Memoire Implant auditif Soundbridge(VF6
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Memoire Implant auditif Soundbridge(VF6
Page 1/23 Electromagnétisme, Électromagnétisme, On en a plein les Oreilles !!!!!!!!!! FLEURY Priscilla MELIH Ambrine ROLATI Laurianne Introduction : Olympiades de Physique 2013/2014 -Lycée Condorcet – Saint Priest- LES IMPLANTS AUDITIFS Page 2/23 Pour nos TPE, nous nous sommes intéressées aux implants auditifs. Notre problématique était la suivante : Comment l’évolution scientifique et technologique permet-elle de passer au-dessus d’un handicap auditif ? La surdité (appelé également déficient auditif) est un affaiblissement ou une perte complète de l’ouïe entrainant une incapacité à entendre les sons. Cette définition est certes théorique mais ne traduit pas son handicap. En effet, la surdité est un véritable handicap pour la population car elle affecte la vie sociale et le quotidien de toute personne atteinte. L’origine de tout déficient auditif varie d’un patient à l’autre. En effet, il peut à la fois toucher les enfants comme les adultes, peut-être dû à son environnement (la musique), un problème médical (bouchon de cérumen, traumatisme) ou être d’origine génétique. Plusieurs tests permettent de mesurer l’audition (dès la naissance ou de manière systématique) et donc de diagnostiquer une quelconque surdité. Pour répondre à ce problème, les médecins ont mis au point des techniques aboutissant à la création d’appareils auditifs. Cependant chaque appareil auditif s’adapte selon les personnes et selon leur niveau de surdité (par exemple, la prothèse auditive ne sert qu’à améliorer ou rétablir l’audition). De nos jours, les médecins cherchent à améliorer ces appareils pour faciliter la vie des personnes atteintes de déficient auditif. Lors d’une visite chez une audioprothésiste spécialisé dans les implants cochléaires, nous avons eu la chance de suivre une consultation d’un patient étant appareillé depuis un certain temps. Lors de cette consultation, Mme Kreiss, a réglé la dynamique électrique (le plus petit son qu’il perçoit au plus grand) de l’appareil auditif du patient qui venait à peine de le changer. Elle a réglé son appareil auditif en testant tout d’abord les sons faibles puis les sons forts. Elle lui a mis en place trois programmes pour qu’il s’habitue doucement. A la fin de cette consultation nous avons pu lui poser deux questions mais ce dernier à préférer garder son anonymat, nous l’appellerons donc M.X. Combien de temps avez-vous porté une prothèse auditive ? Il nous a répondu : « une semaine » avec franchise. Ceci est un cas exceptionnel puisque normalement le patient doit avoir porté une prothèse depuis minimum 6 mois. Il est nécessaire de préciser que ce patient est atteint d’une surdité progressive depuis 20 ans. Son audition ne cesse de ce dégradé au fil du temps. Il est implanté de 1999. Est-ce que porter un implant auditif vous a permis d’améliorer votre audition ? Il nous a répondu avec un grand sourire que sans appareil auditif, il n’entrait rien. De plus, il nous a dit que l’implant lui a permis de diminuer fortement les vertiges qu’il avait. Notre sujet nous a semblé plus qu’intéressant puisque pour surmonter ce handicap qu’est la surdité, les médecins ont mis au point des techniques aboutissant à la création d’appareils auditifs. Nous avons constaté que la physique prenait une place importante dans le fonctionnement des appareils auditifs notamment dans les implants auditifs Vibrant Soundbridge. Nous avons ainsi décidé d’approfondir notre recherche pour comprendre le fonctionnement de l’implant Vibrant Soundbridge. Son fonctionnement fait appel à la fois à la physique du son et à l’électromagnétisme, d’où le titre de notre projet : Electromagnétisme, Electromagnétisme, on en a plein les oreilles !!! . Nous nous demanderons ainsi Comment les implants Vibrant Soundbridge ont-ils amélioré l’audition des malentendants ? Olympiades de Physique 2013/2014 -Lycée Condorcet – Saint Priest- LES IMPLANTS AUDITIFS Page 3/23 SOMMAIRE I. La physique du son et sa perception : l’ouïe page 4 A- Le son Expérience : production d’un son Expérience : de la cloche à vide. Expérience : mesure de la célérité B- L’oreille II. La physique et la technologie au