Mardi 29 avril Les Paladins | Les Cris de Paris L es P aladins | L es

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Mardi 29 avril Les Paladins | Les Cris de Paris L es P aladins | L es
Roch-Olivier Maistre,
Président du Conseil d’administration
Laurent Bayle,
Directeur général
Dans le cadre du cycle Messes noires
Du dimanche 27 avril au mardi 6 mai 2008
Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert,
à l’adresse suivante : www.cite-musique.fr
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Les Paladins | Les Cris de Paris | Mardi 29 avril
Mardi 29 avril
Les Paladins | Les Cris de Paris
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Cycle Messes noires
Messes noires, sabbats de sorcières et autres célébrations
nocturnes
De tout temps, les mystères de la nuit, et incidemment la magie
et ses adeptes, ont fasciné les musiciens. Sans doute parce que
l’immatérialité de leur art leur semblait entretenir une certaine
parenté avec ce que la nature recelait d’inexplicable. La nuit,
la vue n’est plus de mise, et l’ouïe devient le sens d’élection.
La nuit fait perdre le sens du réel, et l’imaginaire peut s’y
développer à loisir. La nuit est le royaume des songes et des
rêves. Mais cette fantasmagorie peut être bienveillante ou
malveillante ; elle peut devenir cauchemar. L’inexplicable
devient source de peur, voire de terreur : le démon peut alors
se manifester dans l’obscurité, avec son cortège de sorcières
et de magiciens.
L’art des musiciens savants a longtemps eu à voir avec
la magie, blanche le plus souvent. Des compositeurs comme
Monteverdi et Gesualdo se piquaient d’alchimie. Les théoriciens
Kircher et Mersenne ne se détournaient pas de l’antique
kabbale. Jusqu’au sage Johann Sebastian Bach, qui faisait
œuvre de philosophe hermétique en participant à des
« sociétés savantes ».
Les hymnes à la nuit et les célébrations de ses mystères
prennent souvent place dans les œuvres musicales
« à argument ». Cependant, les sorcières et les magiciennes
n’y sont apparues que tardivement. C’est à la Renaissance
que les héritiers des humanistes ont jugé nécessaire de
rappeler certaines figures de magiciennes antiques. C’est
ainsi que le 15 octobre 1581, les enchantements de la
redoutable Circé formaient l’argument central du Ballet
comique de la reine représenté au Palais Bourbon. Dans
les opéras naissants, de nouvelles enchanteresses apparurent.
Ainsi surgit en 1625, dans l’opéra de Francesca Caccini
La Liberazione di Ruggiero, la dangereuse Alcina, que Haendel
ressusciterait un siècle plus tard. Cavalli rendra plus inquiétante
encore sa peinture sonore de l’épouvantable Médée, dans
Giasone (1648-1649). Quant à Purcell, il préféra se référer
à la tradition shakespearienne (et aux sorcières de Macbeth),
pour offrir une illustration saisissante d’un véritable sabbat
dans le second acte de Didon et Énée (1684-1685).
Le siècle des Lumières, avec le développement du rationalisme
cartésien et du scientisme, jetterait un regard plus sceptique
et volontiers ironique sur la sorcellerie, qui devient dès lors
synonyme de charlatanerie. On se souvient de l’aimable
tromperie qu’organise le sorcier Colas pour réconcilier
Bastien et Bastienne dans l’un des premiers opéras de Mozart.
Ce même argument présidait déjà à la composition du fameux
Devin du village (1752) de Jean-Jacques Rousseau et à
La Fausse Magie, comédie mêlée de chants en deux actes
de Marmontel et de Grétry, créée à la Comédie-Italienne
de Paris le 1er février 1775.
En revanche, la mode romantique va faire renaître les vieilles
fantasmagories gothiques et le goût des maléfices. En 1795
déjà, Josef Haydn écrivait en Angleterre son Spirit’s Song.
La veine des romans fantastiques anglais va engendrer
La Dame blanche de Boieldieu (1825) et précéder le triomphe
du Freischütz de Weber (1817-1921). Dans les années 1820-1830,
ce goût devient même emblématique de la nation allemande.
Plus tard, Mendelssohn, convoquant à la fois la tradition
shakespearienne et la mode fantastique, donna à la
fantasmagorie un de ses plus poétiques chefs-d’œuvre
(Le Songe d’une nuit d’été, 1842), tandis que Franz Liszt
traçait les inquiétants contours de sa paraphrase du macabre
Dies irae dans sa Totentanz (1849). Mais c’est un Russe,
Modeste Moussorgski, qui laisserait sans doute la musique
de sabbat la plus fameuse de toute l’histoire, Une nuit sur
le mont Chauve (1867).
Passés les déchaînements irrationnels du Romantisme,
c’est une autre conception de la nuit, consolatrice et
bienveillante, que propose Arnold Schönberg dans sa Nuit
transfigurée (1899). Entre conservatisme et révolution,
musique pure et musique à programme, tonalité et atonalité,
tradition et modernité, cette Nuit transfigurée, au message
d’amour universel, sait dissiper toutes les ombres
inquiétantes des obscurités du passé.
