1 « Des plateformes de santé au service du consommateur pour une

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1 « Des plateformes de santé au service du consommateur pour une
« Des plateformes de santé au service du consommateur pour une plus grande transparence
et une optimisation du parcours de soins »
La conférence qui s’est tenue le 14 Avril dernier a été le fruit de nombreux échanges avec 4
des plus grandes Plateformes de Santé de la place en présence de :
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Marianne Binst, Directrice Générale – Santéclair
Jean-Marc Boisrond, Président du Directoire – Itelis
Cathy Suarez, Directeur de Projet Opérationnel Kalivia
Jean-François Tripodi, Directeur Général - Carte Blanche
Une première table ronde a permis de retracer l’historique des « plateformes de santé » dont
la dénomination de l’avis de chacun ne reflète pas la réalité de leur métier. Marianne Binst
présente Santéclair comme une « entreprise d’aide au consommateur dans le domaine de la
santé » avec la volonté de davantage s’ouvrir vers l’assuré final en BtoBtoC, le BtoB auprès des
assureurs étant désormais acquis. Jean-François Tripodi, quant à lui, positionne Carte Blanche
comme « société de management de la Santé » alors que Jean-Marc Boisrond a longtemps
affiché Itelis comme « société d’ingénierie de services dans le domaine de la santé », terme
qu’il considère insuffisamment parlant pour l’assuré.
Tous s’accordent sur le fait que le combat sur l’utilité des plateformes sur le reste à charge des
assurés et la maîtrise du risque santé est gagné, quel que soit le modèle de réseau « avec ou
sans numérus clausus » (entendez par là réseau « fermé » ou « ouvert »). Cathy Suarez prône
avant tout le respect des critères de qualité pour Kalivia, dont le réseau d’opticiens sans
numérus clausus pose la question de la capacité à gérer simplement le nombre d’opticiens
dans le réseau afin que la plateforme puisse garantir aux opticiens membres un flux d’affaires
attractif. Jean-François Tripodi met en avant les avantages de la dématérialisation totale dans
la relation avec les professionnels de santé et la nécessité de disposer d'un système
d’information performant permettant le suivi et le contrôle du respect des engagements et
des fraudes.
La certification en optique (AFNOR …), la présence d’optométristes (bien que la profession ne
soit pas reconnue en France) font partie de critères de conventionnement pour quelques
plateformes sans être pour autant systématique. L’E-optique qui n’a pas encore confirmée sa
réelle plus-value face aux réseaux d’opticiens, et qui représente encore un volume d’affaires
négligeable, constitue peut-être un champ de développement pour répondre aux demandes
de certains clients en complément d’un réseau physique.
Une deuxième table ronde axée sur l’avenir et la stratégie des plateformes, a permis
d’échanger sur le développement de nouveaux réseaux et métiers.
L’hôpital est un sujet déjà fortement pris en compte face à la croissance de ce poste de
dépenses pour les assureurs.
L’accessibilité aux soins pour les assurés reste le point majeur de chacun des acteurs avec
l’optimisation des réseaux dentaires, la régulation de prix sur l’automédication, la pédagogie
et la transparence sur les coûts pour les assurés…ou encore le développement de réseaux sur
des professions non remboursées (ostéopathie, psychologues, …) bien que certains aient déjà
pris une certaine avance sur ce sujet (Carte Blanche, Santéclair).
Des plateformes de santé au service du consommateur pour une plus grande
transparence et une optimisation du parcours de soins
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Les services santé et la prévention font partie des champs de différenciation et de
développement en phase avec les besoins des actionnaires face
aux
contraintes
apportées par l’ANI, le nouveau contrat responsable, les 2% de solidarité dans le cadre des
recommandations de branches...
Plusieurs types de services apparaissent d’ores et déjà : orientation dans le système de soins,
accompagnement santé par le digital ou le téléphone, coaching (nutrition, tabac …)
L’accès aux données de santé « Open data » qui fait tant polémique dans la loi de santé est
essentiel pour les plateformes qui utilisent, entre autres, les sources du PMSI pour l’orientation
hospitalière ou l’analyse des coûts de chirurgie ambulatoire utilisée pour les avis sur devis. Ces
données sont fondamentales pour leur cœur de métier qu’est la maitrise du risque. Les
plateformes constituent ainsi un tiers de confiance pour l’assureur.
Afin d’améliorer la fluidité dans la relation client pour l’assureur, l’articulation avec les
plateformes d’assistance, qui se développent aussi sur les services en santé reste à trouver.
Ces 2 types de plateformes se sont historiquement développés sur des métiers
différents (gestion du risque pour les unes, gestion du rapatriement et du service à la personne
avec la nécessité d’une grande réactivité pour les autres) avec des modèles économiques
aux fondements totalement opposés (forte fréquence d’utilisation à faible coût pour les
plateformes santé ; faible fréquence d’utilisation avec coût unitaire élevé pour les assisteurs).
Chez Axa, Itelis sert de guichet unique pour la gestion des services en partenariat avec
l’assureur et AXA Assistance. Une synergie est ainsi mise en place sur les sujets de prévention et
d’accompagnement.
Chez Kalivia, un partenariat existe entre assisteur et plateforme sur des thématiques telles que
l’hôpital avec pour objectif l’efficience dans la relation client.
Toutefois, pour Marianne Binst, le modèle économique en inclusion a atteint ses limites et le
financement par le reingeniering de la santé constitue une piste à creuser.
Face à la profusion de start-up et d’innovation santé, Jean-François Tripodi positionne les
plateformes de santé comme des intégrateurs de solutions santé qui interviennent de plus en
plus dans l’identification et le scoring des services à développer pour leurs actionnaires.
Les plateformes pleinement ancrées dans l’ère de la dématérialisation (tiers – payant, gestion
de risque…) s’intéressent de très près aux évolutions technologiques et aux services digitaux
en santé à déployer auprès des entreprises et assurés.
Avoir la souplesse suffisante pour s’interconnecter avec les solutions existantes des assureurs et
clients, rendre un service en temps réel aux assurés, être en phase avec l’innovation numérique
en santé avec un modèle économique viable sont les véritables enjeux des plateformes pour
les années à venir.
Des plateformes de santé au service du consommateur pour une plus grande
transparence et une optimisation du parcours de soins
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