Source : Réglementations et recommandations environnementales pour les ateliers palmipèdes gras, ADDFFG
_ Il faut noter que peu d’exploitants connaissent les normes en vigueur au sujet de la valeur fertilisante du lisier et
du fumier. Seuls 49 % des exploitants connaissent celle du lisier et 29 % celle du fumier.
Ces chiffres permettraient aux exploitants de mieux gérer et valoriser l’épandage de leurs déjections.
_ Mais il faut dire que 81 % des agriculteurs tiennent compte des apports faits par les effluents dans le plan de
fumure. Notamment grâce à des estimations et à des conseils de techniciens lors de l’établissement de plan
prévisionnel de fertilisation.
Comment peuvent-ils tenir compte de ces apports sans connaître les valeurs fertilisantes de ces
effluents ?
4. Incidence de la production d’effluents sur l’environnement
4.1 ) Les nuisances olfactives
La lutte contre les odeurs est une préoccupation actuelle qui mobilise la profession agricole. L’élevage du canard
est particulièrement touché par ce problème et une recrudescence des conflits liés aux odeurs dans ce type
d’élevage a été enregistrée.
Le lisier de canard génère, lors de la production, du stockage et de l’épandage, des mauvaises odeurs, plus âcres
et mal perçues que dans le cas des déjections bovines et même porcines. Cela entraîne non seulement une
mauvaise perception des élevages par le voisinage, mais également un obstacle à l’épandage sur certaines
parcelles (diminution de la surface d’épandage du lisier). De ce fait, ces mauvaises odeurs constituent un frein à
l’installation de nouvelles unités ou à l’agrandissement d’exploitations.
4.1.1) Nature et origine des mauvaises odeurs
Au-delà des risques de pollution liés à l’excès d’azote apporté sur les culture, l’élevage à caractère intensif
(confinement des animaux dans des locaux fermés ventilés) induit des nuisances olfactives. Ce dégagement de
composés malodorants a plusieurs origines :
• l’aliment distribué,
• l’air expiré par animal,
•
•
•
•
l’air vicié extrait des bâtiments et chargé de particules de poussières sur lesquelles sont absorbées les
molécules odorantes,
le niveau de renouvellement de l’air qui influe sur l’intensité de l’odeur perçue,
la stagnation des déjections qui subissent une fermentation aérobie et/ou anaérobie,
l’épandage.
Ce sont surtout les techniques utilisées qui sont incriminées, et notamment le stockage des effluents sous forme
de lisier, d’une part dans la pré-fosse sous les animaux pendant toute la durée d’élevage de la bande, d’autre part
le stockage en fosse extérieure. Les négligences de conduite d’élevage, une alimentation trop riche en
protéagineux (fientes liquides et très odorantes), le mode d’évacuation des lisiers sont responsables de l’émission
de mauvaises odeurs.
4.1.2 ) Réglementation relative aux odeurs
Parmi toutes les règles édictées par la réglementation relative aux installations classées pour la protection de
l’environnement, on trouve celles qui permettent de limiter les nuisances olfactives générées par l’élevage. Elles
concernent l’implantation du bâtiment, son aménagement et son exploitation.
Règles d’implantation des bâtiments :
Les bâtiments d’élevage et leurs annexes (dont les installations de stockage des déjections) doivent être installés à
plus de 100 m de toute habitation occupée par des tiers, des stades ou des terrains de camping agrées. Par
ailleurs, la distance entre 2 bâtiments doit être au minimum de 10 m.
Règles d’aménagement :
La capacité des ouvrages de stockage doit être au minimum de 4 mois, dans des conditions ne présentant pas de
risques de pollution ou de nuisance.
Règles d’exploitation :
Les bâtiments doivent être convenablement ventilés. Toutes les mesures efficaces, notamment l’usage de
superphosphate ou de tout autre produit approprié, sont à prendre pour limiter les émissions d’odeurs.
Les distances minimales entre les parcelles d’épandage et les habitations de tiers, stade ou camping sont fixées
en fonction :
- de la mise en œuvre ou non d’un traitement ou d’un procédé en vue d’atténuer des odeurs,
- du délai maximal respecté après l’épandage pour pratiquer l’enfouissement par un labour ou toute
autre pratique culturale équivalente sur les terres travaillées.
L’épandage des lisiers par aéro-aspersion est interdit.
4.1.3 ) Les différents niveaux d’odeur
- Dans le bâtiment :
Des analyses effectuées à partir de prélèvements de gaz à l’intérieur des bâtiments d’élevage de canards ont
permis de déterminer et de quantifier une trentaine d’espèces odorantes dont principalement l’hydrogène sulfuré,
les mercaptans, l’ammoniac, les acides gras volatils et le phénol.
L’élevage de canard se révèle donc particulièrement malodorant, mais il faut relativiser car le niveau d’odeur
dépend étroitement de la ventilation (plus un bâtiment est ventilé moins la concentration en espèces
odorantes dans le bâtiment est importante). L’odeur paraît moins importante lorsque le lisier ne reste pas
accumulé sous le caillebotis d’une bande à l’autre.
- Lors du stockage
Le stockage du fumier ou du lisier peut être à l’origine de mauvaises odeurs. En général, le fumier, même stocké
simplement au sol sans bâchage n’est pas une source de nuisance olfactive ; cependant, il peut arriver, si le fumier
est très humide et tassé, que les fermentations suivent une voie anaérobie et dans ce cas il risque d’y avoir
dégagement de composé malodorants. Lorsque le tas est recouvert par une bâche imperméable (de type ensilage
par exemple), on crée des conditions d’anaérobiose, qui seront source de très fortes nuisances olfactives au
moment de la reprise du tas. Par contre, il est possible d’utiliser une bâche géotextile qui laissera respirer le fumier.
Pour les lisiers stockés en fosse, plus la surface de contact avec l’air est grande, plus les risques d’émanations
d’odeurs sont élevés. C’est malheureusement le cas des fosses en géomembrane.