Denis Morrier
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du dimanche 27 avril au mardi 6 mai
DIMANCHE 27 AVRIL – 16H30
MARDI 29 AVRIL – 20H
vendredi 2 mai – 20h
Edward Elgar
Sérénade pour cordes op. 20
Benjamin Britten
Nocturne op. 60
Felix Mendelssohn
La Première Nuit de Walpurgis op. 60
Robert Schumann
Nachtlied op. 108
Marin Marais
Alcide – Acte III
Henry Purcell
Didon et Énée – Acte II – Acte III scène 1
André-Ernest-Modeste Grétry
La Fausse Magie – Acte II
Julien Copeaux
Dans les pierres
Gérard Pesson
Fureur contre informe
Gustav Friedrichsohn
bis an das Ende
Gérard Pesson
Messe noire – création
George Crumb
Black Angels
Orchestre Philharmonique
de Radio France
Chœur de Radio France
Paul McCreesh, direction
Robert Blank, chef de chœur
Katharina Kammerloher,
mezzo-soprano
Topi Lehtipuu, ténor
Christopher Purves, baryton
Jonathan Lemalu, baryton basse
Les Paladins
Jérôme Correas, direction
Magali Léger, soprano
Anna Maria Panzarella, soprano
Stéphanie Révidat, soprano
James Oxley, ténor
Alain Buet, baryton
Les Cris de Paris
Geoffroy Jourdain, chef de chœur
MERCREDI 30 AVRIL – 20H
MARDI 29 AVRIL
DE 18H30 À 19H30
Zoom sur une œuvre
Henry Purcell
Didon et Énée – Acte II
Pascale Saint-André, musicologue
Modeste Moussorgski
Une nuit sur le mont Chauve
Chants et danses de la mort
Franz Liszt
Danse macabre
Arnold Schönberg
La Nuit transfigurée
Orchestre des Lauréats
du Conservatoire de Paris
Peter Csaba, direction
Clémentine Margaine, mezzo-soprano
Jean-François Heisser, piano
Solistes de l’Ensemble
intercontemporain :
Jeanne-Marie Conquer, violon
Hae-Sun Kang, violon
Christophe Desjardins, alto
Pierre Strauch, violoncelle
Technique Ensemble
intercontemporain
MARDI 6 MAI – 20H
António Chagas Rosa
Les Sorcières
Ensemble Musicatreize
Roland Hayrabedian, direction
Maria Teresa Horta, auteur du texte
original
Toni Casalonga, mise en scène
Anne Pellegrini, images animées
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mardi 29 avril – 20h
Salle des concerts
Marin Marais
Alcide – acte III
Henry Purcell
Dido and Aeneas – acte II et acte III, scène 1
entracte
André-Ernest-Modeste Grétry
La Fausse Magie – acte II
Les Paladins
Jérôme Correas, direction
Les Cris de Paris
Geoffroy Jourdain, chef de chœur
Magali Léger, soprano
Anna-Maria Panzarella, soprano
Stéphanie Révidat, soprano
James Oxley, ténor
Alain Buet, baryton
Ce concert est surtitré.
Ce concert est enregistré par France Musique.
Fin du concert vers 21h40.
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Marin Marais (1656-1728)
Alcide ou le Triomphe d’Hercule – acte III
Durée : environ 15 minutes.
Marin Marais est passé à la postérité pour son abondante production pour viole de gambe,
instrument dont il était en son temps le virtuose incontesté. Cependant, il fut aussi
un important compositeur dramatique, qui laissa quatre « tragédies en musique » créées
à l’Académie Royale de Musique de Paris : Alcide ou le Triomphe d’Hercule (1693),
Ariane et Bacchus (1696), Alcyone (1706) et Sémélé (1709). Alcide fut composé en
collaboration avec Louis Lully. Ce dernier était le fils aîné de Jean-Baptiste Lully,
le créateur de l’opéra français. Il avait défrayé la chronique par sa mauvaise conduite
et fut même privé, à la mort de son père, du privilège de l’opéra et de la surintendance
de la musique auprès du roi, au bénéfice de son frère cadet, Jean-Louis. À la mort
de ce dernier, Louis Lully recouvra ses droits à l’opéra, produisant plusieurs ouvrages
en collaboration avec des musiciens plus chevronnés que lui, parmi lesquels Marin Marais.
Ce dernier avait longuement côtoyé Jean-Baptiste Lully. Alors qu’il avait à peine vingt ans,
Marais faisait partie des musiciens de la création d’Atys, en 1676, apparaissant sur scène
costumé en Songe et jouant de la viole. Marais revendiqua cet héritage dans ses propres
opéras. En effet, alors que le goût italianisant se développait tant auprès du public que
des musiciens (parmi lesquels André Campra), Marais resta toujours fidèle à la tradition
lyrique lulliste. Toutefois, il accorda une importance particulière à l’écriture instrumentale,
développant ce qui deviendrait une particularité du goût français au XVIIIe siècle :
les sinfonies descriptives. Son Alcide fut un véritable succès, en dépit de son livret
jugé déplorable par maints satiristes de l’époque, comme en témoigne cette épigramme
anonyme :
« En dépit de Phoebus, pourquoi rider ton front ?
Autant de vers perdus, mon pauvre Capistron,
Plus on t’entend, et plus tu parais insipide ;
J’en prends à témoin ton Alcide. »
Jean Galbert de Campistron (ou Capistron), le librettiste, avait également défrayé
la chronique mondaine par ses mœurs dépravées. Il fut le dernier librettiste de
Jean-Baptiste Lully, concevant à son intention les poèmes d’Acis et Galatée et d’Achille
et Polyxène.
Jusqu’en 1744, Alcide fut repris plusieurs fois sur la scène de l’Académie Royale de
Musique, subissant de nombreux réaménagements (en particulier en 1716 et en 1744)
et changeant même de titre. Alcide devint ainsi La Mort d’Hercule en 1705, puis La Mort
d’Alcide en 1716. La beauté de la musique composée par Marais explique ces reprises
tardives. Le troisième acte de l’opéra, en particulier, est spectaculaire. Il dépeint les
maléfices de la magicienne Thestilis, auprès de laquelle Déjanire, l’épouse d’Alcide
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(Hercules) était venue chercher conseil et secours. Un prélude orchestral inquiétant
précède d’impressionnantes incantations, tandis que la magicienne est rejointe par
une assemblée d’enchanteresses de Thessalie. Leur chœur (mixte), « Divinités des sombres
bords », fut longtemps considéré comme la plus belle page de tout l’ouvrage et compte
parmi les créations les plus saisissantes de Marin Marais.
Henry Purcell (1659-1695)
Dido and Aeneas – acte II et acte III, scène 1
Durée : environ 30 minutes.
Si la France attendit plus de soixante ans pour créer une forme nationale d’opéra avec
Jean-Baptiste Lully, l’Angleterre adopta plus tardivement encore ce genre venu d’Italie.
