peregrination d`alan taboo
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peregrination d`alan taboo
AFRIQUE DE L’OUEST Les infos sur les transports sont à la fin. Pour les autres infos, elles sont en gras Bon, bon, bon, par où commencer. J’ai du oublier l’idée de partir au Cameroun et en Tanzanie, trop chère et surtout les histoires de visas que tu peux obtenir dans les ambassades mais la plupart des pays n’ont pas d’ambassades en Afrique donc peut-être refus ou droit de passage à la frontière si tu arrives sans visa… J’ai laissé des messages sur le forum des routards, là, une femme me contact en me disant j’ai le même projet que toi mais je pars en voiture. Si tu veux on peut se voir, j’habite à côté de Troyes, je t’invite pour le week-end (je me dis que si je peux lier l’utile à l’agréable ça ne sera pas mal.) Je pars… À 3/4H de l’arrivée « Allô, Alain, c’est M… Je suis au travail aux trois lacs… » Ça fait chier, je dois la rejoindre à son travail, la région est super ! La nana m’attend sur un banc, elle voit la voiture rouge, elle se lève ouh là ! C’est quoi ce truc, un petit tonneau en short avec un tee-shirt qui lui descend sur les cuisses, un vieux tonneau, les cheveux courts coiffé en arrière, des cheveux comme de la paille brûlés, des grosses lunettes d’écailles genre double foyer, un visage mi-humain mi-rien du tout et l’apothéose des sandales et dans les fameuses sandales toubianesque des chaussettes bleu, blanc, rouge. Qu’est ce que je fais ? Je repars aussitôt ou bien… Je n’ai pas fait trois heures de route pour rien. Bonjour me fait-elle de sa voix rauque usée par la cigarette et l’alcool. On descend les marches qui mènent à son stand, c’est beau le lac s’étale la devant moi, je suis la comme un pauvre con en jean et basket alors que quelques personnes se baignent et d’autres se prélassent au soleil en plein mois d’octobre l’été 1 indien quoi. La vieille a un stand de pédalos, entreprise de 150 engins flottants. Son fils et sa sœur sont là, elle on dirait une vieille femme de la campagne dévorée par les rides et d’une maigreur ouah, lui plus jeune que moi mais il ne paraît pas. Assez gros et tout rougeaud. Mais qu’est ce que je fous là, elle me parle de son projet, je l’écoute à peine, son projet est un gros délire pratiquement irréalisable. Je dois l’attendre encore 1h30 avant qu’elle ferme. Ok je vais faire un petit tour histoire de. Je me suis sauvé, et 1h15 plus tard j’étais déjà loin, je lui ai envoyé un texto. « Désolé je rentre … » et finis oublié le monstre. Une autre nana rencontrée à Paris, pareil une vieille, habitué de l’Afrique sympa, elle me refile quelques tuyaux. Deux jours avant de partir go voyage me Tél. pour un changement d’horaire, merde, ils font chier surtout que quand j’ai été chercher mon billet le lendemain (un hasard je me trouvais juste à côté) de ma résa’ il n’avait pas pris en comptes mon paiement par CB et ne m’avait pas prévenue. J’ai été obligé de faire fissa le jour même pour leurs donné la somme en liquide grâce à JC qui a retiré une partie de l’argent en liquide. Au paiement j’apprends que le gros con qui m’a refusé la CB avait fait une erreur en gros tout ça pour rien enculer va. 3/11/2005 Je pars de chez Jeff et Gwenola. Dans l’avion je rencontre un mec et on rigole bien. Première escale Dakar, je suis tout de suite redirigé vers l’avion qui part à Cotonou au Bénin. Pas de problème, je bouffe trois fois, décolle et atterrit trois fois. Les hôtesses black, je me serais damné pour passer la nuit avec elles. Je survole le delta du Siné Saloun en repartant de Dakar, ouah c’est super beau, j’hallucine. Des marais avec des monticules de sable ou les villages y sont perchés. Je vois une mer d’un bleu vert si transparent que je vois le fond. Je survol le Ghana et le 2 Togo, des km de forêts d’un vert impressionnant, qui a dit que c’était le désert. BENIN COTONOU Arrivé Cotonou, 20h30 Vince n’est pas là, les formalités de passage 5 mn et je suis dehors. Deux, trois mecs me demande taxi, non merci, ils n’insistent pas surprenant je croyais me faire harceler. Je vais à la cabine pour Tél. Vince n’est pas la, ah bon ça se corse. Mais ça va car s’il ne vient pas la nana qui bosse avec lui Marie viendra me chercher. Pas de CFA pour payer je refile 2 euro l’arnaque mais bon j’arrive alors ne chipotons pas. Je ressorts, il est la, en grande causerie. Marchandage avec les taxis et zems (motos taxis). Finalement il paye 500CFA pour deux zems, on est à 10 mn de l’aéroport. La baraque MDM, un palace, super grande, j’ai ma piaule avec grand lit et moustiquaire. Je rencontre Marie. La maison peut accueillir 8 personnes, ils ne sont que trois. Il y a aussi un cuistot Célestin, une femme de ménage Angéla et des gardiens qui font les 3 x 8. Le paradis quoi. Vince me file des CFA et première bière Castel Beer. 4/11/2005 Cotonou, ça pue les gaz d’échappement, c’est bruyant, c’est pollué à fond par les zems qui utilise de l’essence de merde vendue sur les bords de route moins chère qu’à la pompe. Pas de chien ou de chats errant, les mômes qui vont à l’école sont en beiges. Il fait 30°, j’ai marché 2 h ce matin et 2 cet après-midi. Je ne suis pas encore allé dans le centre, la je suis sur la terrasse. J’ai assisté de loin à une bataille de femmes, les unes criaient en courant pendant que les autres se crêpaient le chignon. J’ai 3 discuté un peu avec les mecs, très sympa. Sinon tu n’es pas emmerdé. On te dit bonsoir missié’ même la journée et les enfants te disent bonsoir yovo (le blanc) c’est une espèce de jeu en chanson tu leur réponds et ils rient. Les femmes portent des plateaux sur la tête, les mômes réparent des motos, souvent des véhicules en panne sur le bord de la route. Certains sont abandonnés sur place et pourrissent. A part la route principale des chemins, des baraques en tôles ondulées. Pleins de trucs vendus sur le bord des routes. Les costumes des femmes sont tous en couleurs vives. Malgré la saleté naturelle il n’y a pas de détritus et papiers au sol. Je rencontre l’administrateur, un vrai con. Je n’ai vu qu’un seul blanc. Le nom des magasins : à la grâce de dieu, don de dieu… Le nom des entreprises sont tous en rapport avec dieu. Grave de chaud, j’ai attrapé des coups de soleil sur le visage et au cou en marchant, putain ça brûle. 5/11/2005 Cotonou en fait y a rien à foutre, je suis allé au centre ville en voiture avec le chauffeur de MDM et ensuite je suis partie à pieds. Putain il c’est mis a flotter c’est la saison des pluies mais j’ai prévu le coup vu que toute la nuit c’est tombé méchant. Arrivé au marché ça c’est arrêté pendant que j’étais sur le net. J’ai cramé un peu plus car même sous les nuages ça brûle. J’ai trouvé une paire de sandales pas cher mais de la merde. Je reviens en zem, marchandage obligatoire. Le centre, c’est comme la banlieue, des routes principales et des vons (rues). Les vons c’est du sable. Le marché est gigantesque. J’ai fait le quartier Houeyho, Kadhjeoun, Dantopka. Ici pas d’adresse précise tu donnes le non du quartier ou tu vas et tu précise un truc connu genre station essence, château d’eau… moi je suis au quartier Aïbatin station total. La ville by night, on a passé la nuit dehors avec Vince à boire des bières et aller de bar en bar c’est bonne ambiance, 4 musicalement, par contre ce n’est pas la tuerie. À 4 du mat j’ai décroché lui est partis seul traîner sa bosse. Les gens pissent là où ils en ont envie sans se préoccuper de ce qui se passe. Dés fois tu vois des panneaux « interdit de pisser et de chier sous peine d’amendes. » Beaucoup de gens dorment dans la rue, à même le sol avec juste une couverture, les zemidjians souvent dorment sur leurs motos dans des positions incroyables. Les nanas rien de ce que l’on m’avait dit, elles ne te sautent pas dessus voir même l’inverse. By night l’ambiance est plus calme et on se sent mieux au niveau respiration. Tu peux te balader la nuit en toute sérénité ou presque moins craignos qu’en banlieue. Je suis rentré bourrer. La « flag, la castel et la béninoise » m’ont tourné la tête. 6/11/05 Je décide de partir au bord de mer. La plage immensité de sable pratiquement déserte. La mer est assez dangereuse avec ses baïnes et courrant de fond, tu as vite fait de te faire avoir. Putain je viens de me faire brancher par un gros PD black, Émile, il voulait me faire voir son gros machin le con. Dur d’avoir la tranquillité hein !!! Mes premières bébêtes pas de cafards ou de rats mais des geckos petits lézards plus quelques oiseaux. En rentrant de la plage je rencontre un jeune rappeur qui veut m’accompagner et discuter ok cool. Finalement la discutions est assez limité, il n’a rien a dire et quand je lui parle c’est dans le vide. Ici les blacks après avoir parlez avec toi deux minutes, ils se considèrent comme tes amis alors ils veulent garder le contact, collaborer, ils veulent ton no de Tél. ils croient que tu peux les faire venir en France comme ça et leur trouver du travail. Quand tu leur explique un peu, ils ne comprennent pas, ils ont une belle image de la France avec du travail et la belle vie, le paradis quoi. Je marchande mais je n’ai pas l’impression d’être un porte-monnaie sur pattes. Je suis retournée à la plage en fin 5 d’aprèm’ avec Vince vers 17h. Je ne sais pas ce qui se passait mais la, il y avait des centaines de gens sur la plage réunis par groupe, les uns en costards, les autres en boubous discutant, rigolant, buvant, mangeant debout pour la plupart mais pas de zic’, et personne dans l’eau. C’est la sortie du dimanche après midi. Tout les véhicules sont des épaves, les tacos jaune et vert tu t’y entasse à sept huit. 7/11/05 Je me lance, j’ai fait du change à la banque, 90.000 CFA. J’ai été voir Sonia une nana qu’Yves a rencontrés à paris, elle travail au CCF. Endroit sympa où les artistes passent boire un verre, voir un film, répéter…Je rencontre Rachel ouf, une danseuse, petite bombe qui te pète à la figure et un zicos’, je passe du temps avec eux. Demain je suis invité à voir une pièce de théâtre à Abomey Calavi. Sur le retour je rencontre Édmond un chauffeur, je lui dis que j’ai faim, il prend sa caisse et m’emmène dans un bouiboui. Je prends de l’Akassa, du poisson frit et des légumes (genre épinard) c’est super bon je lui dis de manger avec moi puisque j’ai commandé pour deux. Il mange mais n’a pas très fin on discute et direction la halle aux arts et culture. Bof, l’endroit à yovos, il y a des boutiques ou on vend des sculptures en bois d’ébène et d’objets soi disant ancien, en fait le bois est teinté et travaillé de telle sorte que l’on croit que c’est de l’ébène mais c’est très rare de trouver du vrai et pareil pour les objets ancien… *J’aime le style d’art africain, les peintures, les tissus, les statuettes poteries, sacs, fringues… Ici je suis dans mon élément, c’est le monde de la bidouille et de la démerde et c’est bon enfant. Bon autour de la mosquée, c’est la qu’est la vraie misère, les miséreux sont allongé sur des bouts de tissus ou de cartons, quelques handicapés se traînent et mendient, des enfants nus dorment sur le sol poussiéreux, pas réjouissant à voir. 6 Je m’achète des fruits, je me gave de jus de pamplemousse et d’avocats. Le soir je mange au Sun City avec Vince, une des serveuses (la plus moche) veut m’emmener avec elle le lendemain à Lomé (Togo) je décline l’invit. On rentre vers 1h du mat. 8/11/05 Départ pour Porto Novo, la cité rouge, rien à voir avec Cotonou, plus petite, plus tranquille, moins polluée. Beaucoup de maison en terre rouge en ruine, la couleur qui prédomine est le rouge, les rues sont aussi de terre rouge. Pour y aller je prends un minibus, un vieux J7 Peugeot on y est tassé comme des sardines, à peine suis-je descendu du zem’ (200) qu’un mec se précipite vers moi Porto Novo 300 CFA, il reste une place on part dans 5mn. Une fois sortie de la capitale l’air devient plus respirable, la route est bordée de cocotiers et partout sur les côtés des gars vendant de l’essence de contrebande venant du Niger, vendue 100 CFA moins chère qu’à la pompe. Les gars le transporte par 5 bidons de 50L sur leur meule, 3 bidons attaché derrière et un entre leurs jambes, c’est l’hallu’ tu vois la mobylette qui peut à peine rouler avec le poids des barils. Ou alors il y a des espèces de scooters à 3 roues trafiqué de telle sorte que sous la selle il y a un réservoir d’une contenance d’environ 100,150L et oui les mecs sont perché la dessus, la voilà la bombe humaine. PORTO NOVO La ville renferme d’anciens temples vaudou, c’est ça que je suis venue voir ? Je me fais déposer au quartier Accron. Je me fais brancher part un vieux qui était assis la sur le bord de la route a croire qu’il m’attendait vue le passage. Germain, il va me guider et me montrer ce que je veux voir. Les temples sont en piteux état et plus en service, ils on été construit pendant la période brésilienne après le retour des descendants d’esclaves. Ensuite je 7 dois lui faire un cadeau, je lui file 500 CFA, il me fait visiter le palais de l’ancien roi qui est lui conservé et entretenue par les gens. Maintenant direction marché aux esclaves. Je ne le trouverai pas. Le zem’ me dépose devant le musée mais j’explique au gardiens que je ne veux pas venir la je cherche le temple Dégué. Le zem’ rappelé me dépose devant évidemment c’est fermé, d’une bande de jeune un gars se détache et viens me voir, il me dit si tu veux entré il faut voir le chef du quartier je t’y emmène, il habite juste derrière. Une petite cour, ici vie la famille du chef, on s’assied, on discute et lui aussi prend mon adresse. « Il se pourrai que je t’écrive » me dit-il. Il me demande pourquoi je veux visiter le temple des fétiches, blablabla et il sort une grosse clé rouillée et ouvre la porte, il y a deux cases rondes de terre séché avec toit en paille, a l’intérieur les fétiches y sont enfermés mais impossible de lui faire ouvrir la porte, ils ne sont visibles que lors d’une cérémonie, à la prochaine en janvier je serai loin. En plus il est interdit de faire rentrer du pain et du sel dans l’enceinte et Bernard vient de manger. Derrière nous une petite hutte faite de toile plastique découpé en petites bandelettes en dessous séjourne un esprit protecteur qu e je ne peux pas voir car je ne suis pas initié. On discute un moment avec Bernard. « Je te quitte avec regret » me dit-il quand je pars, « reviens quand tu veux. » Je pars et suis rejoins par Gafari le jeune, il veut m’emmener fumer à la cité je lui explique que je ne fume pas. « Tu n’as pas confiance en moi ou quoi. » En fait je n’ai pas compris, il veut m’emmener filmer (photographier) la mosquée. J’ai plutôt faim après on verra il m’emmène sur le marché et on prend du riz avec piment vert et une sauce rouge avec tomates et oignons et poissons. Hum ! Un régal finalement la mosquée est juste à côté, elle vaut le coup 8 d’œil, construite après le retour des descendants d’esclaves brésiliens revenant de Salvador de Bahia, elle est très colorée et ressemble effectivement a des bâtiments qui font penser au Brésil. Je me fais déposer à la gare routière et file un cadeau à Gafari (500) la aussi à peine arrivé je me fais happer par un gars, ici c’est 400, la bas c’est 500. Va pour 400 je monte dans le taxi épave d’une 504 dix minutes après on part, on est sept dans l’engin. Bon j’ai raté le palais du roi apparemment ça devait être intéressant. Toujours ma salle habitude de me méfier de tout. *Les lézards noirs avec la queue rouge ou orange, d’autres avec des motifs géométriques genre lignes brisées d’un vert fluo *En revenant sur la route des petits villages faits de huttes en terre avec des toits en paille. Ou des cases en bambous. Un petit black qui frotte ma peau pour voir si sous le blanc il n’y a pas du noir. Le soir je mange au Sun City, je m’éclate la panse et ensuite RDV CCF avec Sonia. Elle est démotivée pour le théâtre surtout que Rachel n’est pas la, pas grave il y a un film je patiente en sirotant une bière avec des zicos. Le film « le prix du pardon » c’est bien une espèce de comte africain je sirote une autre bière offerte par Césario. Le retour pas de zem’ je prends la direction du retour a pieds heureusement que je connais le chemin sinon ça aurait été la merde. Le premier zem’ qui s’arrête me demande 700 CFA je l’envoie se faire foutre et ne négocie même pas. Je continue la marche seul dans la nuit sur un chemin non éclairé. Plus loin j’arrive à en prendre un pour 250 CFA. J’ai adopté ce moyen de transport qui est vachement pratique même si ça comporte d’énormes risques… 9/11/05 RDV 12h au CCF