- Lors de l’épandage
Les problèmes de nuisances olfactives peuvent exister avec l’épandage de fumier au printemps s’il n’est pas suivi
d’un labour et, de manière plus générale avec les lisiers.
4.1.4 ) Lutte contre les mauvaises odeurs
La réduction du niveau d’émission des odeurs peut s’effectuer de deux façons :
• une action à la source en amont de l’émission de l’effluent gazeux provoquant les nuisances olfactives à
l’extérieur du site (empêcher l’apparition d’une mauvaise odeur),
• un traitement en aval pour « gérer » les mauvaises odeurs.
- Composition des aliments :
La réduction du taux de protéines des régimes alimentaires permettrait une nette diminution de la part d’azote
volatilisée.
- Additifs alimentaires :
On trouve dans le commerce de nombreux additifs alimentaires destinés à réduire les odeurs et surtout les
émissions d’ammoniac.
- Conduite de l’élevage
La maîtrise de la consommation d’eau permet d’obtenir un lisier un peu plus concentré dans lequel les
fermentations seront limitées. Cette maîtrise de l’eau pourra se faire en particulier par l’adoption de systèmes
d’abreuvement limitant le gaspillage. Une bonne ventilation va permettre de diluer les gaz malodorants et baisser
le seuil de la nuisance.
Mais l’élément le plus favorable à la diminution du flux odorant sera d’éviter la stagnation des déjections sous le
caillebotis pendant toute la durée de la bande. Les systèmes avec raclage journalier se montrent assez
performants à ce niveau (ou système incluant le principe de la chasse d’eau).
- Couverture des fosses de stockage :
Il paraît nécessaire de trouver des systèmes de couverture de fosse limitant les dégagements gazeux vers
l’atmosphère. Une couverture peut également être un moyen de limiter les apports d’eau de pluie dans le lisier et
de permettre de diminuer les volumes à épandre et des fosses :
la bâche chapiteau
la toile tendue
la bâche flottante
les poches à lisier
autres : les bâches de piscines, les bâches de station d’épuration,…
- Traitement des lisiers par additifs :
De nouveaux produits utilisés en traitement ou en prévention de la formation des odeurs sont apparus sur le
marché depuis quelques années. Ces produits ont souvent l’avantage de permettre la liquéfaction des lisiers :
des produits chimiques
les agents masquant
les agents bloquants
les produits biologiques de traitement « bactérien et enzymatiques ».
- Traitement des lisiers par aération :
La désodorisation par aération consiste à introduire de l’air dans le lisier afin d’oxygéner le milieu et de limiter les
fermentations anaérobies à caractère putride.
- Traitement biologique du lisier :
Après une phase d’homogénéisation, le lisier est envoyé vers un séparateur de phases. La phase solide est
stockée et compostée. La phase liquide est dirigée vers un bassin où ont lieu les réactions biologiques. Dans ce
réacteur, l’alternance des phases aérobies et anaérobies permet le traitement du lisier par nitrificationdénitrification. Enfin, une décantation permet de séparer les eaux qui serviront à l’irrigation et les boues sont
épandues.
- Adaptation du matériel d’épandage :
Un bon dispositif d’épandage est celui qui permet d’assurer l’apport de la dose recommandée par le plan de
fumure, avec une bonne répartition longitudinale et transversale tout en limitant la pollution atmosphérique et les
nuisances.
4.2 ) Les émissions atmosphériques
La pollution de l’air est annoncée désormais comme un enjeu vital, d’autant plus que ses effets dépassent
largement les frontières. Parmi les effluents d’élevage, de nombreux gaz ont été répertoriés. Parmi ceux-ci figure
l’ammoniac, dont l’émission commence dès le bâtiment d’élevage et se poursuit pendant le stockage et au cours
de l’épandage.
4.2.1 ) Rappel du contexte
Il est particulièrement bien admis que sur les 6,4 millions de tonnes d’ammoniac émises en Europe, 70 à 80 % des
émissions d’ammoniac sont liées à l’élevage. Les bâtiments et le stockage représentent selon les auteurs entre 37
et 41 % des pertes, l’épandage entre 40 et 50 % et le pâturage entre 12 et 16 %.
Le secteur avicole français quand à lui pèserait pour 21 % des émissions françaises d’ammoniac.
4.2.2 ) Impacts de l’ammoniac
- Sur la santé animale :
Bien que l’ammoniac semble avoir un effet bactéricide sur les litières, ce gaz peut à l’inverse, affecter les
performances des animaux. Ainsi les gaz irritants tel que l’ammoniac endommagent la production de mucus,
l’action ciliaire de la trachée et diminuent la résistance aux infections respiratoires, ce qui entraîne une diminution
des performances zootechniques. Par ailleurs, de fortes émissions d’ammoniac sont probablement la cause
majeure de la kérato-conjonctivite ; les mortalités qui en résultent sont généralement faibles mais l’incidence
économique peut être importante.
4.2.3 ) Les rejets d’ammoniac attribués à l’aviculture
En palmipèdes la proportion d’azote volatilisée à l’intérieur des bâtiments par rapport à l’azote excrété est de 60
%.
Estimation des pertes d’ammoniac en palmipèdes
Canards
Pertes dans les bâtiments et au stockage d’après les normes CORPEN
En g/animal
En g/kg de Poids vif
En kg/m2/ an
N
NH3
N
NH3
N
NH3
106
90
30,3
25,7
4,4
3,740
4.2.4 ) Paramètres influençant la production d’ammoniac
De nombreux paramètres conditionnent l’émission d’ammoniac.
- La saison :
L’hiver, la ventilation est limitée. Celle-ci entraîne une accumulation d’ammoniac dans le bâtiment et l’augmentation
de l’humidité favorise le développement et l’activité des bactéries uricolitiques.
- Le type de sol :
Pour une même quantité de litière, on a pu observer que la teneur en ammoniac était plus élevée dans les
bâtiments avec un sol cimenté ou imperméable que dans ceux avec un sol enterre battue : il a été mis en en
évidence une relation très nette entre les taux de matières sèches des litières, leurs températures et leurs
émissions d’ammoniac.