service des malentendants page 8 A. Les différents dispositifs d’amélioration de l’audition : prothèses et implants page 8 B. Le vibrant Soundbridge page 9 B.1- Pourquoi ? B.2- Pour qui ? B.3- Comment ? C. Fonctionnement de chaque partie de l’implant vibrant C1. Le Convertisseur Analogique/ Numérique (CAN) C.2- Le système des filtres C.3 Le modulateur C.4 Le démodulateur C.5. L’Induction électromagnétique - Expérience d’Oersted - Expérience de Faraday CONCLUSION Olympiades de Physique 2013/2014 page 11 page 13 page 14 page 15 page 17 page 18 page 18 page 19 page 21 -Lycée Condorcet – Saint Priest- LES IMPLANTS AUDITIFS Page 4/23 I. La physique du son et sa perception : l’ouïe A. Le son : Expérience : production d’un son. Pour comprendre ce phénomène, nous pouvons réaliser une expérience assez simple : si l’on prend un diapason et que l’on tape dessus à l’aide d’un bâton, nous observons que le diapason vibre et émet un son. Mais si nous stoppons les vibrations du diapason à l’aide de nos doigts, il n’y a plus de sons. Alors nous pouvons en conclure que le son est une vibration. Néanmoins cette vibration peut-elle se propager dans le Figure 1 : production du son par un diapason ( le son est une vibration) Expérience : de la cloche à vide. A l’aide de l’expérience de la cloche à vide, nous pouvons démontrer que le son ne peut se propager que dans un milieu qui transporte des vibrations. En effet, l’expérience montre que sous la cloche à vide, aucun son ne se propage et donc l'onde sonore peut se propager que dans un milieu déformable (air, eau ...) Figure 2 : expérience de la cloche à vide Pour entendre un son, il faut donc un milieu qui transporte les sons, mais aussi une source de vibrations ainsi qu’un récepteur (pour qu’il reçoive les sons). Le son est une onde mécanique (progressive) qui ne peut se propager que dans un milieu matériel : • Sous une excitation mécanique, les molécules du milieu reçoivent une impulsion qui les met en mouvement dans une certaine direction. Elles rencontrent d’autres molécules qu’elles poussent devant elles en formant ainsi une zone de compression. • A la compression, succède une détente tandis qu’une nouvelle zone de compression se forme plus loin; il s’établit alors une série d’oscillations qui se propage de proche en proche. Olympiades de Physique 2013/2014 -Lycée Condorcet – Saint Priest- LES IMPLANTS AUDITIFS Page 5/23 • • La source émettrice transmet son mouvement d’avant en arrière aux particules d’air les plus proches, celles-ci, à leur tour, les transmettent à leurs voisines, et ainsi de suite. Il y a donc un ensemble d’ondes longitudinales. Le son est constitué de petit changement de la pression de l’air. Le son lui-même ne bouge pas; il transfère à son tour transfère le son. Figure 3 : représentation de la propagation du son par succession de compression-dilataion des couches d’air de la source (Diapason) au récepteur (Oreille) Expérience : mesure de la célérité. La vitesse de propagation du son (ou célérité du son) diffère selon les milieux (plus rapide dans les solides que dans les liquides), la température et la pression. Afin de déterminer au mieux la célérité du son dans l’air, on réalise le montage suivant : • • Aligner 2 microphone séparés d’une distance d=1.500m et reliés à un dispositif d’expérimentation assisté par ordinateur permettant d’acquérir et de visualiser les signaux (tensions) générés par les microphones en fonction du temps. Taper deux planches en bois l’une contre l’autre pour qu’un son bref soit produit. │EA1 │EA2 Figure 4 : dispositif expérimental pour mesurer la célérité du son Olympiades de Physique 2013/2014 -Lycée Condorcet – Saint Priest- LES IMPLANTS AUDITIFS Page 6/23 A l’aide du logiciel Latis-Pro, on a enregistré les deux tensions aux entrées EA1 et EA2 la réception du son à chaque microphone. On mesure un décalage est égal au temps de parcours τ du son entre les deux microphones. d On peut mesurer la célérité de l’onde par la formule v= τ On mesure τ = 4,323 ms, d’où une valeur expérimentale de la célérité du son à température θ = 27,5°C : vexp = 1,50/(4,323 \ 10-3) = 347 m.s-1. Figure 5: Enregistrement des signaux de chaque microphone Le son se caractérise par une hauteur (fréquence), une intensité (décibel) et