En savoir plus sur l`odorat

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En savoir plus sur l`odorat
En savoir plus sur l’odorat
Le sens de l’odorat, aussi appelé olfaction, désigne la perception des odeurs. Par
opposition aux sens physiques (ouïe, toucher, vue), c’est un sens chimique.
Deux voies d’entrée pour les molécules odorantes
L’inhalation directe (en jaune sur la figure 1)
La voie retro-nasale lors de la mastication (en bleu sur la figure 1).
Ces deux voies convergent vers une seule zone de stimulation: la muqueuse olfactive
située dans les cavités nasales.
Physiologie du système olfactif
La région olfactive contient des millions de récepteurs olfactifs.
Deux voies nerveuses impliquées dans l’olfaction:
- Les neurorécepteurs olfactifs
- Le nerf trijumeau qui confère à la stimulation chimique une sensibilité liée à
la douleur (astringence, chaleur, froid, etc).
Figure 1 : voies de l’olfaction
ODEURS
RECEPTEURS
Neurorécepteurs olfactifs
Ce sont des neurones bipolaires, cellules très longues qui portent en partie apicale
un détecteur (=récepteur pour molécule odorante) et rejoignent le bulbe olfactif par
l’intermédiaire de la lame criblée dans sa partie émettrice. Ces neurorécepteurs
baignent dans le mucus (50 µm d’épaisseur) ce qui favorise l’amplification du signal.
Ils sont renouvelés en permanence (environ tous les 40 jours) pour assurer la
constance des images sensorielles.
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Chaque neurorécepteur comporte un seul récepteur olfactif. Il existe environ 10
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types de récepteurs olfactifs et 10 types de neurones olfactifs.
Les axones des neuro-récepteurs convergent vers les glomérules du bulbe olfactif
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(environ 10 glomérules dans le bulbe olfactif) et permettent ainsi la détection des
[de Malnic et al. Cell 1999]
molécules odorantes à faible concentration.
Les molécules odorantes peuvent activer plusieurs neuro-récepteurs.
Figure 2 : codage combinatoire
Un neuro-récepteur répond à un seul stimulus ou « facette ». Il s’agit d’une
des récepteurs pour les odeurs
combinaison spatiale moléculaire. Donc une même «facette » peut être présente
sur des molécules très différentes (figure 2). Du fait de la multitude de combinaisons possibles, la
sensibilité humaine est très importante.
Traitement de l’information olfactive par le cerveau
Le signal est conduit jusqu’au cerveau où l’information est intégrée et traitée (figure 3).
Stimulation
Récepteur
Figure 3 : de la stimulation à la sensation
Dépolarisation
de la cellule
Transmission d’un
potential d’action par
l’axone
Intégration par le
cerveau (traitement de
l’information)
Sensation
L’information est codée:
- qualitativement par les cellules du bulbe olfactif (même à très faible concentration), ce qui permet de
différencier les odeurs
- quantitativement par modulation de la fréquence des potentiels électriques.
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Le cerveau utilise la méthode d’extraction des contours pour accroître la
lisibilité du message (suppression de l’information commune): par exemple,
quand on regarde un portait, notre cerveau analyse uniquement le contour du
visage et non l’ensemble des points pour reconnaître la personne.
Deux phénomènes peuvent se produire:
- l’adaptation: après une stimulation qui dure un certain temps, les récepteurs sont inactivés. Il existe
un équilibre entre les récepteurs activés et inactivés, ce qui explique que la sensation soit diminuée
après une stimulation de longue durée.
- l’habituation : le cerveau a la capacité de bloquer toute entrée sensorielle si elle est constante et
forte, au niveau cognitif. Phénomène fragile, faculté diminuée lorsque nous sommes fatigués.
Il n ’existe pas de lien avéré entre structure chimique et perception olfactive. Cependant, la recherche
a mis en évidence l’importance de la structure tridimensionnelle de la molécule dans l’identification de
l’odeur.
Pour l’olfaction comme pour le goût, il n’existe pas de transposition possible de notre sensibilité d’une
molécule à l’autre, même s’ils appartiennent à la même famille chimique. Chez l’homme,
Mémorisation des odeurs toujours liée à un contexte.
Contrairement aux goûts, il n’existe pas de classification scientifique des odeurs car le nombre
d’odeurs primaires est sujet à controverse.
Saviez vous que…
Les performances sensorielles, chez l ’homme, sont stables jusqu’ à 70 ans environ. Après 70 ans,
les performances diminuent. La vitesse de détérioration est variable selon les individus, et liée au
fonctionnement du cerveau.
Les humains peuvent détecter et reconnaître jusqu ‘à 1000 substances odorantes différentes.
Une odeur peut être compose de 1 à plusieurs centaines de substances.
Sur des tests classiques de capacités olfactives (incluant la détection, la discrimination et
l’identification d’odeurs), les femmes obtiennent des scores significativement plus élevés que les
hommes.
La consommation de tabac peut affecter l’odorat et diminuer la sensibilité.
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