Fiche IMC : adaptations didactiques des apprentissages

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Fiche IMC : adaptations didactiques des apprentissages
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mise à jour : le 16 01 2011
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Le Conseil de l’ordre
des médecins rappelle
que l’information sur la
nature de la maladie
dont souffre l’enfant
reste à la seule
discrétion des parents et
de l’enfant. Aucune
pression ne peut
s’exercer sur eux à ce
sujet.
S’il est important que
l’enseignant puisse
connaître et comprendre
les conséquences de la
maladie ou du handicap
sur les apprentissages,
cela ne passe pas
forcément pas l’exposé
du diagnostic en tant que
tel.
Cette information
doit être adaptée par
chacun, dans le
respect de l’individu
en particulier, enfant
et adulte, et prendre en
compte la variabilité
d’une même maladie ou
handicap selon chaque
enfant.
La consultation
d’informations sur un
site web n’exonère
personne de ses
responsabilités
professionnelles, civiles
et pénales. Les
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site Intégrascol dans leur
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feront sous leur seule
responsabilité, car ils
disposent de tous les
paramètres spécifiques
d’une situation
particulière pour prendre
leurs décisions, ce qui ne
peut être le cas des
rédacteurs des fiches,
qui sont évidemment
dans l’impossibilité de
les apprécier in
abstracto.
témoignages
vo i r au s s i …
Infirmité Motrice Cérébrale
(IMC)/Paralysie Cérébrale : adaptations
didactiques des apprentissages
Type : Préconisation
Introduction
Adaptations en mathématiques
Adaptations en lecture
Éducation physique et sportive
aspects médicaux
Fauteuil (accueil d'un
enfant en)
Infirmité motrice
cérébrale (IMC) ou
l'enfant atteint de
paralysie cérébrale
Adaptations en écriture
scolarisation
Introduction
L’infirmité motrice cérébrale (IMC) est appelée maintenant paralysie
cérébrale. Elle est la séquelle d’une atteinte cérébrale précoce, avant
la naissance (ante natale), pendant (périnatale) ou dans les deux
premières années. Elle se traduit par des troubles :
- de la motricité : touchant le mouvement et la posture
- et/ou de certaines fonctions cognitives.
Même si les capacités intellectuelles globales de ces enfants sont
bonnes, les troubles cognitifs souvent présents gênent les
apprentissages et nécessitent des adaptations didactiques et
pédagogiques. Une évaluation fine et continue des compétences devra
être menée précocement, en lien avec l’ensemble des partenaires
d’éducation et de soin. En effet, l’évolution globale de l’enfant et le
parcours scolaire dépendent de la nature et de l’extension des lésions
initiales, de la précocité et de la pertinence des actions mises en
œuvre mais aussi des aménagements et adaptations proposés dans
l’environnement familial, social et scolaire.
Adaptations en lecture
Les enfants atteints d’IMC peuvent présenter des signes de dyspraxie
visuo-spatiale et se trouver de ce fait en difficulté pour lire. Ils risquent
notamment de stagner à un stade de déchiffrage plus ou moins
efficace et laborieux en raison de leurs troubles du regard.
Ces élèves sont susceptibles, par exemple de confondre des lettres
dans leur forme (h/n/r), dans leur orientation (p/q, d/b), dans leur
reconnaissance morphologique. Ils peuvent avoir des difficultés à lire
des graphèmes complexes ou selon le découpage syllabique, à lire en
sautant des mots ou des lignes.
Nombre d’entre eux atteignent malgré tout de très bonnes
performances en lecture en utilisant des stratégies personnelles qui
peuvent être induites par l’enseignant.
Certains présentent également des difficultés dans l’oralisation en
général et en lecture oralisée en particulier de l’ordre de l’articulation,
du rythme, de la transcription du texte vu en texte dit.
Certaines adaptations pourront efficacement améliorer le
développement des compétences de lecteur. On pourra :
-Donner à lire des textes où l’espace entre les mots est accru.
-S’assurer que le graphisme présente un bon contraste visuel par
rapport au fond, notamment dans le cas d’un texte photocopié.
-Augmenter éventuellement la taille des interlignes et ajuster la
largeur des lignes en fonction des besoins et des compétences
-Inciter l’enfant à explorer l’ensemble de l’espace présenté sur le
document (dans le cas où il présenterait une diminution du champ
visuel)
-Faire suivre avec le doigt ce qui est lu, pointer chaque début de ligne
ou placer un doigt après chaque mot pour bien espacer les mots écrits.