- La qualité de la litière :
La production d’ammoniac provenant d’une nouvelle bande sur de la litière nouvelle sera lente dans un premier
temps, mais après approximativement 20 jours le pH augmente, facilitant la production d’ammoniac.
- La densité :
Une augmentation de la densité favorise la production d’ammoniac.
- L’espèce animale et son âge :
Le comportement animal favorise parfois la production d’ammoniac. L’effet âge de l’animal intervient indirectement
par rapport à la quantité de déjection présente dans la litière et aux paramètres physiques (température,
hygrométrie) qui vont se modifier en cours d’élevage.
4.2.5 ) La maîtrise de la production d’ammoniac
L’ajout de produits chimiques dans la litière pour neutraliser l’ammoniac ou réduire la population microbienne
permet dans certains cas de contrôler le niveau d’ammoniac. Mais, la meilleure méthode de contrôle à l’intérieur
des bâtiments d’élevage est d’intervenir sur le niveau de ventilation et de maintenir une bonne qualité de litière. A
cause des coûts élevés et de leur action temporaire, les produits chimiques peuvent seulement être utilisés comme
une méthode de réduction de l’ammoniac lorsque la ventilation et la gestion de la litière ont été médiocres et que le
gaz peut entraîner des problèmes.
Source : Sciences et techniques avicoles, Agriculture et respect de l’environnement, septembre 2001
4.3 ) Les nuisances sonores
Le bruit est reconnu comme une nuisance importante en milieu urbain et jusqu’à ces dernières années, les bruits
dits « de campagne » ne semblaient pas poser de problème. Les choses ont changé et on à vu apparaître des
contentieux à propos du bruit.
Les mesures de niveau sonore présentées ci-après ont été effectuées sur 24 heures les 13 et 14 mai 1998 par la
société AGRO-CLIM SYSTEMS sur un élevage palmipède de la commune de LASCLAVERIES :
- Le poste de chargement des aliments (65 dBA)
- Le poste de gavage pneumatique des canards (machine DUSSAU) (70 dBA)
- Le poste de nettoyage des bâtiments avec pompe à eau froide à haute pression (Karcher) (94 dBA)
- La ventilation mécanique des bâtiments (83 dBA)
- Le poste de chargement des canards gavés en cage dans le camion d’expédition (70 dBA)
- Le poste de préparation des produits de nettoyage et de désinfection (40 dBA)
- Le poste d’entretien du groupe électrogène, groupe en fonctionnement (87 dBA)
- Le poste de réfrigération des cadavres (45 dBA)
- Le poste de pompage du lisier (73 dBA)
- Le transport du lisier jusqu’à la parcelle (80 dBA)
- L’épandage du lisier (85 dBA)
Sachant que l’échelle d’un bruit s’étend de 0 à 120 dBA, le tableau ci-contre précise le niveau de sensation
auditive supportable.
Donc on peut dire que les postes de travail dans un atelier de palmipèdes représentent un petit risque pour
l’audition si l’exposition au bruit est de longue durée.
Au sujet des relations avec les Tiers, tout site doit respecter la réglementation en vigueur relative aux niveaux des
émissions sonores et de l’émergence, conformément aux Arrêtés du 20/08/1985 et 13/06/1994 (voir ci-contre).
_ Tableau récapitulatif du niveau de nuisance :
Niveau de nuisance
Transfert
lisier
Stockage
lisier
Maintenance
(malaxage)
Transport
Epandage
Visuel
Olfactif
Visuel
Olfactif
Olfactif
Sonore
Visuel
Olfactif
Sonore
Aucun
82%
59%
82%
53%
45%
75%
62%
66%
74%
Peu
15%
33%
15%
41%
44%
22%
34%
30%
23%
Important
3%
8%
3%
6%
11%
3%
4%
4%
3%
Visuel
Olfactif
Sonore
69%
26%
79%
26%
53%
20%
5%
21%
1%
Les seules remarques que nous pouvons formuler sont que les exploitants jugent que leur élevage provoque des
nuisances au niveau du stockage du lisier (47 %) au niveau olfactif du malaxage (55 %) et au niveau olfactif de
l’épandage (74 % ).
On peut donc en déduire que pour les agriculteurs, les seules nuisances qu’ils provoquent sur le voisinage sont au
niveau olfactif. L’analyse de cette étude révèle donc que les rotations de tonnes à lisier souvent sales et/ou
vétustes génèrent des nuisances visuelles et sonores trop peu souvent prises en compte par les éleveurs.
4.4 ) Quelques solutions !
Nous avons demandé aux exploitants si leur gestion des effluents provoquait des plaintes du voisinage. Dans le
cas positif nous leur avons demandé quelles solutions mettaient-ils en œuvre afin d’abaisser le niveau de
nuisance.
Seulement 7 exploitants ont reçus des plaintes venant des tiers sur leur gestion du lisier tout
particulièrement sur les nuisances olfactives (stockage et épandage du lisier).
Afin de garder de bonnes relations avec leurs voisins plaintifs ces exploitants ont investis dans des
couvertures de fosse et dans des traitements à l’AZOFAC.
L’AZOFAC est un procédé biotechnologique composé de souches de bactéries non génétiquement modifiées non
pathogènes pour l’Homme, les animaux et l’environnement. Il remplace la flore bactérienne du lisier
majoritairement anaérobie par une flore aérobie. Ce produit biologique doit s’appliquer toutes les semaines
directement dans le lisier. L’application s’effectue à ras les caillebotis dans les bâtiments et, ou dans les fosses
extérieures.
Il se présente sous forme lyophilisé sous forme de poudre en pot de 1 Kg.
A titre indicatif sont prix est de :162,66 € / kg (HT).
