incarnations

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incarnations
Exposition du 18 octobre au 5 novembre 2011
à Le Cadre d'Olivier
6 rue de la Cerisaie, 75004 Paris - Tél : 01 48 04 38 48
Photographies originales de Jorge Alvarez Iberlucea
Vernissage le 18 octobre à partir de 19 heures
INCARNATIONS
Après des années de pratique photographique dans le reportage, une
question a pris forme dans mon esprit : quelle serait aujourd'hui la
représentation en images des réalités sociales sans passer par le reportage
documentaire ? Ainsi, peu à peu, au fil des années, j'ai constitué une petite
série d'images qui tournent autour de cette question centrale : pour aborder le
réel en photographie faut-il obligatoirement être en situation de reportage ?
Avec ces images j’aimerais provoquer un regard critique et distancié sur l’image
photographique. A regarder notre entourage on croirait qu'elle a uniquement le
droit de chercher une utopie, reproduire le réel. Pourtant, nous savons tous
qu'une image ne peut reproduire le réel, elle le re-présente.
N'a t-on pas atteint la limite de la photographie documentaire ? Sommes
nous hypnotisés par la photographie humaniste oubliant par la même occasion
les capacités de ce jeune média né seulement au XIXè siècle.
Si le rôle social de la photographie a changé aujourd'hui au rythme des
évolutions technologiques, ne faut-il pas envisager l’évolution des
représentations de ces réalités dont on veut débattre ?
On peut affirmer que pour aborder le réel nous utilisons notre imaginaire.
Mais ceci est systématiquement oublié, mis de coté. La photographie n'a t-elle
pas les mêmes capacités que la peinture ? A force de confiner la photographie,
tantôt dans le documentaire tantôt dans le conceptuel, nous nous privons d'un
outil qui peut nous aider à l'échange et à la réflexion. Pour preuve de cette
dérive contemporaine, regardez les réflexions des gens devant une image
photographique, tout le monde voit (y compris le monde judiciaire) ce qui paraît
être le sujet de l'image en oubliant tout la symbolique porté par l'image.
Par ailleurs, tout comme Plantu (*), je profite pour dénoncer l'admiration
conventionnelle de nos concitoyens devant ces œuvres classiques qu'ils ne
cherchent pas à comprendre et encore moins à critiquer. J’ai choisi de
m’inspirer de l’iconographie occidentale classique, présente dans l’esprit des
occidentaux. Non pas pour la plagier ou la caricaturer, comme certains le font
actuellement, mais pour mieux développer mes propos.
Jorge Alvarez Iberlucea
(*) Plantu, sculpture et dessin, Musée Carnavalet / Paris musées, 2003.
LES OEUVRES
La piéta retournée (1996)
Le féminisme mal compris nous mène à la
disparition de la féminité et aux troubles
relationnels.
L'amazone (1998)
Réincarnation de Persée avec la tête de la
Méduse en une Amazone avec une tête d'agneau.
L'amazone est une façon de représenter l’Autre,
l'étranger vaillant, celui qui choisi de tuer le
symbole de la docilité et la soumission dans notre
culture : l'agneau.
La vierge au chat (2000)
Cette image est née d'un vécu dans un jardin
parisien : une femme gifle son enfant qu'elle
laisse pleurer et quelques pas plus loin embrasse
sur le museau son petit chien.
La sainte martyre de l'image (2001)
Dans notre monde occidental et consommateur
superficiel, l'image de soi devient un esclavage...
Le saint martyr d'amour (2001)
Les débordements de certains amours ne sont-il
pas éternels ?
La mort du photographe (2001)
La venus au miroir (2001)
L'image de soi, mais sans angelot.
Le penseur (2001)
Suite de La pietà retournée.
La propriétaire (2004)
L'image de soi est devenue une propriété au nom
de la défense de la vie privée. N'est-ce pas un
signe d'une importante dérive de notre société ?
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier ceux sans qui ce projet n'aurait pas pu voir le jour :
Ceux qui ont travaillé avec moi et ont su me faire confiance :
Françoise Bosc, ma maquilleuse,
Ariane, Denis, Marlène, Cécile, Valérie, Edouard, Sandra, Steve et Elise, mes
modèles.
Ces complices et amis qui m'ont assisté et conseillé :
Chris et Henri Clément
Hervé Bernard
Le photographe qui a su bien-traiter mes tirages :
Pascal Bories (L'Oeil du Mulot)
CONTACT :
Jorge Alvarez Iberlucea – Tél : +33 (0)6 62 66 94 36 – Tél : +33 (0)9 51 13 49 44
[email protected]