Marché immobilier - Syndicat Mixte du Léon
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Marché immobilier - Syndicat Mixte du Léon
L’OBSERVATOIRE LE MARCHE IMMOBILIER Mai 2007 Le dynamisme du marché immobilier La forte attractivité résidentielle, dont bénéficie le Léon, explique le dynamisme du marché immobilier. Le secteur attire aussi bien les seniors, à la recherche d’une retraite paisible, que les jeunes ménages, désireux de devenir propriétaire. Toutefois, n’ayant pas le même budget, les premiers auront tendance à se diriger vers le littoral et les seconds vers des communes rurales. Données de cadrage SYNDICAT MIXTE DU LÉON (SCOT/PLH) L’acquisition en ancien reste la préférence des accédants à la propriété, notamment en raison de prix globalement moins élevés. La part de la construction neuve a, néanmoins, été prédominante en 2004 et 2005. Part de l’acquisition en ancien dans les projets d’accession sur le Léon 100% 39% 80% 65% 56% 58% 44% 42% 2002 2003 48% 68% 60% 40% 61% 20% 35% 52% 32% 0% 2001 Construction neuve 2004 2005 2006 Acquisition en ancien Source : Projets d’accession étudiés par l’ADIL 29 Détail des sources utilisées : Les prix du marché de l’ancien sont étudiés à partir des offres parues dans la presse locale. Toutefois, les chiffres énoncés sont des prix de mise en vente, et peuvent être revus à la baisse après négociations entre le vendeur et l’acheteur. Ainsi, l’analyse des déclarations d’intention d’aliéner vient compléter ces chiffres. Les études, réalisées par l’ADIL, apportent une information complémentaire sur le financement de l’accession à la propriété. Sommaire : • Un marché immobilier en plein essor • Vers une exclusion des ménages locaux ? • « Données de cadrage » est une publication du Syndicat mixte du Léon (SCOT/ PLH) éditée dans le cadre de la diffusion des données de l’observatoire du logement et du marché immobilier. - L’offre de logements - Etude des déclarations d’intention d’aliéner • Le coût de l’accession à la propriété • Les statistiques et analyses complémentaires peuvent être consultées au syndicat mixte , mairie , 29430 PLOUESCAT. Tél: 02.98.61.91.51 Un marché immobilier en plein essor Le nombre de logements proposés à la vente a fortement augmenté depuis 2001. Il a atteint son plus haut niveau en 2005, et amorce depuis une légère baisse. Néanmoins, entre 2001 et 2006, les mises en vente ont augmenté de 95 % sur le Léon. Le plus fort accroissement a été enregistré sur le Pays Léonard : 201 %, c’est-à-dire trois fois plus de logements proposés à la vente. Evolution du nombre de logements proposés à la vente 500 430 400 366 340 295 313 208 200 194 199 153 188 174 178 100 130 98 0 2001 2002 2003 Baie du Kernic 6% 2004 Pays Léonard 2005 2006 Pays de Landivisiau Source : Presse locale Répartition individuel / collectif (2006) Sur le Léon, 90 % des logements sont des maisons individuelles, ce constat se vérifie également sur le marché de l’immobilier où le collectif ne représente qu’une faible part. En 2006, 836 maisons individuelles ont été proposées à la vente pour seulement 58 appartements, soit 6 % des logements. 94% Maison individuelle 337 346 335 300 425 Appartement Source : Presse locale Vers une exclusion des ménages locaux ? Les premiers touchés par l’accroissement des coûts de l’immobilier sont les ménages à revenus modestes, qui ont de plus en plus de difficultés pour se loger. L’arrivée de ménages à haut niveau de vie sur le littoral et le nombre croissant de résidences secondaires contribuent à l’exclusion des familles de certaines parties du territoire. Ces ménages à revenus moyens sont contraints de se diriger vers des communes aux prix plus abordables. La hausse des prix rend difficilement possible la mixité sociale et générationnelle sur le Léon. o L’offre de vente - Les logements individuels En 2006, près de la moitié (48 %) des logements individuels mis en vente se situaient sur le Pays de Landivisiau. 32 % concernaient le Pays Léonard et 20 % la Baie du Kernic. Les logements proposés à la vente se situent essentiellement sur Cléder et Plouescat pour la Baie du Kernic, Roscoff et St Pol de Léon pour le Pays Léonard et Landivisiau. Les logements individuels mis en vente sont le plus souvent des T5 (34 % sur le Léon en 2006) et des T4 (30 %). Page 2 Evolution du nombre de maisons proposées à la vente 500 406 400 311 401 306 265 300 200 129 171 176 170 100 0 2004 Baie du Kernic 2005 Pays Léonard 2006 Pays de Landivisiau Source : Presse locale DONNÉES DE CADRAGE Prix moyen d’un logement individuel T5 2004 2005 Baie du Kernic 168 093 € 195 197 € 201 090 € 19,6 % Pays Léonard 176 750 € 228 815 € 224 404 € 27,0 % 176 468 € 32,4 % 159 378 € 194 682 € 200 654 € 25,9 % Pays de Landivisiau 133 293 € Léon 160 035 Evolution du nombre d’appartements proposés à la vente - Les logements