BSV Maraîchage N°6 du 31 Mars 2015
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BSV Maraîchage N°6 du 31 Mars 2015
Maraîchage N°6 - 31 Mars 2015 Languedoc Roussillon S alade Pucerons Les pucerons (rouges et noirs) sont toujours très présents autant sous abri qu’en plein champ, quelques fois jusqu’à 10% des pieds. Les cultures sous abri en fin de récolte sont assez saines. Publication de la Chambre Régionale d’Agriculture du Languedoc-Roussillon Directeur de publication : Denis Carretier Rédacteur en chef : Christel Chevrier Comité de rédaction : Lucille Guigal, Philippe Caillol, Leen Schoen, Christine Colas Rédigé en collaboration avec : Chambres d'agriculture, X. Dubreucq, Ets Escudier, CAPL, JEEM, CIVAM Bio 66, Green Produce Crédit photos : CENTREX, Chambre d’agriculture du Gard F. Lamy. X. Dubreucq, PH. Caillol. Maladies telluriques (sclérotinia, rhizoctonia) Le sclerotinia et surtout le rhizoctonia restent très présents sur certaines parcelles sous abri et en plein champ favorisé par les températures clémentes. Si on constate une attaque forte à la fin de la culture on peut traiter au Contans WG (substance active Conyothirium minitans, un champignon qui parasite les sclérotes de Sclerotinia) immédiatement après le retrait du paillage en l’incorporant légèrement. Cette application réduit la pression pour les cultures suivantes. Bremia Le Bremia est toujours en progression sur toutes variétés de laitue confondues. L’aération des abris reste l’arme à mettre en œuvre en premier même par temps humide. C oncombre Aleurodes Observations des premières Aleurodes, mais avec de faibles pressions. possibilité de mettre des panneaux jaunes englués pour piéger les adultes. Possibilité de faire des lâchers d’auxiliaires, des Amblyseius swirskii. Action pilotée par le ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto. Pucerons Observations des tout premiers pucerons. Mettre des panneaux jaunes englués pour piéger les adultes. Faire des lâchers d'auxiliaires comme Aphidius colemani en vrac mais aussi en plante relais. A rtichaut Pucerons Les pucerons sont toujours présents mais en quantité assez modéré et surtout sur les feuilles. La présence sur capitules reste assez modeste. Les auxiliaires (larves de coccinelles, adultes de chrysopes, parasitoïdes) sont assez présents, les premiers œufs de chrysopes sont observés. Le développement des champignons entomophages comme l’Entomophtera sp. ou le Beauveria sp. continu. Ces champignons participent très efficacement à la maîtrise des pucerons. Mildiou (Bremia lactucae) La tramontane a freinée considérablement le développement du mildiou. Les prévisions météo prévoient encore du vent fort pendant un certain temps. Sur la plupart des parcelles aucun traitement n’est conseillé. Certaines parcelles à l’abri du vent et plus ou moins ombrées profitent moins de ces conditions favorables. Oïdium L’oïdium a quasiment disparu et aucun développement significatif n’a été constaté. Sclerotinia Sur plusieurs parcelles une légère augmentation de la présence de Sclerotinia sp. a été observé. La mise en place d’une solarisation à partir du 15 juin est une solution envisageable. H aricot vert Toujours observation de thrips, notamment en agriculture biologique, mais pour le moment peu de dégâts Possibilité de mettre en place des panneaux bleus et possibilité de faire des lâchers d’auxiliaires, des Amblyseius swirskii. F raises Pucerons Les pucerons sont toujours bien présents, en particuliers en agriculture biologique Possibilité de faire des lâchers de chrysopes, 2 lâchers de 10 individus/m², à 10j d’intervalle, sur les foyers. Ensuite dans le cadre de la lutte intégrée, possibilité de faire des lâchers d’Aphidius colemani. Thrips Observation des premiers individus de thrips mais pour le moment pas de dégâts. Des lâchers Néoseiulus cucumeris (Température mini de 8°C) puis Amblyseius swirskii sont possibles. Acariens Observations des premiers foyers d'acariens, pour l'instant pas ou peu de dégâts mais si les journées chaudes continuent les populations pourraient rapidement se développer. Lâchers en préventif pour lutter contre les acariens : Néoseiulus californicus et Phytoseiulus persimilis. Ces derniers sont notamment à mettre en place dès l’observation des premiers acariens. Botrytis Observation de quelques dégâts mais pression, pour le moment, assez faible sauf dans le secteur Sommiérois. Cicadelles Observations d'attaques de Cicadelles écumeuse, principalement en agriculture biologique mais aussi en agriculture raisonnée. Oïdium Observation des premières tâches d'oïdium, mais pour le moment la pression est faible. Drosophila suzuki Observation des premières attaques de Drosophila suzukii sur les premiers fruits mûrs. Possibilité de mettre des pièges de détections, comme par exemple les pièges RIGA ou des pièges constitués de bouteilles en plastique rouges percées de 20 trous de 4mm de diamètre. Dans les bouteilles, le mélange attractif est constitué de vinaigre de cidre, de vin et d’eau. Les pièges sont à