COURS Plan d`étude de l`oeuvre Zola 2014
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COURS Plan d`étude de l`oeuvre Zola 2014
Zola, Nantas, 1878. Un roman réaliste du XIXème siècle : Nantas. Séance n°1 : Bilan de lecture de l’œuvre : Nantas, une œuvre assez représentative de l’esprit des romans du XIXe siècle. Exemple en lien avec le tableau : 1) Description du tableau 2) Analyse de l’importance du détail repéré ; Exemple en lien avec le roman de Zola : (Contexte – Citation – Analyse). N’oubliez pas de faire allusion à toutes les parties de l’œuvre ! Vous devez m’apporter la preuve que vous lu l’œuvre entière ! 14 Séance n°2 : Etude des caractéristiques fondamentale de l’œuvre de Zola. I. Définition du mouvement « réaliste ». 1. Diaporama portant sur la peinture réaliste du XIXe siècle. Ayez à l’esprit ces éléments de définition, lorsque vous serez conduits à commenter vos extraits ! Gustave Courbet, « Les cribleuses de blé », 1854. 2. Peinture et littérature : Document n°1. Gustave Caillebotte, Jeune homme à la fenêtre, 1876. Quels liens pouvez-vous établir entre la nouvelle Nantas que vous venez de découvrir et la peinture de Caillebotte que vous avez sous les yeux ? Devoir sur table : Vous ne rédigerez qu’un seul § argumentatif ; Durée : 1 heure. ETAPE 1 : Observez le tableau de Caillebotte et identifiez des points communs avec la nouvelle de Zola ; ETAPE 2 : Trouvez l’idée directrice de votre § : ces deux œuvres sont proches l’une de l’autre OU ces deux œuvres sont très différentes ; ETAPE 3 : Enfin, classez vos exemples : Sousargument = point commun n°1 ET/OU différence n°1 clairement identifiés ; ETAPE 4 : Vous veillerez à présenter vos exemples ainsi : NSoubrier II. Zola, chef de file du mouvement naturaliste : 1. Document n°2. Zola, Le Roman expérimental, 1880. Question : Recherchez les idées clefs que développe Zola dans cet extrait de son essai Le Roman expérimental. 2. Document n°3 : Article « Naturalisme », Encyclopédie Larousse, Septembre 2013. École littéraire amorcée par le réalisme, groupée autour de Zola, qui visait, par l'application à l'art des méthodes et des résultats de la science positive, à reproduire la réalité avec une objectivité parfaite et dans tous ses aspects, même les plus vulgaires. Page 1 04/03/2014 Dans une fin du XIXe siècle fascinée par la science, le naturalisme, véritable système d'analyse et d'explication de la nature, est l'aventure d'un groupe fortement structuré par la personnalité d'Émile Zola. Afin de chercher la vérité et de la donner à voir, il privilégie le roman, qui sera plus que tout autre le genre des grandes œuvres naturalistes. Prenant la relève du réalisme, qui a surtout cherché à décrire minutieusement la réalité, le naturalisme prétend faire de la littérature un mode d'expérimentation du monde réel. La tradition attribue à Zola la remise à la mode du terme « naturaliste » pour désigner une littérature scientifique, qui « obéisse à l'évolution générale du siècle ». Pourtant, si le mouvement parvient pendant vingt ans à penser la fin tourmentée du xixe siècle, il se sclérosera peu à peu, et n'aura plus à proposer qu'une caricature de la science dont il s'est nourri et une perversion du roman, à force de répétition schématique. Séance n°4 : Zola et l’intention naturaliste, en question : Zola vu par Louis-Ferdinand Céline. Document n°5 : Louis-Ferdinand Céline, « Hommage à Zola », Céline et l’actualité littéraire 1932-1957, Cahiers Céline, no1, 1976. [http://www.erudit.org/revue/etudfr/2003/v39/n2/ 007038ar.html#no1] En 1933, à Médan, Céline prononça ce discours, le seul de sa carrière littéraire. Robert Denoël en publie le texte en 1936, dans une plaquette : Apologie de Mort à crédit. L’« Hommage à Zola » de Céline (1933) est un texte étrange : plus que la reconnaissance du génie 2 zolien, c’est ce qui sépare les deux écrivains qui est4 ici mis en scène. Zola (selon Céline) a réussi à témoigner de l’horreur de son temps, il ne pourrait qu’échouer maintenant, car la réalité est devenue impossible à écrire. Leçon de lecture que ce texte déroutant, où l’écrivain du XXe