je vais bouffer au Black Pepper, un boui-boui où on bouffe avec les doigts, je bois l’alcool de je ne sais quoi, 9 pas dégeu’. On était un dizaine au retour je suis resté avec Rachel et Awat les deux danseuses de la troupe. Deux petites bombes mais il ne s’est rien passé toutes les deux étant maqués. Rachel a même une gamine de 13 ans. Elle était encore sur les bancs quand elle l’a eu comprendre par bancs école. *Les africains me font marrer, je suis tellement dans leur jeu que j’arrive à leur retourner le cerveau et en fin de comptes ils ne savent plus quoi dire. Roger le gardien veut toujours que je lui paye ça ou si, et finalement a force je le persuade qu’il est plus riche que moi et c’est à lui de me faire des cadeaux. C’est drôle, ils ont une espèce de candeur dans leur façon de parler, ils parlent un français beaucoup plus correct que nous. Autant ils peuvent être super bricolo’ autant ils peuvent être gauches sur d’autres. Ils rigolent tout le temps et sont direct dans leurs propos même avec les femmes : un chat est un chat. J’ai assisté à une fin de session de MDM, je ne suis pas convaincu que ce qu’on leur enseigne (sida) restera efficace s’il n’y a pas de suivie. Le protocole alourdi tout c’est pire qu’en France, les fonctionnaires français à côtés d’ici des flèches. Je suis bien adapté on me surnomme le « yovo mayoui » (le blanc noir). J’en ai marre de remplir le cahier tous les jours, je pense que je vais zapper un peu et noter juste les choses essentielles. Deux jours à Ouidah Pas de blême’ avec le taxi qui est partis juste avec moi étrange non ? Je pensais avec tout ce que j’ai entendu dire, il va me faire le coup du stop plus loin et attendre le client pour que je craque et paye la totalité, mais les oui dire !!! On a roulé longtemps seul avant de prendre des gens sur le trajet. Hôtel à Ouidah juste en face de la gare routière de 9000 je lui fais baiser à 5000cfa, je m’entends super bien avec Moïse le gérant et Raïssa la réceptionniste on n’arrête pas de rigoler. Pas 10 mal de rencontre sur place, un photographe, un couturier Idevert qui fera mon transport, un zicos à qui j’ai appris à jouer « Stir It Up » et autres … J’ai visité le spot’ de la traite des esclaves, j’ai fais le chemin des esclaves sous un soleil de mort en hommage à tous ces gens. J’apprends que ce sont les rois du Dahomey en fait qui prenaient des esclaves dans les populations de paysans pour les servir et ensuite quand les colons sont arrivés, ils les échangeaient contre des canons, de la verrerie et autres babioles. Un canon = 15 mecs ou 21 femmes… Regard sur les chaloupes revenant de la pêche et franchissant la barre, je les ai aidé à remonter une des chaloupes. J’aime cette ville, c’est plus sympa' et typique que Cotonou ? La plage des km de sable sans un pèlerin. COTONOU Le retour tassé à huit dans une petite Toyota, ça délire et on dévie sur le sexe et la grosse assise à côté de moi me demande si elle se met sur moi si je peux faire la chose, je réponds il n’y a pas de problème j’en ai une grosse, tout le monde rie. J’ai des contacts à ne plus savoir quoi en faire. Maintenant je ne donne plus ma vraie adresse. 13/11/05 Visite des bureaux de MDM. Le soir je me mets minable dans un bœuf où il n’y a personne dans le bar et c’est tant mieux. Les gars voulaient absolument faire du jazz. En dehors de ça ils ne savaient pas faire grand chose de connue. Ça c’est terminer par un blues pourri a te filer le blues. J’ai horreur de ça. Ensuite on se barre et on va dans le bar branché la où sont toutes les petites putes, je me fais masser le cou par l’une d’elle. Ici ça draine du people du coup tout les clodos et handi’ se donnent RDV à la sortie. Faune de gens hétéroclite, du mec qui marche à quatre pattes au fou qui boit tout les fonds de cannettes avec pour 11 compagnie une tête de baigneur qu’il veut vendre 5000 plus les putes à 4 du mat j’abandonne Vince qui va traîner ailleurs. 14/11/05 Le soir Fidjerosse, le bar la pirogue tout le coin est bien ici, c’est le quartier des plues riches. À 21h le bar ferme alors qu’il y a pleins de monde. Ça danse et bois, les DJ d’ici, chantent sur des CD de boucles, c’est de l’impro’ et ça peut durer, le gars chante (rap) de table en table et se fait payer comme ça si le boss est content il en rajoute… *L’avion payer par les libanais pour rentrer chez eux à Noël 2002. Le pilote a refusé de décoller, il y avait deux tonnes de surcharge les Libanais de grosses fortunes (des commerçants) à coup de biftons on réussit à le faire décoller, l’avion c’est écrasé au décollage trop lourd les deux réacteurs et la queue sont encore sur la plage. Une hôtesse a survécue au drame et raconte qu’il y avait des enfants debout dans le couloir et des valises entassées partout. La perte des réacteurs a entraîné sa chute il paraît qu’une pluie de billets c’est abattus sur la plage les valises étaient pleines de biftons des CFA les gens sur la plage se sont rués dessus se foutant pas mal de l’avion qui venait de s’écraser un peu plus loin dans l’océan. Personnes ne sachant nager 120 morts… Aujourd’hui départ vers Abomey, je découvre ce que c’est que l’attente pour un taxi, 1h30 et le on va partir ça dure, et dure encore. On est déjà plusieurs et à un moment il y a de l’agitation y’en a marre. Après une tentative du gars de nous faire partir en caisse pour plus chère il abandonne car tout le monde veut sa peau. Sur la route à chaque point de halte, une multitude de gens vient te vendre de la nourriture, des fruits… des carcasses de voitures, des termitières géantes plusieurs mètres de haut, des maisons en briques de terre rouge. De plus en plus le parpaing les remplace. Sur la route de grandes étendues de plaine avec parfois des 12 champs de cactus. Des lézards et encore des lézards de toutes les couleurs. Arrivé à Bohicon le gars s’arrête car il ne veut pas aller jusqu’à Abomey 9 km de la, je dis - oh Mr le prix c’est jusqu’à Abomey il me rend 200 CFA et appel un zem’ qui va m’y conduire. ABOMEY (C’est bon, ça est, bon arrivée) Je suis chez Marie Josée 5000cfa négocié pas moyen d’avoir moins. Un coin sympa loin du tumulte de Cotonou. J’ai donné RDV à Jessica la fille que j’avais rencontré à l’ambassade du Bénin en France.’ La piaule pue la naphtaline ou un truc dans le genre mais elle est loin d’être pourrie. Les petites bananes verte sont plus sucrées que les grandes jaune un délice, les ananas et les pamplemousses, un régal. Jessica n’est pas venue. J’ai visité le musé, la, il y a des monticules de terre censée protégée et être le signe de la fertilité évidemment il y a un sexe démesuré. Les amazones qui étaient ici devaient se couper un sein pour pouvoir tirer à l’arc. Hier soir j’ai payé à boire au taré du village, il me parlait je ne comprenais rien, ensuite, il ne me lâchait plus la grappe. Ce matin visite de l’usine de fruit séché, intéressant de voir le procédé, pas de colorant et autres conneries de ce type que du produit naturel. Un ananas est épluché et les yeux enlevés nettoyé et coupé en tranches, ils récupèrent le jus qui sera stérilisé et mis directement en bouteille et re-stérilisé à 85°. Les tranches seront sécher à 100° pendant 24h. Jus de baobab spécial mais pas mauvais. L’après midi je pars avec Cotey au village des fétiches, on prend une petite route de terre rouge, inutile de dire que les fringues sont pleines de poussière. 13 Je rencontre le chef suprême des guérisseurs, Aziza Le Noir capable de guérir toutes les maladies sauf si elles viennent de Dieu. Il prétend pouvoir guérir sida et cécité. A l’entrée du village sous une petite cahute Legba, tu peux lui demander ce que tu veux mais en contrepartie tu dois lui offrir quelque chose, si tu ne respecte pas ce que tu lui as dis c’est tout le contraire qui se produira. Derrière Legba, il y a une jarre qui contient de l’eau vraisemblablement croupie, si quelqu’un t’accuse de divers choses et que tu n’es pas d’accord tu boiras l’eau de la jarre ainsi que … Et si tu ne tombes pas malade c’est que tu dis la vérité. Une autre case, case de la femme défunte. Et là, la case à fétiches, c’est la que tu fais les offrandes pour demander ta guérison. Pour voir Aziza et discuter avec lui j’ai payé 5000 il en voulait 30000. Il était vert, déstabilisé et persuadé que je comprenais le « fon » quand il parlait. C’est Cotey qui traduisait mais souvent grâce à mon intuition et à l’intonation de sa voix je savais ce qu’il disait, il se demandait aussi pourquoi je voulais tout savoir. Il me prenait pour un initié. Pour avoir un peu la paix je me suis inventé un personnage, je suis un bénévole (fata) qui travail dans l’humanitaire à Cotonou. Je suis nourrie logé mais ne touche que très peu d’argent, ça limites les blablas’ inutile sur le blanc riche. Aziza est connue dans toute la région c’est le grand parmi les grands, il a appris ça de son père. Dans la case à fétiches sa sent une drôle d’odeur et à l’intérieur je ressens une espèce de pression, de force presque palpable. Ouah. Le vaudou est en fait une religion, il y a des Dieux, les cérémonies sont faites pour apporter le bien, tu fais appel aux Dieux et à tes ancêtres et si ce que tu demande est bon et juste…ne pas confondre avec la magie noire, la, sont les envoûtements et les poupées. Tu peux faire des poupées et les piquer pour demander la guérison. Tu peux aussi utiliser la magie noire pour ton bien ou pour le mal d’autrui.À mon arrivé Aziza m’offre de l’eau dans une espèce de 14 récipient en fer lui en boit, Cotey aussi moi j’y trempe les lèvres et fait semblant. Au niveau bouffe je m’éclate même si c’est un peu tout le temps la même chose. Le gars là, il me propose de baiser Tanti je lui donne ce que je veux. DASSA 16/11/05 Dassa départ par bus confort line 1000 CFA. Arrivé auberge St Augustin, visite du rocher de la vierge une petite réplique du notre, y paraît que la aussi elle est apparue. De petits villages perchés sur les rochers façon Fontainebleau, des gros blocs de roche. Pour visiter c’est 5000 je ris impossible. Je me fais déposer à la maison du roi, je rentre cour intérieure, je rencontre une de ses femmes et 3 de ses enfants, Mélanie 15 ans se propose pour se marier avec moi. Denis 14 ans et Sergio 16 ans, on discute eux me font visiter pour 3000, je refais le coup du « yovo mayoui », ça marche le « fata », j’obtiens la visite du plateau pour 1000 CFA, heureusement car en fait y a rien a voir sinon une super vue sur tout le village du haut des rochers. Les 41 collines ! Les gens sont toujours cool et simple et le portefeuille sur pattes pas plus qu’ailleurs. Il y a aussi le marigot à caïmans encore un truc a touristes je n’y vais pas. Putain la meuf n’est accessible qu’à certains endroits sinon. Je ne vois pas de dope traîner dans ce pays. Les femmes sont souvent seins nus dans les villages, des seins qui tombent et tout plats. Des manguiers partout. Le St Augustin (4500) endroit cool avec une petite terrasse, en retrait par rapport à la rue principale. Je me fais couper les cheveux par un muslime que je dérange en pleine prière je repasserai plus tard la coupe 250 CFA. Pas mal de coiffeuses sur le bord de route et les filles se font tresser ou autre style de ce 15 genre. Le soir je regarde la télé, rubrique nécrologique, des photos de mecs morts il y a 20 ans ou un mois avec un laïus regret … Se sont les proches qui payent pour ça ceux qui ont de la tune évidemment. Trop fort tu vois les photos des gens qui défilent sur l’écran, ça dure une demi-heure. Francis un français qui vit la depuis 30 ans me dit qu’il n’est pas rare que lors d’un décès le gars reste 1 mois à la morgue le temps que la famille se réunisse, fasse les papiers… Le jour de l’enterrement c’est plus une fête. La télé des feuilletons brésiliens genre « feu de l’amour, dallas » et autres conneries de ce type. Ils sont scotcher devant et participe à fond. Ils ne savent pas gérer l’argent, un gars peut devenir riche assez rapidement mais il veut tellement le montrer (grosse caisse, bijoux, voyage…) Que finalement peu de temps après il redevient miséreux, ils ne savent pas épargner, me dit Francis en 30 ans il en a rencontré. 17/11/05 Départ vers Djougou, j’attends le bus avec Freud un gamin qui ne me quitte pas, il va à l’école et veut être docteur en biologie, il apprend aussi l’anglais et l’allemand. Le bus est en retard et quand il arrive, il ne s’arrête pas, il est plein. C’est la merde, je suis dirigé vers les taxis brousse. 6000, vite, vite on part non trop chère 5500 c’est tout ce que j’obtiens. On est deux dans la 505 une gamine de 15 ans et moi. Le mec démarre et rattrape un jeune taxi, le bloc sur le côté de la route et avec son pote, ouvrent le capot et lui arrache la tête de delco, ses papiers et son enseigne de taxi. Les gens gueulent et s’interpose le jeune ne dit rien je sors et gueule aussi je veux mon sac je me casse non, non, c’est un faux taxi, il s’arrête plus loin que la station et nous pique les clients m’en fou de toute façon c’est trop chère bon ok, 5000. Ah retour à la station, ils remettent tout le barda au chef de station récupère deux clients plus de retour vers le jeune ils récupèrent deux autres de ses 16 clientes. Le jeune qui a tout récupéré ses faffes montre sa carte professionnelle de taxi au deux autres qui n’ont plus rien à dire. On se casse plus tard on est rattrapé par le jeune qui est beaucoup moins chargé. Je n’ai rien compris à leur micmac. 290km jusqu’à Djougou, sur la route des villages et la savane encore verte, des épaves de voitures, des cases ronde avec toit en chaume et des fours en terre surélevée. On s’arrête un peu avant Bassila frontière du Togo. Le chauffeur un gueulard mais sympa, il arrête une voiture de particulier et négocie le prix de 2000 pour m’amener à Djougou lui ne va pas plus loin. Un couple s’arrête et me voilà repartis en voiture particulière jusqu’à Djougou ou je me fais déposer à la station total. DJOUGOU Je vais à l’auberge Sabou, trop chère, je pars à l’auberge de la fidélité, je vais partir 6500, le gars me rattrape et on négocie à 5000, je vais aller manger mais le vieux de l’hôtel après avoir parlé et rie ensemble par l’intermédiaire du zem' m’offre une espèce de tubercule blanche à l’intérieur, c’est de l’igname, ça a le goût d’une patate douce ça viens de son champ qui est face à l’hôtel. Je suis juste à côté d’un lac, je paye à manger au zem’ et me voilà de retour dans mon immense chambre au mur bleu ciel. Au nord les gens sont musulmans. J’excelle dans le mensonge, Djoko le zem’ est venue me chercher à 20h pour allé manger, je lui paye encore à manger ça coûte 500 CFA les deux repas environs, ensuite il a voulu me présenter à sa famille, alors on va chez sa sœur ou on boit de l’alcool de palme ça réchauffe, odeur d’alcool à brûler, le premier pur et le 2ème avec des racines contre le paludisme, bon pour le foie et l’estomac. Bonne ambiance, on échange les adresses. Une tradition veut que quand les enfants qui sont morts née (deux), (la sœur en a eu quatre, deux jumeaux, un garçon et une fille) ils font de petites statuettes en bois qu’ils posent sur la 17 table, ils les honorent en leurs offrants des repas matin midi et soir. La sœur est entrain de piller de la nourriture. Les enfants ont souvent le nombril qui ressort comme un tubercule. (Les corbeaux gros comme des coqs, les femmes portent leurs enfants sur le dos et la marchandise sur la tête, sous leurs robes en général, elles portent un jupon) La journée, il fait 30° mais le soir c’est moitié moins, obliger de sortir sa petite laine, la mamy est de retour. 18/11/05 Djoko n’est pas à l’heure je profite d’un gars qui part de l’auberge en caisse, il me dépose à la gare. Djoko me rejoint pour me dire au revoir. 504 familiale, on est 12 dedans plus les bagages. On part à 10h 1500 CFA on arrive à 11h30. Sur la route les premiers villages de Tatas Sombas, des cases ronde en fait de mini châteaux forts comme les nôtres en miniature. C’est pour se préserver des animaux et des agressions. Certaines des pièces servent aussi de grenier à grains pour éviter les rongeurs. Elles sont en terre et le toit en paille, c’est beau. NATITINGOU Je me fais déposer devant l’ancien ciné et ensuite zem’ (100) jusqu’à l’auberge de la montagne. Y a deux blancs. À la banque délai pour retirer avec la carte 1h30. J’attendrai le retrait avec la CB par guichet automatique. La jeune réceptionniste est mignonne mais antipathique. Y a rien à foutre ici, il faut aller aux chutes d’eau c’est 4000. *Les coupures d’EDF sont fréquentes, ça fait deux fois que j’oublie mon sac et que l’on me rappel pas si voleur que ça l’africain. Je rencontre un gars qui est nutritionniste dans une ONG, il part au Burkina et me propose de partager sa voiture ok mais faut voir le prix. 18 (Ça est, on va aller, c’est bon, c’est ça, doucement) quelques expressions typiques d’ici. Première poche d’eau en plastique. Les ONG pullulent c’est incroyable qu’avec tout ça il n’y est pas de mieux en Afrique. En fait une mission aboutie et terminée s’il n’y a pas de suivie, le projet tombe dans l’oublie. Ex : MDM installe des machines à détecter le VIH et forme le personnel mais si après la mission pas de suivie c’est sur les machines seront vite mise au rencard. 