29-09-2015
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29-09-2015
Vérité versus Contre-vérité et (contre-)exemples Considérons la proposition P := [(p ∧ ¬q) ∧ [p → (q → r )]] → ¬r Est-ce que c’est une tautologie ? Cherchons un contre-exemple. Si P est fausse alors [(p ∧ ¬q) ∧ [p → (q → r )]] vraie, mais ¬r fausse ; alors p, ¬q, p → (q → r ) et r sont vraies ; alors p, ¬q, (q → r ) et r sont vraies ; alors p, r sont vraies et q est fausse. Si P est fausse, alors nécessairement p, r sont vraies et q est fausse. 29 septembre 2015 1 / 34 P := [(p ∧ ¬q) ∧ [p → (q → r )]] → ¬r Si P est fausse, alors nécessairement p, r sont vraies et q est fausse. Mais aussi dans le sens inverse ? • Est-ce que tous les "alors" dans l’argument sont des "si et seulement si"’s ? • Ou simplement vérifier si choisir p, r vraies et q est fausse donne un contre-exemple : [(V ∧ ¬F ) ∧ [V → (F → V )]] → ¬V donc P serait F dans cette situation. Effectivement c’est un contre-exemple et P n’est pas une tautologie. 29 septembre 2015 2 / 34 Considérons la proposition P := [(p ∧ ¬q) ∧ r ] → [(p ∧ r ) ∨ q] Est-ce que c’est une tautologie ? Cherchons un contre-exemple. Si P est fausse alors [(p ∧ ¬q) ∧ r ] est vraie mais [(p ∧ r ) ∨ q] est fausse ; alors p, ¬q et r sont vraies, mais (p ∧ r ) et q sont fausses ; alors p, et r sont vraies mais (p ∧ r ) est fausse, ce qui est absurde ! Il est impossible de trouver un contre-exemple. Conclusion : P est une tautologie. 29 septembre 2015 3 / 34 Quantificateurs encore Soit p(u) une fonction propositionnelle avec univers du discours U. Pour montrer que ∃u p(u) est vraie, il faut montrer qu’un exemple existe. Il suffit de trouver un exemple, c.-à-d., trouver un élément a ∈ U tel que p(a) est vraie. ∃n ∈ Z [¬”n > 0” → ”n2 > 0”] est vraie, parce que n = −1 donne un exemple ! ¬” − 1 > 0” est vraie, et ”(−1)2 > 0” est vraie aussi, donc l’implication est vraie aussi. Et n = 1 est un autre exemple ! 29 septembre 2015 4 / 34 Soit p(u) une fonction propositionnelle avec univers du discours U. Pour montrer que ∀u p(u) est fausse , il faut montrer qu’un contre-exemple existe. Il suffit de trouver un contre-exemple, c.-à-d., trouver un élément a ∈ U tel que p(a) est fausse. ∀n ∈ Z [¬”n > 0” → ”n2 > 0”] est fausse, parce que n = 0 donne un contre-exemple ! Car ¬”0 > 0” est vraie, mais ”02 > 0” est fausse 29 septembre 2015 5 / 34 Équivalences logiques et règles d’inférences. Déjà rencontré : ¬[∀u p(u)] ⇔ [∃u ¬p(u)] "ce n’est pas vraie que pour chaque u la proposition p(u) est vraie" si et seulement si "pour au moins un u la proposition p(u) est fausse". ¬[∃u p(u)] ⇔ [∀u ¬p(u)] "ce n’est pas vraie qu’il existe un u telle pour laquelle la proposition p(u) est vraie" si et seulement si "pour chaque u la proposition p(u) est fausse". 