L`interinfluence relations humaines L`interinfluence relations humaines
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L`interinfluence relations humaines L`interinfluence relations humaines
L ’interinfluence L’interinfluence dans dans les les relations humaines Conception et ré réalisation : J. Franç François Tremblay, Formateur-consultant et chargé chargé de cours à : UQAM / UQO / UQAR On peut considé considérer la personne humaine comme : un « syst ème » « systè me » composé composé de sous-systè sous-systèmes mutuellement interdé interdépendants, c’ c’est-à est-à-dire : sous-systè sous-systèmes biologiques : circulatoire, nerveux, digestif, etc. et sous-systè sous-systèmes psychologiques : cognitif, affectif, social, etc. 1 Ce systè système (la « machine « machine humaine » humaine »)) a besoin pour « fonctionner » d’é nergie (l’é nergie organismique). « fonctionner » d’énergie (l’énergie organismique). Comme tout organisme vivant, ce systè système a comme but d’ d’assurer sa survie et son dé développement, c’ c’est-à est-àdire son actualisation. Pour ce faire, il doit être en relation constante avec l’ l’environnement, car c’ c’est dans l’environnement et dans les relations qu’ qu’il y établit qu’ qu’il pourra satisfaire ses diffé différents besoins. L’être » de faç ’être humaine doit donc « exprimer « exprimer » façon verbale, para-verbale et/ou non-verbale ses diffé différents besoin. On peut ainsi conclure : « qu’entrer en relation c’est établir une situation d’interinfluence avec nos interlocuteurs ». De plus, suivant la loi de l’attraction universelle de Newton : « Tous les corps matériels s’attirent : • en raison direct de leurs masses et • en raison inverse du carré de leurs distances. » 2 S’inspirant de ce principe, l’ l’on est en droit de pré prétendre que : La rencontre de deux « mammif ères » « mammifè res » cré crée une interaction ; interaction qui est trè très souvent, dans un premier temps sous un mode non-verbale et/ou para-verbale ... S’inspirant de ce principe, l’ l’on est en droit de pré prétendre que : La rencontre de deux « mammif ères » « mammifè res » cré crée une interaction ; interaction qui est trè très souvent, dans un premier temps sous un mode non-verbale et/ou para-verbale … mais qui s’é tablit habituellement trè s’établit très rapidement sous un mode verbal verbal en ce qui concerne les « mammif mammifè ères de l’ « l’espè espèce humaine » humaine » que nous sommes. ! 3 S’inspirant de ce principe, l’ l’on est en droit de pré prétendre que : La rencontre de deux « mammif ères » « mammifè res » cré crée une interaction ; interaction qui est trè très souvent, dans un premier temps sous un mode non-verbale et/ou para-verbale ... mais qui s’é tablit habituellement trè s’établit très rapidement sous un mode verbal verbal en ce qui concerne les « mammif « mammifèères de l’ l’espè espèce humaine » humaine » que nous sommes. ! Ainsi, toute relation humaine peut être vue comme : Une situation d’ d’interinfluence dans laquelle chacune des personnes est à la fois « sujet » et « objet » « sujet » « objet » d’influence, c ’ est-à à-dire que chacune des personnes en c ’estpré présence exprime des attentes, des besoins, des motivations par rapport à l’ l’autre tout en « r « réagissant » agissant » tant verbalement, para-verbalement et non-verbalement, et ce, de part et d’ d’autre, aux attentes, aux besoins et aux motivations exprimé exprimés et entendus. Une relation humaine est donc : une situation d’interinfluence dans laquelle chacune des personnes est à la fois « sujet » et « objet » d’influence, c ’est-à-dire : que chacune des personnes en présence exprime des attentes, des besoins, des motivations par rapport à l’autre tout en « réagissant » tant verbalement, paraverbalement et non-verbalement aux attentes, aux besoins et aux motivations exprimés et entendus. 4 Comme toute espè espèce vivante, notre organisme tire son énergie (« é nergie organismique » (« énergie organismique »)) dans la satisfaction de nos besoins. Ainsi, nous sommes en droit de pré prétendre que : nous rentrons en relation, uniquement et exclusivement pour chercher à satisfaire un ou plusieurs besoins, dé désirs, motivation, etc., etc., donc, d’ d’une certaine maniè manière : pour tenter d’ tre influencé d’influencer et d’ê d’être influencé, ». ». Évidemment, ce n’ n’est donc pas « p « péché » ché » ou « caca » d’ tre influencé « caca » d’influencer et/ou d’ê d’être influencé car nous sommes continuellement en situation d’interinfluence. interinfluence. Il est donc permis de conclure que ... : 1) être en relation est : « être en situation d’interinfluence ». 2) tout compte fait, vivre c’est s’interinfluencer ! » 3) nous ne faisons que ça nous interinfluencer ! » 5 La communication, et la relation Comme je viens de le pré prétendre, dè dès que deux personnes entrent en relation ils cré créent ensemble une interaction. Dès lors, cette interaction peut s’é tablir sous deux modes : s’établir Kennedy and Nixon debating on TV 1) de COMPÉ COMPÉTITION ou Débat entre Richard Nixon et J. F. Kennedy The Bettmann Archive 2) de COLLABORATION Chacune des personnes pouvant modifier ou terminer, à son gré gré, une interaction, la responsabilité responsabilité du processus et des résultats est donc PARTAGÉ PARTAGÉE. Sur le plan relationnel, nous sommes interdé interdépendants, c’ c’est-à est-à-dire lié liés l’ l’un à l’ l’autre dans une interaction. Ainsi, nous sommes CONJOINTEMENT responsables du ré résultat d’ d’une communication dans laquelle nous nous engageons. 