19/11/05 C’est poussiéreux, l’harmattan souffle c’est le vent du désert, il ramène avec lui le sable. Le parc ça ne va pas être possible, il n’ouvre pas avant mi-décembre et l’hébergement c’est 18000 plus à payer l’entrée plus 70000 la location de la caisse plus l’essence et le guide même divisé à plusieurs c’est chère. Pour ne rien voir car à cette saison, c’est vert et y a de l’eau un peu partout, aussi les animaux ne se montrent pas aux marres avant février après que la végétation soit brûlée par le soleil. Le matin avec un zem’ j’ai été pour 4000 voir les Tatas Sombas sur la route de Boukoumbé, 20km de piste de terre rouge un délice, à droite et à gauche la savane parsemée de baobabs. Je visite ces espèces d’habitations mini forteresse sans avoir donné un petit cadeau(argent) sur les murs des stries en lignes géométriques assez beau et sur les visages des gens, je retrouve le même style de stries. C’est le sorcier qui fait ça avec une lame de rasoir qui servait avant pour 20 personnes mais maintenant cause VIH ce n’est plus le cas. Ces stries sont des scarifications ce qui permet aux gens d’une même tribu de se reconnaître. Au RDC on moud le grain (mil, surgo…), ça sert aussi de cuisine et un trou dans une des tours sert à enfermer les cabris le soir. Une autre pièce sert aux invités. Accroché au mur arc et flèches servent pour la chasse, une espèce de fouet avec manche en fer en fait c’est un câble de frein, une nasse a poisson car la rivière n’est qu’à quelques km La culture est assez importante, 19 mil, surgo, igname, arachide… Plus les arbres fruitiers, orange, mangue, karité et un petit fruit rouge qui ressemble à une petite tomate, c’est un peu amer tu mets ça dans la bouffe contre le palus. En haut la terrasse, deux des tours servent de grenier à grain, au centre sèchent les graines et la viande. Les deux autres tours servent de chambre, une pour le papa et l’autre pour la Mama et les enfants. Dans chaque Tata vie une famille ils sont en général perdu au milieu de la savane. Une envie forte de vivre la, me prend. Sur la route des terres brûlées ils y mettent le feu pour tuer tout les petits rongeurs et autre bestiole, ça fertilise aussi la terre avant la culture. Un autre Tata je rencontre un jeune qui me fait visiter gratos son Tata parce que François le zem’ le baratine. Hier ils fêtaient les un an de l’esprit mort. Ils ont tué un cabri et fait la fête prés du feu en dansant et jouant du tamtam toute la nuit. Les restes du cabri sont entrain de sécher en haut sur la terrasse au soleil. Trop content de voir ça. Les femmes pilonnant le mil un peu partout, ça donne une rythmique très intéressante. Je n’irai pas aux cascades, ça me gave. L’auberge est juste à côté de la mosquée. Dur le matin. Une fanfare défile sur le chemin que des perçus, un siffleur indique les changements de rythme. Au cyber rencontre avec trois jeunes, plus d’une heure à discuter le bout de gras. Ils veulent me présenter des copines. Il est fréquent de voir des jeunes filles de 18 avec un vieux genre la 60taine, surtout chez les muslimes. Ils m’expliquent le processus pour draguer la fille africaine. (Le secret pour donner le médicament) dés qu’une fille te sourie, tu lui offres à boire une bière 350 et elle est prête à te suivre au bout du monde. On s’échange les mails et l’un d’eux me refile les 4 mn qui lui reste, le 1/4h qui me restait à été soit disant volé c’est fréquent si tu ne 20 fais pas gaffe à ton code et que quelqu’un le voit c’est mort. Ici le net tu paye à l’heure ou la demi-heure. (Tata, tanti, papa, mama, le vieux) La phrase clé quand on te réclame un cadeau. « Ah ça c’est pas possible ». La grosse Estelle veut que je lui rapporte un cadeau quand je reviendrai. J’aime la façon dont s’exprimes les africains. 20/11/05 Destination Tanguietta, 1h d’attente au taxi et pas moyen de négocier, 1500. TANGUIETA Petite ville un peu comme les autres, un axe centrale et des chemins de traverse, quelques échoppes et un marché. Une horde de mecs m’attend à la gare, on me propose une auberge à 250 la nuit juste face à la gare, un bouge ou même un clodo venu de France ne voudrait pas y dormir. J’atterris finalement au baobab, un taxi me demande 2000, je pouf' de rire et me barre avec un zem’ à 100 CFA, il ne savait pas où c’était, obliger de le faire s’arrêter et de demander le chemin à un jeune en vélo qui nous y conduit. Ici ce sont des bungalows au milieu de la végétation super endroit 5500 je réussis à avoir un petit prix car c’est hors saison. Je repars en ville seul inconvénient la ville est loin. Je fais 200 m et demande à un gars s’il peut me déposer. Je rencontre un jeune et on bouf ensemble, ensuite il me montre l’endroit ou il habite, quelle désolation il est hébergé chez une famille d’accueil car il fait des études. Il vit dans une bâtisse en brique de terre, tout est sale et plein de poussière, c’est fringues sont étendues sur un fil, pas d’eau, de meubles, il dort sur une natte à même le sol et se fait à manger lui-même. La misère totale. 21 Les enfants en chemin me font la fête et une nana me dit j’ai besoin de toi… La région est belle et montagneuse. Le parc, des blancs y ont été hier car même si l’ouverture officielle est le 15 décembre moyennant un petit backsich tu peux y aller. Je vais voir si je peux me joindre à un groupe, le seul problème je suis le seul ici. Belle ballade à pieds sur le chemin menant à la montagne de l’Atakora, des chemins bordée d’agriculture, les enfants et les gens te saluent, et parlent avec toi. Les enfants criant et courrant vers moi. On a envie de s’oublier-la. Je récupère une bande d’enfants et leur apprends une chanson de mon invention, « faux donner cadeau » les uns tape des mains d’autres chantent et d’autres encore dansent super choré’ quel pied. Je fais même le coup du jonglage avec des pierres. Ensuite inutile de dire qu’ils ne me lâchaient plus, ils m’ont suivie jusque devant l’entrée du Baobab ou j’ai inventé la ligne magique infranchissable par les enfants. Après un repas du soir en ville ou je revois la fille de la voiture qui m’avait pris pour le trajet de Djougou, elle m’explique qu’elle ne connaissait pas le gars, elle avait aussi payé, blabla et retour au bungalow. Le soir je vais me balader vers les feux de brousse avec pour seul ami ma torche. Au bout du chemin, j’entends parler, je vais voir c’est Sauvage et Koudousse, ils m’expliquent qu’ils sont la, en panne depuis trois jours, ils attendent les pièces qui viennent de Cotonou pour réparer leur Toyota, un joint de culasse et arbre à cames. Je passe le reste de la soirée à discuter avec derrière le Toyota. Je décide de rester une journée de plus. 21/11/05 Marché à 10h30, j’achète quelques fruits, je rencontre Mohamed 25 ans rasta, il me propose le cliché touriste à des prix exorbitants. Pas intéressé. On discute, il est parti plusieurs année travaillant en clando en Libye et en Algérie… il m’invite chez lui belle maison à flanc de 22 montagne, il vit dans un 2 pièces classe par rapport à la moyenne, salon salle à manger, une autre pièce et une chambre. Il m’offre de la tubercule bouilli de cocotier, plus tu en mange plus tu as le zob dur et quand tu niques, tu peux plusieurs fois de suite, c’est le viagra africain. En plus c’est bon. Voilà on est pote, il veut me présenter une copine pour ce soir, j’ai pas dit oui, j’ai pas dit non… Je lui offre à boire et il me parle de tchouk, sorte de bière (mil bouillie et épuré, ensuite ça fermente) c’est âpre et effectivement ça a un goût fermenté, impossible de dire à quoi ça ressemble au niveau goût. Les gens se réunissent dans une case ronde avec des bancs tout autour, ça s’appelle le cabaret, au centre des grandes poubelles en plastique remplie du breuvage. Le non du cabaret est « le tout puissant Awilo » Tu bois le liquide dans une moitié de calebasse, ça coûte rien et les mecs en boivent des quantités. Je quitte mon pote sans lui avoir donné une fake adresse. Si je reviens il m’héberge cool surtout qu’il y a deux petites qui se trimballe tout le temps les seins à l’air des comme j’aime pas trop gros et dur… Mohamed met des écorces d’arbres dans de l’eau et après macération boit ça en tisane tonifiante me dit il s’il est fatigué il boit et hop il se sent en pleine forme. *des oiseaux de toutes forme, de toutes les couleurs. 22/11/05 Je me lève tôt, 7h20, ça fait 2 nuits que je dors mal. Des rêves bizarres, un avec des vers et l’autre avec des mouches. Je dis adieu et direction gare routière. Des dizaines de minis bus sont là plus les taxis, ils vont tous au Burkina ou à la frontière. De la frontière il est facile de trouver ensuite un bus qui va à Ouaga. Ah bon !!! A la gare soi disant dans 10mn on part, je n’y crois absolument pas car en fait je suis le seul, au bout de 3/4h j’en ai marre, je me casse et retourne à l’auberge, j’attendrai de la. Je vais voir mes 23 amis en panne, c’est le 5éme jour qu’ils sont bloqués. Je ne vais pas me faire chier, je vais faire du stop sinon je vais y passer la journée. À la 3éme, c’est la bonne, un taxi va jusqu’à la frontière. Trois devant dans une petite Toyota mais bon faut ce qu’il faut et il n’y a que 47 km. Stop à la border béninoise, ils s’en battent les couilles, il me tamponne et voilà. Sur la route c’est nouveau, plein de halte police, gendarmerie, douane et chaque fois faut payer une taxe. Le paysage défile assez lentement, des champs de cotons, des termitières aussi grosse que des maisons, des baobabs, des ronds des carrés, on dirait que l’arbre souffre tellement il est disgracieux avec son gros tronc gris tordus dans des positions et ses branches énormes. La savane herbe jaunie par le soleil, des cases. BURKINA Le taxi nous largue à 4 km de la frontière burkinabé, il n’est pas en règle et ne veut pas aller plus loin, l’enculé je gueule, mais les burkinabé me persuade que ce n’est pas très loin ok je paye et on se casse l’un d’eux se propose de porter mon sac, je refuse bien sur … le sac sur le dos plus le soleil je suis mort et en nage. Heureusement je passe la border sans problème. Des bus pour Ouagadougou partout. Ah bon ! Mon cul oui, il n’y en a pas un seul, c’est la merde. Le premier truc que je remarque c’est que le burkinabé est beaucoup plus grade que son frère le béninois. Les gens bouffe de la pastèque et jettent les pelures au sol et pas que ça. Un bus qui vient de Cotonou est la et il repart pas le temps de le prendre surtout que le mec avec qui j’ai marché les 4 km me dit il est plein y en a un autre plus tard. Je ne le sens pas ce hèle un mec en bécane et lui demande de rejoindre le car qui fait une halte un peu plus loin, il remplit son réservoir. « Tu vas à Ouga que je demande au gars du bus –oui, bon tu as bien encore une place – oui, je monte – tiens tu as une place 24 la, c’est 6000, oh ça va pas je te donne 5000, va pour 5000, merci. » Ne pas oublier 1h de décalage horaire à 12h30, il est 11h30. Et voilà c’est parti, je suis sur un putain de strapontin pas confortable et l’engin plafonne à 90 km/h. 200 à 300 km comme ça quelle merde, on pète de chaud, un vrai four. Premier contrôle douanier, tout le monde descend vérification des papiers. Je me mets sous un arbre, les choses que je prenais pour des fruits sont en fait des chauves souris énormes, c’est ma première rencontre avec. Deuxième halte, la, c’est 1h d’attente, le putain de douanier a décidé de vérifier la came qui est sur le toit et fait descendre des magnétoscopes … Et voilà c’est parti, palabre et taxe, c’est comme ça le Burkina est pourrie de corruption et la je suis en plein dedans. Le paysage est beaucoup plus vert, des rivières et des étangs. Le transport dans la campagne se fait avec des ânes tirant des charrettes et le vélo. J’en ai plein le dos, je les haies tout ces connards qui hurlent quand ils parlent et ce bouffon de chauffeur qui met sa radio nasillarde a fond la caisse, sans compter les déviations pour la réfection de routes. Les épaves de camions surchargés ne tenant plus le coup, un ici a perdu son train arrière, plus loin c’est la remorque qui c’est coupé en deux, la c’en est un qui c’est renversé…Je rigole. OUGADOUGOU On arrive à 18h30, ça veut dire 11h pour en gros 400 bornes, la maintenant c’est au tour des taxis de vouloir m’assassiner avec leur prix. Malgré la fatigue je résiste et je marche pour en avoir un moins cher. Un premier me dépose au marché pour 200cfa, car après le trajet n’est plus son axe, je branche un mec en moto qui me dépose au rond point des nations unies. La je branche une meuf et elle me dit je prends la même direction que toi ne t’inquiète pas. Je paye 300 CFA et j’arrive au point de RDV avec 25 la fille qui doit m’accueillir, j’ai eu le plan par le net une famille qui loue un truc pas cher du tout. Je l’appel, c’est Diane, elle vient me chercher en mobylette et me voilà le cul sur le porte bagage et ben dis donc qu’est ce qu’il ne faut pas faire. Tout ça n’est pas en vain, c’est deux pièces avec salle de bain, et en plus j’ai droit au repas de bienvenue, il ne manquerait plus que la fille s’offre à moi et ça serait la totale. Trop cool du couscous et 1 bouteille d’eau fraîche. Je suis quand même un putain d’enculé de chanceux béni par les Dieux. Le soir après une bonne douche je sors faire un tour dans les environs, je rencontre Sanou un batteur percussionniste (djembé, balafon) il fabrique aussi des coras. RDV demain 11h à la station shell. Ouagadougou, c’est assez grand et tout les gens roulent en deux roues, vélo, scooters, mobylette… Pas de zem’ ici, il y a aussi des bus. La nuit on me dit attention les coupeurs de route et le soir on me conseil de m’enfermer car la maison c’est déjà faite braquer. En fait une des filles vie en France à Montpellier et est mariée, elle à fait construire cette dépendance pour elle quand elle vient et le reste du temps elle essaye de la louer par le biais du net 3000 CFA/jour. La famille profite de cette manne financière. Ouah je suis à peine ici et j’ai déjà plein de potes, ici je suis « nassara » (le blanc). Tout le monde est hyper sympa. *Premier retrait avec la CB au guichet automatique. C’est le début de l’hiver, 30° et vers 2 du mat, il fait à peine plus frais. C’est incroyable la tonne de poussière que tu avales, j’ai la gorge sèche le nez aussi. Je suis aussi sale que tout le monde vu la poussière le soir sous les halos des lampadaires tu la voies, elle est la, en suspend et c’est comme ça 24/24. (Cyber, maquis, musé, marché, CCF…) Ils sont tous trop cool. J’ai été chez Sanou le dimanche soir il joue au jardin de l’amitié… 26 Le bus 100 CFA, grand, mais le « nassara » doit faire attention car il peut se faire braquer surtout le soir. (Je n’aurais jamais de problème de ce type durant tout le voyage). Les nanas sont plus belles et plus aguichante, je craque, surtout qu’elles sont assez grandes, ou plutôt de longues jambes. 