-Utiliser également si le besoin s’en fait sentir des repères visuels
colorés pour indiquer le début de chaque ligne, pour colorer une ligne
sur deux.
Pour un élève atteint de dyspraxie visuo-spatiale, la verbalisation par
l’enseignant en classe est particulièrement importante. Elle permet de
porter l’attention sur un point particulier, de permettre la mise à jour
d’une procédure, de décrire parfois une lettre ou un mot de façon à
permettre à l’élève de s’en faire une représentation mentale
Infirmité Motrice
Cérébrale
(IMC)/Paralysie
Cérébrale : recours à
l’informatique
Préconisation
Infirmité Motrice
Cérébrale
(IMC)/Paralysie
Cérébrale : besoins de
l’élève
Préconisation
associations
FFAIMC Fédération
française des
associations d’IMC
regroupe les associations
départementales et
l’association régionale
d’Ile de France d’IMC
pour faciliter la
coordination de leurs
actions, promouvoir la
solidarité entre
adhérents, favoriser la
recherche et représenter
plus efficacement les
associations auprès des
pouvoirs publics lorsque
une action collective est
nécessaire.
APF, Association des
paralysés de France
L'Association des
paralysés de France,
créée en 1933, est une
association nationale.
L'association est à la fois
un mouvement
revendicatif et une
association de gestion de
services et
d'établissements médicosociaux qui s'appuie sur
une charte et un projet
associatif. avec des
actions auprès de la
personne, des pouvoirs
publics, de la société et
des entreprises. L’APF
assure des formations et
édite un magazine
mensuel : « Faire face ».
AFM, Association
française contre les
myopathies
L'AFM a été créée par
des malades et parents
de malades pour vaincre
les maladies
Il peut être également judicieux que l’élève travaille sur ordinateur
avec des logiciels permettant un retour vocal, tel le logiciel Pictop, ce
qui favorise le rapport entre l’écrit et l’oral ainsi qu’un meilleur contrôle
de ce qui est écrit.
L’apprentissage de la lecture, pour des enfants IMC fera l’objet d’une
attention particulière et nécessitera un travail méthodique. Un certain
nombre d’adaptations permettront ainsi à l’élève d’accéder à des
compétences de codage/décodage qui faciliteront l’accès à
l’autonomie. Toutefois, on veillera à maintenir la motivation de
l’enfant, son intérêt, en s’appuyant sur des lectures courtes mais
complètes, riches, de nature à nourrir l’imaginaire et le plaisir. Avec
les plus jeunes, l’appui sur les albums sera une ressource mais les
écrits journalistiques ou d’actualité leur permettront aussi, comme aux
plus grands, de découvrir le monde qui les entoure et dont ils ont
souvent une faible expérience.
Adaptations en écriture
L’apprentissage de l’écriture se fera de façon concomitante avec celui
de la lecture afin que l’enfant perçoive clairement le sens de ce qui lui
est enseigné et s’inscrive au plus tôt dans des processus de
communication réelle. Toutefois, un certain nombre de difficultés,
physiques et perceptives devront être prises en compte pour
permettre l’accès à l’écriture.
La déficience physique peut avoir pour effet une posture corporelle
inadéquate, une faiblesse musculaire, des contractions nuisant à la
fluidité du mouvement, un mauvais contrôle de la pression, une
difficulté à coordonner relâchement et contraction des groupes
musculaires antagonistes, des mouvements parasites et involontaires,
et une motricité fine insuffisamment contrôlée qui gêneront les
capacités d’écriture.
On peut aussi observer qu’une défaillance des capacités perceptives
peut parfois être à l’origine de difficultés d’accès à l’écriture:
-une diminution du champ visuel, notamment dans sa partie
inférieure ou latérale, peut entraîner une négligence visuelle. L’enfant,
ne percevant pas, par exemple, une moitié de l’espace visuel, ne
copiera que la moitié du modèle à reproduire ;
- Des troubles du regard induisent des difficultés de
spatialisation :
* concernant la topologie: l’enfant apprécie mal la situation d’objets les
uns par rapport aux autres. Il lui est difficile, par exemple, de relier
deux points, car l’espace entre les deux est mal perçu, de suivre du
doigt un tracé et de percevoir que deux lignes sont parallèles.
* concernant l’orientation des objets par rapport à l’axe bidimensionnel
du plan: l’enfant a du mal à percevoir les obliques, un graphe, un
schéma, une courbe.