29 septembre 2015 6 / 34 Fonctions propositionnelles avec univers de discours Z, l’ensemble des entiers : p(n) := ”n > 0”, q(n) := ”n2 > 0”, r (n) := ”n2 − 3n − 4 = 0”, s(n) := ”n2 − 3 > 0”. Vraie ou fausse ? ∃n [p(n) ∧ r (n)] ∀n [¬p(n) → q(n)] ∃n [q(n) → p(n)] ∀n [r (n) ∨ s(n)] ∀n [r (n) → p(n)] ∃n [r (n] → p(n)] 29 septembre 2015 7 / 34 Soit p(u) une fonction propositionnelle avec univers de discours U non-vide alors (∀u p(u)) → (∃u p(u)) est une tautologie. Mais si U = ∅ alors (∀u p(u)) est vraie et (∃u p(u)) est fausse ! Modification : [(∀u p(u)) ∧ U 6= ∅] ⇒ (∃u p(u)) 29 septembre 2015 8 / 34 Soit a ∈ U un certain élément. [∀u p(u)] → p(a) est une tautologie. [[∀u p(u)] ∧ (a ∈ U)] ⇒ p(a) 29 septembre 2015 9 / 34 Autres équivalences utiles ? Pour mieux comprendre nos règles et trouver d’autres : Supposons que l’univers du discours U est fini : U = {u1 , u2 , . . . , un }. Dans ce cas ∀u p(u) veut dire p(u1 ) ∧ p(u2 ) ∧ . . . ∧ p(un ) Et ∃u p(u) veut dire p(u1 ) ∨ p(u2 ) ∨ . . . ∨ p(un ). 29 septembre 2015 10 / 34 En utilisant les définitions de ∀, ∃ et la règle de De Morgan plusieurs fois, on obtient ¬[∀u p(u)] ⇔ ¬[p(u1 ) ∧ p(u2 ) ∧ p(u3 ) ∧ . . . ∧ p(un )] ⇔ ¬p(u1 ) ∨ ¬[p(u2 ) ∧ p(u3 ) ∧ . . . ∧ p(un )] ⇔ ¬p(u1 ) ∨ ¬p(u2 ) ∨ ¬[p(u3 ) ∧ . . . ∧ p(un )] ⇔ ... ⇔ ¬p(u1 ) ∨ ¬p(u2 ) ∨ . . . ∨ ¬p(un ) ⇔ ∃u ¬p(u). Donc notre formule ¬[∀u p(u)] ⇔ [∃u ¬p(u)] est une règle de De Morgan généralisée ! 29 septembre 2015 11 / 34 Et si on utilise les règles de la distributivité ? Soit q une proposition logique. En utilisant la distributivité plusieurs fois, on obtient [∀u p(u)] ∨ q ⇔ [p(u1 ) ∧ p(u2 ) ∧ p(u3 ) ∧ . . . ∧ p(un )] ∨ q ⇔ [p(u1 ) ∨ q] ∧ [[p(u2 ) ∧ p(u3 ) ∧ . . . ∧ p(un )] ∨ q] ⇔ [p(u1 ) ∨ q] ∧ [p(u2 ) ∨ q] ∧ [[p(u3 ) ∧ . . . ∧ p(un )] ∨ q] ⇔ ... ⇔ [p(u1 ) ∨ q] ∧ [p(u2 ) ∨ q] ∧ . . . ∧ [p(un ) ∨ q] ⇔ ∀u [p(u) ∨ q] Nous avons obtenue une règle logique si U est fini. Nous allons voir que cette règle reste vraie si U n’est pas fini. 29 septembre 2015 12 / 34 Proposition Soit p(u) une fonction propositionnelle d’univers du discours U (fini ou infini), et q une proposition logique. [∀u p(u)] ∨ q ⇔ ∀u [p(u) ∨ q] Démonstration. (i) Pour montrer "(∀u p(u)) ∨ q → ∀u [p(u) ∨ q]", supposons (∀u p(u)) ∨ q est vraie, c-.à-d. q est vraie ou (∀u p(u)) est vraie. Si q est vraie, alors [p(u) ∨ q] est vraie pour chaque u ; c.-à-d. ∀u [p(u) ∨ q] est vraie. Si p(u) est vraie pour chaque u, alors aussi p(u) ∨ q est vraie pour chaque u, c.-à-d. ∀u [p(u) ∨ q] est vraie. Donc nous avons montré que si (∀u p(u)) ∨ q est vraie, alors ∀u [p(u) ∨ q] est vraie aussi. 29 septembre 2015 13 / 34 (Suite). (ii) Pour montrer "(∀u [p(u) ∨ q]) → [(∀u p(u)) ∨ q]", supposons (∀u [p(u) ∨ q]) est vraie, c-.