24/11/05 Ah, on sent bien qu’on est en France hein, je suis à l’ambassade, la femme est vraiment antipathique, je suis la juste pour avoir une carte de Ourga’ et de la doc. Quelle conne ! Je rencontre Xavier un rasta sans locks, il veut m’emmener dans son ghetto, c’est un endroit ou vivent plusieurs rastas des jeunes qui se sont mis en assoc’. Ils fabriquent des djembés et donne des cours de percus’ et souvent baise les blanches venues spécialement pour ça et y en a un paquet, en générale se sont des moches avec la peau très blanche, limite rose. Une cour intérieure, quelques meules sont la, un pied de beu’. Défraîchie ah ! Oui ils en vendent aussi. À l’intérieur des jeunes fumant et les autres assemblant des djembés, ils répètent à 16h et oui ils font aussi des petits concerts de zic’ tradi’. Y en a d’autres qui dorment. Xavier me montrent des photos, il veut me présenter Ratanou sa future femme avec qui il vie de temps en temps, demeure familiale. Sa case une pièce la grandeur d’un box, un lit deux place jeté dans un coin et juste la place de mettre un réchaud pour faire la cuisine. En face la même la, vie son frère, derrière vivent les parents, sur le côté une tombe, celle de la grand-mère pas les moyens de l’emmener au cimetière. Je rencontre les parents. Papa me dit « ici au Faso c’est la misère tu vois la mama, elle a le diabète mais on n’a pas les moyens de la faire soigner. Ici on crève de faim mais ce n’est pas une plainte, c’est une constatation et « s’il plaît à Dieu un jour ça ira mieux ». Je bois le « dolo, pareil que le tchouk » et retour au ghetto. Je vois mon homo, il s’appel aussi Alain et oh surprise les 30 africains une anglaise fat et blanche seule au milieu d’une bande de rastas sortant d’une piaule. Elle me dit hello, elle a un regard et des 27 yeux bleus ouah ça tue je discute un peu avec. C’est l’heure du repas deux grandes bassine de riz avec viande et sauce on m’en propose mais je viens de manger sinon… Retour au bus n°1 et rentrage. Demain je dois les revoirs mais bon… Pour être réélue Blaise Compaoré alors qu’il n’a pratiquement rien fait pour le peuple pendant ces 18 ans de règne, il a arrêter les impôts… il a aussi offert des tee. shirts, des casquettes, et autre vêtement à son effigie plus dans les campagnes chez les illettrés 100 CFA ça c’est fort. Pas cool la vie lui et ses ministres … sont pété de tunes et les autres ne vivent qu’avec rarement plus de 20.000 CFA par mois. Sinon je passe mon temps à droite, à gauche. La Mama à récupéré les deux enfants de la tata défunte, la fifille sert de bonne à tout faire et semble en être très heureuse (bouffe, ménage, pédicure, coiffure, etc., etc.) et le petit va à l’école. J’ai des potes partout si bien que je ne sais plus qui est qui et je ne peux respecter les RDV que je donne je suis devenue un vrai africain. « La chance de l’enfant : un couple de muslime souvent fait un premier enfant en espérant bénéficier de sa propre chance, et si la prospérité arrive, ils en font un deuxième mais la si la prospérité s’arrête et bien ils en font un autre en espérant que la prospérité reviendra s’il plaît à Dieu. » Leitmotiv du burkinabé (molé et dioula se sont-les des principales langues). Pareil sur les relations si tu rencontres un gars et que tu t’enrichis, tu bénéficies de sa chance et tu restes ami avec lui, si tes affaires périclitent, tu fuis cette personne. Pour les relations amoureuses c’est pareil, pas de sentiments, ils font la cour mais la fille veut un mec avec bonne situation et le gars pareil. Les mecs sont infidèles pour la plus part. Je me fais brancher par Diane une petite de 15 ans, une bombe pas très fufute mais bon… 26/11/05 28 Invitation chez les muslims, le grand marabout m’invite à discuter chez lui avec toute sa famille. Dans le quartier je suis connue et apprécié de tous, je suis le seul blanc. Tous les mômes me disent bonjour et on joue au foot. Le grand marabout prend sa mercos’ et m’emmène bouffer du mouton grillé chez un pote qui a un maquis. Je suis son ami et ici être ami avec un blanc c’est signe extérieur de richesse et de connaissance c’est pour ça. . Il y a un film ici qui a le titre de « moi et mon blanc »il paye avant de me laisser et dit au gars faite tout ce qu’il veut pour lui c’est mon ami. Jamais en France tu verras ça même si derrière ça peut cacher autre chose en général pas. Le Burkina va rester un moment fort de mon voyage.13h après avoir rencontré Evariste, le gars qui a un studio d’enregistrement. Je me retrouve sur la place de l’hôpital pédiatrique ouvert et inauguré grâce à Mme Chirac, HP Charles de Gaule. Les Chirac ont une grande villa ici gardée par les militaires français, vive la France. Un groupe de music traditionnelle sur le terre plein centrale, 4 danseuses, un djembé, deux percus’ avec calebasse une d’elle par une femme avoisinant les 2m et une chanteuse en costume. Ça joue pour le marathon qui va passer par la, il y a même des blancs. La dernière à passé sera une blanche. Je regarde ça chez ma fiancée Diane et sa famille, elles sont toutes là, Carole, Sylvie, Christine, la Mama, c’est la famille Tanguy sans oublié les copines. Diane n’est pas encore là, elle est au catéchisme… Le soir je sors avec Alouna le cousin de la famille chez qui je suis hébergé, ce n’est pas vraiment le cousin mais ils sont du même village. On va voir un band’ jouer à « la case de Juliette », on arrive après 1001 péripéties, il ne savait pas ou c’était, il n’y a pas un chat je vois Évariste qui me présente les zicos mais ils ne joueront pas car l’endroit est désert. 29 Après une bière, il est à moitié chlasse, on se barre et en buvons une autre ailleurs. Et ensuite on essaye de rentrer c’est la galère pas de taxi on marche… « On appel un chat un chat, une grosse une grosse, un vieux un vieux. » Vieux ici signifie signe de sagesse et non pas un rejet comme en France, il est écouté, respecté. Je goutte le Kaolin une espèce de roche c’est comme de la craie, dégueulasse. *Je me suis gouré j’ai filé 10.000 de plus pour la loc’ je vais rattraper le coup. Mort de rire le mite de l’africain gros baiseur, déjà il fait ça sans préliminaires et en plus la plupart des mecs sont seul et vont aux putes de temps en temps quand ils on les moyens. La devise du black « taper vite et fort » voilà comment ils baisent. Ils sont tous frères, sœur, cousins, cousines, ça désoriente un peu. Il y a une catégorie, les baiseurs de blanches, les rastas. Je vais au « jardin de l’amitié » voir Sanou qui joue, on me dit oh là ça fait longtemps qu’on ne l’a pas vu ici. Il y a un groupe minable qui joue je suis avec Urban mais après une demi-heure je craque trop nul. En revenant le taxi prend trois super canon, il en dépose une au Cazoum une grave sexy que tu as envie de niquer sur place un maquis ou on danse et rencontre des fifilles a enfin et deux autres qu’il dépose au « kaydara »un bar à putes voilà qui commence à m’intéresser. Je déconne avec le chauffeur. Maï copine de Diane, veut me montrer quelques spots autour de Ourga’. *Palabre à la maison, je parle 3 h avec Kader, Alouna et Raoul. On discute politique, du Faso et autres, on est la tous assis devisant sur la vie, ça y est je suis l’africain parfait, je sens ma peau devenir noir et rien à voir mais j’ai une envie subite de baiser Sétou. 30 « Se cultiver, c’est bien mais rentrer chez soi, c’est bien aussi » en gros à un moment donné il est temps de rentrer. « Nous te demandons la permission de nous retirer tonton Alain » plus de « nassara ». 29/11/05 J’attendais Maï qui devait venir, j’en ai profité pour aller au CIAO, la ou sont construites plusieurs case de toutes les ethnies qui vivent au Burkina. Les unes des forteresses de taille basse, les plafonds sont bas et il faut baisser la tête pour y rentrer. Pour les terrasses, se sont des troncs d’arbres qui sont ensuite recouvert de banco terre mélanger avec de la paille, c’est comme ça aussi qu’ils font les briques en terres, extrêmement solide. D’autres avec des cours centrales et petites cases qui servent de chambres avec un lit en terre surélevé du sol, sur les murs sont peint des motifs géométriques. Ensuite je vais au village artisanal, la se trouve tout ce que tu peux envisager de l’art africain. J’adore. Kader me donne l’hymne nationale. Ditanien « Contre la férule humiliante, il y a déjà 1000 ans. La rapacité venue de loin les asservir il y a 100 ans. Contre la cynique malice a métamorphosée. En néocolonialisme et ses petits servants locaux. Beaucoup flanchèrent et certains résistèrent mais les échecs, les succès, la sueur ont fortifié notre peuple courageux et fertilisé sa lutte héroïque. Et une seule nuit a rassemblée en elle l’histoire d’un peuple et une seule nuit a déclenché sa marche triomphale vers l’horizon du bonheur, une seule nuit a réconcilié notre peuple avec tous les peuples du monde, à la conquête de la liberté et du progrès. La patrie ou la mort nous vaincrons. Ou Unité- Progrès- Justice. » Soirée mémorable, je fais découvrir les quartiers et les bars à Alouna ou, il n’a jamais mis les pieds. Le Route A Café bar rasta. 31 Dapoya quartier du marché ou les putes sont toutes la, de petites venelles en terre, avec devant chaque bar des putes qui pour 10 balles te propose le paradis. Elle t’agrippe au passage. Pour enchaîner le Cazoum et ensuite le Kaydara. Les putes à 20 balles « pour baiser bien et bien caresser ». Je ne suis pas seul et Alouna est complètement bourré même si c’est lui qui est censé faire attention à moi. Une pute super canon Fetz je prends sont Tél. et la rappel dés demain trop longtemps que ça dure. Ici c’est music et boisson à gogo, une des sorties du week-end, tu baise sur place, il y a des chambres derrière. Je promets de lui offrir une pute à 20 balles le soir de Noël. Il est tout content et du coup lui qui est plutôt sur la réserve se lâche. Le centre ville c’est très luxueux comme en France, si tu veux, une banque ce n’est pas ce qui manque, des restos aussi, café hors de prix … 30/11/05 Home Kisito, orphelinat, j’arrive vers 13h fermé jusqu’à 15h je rencontre Pauline et Irma, une française et une hollandaise qui y travaille bénévolement pour 4 semaines. On est rejoins par une américaine jeune nana grunge avec un anneau dans le blaire et des tatoos partout. On va bouffer dans un truc super classe j’en suis gêner, je n’ai pas l’habitude. Je prends du yassa poulet (pintade) c’est loin d’être aussi bon que dans les bouis-bouis et tu attends des plombes sans parler du prix ouille, ouille, ouille. Pauline a chopée des amibes et avait des vertiges, diarrhée et température pendant plusieurs jours. Une copine a chopé le palus alors qu’elle prend les cachetons. Moi je me fais régulièrement piquer… La grunge est courageuse car elle se promène seule sans parler un mot de français et ici personnes ne parle anglais. Retour à Kisito, la sœur machin chose est en RDV, pas possible de la voir, je visite donc l’endroit et vois les gamins, je sens la fibre de la vocation s’échapper, en fait j’en ai rien à battre je n’ai pas envie de travailler la un mois et voir même ni dans une autre 32 ONG, trop de contrainte. Pendant que la secrétaire m’explique de sa voix lancinante le fonctionnement de l’établissement, je n’ai qu’une envie dormir, faire la sieste. Alors je fais comme eux han, han de temps en temps. 1/12/05 Journée de merde réveillée à 7 du mat par Maï la galèrienne qui file des RDV mais viens quand elle veut. Elle à soi disant planifié ma journée j’ai horreur de ça si c’était une bombe je ne dis pas être bouleversé serait un plaisir mais elle est quelconque. Enfin bref, on doit aller à Zingarré, le jardin du président avec des animaux en liberté. Après avoir passé plusieurs minutes sur le porte bagages de sa meule, j’ai mal au cul, on prend enfin le bus et fout la mob’ sur le toit. Arrivé remeule encore pendant 1/4h j’ai mal au fion putain je la haie, arrivé devant la porte en fait tu ne peux pas y entrer comme ça elle a le piston. Putain de merde je suis furax, le parc, les animaux sont en cage c’est genre Thoiry, je râle, je veux me barrer. Je lui fais la gueule ça m’évitera par la suite de la voir tout les jours car c’était son intention. On finit la visite par la demeure du président, un palace avec piscine tu meurs. Pour le retour, on attend 3h car elle ne c’est pas renseigné sur les horaires de retour, et comme elle a pris sa mob’ on rate plusieurs bus qui ne peuvent pas la prendre, j’ai une folle envie de me barrer sans elle, je la tuerai sur place. De retour à Ourga’ je lui dis bye, bye et rentre à pieds. Ce soir, je vais appeler la pute Fetz, je vais me détendre le bout du gland. Je dois partir pour Kaya, je pense prendre toutes mes affaires car il y a une petite mésentente entre Sétou et moi sur l ’appart’, elle aurait voulu que je continue à payer même quand je ne suis pas la. Ce qui fait que je ne suis pas sur de revenir ici après Kaya. _x áÉ|Ü }x Åx ÜxàÜÉâäx v{xé Äxá Ñâàxá õ EC utÄÄxá Fetz est la, elle m’attend je n’étais pas sur de la reconnaître moi y a pas de doute je suis le seul blanc qui met les pieds ici c’est habituellement un endroit réservé aux blacks, les 33 blancs vont dans les endroits plus chicos. Je m’en bats les couilles. Bon j’explique, tu rentres dans un couloir assez sombre, les portes à la suite des autres, je rentre dans une piaule, elle est séparée par une cloison en bois, au sol juste la place d’un matelas tout pourrie revêtue d’un drap de même qualité heureusement j’ai bu une bibine grand format. Tu payes, et tu te désapes, Yxàé ÑÜ°ÑtÜx áxá Ñxà|àxá tyyt|Üxá? âÇx vtÑÉàx? wâ zxÄ xà âÇ ÅÉâv{É|Ü ÑÉâÜ àËxááâçxÜ Ät u|àx tÑÜ¢áA XÄÄx áx w°átÑx àÉâà xÇ w|ávâàtÇà täxv át vÉÑ|Çx wx ÄËtâàÜx v¨à° wx Ät vÄÉ|áÉÇA \Çâà|Äx wx w|Üx Öâx }x Çx utÇwx Ñtá? ÑÉÑÉÄ xáà Å£Åx ÜxÇàÜ° wtÇá át vÉÖâ|ÄÄx? }x Ü|x õ ÅÉ|à|°? xÄÄx áËtÄÄÉÇzx? Åxà Äx zxÄA XÄÄx àx à|à|ÄÄx Äx uÉâà wxá ÑxváË DC áxvÉÇwxá xà äÉ|Äõ? }Ët| ÖâtÇw Å£Åx âÇ w°uâà wx ztâÄx vtÜ vËxáà âÇ Ñxà|à vtÇÉÇ Åt|á ÖâtÇw xÄÄx Åxà Ät vtÑÉàx? xà áx ÜxÅxà õ ÑtÜÄxÜ xÇ tâávâÄàtÇà áÉÇ g°ÄA Ñáâ|ààà? xÇäÉÄ° Äx áÑtz{xàà| Üxwxä|xÇá àÉâà ÅÉâxA ⁄ b{ àÉ| ç xÇ t Ñtá yt|Üx? utÇztÄt àÉâà ÅÉâx Ó? }x Ü|x xà w|á ⁄ ÇÉÜÅtÄ ÅÉ| äÉâÄÉ|Ü vtÜxáá° àÉ|A Je me rhabille et sors, je reste à discuter avec le videur qui devient mon pote, je lui dis que le bangala ne veut pas bander, il est mort de rire Fetz nous rejoint et me dit non chut, il faut partir mais je continue à parler et à rire. Elle revient dix minutes après et me dit « ok toi revenir avec moi » elle me prend par la main et m’entraîne dans la piaule « toi payer moi maintenant. -Non, j’ai déjà payé. -Alors pas possible » je me resape et sors avec elle bras dessus bras dessous. Demain sera un autre jour, elle me plaît vraiment bien, je lui dis même de me suivre dans mon voyage mais elle veut du blé. @ f| àâ äxâå vtÜxááxÜ? àÉ| ÑtçxÜ ÑÄâáA Ó XÄÄx Åx w|à àâ Åx ÑÄtßà u|xÇ xà Åx Ät|ááx Äâ| ÅxààÜx âÇ wÉ|zà wtÇá át Ñxà|àx v{tààx Ütá° Åt|á uÉÇ }x át|á Öâx át ÇËtuÉâà|Üt õ Ü|xÇA *Tricycle à bras pour les handicapés, fabrique de parpaings sur place. Scandale chez les putes, je reviens au Kaydara, je vais discuter avec mes potes les videurs et boire une bière. Fetz est là, on se parle en rigolant, « c’est mon homme lui » je vais m’installer à une table Fetz repars, Hapy une pute s’installe avec moi je lui paye un coca. Ça fait ni une ni deux, Fetz revient « oh toi la, c’est mon homme, tu t’approches pas de lui, » et furieuse prend le coca et le verse dans une plante, l’autre ne comprend rien. Saydoux arrive soulève Fetz et l’emmène plus loin, elle hurle et fou le bordel, « c’est mon mec », les autres putes s’en mêlent l’autre videur arrive et les disperse. Saydoux revient « t’inquiète 34 mon pote, tu as raison, tu fais ton choix » Fetz revient apparemment calmé, elle a un coca à la main et le donnes à Hapy, elles se parlent dans leur langue. Saydoux, une masse, 1m90 se lève à tout à l’heure éclate-toi. J’ai bu ma bière je suis bourré, j’explique l’histoire à Hapy une Togolaise un canon elle aussi. ]x ät|á ut|áxÜ [tÑç ÑÉâÜ EC utÄÄxá? ÇÉà ÜxtÄÄç {tÑÑçA bÇ ÜxÇàÜx wtÇá âÇx Ñ|tâÄx Ät vËxáà Ñ|Üx? xÄÄx xáà vÉâÑ° xÇ wxâå ÑtÜ âÇ Ü|wxtâ wxÜÜ|¢Üx âÇ uÄtv~ áËtyyt|Üx? ÅÉÜà wx Ü|Üx |Ä t ztÜw° áxá v{tâááxààxáA ]x Ñtçx Ät vÉÇÇtááx Öâ| ÇËxÇÄ¢äx ÖâËâÇx }tÅux wx ÑtÇàtÄÉÇ? xÄÄx °vtÜàx Äxá }tÅuxá Åt|á Ät }Ëtät|á ÑÜ°äâ Äx vÉâÑ? }Ët| |ÇzâÜz|à° âÇx Ñ|ÄâÄx Å|ÜtvÄx Öâx Åt äxÇwâx ÅÉÇ ÑÉàx â ÅtÜv{° wâ ⁄ ä°ÇtzÜt Ó ÑÉâÜ DEHC VYT Äxá {â|àA ]x Äâ| yt|á xÇÄxäxÜ Äx {tâà ÑÉâÜ DC utÄÄxá wx ÑÄâá xà }x ÄËxÇy|Äx átÇá tâàÜxá ÑÜ°Ä|Å|Çt|Üxá? }x áâ|á tÄÄÉÇz° áâÜ âÇx uÉÅux Öâ| xÄÄx tâáá| ÑtÜÄx täxv át vÉÑ|ÇxA XÇ yt|à Äxá átÄÉÑxá áx áÉÇà ÑtÜÄ°á xà ÑÉâÜ ÅÉ| vËxáà àtÜ|y õ Ät wâÜA ]x ÅËxÇ uÜtÇÄx }x Ä|Åx xà Ä|Åx xÇvÉÜx }x äxâå Äâ| ÅÉÇàxÜ Äxá }tÅuxá tâå ÉÜx|ÄÄxá t®x ÖâËxÄÄx yt|àA ]x Ä|Åx xà Ä|Åx xÇvÉÜx }x áâ|á átÉâÄ? }x Ü|á? xÄÄx vÜÉçt|à xÇ y|Ç|Ü ä|àx yt|à Åt|á Ütà°? àÉâàxá Äxá H ÅÇ et je vais voir Saydoux. Il va me raccompagner en meule cool, il me dit la prochaine fois tient prends mon numéro appel moi je connais des girls encore mieux que ça et en plus elles te font la totale et reste avec toi toute la nuit si tu veux. Je pars et Fetz furieuse me jette un regard ouah j’ai jamais vu un regard aussi terrible à mon égard. Je la comprends finalement j’ai voulu jouer mais c’était mieux avec elle. De retour, Alouna est là, il m’attend habillé sur son 31. Le pauvre il était prêt à sortir. Je lui mens comme un gros salopard que je suis, il repart. 