En 1660, la restauration de la Monarchie des Stuart, après les vingt années de la
« république puritaine » d’Oliver Cromwell, avait permis une nouvelle floraison des arts
du théâtre. En effet, Charles II avait été très impressionné durant son exil français par la
politique artistique de Louis XIV. À son instigation, un nouveau goût théâtral apparut alors
sur les scènes londoniennes, inspiré des formes dramatiques françaises et italiennes.
À l’imitation des spectacles lyriques de Lully, le « merveilleux » devint prépondérant dans
les divertissements anglais, grâce à l’introduction des machineries baroques. De plus,
les femmes furent désormais tolérées sur les scènes, en dépit de la vive opposition des
puritains. Un nouveau type de spectacle apparut, mêlant texte déclamé et épisodes
musicaux, que l’on dénomme aujourd’hui « semi-opéra ». En 1683, John Blow composa
un masque entièrement chanté pour le divertissement du roi : Venus and Adonis.
Cette pièce est la plus ancienne partition d’opéra anglais qui nous soit parvenue.
Mais c’est Henry Purcell qui offrit à l’Angleterre le chef-d’œuvre fondateur de son
répertoire dramatique : Dido and Aeneas.
Les circonstances de la composition sont aujourd’hui encore obscures. Cet opéra semble
avoir été initialement représenté à la cour royale, vers 1684 ou encore 1685
(les musicologues ne s’accordent toujours pas sur ce point). Il fut repris en 1689 dans
un collège de jeune fille de Chelsea. Comme Venus and Adonis, Dido and Aeneas est un
opéra court, qui revêt les proportions d’une serenata ou d’un intermezzo. Cependant,
il présente une harmonieuse structure dramatique, d’une étonnante puissance tragique
pour sa concision. Par ailleurs, Purcell a réalisé dans sa partition une synthèse
harmonieuse des goûts français, italien et anglais. Son deuxième acte évoque le goût
pour le merveilleux des scènes d’opéra françaises : il recèle la célèbre scène de la
magicienne et des sorcières qui trament le stratagème qui forcera Énée à quitter
Carthage et conduira la reine Didon au suicide.
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mardi 29 avril
André-Ernest-Modeste Grétry (1741-1813)
La Fausse Magie – acte II
Durée : environ 25 minutes.
La Fausse Magie, comédie en vers mêlée de chants en deux actes de Marmontel et de
Grétry, fut créée à la Comédie-Italienne de Paris le 1er février 1775. Cette première
représentation fut un échec cuisant, forçant le compositeur à retirer l’œuvre de la scène
pour procéder à des réaménagements. Diverses versions remaniées furent successivement
données dans les dix années qui suivirent, rencontrant alors un succès qui dépassa
rapidement les frontières hexagonales. La Fausse Magie fut jouée à La Haye et à Liège
(la ville natale du compositeur) l’année même de sa création. L’année suivante, ce furent
Bruxelles et Stuttgart qui l’acclamèrent, puis Kassel en 1778 et Turin en 1779. Cette même
année, l’œuvre fut traduite en allemand par Gottlieb Stefanie (le librettiste de L’Enlèvement
au sérail de Mozart) et donnée à Vienne sous le titre Die abgeredete Zauberey, puis reprise
encore à Berlin, et même à Moscou en 1809. À Paris, elle demeura jusqu’en 1863 au
répertoire de l’Opéra-Comique, où elle fut représentée plus de deux cents fois (entre autres
par le truchement d’une nouvelle orchestration, plus « moderne », d’Eugène-Prosper
Prévost).
Cette comédie charmante se distingue par la qualité de son écriture instrumentale, qui
ménage de nombreux soli pour les instruments à vent (en particulier le cor). On peut aussi
apprécier l’élaboration ambitieuse des ensembles vocaux qui concluent chacun de ses
deux actes. Le finale de l’acte II, en particulier, recèle une véritable fugue, où le
compositeur semble s’adonner avec délices à une satire des conclusions monumentales
des tragédies en musique de son temps. Cette page subtile révèle tout l’art de Grétry,
cet auteur attachant qui disait de son travail, dans ses Réflexions d’un solitaire :
« Je n’entends presque jamais ma musique sans désirer qu’elle soit mieux. J’y remarque
une faute de déclamation, de prosodie, mon chant parcourt trop d’espace, il est trop haut
pour la plupart des chanteurs… Alors je me dis, pauvre nature humaine, toujours approcher
et jamais atteindre ! Oh ! Que les combinateurs de notes sont heureux ; ils croient avoir tout
dit, tout fait quand ils ont noirci leur papier de traits d’harmonie qui n’ont nul rapport
avec le sens des paroles. Pauvres hères ! Ce n’est là que la vingtième partie de l’art.
Dis-moi, une carrière, est-ce un monument ? ».
