Journal de Bord 07 - Normandie Fraicheur Mer

Transcription

Journal de Bord 07 - Normandie Fraicheur Mer
DE BORD
N°7
OCTOBRE2011
2009
OCTOBRE
LE JOURNAL
Edito
Nouvelle saison de pêche et première
espèce régionale en valeur ; quoi de
plus normal que ce septième numéro
du Journal de Bord NFM ait un goût
prononcé pour la coquille SaintJacques !
Avec l’inauguration d’un important
atelier de décorticage, les travaux sur
l’évolution technique des dragues, ceux
sur leur impact sur l’environnement, le
projet VALCOQAGRI de valorisation
des déchets coquilliers, le retour de
l’ASP en Manche Est et bien sûr un
point sur les deux Labels Rouge,
l’actualité est dense pour cette
espèce…
Mais ce journal est aussi l’occasion de
faire un focus sur les prix en criée de la
praire et sur les résultats intéressants
d’une enquête de commercialisation
du congre, deux autres espèces
importantes, respectivement à
Granville et à Cherbourg.
Vous découvrirez enfin, les résultats
des audits des criées de BasseNormandie, une mission méconnue de
NFM, qui a permis d’améliorer
l’efficacité du tri qualité des poissons
en criée et d’harmoniser les pratiques
à l’échelle régionale, au bénéfice de
tous les acteurs de la filière.
La Coquille,
entre crainte et espoirs !
pages 3 à 6
ÉCOLOGIE
MARCHÉ
QUALITÉ
COMMUNICATION
FILIÈRE
Drague à coquille, impact
et évolution technique
Coquillages, difficiles
démarrages de saisons
Label Rouge, la coquille
face au marché
Granville, Homard MSC à
l’honneur
Port en Bessin, nouvel
atelier de décorticage
…………………………….page 3
…………………………….page 4
…………………………..page 4
…………………………….page 6
…………………………….page 6
2
QUALITE / VALORISATION
Ça se passe chez NFM
Des audits, pour l’harmonisation du tri Qualité en
Criée
C’est une mission méconnue de NFM auprès des criées de
Basse-Normandie.
Chaque mois, depuis 2003, les techniciens de NFM
conduisent des audits d’évaluation de la qualité du tri et de
la qualification des lots de poissons commercialisés en
criée.
Ces audits permettent en particulier d’estimer la
conformité1 du tri, au regard des règles communautaires,
ainsi que les possibilités d’extraction2 de poissons en qualité
supérieure dans les lots mis à la vente.
En moyenne, chaque année, 58 audits sont ainsi réalisés
sous les 4 criées bas-normandes (Granville, Cherbourg,
Grandcamp-Maisy et Port en Bessin) et 12 752 lots sont
évalués. Un calage trimestriel entre techniciens permet
d’assurer de manière harmonisée la réalisation de ces
audits et chaque audit fait l’objet d’un rapport transmis aux
criées.
Les résultats de ces audits, présentés dans les graphiques
ci-contre, montrent une amélioration très sensible de la
qualité du tri sous criée, tant au niveau des Non
Conformités1 (NC) que des Possibilités d’Extraction2 (PE) ; le
nombre de lots mal classés (NC + PE) étant passé en
moyenne de près de 15% en 2003, à moins de 5% en 2010.
Le tri et l’enregistrement qualité sous criée sont donc de
plus en plus satisfaisants, même s’il existe encore des
améliorations possibles, variables selon les criées et les
espèces : sous cotation pour certaines, sur cotation pour
d’autres.
QUALITE / VALORISATION
NFM s’engage
CONGRE, l’avenir est-il dans une
commercialisation en tronçon ?
A l’initiative de Marc DELAHAYE, Directeur
du Centre de Marée de Cherbourg-Cotentin,
NFM a mené, en mai 2011, une enquête sur
la commercialisation du congre, auprès de 22
poissonneries (15 en Basse-Normandie et 7
hors région) et de 22 GMS (13 en BasseNormandie et 9 hors région).
L’enquête a porté sur l’approvisionnement
(tailles, forme, prix, type de fournisseur,
emballages), la vente (présentation, perte) et
la consommation (âge des consommateurs).
