transport routier
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TRANSPORT ROUTIER par Gérard BUONO S secteur des transports routiers dans le Tarn Castres-Soual, commun à plusieurs itinéraires, est parapparaît comme un point sensible déjà ancien, il ticulièrement chargé. Sa modernisation est en cours, a connu récemment des évolutions majeures et reste mais les retards s’accumulent depuis la décision de au cœur de vifs débats. Le département, bordé à l’est principe, en , de faire de la RN une x voies. et au sud-est par des contreforts montagneux peu Le règlement du dossier est contrarié par les choix favorables à la circulation, se trouve exclu des grands d’aménagement urbain qu’induit toute décision de axes ouest-est de l’Atlantique à la Méditerranée par tracé à la sortie de Castres vers Toulouse (alternative le seuil de Naurouze, ou de l’axe sud-nord qui relie entre un axe routier et un boulevard interurbain à Autoroute A à Lisle-sur-Tarn Toulouse à Paris (par Limoges). plusieurs carrefours giratoires, encore objet de vifs Les trois nationales du département définissent les trois côtés du triangle débats à la fin ). Par ailleurs, la réalisation de la rocade de Castres est liant les villes moyennes d’Albi et de Castres à Toulouse, métropole régioencore trop partielle pour effacer le véritable « point noir » de la circulation nale et point d’accès traditionnel aux grands moyens de communication. routière du Tarn que représente la traversée de la sous-préfecture. La portion L’axe Toulouse-Albi, le plus fréquenté, se prolonge au nord vers Rodez ; réalisée de la rocade sud relie une zone commerciale et industrielle de sortie doublé d’une voie ferrée, il a connu de profonds bouleversements récents. de ville à la zone aéroportuaire de Labruguière. Mais le prolongement vers Le second axe, aujourd’hui uniquement routier : la RN Albi-CastresMazamet est à peine entamé en (achèvement prévu en ) et le tracé Mazamet-Béziers constitue le lien essentiel entre les deux régions urbaines de la jonction au nord avec la route d’Albi est en discussion. Le dossier du Tarn, et son ouverture principale vers la façade méditerranéenne. Le concerne l’ensemble du département : la liaison entre Albi et Castres est dernier côté du triangle est le moins fréquenté : la RN entre Castres et encombrée, surtout à la sortie d’Albi, en zone périurbaine. La mobilisation Toulouse, mal doublée par une voie ferrée qui n’est ni directe ni rapide, est autour de l’idée d’un nécessaire désenclavement par la route et l’intensité des débats sur la meilleure façon de raccorder le Tarn Sud aux grands axes mal adaptée aux besoins du Tarn-Sud, région urbaine complexe, aux sousautoroutiers (vers l’A , de Castres à Castelnaudary ? ou bien vers l’A , de ensembles à forte identité. La batellerie n’ayant jamais joué un rôle majeur Mazamet à Béziers ? voire vers Carcassonne, à travers la Montagne Noire ?) (sur le Tarn, pour exporter les vins de Gaillac), c’est essentiellement par la montre combien la question reste sensible. route et le rail que le département s’est ouvert à l’extérieur. Le Tarn dispose par ailleurs d’un réseau important ( kilomètres) de Depuis trois décennies, la recherche d’un désenclavement s’est manifestée routes départementales, géré par le Conseil général. Les difficultés de circupar la volonté très affirmée d’être raccordé dans de meilleures conditions lation pouvant gêner le développement économique, l’engagement financier au réseau routier national, et donc aux grands axes autoroutiers. Le dossier annuel du département est important ; à % sont même affectés à la prioritaire a été la modernisation de la RN , qui lie