Dans le cas de troubles du regard on constate que l’élève a du mal à
reproduire un graphisme quand il essaie de copier un modèle qu’il a
sous les yeux.
neuromusculaires. Elle
s'est fixé deux missions :
guérir ces maladies et
réduire le handicap
qu'elles provoquent.
SESEP Société
d’études et de soins
pour les enfants
paralysés et
polymalformés
(initialement pour les
enfants poliomyélitiques)
a pour objectifs de
prévenir le handicap et
de réduire l’inadaptation
par la rééducation
motrice des très jeunes
enfants IMC ou
malformés, et gère un
centre de rééducation
pour tout-petits, un
laboratoire de recherches
et un placement familial
spécialisé pour enfants
IMC. Il vient de
s’associer à la création
de la Fondation Motrice.
témoignages
Témoignage d’une
adulte IMC
Témoignage d’un
kinésithérapeute
(dans la prise en
charge des jeunes
handicapés moteurs
en Sessad)
liens
Mobilier adaptable
Ce site propose du
matériel à hauteurs
variables et du mobilier
sur mesure qui est à la
fois ergonomique,
pratique, évolutif, de
qualité et accessible.
ADAPTATIONS ENVISAGEES
-Etre attentif à l’installation de l’élève à la table de travail
La stabilité du tronc et la qualité de la posture sont indispensables pour
fournir un point d’appui aux mouvements de l’écriture. Il importera de
veiller à l’ajustement de la hauteur de la table, à sa forme, par
exemple évidée au niveau de la poitrine pour favoriser un meilleur
appui des avant-bras, au siège utilisé (s’assurer que les pieds reposent
au sol ou sur un repose-pied, et à l’emplacement par rapport au
tableau particulièrement au moment des premiers apprentissages).
Toutefois il est conseillé, le plus souvent, de respecter les positions
préférentielles et spontanées qu’ils adoptent, car elles correspondent
dans bien des cas à des adaptations posturales palliatives en
particulier avec les enfants qui ont des diminutions du champ visuel.
Les adaptations, envisagées avec l’aide de l’ergothérapeute, seront
d’autant plus pertinentes que l’on aura été attentif aux dires de l’enfant
quant à son confort.
-Adapter le support d’écriture, le choix du plan de travail, la
nature du support, la position et la présentation de la feuille
*Penser à l’utilisation du plan incliné, qui permet une meilleure
couverture visuelle de la feuille
*Développer autant que possible les activités graphiques de maternelle
qui privilégieront le geste plus que la trace.
*Fixer le support d’écriture à l’aide d’un anti-dérapant (support
caoutchouc, plaque aimantée)
*Utiliser une ardoise de type « velleda » suffisamment grande,
stabilisée, qui autorise davantage l’erreur puisqu’il est possible
d’effacer les productions non satisfaisantes.
*Etre attentif à la position de la feuille qui sera laissée au choix de
l’enfant, le plus à même de juger de sa pertinence.
Pour les élèves présentant une dyspraxie visuo-spatiale, le choix de la
feuille blanche avec un lignage simple et adapté sera plus judicieux
que le lignage « seyes ».
ressources
documentaires
Décret N° 2005-1617
du 21/12 2005
relatif aux
aménagements des
examens et des concours
de l’enseignement
scolaire et de
l’enseignement supérieur
pour les candidats
présentant un handicap.
.pdf – 43418 octets
Guide Handiscol:
Déficience motrice
Guide pour les
enseignants qui
accueillent un élève
présentant une
déficience motrice publié
par l’Éducation nationale
en collaboration avec
l’INS HEA.
.pdf – 280073 octets
Des repères de couleur peuvent venir en aide à l’enfant dans son
repérage spatial, par exemple pour lui permettre de situer le haut, le
bas, la droite, la gauche. Un enfant présentant une diminution du
champ visuel latéral gauche saura ainsi qu’il doit commencer son
travail à partir du moment où, en tournant la tête, il perçoit un point
vert situé à gauche.
-Adapter l’outil scripteur et le mode d’écriture
L’outil variera en fonction de l’élève, de ses capacités de préhension,
de pression, de traçage. On adaptera donc la taille et l’épaisseur de
l’outil - utiliser par exemple des “ grossisseurs ” de crayon -, la dureté
ou la mollesse de son extrémité, son glissé ou sa résistance, etc. Un
gros feutre peut s’avérer plus facilement maniable. Le crayon papier,
pour sa part, permet la correction, résiste aux pressions dues aux
spasmes, et la forme à facettes en permet une bonne prise.