L’AZOFAC réduit de 90 % les émissions d’hydrogène sulfuré ; c’est à dire une réduction de 90 % des
nuisances olfactives. Il permet aussi de réduire de 80 % les émissions d’ammoniac, c’est à dire une
réduction de la pollution atmosphérique : pluies acides, acidification des sols et pollution de l’eau par
nitrites et nitrates. Ceci aussi dans le but de protéger la santé publique. L’AZOFAC réduit aussi de 30 % la
concentration en phosphore. Il permet aussi d’épandre le lisier à 50 m au lieu de 100 m des tiers.
En matière d’augmentation des performances, l’AZOFAC transforme les formes azotées du lisier en azote
assimilable par les plantes. Ceci avec une augmentation de la valeur fertilisante et de l’exportation de l’azote par
les plantes et des rendements.
_ Afin d’éviter les nuisances olfactives lors de l’épandage du lisier, les exploitants intéressés ont investis
dans des enfouisseurs situés à l’arrière des tonnes à lisier ou bien dans des covercrop dont le passage
s’effectue une fois le lisier épandus.
Mais nous allons voir qu’il existe d’autres solutions pour limiter les nuisances, mais cette fois ci à grande
échelle et dont la gestion collective peut donner un intérêt économique pour l’éleveur !!
_ Voici les résultats de l’enquête sur les projets d’épandage du lisier :
Nbre d'exploitants
Souhaitent garder gestion individuelle
56
Souhaitent créer une CUMA,
avec tonne + enfouisseur
8
Souhaitent créer une CUMA
avec TERRA GATOR
14
Intérêt traitement collectif
13
La plupart des exploitants souhaitent garder une gestion individuelle d’épandage car ils trouvent les coûts des
autres démarches trop exorbitants. Autre hypothèse, leur système leur convient parfaitement et ils ne souhaitent
pas entrer dans des démarches qui demandent de la rigueur et une bonne entente avec les autres adhérents.
Critique de l’enquête :
Nous pouvons regretter que tous les producteurs spécialisés des Pyrénées Atlantiques n’aient pas répondu à cette
enquête. Cette enquête était peut être un peu trop longue ; bon nombre de producteurs nous l’ont fait remarquer.
Puis nous pouvons noter que nous avons tout de même fait quelques oublis : la ventilation des bâtiments,
l’alimentation azotée des canards, etc…
SYNTHESE
En conclusion on peut dire qu'une petite majorité des producteurs palmipèdes des Pyrénées Atlantiques se croient
bien déclarés vis à vis de l'Administration. Nous pouvons déplorer le fait que les organisations de production
omettent de vérifier que les exploitants avec qui elles sont étroitement liées ne régularisent pas leur activité
immédiatement.
Il faut souligner que ces exploitants, ayant une activité mal déclarée, ne pensent pas être confrontés à des
problèmes environnementaux.
De plus la moitié des exploitants palmipèdes ne connaissent pas la quantité d'effluents qu'ils produisent par an.
Cette observation nous amène donc à dire que ces exploitants ne tiennent en aucun cas compte du stockage, de
l'épandage ainsi que des nuisances engendrées par ces deux points.
Ceci est dommage car nous pouvons souligner que les 97 exploitants ayant répondus à notre enquête sont des
producteurs avec des volumes de production importants, et par conséquent des ouvrages de stockage assez
importants.
Mais il est important de noter que des efforts d’investissements ont été réalisé au niveau du stockage du lisier. De
plus en plus de fosses sont en béton ou en géomembrane, ce qui entraîne une étanchéité totale de l’ouvrage. Mais
il y a mieux, en effet les couvertures de fosses commencent à se développer sérieusement au sein de notre
département. Ceci permet de dire que de nombreuses exploitations ont analysées leurs propres contraintes
environnementales et ont investies afin de limiter ces nuisances.
En effet certains exploitants ont bien compris que le stockage et l’épandage du lisier sont les principales sources
de nuisances susceptibles d'entraîner des plaintes ou des remarques de tiers environnants.
Nous avons pu observer que pour l'épandage des effluents, les producteurs créent des CUMA afin de partager les
frais d'un investissement en matériel d'épandage onéreux.
La création de CUMA d'épandage dans notre département serait donc une bonne solution pour résoudre le
problème des nuisances lors de l'épandage des effluents. L’exemple de la CUMA des Landes, qui s’est dotée de
plusieurs automoteurs de grande capacité pouvant épandre le lisier tout en l'enfouissant donne des références très
intéressantes.
3. Analyse du projet de l’exploitation A
A / Présentation de l’exploitation
Il s’agit d’une EARL qui comprend une mère de famille ainsi que son fils.
1.Les surfaces
_ Les terres et les bâtiments sont situés sur la commune d’OGENNE-CAMPTORT en zone non vulnérable.
_ La SAT de l’exploitation est de 43,5 ha, dont 36 ha de SAU.
Sur ces 36 ha de SAU seulement 22 ha sont à l’épandage.
Mais 16 ha sont mis à la disposition de l’EARL A par des Tiers pour l’épandage des déjections.
2. Le système de production
_ Maïs grain : 4 ha
_ Prairie fauchée / pâturée : 32 ha
_ Parcours volaille : 7,5 ha
_ Canards en gavage : 20 bandes de 1560 animaux par an
_ Pintades : 2,8 bandes de 4030 animaux par an
_ Vaches allaitantes : 32 adultes de race Blonde d’Aquitaine
La production de canards en gavage est commercialisée chez Palmitou à Aïcirits ( 64 ).
3. Les bâtiments d’élevage
Les différents bâtiments d’élevage sont les suivants :
2 salles de gavage de 780 places chacune. Les canards en gavage sont dans des épinettes. Il y a deux
gaveuses automatiques. Le temps de séjour des animaux avant l’abattage est de 12 jours. Les canards
sont gavés à la pâtée. Ces bâtiments sont équipés d’un système de gaine, de ventilateur et de cooling
pour une aération adéquate des canards en gavage. Il faut aussi noter que le plafond de ces deux salles
est plat pour une meilleure circulation de l’air.
