Volumic 3D. Des imprimantes 3D de bureau made in Nice

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Volumic 3D. Des imprimantes 3D de bureau made in Nice
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Volumic 3D. Des imprimantes
3D de bureau made in Nice
TENDANCE
l
SEPTEMBRE 2014
INDUSTRIE
BIENS D’ÉQUIPEMENT. Le studio de création niçois Gemea entend imprimer sa
marque Volumic 3D sur le marché des imprimantes 3D semi-professionnelles.
l
I
FabLab.
La Côte d’Azur s’équipe
Laboratoires d’idées, facilitateurs d’innovation,
promoteurs du "mind in France", nombreux sont les
vocables utilisés pour désigner la force et l’attractivité
de ces laboratoires de fabrication numérique (FabLab)
qui fleurissent un peu partout en France. Les
Alpes-Maritimes n’y échappent pas, avec l’ouverture ce
mois-ci de l’Ecolab Côte d’Azur, porté par le trio
Tradmatik, The Sustainable Design School et Digital Lab.
Labellisé par le ministère du Redressement productif, il
se déploie sur deux sites. L’Open Lab, hébergé par le
CEEI Nice Côte d’Azur, constitue la partie grand public
du FabLab métropolitain où étudiants, chercheurs et
particuliers pourront confronter leurs idées et réaliser
des prototypes d’écoproduits. À quelques kilomètres de
là, le Factory Lab, orienté entreprise, se destine aux
projets de plus grande envergure, comme la réalisation
de petites séries. Il est situé dans les locaux de
l’entreprise Tradmatik, à Saint-Jeannet.
À l’ouest, la technopole azuréenne entend elle aussi
participer au mouvement. Depuis deux ans, l’association
du numérique Telecom Valley, l’UNSA et l’association
Pobot travaillent sur leur propre projet. Certes, celui-ci
a loupé le coche de l’appel à projets ministériel, au
bénéfice de l’Ecolab soutenu par la métropole Nice Côte
d’Azur, mais « si cet échec nous a fait perdre un peu de
temps, il n’a en rien entamé notre détermination »,
assure Jean-Bernard Titz. Ainsi, le 30 juin, le président
de Telecom Valley a officiellement lancé le dispositif de
préfiguration du FabLab@Sophia, dont l’ouverture est
prévue cet automne. « Il permettra de compléter l’offre
des incubateurs, orientée logiciels, avec un accès facilité
au prototypage rapide en environnement semi-industriel
pour tous les nouveaux usages autour de l’intégration de
cartes électroniques de nouvelle génération. » Ouvert à
tous, le FabLab sophipolitain sera hébergé au sein du
Campus SophiaTech.
ls en sont convaincus. « L’imprimante 3D va révolutionner
l’approche qu’on a des
objets, lever les limites financières du prototypage et transformer la production de petite série
en production parallèle permettant de personnaliser chaque
objet sans coût supplémentaire »,
s’enthousiasment
Stéphane
Malaussena et Gérard Luppino.
Co-fondateurs du studio de création d’images de synthèse niçois
Gemea, le duo s’est penché sur la
question il y a deux ans « pour
passer de la visualisation 3D à
l’objet réel ». Et découvre,
consterné, qu’« une nouvelle fois
la France est à la traîne, totalement absente du marché émergent des imprimantes 3D de
bureau, détenu à 76 % par des
Américains ». Après s’être procurés une première machine en kit,
« un modèle expérimental issu de
la communauté open source, peu
fiable et difficilement intégrable
selon les environnements », ils
apportent leur pierre à l’édifice et
conçoivent leur propre machine.
Premières commandes
Ainsi naît la Stream20, commercialisée depuis mars 2014 sous la
marque Volumic 3D. Un cube de
20 cm, d’une précision de 120
microns, pouvant imprimer plusieurs matériaux, du plastique
souple, biodégradable ou alimentaire au filament de bois jusqu’à
la pierre de grès. « C’est la première d’une gamme qui s’étoffe
peu à peu pour aller vers des
modèles plus précis, capables de
supporter des usages plus intensifs et de réaliser des pièces plus
grandes d’un seul tenant »,
Stéphane Malaussena et Gérard Luppino, co-fondateurs de la marque Volumic 3D.
détaille Gérard Luppino. Les prix
pratiqués oscillent entre 2.200 ¤
et 4.000 ¤ hors taxe. Si le châssis
en aluminium est usiné à Toulouse, toutes les autres pièces sont
imprimées et assemblées dans
l’atelier niçois. Six imprimantes
ont déjà trouvé preneur, une dizaine est actuellement en production, dont la moitié fait l’objet de
pré-commandes. « Nous visons
le marché des professionnels »,
précise le dirigeant : bureaux
d’études, architectes, sociétés de
prototypages mais aussi l’éducation nationale (l’école polytechnique de Tours s’est équipée en juin
de deux Stream) et évidemment
les Fab Labs.
Production artisanale assumée
La production est artisanale, et le
restera tant que les standards de
l’imprimante 3D ne seront pas
définis. « Le produit s’inscrit dans
un univers collaboratif et, de ce
fait, évolue au jour le jour. Industrialiser dès à présent la production me semble périlleux,
d’autant que le grand public n’est
pas encore prêt à manipuler ces
machines », avance Gérard Luppino. Dès lors, l’objectif des dirigeants est d’abord d’implanter
Volumic 3D sur le marché comme
une marque reconnue, fiable, per-
formante et made in France,
avant de passer à la vitesse supérieure. Un réseau de revendeurs
est en cours d’élaboration, en
région Paca dans un premier
temps, puis au national à partir
de 2015.
Gaëlle Cloarec
GEMEA
(Nice)
Dirigeants : S. Malaussena
et G. Luppino
CA 2013 : 280 K¤
2 personnes
Tél. : 09 50 02 74 00
[email protected]
LE S EN T R EP R EN AR I ALE S - 1 3 e ED I T IO N - « A L LE Z L ’E NT RE PR I S E ! »
Gaëlle Cloarec
l
JEUDI 27 NOVEMBRE 2014
A L L I A N Z R I V I E R A
EN BREF
Kappa Engineering. Prise
de contrôle de HumanLog
La société d’ingénierie et de logiciels Kappa
Engineering, dédiée à l’exploration pétrolière, vient de
prendre le contrôle majoritaire de l’ESN sophipolitaine
HumanLog (672 K¤ de chiffre d’affaires en 2012). Avec
cette nouvelle opération de croissance externe, Kappa
intègre les ressources nécessaires à sa transition vers
une nouvelle génération de logiciels développés dans
l’environnement Dot.net. L’entreprise, dirigée par Olivier
Houzé, est basée à Paris et à Sophia Antipolis. Elle a
généré en 2012 un chiffre d’affaires de près de 10 M¤.
Palmarès. Les champions
azuréens de l’export
L’Entreprise vient de publier son palmarès annuel des
100 PME indépendantes françaises championnes de
l’export. Le cru 2014 compte trois entreprises issues des
Alpes-Maritimes. Le groupe Mane & Fils, situé au
Bar-sur-Loup, arrive en 24e position, avec 90,59 % de son
chiffre d’affaires (723 M¤) réalisé à l’international, soit
une progression de 13,4 % par rapport à l’exercice
précédent. L’entreprise de Mouans-Sartoux Expressions
Aromatiques se classe 28e avec une activité à l’export
représentant 90 % de ses facturations (14 M¤), en hausse
de 9,99 %. Virbac ferme la marche azuréenne en 38e
position, avec 85,89 % de son chiffre d’affaires (736,1 M¤)
généré à l’international, en augmentation de 7,5 %.
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