Pour certains élèves, l’écriture cursive peut être fonctionnelle. Une fois
maîtrisée, elle permet la rapidité et la souplesse du geste.
Pour d’autres élèves encore en raison de trop grandes difficultés
praxiques on utilisera l’outil informatique pour écrire ce qui suppose un
apprentissage spécifique (en lien si nécessaire avec l’ergothérapeute)
-Pallier les difficultés de la perception visuelle en sollicitant le
langage, en favorisant la mémoire kinesthésique et en utilisant
l’ordinateur
Particulièrement pour les enfants atteints de dyspraxie visuo-spatiale
on peut contourner le canal visuel en évitant les exercices de copie
directe et s’appuyer autant que possible sur le canal auditivo-verbal.
C’est-à-dire qu’on associe le mouvement à sa description verbale - “
on monte, on tourne vers la gauche et on redescend puis on tourne à
droite ”. La maîtrise du vocabulaire spatial est une aide précieuse pour
permettre à l’élève de réaliser des tracés et pour situer ces tracés
dans l’espace de la page.
L’enfant peut réaliser des copies différées durant lesquelles l’épellation
sera indispensable. Il faut effectuer avec lui, à ce niveau, un véritable
travail de décomposition du mot et de mémorisation.
L’ordinateur peut fournir des aides multiples, par exemple pour
différencier le fond et la forme, pour faire varier la brillance et la
prégnance des graphies, la taille et la forme des lettres.
-Limiter si besoin l’écriture manuelle et la prise de notes par
écrit
L’apprentissage de l’écriture ne doit pas être une source d’échec
massif et prolongé. Si les difficultés sont importantes, l’écriture
manuelle doit être limitée autant que possible et l’usage d’un clavier
privilégié suffisamment tôt, dès la grande section de maternelle.
L’enfant doit pouvoir disposer d’un ordinateur.
Si l’utilisation de la souris s’avère difficile, il faut recourir à des
contacteurs spéciaux qui permettront à l’élève d’être opérationnel, que
ce soit du bout des doigts ou d’un faible geste de la tête, du genou… Si
besoin on peut utiliser un logiciel permettant l’affichage à l’écran du
clavier.
Dans les situations où l’élève ne dispose pas d’un ordinateur, on peut,
dans certaines circonstances, utiliser un tableau magnétique ou des
étiquettes - de grande taille pour être plus facilement préhensibles et
munies d’un scotch double face pour bien “ accrocher ” sur le tapis
antidérapant - voire des lettres mobiles.
Concernant la prise de notes particulièrement dans le second degré
voire dans le supérieur, on l’aidera à optimiser ses prises de notes
(organisation, abréviation…). On l’autorisera à utiliser éventuellement
un magnétophone, on lui fournira des photocopies, voire des textes
scannés. Tous ces aménagements nécessitent une organisation dans
l’espace et dans le temps qui permet à l’élève d’accéder en temps
voulu à la lecture ou la relecture. Dans certains cas on pourra fournir à
l’avance des documents qui seront complétés par l’élève. Ce qui
importe ici, c’est la continuité de l’action.
-Encourager une réelle expression écrite et tolérer un graphisme
malhabile
Dans le cas de difficultés graphiques, on se gardera d’encourager la
qualité de l’écriture manuelle et de la présentation du document, au
détriment de la rapidité d’exécution et de la lisibilité.
Les difficultés rencontrées ne doivent pas encourager l’enseignant à
limiter exagérément la production d’écrit. L’élève doit être capable de
produire des écrits suffisamment longs dans la mesure où les
adaptations nécessaires ont été prévues pour éviter fatigue et échec :
par exemple un temps de réalisation supplémentaire et le recours au
clavier de l’ordinateur, dont l’utilisation efficiente nécessite de la part
de l’élève un véritable apprentissage. Il convient donc d’encourager
une réelle expression écrite même dans les cas extrêmes où une
expression graphique autonome est impossible. Dans ce cas elle
passera par la dictée à l’AVS, à un secrétaire, à un logiciel de
reconnaissance vocale. Dans ce contexte la relecture est essentielle et
passe par des procédures différentes où la vision, l’écoute et la
reformulation sont associées.
Adaptations en mathématiques
1.Pour dénombrer :
Utiliser des collections d’objets déplaçables
Proposer le dénombrement d'objets dessinés, comme c’est
souvent le cas par exemple dans des fichiers, risque de mettre les
élèves en échec. En effet, leurs gestes sont alors “ emprisonnés ” dans
un espace souvent trop étroit pour fixer les objets et les pointer. Au
contraire, si les objets sont déplaçables, on peut apprendre à l'enfant à
organiser sa collection :
- en ligne,
- avec un intervalle suffisamment grand entre les objets pour éviter
les doubles pointages,
- avec un espace pas trop grand non plus pour ne pas favoriser le
comptage des trous.