mettre à l’extérieur des tunnels/ De plus éliminer les déchets et fruits avec dégâts en les enfermant dans une cuve ou un sac plastique fermés hermétiquement et placés en plein soleil. Enfin, garder une fréquence de récolte régulière, rapprocher les récoltes et éviter de laisser des fruits en sur-maturité sur les plantes. Piège « Maison » Piège RIGA T omate Tuta absoluta Les piégeages de Tuta absoluta sont très importants selon les secteurs et notamment dans la zone des Costières. Mise en place de panneaux englués noirs pour faire de piégeages et des panneaux englués avec une phéromone. Larve Tuta absoluta Piège de suivi Piégeage massif avec phéromones Piégeage massif UV De manière ponctuelle, observations de populations importantes d'Aleurodes (cultures précoces). Possibilité de faire des lâchers d'auxiliaires comme Encarsia formosa ou Macrolophus pygmaeus. Mettre aussi des pièges englués jaunes mais pas trop près des plantes pour éviter d'attirer et de pièger des auxiliaires préalablement introduits. C ourgette Pucerons Toujours observations de pucerons avec pour le moment pas de dégâts. Il s'agit à la fois d'individus aptères mais aussi des ailés qui se propagent dans les tunnels. Possibilité de mettre en place des plantes relais (se renseigner auprès de votre pépiniériste). Faire des lâchers d’Aphidius colemani et Aphidius ervi. P omme de terre Tuta absoluta Les premières captures de T. absoluta ont été constatées. Une vigilance accrue est fortement recommandée, surtout des parcelles situées près des serres de tomates. Les parcelles infestées peuvent fonctionner comme source de contamination des serres à proximité. M elon Melons sous abri De rares cas de pucerons (Aphis gossypii) ont été signalés, il faut être vigilant pour détecter les premiers foyers. Melons sous chenilles Des dégâts de taupins sur jeunes plants sont observés dans certaines parcelles. On note des dégâts localisés de larves de mouches de semis qui creusent des galeries dans les jeunes tiges et entraînent la mort des plants. Asticot de mouche des semis Larve de taupin Pucerons Les premiers pucerons ont fait leur apparition, alors que les plants viennent tout juste d'être plantés (15j). Nématodes Dans le Sud du département observation de plusieurs problèmes liés aux nématodes. A sperge La récolte est en cours Myriapodes En asperge blanche on observe des dégâts de myriapodes (multiples petits trous ronds, voir photographie) et de taupins (gros trou) sur les turions. Figure : Turions présentant des dégâts de myriapodes R èglementation Les abeilles butinent, protégeons les ! Respectez la réglementation « abeilles » 1.Dans les situations proches de la floraison des arbres fruitiers et des parcelles légumières, lors de la pleine floraison, ou lorsque d'autres plantes sont en fleurs dans les parcelles (semées sous couvert ou adventices), utiliser un insecticide ou acaricide portant la mention « abeille », autorisé « pendant la floraison mais toujours en dehors de la présence d’abeilles » et intervenir le soir par température <13°C (et jamais le matin) lorsque les ouvrières sont dans la ruche ou lorsque les conditions climatiques ne sont pas favorables à l'activité des abeilles, ceci afin de les préserver ainsi que les autres auxiliaires des cultures potentiellement exposés. 2.Attention, la mention « abeille » sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le produit est inoffensif pour les abeilles. Cette mention « abeille » rappelle que, appliqué dans certaines conditions, le produit a une toxicité moindre pour les abeilles mais reste potentiellement dangereux. 3.Il est formellement interdit de mélanger pyréthrinoïdes et triazoles ou imidazoles. Si elles sont utilisées, ces familles de matières actives doivent être appliquées à 24 heures d’intervalle en appliquant l’insecticide pyréthrinoïde en premier. 4.N’intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d’emploi associées à l’usage du produit, qui sont mentionnées sur la brochure technique ou l’étiquette) livrée avec l’emballage du produit. 5.Lors de la pollinisation (prestation de service), de nombreuses ruches sont en place dans les vergers et les cultures légumières. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines ont un effet toxique pour les abeilles. Veiller à informer le voisinage de la présence de ruches. Pour en savoir plus : téléchargez la plaquette « Les abeilles butinent » et la note nationale BSV « Les abeilles, des alliées pour nos cultures : protégeons-les ! » sur les sites Internet partenaires du réseau d'épidémiosurveillance des cultures ou sur www.itsap.asso.fr Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne une tendance de la situation régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La CRA-LR dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les producteurs et les invite à prendre leurs décisions sur la base d’observations qu’ils auront eux mêmes réalisées sur leurs parcelles et/ou en s’appuyant sur les préconisations issues de bulletins d’information technique.