Toulouse à Albi, puis modernisation de nationales qui ne relèvent pourtant pas de sa compétence. Rodez. Sa transformation en voie rapide et autoroute est conçue comme Les priorités, outre la sécurité, sont à la modernisation et à l’amélioration des un segment d’une diagonale Toulouse-Lyon, axe routier de niveau eurotransversales (D de Montauban à Gaillac, puis Albi et Millau) ou des axes péen, desservant le sud du Massif central. L’ouverture du premier tronçon en importants pour la desserte locale (D entre Albi et Cordes ; D entre , le classement autoroutier de l’A entre Albi et Toulouse (en ) et l’achèvement proche (au nord de Carmaux) d’un important ouvrage d’art Castres et Burlats puis Lacaune), tandis que les différents axes convergeant facilitant la jonction future avec Rodez puis avec l’autoroute Paris-Clermontvers Lavaur confirment la dissymétrie induite par l’attraction toulousaine. Béziers, sont en passe de modifier en profondeur l’organisation du territoire Au total, l’équipement routier tarnais semble de qualité (bonne densité départemental. En , le trafic journalier moyen sur l’A dans sa partie du réseau secondaire, axe méridien de haut niveau entre Toulouse et Albi). tarnaise est supérieur à véhicules. Des pics importants sont atteints Les liaisons vers la Méditerranée restent à moderniser, mais la revendicaavec l’apport du trafic local, périurbain en particulier : entre Albi et Carmaux tion, récurrente au sud du Tarn, d’une meilleure relation entre Castres et (RN en x voies) et surtout sur la rocade d’Albi, où la saturation est proche Toulouse tarde à être satisfaite. L’importance croissante du trafic entre les et une amélioration du contournement envisagée. La forte progression du deux principales villes du département pourrait, à terme, faire de la RN trafic routier sur cet axe a renforcé son importance pour le département. entre Castres et Albi le véritable axe structurant du Tarn, en équilibrant Les retombées sont très sensibles, surtout dans la zone d’influence toulouvers l’est la forte attraction du pôle toulousain. saine. La multiplication des échangeurs ( au lieu de ), exigence des élus Trafic routier tarnais, semble donc avoir permis de faire de l’A « une artère vivante TARN-ETVers Rodez, en LYON GARONNE chargée d’irriguer tout l’ouest du département ». Laguépie Nombre de Tanus Pampelonne véhicules par jour Monestiés Le second chantier est complexe car partagé entre plusieurs itinéraires 1 357 Vaour N 88 6 000* (dans les 2 sens) sur : Carmaux Cordes autour de Castres : vers Toulouse, vers Albi et le nord du département, mais 13 618 autoroute Vers Blaye-les-M. Valderiès Castelnauaussi vers la Méditerranée par deux trajets possibles (en direction de l’Aude ou Montauban Valence3 870 16 193 2 720 29 415 route nationale de-M. 2 512 d’Albigeois ALBI de l’Hérault). L’accès à Toulouse est, bien sûr, essentiel pour le sud du Tarn. 5 935 départementale Marssac 4 300* Gaillac 2 687 Alban Le trafic de la RN est légèrement supérieur à la moitié de la voie rapide 29 415 A 68 VillefrancheLisle-sur-T. Vers Millau 19 000* d’Albigeois Toulouse-Albi, mais s’intensifie très fortement à l’approche du pôle régional. A 68 Rabastens 12 392 2 689 8 800* Malgré la réalisation de certains travaux (créneaux de dépassement), l’enAVEYRON 3 982 3 881 gagement de l’État reste mesuré et le passage à un axe x voies, en dépit St-Sulpice 4 153 Réalmont 13 618 Graulhet 3 854 2 909 d’un avis favorable à l’inscription au prochain plan, est encore un projet. Lavaur Lautrec 1 024 Lacaune Verfeil Murat 7 693 Lacrouzette L’accès à la Méditerranée par l’Hérault est aussi important, puisqu’il ajoute Burlats