Proposer des stratégies
On peut leur apprendre à :
- ralentir ou accélérer le débit de la comptine orale,
- mettre à l’écart systématiquement les objets déjà dénombrés, en les
écartant ou encore en les mettant dans une boîte,
- dire un mot-nombre uniquement lorsqu’un objet est poussé ou frappé
contre la table.
En général, ces quelques précautions élémentaires améliorent déjà
nettement leurs performances en ce qui concerne les petites quantités.
Elles impliquent d'amener l'enfant à prendre conscience de son
handicap face à cette activité et de la nécessité, pour lui, de mettre en
œuvre une stratégie différente de celle utilisée par ses camarades,
bien qu’elle soit plus coûteuse.
S’appuyer sur les compétences de ses camarades
N'oublions pas non plus la possibilité pour ces enfants de se faire aider
par l’adulte ou d'autres élèves. Il est tout à fait intéressant, lorsqu'un
enfant ne réussit pas bien à dénombrer, de façon fiable et constante,
qu'un camarade plus “ expert ” que lui dans cette activité effectue à sa
place cette tâche ou même l'allège en en prenant une partie à son
compte : par exemple l’un des enfants pointe et l’autre récite la
comptine.
Certains enfants avec des troubles praxiques et/ou neuro-visuels
peuvent échouer dans des tâches de simple dénombrement de
collections, mais par contre réussir dans d'autres tâches qui nous
semblent plus complexes ou de plus haut niveau comme effectuer des
calculs. Ils arrivent à se représenter les quantités et à opérer dessus
sans nécessairement recourir à des comptages systématiques et
nombreux.
2. Pour lire et écrire les nombres
Certains enfants peuvent avoir des difficultés à retenir les motsnombres de la comptine, à lire et à écrire ces mots à l’aide des
chiffres. Par exemple, la lecture des mots-nombres compris entre 11
et 17 peut échouer systématiquement pendant longtemps. L’écriture
de ces mots-nombres en chiffres peut aussi être source d’erreurs : des
enfants dyspraxiques auront tendance à écrire les chiffres en miroir ou
les nombres à l’envers. Chez certains enfants, en particulier ceux qui
ont des troubles du langage, des erreurs de type lexical ou syntaxique,
quoique classiques, sont plus fréquentes que la normale : par
exemple, “ 14 ” peut être transcrit “ 40 ” parce qu’à l’oral on entend “
quatre ”en premier, ou “ 125 ” être écrit “ 10025 ”.
Utiliser des supports facilitant la mémorisation
On peut aider les élèves à mémoriser les mots-nombres en leur
fournissant des supports écrits comme une file numérique ou un
tableau de correspondance entre les mots et les chiffres. Pour
améliorer la reconnaissance du sens de lecture et d’écriture des
nombres, on peut donner des repères spatiaux comme des points de
couleur : “ pour écrire, tu pars du point vert et tu vises le point rouge
”.
Développer la connaissance de l’algorithme de la suite
numérique
Les suites orales et écrites sont construites selon des règles qui sont
différentes. On a intérêt à insister sur ces différences et à s’appuyer
plus particulièrement sur le système qui organise les chiffres dans la
suite écrite. La compréhension du rôle de la place des chiffres dans un
nombre permet aux élèves d’éviter une traduction écrite des mots qui
“ colle ” trop à l’énonciation orale. Cette connaissance du système de
construction de la suite écrite permet aux élèves en difficulté d’utiliser
les nombres dans leurs fonctions de calcul, indépendamment de leur
évocation orale.
3. Pour calculer
- Le calcul oral est l’occasion d’accroître la familiarité des élèves avec
les nombres et leurs propriétés et par suite de les leur faire
mémoriser. Certains enfants peuvent présenter des difficultés
spécifiques dans ces activités de mémorisation et d’automatisation.