Denis Morrier
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Magali Léger
Magali Léger débute sa formation
artistique par la danse. Elle aborde
ensuite le chant, puis est admise au
Conservatoire de Paris (CNSMDP), où
elle travaille avec Christiane Eda-Pierre
et Christiane Patard. Elle obtient le
premier prix à l’unanimité en 1999. La
même année, elle est invitée à l’Opéra de
Nantes pour interpréter Philine dans
Mignon d’Ambroise Thomas et, l’année
suivante, Curly’s wife dans la création
européenne de Of Mice and Men de
Carlysle Floyd. Entre temps, elle travaille
pour la première fois sous la baguette de
Marc Minkowski dans La Belle Hélène au
Théâtre du Châtelet et l’Eurydice
d’Orphée aux Enfers d’Offenbach mis en
scène à l’Opéra de Lyon par Laurent
Pelly. Elle chante ensuite dans Il Tito de
Cesti à l’Opéra du Rhin sous la direction
de William Christie, Les Noces de Figaro
(Barberine) au Festival d’Aix-en-Provence
en 2001, toujours avec Marc Minkowski,
Peter Grimes à l’Opéra de Montpellier, la
Frasquita de Carmen à l’Opéra de Gênes
avec Michel Plasson, Norina dans Don
Pasquale à l’Opéra de Lyon, dirigé par
cinéaste Raoul Ruiz. Elle interprète
Blondchen au Festival d’Aix-en-Provence,
à Baden-Baden, à l’Opéra de Rouen et au
Grand Théâtre du Luxembourg dans
L’Enlèvement au sérail mis en scène par
Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff,
et dirigé par Marc Minkowski. On a pu
également entendre Magali Léger dans
Le Toréador d’Adam à l’Opéra-Comique à
Paris, dans Sophie de Werther au Teatro
Comunale de Bologne et dans Sémire
des Boréades de Rameau à l’Opéra de
Lyon. Dernièrement, elle chante L’Élixir
d’amour à l’Esplanade de Saint-Étienne,
Pygmalion de Rameau à l’Opéra de
Nancy et au Théâtre du Châtelet, Les
Pêcheurs de perles à Metz, Le Roi malgré
lui de Chabrier à l’Opéra National de
Lyon, Le Triomphe du Temps à l’Opéra de
Lille, Carmina Burana à l’Opéra de
Lisbonne, Médée de Charpentier avec Le
Concert Spirituel à Paris et à l’Opéra de
Rouen, Orphée de Gluck (L’Amour) à la
Cité de la musique, L’Enlèvement au
sérail à l’Opéra d’Ankona, L’Étoile de
Chabrier à l’Opéra de Nantes-Angers,
Werther à l’Opéra d’Avignon, La Veuve
joyeuse à l’Opéra de Lyon. Parmi ses
Maurizio Benini, et le rôle de la
Colorature dans Elephant Man de
Laurent Petitgirard à l’Opéra de Nice, mis
en scène par Daniel Mesguisch. En 2003,
elle est nommée dans la catégorie
« révélation » des Victoires de la
musique. Elle se produit régulièrement
en concert. On a pu l’entendre avec
l’Orchestre Philharmonique de Radio
France pour L’Échelle de Jacob de
Schönberg sous la direction d’Eliahu
Inbal, ainsi que dans le répertoire
baroque, entre autres avec Emmanuelle
Haïm et Le Concert d’Astrée. Elle était
Glaucée dans Médée, création de
Michèle Reverdy mise en scène par le
projets, Thaïs au Musikverein de Vienne,
L’Étoile de Chabrier au Grand Théâtre du
Luxembourg, Clara (Porgy and Bess) à
l’Opéra de Lyon, ainsi que de nombreux
concerts…
scènes de Grande-Bretagne (Royal Opera
House Covent Garden, Festival de
Glyndebourne), des États-Unis (opéras
de Los Angeles et de Seattle), de France
(Opéra National de Paris, Théâtre du
Châtelet, Théâtre des Champs-Élysées,
Opéra National de Bordeaux, Festival
d’Aix-en-Provence, Opéra de Nancy et de
Lorraine, Opéra de Lyon), de Belgique
(Théâtre de la Monnaie), de Suisse
(opéras de Zurich et de Lausanne), de
Suède (Théâtre de Drottningholm) et des
Pays-Bas (Nederlandse Opera). Artiste
très sollicitée, Anna Maria Panzarella a
participé à de nombreux concerts et
festivals internationaux. Elle a chanté
sous la direction de chefs d’orchestre
tels que Gary Bertini, Ivor Bolton,
Frédéric Chaslin, William Christie, James
Conlon, Alan Curtis, Jonathan
Darlington, Emmanuelle Haïm, Bernard
Haitink, Armin Jordan, Charles
Mackerras, Antonio Pappano, Evelino
Pidò, Christophe Rousset, JeanChristophe Spinosi et Marcello Viotti.
Son répertoire comprend les rôles de
Susanna (Les Noces de Figaro), Pamina
(La Flûte enchantée), Donna Elvira et
Zerlina (Don Giovanni), Servilia (La
Clémence de Titus), Despina (Così fan
tutte), Elisetta (Il Matrimonio segreto de
Cimarosa), Lauretta (Gianni Schicchi),
Nannetta (Falstaff), Achille (Deidamia de
Haendel), Ismene (Antigona de Traetta),
Anna Maria Panzarella
la Comtesse Adèle (Le Comte Ory de
Anna Maria Panzarella est née à
Rossini), Stephano (Roméo et Juliette),
Grenoble de parents italiens. Après avoir Micaela (Carmen), Sophie (Werther de
étudié au Conservatoire Supérieur de
Massenet), Angélique (Roland de Lully),
Musique de Genève, elle entre au Royal
Alphise (Les Boréades de Rameau),
College of Music de Londres et termine
Émilie (Les Indes galantes de Rameau),
sa formation au National Opera Studio
Aricie (Hippolyte et Aricie de Rameau),
de Londres. Anna Maria Panzarella fait
Érinice (Zoroastre de Rameau), Télaïre
ses débuts en 1993 au Grand Théâtre de (Castor et Pollux de Rameau),
Genève. Elle se produit ensuite sur les
Andromède (Persée de Lully), Cidippe
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(Vénus et Adonis de Desmarest) et
Drusilla (Le Couronnement de Poppée de
Monteverdi). Anna Maria Panzarella
interprètera prochainement le rôle
d’Érinice à l’Opéra-Comique de Paris et
celui de Despina au Festival de
Glyndebourne.