St-Paul2 968 Vers Brassac Cap-de-J. 3 299 au trafic local les flux issus de l’ensemble du Tarn et divers flux de transit vers TOULOUSE 3 382 18 000* Castres Puylaurens 7 648 12 500* HÉRAULT N 126 la région Languedoc-Roussillon. Le franchissement de la Montagne, vers 5 935 Soual Labruguière Béziers, même amélioré, reste difficile. Il se rapproche de l’intensité du trafic 5 794 LabastideMazamet H A U T E - Vers Toulouse 8 788 Rouairoux Dourgne entre Castres et Revel, troisième branche du réseau complexe articulé autour Revel Vers Béziers 3 471 St-Amans-Soult GARONNE de Castres. Cette ouverture vers l’Aude par Revel et Castelnaudary permet la Vers Carcassonne (*) Prolongations jonction avec l’Autoroute des Deux Mers (Bordeaux-Narbonne). Le tronçon de tendance 1990-1996 Source : DDE du Tarn 1997 Vers Castelnaudary © C&D AUDE I LE D 905 D 922 00 D6 D 922 D 903 D 4 96 D 999 D9 99 D9 64 D 631 D 112 D4 2 22 D6 N1 D 621 12 26 ATLAS DU TARN TRANSPORTS FERROVIAIRES & AÉRIENS par Gérard BUONO L E CHEMIN de fer apparaît, logique- permis la réalisation de certaines amément, dans le Tarn avec la révoliorations (dans le confort, plus que la lution industrielle : la première ligne vitesse ou la fréquence). Le trajet est construite en pour transporter Mazamet-Toulouse, passé de h à le charbon de Carmaux à Albi. Sous le h , reste très directement concurSecond Empire, l’équipement ferroviaire rencé par l’automobile individuelle. prend la forme d’un réseau constitué, La fréquentation de la gare de Castres les lignes existantes étant raccordées aux est stabilisée autour de voyaaxes nationaux : Castres en , Albi en geurs par an, avec un chiffre d’affaires . À l’est de Mazamet, le prolongeéquilibré entre voyageurs et fret. Mais ment par la vallée du Thoré () relie les perspectives du tronçon Castresle Tarn aux hauts cantons de l’Hérault. Mazamet sont encore floues… De nombreuses lignes locales sont ainsi Viaduc du Viaur L’avenir du rail dans le départeconstruites dans la seconde moitié du ment est donc incertain. Les projets XIXe siècle, et même « la Montagne » est désenclavée en par la mise en de développement envisagés par la Région maintiennent le Tarn dans une fonction du « Petit Train » qui relie Castres à Vabre, Lacaune () et Muratsituation périphérique. Les projets de la SNCF en matière de train à grande vitesse (de Toulouse à Paris, mais par Bordeaux et sans terme annoncé) sur-Vèbre, à plus de mètres d’altitude, au prix de travaux considél’éloignent encore des axes majeurs du réseau national. rables le long des vallées de l’Agout et du Gijou. Sur le même modèle, Albi est relié à Valence ou Alban. Les transports aériens Les grands axes du réseau ferroviaire national contournent le département. La ligne Toulouse-Paris, dite « par Capdenac », n’est pas un accès Le Tarn n’a pas d’aéroport international, mais possède deux des quatre aéroports d’intérêt régional de Midi-Pyrénées : Albi-Le Séquestre et l’aéroport direct à la capitale (trajet plus long, vitesse réduite). Au nord, la ligne qui intercommunal de Castres-Mazamet. L’ouverture de l’A a accéléré une relie Albi à Rodez (par Carmaux) ouvre bien le Tarn vers l’Aveyron. C’est évolution locale déjà engagée par la libéralisation de l’espace aérien domestique un des liens entre Toulouse et le Massif central, mais il n’a jamais joué un français. L’aéroport de Toulouse-Blagnac (plus de millions de voyageurs en rôle majeur pour le Tarn. Les travaux nécessaires ont été considérables ) a connu une telle progression qu’il a capté l’essentiel du trafic passagers (comme le renommé viaduc du Viaur, prouesse technique achevée en ), albigeois, entraînant l’effondrement des