D’autre part, le calcul dit « mental » vise à apprendre aux élèves à
diversifier leurs procédures de calcul comme à développer des
conduites d’adaptation et d’initiative pour faire des essais en situation
de résolution de problèmes. Ces capacités de flexibilité mentale
peuvent être déficientes ou difficiles à mobiliser chez certains sujets
comme par exemple des enfants cérébro-lésés ou même des élèves
qui ne peuvent matérialiser au fur et à mesure les traces de leurs
essais (étapes du calcul, hypothèses heuristiques, représentation des
situations problèmes…)
- Dans le domaine du calcul écrit, il existe plusieurs façons d’organiser
les calculs pour soulager la mémoire de travail eu cours d’activité :
écrire en ligne ou “poser” les opérations. La pose des opérations en
colonnes se justifie particulièrement lorsqu’il y a beaucoup de nombres
à ajouter et/ou que ceux-ci sont très grands. Cette procédure oblige à
disposer les nombres selon une configuration spatiale qui, en fait, est
un tableau dont on ne matérialise pas les cases. Cette organisation des
calculs met systématiquement en échec certains enfants dyspraxiques
ou présentant des troubles de type dyscalculie spatiale: ils distinguent
mal ce qui est à leur droite de ce qui est à leur gauche ou ils n’alignent
pas convenablement les colonnes de chiffres.
Développer l’apprentissage du calcul et de ses règles
Il est nécessaire d’entraîner systématiquement les élèves en difficulté
en calcul mental en leur enseignant explicitement les règles les plus
utilisées. Et lorsque les calculs sont plus importants, on pourra leur
apprendre à effectuer des calculs approximatifs afin d’estimer l’ordre
de grandeur du résultat. Il est possible d’alléger leur mémoire de
travail en mettant à leur disposition des machines à calculer.
Actuellement, il en existe qui ont de grands cadrans avec de gros
chiffres et qui sont donc lisibles malgré des troubles visuels. Certaines
disposent d’un retour vocal.
Apprendre à diversifier les procédures et à les adapter aux
caractéristiques de la situation de calcul
Un enseignement systématique de plusieurs procédures de calcul
mental ou réfléchi pour une même situation permet de développer
chez les enfants des capacités de flexibilité mentale et de proposer des
suppléances dans les étapes du raisonnement. Par exemple, pour
effectuer un calcul comme 38+7, plusieurs stratégies sont possibles :
s’appuyer sur la dizaine inférieure (30+8+7), ou sur la dizaine
supérieure (38+2+5) ou les compléments à 10 (35+3+7) etc. Il est
fondamental que les élèves identifient leur équivalence c’est-à-dire la
concordance des résultats par l’une ou l’autre de ces méthodes. De
plus, selon les situations et leurs particularités, il est intéressant de
leur apprendre à en évaluer la validité ou la pertinence et à en
changer pour plus d’économie : par exemple, il est plus rapide de
calculer 8+7 en utilisant les compléments à 10 (8+2+5 ou 5+3+7)
alors qu’il est plus économique de recourir aux dizaines inférieures
pour calculer 38+27 (30+8+20+7).
Améliorer l’automatisation en faisant expliciter les procédures
mobilisées
C’est l’explicitation et la formulation des procédures de calcul qui
conduisent à une comparaison de leur efficacité, de leur rapidité, de
leur domaine de validité. Cette reconnaissance des procédures les plus
expertes et de leurs caractéristiques en autorise une meilleure
identification et contribue à en améliorer leur mémorisation, conditions
d’une automatisation réussie.
Limiter la disposition des opérations en colonnes
Pour comprendre les principes d’une opération, ses règles de
fonctionnement, il n’est pas nécessaire d’adopter ce type de
présentation. Le but de l’enseignement du calcul est que les élèves
sachent effectuer une addition ou une soustraction. Il apparaît que
certains enfants sont plus performants lorsqu’on les libère des
contraintes d’organisation spatiale de l’écriture des opérations : on
peut les leur faire écrire en ligne ou ne pas leur faire écrire du tout,
favorisant ainsi le calcul mental lorsque leurs capacités de
mémorisation le permet ou en privilégiant le calcul instrumenté.
É ducation physique et sportive
3 axes fondamentaux semblent mériter une attention toute particulière
afin que l’élève handicapé moteur profite aussi pleinement que
possible des séances d’E.P.S :
- L’axe de l’accessibilité, matérielle, physique, sensorielle et
mentale.
- L’axe de l’activitéeffective de l’élève dans la séance, la
compensation de son handicap, sa sécurité, son autonomie, sa
dépense énergétique et sa fatigabilité.
- L’axe de sa participation sociale, des relations et interactions dans
le groupe classe, des rôles à tenir dans les activités physiques et
sportives, enfin de l’équilibre délicat à tenir entre l’autonomie de
l’élève et l’aide ou le guidage nécessaires.
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