1 bâtiment d’élevage pour les pintades de 4700 places. Ce bâtiment est paillé intégralement. Les bornes
d’alimentation et d’abreuvement ( 32 plassons ) sont situées à l’intérieur du bâtiment et sur le parcours
enherbé situé à l’extérieur du bâtiment.
Ce bâtiment est chauffé grâce à un chauffage électrique à l’intérieur.
1 bâtiment de logement des vaches Blondes d’Aquitaine sur litière accumulée.
4. A quelle réglementation l’exploitation appartient-t-elle ?
Le nombre d’équivalent volaille de l’EARL A est de 16 600.
Cette exploitation suit donc le régime des Installations Classées (I.C.) et plus précisément le régime de la
déclaration. Car il s’agit bel et bien d’un atelier compris entre 5000 et 20 000 équivalents volailles.
5. Le stockage des effluents
Le lisier de la salle de gavage est stocké dans une fosse parallélépipédique en béton banché non couverte et une
3
fosse circulaire en béton banché non couverte. Les volumes totaux de ces fosses sont respectivement de 466 m
3
et de 432 m .
Le fumier des volailles et des bovins est stocké sur parcelle uniquement.
6. L’épandage
3
La production annuelle d’effluents est de 1404 m :
3
• 1092 m de lisier
3
• 156 m d’eaux souillées d’abreuvement
3
• 156 m d’eau de lavage
Les volailles produisent 25 tonnes de fumier par an.
Les bovins produisent 150 tonnes de fumier par an.
Il y a 38 ha épandables en comptant les mises à disposition de parcelles par les Tiers.
Le lisier est stocké puis épandu grâce à une tonne à lisier simple buse de 12 000 L achetée en CUMA.
Le fumier est composté puis épandu par une entreprise agricole.
Monsieur A dispose d’analyses de sols récentes de ces parcelles vouées à l’épandage.
B / Principaux points à améliorer et présentation du projet
1. Mise en place de gouttières sur tous les bâtiments d’élevage
En effet les eaux de pluie ne sont pas canalisées sur les trois différents bâtiments.
Les investissements à prévoir sont les suivants :
• Bâtiment bovin : gouttière de 55 m + 3 descentes (5m)
• Bâtiment volaille : gouttière de 85 m + 4 descentes (3m)
• Bâtiment canard : gouttière de 100 m + 5 descentes (3m)
Le montant de la mise en place des gouttières s’élève à : 2003 €
2. Remblaiement des chemins d’accès
Il s’agit du bétonnage des zones utilisées fréquemment par des engins lourds. Il s’agit du chemin d’accès aux
salles de gavage et au bâtiment abritant les bovins.
2
La surface à bétonner est de 1300 m .
Ceci équivaut à un coût de 10620 €. Cet investissement reviendra en fait à 3000 € dans la mesure où Monsieur A
bénéficiera d’une aide CTE de 7620 €.
3. Les sorties des racleurs
Des racleurs mécaniques situés sous les épinettes en salle de gavage conduisent le lisier dans une préfosse puis
dans la fosse. L’embouchure de sortie des racleurs est en fer. A cause des émissions des gaz ce fer est
entièrement rouillé. L’exploitant va donc installer des sorties pour racleurs en fer inoxydable.
Ceci pour un coût de : 746 €
4. L’insertion des bâtiments dans le paysage
Afin que les bâtiments soit en parfaite harmonie avec le paysage, l’exploitant a décidé de planter des haies autour
de ces bâtiments. L’étude a été réalisée par M. François DELAGE technicien environnement à la Chambre
d’Agriculture.
Ce volet revient à une dépense de 1286 €.
5. La couverture des fosses
Les deux fosses à lisier ne possèdent pas de couverture. Ceci entraîne donc, d’importantes nuisances olfactives
lors du stockage ainsi que le stockage d’eaux de pluie non désiré.
3
Il tombe dans la région environ 1 mètres d’eau / an. Donc on peut dire que 298 m d’eau sont stockés dans les
deux fosses. Ceci représente un volume de lisier en plus qui n’est pas souhaité.
Monsieur A va donc installer une couverture tendue rectangulaire de 13 m ⋅ 6 m.
2
La surface couverte sera de 120 m .
Le montant de ce projet qui comprend la toile PVC et la charpente métallique s’élève à :
36 304 €
Le montant total de l’ investissement s’élève à 45 520 €.
Le financement sera assuré grâce à différentes subventions :
- 13 656 € par l’Union Européenne
- 4 552 € par le Conseil Régional
- 9 104 € par le Conseil Général
L’exploitant devra autofinancer la somme de 18 208 €.
4. Analyse du projet de l’exploitation B
A / Présentation de l’exploitation
L’exploitation a démarré son activité en mai 1999 avec l’installation en EARL de l’exploitant B et de sa femme.
1. Les surfaces
Les terres et les bâtiments d’élevage sont situés sur la commune de Sallespisse, en zone non-vulnérable.
La surface totale de l’exploitation est de 30 ha environ dont 24 ha de SAU ( Surface Agricole Utile ).
Sur ces 24 ha de SAU seulement 5 ha sont à l’épandage.
Mais 50 ha sont mis à la disposition de l’EARL B pour l’épandage des déjections animales. Ces surfaces
appartiennent aux tiers.
2. Le système de production
_ Maïs consommation : 8 ha en 2003
_ Canards en élevage : 1440 par bande démarrés toutes les 2 à 3 semaines
_ Canards en gavage : 1440 par bande
_ L’EARL B élève et gave 18 lots de 1440 canards par an. Cette production est abattue et commercialisée chez
DELPEYRAT à Saint Sever.
3. Les bâtiments d’élevage
Les différents bâtiments d’élevage sont les suivants :
2 canetonières de 1500 places chacune ( elles reçoivent des canetons toutes les deux semaines ). Ces
bâtiments sont sur caillebotis intégral. Les canetons y demeurent 3 semaines.
4 abris pour les canards PAG sur paille. Chaque abris possède 3 parcs enherbés. Les canards de chaque
abris font une rotation sur ces différentes parcelles. La durée d’occupation de ces abris est de 12 semaines.
