Delft Reflections:

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Delft Reflections:
Ir. S. Zerhouni
Archimedia | Casablanca | Morocco
abstract
Africa, Europe and the identity of Architecture
La politique gouvernementale du logement social d’aujourd’hui est axée
sur trois principes :
- Résorber les bidonvilles dans une opération intitulée « villes
sans bidonvilles »
- Construire du logement social à faible prix (de 100 000 à 200 000
Dhs = de 10 000 à 20 000 euros)
- Créer des villes nouvelles (17 en prévision)
Dans les années 70, l’état a encouragé les lotissements dans le pays
tout entier laissant l’exercice de la spéculation monter au créneau et
encourageant les industriels (notamment en textile) à se reconvertir
dans l’immobilier. Ils le firent avec plaisir car ils s’enrichirent très
rapidement tout en offrant des lotissements livrés à des constructeurs
profanes qui édifient des quartiers en dehors de toutes réglementations.
Longtemps ces quartiers traités de « clandestins » couvrirent des
surfaces importantes en périphéries urbaines. Mais dans les années 8090 la tendance était de faire des ensembles cohérents à l’exemple de
l’héritage colonial. Il était question de construire tout en ayant des
équipements de proximité et des quartiers achevés.
Il faut dire qu’à ce moment, le Maroc ressemblait à un chantier
permanent où chacun occupait un territoire en attendant sa régulation
administrative. Les quartiers périphériques étaient alors sans eaux,
sans électricités, sans assainissement et sans équipements…
Il fallait trouver une solution qui ferait que l’ensemble construit soit
un morceau de ville.
Première expérience : Dar Lamane
Petite ville de plus de 4.000 logements sociaux réalisée par la CGI
entre 1981 et 1983 à Casablanca, Dar Lamane fut une réussite en la
matière par sa conception, son organisation et son architecture.
Ce programme a reçu le prix international d’Architecture AGA KHAN, qui a
marqué de son prestige cette réalisation à forte potentialité sociale
qui a permis l’accès au logement à plus de 20.000 personnes.
Sur 36 hectares, le programme comprend 4.022 logements livrés en 1983,
avec un montant d’investissement de 391 millions de dirhams. Il inclut
également tous les équipements complémentaires nécessaires (garderie,
mosquée, …)
Deuxième expérience : Sala El Jadida
Le Roi Mohamed VI voulu donner l’exemple et offrit un terrain pour
construire Sala El Jadida. Une ville construite avec les équipements de
quartier, en un temps record par la société Bouygue, sous la houlette de
l’architecte Faouzi Zniber, aux abords de la capitale..
Juillet 1992. Le don porte sur un terrain de 179 Hectares à l’Est de
Salé sur le plateau de la commune de Hssain qui domine la vallée de
l’Oued Bouregreg qui bénéficie du voisinage immédiat de la forêt
Maâmoura.
----Part of African Perspectives 2007, organized by the Faculty of Architecture,
Delft University of Technology in collaboration with ArchiAfrika.
See www.africanperspectives.info and www.archiafrika.org for more information.
Le 11 Juillet 1995 Sa Majesté lance les travaux d’une cité nouvelle
dotée d’écoles, administrations, mosquées, susceptible d’accueillir 120
000habitants.
« La voirie est d’une qualité exceptionnelle, les parkings, l’éclairage
public, sont esthétiques, robustes, et faits pour durer ;
L’assainissement, les réseaux d’égout, d’eau pluviale, d’électricité et
de téléphone sont enterrées, ce qui ne générera pas de travaux
ultérieurs et qui ne dégrade pas le paysage urbain.
Les constructions sont parfaitement conformes aux normes de qualité,
aussi bien dans les matériaux utilisés que dans les finitions, et jusque
dans la protection sismique. » Extrait d’une rédaction de lycée
Troisième expérience : Quartier Ennasim
Casablanca sur une surface de 316 ha appartenant à la société SONADAC
responsable de l’avenue Royale.
Contenance : 16 000 logements sociaux destinés au relogement des
familles expropriées de l’impact de l’Avenue Royale ainsi que pour les
sinistrés de Hay Boujdour et des bidonvilles du site Nassim.
3 tranches prévues.
1ière tranche de 1996 à 1999 : Architecte Abdelouahed Mountassir et Imad
edine Abdelmoula : 2700 logements sur 20 ha.
Intentions spatiale empruntée à un vocabulaire de la médina qui
hiérarchise matériellement l’espace urbain en :
- Unité de vie traitées en tant que remparts habitables ouverts et
organisés
- Un espace central traité en lieu de rencontre et de desserte
- Des passages sous saba assurant la liaison interne entre ilots
rappelant le derb et la driba
- Des cages d’escaliers ouvertes sur des coursives
- Une rue principale qui est une voie de desserte de l’ensemble des
unités de voisinage des quartiers et qui accueille des activités
de commerces et de service.
- Des appartements ensoleillés et éclairés sur deux faces
Mon intervention portera sur Dar Lamane et le Quartier Ennassim.
Et suivra les concepteurs dans leurs logiques nourries des études en
Belgique et en France et à la recherche d’une application conforme au
mode de vie marocain d’aujourd’hui.
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