à-d., [p(u) ∨ q] est vraie pour chaque u. Alors si q est fausse, on a nécessairement p(u) est vraie pour chaque u, i.e, ∀u p(u) est vraie et donc aussi [∀u p(u)] ∨ q est vraie. Et si q est vraie, alors [∀u p(u)] ∨ q est vraie aussi. Donc nous avons montré que si ∀u [p(u) ∨ q] est vraie alors (∀u p(u)) ∨ q est vraie aussi. Ainsi la formule est montrée. 29 septembre 2015 14 / 34 En utilisant la commutativité et l’associativité de ∧ et q ⇔ [q ∧ q] ⇔ [q ∧ q ∧ q] ⇔ [q ∧ q ∧ q ∧ q] ⇔ . . . on obtient [∀u p(u)] ∧ q ⇔ [p(u1 ) ∧ p(u2 ) ∧ p(u3 ) ∧ . . . ∧ p(un )] ∧ q ⇔ [p(u1 ) ∧ p(u2 ) ∧ p(u3 ) ∧ . . . ∧ p(un )] ∧ [q ∧ q . . . ∧ q] ⇔ [p(u1 ) ∧ q] ∧ [p(u2 ) ∧ q] ∧ . . . ∧ [p(un ) ∧ q] ⇔ ∀u [p(u) ∧ q] Nous avons obtenue une règle logique si U est fini. Cette règle reste aussi vraie si U n’est pas fini. Similairement pour ∃. 29 septembre 2015 15 / 34 Sommaire : Proposition Soit p(u) une fonction propositionnelle avec univers de discours un ensemble U, et q une proposition logique. Alors on a (∀u p(u)) ∨ q ⇔ ∀u [p(u) ∨ q] (distr. généralisée) (∀u p(u)) ∧ q ⇔ ∀u [p(u) ∧ q] (assoc. et comm. de ∧ généralisée) (∃u p(u)) ∨ q ⇔ ∃u [p(u) ∨ q] (assoc. et comm. de ∨ généralisée) (∃u p(u)) ∧ q ⇔ ∃u [p(u) ∧ q] (distr. généralisée) Les (autres) preuves sont laissées à vous. 29 septembre 2015 16 / 34 Corollaire Soit p(u) une fonction propositionnelle avec univers du discours un ensemble U, et q(v ) une proposition logique avec univers du discours l’ensemble V . Quelques équivalences (mais on en d’autres similaires) : (∀u p(u)) ∨ (∀v q(v )) ⇔ ∀u [p(u) ∨ (∀v q(v ))] ⇔ ∀u ∀v [p(u) ∨ q(v )] (∀u p(u)) ∨ (∃v q(v )) ⇔ ∀u [p(u) ∨ (∃v q(v ))] ⇔ ∃u ∀v [p(u) ∨ q(v )] (∃u p(u)) ∧ (∀v q(v )) ⇔ ∃u [p(u) ∧ (∀v q(v ))] ⇔ ∃u ∀v [p(u) ∧ q(v ))] Ces règles sont donc naturelles. 29 septembre 2015 17 / 34 Autres équivalences s’en déduisent. Par exemple la règle ((p1 ∨ p2 ) → q) ⇔ ((p1 → q) ∧ (p2 → q)) est généralisée ainsi : Proposition ([∃u p(u)] → q) ⇔ (∀u [p(u) → q]) 29 septembre 2015 18 / 34 Démonstration. Même la preuve est généralisée : ([∃u p(u)] → q) ⇔ ¬[∃u p(u)] ∨ q (Car (p → q) ⇔ ¬p ∨ q) ⇔ [∀u ¬p(u)] ∨ q (De Morgan généralisée) ⇔ [∀u (¬p(u) ∨ q)] (distr. généralisée) ⇔ [∀u (p(u) → q)] (Car (p → q) ⇔ ¬p ∨ q) 29 septembre 2015 19 / 34 Supposons p(u) et q(u) sur le même univers de discours U. Il faut faire attention ! On a en effet (∀u p(u)) ∨ (∀u q(u)) ⇔ (∀u p(u)) ∨ (∀v q(v )) ⇔ (∀u ∀v (p(u) ∨ q(v )) mais ce n’est pas la même chose comme (∀u (p(u) ∨ q(u)) ! 29 septembre 2015 20 / 34 Proposition (∀u p(u)) ∨ (∀u q(u))) ⇒ (∀u (p(u) ∨ q(u))) (∃u (p(u) ∧ q(u))) ⇒ (∃u p(u)) ∧ (∃u q(u)) mais (∀u p(u)) ∧ (∀u q(u))) ⇔ (∀u (p(u) ∧ q(u))) (∃u (p(u) ∨ q(u))) ⇔ (∃u p(u)) ∨ (∃u q(u)) 29 septembre 2015 21 / 34 Contre-exemple : Posons p(u) :="u = 0" et q(u) :="u > 0" avec univers du discours N = {0, 1, 2, 3, . . .}. ∀u p(u) est fausse (parce que p(1) est fausse) et aussi ∀u q(u) est fausse (parce que q(0) est fausse). Mais pour chaque nombre naturel u on a u = 0 ou u > 0, c.