1 salle de gavage de 1440 places. Les canards au gavage sont dans des épinettes. Il y a 2 gaveuses
automatiques. Le temps de séjour des animaux avant l’abattage est de 12 jours. Les canars sont gavés à la
pâtée.
4. A quelle réglementation environnementale l’exploitation appartient-elle ?
Le nombre d’équivalent volaille de l’EARL B est de 19 200.
Cette exploitation suit donc la réglementation des Installations Classées et plus précisément le régime de la
déclaration. Car il s’agit bel et bien d’un atelier compris entre 5000 et 20 000 équivalents volailles.
5. Le stockage des effluents
Le lisier des poussinières et de la salle de gavage est stocké d’abord dans une citerne de récupération des
effluents. Puis ce lisier est ensuite acheminée vers un séparateur de phase de type « tamis vibrant ». Le diamètre
de filtration du tamis vibrant est de 80µ.
Le refus ( partie solide ) est stocké dans une remorque où il est égoutté. Le jus est récupéré dans un conduit
bétonné qui mène à la fosse.
La partie liquide part directement dans un conduit bétonné qui mène à la fosse.
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3
La fosse de stockage du lisier a un volume de 1200 m ( dont 1000 m utiles ) . Il s’agit d’une fosse en
géomembrane ayant pour couverture une bâche flottante en polyane. Cette dernière permet de maîtriser les
nuisances d’odeur et de limiter les apports d’eau de pluie dans le lisier.
Le fumier des abris ainsi que celui produit par le séparateur de phase sont stockés sur une parcelle sur sol nu.
6. L’épandage
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La production annuelle de lisiers est de 1350 m par an.
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( gavage : 1080 m ; canetons: 270 m ).
Il y a 54 ha de surfaces épandables en comptant les mises à la disposition par les tiers.
L’épandage est réalisé par un entrepreneur qui possède une tonne à lisier avec des enfouisseurs à disque.
Un plan d’épandage a été réalisé sur l’exploitation.
Monsieur B tient un cahier d’épandage depuis début 2003.
Une voisine de l’exploitation a déposée une plainte au sujet des odeurs produites par les déjections lors de
l’épandage. Il a donc été nécessaire de ne plus épandre de lisier sur les parcelles les plus proches de cette voisine
et donc les plus proches de l’exploitation.
La conséquence est l’éloignement des surfaces d’épandage, des temps de chantier plus long, plus de risques sur
les routes, un coût plus élevé, etc…
D’autre part, l’exploitation dépend fortement des autorisations des tiers.
B / Principaux points à améliorer et présentation du projet
1. Remblaiement des chemins d’accès
_ L’accès aux abris et aux parcours en élevage.
La distance concernée représente 490 m de chemins sur une largeur de 4 m et une épaisseur compactée de 10
cm.
L’étalement des matériaux et le compactage seront assurés par l’exploitant.
La quantité estimée est de 450 tonnes de cailloux calibre 0-60.
_ Bétonnage des zones utilisées fréquemment par des engins lourds.
Il s’agit du chemin d’accès à la salle de gavage et aux canetonières empruntés pour les livraisons d’aliment, les
enlèvement de canards gras, etc…
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La longueur du chemin concernée est de 185 m sur 3,50 m de large. Ceci représente 80 m de béton.
La préparation des chemins, ainsi que les coffrages, la réception du béton sera assurée par l’exploitant.
2. Les sas d’hygiène
Sur une exploitation où l’élevage est basé sur le principe des bandes multiples, il y a nécessité de créer un local
d’équarrissage, ainsi que 3 sas sanitaires pour les abris des canards PAG. Le but est de créer des barrières
sanitaires entre les lots présents simultanément.
_ Les 3 sas sanitaires seront accolés à 3 abris de canards PAG et posés sur une dalle bétonnée de 4 m par 3 m.
_ Le sas d’équarrissage sera construit en appentis à la salle de gavage sur une surface de
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16,8 m ( 2,8 m × 6 m ). Un congélateur y sera installé pour le stockage des cadavres.
3. Le traitement des lisiers de canard
Il s’agit de trouver des solutions définitives concernant l’utilisation des lisiers produits par la salle de gavage et les
canetonnières.
L’éloignement des parcelles épandables ainsi que la trop grande dépendance des tiers ont conduit monsieur B à la
solution de traiter le lisier pour ne plus rien avoir à épandre.
C / Le projet actuel de traitement des lisiers
1. Séparation des flux journaliers
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Le lisier de canard est récupéré dans une fosse ( 1 ) de forme circulaire de 12 m utile
( volume de pointe
produit en 2 jours ), elle sera construite, soit à l’aide d’éléments préfabriqués de type « puit de relevage » en béton
vibré d’aspect lisse, joints caoutchouc.
De cette fosse, une pompe de type « vis excentrée » amène le lisier à un séparateur de type tamis vibrant. Il est à
noter qu’une agitation préalable, afin d’homogénéiser l’effluent, est fait avec une autre pompe de type « Vortex »
de 1,1 kW en circuit fermé.
De façon à réguler le flux arrivant au tamis, un système de dérivation est mis en place.
TRAITEMENT DU REFUS ( Phase solide )
L’odeur de ce produit étant très faible, il n’est pas perçu comme incommodant par le voisinage, ce qui permet
d’élaborer un plan d’épandage dans de bonnes conditions.
Ce produit peut être soit épandu tel que, soit composté. Pour ce produit, il est prévu une plate forme bétonnée
permettant un stockage minimum de 6 mois et ayant une pente permettant de récupérer les jus et de les renvoyer
dans la fosse ( 1 ) pour les retraiter.
Une couverture est prévue pour éviter les lixiviats.
2. Traitement de la phase liquide par lit bactérien
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Le liquide après séparation est amenée dans une fosse ( 2 ) de 12 m utile. Une pompe de 2,2 kW arrose en
continu le lit bactérien par le haut. Le liquide est récupéré dans le bas et renvoyé à la fosse. Une fois par jour
l’équivalent du liquide amené par le séparateur est envoyé dans une fosse de décantation ( cylindro-conique ) ( 3 ).