Stéphanie Révidat
Originaire d’Annecy (Haute-Savoie),
Stéphanie Révidat étudie pendant neuf
ans le piano et l’orgue avant d’entrer en
faculté de musicologie à Lyon et d’y
obtenir une maîtrise en 1991. Elle
commence parallèlement le chant et
entre au Conservatoire National
Supérieur de Musique de Lyon. Alors
élève de Margreet Hönig, elle achève
avec succès ses études supérieures en
1995. La soprano débute dès 1992 une
carrière de soliste dans un répertoire de
musique baroque (Bach, Charpentier,
Couperin, Haendel, Literes, Monteverdi,
Pergolèse, Purcell ou Rameau) et
classique (Gluck, Haydn et Mozart) en
oratorio et en opéra. Elle est également
l’interprète en récital de compositeurs
tels que Brahms, Debussy, Fauré,
Granados, Poulenc, Ravel, Schumann,
mais aussi Berg et Britten. Entre 1996 et
1998, elle intègre comme jeune soliste
l’atelier lyrique puis la troupe de l’Opéra
National de Lyon et se forme ainsi à la
scène. Dans ce cadre et ailleurs, elle
interprète, en scène ou en concert, des
rôles tels que Euridice (Gluck), Ilia
(Idomeneo), Pamina et Papagena
(Mozart), Ariane (Dédale de Hugues
Dufourt), Lisa (Les Oiseaux de Passage
de Vacchi), Didon et Belinda (Purcell),
Zima, Hébé, Fatime et Émilie (Rameau),
Anna (Les Joyeuses Commères de
Windsor de Nicolaï), Erisbe (Cavalli) ou
Pénélope (Rebel), entre autres. En
oratorio, elle chante régulièrement dans
La Création et Les Saisons de Haydn, la
Messe en ut, la Messe du couronnement,
le Requiem de Mozart, La Passion selon
saint Jean, des cantates, l’Oratorio de
Noël, le Magnificat de Bach, des motets
de Charpentier, Desmarest, Daniélis,
Rameau, Franck, ou encore des
madrigaux et Les Vêpres de Monteverdi.
Elle est ainsi dirigée par Frans Brüggen,
William Christie, Franck-Emmanuel
Comte, Jérôme Correas, Bernard FabreGarrus, Jean-Christophe Frisch, Martin
Gester, Claire Gibault, Benoît Haller,
Daniel Kawka, Louis Langrée, JeanClaude Malgoire, Kent Nagano, Hervé
Niquet, Philippe Pickett, Michel Plasson,
Joël Suhubiette, Hugo Reyne et
Christophe Rousset. Elle a également
travaillé à l’étranger : aux États-Unis
avec le Trinity Consort dirigé par Eric
J. Milnes, au Canada avec Les Boréades
et au Royaume-Uni avec l’Academy of St
Martin in the Fields. Stéphanie Révidat
se produit régulièrement en France à
Paris (Opéra-Comique, Théâtre du
Châtelet, Carrousel du Louvres), à
Versailles (Chapelle Royale), à Lyon
(Opéra National, Théâtre des Célestins),
ainsi que dans de nombreuses autres
villes. En Europe, elle chante à Bâle,
Barcelone (Palau de la Música),
Bruxelles, Édimbourg (Festival), Genève
(Victoria Hall), Londres (Royal Albert
Hall), Lucerne, Monaco, Prague, Porto ou
Zurich. Enfin, outre-Atlantique, on a pu
l’entendre à Boston (Jordan Hall),
Chicago, New York, Portland, Richmond,
Berkeley et San Francisco ainsi qu’au
Canada, à Montréal, et au Japon. Parmi
ses enregistrements, mentionnons des
motets de Daniélis, De Lalande,
Desmarest et Charpentier, des
madrigaux de d’India, Dédale de Hugues
Dufourt, Alceste de Haendel (rôle de
Calliope), des leçons de ténèbres de
Gouffet, de Couperin, Il Sant Alessio de
Landi (rôle d’Angelo), Zoroastre de
Rameau (rôle de Céphie), L’Ormindo de
Cavalli (rôle d’Erisbe), Il Martirio di
Sant’Orsola de Scarlatti (rôle d’Orsola),
ainsi que Ulysse de Rebel (rôle de
Pénélope). Un enregistrement de
Membra Jesu nostri de Buxtehude est à
paraître.
James Oxley
James Oxley a étudié le violoncelle au
Royal College of Music de Londres avant
qu’une bourse ne lui permette d’aller
poursuivre sa formation à Oxford. C’est
là qu’il a secrètement commencé à
travailler le chant avec Rudolf Piernay,
Eric Tappy et Paul Farrington. James
Oxley a été révélé par le Concours de
chant de Bois-le-Duc (Pays-Bas), où il a
remporté un premier prix en 1994. Il a
également fait ses débuts à Londres en
interprétant Les Illuminations de Britten
au St John’s Smith Square. Depuis cette
époque, il a été à l’affiche des salles les
plus prestigieuses au monde – on l’a
notamment entendu dans la Sérénade
pour ténor, cor et cordes de Britten à
Melbourne, à Adélaïde, à Perth et à
l’Opéra de Sydney, dans Acis et Galatée
avec le Philharmonia Baroque Orchestra
à San Francisco et dans Le Messie à TelAviv, à Jérusalem, à Madrid, à Barcelone
et à Paris. Renommé pour ses
interprétations de l’Évangéliste dans les
passions de Bach, il a chanté ce rôle
dans l’Europe entière, mais aussi lors
d’un concert dirigé par Philippe
Herreweghe et retransmis en eurovision
depuis Zurich. Spécialiste de la musique
baroque française, il collabore en outre
régulièrement avec Hervé Niquet,
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Christophe Rousset, Martin Gester et
Jean-Claude Malgoire – en 2004, il a par
exemple été applaudi à la Chapelle
Royale de Versailles dans le cadre de la
célébration Charpentier (le concert est
aujourd’hui disponible en DVD). Sur
scène, James Oxley s’est produit
pendant six saisons à l’Opéra de Rennes.
Il y a été applaudi, entre autres, dans
Eugène Onéguine (Lenski), dans
L’Enlèvement au sérail (Belmonte) et
dans Lakmé (Gérald). Il a interprété
Lucano (Le Couronnement de Poppée)
avec l’English National Opera ainsi que
deux opéras de Strauss, L’Amour de
Danaé et Intermezzo, à Garsington.