-a-d., ∀u (p(u) ∨ q(u)) est vraie. Donc l’implication (∀u (p(u) ∨ q(u)) → (∀u p(u)) ∨ (∀u q(u)) est fausse. 29 septembre 2015 22 / 34 Contre-exemple : Fonctions r (n) := ”2n + 1 = 5”, s(n) := ”n2 = 9” avec univers du discours Z. Ici ∃n r (n) vraie (prend n = 2) et ∃n s(n) vraie (prend n = 3, ou prend n = −3). Mais ∃n [r (n) ∧ s(n)] est fausse, car il n’existe pas de nombre entier m pour lequel 2m + 1 = 5 et m2 = 9 sont simultanément vraies. Conclusion : [[∃n r (n)] ∧ [∃n s(n)]] → [∃n [r (n) ∧ s(n)]] est fausse. 29 septembre 2015 23 / 34 Définition : "m est pair" s’il existe un entier k tel que m = 2k. Montrons : "Si m et n sont pairs, alors mn est un carré (le carré d’un nombre entier)". Par exemple : si m = 2 et n = 8 alors 2 · 8 = 16 = 42 est un carré. "Preuve" : m est pair donc il existe un entier k tel que m = 2k. De même pour n, donc n = 2k. En multipliant on obtient m · n = (2k) · (2k) = 4k 2 , qui est en effet un carré (le carré de 2k). Une fausse preuve. "Argument" : "m est pair" et "n est pair" ⇔ ([∃k m = 2k] ∧ [∃k n = 2k]) → → ∃k [m = 2k ∧ n = 2k] ⇒ [∃k mn = (2k)2 ] Ici → n’est pas une tautologie. 29 septembre 2015 24 / 34 On a une autre situation qui demande un peu d’attention. Proposition Soit p(u, v ) une fonction propositionnelle avec univers du discours U × V . (i) On a seulement : (∃v ∀u p(u, v )) ⇒ (∀u ∃v p(u, v )) (ii) Mais (∀u ∀v p(u, v )) ⇔ (∀v ∀u p(u, v )) (∃u ∃v p(u, v )) ⇔ (∃v ∃u p(u, v )) 29 septembre 2015 25 / 34 Démonstration. (i) Supposons (∃v ∀u p(u, v )) est vraie, c.-à-d., il existe un élément de V , disons v0 ∈ V , tel que p(u, v0 ) est vraie pour chaque u ∈ U. Est-ce que (∀u ∃v p(u, v )) est vraie ? Soit u ∈ U, est-ce qu’il existe un v ∈ V (qui dépend possiblement de u) tel que p(u, v ) est vraie ? Oui, prend v0 ! On a montré l’implication. (ii) (∀u ∀v p(u, v )) veut dire pour chaque u et pour chaque v on a p(u, v ). Mais parce que u ∧ v ⇔ v ∧ u, c’est la même chose comme dire pour chaque v et pour chaque u on a p(u, v ), c.-à-d., (∀v ∀u p(u, v )) Similairement pour l’autre équivalence. 29 septembre 2015 26 / 34 Mais (∀u ∃v p(u, v )) → (∃v ∀u p(u, v )) n’est pas vraie pour tous les p(u, v ). (∀u ∃v p(u, v )) veut dire : pour chaque u il existe un v tel que p(u, v ) est vraie. Mais il est possible qu’un tel v est variable et dépend de u. Par contre, (∃v ∀u p(u, v )) veut dire qu’il existe un v indépendant de u, tel que p(u, v ) est vraie. C’est plus fort. 29 septembre 2015 27 / 34 Contre-exemple : Soit U = V = Z et p(u, v ) ="u + v = 1". (∀u ∃v p(u, v ) est vraie, car pour chaque entier u il existe un entier v tel que u + v = 1 (en effet on peut prendre v = 1 − u). (∃v ∀u p(u, v )) est fausse. Preuve par l’absurde. Supposons (∃v ∀u p(u, v )) est vraie, c.