3/12/05 Départ pour Kaya je suis invité aux funérailles par ma famille d’accueil. Je dois en plus ramener la mob’ de Sétou (Diane) et des chaises. C’est Alouna qui va m’emmener à la gare routière, je conduis la meule et en cour de route, je tombe en panne d’essence (c’est fréquent, ils roulent toujours le réservoir vide). Le con qui lui est en scooter avec les chaises ne s’en apperçoie pas obliger de pencher la meule pour récupérer les dernières gouttes d’essence, ce qui me permet de repartir pour peux de temps hélas. Je suis sur le bord de la route et l’attend avant qu’il comprenne quel con mais je le sentais, il ne voulais pas venir et en plus il ne veux pas débourser pour l’essence je paye donc. Arrivé à la gare pareille je paye mon billet 2000. xÄÄx Åx w|à tÄÉÜá vËxáà y|Ç|? ÖâtÇw }x Çx ÅËtÅâáx ÑÄâá }x Ät Ñ|ÄÉÇÇx tâáá| yÉÜà Öâx }x Ñxâå? át à£àx vÉzÇx Ät vÄÉ|áÉÇ Åt|á Ñtá Äx ÅÉ|ÇwÜx ÑÄt|á|Ü Çx áx Ä|á áâÜ xÄÄx? }ËxÇäÉ|x Ät ÑâÜ°x }x ÅËxááâ|x 35 KAYA Arrivé à Kaya, je Tél. et on vient me chercher, Diane est la avec sa cousine un canon encore c’est fatiguant à force. Je passerai l’après midi dans la famille mais avant je sors en ville, je bouffe, je rentre, merde elle à préparé à bouffé, sa spécialité riz gras aux légumes, je n’ai plus faim mais je ne peux refuser. L’après midi des dizaines de femmes arrivent et palabrent, les hommes sont je ne sais ou, moi je vais traîner avec les jeunes gars du quartier, ils se réunissent pour boire le thé. Dans chaque quartier les jeunes se réunissent et font le thé, ça dur des plombes. On discute pendant la longue préparation, ils font chauffer l’eau à la braise dans la petite tellière… On est une dizaine c’est super bonne ambiance je paye mon tour de thé et leur achète un paquet de sucre car ils n’ont pas de tune, pour l’acheter. C’est chez un particulier qui fait son petit biz’ il vend quelques conneries et vis comme ça. Des coups de cannons sont tiré dans la cour à côté, en fait se sont des coups de fusils traditionnels, ça fait un bruit énorme. Assis avec les jeunes, il y a Aïcha qui n’arrête pas de passer et repasser, elle est la aussi pour les funérailles, dois je dire qu’elle est grave bonne. Si j’ai bien compris, ici les funérailles sont des jours de fêtes. En fin d’après midi je m’enquiers de l’endroit ou je vais dormir. Un hôtel miteux mais je m’en branle, ce n’est pas mon premier et sûrement pas le dernier. Les vautours sillonnent le ciel de la ville et se posent parfois à 2 m de toi. La ville c’est grand mais ç fait plus village avec ses maisons construites de briques et de broques. Ça à tendance à s’améliorer avec la venue du goudron et des pilonne électrique. Je rencontre un pote Togolais prof de français et on fait la route ensemble pour bouffer le soir. Sur place je rencontre un vieux commerçant qui est la lui aussi pour les funérailles, il me paye à bouffé (qui sont les sauvages ?) 36 Pas de délinquances ici et celui qui s’y aventure sera puni mais pas par la police, par les gens et c’est sur après une bonne correction il ne s’y aventurera plus et c’est mieux que ce soit les gens car les flics c’est pire, pas de cadeau pour le délinquant. Semaine de la prévention contre la vitesse et le respect de la signalisation, c’est vrai qu’ici les feus, panneaux et autres ne servent à rien. Des gendarmes partout qui font aussi leur classe. Les funérailles alors en fait le pépé est mort il y a un an, mais le temps de réunir toute la famille et l’argent pour la cérémonie et voilà. Le « dolo » va couler à flot, le bœuf sera tué et les femmes après les prières vont se mettre à danser et jouer du tamtam. 4/12/05 Je n’attends pas le jeune qui doit venir me chercher, je pars à pieds. Je passe par le marché et je découvre les échoppes de fétiches, tout ce qui sert aux féticheurs se trouve dans ces mag’ (pattes de biche, peau de serpent, poudre d’os, morceaux d’os, racines… Comme dirait Maya : si tu es malade, tu va voir le marabout chef religieux en contact avec Dieu et il dit je vais prier Dieu et faire un sacrifice et tu seras guérie. Les vautours tournent dans l’œil de l’harmattan qui est de plus en plus présent. Les jeunes me parlent d’Aïcha qui m’avouera plus tard qu’en fait elle s’appel Lydie mais a donné ce nom aux jeunes pour avoir la paix. Ils m’on tous attendue le soir pour danser c’est vrai que j’avais dit que j’irai mais bon. Des gens arrivent de toutes parts, la famille, des amis, ou tout simplement des gens du village. Des tantes on été installé dehors et la nourriture en fin prête. Des musiciens habillés aux couleurs vivent genre jaune rouge vert, jouent dans plusieurs endroit autour de la demeure. Les fusils tradi’ pètent dans tous les sens ça fait trembler le sol t’a intérêt à pas être à côté qu’en sa part. Tu remplie le tube de poudre et bouche le 37 canon avec du papier et l’amorce en fait un simple pétard rond mis dans du papier allu’. On va s’installer à l’endroit de la bouffe, moi j’ai le droit de rentrer mais pas les jeunes (16/25 ans) je dis si je rentre, ils rentrent sinon je reste avec eux. On s’installe sur des chaises, on prend à boire. Pareil, moi je peux rester eux vire des chaises, je les suis et on s’installe plus loin au fond. S’ils ne mangent pas je ne mangerai pas. J’appel un gars et je lui prends la tête finalement on va tous manger, du coup je deviens leur idole. La viande super bonne et faisandé… finie la bouffe, on sort des gens sont installés et des zicos jouent sur des moitiés de calebasse les unes retournés, les autres avec une peau tendue dessus, des percus’ à bras. Les gars qui tapent sur les calebasses ont des bracelets avec des clochettes. Une vieille chante dans une porte voix. Un cercle se forme et ils dansent en remuant le popotin. Je me lance, je fais comme eux, je suis le seul blanc, les applaudissements fusent bravo, tu danses bien, ils rient de bon cœur en me voyant. Une mama me passe un foulard autour de la taille, je suis des leurs, j’attire les gens et les fais danser. Les trois bonnes voyant ça ne peuvent s’empêcher de venir danser prêt de moi, je n’ai plus qu’à faire mon marché, c’est à celle qui s’attirera les faveurs du « nassara », j’ai un faible pour Claudie mais elle me signale que je suis un peu petit pour elle « tu imagines dans la rue ! » Mais ce n’est pas grave Lydie aussi me fait délirer alors j’essaie de la convaincre de venir avec moi à Dori, presque !!! Elles veulent mon number, j’en ai pas, elles doivent partir précipitamment car une voiture remonte sur Ouga, Josiane me glisse son n°, et me dit à ce numéro tu peux joindre les trois, j’en demandais pas tant. Par la suite un concert démarre, un gars joue, une espèce de guitare… Je suis crado de poussière rouge, c’est grave. *Ne jamais demander si c’est loin et à quelle heure on arrive ??? 38 À chaque arrivé j’ai pris pour habitude de me renseigner quand le bus par pour ma prochaine destination, ça m’évite bien des surprises. Le sida, ils sont nettement plus au fait que nous, des émissions de TV, radio et de la prévention sur des grands panneaux à l’entrée et à la sortie de chaque ville, village. La teuf’ est finie, j’ai les lèvres sèches l’air est sec. A l’hôtel la patronne me branche et me paye un verre en compagnie d’un pote à elle, Jean Money, un gendarme, à côté c’est son bar, elle a neuf filles, elle sont là pour te faire passer un bon moment, et si tu veux plus !!! Elles font ça par besoin (5000) la nuit, il y en a dans chaque ville, pas de scrupules à avoir. It’s a life. 5/12/05 Départ Dori, à 8h, e femme de l’hôtel me fait accompagner par un gars à l’endroit du bus en dehors de la ville. Il arrive à 10h avec 1 h de retard, il est plein mais j’arrive à me faufiler. Le goudron se transforme en piste et la vitesse chute a 30km/h. on arrivera à 13h30, après plusieurs haltes. Sur le bord de route, un bus de la même compagnie, c’est fait attaquer il y a 2 jours à 9h du mat’, le chauffeur a pris 2 balles dans la tête, il n’est pas mort sur le coup, il a eu le temps de freiner et d’écraser son bus en contrebas dans les buissons. Les gens se sont sauvés. Les coupeurs étaient renseignés, il devait y avoir une grosse somme d’argent mais c’est un coup dans l’eau ils ont pris le Tél. et la somme que le chauffeur avait c’est tout (250.000). Les gars étaient aux aguets car ils ont sévis 3 fois dans la matinée. Maintenant sur la route il y a des militaires inutiles de dire que s’ils sont retrouvés c’est direct l’exécution sans passer par la case départ. La route plus on avance plus l’herbe est jaune, et le sable aussi, je suis aux portes du Sahel. 39 DORI Yssouf me branche et m’emmène à l’auberge de Dori, 4500 la paillote ronde assez grande. Les vautours sont dans l’enceinte, à 3 m de moi. Yssouf me fait le plan touriste, 17500+ 7500 le chameau et le guide. J’explique et finalement j’aurai un taxi (5000) pour aller aux dunes, taxi = âne attelé avec une charrette 14 km aller/ retour, c’est cool mais faut pas être pressé justement j’ai du temps. « Yellah, yeh »bonjour le blanc. Nous voilà à l’oasis, sur la piste on a pris une stoppeuse qui rentrait au village, l’âne c’est tape cul. Les dunes encore une arnaque a toutous, en fait il y en a de toutes petites, souvent recouverte de végétation mort de rire. Par contre l’oasis c’est comme dans les films, un immense point d’eau avec des palmiers et tout autour des cultures, salades, aubergines, gombo... Au retour je speed gentiment le coché pour voir si son âne à des couilles ou pas le voilà qu’il se met à le fouetter, ça y est on galope. L’âne n’est pas content, il essaie parfois d’envoyer ses deux pattes en arrière mais un système de corde l’en empêche. Oui je sais amis des animaux ici un âne est un âne, il est tapé tout les jours c’est la vie… Le soir Yssouf me fait visiter la ville, on boit de la bière « la barkina » de la pisse d’âne. Ensuite on va au mariage muslime d’un pote à lui, musique moderne, les jeunes dansent, il veut me présenter une copine mais elle n’est pas la (tout ça sur des chemins de sables sans lumière question d’habitude) ensuite direction PSA, il y a une fête qui durera une semaine, ça a pris du retard les zicos n’arrivent pas. Ah les africains, une bonne sono mais ils ne savent pas comment ça marche, les micros sont posé au sol… Rien ne se passe. Alors un griot Sénégalais s’installe avec sa cora à une corde, Yssouf part à la recherche de la copine. Il revient et veut rentrer pas moyen de la trouver ok, je suis aussi crevé. 40 J’ai raté les nuits atypiques de Koudougou, là aussi des groupes tous les soirs, mais je ne peux être partout et je l’ai su trop tard. Le village des peuls sédentaires, des hauts murs de briques et à l’intérieur des cases rondes ou carrées. 6/12/05 Départ vers Bani, la ville aux 7 mosquées. Je suis à la gare à 6h45, j’attends jusqu’à 8h, le bus est plein et ce n’est pas fini, en cour de route, on charge tellement de personnes que les sardines en boîtes on plus de place que nous. Je suis obligé de faire la police dans ce merdier, je fais avancer les gens qui montent et reste sur place alors que devant il reste encore de la place dans l’allée, je fais asseoir d’autres personnes, fais attendre ceux qui poussent pour monter alors que d’autres veulent descendre. La, il n’y a plus de solidarité, c’est chacun pour sa gueule, les femmes enceintes restent debout, les enfants, on leur marche pratiquement dessus, j’en prends un sur les genoux et dit aux gens assis de faire comme moi. Le bus ne s’arrête pas à Bani le con je suis obligé de gueuler du fond de l’engin pour qu’il s’arrête enfin. Le mec a le feu au cul, je ne suis pas encore descendu qu’il repart, obligé encore de hurler, je saute en marche avec mon sac qui me suit de prêt. Les gens qui voulaient le prendre cour encore. BANI J’ai chopé un mal de gorge, le soir ça caille, je rejoins le campement Nomade l’adresse que m’a donné Yssouf, c’est une piaule étroite en banco mais j’accepte car il y a possibilité de dormir sur le toit, je kif d’avance. Pas d’EDF, d’eau, douche au saut et chiotte trou dans le sol. *De pire en mieux, je n’hésite pas à héler les gens en moto pour qu’il me dépose où je veux, ils sont cool car jamais personne ne refuse. 41 En allant à la pharma’ en moto, je découvre le village, les boutiques longeant le goudron et les chemins ou sont les demeures en banco. Le gars me fait passer par la fabrique de briques (terre, eau, paille) et pour que les murs soient lisses ils rajoutent de la bouse de vache. Vaste étendue d’eau, c’est le barrage. Les jeunes s’amusent et plongent pendant que les femmes y lavent le linge et les animaux y boivent. *Les africains sont crades mais pas sur eux, je suis comme eux, difficile de faire autrement avec la terre et la poussière. Ils jettent tout par terre, la bouffe, sacs plastiques, épluchures… Quand tu es dans les bus pareils tout ce qui ne sert plus passe par la fenêtre. L’après midi, je pars à pieds vers la montagne, je veux voir les 7 mosquées qui sont pas très loin les unes des autres, toutes construites en banco, elles sont toutes plus ou moins en ruine. Mais il y en a une qui est encore fonctionnel et on y prie encore. Je suis assis la, tel Moïse sur la montagne, en face de moi au loin le désert, des dues, plutôt des montagnes de sable compacter avec le temps, fabuleux paysage. Pus tard je fais un détour et descend dans un petit village à flan de falaise. Les enfants m’ont vue de loin, ils accourent. L’un d’eux en me voyant approcher s’enfuie en pleurant. Je les fais chanter, les mères arrivent. On ne se comprend pas mais ce n’est pas important ? Les mains se touchent, certains enfants plus courageux que les autres me frottent la peau pour voir. Y en a même qui disent bonbons, bics. Les toubabs sont déjà passé par la. Ils sont aussi friands de photos, ils veulent tous être pris en photos. Je vais rentrer, les enfants ne me lâchent plus, il est déjà 18h30. Au camp Maya la femme du boss me prépare un thé, la nuit est tombée, on boit le breuvage en discutant à la lueur de la lampe à pétrole. Après une bonne douche au sceau, je savoure vraiment ce moment. 42 Ensuite viens le repas, il ne reste plus que les bruits de la vie tout véhicule à moteur s’étend endormis avec la nuit. La fraîcheur tombe, je décide de dormir sur le toit, une natte et le matelas plus deux draps et mon duvet je me mets de l’anti mosquito sur les mains et le visage. Quel pied gigantesque allongé je contemple la voûte céleste des millions de points lumineux, le croissant de lune d’une blancheur éclatante. Le village c’est apaisé, il ne reste que le bruit des animaux (ânes, vaches, brebis, cabris, sans oublier les grillons…) mourir à cet instant ne serai pas dérangeant tellement le son est lumière est … Je dors, je me réveil vers 1h du mat, au loin j’entends des chants un homme chante et les autres répondent en cœur, je me rendors… vers 3h je me réveil, ils chantent encore. Réveil à 6 du mat en même temps que le soleil, les premiers bruits sont ceux des animaux, un concert, viendra ensuite des bruits de cuisine, les femmes préparent la collation du matin. Je suis en pleine forme, l’air frais de la nuit m’a fait du bien. Départ Ouga 7/12/05 Le bus arrive à 8h45, il est déjà bondé, ça s’explique, il y a une seule compagnie qui à le monopole de cette ligne et ils font comme ils veulent, pas le choix. Je pousse et m’incruste, je passe une partie du voyage debout derrière une bonne, ma queue frottant son entredeux fesse je n’y peux rien une gaule me prend je ne sais si elle le sent mais j’ai bien l’impression qu’elle fait en sorte d’être toujours collé à moi. À Yalgo, une place se libère je m’assieds. Une femme avec un bébé dans le dos monte mais personne ne bouge même pas moi désolé mais faire tout le trajet debout me semble impossible. À Ouga comme je le pensais pas possible de retourner dans ma famille, Diane m’annonce que son oncle est encore là. Qu’ils aillent se faire foutre, je galère pour trouver un hôtel à un prix convenable en plein centre c’est aussi cher qu’en France. La encore c’est un gars en meule qui va me transporter et m’aider, 43 je lui file une pièce pour le remercier. Je suis dans une piaule, de 13.500, je l’ai eu à 7500, c’est remplie de blattes et de mosquitos. Et oui plus c’est cher plus c’est de la merde. C’est décidé demain je me casse à Tiébélé. *Dans un cyber, un gars est en train de mater une vidéo de cul, tout le monde passe et repasse devant lui, même la nana qui tient l’endroit. Il regarde ça tés attentivement en disant non, ça c’est pas possible, c’est du trucage, de temps en temps un gars commente aussi au passage. 