Après plusieurs saisons à l’Opéra de
Rennes, il est aujourd’hui étroitement
associé à l’Opéra de Rouen, où l’on a pu
l’entendre dans Così fan tutte (Ferrando),
Le Vaisseau fantôme (le Timonier de
Daland) et Candide (rôle-titre). Membre
de la compagnie de théâtre expérimental
londonienne The Factory, il a par ailleurs
incarné différents personnages dans
Hamlet. Professeur invité de chant au
Royal College of Music de Londres,
James Oxley donne régulièrement des
master-classes au Royaume-Uni et à
l’étranger.
Alain Buet
Après des études au CNR de Caen et au
CNSM de Paris, Alain Buet travaille avec
le professeur américain Richard Miller. Il
entame une carrière de soliste et de
pédagogue enrichie par des rencontres
stimulantes avec des chefs comme
Robert Weddle, Jean-Claude Malgoire,
Hervé Niquet, William Christie, Laurence
Equilbey, David Stern, Arie van Beek,
Jacques Mercier, Martin Gester, des
chanteurs comme Gérard Lesne,
Dominique Visse, Howard Crook, et des
instrumentistes comme Patrick CohenAkenine, Laurent Stewart, Zhu Xiao Mei,
Emmanuel Strosser ou Alexandre
Tharaud. Il interprète un vaste répertoire
du XVIe au XXe siècle, profane et
religieux. Il est régulièrement invité par
des festivals et des salles renommés :
Beaune, Épau, La Chaise-Dieu, Les
Promenades Musicales en Pays d’Auge,
Les Folles Journées de Nantes,
Septembre Musical de l’Orne, Versailles
(Chapelle Royale et Opéra), Fez,
Innsbruck, Istanbul, Crémone, Parme,
Beethoven Fest à Bonn, Leipzig, Festival
Johann Sebastian Bach à Lausanne,
Amsterdam (Concertgebouw)… Grâce à
Jean-Claude Malgoire, son expérience de
la scène se développe : Agrippine de
Haendel (Lesbos, en 2003), Les Noces de
Figaro de Mozart (le Comte, en 2004),
Gianni Schicchi de Puccini (Simone, en
2004). Il se produit également dans
David et Jonathas de Marc-Antoine
Charpentier (Saül, en 2004) avec Les
Arts Florissants sous la direction de
William Christie (tournée en Amérique
Latine), dans Bastien et Bastienne de
Mozart (Colas, en 2005) au Théâtre du
Châtelet sous la direction de JeanClaude Malgoire, Zaïde de Mozart
(Allazim) en tournée en 2006/2007 avec
l’Orchestre de Basse-Normandie sous la
direction de Dominique Debart et Il
Sant’Alessio de Landi (Eufemiano) en
tournée internationale en 2007 et 2008
avec Les Arts Florissants sous la
direction de William Christie. Une
discographie déjà abondante vient de
s’enrichir de plusieurs enregistrements :
un disque consacré à Stefano Landi avec
l’ensemble L’Arpeggiata (chez Alpha) et
les grands motets de Richard Delalande
sous la direction de Martin Gester avec
Le Parlement de Musique (chez Opus 111).
Sous la direction d’Hervé Niquet et avec
le Concert Spirituel, il a gravé les Leçons
de ténèbres de Marc-Antoine
Charpentier, Daphnis et Chloé de
Boismortier, les grands motets de
Desmarest (chez Glossa) ; sous la
direction de Jean-Claude Malgoire, le
Requiem de Gossec et le Requiem de
Mozart (chez K 617) ; sous la direction
d’Olivier Schneebeli, Les Vespres de
Marc-Antoine Charpentier (chez Alpha) ;
avec Les Folies Françoises sous la
direction de Patrick Cohen-Akenine, Les
Nuits de Sceaux de Bernier (chez Alpha) ;
avec Les Musiciens de Monsieur Croche,
la cantate Thétis de Rameau (chez
Alpha) ; sous la direction de David Stern,
Jephté de Haendel (chez Arion). Alain
Buet est fondateur et animateur de
l’ensemble Les Musiciens du Paradis.
Titulaire du certificat d’aptitude, il
enseigne le chant au sein de l’École
Nationale de Musique d’Alençon. Depuis
septembre 2007, il enseigne le chant au
Conservatoire de Paris (CNSMDP).
Jérôme Correas
Après avoir étudié le clavecin et la basse
continue auprès d’Antoine GeoffroyDechaume, Jérôme Correas s’est tourné
vers le chant. Premier prix au
Conservatoire de Paris (CNSMDP), il s’est
perfectionné durant deux années à
l’École d’art lyrique de l’Opéra de Paris.
Depuis, Jérôme Correas a chanté aussi
bien le répertoire baroque que celui des
XIXe et XXe siècles, sous la direction de
chefs comme William Christie, JeanClaude Malgoire, Christophe Coin,
Sigiswald Kuijken, Michel Corboz, Marek
Janowski, Jesús López Cobos, Gabriel
Garcia-Navarro, Donato Renzetti, JeanBernard Pommier, Arie Van Beck…, avec
lesquels il a également enregistré plus
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mardi 29 avril
d’une trentaine de disques. En 1997, il
fonde Les Paladins, mettant sa double
formation d’instrumentiste et de
chanteur au service d’œuvres vocales et
instrumentales inédites ou peu connues
et faisant ainsi redécouvrir des œuvres
de Carissimi, Mazzocchi, Hasse, Porpora,
Luigi Rossi, Mouret ou Desmarest… En
2003, Jérôme Correas a été invité à
diriger l’Israel Camerata dans le Stabat
Mater de Pergolèse pour une tournée à
Jérusalem et Tel-Aviv. Enfin, il a toujours
déployé une intense activité
pédagogique : à l’Académie de Lanciano
(Italie), au Centre Culturel de Rencontre
d’Ambronay, à la Maîtrise du Centre de
Musique Baroque de Versailles ainsi
qu’au Festival Juiz de Fora (Brésil, à la
demande du ministère des Affaires
étrangères et de l’AFAA), pour des
master-classes. Jérôme Correas est
professeur de chant baroque au CNR de
Toulouse.