Un des objectifs de cette étude était d’évaluer
l’opportunité d’une commercialisation du
Nombre de lots audités en Criées de Basse-Normandie
% de Non-Conformité et de Possibilité d'Extraction
12%
20000
nbre lots
% PE
% NC
10%
15000
8%
6%
10000
4%
5000
2%
0%
0
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
Pourcentage de lots mals classés en criée / Poissons
25%
Granville
20%
Cherbourg
Grandcamp-Maisy
15%
Port en Bessin
GLOBAL
10%
5%
0%
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
1 : Un lot est jugé Non-Conforme (NC), au regard des règles
communautaires de tri Extra, A, B du poisson, lorsqu’au moins 10% des
poissons le constituant appartiennent à la catégorie de qualité inférieure à
celle indiquée pour le lot.
2 : Un lot est jugé comme présentant des " Possibilités d’Extraction " (PE),
lorsque plus de 10 % des poissons du lot est d’une qualité supérieure à celle
indiquée pour le lot et que son extraction permet la constitution d’au moins
un demi-bac.
congre en tronçon, afin de mieux valoriser
cette espèce auprès des distributeurs
(poissonniers et GMS), ce qui permettrait de
réduire de manière substantielle les frais
d’emballage et de transport.
Les têtes et les queues
seraient alors destinées vers
la transformation (soupes et
terrines), de la même façon
que les petits individus.
Les résultats de cette enquête
indiquent globalement que les
poissonneries
achètent
systématiquement du congre
alors que les GMS¹ ne
s’approvisionnent
que
régulièrement.
Les congres sont achetés
auprès de mareyeurs, à des
tailles de 5 kg et plus, entiers et vidés, au prix
moyen de 3 €/kg. Ils sont présentés
découpés sur l’étal et généralement seul le
tronçon est vendu.
La tête et la queue sont souvent
offertes, voire jetées et la clientèle est
plutôt âgée (50 ans et plus). Malgré
qu’aucune difficulté n’ait été signifiée
concernant les emballages, 23% des
GMS et 9% des poissonniers ont tout
de même exprimé un intérêt pour
l’achat de congre en tronçon pour un
prix oscillant entre 5 et 7 €/kg.
Cette piste de valorisation mérite donc
d’être étudiée de prés et le détail de
ces résultats, complétés d’une analyse
économique, feront prochainement
l’objet d’un le Journal de Bord de NFM
Hors Série n°2
3
3
3
ENVIRONNEMENT / ECOLOGIE
Cap sur la pêche
durable
Par des traines différentes, le CRPM et l’OPBN uvrent
de façon complémentaire pour la durabilité de la
ressource…
Dans un deuxième volet, Nicolas Leblanc a compilé les
données de captures des espèces accessoires des
campagnes COMOR d’évaluation des stocks de coquille
en baie de Seine. Analysées et cartographiées pour 17
espèces, principalement des mollusques et des crustacés, il
apparaît que la répartition géographique et l’abondance de
ces espèces soient globalement stables depuis 1998.
Toutefois, en l’absence d’un état initial avant les premiers
coups de drague, il n’est pas possible de conclure à un
impact nul de la drague ; mais un équilibre semble s’être
établi depuis.
D’un côté, le CRPM a engagé Nicolas Leblanc1, afin de
conduire une étude d’impact de la drague en Baie de Seine,
avec l’assistance technique et scientifique de l’Ifremer Port
en Bessin.
De l’autre côté, l’OPBN a testé, en fin de saison dernière,
une nouvelle drague originaire d’Ecosse, la N-virodredge,
avec la participation active du bateau Loïc Lucas, de
Grandcamp-Maisy.
Le premier volet de cette étude a consisté à évaluer
l’évolution de l’effort de pêche en Baie de Seine. Les
résultats montrent que si la puissance individuelle moyenne
des navires est globalement restée stable, les nombres des
licences, des jours et surtout des heures de pêche ont
nettement diminués depuis 1995. C’est ce qui, avec
l’agrandissement des anneaux de drague en 2004, a
contribué à l’amélioration significative du reliquat : les
coquilles de 3 ans et plus.
Conçue avec des dents sur ressort indépendantes les unes
des autres, cette drague semble avoir un impact moindre
sur le fond. En témoigne, la quasi-absence de coquilles
cassées dans les dragues et la réduction substantielle de la
consommation en carburant2.