collectifs Peu d’appartements sont mis en vente sur le Léon. Les communes concernées par le logement collectif sont Roscoff, St Pol de Léon et Landivisiau. Les appartements T2 représentent la majorité des mises en vente. Depuis 2004, ces logements ont connu des hausses de prix, en moyenne 74 % sur le Léon. Le coût des logements a augmenté ces dernières années, notamment sur le Pays de Landivisiau (32,4 %), néanmoins, l’acquisition d’un logement individuel sur cette communauté de communes reste moins coûteuse. On constate que le Pays Léonard présente pour les trois années étudiées les prix les plus élevés. Evolution 2004/2006 2006 45 40 30 23 Source : Presse locale 26 30 24 24 15 4 2 1 0 2004 2005 Baie du Kernic 2006 Pays Léonard Pays de Landivisiau Source : Presse locale Prix de vente moyen d’un appartement T2 2004 2005 2006 Evolution 2004/2006 Baie du Kernic 42 000 € - 92 237 € 119,6 % Pays Léonard 66 836 € 86 704 € 104 627 € 56,5 % Pays de Landivisiau 47 228 € 63 646 € 77 266 € 63,6 % Léon 55 725 € 79 018 € 96 677 € 73,5 % Etude des déclarations d’intention d’aliéner L ’ O B SE R V A T O I R E 160 000 € - 121 367 € 116 083 € 144 432 € 126 234 € 115 264 € 90 216 € 129 715 € 40 000 € 145 633 € 80 000 € 93 313 € 120 000 € 75 928 € Acheter un logement sur le Léon coûte en moyenne 30 % plus cher qu’en 2006. Comme on a pu l’observer précédemment, la hausse a été plus forte pour le Pays de Landivisiau (53 %). Sur la même période, le prix moyen augmentait de 23 % sur la Baie du Kernic et de 28 % sur le Pays Léonard. Part de l’acquisition en ancien sur le marché de l’immobilier 113 002 € Dix communes du Léon disposent d’un droit de préemption urbain. Ainsi, dans les périmètres où existe ce droit, tout propriétaire souhaitant vendre un bien immobilier est tenu d’effectuer une déclaration d’intention d’aliéner (DIA). 102 524 € o En moyenne, le coût d’acquisition d’un appartement sur le Léon est passé de 55 725 € en 2004 à 96 677 € en 2006, soit une hausse de 73,5 %. La Baie du Kernic a subi la plus forte hausse, toutefois, très peu de logements collectifs sont mis en vente sur cette communauté de communes. € 2004 Baie du Kernic 2005 Pays Léonard 2006 Pays de Landivisiau Léon Source : Presse locale Page 3 Origine des acquéreurs (2005/2006) Guiclan 2% 11% Communes 5 du PLH2 1 93 8% 36% 2 56 16% 15% 21% 5 72 38% 28% Source : Communes munes du PLH 22% Plouescat Même commune 27% me commune 22% Finistère Landivisiau Plouénan Finistère 13% 21% 1 14% 2 22% France10 Etranger 25% 8 Non renseigné 20% L’origine des acquéreurs varie selon les communes. Sur le Léon, les acheteurs locaux (même commune et communes du PLH) représentaient 43 %. Les communes littorales attirent davantage les acquéreurs finistériens et français. La part des acheteurs étrangers (2 %) a tendance à diminuer par rapport à la période 2003/2004 (4 %). Le coût de l’accession à la propriété Coût d’une acquisition en ancien et équivalence en terme de revenus 150 000 € 63,22 54,46 206,21 214,76 102 646 € 128 802 € 2003 2004 2005 2006 225,37 246,53 262,5 300 250 200 15 539 € 16 757 € 18 520 € 20 774 € 16 389 € 17 423 € 0€ 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Apport personnel Durée moyenne du prêt principal Source : ADIL 29 Prochain numéro : Caractéristiques et évolutions de la population Page 4 20 0 Equivalence en terme de revenus (en mois) 150 5 000 € 40 Coût d'une acquisition en ancien 15 000 € 10 000 € 80 60 2002 25 000 € 200,1 59,03 2001 0€ Apport personnel et durée moyenne du prêt principal (en mois) 20 000 € 53,09 100 927 € Pour faire face à cette inflation, une augmentation de l’apport personnel a été nécessaire, même s’il fluctue selon les années. Parallèlement à cela, on constate un allongement de la durée du prêt principal de 62 mois, soit plus de 5 ans, entre 2001 et 2006. 50 000 € 54,66 46,33 103 816 € 100 000 € 83 218 € Le coût de l’acquisition représente désormais plus de 63 mois de revenus. 69 863 € Le coût d’acquisition d’un logement en ancien a augmenté en moyenne de 84 % en 6 ans, passant ainsi de 69 863 € en 2001 à 128 802 € en 2006. 100 50 0 Les augmentations, ayant touché l’ensemble des indicateurs, ont l’avantage d’accroître la faisabilité des projets (81 % en 2006, contre 70 % en 2001). Malgré une hausse globale des revenus des ménages (1 763 € mensuels en 2001, 2 038 € en 2006), le nombre de ménages pouvant prétendre au prêt à taux zéro à augmenter. En 2006, 83 % des ménages venus consulter l’ADIL étaient susceptibles de bénéficier de ce prêt (75 % sur le Finistère), contre seulement 71 % l’année précédente. Dans un contexte de précarisation du marché de l’emploi et d’augmentation des distances domicile/travail, l’allongement de la durée des crédits renvoie à la question de la solvabilité des ménages qui risque, sur le long terme, de se poser. DONNÉES DE CADRAGE