un timbre (ou sonagramme). Nous allons désormais étudier ses différentes notions. HAUTEUR : La fréquence est directement associée à la hauteur du son (elle détermine la hauteur entendue). En effet, la hauteur détermine si le son est aigu ou grave (plus l’objet vibre rapidement, plus le son sera aigu ; à l’inverse plus la fréquence est faible, plus le son sera grave). Dans notre cas, l’oreille humaine est sensible à des sons compris entre 20Hz et 20000 Hz, c’est ce qu’on appelle le spectre audible de l’homme. INTENSITE : L’intensité se mesure en Watt par mètre carré. Dans la pratique on mesure préférentiellement le niveau d'intensité acoustique qui est une échelle logarithmique exprimée en décibels (de symbole dB). Cette échelle s’étend de 0dB (seuil de détection de l’oreille humaine qui est égale à 10-12 W/m2) à 130 dB. Cependant le danger au niveau de l’oreille humaine débute à partir de 85 dB. De plus l’oreille humaine tolère mieux les sons graves que les sons aigus. LE TIMBRE: Le timbre est l’une des caractéristiques du son au niveau acoustique. Cette notion est assez complexe puisqu’elle permet de différencier deux types de sons de même hauteur, de même intensité et de même durée. Elle permet également à une personne de reconnaître grâce à leur timbre de voix des personnes qui leurs sont familières. Olympiades de Physique 2013/2014 -Lycée Condorcet – Saint Priest- LES IMPLANTS AUDITIFS Page 7/23 B. Perception du son : L’oreille : L’oreille est composée de trois parties : l’oreille externe, l’oreille moyenne et l’oreille interne. De l’oreille au cerveau, un système transforme l’onde sonore en influx nerveux : le système auditif. Figure 6 : schéma de l’oreille o L’oreille externe (1) Elle comprend le pavillon de l’oreille. Celui-ci permet la transmission aérienne du son. Il capte et concentre les ondes sonores en amortissant la brutalité du passage de l’air libre à l’air enclos transmis au canal auditif. Le canal auditif fait transiter les ondes sonores jusqu'à la membrane du tympan qui convertit les sons en vibrations. L’oreille externe a aussi un rôle de protection et de résonance. o L’oreille moyenne (2) est une cavité osseuse qui communique avec l’extérieur dans les fausses nasales par un long canal, la trompe d’Eustache. Le rôle de cette trompe est essentiel, elle permet par son ouverture, l’introduction d’air dans la caisse du tympan afin d’équilibrer les pressions de part et d’autre de la membrane du tympan. Celle ci vibre sous l’effet des ondes et fait ainsi vibrer la chaine des osselets. Cette chaîne est constituée de trois petits os reliés entre eux. Il y a tout d’abord le marteau, puis l’enclume et enfin l’étrier.La caisse du tympan assure la transmission des sons du milieu aérien provenant de l’oreille externe vers le milieu liquidien de l’oreille interne à l’aide de la fenêtre ovale. o L’oreille interne (3) a une anatomie complexe. Elle se compose de deux parties : la cochlée et d’un système vestibulaire. La cochlée est un tube, comparable à un colimaçon ou à une coquille d’escargot, enroulé sur lui-même près d'un axe creux qui contient le nerf auditif. Elle contient des fluides et des cellules très sensibles, appelées cellules ciliées. Ces cellules en forme de cils bougent avec les vibrations sonores transmises par l’étrier. La stimulation de ces cils génère des signaux électriques transmis au nerf auditif (4) . Les cellules ciliées placées à l’entrée de la cochlée sont sensibles aux aigues et envoient donc l’information portant sur les fréquences aigues. Celles placées au sommet de la cochlée sont sensibles aux graves et envoient donc l’information portant sur les fréquences graves. Le système vestibulaire n’exerce quant à lui aucun rôle dans l’audition mais il contient néanmoins des cellules qui contrôlent l’équilibre. A partir des informations reçues, le cerveau (4) nous donne la sensation d’entendre puis, progressivement, identifie les bruits et la parole, à conditions d’avoir appris à les connaître. L’audition utilise plusieurs voix (primaires et secondaires) pour décoder le message électrique envoyé par la cochlée. Le message passe tout d’abord par le nerf cochléaire puis passe par différents neurones qui le décodent et l’interprète succinctement puis il est envoyé