Coupe du monde de soccer: la SANB garde la FIFA à l`œil

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Coupe du monde de soccer: la SANB garde la FIFA à l`œil
Coupe du monde de soccer: la SANB
garde la FIFA à l’œil
Publié: 19 h 47 min, lundi 23 février 2015 par Jean-Marc Doiron
Lors de la Coupe du monde féminine U20 de la FIFA en 2014 à Moncton, certaines
affiches étaient bilingues alors que d'autres ne l'étaient pas. – Archives
MONCTON – La SANB veut s’assurer que les affiches seront bilingues lors des matchs
de la Coupe du monde féminine de la FIFA 2015, à l’Université de Moncton. L’an
dernier, des affiches unilingues anglophones à la Coupe du monde féminine U-20 ont fait
réagir bien des gens.
Ils ont été nombreux à remarquer, l’été dernier, des affiches unilingues anglophones au
Stade Moncton 2010, de l’Université de Moncton, durant le championnat de soccer
présenté par la Fédération internationale de football association (FIFA).
La Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick a récemment rencontré la Ville de
Moncton, l’Université de Moncton et la FIFA, en compagnie de représentants des
commissaires aux langues officielles provinciaux et fédéraux pour discuter de l’enjeu.
Jeanne d’Arc Gaudet, présidente de la SANB, a livré un message clair: l’Université de
Moncton est une institution francophone, et Moncton est une ville bilingue. L’affichage
dans les deux langues officielles n’est donc pas négociable, selon elle.
«Comment se fait-il que, dans une institution francophone, une ville bilingue, une
province bilingue, un pays bilingue, on a juste des affiches unilingues anglophones?»
«On a eu une très bonne rencontre. Ils étaient très réceptifs à nos arguments. On se dit
que, plutôt qu’attendre et réagir, il vaut mieux être proactif. On veut voir comment on
peut s’assurer que les affiches de la FIFA, surtout les affiches de publicité qu’on place
autour du stade, soient dans les deux langues.»
Des représentants locaux de la FIFA ont assuré à Mme Gaudet que la fédération
internationale sera mise au courant de ses préoccupations.
L’an dernier, des matchs de la Coupe du monde féminine junior ont été joués à Montréal.
En raison de la loi 101 sur la langue française au Québec, la FIFA avait installé des
affiches dans les deux langues officielles.
«On s’est dit que s’ils peuvent le faire au Québec, pourquoi ne peuvent-ils pas le faire au
Nouveau-Brunswick?», demande Mme Gaudet.
Ce n’est pas la première fois, selon elle, que des groupes internationaux font l’erreur de
supposer que le Canada hors Québec est unilingue anglophone. C’est pourquoi la SANB
s’est donnée comme devoir de sensibiliser la FIFA aux enjeux linguistiques qui touchent
la région.
Mme Gaudet avait effectué un travail semblable quand le géant de la vente au détail,
Target, s’était installé au Nouveau-Brunswick, il y a quelques années.
«Ce qu’on a vraiment fait, c’est une séance de sensibilisation à la réalité du NouveauBrunswick, de Moncton et de l’Université de Moncton. Plusieurs gens de
l’international connaissent le Québec, mais ils ne savent pas nécessairement qu’il y a des
francophones qui habitent dans le reste du Canada.»
La Coupe du monde féminine de la FIFA sera présentée dans six villes canadiennes, du 6
juin au 5 juillet.
«Nous avons eu des discussions avec les organismes et partenaires clés de la région. Les
réalités d’un événement international de cette envergure, dont le marketing et le droit des
commanditaires, ont été abordées», a réagi Stéphane Delisle, directeur général de site à
Moncton.
«Le Comité organisateur national de la Coupe du Monde féminine de la FIFA veut
poursuivre les efforts nécessaires pour représenter les langues officielles du pays hôte,
entre autres en ce qui a trait à l’affichage sous notre responsabilité, ou encore les
bénévoles et concessionnaires disponibles pour servir le public.»

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