-à-d, il existe pas un entier, disons n, tel que pour chaque entier u on a u + n = 1. En particulier pour u = 0 et u = 1 on obtient 0+n =1=1+n donc 0 = 1, ce qui est absurde. Fin de la preuve. Donc l’implication (∀u ∃v p(u, v )) → (∃v ∀u p(u, v )) est fausse. 29 septembre 2015 28 / 34 Definition Fonctions propositionnelles p(u) et q(u) avec le même univers du discours U sont logiquement équivalentes si p(a) ↔ q(a) vraie pour tous les a ∈ U. C.-à-d. si ∀u [p(u) ↔ q(u)] est vraie. On écrit ∀u [p(u) ⇔ q(u)] Et si ∀u [p(u) → q(u)] est vraie on écrit ∀u [p(u) ⇒ q(u)] 29 septembre 2015 29 / 34 Proposition Soient p(u) et q(u) deux fonctions propositionnelles avec le même univers de discours U et a ∈ U un élément. Supposons ∀u [p(u) ⇒ q(u)]. Si p(a) vraie, alors q(a) est vraie aussi. Démonstration. Par hypothèse ∀u [p(u) → q(u)] est vraie et a ∈ U. Donc par la règle d’inférence [[∀u p(u)] ∧ (a ∈ U)] ⇒ p(a) nous pouvons conclure p(a) → q(a) est vraie. Si p(a) vraie, alors par modus ponens, q(a) est vraie aussi. 29 septembre 2015 30 / 34 Nous pouvons combiner les règles. Exemple. p(u), q(u) et r (u) : même univers du discours U. Si ∀u (p(u) ⇒ q(u)) et ∀u (q(u) ⇒ r (u)) alors aussi ∀u (p(u) ⇒ r (u)). Preuve : [[∀u (p(u) → q(u))] ∧ [∀u (q(u) → r (u))]] ⇔ [∀u ((p(u) → q(u)) ∧ (q(u) → r (u))] ⇒ [∀u (p(u) → r (u))], où nous avons combiné avec ((p → q) ∧ (q → r )) ⇒ (p → r ). 29 septembre 2015 31 / 34 Soit p(u) une fonction propositionnelle avec univers de discours U. Supposons U = U1 ∪ U2 ∪ . . . ∪ Un , où n ≥ 1. Alors [∀u ∈ U p(u)] ⇔ [∀u ∈ U1 p(u)] ∧ [∀u ∈ U2 p(u)] ∧ . . . ∧ [∀u ∈ Un p(u)] Donne une possibilité de preuve cas par cas. 29 septembre 2015 32 / 34 Soit p(n) une fonction propositionnelle avec univers de discours {0, 1, 2, . . . , 10}. Supposons p(0) est vraie et p(n) → p(n + 1) vraie pour chaque 0 ≤ n < 10. Alors ∀n p(n). Preuve : Hypothèses : p(0), p(0) → p(1), p(1 → p(2), p(2) → p(3), . . . , p(9) → p(10). p(0 est vraie et p(0) → p(1), donc p(1) (modus ponens). Mais aussi p(1) → p(2) donc p(2) (modus ponens). Mais aussi p(2) → p(3) donc p(3) (modus ponens). Mais aussi p(3) → p(4) donc p(4) (modus ponens). Mais aussi p(4) → p(5) donc p(5) (modus ponens). Mais aussi p(5) → p(6) donc p(6) (modus ponens). Mais aussi p(6) → p(7) donc p(7) (modus ponens). Mais aussi p(7) → p(8) donc p(8) (modus ponens). Mais aussi p(8) → p(9) donc p(9) (modus ponens). Mais aussi p(9) → p(10) donc p(10) (modus ponens). Conclusion : p(0), p(1), . . . p(10] sont tous vraies. 29 septembre 2015 33 / 34 L’hypothèse que N existe, avec ses propriétés élémentaires, implique la tautologie suivante extrêmement importante. Principe d’induction Soit p(n) une fonction propositionnelle avec univers de discours N. [p(0) ∧ [∀n (p(n) → p(n + 1)]] ⇔ [∀n p(n)] La partie ⇐ est évidente. Mais pas ⇒, car ça dépend des propriétés de N. Ça donne une stratégie pour montrer [∀n p(n)] ! ! 29 septembre 2015 34 / 34