au thalamus puis enfin au cortex auditif Olympiades de Physique 2013/2014 -Lycée Condorcet – Saint Priest- LES IMPLANTS AUDITIFS Page 8/23 II. La physique et la technologie au service des malentendants A. Les différents dispositifs d’amélioration de l’audition : prothèses et implants. Les évolutions techniques ont permis au médecin d’utiliser de nouvelles techniques pour soigner le plus possible les patients. Dans le cas des problèmes auditifs, plusieurs appareils auditifs sont mis à la disposition des médecins, il s’agit des prothèses auditives et des implants auditifs. Ces deux appareils électroniques ont la même fonction mais restent différents : • La prothèse auditive est un appareil électronique qui a pour but d’améliorer l’audition. Ce dispositif permet d’amplifier les sons et s’adapte en fonction des besoins auditifs, c'est-à-dire aux capacités individuelles de perception. De plus, certaines personnes le tolèrent plus que d’autre. Il existe plusieurs types d’appareil auditif : appareil auditif à contour d’oreille (derrière le pavillon de l’oreille), intra-auriculaire (située dans le conduit auditif externe) ou programmable (c’est-à-dire que l’appareil est constitué de circuit numérique commandé par ordinateur). • L’implant auditif est un appareil auditif composé de deux parties, une partie visible et l’autre ancrée dans la peau. La partie externe code les sons et envoie un signal à la partie implantée sous la peau et reliée à des électrodes. Ce type d’appareil est définitif mais il peut s’adapter plus facilement à une personne plutôt qu’à une autre. Il existe plusieurs types d’implants auditifs, parmi eux nous pouvons citer l’implant à ancrage osseux, l’implant de l’oreille moyenne ou encore l’implant cochléaire (cet implant est le plus utilisés pour la surdité sévère). Dans notre étude, nous privilégierons l’implant auditif utilisé pour une surdité de l'oreille moyenne, plus précisément le vibrant Soundbridge. Olympiades de Physique 2013/2014 -Lycée Condorcet – Saint Priest- LES IMPLANTS AUDITIFS Page 9/23 B. Le vibrant Soundbridge Pourquoi ? Le vibrant Sound bridge est une solution alternative aux aides auditives, il a été développé par Geoffrey Ball lui-même atteint de surdité. Disponible depuis 1996, le vibrant Sound bridge est l’implant d’oreille moyenne qui a rencontré le plus de succès sur le marché. Le Vibrant Soundbridge est un système d’implant d’oreille moyenne unique. Il ouvre de nouvelles voies pour retrouver l’audition et offre une alternative innovante et sûre aux aides auditives conventionnelles. Au lieu d’amplifier les sons comme une aide auditive, le Vibrant Soundbridge convertit les sons en vibrations mécaniques. Cette énergie mécanique est utilisée pour stimuler directement les structures de l’oreille moyenne pour une perception exceptionnelle des fréquences aiguës. Le conduit auditif reste complètement libre. Sa technologie de stimulation directe permet de traiter les patients atteints de surdité de transmission, neurosensorielle légère (ou moyenne) à sévère, mais aussi de surdité mixte. Pour qui ? En effet, tout état de l’oreille externe ou moyenne qui empêche l’oreille de transmettre les sons de manière appropriée à la cochlée est appelée perte auditive de transmission. Elle se manifeste par une obstruction ou une malformation de l’oreille moyenne qui empêche la chaîne des osselets de vibrer correctement. La perte auditive neurosensorielle dite de perception est causée par des cellules ciliées endommagées ou manquant dans la cochlée. La perte auditive causée par le vieillissement (la presbyacousie) est généralement une surdité de perception. Elle se manifeste par la cochlée qui ne fonctionne pas correctement et qui ne peut plus transformer les sons en signaux électriques nerveux. La perte auditive mixte est la combinaison d’une perte auditive de transmission et de perception. Comment ? La prothèse Vibrant Soundbridge (VSB) est une prothèse à transduction électromagnétique semi-implantable, composée d’une unité externe appelée « Audioprocessor » et d’une unité interne (implantable) appelée VORP (Vibrating Ossicular Prothese) Figure 7 : l’implant auditif vibrant Soundbridge L' UNITE EXTERNE L' UNITE INTERNE Olympiades de Physique 2013/2014 -Lycée Condorcet – Saint Priest- LES IMPLANTS AUDITIFS Page 10/23 Figure 8 : principe de transmission Olympiades de Physique 2013/2014 -Lycée Condorcet – Saint Priest- LES IMPLANTS AUDITIFS Page 11/23 C. Le fonctionnement du vibrant Soundbridge Dans cette partie nous nous sommes intéressées à l’étude de chaque partie de l’implant vibrant Soundbridge. Quatre processus physiques sont mis en jeu ( la Filtration, la conversion analogique/numérique, la modulation/démodulation et l’induction électromagnétique) : c’est une succession de chaine de transmission de l’information (figure 9 ): Figure 9 : LE DESTINATAIRE Figure 10 : schéma de l’oreille avec l’implant auditif Le son est la source de l’information. Le processeur vocal code en signaux numériques. est l’émetteur qui reçoit les sons, les analyse, les Le canal de transmission est la peau. L’antenne émet une onde électromagnétique qui traverse la peau, il s’agit d’une transmission libre. La partie interne de l’implant est le récepteur qui ensuite véhicule les signaux électriques jusqu’à la cochlée qui est le destinataire. La transmission est alors guidée par câble. Olympiades de Physique 2013/2014 -Lycée Condorcet – Saint Priest- LES IMPLANTS AUDITIFS Page 12/23 1. L’unité externe (1) L’unité externe qui contient le microphone, la pile, l’aimant, le processeur et le système de transmission de l’unité externe à l’unité interne, dérive de la technologie des prothèses auditives conventionnelles. Elle se présente sous la forme d’un boîtier de carbone de 28mm de diamètre, 10mm d’épaisseur et pèse 7,6 grammes. Elle est maintenue en place dans la région mastoïdienne, en regard du récepteur interne par un aimant. a) Le microphone : Le microphone est un microphone omnidirectionnel. b) La pile : La pile est une pile Zinc-Air standard de 1,5 V ayant une durée de vie d’une semaine. c) L’aimant : Le boîtier contient un aimant qui permet le maintien de l’unité externe en regard de l’antenne de l’unité interne. Il existe trois aimants de force différente d) Le processeur : Le processeur est une puce numérique identique à celle utilisée dans les aides auditives conventionnelles : il s’agit de la puce qui comporte : - un convertisseur analogique-numérique qui converti le signal analogique provenant du microphone en un signal numérique ; - huit filtres à largeur programmable, permettant de définir un gain différent sur huit bandes fréquentielles différentes de largeur variable, en fonction de la perte auditive du patient ; - quatre canaux de compression à largeur et mode de compression programmable, permettant d’adapter la compression au champ dynamique du patient ; - un convertisseur numérique-analogique qui converti le signal numérique traité par le processeur, en un signal analogique ; - un modulateur, (voir expérience) non présent dans les aides auditives conventionnelles, qui insère le signal analogique traité au sein d’une onde porteuse de très haute fréquence, permettant la transmission à l’unité interne par voie transcutanée. e) Le système de transmission : Le système de transmission est une bobine d’induction électromagnétique qui permet le passage transcutané de l’onde porteuse de haute fréquence contenant le signal analogique traité et amplifié. Olympiades de Physique 2013/2014 -Lycée Condorcet – Saint Priest- LES IMPLANTS AUDITIFS Page 13/23 C.1 Le Convertisseur Analogique- (CAN) Le CAN numérise les signaux analogiques en provenance du microphone. Ces conversion est nécessaire puisqu’il est plus pratique de filtrer un signal numérique qu’analogique. Figure 11 : signal analogique et signal numérique Cependant cette conversion peut entrainer entraîne une dégradation car le signal est codé avec un nombre de valeurs restreint, par exemple s’il est codé avec une résolution de 8 bits la tension ne peut prendre que 28 valeurs. Par ailleurs la période d’échantillonnage Te joue aussi un rôle sur la qualité de la conversion. L’implant doit conserver la hauteur et le timbre des sons. Pour améliorer la qualité de l’information transmise on peut améliorer les caractéristiques du processeur vocal en augmentant sa résolution (le nombre de bits) et aussi en diminuant sa période d’échantillonnage Te. Tension Temps Olympiades de Physique 2013/2014 -Lycée Condorcet – Saint Priest- LES