8/12/05 Départ vers Tiébélé via Pô. PÔ / TIEBELE Arrivé à Pô des mecs essayent de m’arnaquer grave pour aller à Tiébélé qui n’est qu’à 30km, soit disant il n’y a pas de véhicules aujourd’hui. Ils commencent leur manège à 12.500 et on en arrive à 2000, mais je ne suis pas encore satisfait (je sais que c’est environ 500-1000) alors je me casse. Un mec me rattrape et m’emmène une rue plus loin, la il y a les fameux taxis bâchés (404), pour 500, il t’emmène mais il faut attendre qu’il soit plein. Pour le retour, il y a « séléctour », il s’arrête à Tiébélé le dimanche et le mardi et va jusqu’à Ouga pour 2500. Là j’en suis à l’allée. Après plusieurs minutes de tergiversation j’obtiens de monter dans le tacos pour 1000 pas moins. Je descends à peine du taxi qu’on me présente mon guide, il va s’occuper de moi, je n’ai rien demandé, je vais me démerder seul et en plus je ne suis pas un touriste. Il me dirige quand même vers une maison ou je peux dormir, c’est 200 la nuit tu dors à la belle étoile cool sauf que tu es chez l’habitant pas pratique ça. Le mec chez qui je dors est handicapé des jambes. Je vais bouffer, je rencontre Gérôme un Toulousain qui vit la depuis 4 ans. Je passe l’après midi avec lui au cabaret a boire du 44 « tchapalo (dolo) ou pastasek », alcool de sucre de cannes, le cabaret, un endroit sous un grand manguier avec pour siége des troncs d’arbres et une vieille Mama qui te vend la moitié de calebasse pour 50 CFA Les mecs viennent la et se bourre la gueule, jeunes ou vieux c’est le RDV en plus de boire tu palabre. C’est la teuf, on boit, on danse, chacun y vas de sa bouteille. Je suis ensuite invité chez Gérôme à manger, il vit avec son associer Sébastien. Il est entrain de monter une ferme agricole. Un truc qu’ils ont construit depuis peu, en plein milieu de nul part. Je rentre tard sans avoir bu une dernière bière chez un pote a lui. J’arrive, le gars est couché, obliger de le réveillé j’aime pas ça. 9/12/05 Je pars pour l’auberge Konkolo dont Gérôme m’a parlé hier, c’est chez un pote a lui. Ouais je ne peux rester. C’est à 1km. Cool se sont des cases façon fermier et en plus je suis seul, c’est un rasta qui gère le truc bon c’est 5000 mais je m’en branle, je peux faire ce que je veux et la aussi je peux dormir sur la terrasse. Tiébélé c’est un petit village en pleine brousse, il y a la cour royale ou les femmes peignent les cases. Le seul truc chiant ici tout le monde est guide ou œuvre pour une association, évidemment tout ceci est du pipo… je vais y échapper en partie car dés le début je suis clair, je ne marche pas dans vos combines et je suis libre de faire ce que je veux. Il est vrai que les toubabs doivent facilement se faire avoir par tous c’est jeune qui on leur papier d’assoc’ avec des gens qui on fait des dons, ça peut être de l’argent, des cahiers, des stylos … Même Gérôme ne veut pas prendre part à sa et me laisse me démerder avec eux, je gère et je les tourne en bourriques. Pour la visite de la famille royale tu es obligé d’avoir un guide sinon tu ne rentre pas je prends le même qu’à mon arrivé qui n’est pas content parce que je suis partie sans le prévenir. 45 Il y a 54 familles qui vivent à la cour, toutes appartenant à la famille du roi. Les maisons sont décorées et peintes par les femmes. Les dessins sont géométriques et représentent aussi des lézards, poulets, cobras, tortus…qui sont des symboles de la vie des animistes. Pour le blanc, elles utilisent du calcaire, le noir du goudron, le rouge de la latérite, et le vernis, elles font bouillir du néré (genre de haricots géant qui vient de l’arbre). Les tombes, sont creusée pour recevoir jusqu’à 10 corps, celles des musulmans forment de petits tertres ou le corps ne peut être que rentré debout. Ça forme de petits dômes de 50cm de diamètre décoré, ils sont dans l’enceinte de la cour, celles des chrétiens sont en dehors et classique. À l’entrée une petite colline, elle est faite de détritus qui s’amoncellent la depuis le 17ème siècle, les femmes y enterrent aussi dans des potiches le placenta des enfants … Le roi se réunie pour résoudre les problèmes sous le figuier devant l’entrée, un homme monte sur le tas d’ordures et tapent du tambour pour alerter la populace. Cassages des jeunes qui me font chier avec leurs assoc’, leurs fausses ordonnances et autres stratagèmes pour te soustraire du blé. Je leur explique qu’il faut arrêter de prendre les gens pour des cons avec leurs faux documents, et que je connais leur magouille. Ils éclatent de rires et « disent ah toi alors ». 10/12/05 Les jeunes croient que je vis en Afrique depuis longtemps et me propose de devenir l’organisateur de la façon de faire avec les touristes… Je vais au dispensaire gratuit pour voir ce que l’on peut faire pour ma gorge, le gars sans me regarder ni me toucher me prescrit des anti-inflammatoire. À la pharma’ je rencontre Mariettou, on va se marier, elle est tellement mignonne. De retour à l’auberge je rencontre une femme, la première chez qui j’ai mangé à Ouga, c’est elle qui ce rappel de moi Sitha, elle est la 46 pour des funérailles et elle m’invite. C’est un petit village situé juste derrière la colline Doulmnia !!!??? Tu y accèdes par un chemin de terre, ou directe en coupant par la montagne. Elle vient me chercher comme prévue à 16h, elle me prend directe par la main, elle veut que je sois son copain. On arrive mais c’est fini, une femme est tombée dans les pommes et tout le monde est parti, on reste un peu à discuter avec la famille. La dans la pénombre attendant une copine a elle assis sur un tronc d’arbre j’ai commencé à aller à la découverte de son corps. Finalement on rentre seul. Sur le chemin plongé dans la nuit étoilé on fait une petite halte, bisous torrides et fouillage sous les vêtements. Elle est plus grande que moi, et a de grandes jambes et de petits seins avec des grosses aréoles ouch. fi ÄËtâuxÜzx? ÉÇ y|Äx w|Üxvà wtÇá Ät v{tÅuÜx? áxá Ñxà|àá áx|Çá Äâ|áxÇà áÉâá Åt átÄ|äx? xÄÄx Åx Äxá wÉÇÇx õ à°àxÜA fÉâá áÉÇ ÑtzÇx }x w°vÉâäÜx âÇ v{tÑxÄxà wx vÉÄÄ|xÜá Äâ| vx|zÇtÇà Ät àt|ÄÄx? xÄÄx Åx uÜtÇÄx? 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Arrivé sur Ouga on se quitte et on va s’appeler. Moi je me fais v{tâw‹ 47 transporter vers l’hôtel où Gérôme descend habituellement le Basnéré, je vais bénéficier d’un super prix 6000. *Je pense que quand on voyage à deux le comportement des gens change envers toi et toi du coup tu es aussi moins ouvert finalement je pense que c’est mieux de voyager seul. Je suis apprécié des gens parce que je suis « gentille » parce que je prends le temps de parler et de déconner avec eux, ce que les autres ne font pas !!! 13/12/05 Levé à l’aube, je retombe sur le même taxi qui m’a déjà déposé. Je pars vers Bobo Dioulasso. Étant open a 100% je me mets a discuter avec un gars, il va lui aussi à Bobo, Laurent, directeur d’exploitation de l’usine de pattes Pastani et des eaux minérales Jirma. Il m’invite chez lui le temps que je trouve un endroit bien pour loger, il me précise que l’argent ne l’intéresse pas. Le trajet sans problème, la compagnie est Lybienne « Kilimandjaro ». BOBO DIOULASSO L’après midi, il me fait visiter ses usines et je découvre comment on fait des pattes et comment on met l’eau en bouteille. Sa baraque est immense, il a deux bagnoles, une moto, 34 ans… Il m’invite à manger un truc pas top dans un maquis, c’est du cochon cuit dans une tonne d’huile beurk. Le soir je le passe à regarder A2… 14/12/05 Je pars finalement chez les sœurs, à la mission catho. Son pote va m’emmener là bas en meule. On va chercher l’engin un scooter qui sort de réparation, on fait à peine 1km et voilà qu’on crève, on m un peu plus loin sur le bord de la route un gars répare les meules. 1700 ça coute pour changer la chambre à air, M.O 200, j’avance la tune qui me sera remboursée plus tard. 48 Bobo est assez vaste mais beaucoup plus vert et moins pollué que Ouga. Ici vivent, les Bobos et les Dioulas, le « so » veut dire maison. Je m’installe à la mission catholique c’est 5500, c’est cool retiré de la route et je ne suis pas dans le quartier des toubabs. Je rencontre deux étudiantes Popa et Abi. Des babas sont la aussi, ils font un voyage en 2 CV break, deux gars et une nana… Les vendeurs de bibelots et soi disant guides se sont donnés le mot un nouveau blanc est arrivé à la mission, il y en a plusieurs qui défilent chaque jour. Bon 2 RDV foireux, Laurent n’est pas venu et Abi non plus. Deux endroits où il y a de la zic’ les « Bambous » un truc tenu par un blanc qui ne passe que de la zic’ tradi’ et le « Bois d’Ébène ». (Quand les blancs auront compris que ce n’est pas en faisant de l’assistanat que Afrique ira mieux, mais en coopérant et en tenant compte de la culture et du protocole, les choses iront mieux). Aux « Bambous » tu comprends mieux ce que veut dire jouer du djembé ouah, quelle leçon, les groupes traditionnel un régal, que de l’acoustique, balafon, et divers percutions, chants et danses… Bobo, c’est un peu lourdingue, les rastas et autres veulent tout le temps te vendre et te guider, ça en devient casse couilles. J’arrive encore à les embrouiller mais dés fois je m’y perds et je ne sais plus à qui j’ai dit quoi. J’en arrive même à les envoyer chier. 15/12/05 Je rencontre Gilles directeur de lycée, très intéressant le papi et pleins de bonnes idées sur le comment et le pourquoi de l’Afrique. Bon, il n’a pas pu s’empêcher de me trimbaler à droite à gauche, car ici se promener avec un blanc c’est signe d’instruction et d’intelligence. Et montrer au toubabou que tu as un niveau social élevé est aussi important pour le black. Ils en sont 49 toujours sous l’emprise de la colonisation, vous les blancs, vous êtes plus, fort, plus intelligent, plus civilisé, plus riche… je dois à chaque fois contredire … Gilles pareil me paye à boire et à manger, un homme vraiment intéressant je le redis, il m’a aussi fait visiter son école. Le soir, autre registre, je suis avec le gardien de la mission Mamoudou, lui a tous les plans, son père était marabout féticheur, la je suis en plein dans l’Afrique animiste avec les croyances et pouvoir des génies. Il me parle de « Céréquié », un génie, il me le dessine c’est une espèce d’animal comme un coq, il boit du dolo et te parle, « si tu parles de lui le soir et le rencontre le lendemain il te le dira » mais, pleins de gens ne le voient pas, et toi en tant que BLC tu ne le verras sûrement pas. À Porto Novo, le gardien du temple me l’avait déjà dit. Mamoudou, a aussi plein de recettes contre le palus par ex : Feuilles de citronniers, de manguiers, papayers… La recette de l’attirance de la femme, pour te faire bander… J’essaye de lui soutirer des trucs petits à petits mais c’est dur, dur. Enfin en tout cas on passe nos soirées à boire le thé et à discuter, après je sors traîner dans les bars. Si je ne chope pas le palus, avec tout ce que je me fais piquer, ça sera un miracle. 16/12/05 Réveillé à 6h30 par le cœur de l’armée qui chante. Je me fais bon pote avec une handicapée en fauteuil qui est à la sortie de la mission elle propose un service de Tél., elle s’appelle Sylvie, et elle veut faire sexe avec moi, elle est vraiment mimi et j’hésite vraiment mais … Mamoudou et ses recettes « tu prends un poulet tu lui laves le visage le matin, un chat et un chien pareil, auparavant tu as pris l’écorce d’un arbre côté soleil, lune et autres faces, ensuite tu passe l’eau sur ton visage non lavée et tu pourras lire l’avenir. 50 Yiriba, Yirimassala tu mets sa sur ta dent gâtée et plus jamais elle ne te fera mal. Contre le palus, feuilles de maniocs, papayes, citronniers… Tu fais bouillir le tout et ensuite tu bois » Je retombe dans ma phase de flemme, de sortir car c’est quand même légèrement excentré et à pieds ça fait chier. *Tous les petits mendiants ou la plupart sont des élèves de l’école coranique, ils vont chez le maître apprendre le coran sans savoir ce qu’ils disent, c’est du par cœur, ils mendient leur nourriture et pour les vêtements sont habillés de hayons. Le soir ils dorment chez le maître qui se sert d’eux pour les servitudes les plus basses, et quand ils mendient l’argent doit revenir au maître si tu reviens les mains vide tu es battus. Les parents les envoient là pour avoir des bouches de moins à nourrir… Le maître dit « il faut bien qu’ils me rapportent de l’argent puisque je leur enseigne le coran et pendant que j’enseigne je ne peux pas travailler » 17/12/05 Je fais réparer mes sandales une fois de plus, je retrouve Sylvie, c’est de plus en plus chaud et oui je tombe bien bas mais pourquoi n’aurait elle pas elle aussi le droit d’avoir une sexualité. *J’assiste à une manif’, tous en rangs avec un bon mètre d’écart entre chaque rang, deux gars scandent des chansons dans des haut-parleurs bouyer et les gens chantent et tapent des mains. C’est la grève contre la vie trop chère. Les bars à zic’ pas moyen de trouver un taxi qui sache ou c’est. Je vais manger et Clarisse la serveuse me branche mais je suis dans ma période… Ça me fait chier de jouer le jeu, payer à boire patatipatatta. Tout en sachant que la donzelle est avec moi mais s’en branle éperdument. Alors quand Clarisse est venue s’assoir avec moi je lui ai filé la moitié de ma bouffe quelle c’est empressé de manger, sans dire un mot sauf, « je veux fumer ». Je 51 me suis cassé et j’ai payé à la sortie deux clopes pour elle en disant au gars tu lui fileras quand elle aura fini de servir la table. 18/12/05 Qu’est ce qu’ils ne feraient pas pour être avec un BLC, tout les bobards sont bons, y’en a qui te le font à la sincérité, « ah non moi je ne suis pas comme les autres, les rapports humain c’est plus important que le reste » D’autres qui te la font à la pire des catas’« ma femme est morte en accouchant de jumeaux et je n’aie pas de quoi les nourrir… » Je suis considéré comme plus africain que l’africain trop drôle, c’est la flatterie pour mieux m’endormir mais comme effectivement je suis pire qu’eux, j’excelle dans ce rôle. Je les embrouille, je les retourne, j’inverse les rôles, je demande des cadeaux, des coups à boire… 19/12/05 Je vais prendre un peu l’air aux cascades, à Banfora, je rencontre Kady qui fait aussi le voyage, jeune Ivoirienne de 22 ans. À la descente du bus, elle me file son number appel moi quand tu reviens à Bobo, à peine le temps de sauter du bus, qu’une horde de gars me sautent dessus. *Trois endroits à éviter, Bobo, Banfora et Tiébélé c’est de super endroits mais ils sont casses couilles. BANFORA Après les avoirs rembarré je suis dirigée chez Adama rasta un camp un peu en retrait. Il faut marcher pendant 2km sous le soleil enfer et damnation. L’endroit est cool, j’ai toujours cette espèce de rhume. Ce soir j’ai fait mon gros con de BLC, j’ai branché « le vieux rasta » c’est comme ça qu’on le surnomme ici. Le soir, il fait venir plusieurs nanas et me dit vas-y choisis celle que tu veux et ensuite, vous irez faire la causerie dans ta chambre. J’ai choisi Pauline ou plutôt non, c’est elle qui a choisie. Elle a 18 ans. Elle 52 n’a jamais été avec un blanc, « j’ai fais le sexe une fois et c’est tout ». Vieux rasta me fait installer un fauteuil avec une petite lumière sur la devanture de ma piaule et m’invite à aller faire la causerie avec Pauline. 10 mn après il passe pour voir si tout va bien et me dit vous serez plus tranquille pour causer dans la chambre. Finalement on se retrouve dans la piaule sous la moustiquaire, elle me dit je fais ce que tu veux et commence à se déshabiller. ]ËxÇ wxá yÜ|ááÉÇá? wxá áx|Çá wËâÇx uxtâà° xà wËâÇx yxÜÅxà° tâáá| zÜÉá Öâx wxá ÑtÅÑÄxÅÉâááxáA ft Ñxtâ xáà àÜ¢á ÇÉ|Üx xà Ä|ááxA \Ä Çx ÅËxÇ ytâà Ñtá ÑÄâá? }x Åx w°á{tu|ÄÄx tâáá|? át Ñt|Üx wx yxááx u|xÇ ztÄu°x xà yxÜÅx ÅËxåv|àxA ]x Ät vtÜxááx‹]Ët| âÇx yÉÄÄx xÇä|x wx Ät Ñ°Ç°àÜxÜ? }x Åxàá Ät vtÑÉàx? àÜÉÑ °àÜÉ|à? }x Åx Üxà|Üx? 