siècle (encore à son début) est surtout sensible à ce qui sous-tend l’entreprise naturaliste, la foi dans la vertu, c’est-àdire dans le langage. Céline écrira précisément à partir de la perte de cette confiance. Séance n°3 : HISTOIRE DES ARTS : L’œuvre de Zola contestée. Document n°4 : Dessin de Lenepeveu, sans titre, Le Musée des horreurs, Novembre 1899. « Les hommes sont des mystiques de la mort dont il faut se méfier. » En pensant à Zola, nous demeurons un peu gêné devant son oeuvre ; il est trop près de nous encore pour que nous le jugions bien, je veux dire dans ses intentions. Il nous parle de choses qui nous sont familières… Il nous serait bien agréable qu’elles aient un peu changé. Qu’on nous permette un petit souvenir personnel. À l’Exposition de 1900, nous étions encore bien jeune, mais nous avons gardé le souvenir quand même bien vivace, que c’était une énorme brutalité. Des pieds surtout, des pieds partout et des poussières en nuages si épais qu’on pouvait les toucher. Des gens interminables défilant, pilonnant, écrasant l’Exposition, et puis ce trottoir roulant qui grinçait jusqu’à la galerie des machines, pleine, pour la première fois, de métaux en torture, de menaces colossales, de catastrophes en suspens. La vie moderne commençait. Depuis, on n’a pas fait mieux. Depuis L’assommoir non plus on n’a pas fait mieux. Les choses en sont restées là avec quelques variantes. Avait-il, Zola, travaillé trop bien pour ses successeurs ? Ou bien les nouveaux venus ont-ils eu peur du naturalisme ? Peut-être… Aujourd’hui, le naturalisme de Zola, avec les moyens que nous possédons pour nous renseigner, devient presque impossible. On ne sortirait pas de prison si on racontait la vie telle qu’on la sait, à commencer par Question : Quelle vision de Zola ce portrait proposet-il aux lecteurs du XIXe siècle ? NSoubrier Page 2 04/03/2014 la sienne. Je veux dire telle qu’on la comprend depuis une vingtaine d’années. Il fallait à Zola déjà quelque héroïsme pour montrer aux hommes de son temps quelques gais tableaux de la réalité. La réalité aujourd’hui ne serait permise à personne. À nous donc les symboles et les rêves ! Tous les transferts que la loi n’atteint pas, n’atteint pas encore ! Car, enfin, c’est dans les symboles et les rêves que nous passons les neuf dixièmes de notre vie, puisque les neuf dixièmes de l’existence, c’est-à-dire du plaisir vivant, nous sont inconnus, ou interdits. Ils seront bien traqués aussi les rêves, un jour ou l’autre. C’est une dictature qui nous est due. La position de l’homme au milieu de son fatras de lois, de coutumes, de désirs, d’instincts noués, refoulés est devenue si périlleuse, si artificielle, si arbitraire, si tragique et si grotesque en même temps, que jamais la littérature ne fut si facile à concevoir qu’à présent, mais aussi plus difficile à supporter. Nous sommes environnés de pays entiers d’abrutis anphylactiques ; le moindre choc les précipite dans les convulsions meurtrières à n’en plus finir. Nous voici parvenus au bout de vingt siècles de haute civilisation et, cependant, aucun régime ne résisterait à deux mois de vérité. Je veux dire la société marxiste aussi bien que nos sociétés bourgeoises et fascistes. L’homme ne peut persister, en effet, dans aucune de ces formes sociales, entièrement brutales, toutes masochistes, sans la violence d’un mensonge permanent et de plus en plus massif, répété, frénétique, « totalitaire » comme on l’intitule. Privées de cette contrainte, elles s’écrouleraient dans la pire anarchie, nos sociétés. Hitler n’est pas le dernier mot, nous verrons plus épileptique encore, ici, peut-être. Le naturalisme, dans ces conditions, qu’il le veuille ou non, devient politique. On l’abat. Heureux ceux que gouvernèrent le cheval de Caligula1 ! Questions : 1. Lisez avec soin le texte de Céline : Quelles idées clefs le célèbre écrivain du XXe siècle développe-t-il ? (Vous soulignerez les idées importantes figurant dans le texte.) 2. Quelle vision de l’homme Céline propose-t-il ? 3. Comment Céline perçoit-il le travail de son prédécesseur, Zola ? 