départs d’Albi ( passagers en mais la ligne est toujours restée à voie unique. Au sud, le projet d’une liaison contre en !) par la fermeture de l’escale albigeoise de la liaison Atlantique-Méditerranée par le sillon mazamétain ne sera jamais entrepris. Tarn-Paris le septembre . Ouverte en , cette liaison, assurée par la L’évolution du réseau ferroviaire tarnais a été très classique. Les lignes locales ont disparu tour à tour, malgré l’attachement des habitants (fermeTAT (filiale de British Airways) ne se fait plus qu’au départ de Castres. Les ture du « Petit Train » de Castres en ). La politique de fermeture des vols quotidiens aller-retour mis en place assurent essentiellement un flux sections les moins rentables a réduit le réseau actuel à deux axes, deux des d’affaires. Fortement soutenue par les collectivités locales et la CCI, la ligne branches du réseau régional en étoile convergeant sur Toulouse. directe Castres-Paris s’inscrit dans la volonté des décideurs du sud tarnais de Le premier, l’axe méridien reliant Albi à Toulouse, est le plus actif, surtout désenclaver leur région. Le taux de remplissage en (autour de %) pour le trafic de passagers : la fréquentation de la gare d’Albi est plus de deux laisse envisager l’ouverture d’une rotation quotidienne supplémentaire. La fois supérieure à celle de Castres et le trajet vers Toulouse inférieur à une rénovation importante de la piste et des bâtiments de l’aérodrome du heure. Les prolongements au nord semblent stagner. Le trafic marchanCausse, son trafic (autour de passagers, avec un objectif de dises a fortement baissé, notamment depuis l’arrêt de l’activité minière à par an) s’insèrent dans un projet à l’échelle du district urbain du pôle castrais Carmaux. La concurrence de la route depuis la mise en service de la voie (création d’une zone d’activités de l’aéroport et jonction avec la future rocade). rapide, a pu capter une partie des flux, vers Capdenac-Gare vers Rodez notamment celui des migrants penNajac Réseau SNCF et TARN-ETdulaires vers la capitale régionale, ce Naucelle GARONNE Via fréquentation des voyageurs Lexos ur que prennent en compte les projets de AVEYRON Aveyron Laguépie la Région de « rapides », en particulier Réseau ferré (160 km) Hypsométrie Tanus Vindrac-Cordes Double voie Carmaux pour les localités de l’ouest tarnais 1 000 m Voie unique MONTAUBAN 500 m (Saint-Sulpice, Gaillac). Valence200 m Gares voyageurs (18) d’Albigeois ALBI Madeleine St-Affrique Le second axe, la ligne ToulouseTessonnières Point de vente TARN St-Juéry Gare Gaillac Castres-Mazamet, présente un trafic ALBI Ville Marssac Gares fret (ou installations Alban 8 6 Lisle-sur-Tarn A inférieur de moitié à celui de la ligne terminales Carmaux embranchées) ALBI : 1 300 voyageurs/jour Rabastens vers Albi. La chute du fret lié aux St-Sulpice anciennes activités du délainage et du Total annuel par gare 800 voyageurs/jour Murat(montées + descentes) textile en est une explication (forte sur-Vèbre Lavaur 400 000 Vabre Lacaune Damiatte 200 000 concurrence de la route), à laquelle Ag ou t Vielmur 50 000 s’ajoute l’érosion du trafic de passagers. TOULOUSE Castres vers Bédarieux Sémalens TOTAL Tarn : 1 637 600 550 voyageurs/jour Au-delà de Mazamet, qui fait figure Olargues HAUTESt-Ponsde « cul-de-sac ferroviaire », la SNCF St-Amansde-Th. GARONNE Labruguière Source : SNCF 1997 Soult Thoré n’assure qu’une continuité par service Mazamet Revel Ca na routier (en direction de l’Hérault). ld uM HÉRAULT 0 20 km idi Vers Toulouse, le partenariat entre la © C&D Castelnaudary AUDE Région Midi-Pyrénées et la SNCF a N D 999 88 Tescou Dadou 12 N1 D 42 N 126 N1 ATLAS DU TARN 12 27