6 Nous sommes COMPLICES, et ce, quelquefois de faç façon involontaire, des rapports insatisfaisants que nous établissons avec les autres. Exemples : Il faut être deux pour danser le tango 1. Si quelqu’ quelqu’un m’ m’exploite en ne reconnaissant pas mon cré crédit dans un projet, je suis complice dans la mesure où où je joue, peut-ê peut-être sans le vouloir, le rô rôle complé complémentaire de l’ l’exploité exploité. 2. Lorsque des participants se plaignent de ce que l’ l’un d’ d’entre eux monopolise la parole dans un groupe, les participants plus silencieux sont complices de celui dont le temps de parole est exagé exagéré ; ce dernier, cependant, encourage les plus silencieux à le demeurer en prenant beaucoup de place. Il est rare que quelqu’ quelqu’un soit en compé compétition avec moi sans que je ne le sois moi aussi avec lui. Les interactions compétitives et coopératives L’interdépendance des individus en interaction se manifeste dans des interactions compé compétitives ou coopé coopératives. ratives 1) L’interaction compétitive : Dans une interaction compétitive, les personnes en présence tentent d’instaurer ou de « maintenir » entre elles un rapport « gagnant-perdant ». Leurs messages sont souvent en miroir, c’est-à-dire que le comportement de l’une entraîne un comportement équivalent chez l’autre. Certaines discussions où chacun défend sa position avec acharnement illustrent l’interaction compé compétitive . Toutes les formes de compétition se situent dans ce type d’interaction où l’un veut être « gagnant » et il veut que l’autre soit « perdant ». 7 2) L’interaction coopérative : Cette interaction est fondée sur la reconnaissance mutuelle de ressources et l’acceptation de différences. Les personnes présentent des comportements qui, plutôt que d’être en « miroir », sont complémentaires : l’un occupant pour ainsi dire une « position haute » et l’autre, une « position basse ». Les couples de comportements tels que : donner-recevoir représentent des questionner-répondre interactions coopé coopératives. ratives demander-obtenir parler-écouter Une interaction coopé coopérative est constituée, de nombreuses interactions complé complémentaires où les deux partenaires tour à tour donnent et reçoivent, demandent et obtiennent, c’est-à-dire occupent alternativement la position haute et la position basse. Sans alternance dans l’ l’occupation complé complémentaire des positions haute et basse, basse une interaction aboutit soit : i) à l’escalade et à une relation compétitive : les dialogues de sourds où chacun répète son monologue ; ou ii) à une relation « dominant - dominé » : l’un se cantonnant dans la position basse et l’autre « confortablement assis » dans la position haute. Répondre à une question en posant une autre question constitue une interaction compétitive. Un tel échange mène à une impasse à moins que l’un des deux interlocuteurs n’accepte de prendre la position complé complémentaire en répondant à la question de l’autre. Pour qu’ qu’une relation soit viable, elle doit être composé composée d’alternances dans l’ ’ occupation des positions haute et basse. l 8 L’interaction compétitive est importante pour confronter des idées, pour rééquilibrer la balance du pouvoir, mais il est impossible de parvenir à une entente ou à une décision sans avoir recours à une alternance d’interactions complémentaires visant la coopération. La résolution de problèmes dans une approche gagnant-gagnant illustre le résultat de rapports coopé coopératifs obtenu grâ grâce à une alternance des positions haute et basse entre les deux partenaires, interaction dans laquelle chacun, à tour de rôle, a donné et reçu une partie de ce qu’il désirait. La communication et la relation Ainsi donc, au-delà du contenu même d’un message, je communique, et souvent sans m’en rendre compte, une « proposition » de relation que je désire établir avec mon interlocuteur, c’est-à-dire : • quelle position (haute et basse) je désire occuper par rapport à l’autre et • quel type d’interaction (compétitive ou coopérative) je lui propose. Dans toute interaction, une perception de la relation est implicitement offerte. Cette perception peut être acceptée, rejetée ou modifiée par les personnes en présence. 9 Ces perceptions de la relation ne sont généralement pas exprimées ouvertement. Il est rare, en effet, qu’on entende dire : “ je suis supérieur à toi ”, ni “ je veux que tu m’admires ”, ni “ je ne te fais pas confiance ”. Pourtant, sans nous en rendre compte, nous entendons aussi ces propositions de perception de la relation et nous y réagissons d’une manière ou d’une autre. Ainsi, la dimension relationnelle (surtout non-verbale et paraverbale) de la communication comporte des significations qui ont souvent autant de poids et d’impact que le contenu mê même du message. Dans un échange entre deux personnes : le choix des mots, le ton et la hauteur de la voix, le rythme du débit, la distance entre elles, le regard, les expressions non verbales, la posture, les mimiques et les gestes constituent autant de signaux que les personnes émettent et perçoivent souvent à leur insu. 10