43 Caligula Dînant Avec Son Cheval. [http://latogeetleglaive.blogspot.fr/2013/05/caligul a-lempereur-fou-ou-pas.html] Séance n°5 : DISSERTATION : Les romans de Zola et la moralité. SUJET : « Aujourd’hui, le naturalisme de Zola, avec les moyens que nous possédons pour nous renseigner, devient presque impossible. On ne sortirait pas de prison si on racontait la vie telle qu’on la sait, à commencer par la sienne. » Quels éléments, figurant dans la nouvelle Nantas, vous permettent d’affirmer qu’en effet Zola cherche à peindre certains aspects sombres de la vie réelle ? 1 Document n°6. Il aimait tant un cheval nommé Incitatus, que, la veille des courses du Cirque, il envoyait des soldats commander le silence dans tout le voisinage, afin que le repos de cette bête ne fût point troublé. Il lui fit faire une écurie de marbre, une auge d'ivoire, des couvertures de pourpre, des colliers de perle : il lui donna une maison complète, des esclaves, des meubles, enfin tout ce qu'il fallait pour que ceux qu'on invitait, en son nom, à venir manger chez lui, fussent traités magnifiquement. On dit même qu'il lui destinait le consulat. Suétone, Vie des douze César, Caligula, LV. NSoubrier Page 3 04/03/2014 puissante nourrice du souverain, se montre plus réticente. Lectures analytiques. 1. Lecture analytique n° 1. Chapitre I, depuis le début jusqu’à « pas d’importance. » (pp. 3738). L’incipit. I. Étude des caractéristiques d’un incipit. 1. Le contexte spatio-temporel. (Quand ? Où ?) 2. Le mode de narration retenu. II. Un incipit _ _ _ _ _ _ _ _. III. le portrait du héros. Question d’analyse (Elaborez des § de commentaire) : Analysez les liens qui unissent les deux personnages. Conseil n°1 : Soulignez les mots clefs de la question posée ; Conseil n°2 : Définissez les mots clefs ; Conseil n°3 : Reformulez la question posée afin de démontrer que vous avez saisi le sens du sujet ; Conseil n°4 : Recherchez des éléments de réponse dans le texte, en ayant à l’esprit que l’on doit argumenter ! Il convient, dans un premier temps, de rechercher une idée justifiant la thèse 4 que vous impose le sujet. Conseil n°5 : Recherchez des exemples en retenant la démarche suivante : 1) procédés d'écriture 2) Citation placée entre guillemets 3) Analyse (vous établissez un lien entre la citation relevée et l’idée directrice de § que vous cherchez à développer). 2. Lecture analytique n° 2. Chapitre II, depuis « Ma fille, dit le baron » jusqu’à « être quelqu’un. », pp. 47-49. Le mariage blanc. INTRODUCTION : Le mariage comme « marché » ? Document n°7 : Lecture d’images : Ashutosh Gowariker, Jodhaa Akbar, 2008. 3. Lecture analytique n° 3. Chapitre III, depuis le début du chapitre jusqu’à « si madame est rentrée ? », pp. 50-51. I. HISTOIRE DES ARTS : Lecture d’images. Peinture : Doc n°8 : Adolphe Yvon, Napoléon III remettant au baron Haussmann le décret d’annexion des communes limitrophes, 16 février 1859, 1865. En 1556, à peine âgé de 14 ans, le prince Jalaluddin Muhammad succède à son père, l'empereur Humayun, dont il poursuit les conquêtes. Son arrivée aux portes du Rajasthan inquiète les souverains locaux, et le raja d'Amber lui offre sa fille Jodhaa en mariage, afin de sceller leur alliance et de préserver son royaume. Fin diplomate et ouvert d'esprit, l'empereur moghol accepte l'union qui lui est proposée ainsi que les conditions que lui impose la fière princesse rajpoute, à savoir de pouvoir pratiquer sa religion hindoue à la cour musulmane. Jalaluddin tombe rapidement sous le charme de sa splendide épouse, mais celle-ci, consciente de n'être qu'un pion dans des jeux de pouvoir, isolée dans un palais étranger et en bute aux manigances de la NSoubrier Page 4 04/03/2014 Ce tableau fut refusé par son commanditaire, le conseil municipal de Paris : « Commandé par le conseil municipal pour commémorer l’événement, ce tableau n’eut pas l’heur de plaire et fut refusé pour son manque de grandeur. Yvon exécuta une seconde toile mettant en scène le couple impérial, le préfet et le conseil municipal en tenue de cour. L’œuvre ayant brûlé dans l’incendie de Tuileries en 1871, c’est la version refusée qui témoigne