Drague à coquille, étude d’impact et test d’un
nouveau matériel
Reliquat en Baie de Seine
et Durée de Pêche Règlementaire
Heur es
Tonnes
Jours
Reliquat (Tonnes)
Nombre Jours de Pêche
Nombre Heures de Pêche
4000
3500
3000
120
100
80
2500
60
2000
1500
40
1000
20
500
0
2010
2008
2006
2004
2002
2000
1998
1996
1994
1992
0
1 : Nicolas est bien connu des professionnels pour ses embarquements en
tant qu’observateur pour Cofrépêche et Océanic-Développement
2 : voir article complémentaire « Dans l’ il d’un professionnel » page 5
Source : Ifremer et CRPM
ENVIRONNEMENT / ECOLOGIE
La Mer pour tous
Projet VALCOQAGRI : Vers une
filière de valorisation des sous-produits
coquilliers en Basse-Normandie ?
L’étude coproduits1, portée par Normandie
Fraîcheur Mer en 2010, a mis en exergue
l’intérêt d’une valorisation des 8 500 tonnes
de sous-produits coquilliers, générés chaque
année par les activités régionales des filières
pêche et conchyliculture : décorticage des
Saint-Jacques, tri et mortalités des huîtres.
En particulier, l’utilisation de coquillages
broyés et inertés, en amendement calcique
pour des agriculteurs situés à proximité des
zones où ces sous-produits sont générés,
s’est avérée une solution de valorisation
simple et économique, évitant la mise en
place de schémas lourds de collecte et de
transport.
Afin d’initier cette démarche en BasseNormandie, NFM s’est associé avec le
Comité Régional Conchylicole, la Chambre
d’Agriculture de la Manche et le SILEBAN
(Société d'Investissement et de Développement des
Cultures Légumières de Basse-Normandie), autour du
projet VALCOQAGRI, pour :
- S’assurer de l’intérêt technico-économique
des agriculteurs ou maraichers pour ce type
d’amendement là où les déchets coquilliers
sont disponibles, notamment par la mise en
place de tests en culture, suivis sur 18 mois.
- Valider, avec les services de l’état, une
charte de bonnes pratiques d’usage et
d’inertage des broyats de coquillages.
- Structurer le réseau de collecte, de stockage
et d’inertage sur les différentes zones de
production et d’utilisation.
D’un budget global approchant les 200 000 €,
ce projet devrait être conduit sur 2012 et
2013, grâce à l’appui des Conseils Généraux
du Calvados et de la Manche, du Conseil
Régional de Basse-Normandie, ainsi que de
l’Europe et de la France, intervenant au titre
de l’Axe 4 du FEP sur le territoire du
Cotentin et du Bessin.
1 : Voir Journal de bord NFM Hors Série n°1 de janvier
2011, spécial Coproduits, téléchargeable sur
http://www.nfm.fr/htm/journal.html
4
3
3
QUALITE / VALORISATION
Le point sur…
Co quille Labélisa ble T1 et T2 à Port en Bessin
PM (€/k g)
PV (€/kg)
Prix-Moyen (PM) & Plus-Value (PV)
5,00
0,6
PM T1
4,50
0,5
PM T2
PV T1
4,00
0,4
PV T2
0
20
09
-1
0
20
10
-1
1
2,00
20
08
-0
9
0,1
20
07
-0
8
2,50
20
06
-0
7
0,2
20
05
-0
6
3,00
20
04
-0
5
0,3
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03
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4
3,50
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02
-0
3
Label Rouge : la grosse Coquille Saint-Jacques
trouve son marché, la petite reste en devenir !
Au cours de la saison 2010-2011, les coquilles labélisables
de taille I (13cm et +) ont atteint une plus-value record de
+0,48 €/kg, par rapport aux coquilles standard de même
taille, soit 14% de prix supplémentaire.
Multipliée par deux, depuis l’obtention du Label Rouge
pour la coquille entière et fraîche en 2002, cette plus-value
témoigne de l’intérêt commercial particulier de la
restauration haut de gamme pour les grosses coquilles
Saint-Jacques Label Rouge1, qui sont essentiellement
commercialisées par les établissements Jeanne Mareyage,
Port Marée et Marée Portaise.