Musicales de Quimper (Didon et Enée et
l’Ode à sainte Cécile de Purcell), au
Théâtre du Châtelet, au Festival de La
Chaise-Dieu, au Festival Baroque de
Pontoise, aux Rencontres Musicales de
Vézelay, au Festival d’Auvers-sur-Oise, au
Festival de Musique Baroque de Lyon, au
Festival de Musique Sacrée de Lourdes
(Ode à sainte Cécile de Haendel, Dixit
Dominus de Durante), au Festival Jean
de la Fontaine (Leçons de ténèbres de
Porpora), au Festival d’Évian, au Festival
des Cathédrales en Picardie (grandes
cantates dramatiques de Haendel), aux
Invalides, aux Grands Concerts du Palais
Royal (David et Jonathas de Charpentier,
Apollon et Daphné de Haendel), ainsi
qu’à Londres, Genève, Utrecht, Rome,
Milan, Prague, Stockholm… Les Paladins
poursuivent une exploration du
répertoire musical dramatique italien,
qu’il soit profane ou sacré. Après
Carissimi, c’est Porpora, Hasse, Luigi
Rossi ou Mazzocchi dont de nombreuses
Les Paladins
œuvres attendent d’être jouées. Les
En 1760, Jean-Philippe Rameau compose Paladins ont enregistré trois disques
Les Paladins, ultime chef-d’œuvre de
chez Arion : les duos italiens, Apollon et
l’esprit baroque français, délibérément
Daphné de Haendel (ffff de Télérama, 9
Les Paladins sont soutenus par le
ministère de la Culture et de la
communication – DRAC Île-de-France. Ils
reçoivent le soutien de la Fondation
Orange. Ils sont membres de la FEVIS
(Fédération des Ensembles Vocaux et
Instrumentaux Spécialisés).
placé sous le signe de la fantaisie et de
l’imaginaire. En empruntant leur nom à
l’un des plus grands compositeurs
français, Les Paladins explorent les
répertoires injustement négligés comme
les grands fleurons de l’art musical
baroque : ensemble associé au Centre de
Musique Baroque de Versailles (avec des
créations telles Iphigénie en Tauride de
Desmarest, Les Éléments de Destouches,
Alcide de Marais), au Centre Culturel de
Rencontre d’Ambronay (Histoires sacrées
de Carissimi, Les Serpents de feu dans le
désert de Hasse) et au festival Musiques
d’Automne à Saint-Genest-Lerpt, ils se
produisent également aux Semaines
Violoncelles/basses de violon
Nicolas Crnjanski (basse continue)
Annabelle Brey
Steinunn Stefansdottir
Jérôme Huille
de Répertoire) et les Leçons de ténèbres
de Porpora. Chez Pan Classics, ils ont
enregistré les histoires sacrées de
Carissimi, des madrigali et des dialoghi
de Mazzocchi, et L’Ormindo, opéra de
Francesco Cavalli qui a été largement
récompensé par la critique (10 de
Classica Répertoire, 5 de Diapason et le
prestigieux Prix de la Critique de Disque
Allemande à Berlin). Ils ont enregistré
chez Ambronay Les Serpents de feu dans
le désert de Hasse et Soleils baroques,
un disque réunissant des œuvres
inédites de Rossi et Marazzoli.
Violon solo
Françoise Duffaud
Violons I
Anne Chevallerau
Fabien Roussel
Pierre-Eric Nimylowycz
Marieke Bouche
Violons II
Guillaume Humbrecht
Hélène Lacroix
Julia Fredersdorff
Altos
Lucia Peralta
Judith Depoutot
Samantha Montgomery
Diane Dubon
Contrebasse/viole de gambe
Thomas de Pierrefeu (basse continue)
Contrebasse/violone
Franck Ratajczyk
Hautbois
Fabrice Gand
Tereza Pavelkova
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Basson
Nicolas Pouyanne
Cors
Nicolas Chedmail
Camille Leroy
Théorbe et guitare
Rémi Cassaigne (basse continue)
Clavecin
Mathieu Dupouy (basse continue)
Percussions
Dominique Lacomblez
Geoffroy Jourdain
Geoffroy Jourdain débute sa formation
musicale à Épinal, où il commence à
étudier la direction de chœur.
Parallèlement à des études de
musicologie à la Sorbonne et à des
recherches dans les fonds musicaux
italiens de plusieurs bibliothèques
européennes, il se forme à la direction à
Paris, obtient en 1998 le certificat
d’aptitude à l’enseignement du chant
choral, puis poursuit son apprentissage
en suivant des master-classes dans
plusieurs villes d’Europe, avec l’aide de la
Fondation Marcel Bleustein-Blanchet
(lauréat 1999) et de la Fondation de
France (Prêt d’honneur Marc de
Montalembert – 2000). Entretemps, il
fonde deux structures dont il assure la
direction musicale : Vivete Felici en 1993,
ensemble de solistes principalement
dévoué à la musique baroque, et le
chœur de chambre Les Cris de Paris en
1998, qui se consacre principalement au
répertoire contemporain. Geoffroy
Jourdain codirige avec Laurence
Equilbey le Jeune Chœur de Paris et
conçoit avec elle le centre de formation
pour jeunes chanteurs qui en dépend. En
octobre 2002, il succède à Arthur
Oldham en partageant avec Didier
Bouture le poste de chef du chœur de
l’Orchestre de Paris.
régionale des affaires culturelles d’Île-deFrance – ministère de la Culture et de la
communication. Ils sont en résidence au
Conservatoire Nadia et Lili-Boulanger
(IXe arrondissement de Paris).