Le but du traitement par le lit bactérien est de diminuer la D.B.O. ( Demande Biologique en Oxygène ) et la D.C.O.
( Demande Chimique en Oxygène ). Ce procédé permet d’oxygéner les effluents préalablement débarrassés de la
phase solide.
Afin d’optimiser le rendement au démarrage, un apport d’activateur bactérien sera réalisé par les exploitants.
Le dimensionnement du lit bactérien prévu permet l’abaissement de 70 % de la D.B.O./D.C.O
3. Le marais filtrant
Le liquide évacué chaque jour du lit bactérien et amené au bac de décantation provoque par sur-verse l’envoie
d’une quantité équivalente au marais filtrant, une pompe de 0,75 kW envoie le liquide du bassin de stabilisation au
marais ( HESE ), une autre pompe transfère le liquide du marais ( HESE ) vers le bassin de polissage ( HESF ).
Les différents bassins sont recouvert d’une serre afin d’optimiser l’évapotranspiration et de protéger le marais de la
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pluie ( ce qui représente environ 1000 m / an ).
Les parois de ces bassins sont constituées de géomembranes posées selon le cahier des charges ( drains, etc… ).
La régulation des flux à travers ce marais filtrant tient compte des phases d’évaporation, des précipitations, de
l’évapotranspiration des plantes, des périodes de dormance de celles-ci
( hiver ), un système de vanne
permettant cette régulation.
Le dernier bassin est aménagé de façon à récupérer les eaux résiduelles qui seront renvoyées dans la fosse
existante.
Description du marais de la ferme :
Bassin de stabilisation
Il s’y produit une décantation des sédiments, telle la matière organique. Cette combinaison d’éléments favorise le
développement bactérien et, par conséquent, la décomposition des résidus. Autrement dit les matières solides des
lixiviats s’y déposent et l’activité bactériologique s’y amorce.
Afin d’éviter au maximum le passage des particules vers le marais, le bassin de stabilisation possède également
un déflecteur à sa sortie. L’aire de décantation ainsi que le bassin de stabilisation possèdent tous les deux un
système de régulation du niveau de l’eau.
Marais ( HESE : Horizontal En Surface avec plantes Emergentes )
Tout au long du marais, l’eau doit passer à travers une flore importante de roseaux. De plus, cette flore abrite une
abondante population bactérienne adaptée aux conditions environnementales du marais. La combinaison des
plantes et des bactéries contribue à puiser les éléments nutritifs contenus dans l’eau et nécessaires à leur survie.
Il s’y produit aussi une oxygénation de l’eau.
La plante retenue dans le projet est le typha.
Bassin de polissage ( HESF : Horizontal En Surface avec plantes Flottantes )
Le bassin de polissage a pour fonction de laisser décanter les matières résiduelles en suspension qui auraient pu
traverser le marais. Ce bassin d’une profondeur d’un mètre, contiendra des plantes aquatiques flottantes afin de
capter un maximum de phosphore et de nitrate. En effet, ces plantes sont reconnues pour leur pouvoir épurateur
en phase terminale de traitement des eaux et pour leur capacité à assimiler le phosphore et l’azote dissout.
La plante utilisée est la lentille d’eau.
Filtre végétal
Le filtre végétal est composé de plantes qui résistent bien aux conditions humides, tels que le pâturin trivial,
l’agrostide commune et l’agrostide rampante. Leur rôle est d’utiliser les phosphates et nitrates résiduels qui
auraient pu échapper aux plantes du marais. Le filtre végétal est très peu profond et ressemble plutôt à une aire
gazonnée qui demeure constamment humide. Dans le cas présent, cette surface est aménagée afin de pouvoir
être fauchée pendant la saison de croissance.
GESTION DES EFFLUENTS DU MARAIS
Le marais est conçu de telle façon que le liquide qui y circule doit suivre un tracé prédéterminé. Les eaux usées qui
se retrouveront à la sortie du filtre végétal seront dispersées de façon diffuse dans le champ situé à son extrémité.
Protocole d’échantillonnage :
Echantillonnage à l’entrée : l’ensemble des paramètres à analyser seront DBO5, DCO, NTK et Ptot. La fréquence
d’échantillonnage sera de deux fois par année, c’est à dire : un au printemps ( mai ) et un à l’été ( juillet ). Il n’y
aura pas d’échantillonnage réalisé l’hiver car les écoulements durant cette période sont presque nuls dû au gel et à
la capacité d’entreposage du bassin de stabilisation.
Entretien et vidange du marais :
Un recueillement des boues du bassin de stabilisation sera nécessaire tous les 10 ans. Elles seront
échantillonnées au pompage et peuvent être utilisées comme fertilisants sur une parcelle.
Dans la partie HESE il faudra retirer quelques typha tous les 10 ans car la prolifération de ce dernier est très
importante.
La section HESF du marais connaîtra également une accumulation de matière organique. En effet, les résidus
végétaux qui se déposent au fond suite à la mort des plantes auront pour effet de diminuer la profondeur effective
du bassin. Une vidange des boues est donc nécessaire ; elles seront ensuite épandues.
Chacune des sections devra faire l’objet d’un suivi visuel régulier afin de s’assurer du bon état des plantes. Dans
l’éventualité où certaines zones herbacées venaient à mourir, il faudrait alors les remplacer immédiatement.
4. Coût du projet
M. et Mme. B ont réalisé un devis estimatif du projet ( tout en sachant qu’une grande partie du travail artisanal est
réalisé par leur soin ).
Le montant global du projet s’élève à : 110 745 €
Il est à noter que les exploitants n’entreprennent aucun projet s’il n’est pas subventionné.
Le programme de subvention lié à ce genre de projet est le programme AREA ( Agriculture Respectueuse de
l’Environnement en Aquitaine ).
Il sera donc réalisé un diagnostic sur l’exploitation par un technicien agrée. ( coût forfaitaire de 1000 € ).