IMPLANTS AUDITIFS Page 14/23 C.2 Le système des filtres Nous l’avons dit le processeur externe comporte Huit filtres. Le rôle d’un filtre est de supprimer ou d’atténuer fortement le signal pour ne laisser passer que certaines fréquences ou au contraire laisser passer l’intégralité du signal. Les filtres sont des éléments essentiels de l’implant Vibrant Soundbridge puisqu’ils permettent de laisser passer qu’une partie des fréquences pour que la personne implanté puisse entendre les sons extérieurs sans être assourdi par les bruits parasites. Le filtre est donc capable de trier les composantes du signal en fonction de leur fréquence. On utilise l’expression filtre passif, lorsque dans un montage filtre, US < UE. On utilise l’expression filtre actif, lorsque dans un montage filtre, US peut être > UE, c’est le cas en utilisant des AOP. Etude du montage suivant (qui est « encore » un pont diviseur de tension) a. Filtre passe-bas: A= Lorsque 1 √2 on montre que la pulsation de coupure (ou fréquence f0 coupure) à -3dB est égale à ω 0=2πf 2 = 1 RC Tous les signaux de pulsations ici inférieures à ω 0= 1 RC Figure 13 a) : circuit d’un filtre passif passe bas et sa courbe de réponse sont donc filtrées. On parle d’un filtre passe bas. (Voir expérience) b. Filtre passe-haut : On montre que la fréquence f0 de coupure à -3dB est égale 1 2π RC à ( pulsation de coupure ω 0= 1 RC ) Figure 13 b) : circuit d’un filtre passif passe haut et sa courbe de réponse Tous les signaux de pulsations ici supérieures à ω 0= 1 RC sont donc selectionnés. On parle d’un filtre passe haut Olympiades de Physique 2013/2014 -Lycée Condorcet – Saint Priest- LES IMPLANTS AUDITIFS Page 15/23 Dans la chaine de transmission de l’information par la partie externe de l’implant, on trouve un convertisseur numérique analogique (CNA). Le CNA convertit le signal numérique, traité par le filtre, en signal analogique puisqu’il faut transmettre un signal analogique à la partie interne à l’aide du modulateur. C.3 Le modulateur Dans cette partie qui suit, nous tentons d’expliquer le principe du modulateur. Le modulateur permet de transmettre le signal analogique de la partie externe à la partie interne. En effet, le modulateur insère le signal traité au sein d’une porteuse de très haute fréquence, permettant la transmission par voie transcutanée. Dans cette expérience que nous présentons ici nous nous limitons à la modulation d’amplitude qui est la plus utilisée pour la transmission des ondes sonores LA Modulation d’amplitude : Principe : L’information à transmettre est contenue dans un signal électrique uS(t) de basse fréquence. transporter, on utilise une « onde porteuse » de haute fréquence. Pour le L’amplitude de l’onde porteuse est modulée par le signal électrique de basse fréquence.Ceci est effectué par un modulateur Manipulation : Simulation de la modulation d’amplitude : Pour simuler la modulation d’amplitude, nous avons pris deux GBF : GBF1 qui délivre signal électrique ( qui représente l’information à transmettre : un son par exemple de basse fréquence ( signal dit modulant) Pour obtenir une bonne modulation d’amplitude, il faut préalablement ajouter une composante continue U0 au signal us(t) à transmettre. On branche ce GBF à l'entrée X1 du multiplieur : us(t) : fS = 440 kHz et Usmax = 2 V et on le visualise à l’Entrée EAO de la centrale d’acquisition SYSAM ou un oscilloscope, en position DC ). On ajoute ensuite la tension (continue (de « décalage ») U0 = 3 V à l’aide du bouton d’offset du GBF1 On branche le second GBF2 ( qui simule la porteuse = signal de haute fréquence) ensuite à l'entrée Y1 du multiplieur la tension sinusoïdale up(t) délivrée par le GBF2 : FP = 10 kHz et UPmax = 4 V. Le multiplieur va multiplier la tension [us (t) + U0] connectée en X1 à la tension up(t) connectée en Y1 . Ainsi la tension modulée um(t) à la sortie du multiplieur est : um(t) = 0,1 x[ us(t) + U0 ]x up(t) um(t) peut s’écrire sous la forme : um(t) = [a .us(t) + b].cos (2πfp t). Olympiades de Physique 2013/2014 -Lycée Condorcet – Saint Priest- LES IMPLANTS AUDITIFS Page 16/23 On branche ensuite la sortie du multiplieur à l’entrée EA1 : on visualise ainsi la porteuse modulée um(t): Entrée EA0 carte SYSAM Figure 14 : dispositif multiplieur GBF1 Entrée