Les Cris de Paris
Créé par Geoffroy Jourdain en 1998, le
chœur de chambre Les Cris de Paris
interprète principalement le répertoire
vocal polyphonique de la fin du XIXe
siècle à nos jours. Il réunit dans le cadre
d’une résidence au Conservatoire Nadia
et Lili-Boulanger (IXe arrondissement de
Paris) 32 chanteurs, curieux et
passionnés, en particulier par la création
contemporaine. Leur projet artistique se
veut exigeant et inventif, au service du
répertoire, passé et à venir, mais
affranchi des codes classiques, à l’écoute
des nouveaux langages et soucieux de
réinventer la diffusion, l’écoute et
l’appropriation de leur travail par des
publics variés. À Paris, ils se sont
produits au Théâtre Mogador, à la Cité
de la musique, au Palais de Tokyo, au
Studio 104 de Radio France, au Palais de
Chaillot, à l’Opéra-Comique, à
Sopranos
Mathilde Bobot
Célia Bocquel
Blandine Bouvier
Adèle Carlier
Sabine Devieilhe
Judith Fa
Emmanuelle Monier
l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille, à
l’Ircam, à la Maison Rouge. En France, ils
ont été programmés par différents
festivals – Why Note de Dijon, Octobre en
Normandie, Auvers-sur-Oise, SaintRiquier, Musique et Mémoire – et se sont
produits dans des centres lyriques ou
artistiques comme l’Opéra de Rennes, la
Filature de Mulhouse, le Carré SaintVincent d’Orléans, le Manège de Reims,
le Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines,
la Maison de la Culture de Bourges, etc.
Loup-denis Elion
Christophe Gires
Mathieu Marinach
Emmanuel Richard
Randol Rodriguez
Les Cris de Paris sont soutenus par la
Fondation Orange, musique nouvelle en
liberté, la Ville de Paris et la Direction
Altos
Anne-lou Bissières
Benjamin Clee
Estelle Corre
Helena Menachemoff
Caroline Mugniery
Emilie Nicot
Marie Pouchelon
Ténors
Jean-marc Bedecarrax
Jean-baptiste De Ereno
Karim Doulaki
Basses
David Colosio
Simon Dubois
Jean-michel Durang
Olivier Gal
Geoffroy Heurard
Vincent Manac’h
Jean-luc Rayon
Concert enregistré
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par France Musique
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Et aussi…
Mardi 13 mai, 20h
Cristofaro Caresana
La Caccia del Toro
La Pastorale
La Tarantella
La Vittoria dell’Infante
Orazio Giaccio
Pastorale « Peccatori su, su »
Pietro Andrea Ziani
Sonata a 5
Capella della Pieta de’ Turchini
Antonio Florio, direction
Maria Ercolano, soprano
Valentina Varriale, soprano
Romina Basso, mezzo-soprano
Giuseppe De Vittorio, ténor
Rosario Totaro, ténor
Raffaele Costantini, basse
Vendredi 30 mai, 20h
Marc Antoine Charpentier
Mors Saülis et Jonathae
Sacrificium Abrahae
In Circumcisione Domini - Dialogus inter
angelum et pastores
Mardi 3 juin, 20h
Judith
Une histoire biblique de la Croatie
renaissante
> La sélection de la médiathéque
Ensemble Dialogos
Katarina Livljanic, chant, direction
Albrecht Maurer, vièle, lirica
Norbert Rodenkirchen, flûtes, dvojnice
Sanda Herzic, mise en scène, décors,
costumes
… de consulter en ligne dans les
« Dossiers pédagogiques » :
Une analyse musicale multimédia
sur les airs « Ah ! Belinda » et « When
I am laid in earth » de Didon et Enée
de Henry Purcell dans les « Guides
d’écoute »
Mardi 17 juin, 20h
Georg Friedrich Haendel
Coronation Anthems 1 :- Zadok the Priest
Coronation Anthems 3 : My heart is inditing
Coronation Anthems 2 : The king shall
rejoice
Ode à sainte Cécile
… de lire :
Le Diable en musique d’Yves Ferraton
• Marin Marais de Sylvette Milliot et
Jérôme de La Gorce • Didon et Enée
de Henry Purcell (L’avant-scène opéra)
• André-Ernest-Modeste Grétry ou le
triomphe de l’Opéra-Comique de Ronald
Lessens
Les Arts Forissants
Paul Agnew, direction
Sophie Daneman, soprano
Ed Lyon, ténor
> forum
En écho à ce concert, nous vous
proposons…
… d’écouter en suivant la partition :
Didon et Enée de Henry Purcell par
Le Concert Spirituel et Hervé Niquet
(direction)
… de lire les partitions :
Alcide de Marin Marais
samedi 17 mai, de 15h À 19h
Il Seminario musicale
Gérard Lesne, haute-contre, direction
> Nuit des musées
Faust : l’alchimiste face au diable
15h : Table ronde
Samedi 31 mai, 20h
Médée furieuse
Œuvres de Gaultier de Marseille,
Jean-Baptiste Lully, Nicolas Bernier
Jacques Duphly et Louis-Nicolas
Clérambault
Anna-Maria Panzarella, mezzo-soprano
Ensemble Amarillis
Héloïse Gaillard, flûtes et hautbois baroque
Gilone Gaubert-Jacques, violon
Anne-Marie Lasla, viole de gambe
Violaine Cochard, clavecin Jean Henry
Hemsch 1761 (collection Musée de la
musique)
Samedi 17 mai 2008, de 19h30 à 1h
Ouverture exceptionnelle et gratuite
des nouveaux espaces XIXe et XXe
siècles, et musiques du monde
du Musée de la musique.
Emmanuel Reibel, musicologue
Laurent Feneyrou, musicologue
Jean-Yves Masson, écrivain et
traducteur
> Journée d’Étude
17h30 : Concert
Jeudi 29 mai, de 10h à 18h
Œuvres de Franz Liszt, Eugène
Ysaÿe, Alexandre Scriabine, Arnold
Schönberg et Béla Bartók
Les bois : instruments du patrimoine
musical
Entrée libre sur réservation
David Grimal, violon
Georges Pludermacher, piano
> ÉDITIONS
Musique et nuit
Ouvrage collectif • 154 pages • 2004 • 23 €
Photo couverture © Gueorgui Pinkhassov/Magnum photos | Imprimeur SIC | Imprimeur Gerfau | Licences no 757541, 757542, 757543 > CONCERTS
Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrice : Gaëlle Plasseraud | Maquette : Ariane Fermont
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