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Une idée me vient acheter de la terre ici et en faire un complexe les pieds dans l’eau… Pour aller à la cascade, Vieux me dit qu’il connaît un raccourcie, mais en fait, il se goure, ça devient le calvaire n’oublions pas que je suis sur le porte bagages et même avec un coussin à la longue c’est pas top. Nous voici sur des petits chemins ou il n’y a pas la place de passé, les herbes et les branches me griffent les mollets, je gueule après Vieux qui s’excuse, en plus je voulais bouffer. Heureusement il me fait goûter à la canne à sucre, tu la mâches, 53 et en bois le jus, c’est hyper désaltérant. Arrivé enfin à la cascade le spectacle est sublime, on escalade la roche en espalier sur plusieurs niveaux à la saison des pluies ça doit être le top, et nous y voici, c’est fabuleux dommage y a déjà deux blancs. Vieux se propose de redescendre acheter des sardines, du pain, des fruits et du coca, je lui file de la tune, je me déshabille et vais goûter à la fraîcheur de l’eau mais attention, car il y a de mauvais génies qui tuent tout les ans des étudiants s’y baignant (normale, ils ne savent pas nager) l’eau à le goût de terre. Au retour de Vieux c’est sandwiches sardines, lui va se baigner plus loin mais habillé et où il a pieds. Retour par la piste, ils font une espèce de mélasse avec la canne à sucre c’est un peu comme du goudron, ils épandent ça sur la piste pour que la poussière se colle. Ce soir vieux m’emmène Aïcha, elle paraît encore plus jeune, pas moyen de discussion intéressante alors je l’emmène directement faire la causerie dans la chambre. ]x Ät w°átÑx? xÄÄx xáà zÜtÇwx xà uxÄÄx? áxá áx|Çá áÉÇà õ Ñx|Çx yÉÜÅ°á täxv wx Ñxà|àxá tÜ°ÉÄxá? âÇx Ñxà|àx v{tààx °àÜÉ|àx xà }âáàx âÇ Ñxà|à wâäxà? }x ät|á y|Ç|Ü ÑtÜ vÜÉ|Üx Öâx }Ët| âÇx zÜÉááx u|àxA ]x ÅËtÅâáx õ Ät vtÜxááxÜ xà õ Äâ| Ä°v{xÜ Äx Å|ÇÉâ? }x Ät Ä¢v{x wx ÑtÜàÉâà? xÄÄx áx Ät|ááx yt|Üx wÉv|Äx? át wÉv|Ä|à° ÅË°ÇxÜäx xà }x Üxyâáx wËtÄÄxÜ ÑÄâá ÄÉ|ÇA \v|? xÄÄxá ÉÇ ÄË{tu|àâwx wx áËtÄÄÉÇzxÜ wx wËtààxÇwÜx Öâx †t áx ÑtááxA Elle reviendra demain matin… J’ai quitté Vieux Rasta, mon, pourvoyeur de nanas, Kady m’attend à la gare à Bobo, enfin une fille intelligente qui a des choses à dire. On se retrouve chez les sœurs, Sylvie était là au même endroit, elle avait changé de coiffure, elle m’a vu passer en taxi avec Kady, quand on ressortira de la mission elle sera partie et je ne la reverrais jamais la pauvre. C’est interdit de faire venir une gonzesse mais bon … Je prends ma douche, elle est allongé sur le lit, elle me la fait à j’aime pas l’endroit, je suis habitué au luxe. On va manger et après on ira faire un tour chez elle, elle veut me présenter sa sœur, une grosse pouffe mignonne, mais pouffe je me demande même si ce n’est pas une pute. Le soir on mange chez elle et ensuite je rentre, j’ai RDV plus tard avec Kady qui a déjà un mec mais bon … Impossible de la joindre alors je vais au Bambou voir les groupes. Etres 54 chez les sœurs avec elle ça ne sera pas évident d’autant que de toutes les manières je dois gicler pour le 23 car il y a un séminaire et c’est plein. Si ça me pète les burnes je repartirai sur Ouaga. Je suis plutôt constipé que l’inverse, cette nuit j’ai un peu gerbé. *Le « Bangui », du jus de rônier. Sucré au début et plus il vieilli plus il fermente et prend en degrés. Erreur, erreur, la seule nana à qui je fais le plan sérieux, n’en vaut pas la peine, elle est maline et me fait banquer le resto pour sa pouffe de sœur et pour elle, les connasses, elles n’ont presque pas mangé. Et le soir, elle me pose un lapin… …Je ne veux plus niquer car je suis dans ma phase scrupulo’ mes couilles. Issa un nouveau pote que j’ai rencontré chez Papa le gars où je prends mon café le matin m’emmène au centre du commerce, il a un plan pour une piaule pas chère 5000 ce sont des piaules qui sont réservé pour les gens du gouvernement quand ils se déplacent. Super piaule avec clim’, je suis le seul dans l’aile du bâtiment. 23/12/05 J’ai pris pour habitude d’aller manger au maquis qui se trouve dans l’enceinte du musée. Le patron me présente une nouvelle serveuse et me dit voilà écoute tu n’as qu’a voir si une des deux serveuses te plaît et moi je m’arrange après avec elle. Je penche pour l’ancienne qui s’appelle Mariam comme la nouvelle du reste, elle n’est pas très chaude donc j’opte pour l’autre qui n’arrête pas de me sourire. « Bon tu reviens ce soir et vous irez vous promener mais attention, tu devras lui payer le taxi pour rentrer. » …Ah mes amis, quel bonheur cette petite est drôle et souriante belle et jeune, eà tÑÜ¢á Äx ÅÉÅxÇà wx à|Å|w|à° Ñtáá° âÇ Ü°ztÄ? xÇy|Ç wxá ÑÜ°Ä|Å|Çt|Üxá? wxá vtÜxááxá wx ÑtÜà xà wËtâàÜxá? wxá ut|áxÜá? wx Ät àxÇwÜxááx xà wx Ät wÉâvxâÜA ]âáàx âÇ Ñxà|à ÑÜÉuÄ¢Åx? xÄÄx Çx ÑtÜÄx Ñtá Äx yÜtdžt|á xà áÉÇ Å|ÇÉâ áxÇà xà t âÇ zɱà xÇàÜx wË{â|Äx wx vâ|á|Çx xà Äx v{¢äÜxA ;ït Å£Åx tÑÜ¢á Ät wÉâv{x< `t|á }x Çx Ñâá ÅËxÅÑ£v{xÜ wx Ät Ä°v{xÜ täxv tÜwxâÜ? xÄÄx xÇ àÜxÅuÄt|à wx àÉâà áÉÇ vÉÜÑá‹ Avant de partir, elle se mettait du baume du tigre sur le visage en croyant que c’était de la crème pour le corps. Je lui filais de la 55 crème solaire qu’elle s’étala sur tout le corps joyce comme tout. Les filles raffolent de tout ce genre de conneries, savon, crème, déodorant. Je la raccompagne elle a froid je lui file un tee-shirt manches longues, galère pour trouver un tacos à cette heure ci. Je paye la course et lui donne un peu d’argent. À demain que je fais comme un gros con. Je sais que le lendemain je ne serai plus là car il y a Sitha qui m’attend pour noël. Rien ne m’oblige à partir, c’est vrai Mariam me plaît mais à part baiser, on va parler de quoi. 24/12/05 Je vais rejoindre ma belle muslime au piercing sur le nez qui va m’attendre à la gare. Ouaga, à l’arrivé pas moyen de la joindre, je suis obliger de prendre un taxi qui me ramène au Basnéré là, j’obtiens encore une réduc’ je ne paye que 5000. Impossible de la joindre, son portable est toujours sur répondeurs, ah la salope, je suis furax, j’abandonne le paradis pour l’enfer, ce doit être Dieu qui en a mare de mes conneries. Le soir, dépité je suis des paquets de gens qui se déplacent avec un banc à la main, je ne comprends pas ou ils vont mais je suis. Ah, c’est la messe de noël, des chrétiens, je pensais assister à quelques chose de dingue mais c’est assez sobre, ils chantent de temps en temps en tapant sur des percus’. L’église est par contre gigantesque toute en brique rouge et il y a du monde. Rien de frénétique dans tout ça. J’ai décidé que la morale et les scrupules à 3 balles je me les foutais au cul. 25/12/05 J’ai appelé Laurent par hasard, il est à Ouaga, « ne bouge pas je viens te chercher » On fait la tournée de sa famille, d’abord la maison familiale, chez la Mama, on bouffe des pattes et du poulet. Ensuite on va chercher sa fiancée et direction le tonton, ici aussi on bouffe, 56 j’en peu plus mais ce n’est pas finis me dit-il. Maintenant on file encore chez une tante, là, on se lâche un peu, on picole mais on mange encore, la nuit est tombée. Il veut me faire visiter, Ouaga 2000, le quartier qui pue l’argent. Des villas immenses, nouveaux quartiers de millionnaires, nos villas à côté de pale maisons. On se retrouve chez un pote à lui qui y habite, on boit et grignote encore… Me voilà enfin de retour à l’hôtel, je fais une petite sieste et vers minuit je ressors boire un café en face de l’hôtel, un gars a posé un banc et fait des sandwiches, café et thé, ça fait plusieurs fois que j’y vais. Je vois Sonia une pute Ghanéenne que je connais, elle veut absolument baiser avec moi mais ses tarifs sont trop élevés. Je paye à bouffer à deux mecs qui crèvent la faim et à 2 du mat je lui propose de venir se réchauffer la haut, prendre une douche et dormir, elle ne veut pas, il faut qu’elle gagne de la tune mais ça fait deux heures qu’elle est avec moi et en plus à cette heure-ci… Je la laisse seule sur le banc et me casse. 26/12/05 Je passe ma soirée avec des putes de nouvelles, Joyce et une autre « je veux baiser bien et caresser bien » ça me rappel Fetz. 27/12/05 J’en ai marre du Burkina c’est décidé je pars pour le Mali. Direction Ouahigouya. Je rencontre un gars avec qui je fais le trajet, à l’arriver un 4X4 l’attend, il me dépose à l’hôtel de l’amitié. Je vais me balader, une horde de jeunes m’agresse, ils veulent me vendre… Je ne suis pas d’humeur, je crie haut et fort que je ne suis pas acheteur mais chacun son tour à compris mais essaye quand même. À quoi bon ! Je repars sans les écouter, ils sont verts. Je rencontre un gars Mohamed Traoré qui est guide au Mali, je lui extorque des infos sur les tarifs en douce. Et plus. Il me fait découvrir le coin des filles de 14 ans qui viennent d’autres pays, elles ont toutes été abusées par de beau parleur 57 qui leurs promettaient mon et merveille et abandonné après avoir consommé. Je me fais couper les cheveux pour 300 alors que l’autre m’en demandait 2500. Je passe ma soirée avec le sociologue, le gars du 4X4 Abdoulaye il travail sur un projet de culture arrosé au goutte à goutte. MALI KORO 28/12/05 Départ Mali, Abdoulaye passe me chercher pour me déposer à la gare. Pas de bus, je suis redirigée vers un petit Toyota. On part à 10h30, on est 18 dedans plus un dedans / dehors, c’est le gars qui s’occupe des bagages. C’est long, pour faire 100 km, on met 3 h, avec tous ces putains d’arrêt, douane, police, gendarme frontière. J’arrive à Koro, Mali, je sens de suite le changement, tout est beaucoup plus cher : eau, bière =1000 CFA. Je me fais à moitié prendre en charge par un guide. Je vais à l’auberge l’Aventure après avoir refusé de partir pour Bankasse à 3500 et de bouffer au campement, je bouffe à la gare routière pour 3 fois rien mais c’est immonde. À l’auberge je négocie, ils n’ont jamais vu ça ici, je m’en tape je les embrouille en disant l’Afrique c’est comme ça. J’obtiens une piaule à 5000 au lieu de 6000. J’ai dû aussi prendre la tête à un guide, il voulait le con 70000 pour m’emmener où je veux aller sur 3 jours moi j’ai RDV avec le pote de Marion à Endé, pour le 31 il va y avoir une super teuf avec la sorties des costumes tradi’… Mon guide, on fait un contrat sur papier ou tout est écrit pour qu’il n’y ai pas d’embrouille, y’en a une il veut que je lui avance l’argent, ah, ah, ouh que je fais tu m’as pris pour un gland ou quoi je ne te paierai que demain (27000 TTC) 58 Ah, la, la les gars, ils te jaugent et quand ils voient que par ce billet la ça ne marche pas, ils en prennent un autre, et encore un autre jusqu’à ce qu’ils trouvent la faille, chez moi y a pas de faille connard, je ne concède que ce que je veux et rien de plus. On apprend pas au vieux singe à faire… 29/12/05 Pas dormis de la nuit le lit en bambous était complètement défoncé ? Le guide me rejoint et m’annonce qu’il ne peut pas venir avec moi, il a rencontré d’autres pigeons, là, ça m’arrange. Je pars avec un jeune que j’ai rencontré la veille Assimi en 504 et dans la bagnole qui je vois mon guide de la veille et ses deux pigeons je ne broncherais pas sur le prix de l’enflure, ce n’est pas mon biz’. Putain de merde obligé de faire arrêter la caisse, je suis pris d’une chiasse, heureusement ça ne durera pas. Arrivé à Kani Kombolé, je pars avec le jeune, reste 3km à faire jusqu’à Téli et ensuite, on louera une charrette. Putain c’est un chemin de sable et il fait une chaleur de mort, on se relaie pour porter mon bag. Téli, l’ancien village Dogon est perché sur la falaise, le new est à flanc de colline plus accessible. La visite est splendide, ce sont d’ancienne maison troglodytes, faite de terre séchée pour y accéder, il faut escalader la falaise t’a pas intérêt à oublier le pain… ensuite, on bouffe, c’est hyper long, le jeune lui est originaire de Endé, il revient aussi pour la fête. Il y a plein de blanc partout. On repart en charrette à bœufs, les gros avec la bosse sur le dos et les longues cornes, il nous reste 5km à faire. Dans la falaise les gens de certaines castes y sont ensevelies. Fétiche : tu commences à adorer un objet, genre cailloux, monticule de terre, morceau de bois, tu lui parles tout le temps, lui demande des choses et lui promets des sacrifices que tu lui feras quand tu auras obtenu satisfaction. Tu l’adores et lui sacrifies. Au début, rien ne se passe mais si tu as bien respecté tes promesses, un jour il s’anime et te donne ce que tu veux, il exhausse tes souhaits mais tu dois toujours sacrifier pour lui et 59 l’aimer et ne jamais l’abandonner car si tu fais ça, avant de mourir, il va se retourner contre toi et te faire beaucoup de mal. ENDE TORO Arrivé à Endé village qui est divisé en 4 sections c’est déjà la fête Marion m’avait dit que c’était pour le 31 mais en fait ça à commencé hier. Ils font ça pour l’inauguration. Les gens jouent et dansent depuis le matin, les hommes on revêtue le costume de chasseur traditionnel et on eux aussi des fusils à poudre. Je vois le copain de Marion, Pierre Tourette, c’est grâce à lui que le dispensaire a été construit dans ce village, il est réclamé de toute part. Je me retrouve dans un campement au fond du village, le jeune a emmener une guitare et chante cool. Le seul hic, c’est rempli de blancs bientôt y en a plus que de blacks… ils sont tous la pour la fête, des amis de Pierre et le bouche à oreilles. On est au pied de la falaise de Bandiagara que d’histoires à son sujet. Je passe une partie de la soirée à jouer de la gratte avec les jeunes à la belle étoile, ici pareil pas d’eau, pas d’EDF douche au sceau et chiotte immonde. Plus tard je pars faire un tour avec Malick qui me présente une jeune Abiba, on boit le « lipton » prononcé ton et pas tone. Je déconne, parle fort… On rentre, le camp est silencieux, au loin les gens dansent et jouent dans le noire. Je me réveil, le vent c’est levé et s’infiltre sous la porte, un vent fort qui siffle. 30/12/05 Je pars visiter Sonningué village situé sur le plateau à 6 km, Assimi (Fasta Boon) n’est pas chaud, il veut plus rester avec ses potes et en plus il ne connaît pas vraiment le chemin. Bon y’en a marre de l’attendre je pars avec Malick. La falaise est la, plus majestueuse que jamais, 150km de long pas la peine d’aller dans les canyons américains. On commence l’escalade, on passe dans les boyaux ou l’eau coule à torrent pendant la saison des pluies. 60 Le paysage est de roches chaotiques. A l’ombre entre les deux parois de la falaise, ça souffle, ça se grimpe gentiment sans effort, arrivé sur le plateau c’est un enchantement pour ma vue en bas a une centaine de mètres Les 4 sections de Endé, et derrière une immense plaine se sable à perte de vue vision à, 360°. Je surnomme Malick Mister Magic. La falaise est faites de stries. Le soleil tape si fort que j’abrite mon crâne sous un tee. shirt à manche longue, le vent souffle en rafale… Sonningué les maisons sont faites de terres et de roches, les toits sont en paille, les cases à palabre comme ils les appellent sont recouvertes de plusieurs épaisseurs de branchage, plus c’est haut et plus il y fait frais en dessous. Les planches à circoncision, c’est dessus que dorment les jeunes circoncis pendant 20 jours quel angoisse. J’assiste aussi à la coloration du cuir par les griots qui sont en général cordonniers. Fasta nous rejoint avec ses potes. La descente vers Endé, Magic Malik nous réserve un de ses secrets, ils nous fait passer par un autre chemin, j’en ai le souffle coupé tellement c’est beau. Le doigt de Endé un vestige de falaise restant droit comme un doigt, le jour où il s’écroulera ça sera la fin dit monde dit une légende. Avant d’arriver on se repose dans une grotte au frais avant d’entamer le dernier tronçon, la roche y est patinée par la pluie. Le village des pygmées inhabité depuis longtemps est la incrusté dans la falaise. Une légende raconte qu’ils volaient pour rejoindre les huttes quand tu vois l’endroit où elles sont perchées !!! Ils s’appelaient les Télems et avaient des pouvoirs surnaturels. La danse à repris a 6h du mat. *Des femmes avec une difformité entre le pouce et l’index à force de manier le pilon. Souvent ils ont le nombril qui ressort, les pieds complètement ridés et difformes. Les masques, plus de 40 aujourd’hui sont sortis. deux d’entre eux faisant fuir les femmes et les enfants, ce sont les méchants, s’ils t’attrapent ils te tapent dessus, les enfants s’enfuient par grappes à leur approche. D’autres avec des masques 61 représentant des postures de femmes, impossibles de réellement en savoir le sens, d’autres encore perché sur des échasses et costumes de couleurs vert mauve. Je visite le dispensaire, il y a 6 pièces ou les soins sont dispensés. Il a ouvert ses portes le 24 août 2004. Je ne comprends pas cette inauguration tardive. En fait la fête est pour les 1 ans du dispensaire, de plus en plus flou. Je revois le couple de babos que j’avais croisé à Bobo. Une jeune Française aussi est ici 16 ans, elle est avec son père qui à aidé à la conception d’un barrage mais à la première pluie, il c’est ouvert en deux, son dab à 60 berges, il est avec une jeune de 25 ans Bintili. La conception de fête est spéciale, les gens ne font pas vraiment la fête, ils sont en cercle autour des joueurs de percutions et des danseurs et eux regardent… 31/12/05 Yabatalou je vais avec Fasta dans ce village et en chemin je lui explique pourquoi je ne le paierai pas le même prix qu’avec le guide, il ne comprend pas mais je reste ferme, il va me falloir les 5km aller et les 5km retours pour qu’on s’entende sur un prix. De retour au campement la fête est finie, aujourd’hui c’est plus calme, je peux enfin discuter avec Pierre et sa famille, ils repartent ensuite vers Bandiagara et me propose de m’y déposer, les autres me le proposaient à un prix de 3000 en charrette jusqu’à Kani et ensuite je devais payer encore le tacos, ils sont vert quand je leur dis que je pars en voiture avec Pierre. Le soir venu le 31 oblige je fais des cadeaux à mes potes, je distribue de la tune à Malin et Malin, Magic et Fasta. Au campement le mec me donne une bague et un collier. Le soir après le repas je vais voir un spectacle de danse tradi’, il est juste éclairé par un feu de tiges de mil que les gamins sont chargés de maintenir pour que l’on puisse voir. Les danseurs en costumes locale défileront dans plusieurs danses au rythme des 62 percutions, flûte et cora à 2 cordes. C’est féerique avec le feu qui grandit et diminue. Après ça je vais à Endé Toro avec Magik, un groupe célèbre de Bankass joue, le son est vraiment trop pourrie, ça sature et larsen. Un vieux à priori le chef joue de la guitare enfin quand il veut, car un coup, il discute ou il va de ci de la parlant et rigolant. C’est l’ampli de guitare qui sert aussi pour le chanteur qui chante toujours sur la même intonation. Les danseurs s’excitent au milieu et de temps en temps quelqu’un du public y va aussi de sa petite danse, c’est super tonique la façon dont ils dansent. La c’est alimenté par un groupe électrogène. Si tu te laisse porter par la musique sans faire attention au son c’est magique. Le froid et le vent se sont levé, je ne tiens plus je rentre avec Fasta et Magic Malik, il est 23 h. Malin et Malin voulaient que je tape leur copine mais non je n’ai pas envie de gâcher ces bons moments. Vers minuit j’étais couché et heureux de ma soirée magique au pays Dogon. Ça doit être mon plus beau réveillon de fin d’année. 