aujourd’hui de l’événement » (citation tirée du site www.napoleon.org). Document 9 : Affiche du film Othello de Orson Welles, 1952. Document 10 : Bande annonce du film Othello de Kenneth Branagh (1995). Document 11 : Shakespeare, Othello, 1622, Acte III, scène 4. DESDÉMONA. – Je t’en prie, vas-y. (Jago sort.) Sûrement quelque nouvelle importante arrivée de Venise, ou quelque complot tramé sourdement dans Chypre, et dont il aura découvert le secret, aura troublé la paix de son âme ; et dans de tels cas l’humeur des hommes s’en prend à de petites choses, bien que ce 5 soient les grandes qui les occupent : voilà comme nous4 sommes ; que nous ayons mal à un doigt, le sentiment de la douleur se répand dans tous nos autres membres qui se portent bien ; car enfin nous devons penser que les hommes ne sont pas des dieux. Nous ne devons pas toujours nous attendre, de leur part, à ces soins qui conviennent au jour des noces. Gronde-moi, Emilia ; juge injuste que j’étais, je l’accusais dans mon âme de dureté, mais je reconnais maintenant que le témoin était suborné, et qu’il était faussement accusé. ÉMILIA. – Je prie le ciel que ce soit, comme vous le croyez, quelque affaire d’État, et non aucune idée, aucun soupçon de jalousie, qui l’aigrisse contre vous. DESDÉMONA. – Hélas ! Le malheureux jour ! – Jamais je ne lui en donnai sujet. ÉMILIA . – Mais les cœurs jaloux ne se satisfont pas de cette réponse : ils ne sont pas toujours jaloux pour quelque raison ; mais ils sont toujours jaloux, parce qu’ils sont jaloux. La jalousie est un monstre qui s’engendre lui-même, et qui naît de lui-même. DESDÉMONA. – Que le ciel écarte ce monstre du cœur d’Othello ! ÉMILIA. – Amen, madame ! II. COMMENTAIRE DE TEXTE : Recherchez le plan ! A vous de jouer ! Pistes : Utilisez les plans des lectures analytiques précédentes ; Relisez les premières séances de la séquence. 4. Lecture analytique n° 4. Chapitre III, depuis le « Madame, commença-t-il » jusqu’à « je veux… », pp. 54-55. Imaginez un plan ! (Elaborez des § de commentaire) : Que pensez-vous de l’importance que prend le dialogue dans le récit ? Quelles sont les intentions de Zola ? Quels thèmes s’opposent dans cet extrait ? Quels sentiments Zola cherche-t-il à susciter chez le lecteur ? Pouvons-nous dire de ce texte qu’il est totalement réaliste ? POUR CONCLURE : Jalousie(s) et littérature… Document 12 : Orson Welles, Othello, 1952. Projection de la scène du meurtre. Document 13 : Shakespeare, Othello, 1622, Acte V, scène 2. ACTE V SCENE 2 Une chambre à coucher. – Un flambeau allumé. DESDÉMONA endormie dans son lit. Entre OTHELLO. OTHELLO. – C’est la cause, c’est la cause, ô mon âme ! Ne permettez pas que je la dise devant vous, chastes étoiles ! C’est la cause ! Cependant je ne veux pas verser son sang, je ne veux pas percer son sein, ce sein plus blanc que la neige, plus uni que l’albâtre des tombeaux. (Il pose à terre son épée.) Pourtant il faut qu’elle meure, autrement elle trahira encore d’autres hommes. Éteignons ce flambeau et ensuite éteignons le flambeau de sa vie. – Si je t’éteins, toi, serviteur enflammé, je puis ressusciter ta flamme, si je venais à me repentir. – Mais que j’éteigne une fois ta flamme, toi le plus merveilleux NSoubrier Page 5 04/03/2014 ouvrage de la souveraine nature, je ne sais où se retrouverait le feu de Prométhée qui pourrait rallumer ta lumière. – Quand j’ai cueilli la rose, je ne puis plus la faire refleurir ; il faut qu’elle se fane. – Je veux sentir encore la rose sur sa tige. (Il l’embrasse.) Ô haleine embaumée qui persuaderait presque à la justice de briser son glaive ! – Encore un baiser ; encore un ! Sois telle que tu es là quand tu seras morte, et je veux te tuer et je t’aimerai après. – Encore un, voici le dernier. – Jamais baiser si doux ne fut si fatal. – Il faut que je pleure ; mais ce sont de cruelles larmes ! – C’est le courroux du ciel, il frappe ce qu’il aime. – Elle s’éveille. 