De l’autre côté, les coquilles Saint-Jacques labélisables de
taille 2 (11 à 13 cm), rencontrent plutôt l’évolution inverse,
avec une valorisation à la baisse de +0,09 €/kg en 20102011, soit à peine 3,5% de prix supplémentaire, alors qu’il
était de 7,5% en 2002.
Avec 10% de valorisation en moyenne, la saison 2010-2011
reste néanmoins la 2ème meilleure saison Label Rouge,
après 2008-09.
Mais cette évolution indique clairement que la coquille
Label Rouge de taille 2 cherche encore son marché ; ce qui
a conduit NFM à obtenir un Label Rouge pour la noix de
Saint-Jacques fraîches, en 2009.
L’engagement d’un premier opérateur (Lequertier-EDB),
dès 2009, a permis d’initier une commercialisation de noix
de Saint-Jacques Label Rouge en barquette, auprès de
GMS. Leur implication croissante et l’engagement à
Cherbourg-Tourlaville d’un nouvel opérateur cette saison,
Manche Marée2, devrait conduire à mieux valoriser les
petites coquilles labélisables en criée et rétablir un équilibre
avec les grosses.
1 : Voir également article en page 2 du Journal de bord NFM n°4
d’octobre 2011, téléchargeable sur http://www.nfm.fr/htm/journal.html
2 : Manche Marée commercialisera à la fois des noix de Saint-Jacques
Label Rouge et des coquilles entières, dès l’ouverture Baie de Seine.
ECONOMIE / MARCHE
Les prix en criée
Délicats démarrages de saison !
Pour illustrer ce sujet, nous avons décidé de
nous pencher sur les relations entre nombre
de bateaux et de ventes, volumes et prix de
vente en criée, en prenant un exemple de
saison, à savoir la praire.
Une synthèse sur la saison 2010-2011, nous
permet d’obtenir le graphique ci contre,
graphique riche d’enseignements, où l’on
remarque :
- une stabilité intra-saisonnière du nombre de
bateaux, excepté en début de saison et en
décembre
- des volumes moyens par vente plus
importants en début de saison et en
décembre, dus à l’ajout de quelques bateaux
opportunistes, à la flottille pratiquant toute la
saison
- un « effet ciseau » très net en début de
saison, avec de gros volumes moyens par
vente, et des prix particulièrement bas.
En début de saison, le nombre important de
bateaux induit des volumes conséquents au
cours des ventes1. Avec un marché qui n’est
pas encore relancé, le démarrage est difficile
et le prix de vente particulièrement bas. Au
cours de la saison, l’offre et la demande
s’affinent, avec une diminution de l’effort de
pêche (moins de bateaux et/ou moins de
volumes) et d’autre part une augmentation de
la demande et du prix de vente, puis une
relative stabilisation.
Un démarrage de campagne en douceur,
avec moins de bateaux en pêche ou des
apports plus limités par bateau, permettrait
Prix (€ / kg)
Nombre de V entes
Nombre
Nombre de Bateaux
30
Volume Moyen / Vente
Prix Moyen / Mois
Vol (T)
6,0
5,0
25
4,0
3,0
17
18
17
19
18
20
13
12
19
19
18
13
14
19
13
20
13
15
2,0
10
1,0
5
0,0
0
09
10
11
2010
12
01
02
03
04
2011
d’améliorer les prix de vente lors des
débuts de saison, que ce soit ici pour la
praire ou pour la coquille Saint-Jacques !
1 : A noter qu’en septembre, le moindre nombre de
jour de vente s’explique par l’ouverture de la pêche en
milieu du mois.
5
COMMUNICATION
Ils comptent sur vous
Coquille Saint-Jacques en toute
confiance :
Nouvelle
ouverture
partielle de la Manche-Est !
Après un épisode similaire1 au cours de la
saison de pêche 2004/2005, la présence
d’ASP dans les coquilles Saint-Jacques2
conduit à nouveau les professionnels et
l’administration à délimiter les zones de
pêche.
Basé sur des analyses réalisées chaque semaine par l’Ifremer, ce dispositif permet
de garantir que toutes les coquilles commercialisées entières sont issues de zones
de pêche non affectées par l’ASP.
Il autorise également le décorticage, pour les zones à faible taux d’ASP, de sorte
d’éliminer la glande digestive de la coquille3, l’hépatopancréas, là où se concentre en
premier lieu l’acide domoïque.