EA1 carte SYSAM GBF2 oscillo On lance l’acquisition à l’aide du logiciel LatisPro Figure 15 : signal modulant et signal porteur Le signal représentant l’information à transmettre, est donc porté par la porteuse : le signal analogique de basse fréquence enveloppe le signal de haute fréquence. Olympiades de Physique 2013/2014 -Lycée Condorcet – Saint Priest- LES IMPLANTS AUDITIFS Page 17/23 2. L’unité interne : L’unité implantable, appelée VORP, est constituée d’une antenne réceptrice centrée par un aimant, d’un démodulateur, d’une liaison conductrice et du vibrateur FMT (schéma ). a) L’antenne réceptrice :Cette antenne réceptrice est sous la peau du cuir chevelu de la région mastoïdienne. Elle est centrée par un aimant permettant la fixation de l’unité externe en regard. Il s’agit d’une bobine qui capte le signal (champ magnétique) provenant de l’unité externe par transmission électromagnétique transcutanée (récepteur télémétrique). Cette transmission repose sur la loi physique (voir expériences ci-après ) du courant induit par un champ magnétique variable (flux d’induction): C.4 Le démodulateur (voir expérience précédente ) La partie implantée comporte un système de transmission qui est une bobine d’induction électromagnétique (nous reviendrons dans la partie suivante pour mieux appréhender le principe) . Cette bobine permet le passage transcutané de l’onde porteuse de haute fréquence contenant le signal analogique. Elle comporte également un système de démodulation qui consiste à récupérer le signal informatif modulant qui est contenu dans la partie supérieure (ou inférieure) de l’enveloppe de la porteuse modulé en amplitude On reçoit le signal um(t) On veut récupérer le signal us(t) Porteuse démodulée = signal modulant u (t) = U Olympiades de Physique 2013/2014 .cos 2πf t -Lycée Condorcet – Saint Priest- LES IMPLANTS AUDITIFS Page 18/23 C.5 L’Induction électromagnétique L’antenne réceptrice se situe sous la peau, elle est centrée par un aimant qui permet la fixation de l’unité externe. Il s’agit d’une bobine qui capte le signal (champ magnétique) provenant de l’unité externe par transmission électromagnétique transcutanée. Cette transmission repose sur la loi physique du courant induit par un champ magnétique variable que nous proposons de développer dans cette partie en réalisant une série d’expérience. Expérience D’OERSTED On sait depuis l’expérience du physicien danois Hans Christian Oersted qu’un conducteur parcouru par un courant se comporte comme un aimant. Il crée dans l’espace environnant un champ magnétique. L’intensité du champ est proportionnelle à l’intensité du courant qui traverse le conducteur. B = KI B en tesla (T) I en Ampère (A) k dépend de la forme géométrique du circuit. Polarité d’une bobine parcourue par un courant – règle de la main droite Placer votre main droite sur la bobine pour l’entourer dans le sens de circulation du courant. Votre pouce vous indiquera la face Nord de la bobine. Olympiades de Physique 2013/2014 -Lycée Condorcet – Saint Priest- LES IMPLANTS AUDITIFS Page 19/23 Expérience : la loi de Faraday Un courant éphémère, appelé courant induit, est obtenu en déplaçant un aimant à l’intérieur d’une bobine. Observation : Si on approche l'aimant vers la bobine, l'aiguille du voltmètre dévie dans un sens. Si on approche l'aimant vers la bobine plus rapidement, l'aiguille du voltmètre dévie dans le même sens et de façon de plus importante. Dès que le mouvement de l'aimant s'arrête, le voltmètre affiche 0. Si on éloigne l'aimant de la bobine, l'aiguille du voltmètre dévie dans l'autre sens. Interprétation : Lorsque l'aimant est en mouvement, on observe une tension aux bornes de la bobine : la bobine se comporte comme un générateur. Si le mouvement de l'aimant cesse, la tension aux bornes de la bobine est nulle : la tension aux bornes de la bobine existe s'il y a une variation de mouvement. Lorsque l'aimant se déplace, la bobine embrasse un flux magnétique qui varie suivant la position de l'aimant : la bobine est soumise à un flux variable. Plus l'aimant se déplace rapidement, plus la tension aux bornes de la bobine est important. Loi de Faraday : Pour tout circuit soumis à une variation de flux magnétique, il se crée à ses bornes une f.