2. ETAPE 2 : Le vaudeville : Document n°15 : Georges Feydeau, La puce à l’oreille, 1907. Mise en scène de Bernard Murat, Théâtre des Variétés, 1997. Raymonde Chandebise soupçonne son mari VictorEmmanuel de la tromper. Sa meilleure amie lui conseille d'en avoir le cœur net et d'user d'un stratagème. Toutes deux lui adressent une fausse lettre, écrite par une belle inconnue lui donnant rendez-vous au "Minet Galant" ! Mais elles ignorent complètement que le garçon d'étage de cet hôtel, un benêt, est le sosie du pauvre VictorEmmanuel ! 6. Lecture analytique n° 5. Chapitre V, Chapitre complet, pp. 65-67. 5. Lecture cursive. Chapitre IV. 46 Les variations sur le thème de l’adultère constituent un thème majeur du théâtre de boulevard. Les personnages en jeu dans cet épisode de Nantas sont dans la position classique des protagonistes du vaudeville : une femme, un mari jaloux, un amant. La scène de découverte de l’amant caché dans la chambre de la femme infidèle est aussi très fréquente dans ce genre de pièces – comme d’ailleurs dans la comédie en général (Cf. Molière, L’École des femmes, IV, 6, ou Beaumarchais, Mariage de Figaro, scènes 9 à 18 de l’acte II). La scène tourne souvent à la confusion du mari trompé, dont le spectateur se moque. Question d’analyse (Elaborez des § de commentaire) : Précisez les caractéristiques de cet excipit. LECTURE CURSIVE Émile Zola, La mort d'Olivier Bécaille, 1884 Elaborer un plan détaillé à partir d’une longue citation. Démarche : ---------- une thèse. « Nous disons tout, nous ne faisons plus un choix, nous n'idéalisons pas ; et c'est pourquoi on nous accuse de nous plaire dans l'ordure. En somme, la question de la moralité dans le roman se réduit donc à ces deux opinions : les idéalistes prétendent qu'il est nécessaire de mentir pour être moral, les naturalistes affirment qu'on ne saurait être moral en dehors du vrai. Or, rien n'est dangereux comme le romanesque ; telle œuvre, en peignant le monde de couleurs fausses, détraque les imaginations, les jette dans les aventures ; et je ne parle point des hypocrisies du « comme il faut », des abominations qu'on rend aimables sous un lit de fleurs. Avec nous, ces périls disparaissent. Nous enseignons l'amère science de la vie, nous donnons la hautaine leçon du réel. Voilà ce qui existe, tâchez de vous en arranger. Nous ne sommes que des savants, des analystes, des anatomistes, je le dis une fois encore, et nos œuvres ont la certitude, la solidité et les applications pratiques des ouvrages de science. Je ne connais pas d'école plus morale, plus austère. » (Emile ZOLA, Le Roman expérimental, 1880) 1.ETAPE 1 : Lecture d’images : Document n°14 : Couverture de Nantas pour une édition néerlandaise du début du 20ème siècle. Votre lecture de La mort d’Olivier Bécaille s’accorde-t-elle avec ce jugement ? Consignes : Vous ne retiendrez, pour élaborer votre dissertation, que les idées principales que développe Zola au cours de cet extrait ; Vous relirez, si nécessaire, le texte de référence fourni (dont la relecture vous permettra de trouver des idées plus facilement) ; Vos exemples seront riches et variés. NSoubrier Page 6 04/03/2014 Journal de lecture : Zola, La mort d’Olivier Bécaille, 1884. 1. Ce qui concerne ta manière de lire un livre. À quelle vitesse lis-tu ? À quel rythme le parcours-tu ? As-tu modifié ta façon habituelle de lire pour ce livre-ci ? Où lis-tu ? Quand ? Durant combien de temps ? Préfères-tu être seul ou en compagnie? Dans le silence ? 2. Ce qui concerne l'action de la lecture sur toi. Quelles émotions ressens-tu en lisant ? : plaisir, déplaisir ? joie, peur, colère, tristesse ? À quel personnage as-tu tendance à t'identifier? à t'opposer ? Le livre évoque-t-il des faits en rapport avec ta propre vie ? Partages-tu les valeurs qui y sont proposées ou combattues ? Tu peux aussi noter une phrase que tu trouves belle, poétique, drôle ou un court extrait et le commenter. 3. Ce qui concerne l'analyse. Ce que tu connais des procédés d'analyse te permet aussi de parler du livre (si c'est un roman : histoire et narration) Que peux-tu dire du langage : vocabulaire, niveau de langue, construction de phrases ? Ce livre te fait-il penser à une autre œuvre : roman, théâtre, peinture, cinéma, chanson... ? NSoubrier Page 7 04/03/2014 47