Si le dossier est éligible par les financeurs le projet sera subventionné à hauteur de :
- 33 224 € par l’Union Européenne
- 11 075 € par le Conseil Régional
- 22 149 € par le Conseil Général
Dans ce projet l’exploitant devra auto-financer la somme de 44 298 €.
5. La CUMA Départementale des Pyrénées Atlantiques ( CUMA D.P.A. )
L’enquête a démontrée que 22 producteurs souhaitaient adhérer à une CUMA d’épandage, ceci dans le but de
supprimer les nuisances olfactives par l’enfouissement des lisiers lors de l’épandage.
Nous avons donc communiqué à la FD CUMA 64 les noms des éleveurs palmipèdes qui étaient intéressés.
Consécutivement une journée de démonstration s’est déroulée le 25 septembre 2003 à LAY-LAMIDOU où un
éleveur palmipède a accepté l’intervention d’un Terragator de la CUMA départementale des Landes. Les
producteurs intéressés étaient présents. ( voir annexe 4 ).
Une CUMA départementale a donc été crée en octobre 2003 dans les Pyrénées Atlantiques. Elle regroupe 16
exploitants dont 12 producteurs palmipèdes, 2 éleveurs de vaches laitières et 2 producteurs porcins.
Le matériel acheté en commun est le suivant :
- une tonne à lisier JOSKIN de 22 500 litres (coût : 179 400 €)
- un châssis avec pont-moteur
- un matériel d’enfouissement de 17 dents sur 3 rangées (5,10 m)
- un tracteur FENDT de 270 chvx (coût : 125 580 €)
- un équipement de brassage (coût : 4 696,30 e)
- un « kit » d’analyse des lisiers (214 €)
De plus, un chauffeur expérimenté a été recruté afin d’épandre les déjections.
La technique de l’enfouissement permet :
• de supprimer les odeurs d’épandage
• une meilleur assimilation du lisier par le sol
• la diminution des ruissellements dans les pentes
• d’augmenter les surfaces épandables en réduisant la zone d’interdiction d’épandage prés des habitations
à 10 m
• un véritable déchaumage avec la possibilité de semer un couvert végétal simultanément
3
Il y a possibilité d’épandre 600 m de lisier par jour (si les parcelles sont faciles d’accès).
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L’adhésion à cette CUMA se fait par des parts sociales : 1 € / m payable en trois fois.
La facturation est prévue selon 2 critères :
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le volume : 1,40 € / m
le temps passé : 58 € / heure
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exemple : 500 m de lisier dans une fosse facile d’accès à épandre sur des parcelles accessibles loin de 500 m en
moyenne.
Estimation du coût du chantier :
23 voyages
10 h de chantier
( 10 x 58 ) + ( 1,40 x 500 ) = 1280 €
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soit 2,56 € / m
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En 2004, 10 000 m de lisier seront épandus et enfouis par la tonne à lisier achetée en commun.
6. Le traitement collectif
Une société a été crée au cours du mois de septembre 2003 dans le département.
Elle se nomme la SARL 3 E ( Elevage Energie Environnement ).
Elle regroupe environ 20 membres dont 5 producteurs de palmipèdes.
Elle a été crée en vue de l’implantation et de la mise en exploitation d’une unité de retraitement d’effluents
agricoles et agro-alimentaires pour le compte de Tiers, de production d’énergies renouvelables par méthanisation
des dits effluents et de recyclage des résidus de compostage notamment.
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Il y aurait 62 000 m / an d’effluents qui seront apportés au complexe. Ceux-ci vont subir un dégrillage à l’arrivée
(500 µm) pour être ensuit transférés vers un bassin de mixage
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de 660 m .
Le refus est stocké sur une plate forme de compostage.
Il y aurait ensuite la méthanisation proprement dite : les éléments mélangés sont injectés dans un digesteur en
inox (50°C) puis passent dans un filtre de 120 µm.
Le liquide peut ensuite être rejeté au cours d’eau le plus proche (Gabas).
Le biogaz est valorisé par la production d’eau chaude et d’électricité.
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3
Il a été calculé que 28 m de biogaz seront produits avec 1 m de mélange.
Il sera produit donc 5 062 512 kWh d’électricité / an.
Le coût de l’implantation de ce complexe de méthanisation s’élèverai à 5 960 468 €.
Le chiffre d’affaire réalisé par la vente d’énergie s’élèverai à 1 200 000 € / an.
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Le coût du traitement du lisier accepté par chaque souscripteur est de 6 € / m .
Ce projet est en cours d’étude ; dans le meilleur des cas le site sera opérationnel en 2006.
7. CONCLUSION
Donc à la question « comment les producteurs de palmipèdes à foie gras peuvent ils améliorer leurs impacts
environnementaux ? ». Nous pouvons répondre en précisant tout d’abord qu’un atelier qui souhaite améliorer ses
structures doit tout d’abord être à jour des modalités réglementaires départementales et doit remplir les exigences
de ces dernières.
Il convient ensuite de mettre en place une ambiance optimale dans les bâtiments permettant de limiter les
nuisances.
Il est important que les agriculteurs établissent un plan prévisionnel de fumure.
Les producteurs doivent connaître les volumes d’effluents produits par an. Ces effluents doivent être stockés dans
un ouvrage couvert de capacité suffisante.
Il serait préférable que les lisiers soient enfouis lors de l’épandage, soit de manière individuelle, soit dans le cadre
d’une action collective concertée et étudiée afin de minimiser les coûts.
Il est important de noter tout de même que les exploitants enquêtés fournissent beaucoup d’efforts techniques et
financiers afin de limiter les nuisances issues de leur production.
Des projets collectifs peut-être plus ambitieux sont en cours d’étude. Le poids et le sens des mots tel que hygiène,
pollution, règles sanitaires, agriculture durable, énergies renouvelables,… forcent chaque acteur de notre société à
s’investir dans la concertation et à faire confiance aux agriculteurs pour l’application des bonnes pratiques
agricoles.

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