Déjà en vigueur en 2004/2005, ce dispositif a conduit à
éviter toute intoxication humaine. Il se trouve d’ailleurs
renforcé cette année, avec la mise en place sur les navires
de pêche des nouvelles balises VMS obligatoires, qui
permettent d’accroître la surveillance des zones de pêche.
Et s’il est nécessaire de rassurer plus encore vos clients,
indiquez leur de simplement ôter la poche noire. Comme
d’habitude !
1 : Historique : Le Nord de l’Europe rencontre des problèmes récurrents d’ASP depuis de
nombreuses années. En particulier en Ecosse, où des secteurs très importants ne sont
autorisés que pour la commercialisation en noix. Certains secteurs y sont même
complètement interdits de toute pêche et commercialisation ! En France, on découvre l’ASP
pour la première fois en novembre 2004 dans des coquilles Saint-Jacques en Manche-Est et
depuis, le Sud Bretagne (Brest, Les Glénan, Quiberon et la Charente) a régulièrement été
affecté, notamment après la tempête Xynthia. On ne sait ni pourquoi ni comment l’algue
s’est acclimatée en France !
2 : Seuls les coquillages filtreurs sont susceptibles de concentrer l’ASP. Poissons, bulots,
huîtres et moules ne présentent aucun risque, à ce jour !
3 : L’ASP n’a aucune incidence sur la santé et le développement de la coquille Saint-Jacques.
Elle consomme l’algue à son origine, au même titre que le reste du plancton.
COMMUNICATION
Dans l’ il d’un professionnel
Mathieu VIMARD (OPBN) précise les
résultats des tests de la drague Nvirodredge
" Nous1 avons réalisé les essais de la drague
N-Virodredge, matériel développé et
commercialisé par un fabricant écossais, afin
d’étudier
certains
paramètres :
consommation de gasoil, entretien et
efficacité de capture. Ces essais se sont
déroulés à bord du Loïc Lucas sur une
période de 2 semaines et demie en fin de
saison dernière.
Selon Ludovic Rabasse, le patron grandcopais
du coquillard, les réglages très sensibles et
variables selon la nature du fond, font que
l’utilisation de ce nouveau matériel est assez
différente de celle de la drague anglaise,
utilisée traditionnellement en BasseNormandie. Cependant, les résultats
obtenus sont encourageants :
- La consommation de carburant en action
de pêche est réduite de prés de 30%,
- Le coût de maintenance, lié à l’usure des
différents éléments de la drague, est
considérablement allégé ; de l’ordre de 50%,
mais cela reste à vérifier sur une utilisation
plus longue,
- L’efficacité de capture n’est pas
significativement différente entre les 2 types
de dragues. Néanmoins, la capacité de pêche
de la drague anglaise nous semble, à ce stade,
plus régulière (moins dépendante du type de
fond,…),
- Il n’y a quasiment aucune coquille cassée.
L’algue à l’origine de l’ASP
C’est une algue microscopique, Pseudonitzchia, présente dans le phytoplancton,
qui est à l’origine de l’ASP.
Carte d’identité de l’algue
Nom
Pseudo-nitzchia
Nature
Algue filamenteuse
microscopique
50 à 150 microns
Particularité
Sécrète
de
l’acide domoïque, une toxine
naturelle qui peut causer des
troubles
digestifs,
voire
neurologiques, à très forte
concentration.
Normes sanitaires déterminant
l’accès aux gisements
L’ouverture et la fermeture des
gisements dépendent des seuils d’acide
domoïque contenu dans la chair totale
de la coquille (noix + hépatopancréas +
barbes).
Niveau
Interdiction de toute pêche
et commercialisation
-------- Seuil 2 = 250 µg / g ----Pêche et commercialisation
restreintes à la noix et au corail*
--------- Seuil 1 = 20 µg / g -----Autorisation de toute pêche
et commercialisation
*:
sous
réserve
de
contrats
de
commercialisation
entre
pêcheurs
et
décortiqueurs et de modalités de traçabilité
précises.
Le rapport définitif de
l’étude sera diffusé
prochainement
et
présentés à différents
programmes
d’encouragement
aux
économies
d’énergie afin
d’obtenir d’éventuelles aides à l’équipement
des navires.