é.m. induite (phénomène de l'induction électromagnétique) qui est proportionnelle à la variation du flux. Le circuit qui est soumis aux variations de flux est appelé induit, dans notre cas il s’agit de la bobine. Le circuit qui crée le flux magnétique variable est appelé inducteur, dans notre cas Olympiades de Physique 2013/2014 Figure 20 mise en évidence de l’induction magnétique : Création d’une force électromotrice induite -Lycée Condorcet – Saint Priest- LES IMPLANTS AUDITIFS Page 20/23 il s’agit de l’aimant. La f.é.m. induite qui a pour expression : e(t)= f.e.m en volt (V) dt : en seconde (s) e(t )= dΦ di = L. dt dt dΦ avec : flux élémentaire en weber (Wb) ; Φ=B . S ( intensité du champ magnétique B inducteur (Tesla) S la surface (m²) induite (de la face de la bobine) Sachant que B= K. i ; i= intensité du courant induit (A) L=inductance de la bobine ( Henry : H) Conclusion : Toute variation du flux d’induction à travers un circuit fermé, la bobine de l’antenne réceptrice, s’accompagne de la production dans le circuit d’un courant électrique, dit courant induit. De plus l’intensité et le sens du courant induit sont à chaque instant proportionnel à la vitesse de la variation du flux d’induction à travers le circuit. Ainsi la bobine réceptrice transforme, par induction, le signal électromagnétique en un signal électrique en tout point identique à celui sortant du modulateur de l’unité externe. c) Le fil conducteur : Le fil conducteur assure le passage du signal électrique du démodulateur au transducteur (le FMT). Il est composé de trois câbles fins en or, isolés par une enveloppe en silicone. A son extrémité proximale, cette enveloppe en silicone est renforcée pour assurer la décharge des forces de traction sur la liaison avec le démodulateur. d) Le FMT :Le FMT est un transducteur électromagnétique qui transforme le signal électrique analogique en stimulation mécanique vibratoire. On rappelle que les mouvements vibratoires du FMT sont asservis aux variations d’intensité et de tension du signal électrique analogique traité et amplifié par l’unité externe. Figure 21 photo du Transducteur électromagnétique FMT de l’implant Soundbridge Olympiades de Physique 2013/2014 -Lycée Condorcet – Saint Priest- LES IMPLANTS AUDITIFS Page 21/23 Conclusion : L’implant vibrant Soundbridge est une solution auditive très performante. Le fonctionnement, le son, l’apparence et la sensation est différente. En effet, l’implant convertit les sons en vibrations mécaniques. Cette énergie mécanique stimule les structures de l’oreille moyenne (chaîne des osselets). Le conduit auditif reste donc libre. Avec une stimulation directe, le Vibrant Soundbridge offre une meilleure qualité d’écoute au patient appareillé. La transmission d’une bonne amplification des sons améliore l’appréciation de l’écoute. De plus, l’implant s’avère être design et beaucoup plus confortable. Il traite les moindres bruits parasites (bruit du vent détecté et réduit, le bruit d’un journal est diminué. Tout ceci est possible grâce à l’Amadé). Olympiades de Physique 2013/2014 -Lycée Condorcet – Saint Priest- LES IMPLANTS AUDITIFS Page 22/23 REMERCIEMENTS Nous voulons remercier • tout d’abord nos familles pour leur soutien aussi bien moral que physique. • L’équipe enseignante composée de M. Noureddine MESBAHI professeur de Physique , nos professeurs de SVT encadrant de TPE • Mme Corine Linares La préparatrice de Physique-Chimie du lycée Condorcet. • M. DUFFAIT, professeur à la retraite Université Claude Bernard Lyon. • Mme Kreiss audioprothésiste, spécialisée dans les implants auditifs, qui nous a ouvert ses portes malgré sa charge de travail et nous a bien accueilli dans son cabinet en nous présentant un de ses patients porteur d'implant auditif. Nous remercions La société MED EL fabricant des implants auditifs et principalement M. SELDRAN ingénieur consultant qui nous reçu dans son bureau et nous a prêté un prototype d'implant Vibrant Soundbridge. Enfin, nous remercions également la municipalité de la Ville de Saint-Priest pour son soutien financier Olympiades de Physique 2013/2014 -Lycée Condorcet – Saint Priest- LES IMPLANTS AUDITIFS Page 23/23 BIBLIOGRAPHIE- WEB A Compléter Olympiades de Physique 2013/2014 -Lycée Condorcet – Saint Priest- LES IMPLANTS AUDITIFS