Enfin, les dragues utilisées pour l’étude sont à
disposition de volontaires qui souhaiteraient
faire des essais et ainsi compléter les résultats
observés…"
1 : l’OPBN a réalisé ces tests avec le soutien financier de la
Région Basse-Normandie et du FEP, la collaboration de la
coopérative COPEPORT pour la fourniture du matériel
et celle de l’Université de Caen Basse-Normandie pour le
traitement des données.
6
6
COMMUNICATION
NFM en action
Le homard du Cotentin et de Jersey MSC à l’honneur à
Granville !
Les 1er et 2 octobre derniers, se tenait pour la neuvième année
consécutive le festival granvillais « Toute la Mer sur un Plateau ».
La grande vedette de cette édition était bien entendu le homard du
Cotentin et de Jersey, certifié « Pêche durable MSC », depuis le
mois de juin1, et dont près de 2300kg ont été vendus durant ces
deux jours.
La véritable consécration a été, pour notre bleu crustacé, la remise
officielle du certificat par Edouard LEBART, Directeur de MSC
France, à Daniel LEFEVRE, Président du Comité Régional des
Pêches de Basse-Normandie ainsi qu’à son homologue jersiais,
Don THOMPSON, Président de la Jersey Fishermen’s Association,
en présence de nombreux élus de la filière et des collectivités.
Le travail pour obtenir cette précieuse distinction ayant été mené
techniquement par le CRPBN, le SMEL et NFM, il semblait tout
naturel de faire la promotion de l’animal sur un stand commun.
Celui-ci a été aménagé avec l’appui du Conseil Général de la
Manche, partenaire financier de la certification, aux côtés de
France AgriMer, du Conseil Régional de Basse-Normandie, de
l’Europe et de Jersey.
Accueillant aquariums, casiers, animation pour les enfants et
posters explicatifs2, celui-ci a permis à de très nombreux visiteurs
d’en apprendre plus sur la démarche MSC et la pêche du homard
tout en s’amusant, grâce au traditionnel jeu concours.
En tout, près de 50 000 personnes sont venues découvrir ou
redécouvrir la pêche granvillaise et ses produits lors de ce WE
très ensoleillé et, de l’avis de beaucoup, vraiment chaud pour la
saison.
1 : Voir Journal de bord NFM n°6 de juillet 2011, téléchargeable sur
http://www.nfm.fr/htm/journal.html
2 : Exposition téléchargeable sur le site Internet de NFM en page
http://www.nfm.fr/htm/Homard.html
FILIERE
plus favorables aujourd’hui
aux noix de coquille SaintJacques, qu’aux coquilles
entières,
Ça bouge…
Port en Bessin : Inauguration d’un
atelier de décorticage de SaintJacques.
Un tel évènement n’arrive pas tous les
jours !
A l’occasion des premières débarques de la
nouvelle saison de pêche de coquille SaintJacques, les établissements Lequertier-EDB,
ont inauguré mardi 4 octobre leur nouvel
atelier de décorticage.
Situé dans les anciens locaux, remis en état,
de Copéport-Marée, 80 à 90 personnes
avaient démarré leur activité le matin même.
Appuyée par l’OPBN, les collectivités, la
mairie et le Pôle Emploi, cette initiative
répond à plusieurs objectifs :
- Satisfaire les attentes des consommateurs,
- Accroître les capacités de
décorticage de la région et
favoriser
ainsi
la
commercialisation
des
coquilles
Saint-Jacques :
1 000 tonnes de coquilles
devraient
y
être
décortiquées au cours de la
saison
2011-2012
et
commercialisées sur le
marché du frais et du
surgelé,
- Développer le bassin d’emploi local : pour
pérenniser les postes créés au-delà de cette
saison de pêche des coquilles, la constitution
d’un groupement d’employeurs saisonniers
est envisagée.
Enfin, cet atelier pourrait permettre de
NFM, OPBN
décortiquer les coquilles Saint-Jacques issues
des zones de pêche qui présentent de l’ASP1.
L’atelier a d’ailleurs fait les démarches et
obtenu l’autorisation spécifique nécessaire.
1 : Voir article « Ils comptent sur vous » en page 5 de ce
Journal de bord

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