1/01/06 Les adieux fait, je pars avec Pierre et ses amies. La petite piste rouge traverse la falaise, à l’hivernage ça doit être super. On attaque la tôle ondulée. Parfois de petits carrés de culture d’oignons insolite ces petits carrés de verdure au milieu de rien. Je vois le fameux oiseau bleu de la falaise il est très réputé et rare sont ceux qui on le privilège de le voir, en fait il est bleu en dessous. On croise une charrette tirée par un âne et sur la charrette, il y a un énorme bœuf allongé et ficelé pour ne pas qu’il tombe, il a l’air mal en point. 63 BANDIAGARA Arrivé à Bandiagara je suis déposé et pris en charge tout de suite par un mec qui à un hôtel Satimbé. Je suis vraiment béni des Dieux, j’ai vraiment une bonne étoile ou un ange gardien comme on veut mais c’est vrai que je ne galère jamais, les choses arrivent quand j’en ai besoin ou l’envie. Je suis sans aucun guide de poche, je ne sais jamais ou je vais atterrir et il y a toujours quelqu’un la pour m’aider… MERCI. Il m’y amène sur son scooter recouvert de moumoute. La piaule, le réduit est tout pourrie et ça, ça a une renommée dans le routard, j’ai rarement vu pire piaule, le seul truc qui me fait rester, c’est le jardin, il est grand et tout fleurie ça repose. Un des Malin est venu aussi avec un autre véhicule et me rejoint pour me faire un coucou. Le soir, au dîner les bestioles sont de sorties, des souris et surtout un énorme rat gris clair qui passe, tranquillement. Depuis bien longtemps ce genre de conneries à cesser de m’impressionner et je continue mon repas. La nuit sous la moustiquaire, je me fais pisser dessus par je ne sais quoi, une souris … 2/01/06 Le matin je me tâte pour savoir si je vais visiter d’autre endroit de la falaise. Finalement, non, je vais aller à la recherche de la maison de Tierno Bokar un sage de l’époque, lire (Hamadou Hampaté Ba et Maryse Condé). Un jeune me fait rencontrer un vieux, qui connaît bien l’histoire de Bandiagara. Omar, il m’emmène voir la maison qui n’a rien d’exceptionnelle en soie. Ensuite je vais partir à la recherche de son tombeau, ça se complique un peu car personne ne le connaît cet homme du passé. C’est mon jeune compère qui me conduit au cimetière, il flip un peu de se retrouver ici. Omar nous rejoint et c’est tant mieux car les tombes sont un peu à l’abandon, lui c’est où elle se 64 trouve, elle n’est plus guère visité depuis longtemps. Voilà je me recueille 5 mn et prends une photo… Pour bouffer c’est long, toujours trop long, heureusement je me divertie en regardant des multitudes de piafs rouges avec de grands yeux ronds. Le Mali, ça n’a rien à voir avec le Faso, ici les gens sont accès sur la tune qu’ils peuvent tirer de toi, tu veux prendre une photo, faut payer, un gars t ‘emmène quelques parts faux payer, il faut tout négocier, il y a toujours un mec qui est la à vouloir te vendre quelque chose et même quand tu dis non, ils insistent, je décide donc de ne plus prendre de gants avec eux. Ex : je vais visiter la maison d’Hamadou, c’est un peu plus simple pour la trouver, mais là, il y a une vieille qui veut sa pièce pour que je puisse voir la chambre du maître, sinon… Ok, ok, je vais la voir et prendre une photo, eh, il faut payer en plus pour la photo, oui c’est ça connasse que je marmonne, là je fais fort, je lui file 100 CFA (1fr) pour le tout. Elle me regarde furieuse et se met à m’insulter dans sa langue, elle me rend la pièce et continue à m’insulter. Je me barre. Ensuite je vais voir le palais du roi Agibou, un superbe monument fait uniquement de terre, les murs sont épais de 50cm. La aussi faut payer pour la photo et la visite, je prends la tête au jeune David et après palabre, il me laisse visiter et m’ouvre même les portes du palais. Beaucoup ici ne parle pas le français, ils savent juste dire « ça va, ça va bien, bonjour, en revoir, oui, non » je me suis fait avoir plusieurs fois tu parles avec un môme qui t’a dis bonjour te répond oui, non mais en fait, il ne comprend rien à ce que tu dis. 3/01/06 Les femmes Peules on le tour de la bouche tatoué de noir comme si c’était une barbe et les yeux aussi sont tatoué, le dessus. Je loue un vélo, je vais aller à Songo… Je n’y arriverai pas, il fait trop chaud c’est du délire, il doit faire 35° et moi je pédale comme un con sur une piste de terre avec 65 de la tôle ondulée. Je fais environ 12km mais je ne vois toujours pas les villages Bougou, Djumbolo Kanda. Je demande au people, mais ils ne comprennent rien, ils savent juste dire argent. Sous la chaleur, malgré le chapeau, j’ai le cerveau en ébullition, les os du cul concassé et les lèvres gercés tellement l’air est sec. J’arrive dans un village, ils n’ont jamais vue de blanc, ils rient mais sont incapables de comprendre. Moi pareil aussi je décide de faire demi-tour. Le retour est difficile, je commence à avoir des crampes aux mollets et j’ai dans le ventre juste deux bananes, depuis le matin, ça fait peu. Je recroise les femmes du matin qui rentre, elles, elles font ça tout les jours et en plus elles portent de la marchandise sur la tête. J’en peu plus je marche vélo à côté, les femmes reste un peu avec moi, on dialogue par geste. Ah enfin ça descends je les quitte. Je ne risquais pas de trouver Songo, j’avais pris la mauvaise direction. . 4/01/06 Levé 6 du mat’, c’est la cacophonie, c’est comme si on venait de mettre le bouton de la radio sur on, tous se met en marche en même temps, les coqs, ânes, chèvres, chiens, vache et gens. Du silence tu passes au level 10. La fournaise est dans mon ventre, j’ai les bronches prises et la gorge ça commence. Je n’en peux plus de ce chiotte remplie de merde, j’y vais mais je ne m’assieds pas tellement c’est dégueulasse. Parfois il faut savoir mettre sa dignité et ses chipotages dans sa poche, je me retrouve sur ce chiotte maudit, ça fait trois jours que je refuse d’y aller. Je quitte cet endroit de malheur, jardin Satimbé, plutôt jardin des horreurs, c’est clair je n’en ferais pas la pub voir même un petit courrier en rentrant au routard pour qu’il arrête de signaler l’endroit qui n’est plus qu’un immonde trou à rats. 66 Je prends le taxi brousse bâché, il est 7 h du mat on est 14 entassé la dedans et c’est tant mieux car dehors ça caille et il n’y a rien de mieux que la chaleur humaine. La voiture roulant à vitesse modérée me fait découvrir de beaux paysages. Tout le monde est roulé comme des anchois et ne bouge pas tellement le froid est dense… MOPTI … Mopti je suis en colère et deviens antipathique, je parle froidement aux gens, je ne réponds plus au bonjour et mains tendues. Le Mali est bouffé par le tourisme, le blé encore le blé, il n’on que ce mot la à la bouche. Je n’ai toujours pas de guide, ça les étonne et les fait chier. L’hôtel, 150 s’il s’arrête au goudron, sinon pour 500m de plus sur le chemin, ça varie de 1500 à 700. Le mec m’emmène, il fait semblant de ne pas comprendre et va jusqu’à l’hôtel. Je ne bronche pas et lui file 150, il est vert et proteste, -je t’avais dit tu t’arrête au goudron, t’as voulu continuer de ta propre initiative c’est sympa mais je ne t’ai rien demandé. Il me dit dépité, c’est pas grave Dieu est grand. Oui mais pas moi. Mopti, la Venise malienne entouré par le Bani et le Niger, ce qui fait qu’a la saison des pluies, la ville est entourée d’eau. En tout cas la ce n’est pas ça, les égouts à ciel ouvert remplient de détritus, l’eau qui y stagne est noire et bouillonnante, une infection. Pire sur les berges du Niger, la ou sont les embarcations et les échoppes, une décharge, des kg de déchets, au marché les mouches sont reines. La Venise, je ne connais pas Venise !!! La grande et belle mosquée, est en réfection. Je me retrouve dans un bouiboui infâme. La descente aux enfers, je suis attablé face au mur, je mange mon plat de riz comme mes voisins à la seule différence je suis servie dans une assiette et mange avec 67 une cuillère, eux sont servie dans de petites bassine en plastique et mange avec la main droite, la gauche se sert de l’éventail pour chasser les mouches. Les maisons soudanaises, il y en a quelques unes, c’est un peu comme le dessin de l’escalier D'écher, où plus proche l’escalier dans H. Potter. Il y a plusieurs étages avec des escaliers et des entre paliers partout, un vrai labyrinthe. Très hétéroclite mais j’aime ça. Le Bar Mali est une maison soudanaise, au RDC, il y a le bar, c’est la pénombre, il n’y à pas de fenêtres. Depuis le 27 je dors plutôt dans des endroits qui usent physiquement par la vétusté des lits et l’insalubrité des sanitaires. Le pays Dogon, dur, dur, heureusement il y a la compensation visuelle. Aujourd’hui, je me paye un bel endroit « le doux rêve » la proprio’ une Allemande, c’est confort, à l’européenne. C’est exactement ce qu’il fallait à mon vieux corps fatigué. Mopti, rien à en dire de plus sinon que le côté banlieue est plus joli que le centre, je ne peux pas dire que la ville n’est pas jolie car c’est vraiment beau, mais les ordures, l’odeur, les égouts et une certaine race de gens qui sont presque tout le temps après toi, ça c’est laid. Et encore moi je ne me plains pas, j’échappe à presque tout, j’ai entendu des histoires d’arnaque avec les guides et consort… PAS CONTENT Cette gentillesse des blancs c’est surfait, tout le monde est trop gentil et trop conciliant, ils se font trimballer, arnaquer… En ayant toujours le sourire – ce n’est pas grave, qu’est ce que c’est que 5000 CFA pour nous !!! Rien. Ceux qui se font plumer le plus les Ricains et Canadiens. Les blacks profitent de ce côté gentil con-con du blanc qui est en visite et qui s’émerveille de tout, ils le flattent et le caresse dans le sens du poil pour mieux l’entuber, ils sont très forts pour 68 cerner ta personnalité, en fonction de ce que tu dis, de ta façon de t’habiller. Comme ils disent, il faut qu’on se fasse plein de tunes pendant la saison touristique et tous les moyens sont bons. Bon, ils ne sont pas tous comme ça, c’est uniquement ceux qui sont en rapport avec le blanc ? Dommage mais parfois même dans les endroits retirés les gamins te disent « donne-nous argent, donne-nous cadeau ». Je haie les guides, ils te font croire qu’ils te sont indispensable mais sont loin de l’être, ne jamais laisser un guide négocier quelques chose pour toi, tu te feras forcément baiser, si tu négocies toi-même tu obtiendras un meilleur prix, j’ai testé juste histoire de rire. En fait ils te trimballent où ils veulent, et te font croire des trucs. Le pire c’est que souvent, ils sont incompétents Je me démerde sans eux en glanant des renseignements en discutant à droite, à gauche et voir en prenant un jeune sur place qui t’aidera pour presque rien. Je suis exaspéré de voir tous ces blancs se faire baiser avec le sourire. Depuis mon entrée au Mali, j’en ai entendu des histoires et des tarifs payer … BOZO/DOGON Issue d’une même famille, deux frères partent en brousse. En cour de route, l’un deux s’affaiblie, a tel point qu’il lui faut absolument boire. Son frère va lui chercher de l’eau mais, ce n’est pas suffisant pour le sauver, il doit trouver de la nourriture… Il revient sans rien avoir trouvé, s’il ne fait rien son frère va mourir, alors il se coupe une jambe et lui donne à manger. Un peu plus tard le frère rassasier ce sans mieux et sort de sa léthargie. – on peut aller maintenant, l’autre répond – je ne peux pas. Il s’aperçoit à ce moment que son frère pour le sauver lui ç donné sa jambe, il ne peut l’accepter et s’ensuis une 69 querelle. Il part et édifie un peu plus loin un baraquement qui va devenir le village Dogon. L’autre ne pouvant se déplacer construit aussi une hutte qui deviendra plus tard le village Bozo… Bien plus tard, ils se réconcilient et font des échanges de bouffe, l’un étant établi prés de la rivière (Bozo) et l’autre ayant fait des cultures. C’est pour ça qu’on dit que les Bozos et les Dogons ne pourront jamais se battre. 5/01/06 Balade en pirogue vers les villages Bozos (pêcheurs) à l’heure actuelle, ils sont installés entre les 2 rives entre le Bani et le Niger, les maisons sont tout simplement des huttes de pailles, ils vivent-la de la pêche, ils fument le poisson… À l’hivernage quand la saison des pluies arrive ils démontent les huttes et range les éléments important de la communauté dans des garages situés plus haut à l’abri de la montée des eaux. Un sandwich à la vache qui rie ça c’est grand. Je me fais inviter à boire le thé chez un mécano car le l’ai branché, il répare une 504. Son garage y en a pas, il est sur le coin de la route, il c’est aménagé un petit abri avec 2 sièges de 504 ça caisse a outils, un arrière de 504 coupé. Il travail sur le trottoir. *À l’heure de la prière, tu vois les muslimes sortant leur tapie et priant la sur place. Les femmes entortillent l’argent dans un pan du boubou et font un nœud. Fête de mariage, il a eu lieu le jeudi précédent et la ils font une petite réunion. Il n’y a que des jeunes femmes toutes supers bien habillés. Des percussionnistes sont la et battent frénétiquement la peau de leurs instru’. Les filles sont la, en cercle, assise sur des chaises, chacune leurs tours viennent danser dans le cercle, les esprits s’échauffent, ça tapent des mains et cries, elles te font des contorsions et c’est à celle qui remuera le mieux le bassin c’est hyper énergique, la fille se place devant les percus’, et plus c’est 70 chaud, plus ils tapent. Trop top, au milieu de tous ça, une vieille américaine a pris place sur une chaise, on dirait une des vamps elle a un foulard sur la tête trop fort, personne ne fait attention à elle, elle fait partie du décor. Ça dure 1h30 et tout le monde s’en va, pas un mec était la et la marié avait un super boubou blanc brodé. 6/01/06 Levé trop tôt, 5h20 en ce moment je fais fort à 21h30, 22h je suis couché. Je pars pour Djenné, la même américaine me propose de partager son tacos qui me demande un prix qui me fait encore rire. Je me casse et en prends un sur la route. Je suis au départ, la gare routière est encore endormie, il est 7h, plusieurs mecs dorment la sur des cartons emmitouflés dans des tissus, ils travaillent ici. Je suis seul, je bois un K.fé et assiste à la toilette matinale, une vieille grosse boîte de conserve remplie d’eau, le visage, les dents avec un doigt et une attention plus particulière sur les pieds et mollets. Evidemment pas de serviette. Ça caille, je suis emmitouflé avec le « cheich » que j’ai acheté et deux pulls et un K.way. Putain il est 9 h, ça se réchauffe enfin, on ne part que quand c’est plein, d’autres blancs arrivent. Ça y est on est enfin 18 on part. Je fais ami avec les blancs. Je fais le voyage avec à ma droite et à ma gauche 2 jeunes mamans. Évidemment un des gamins s’intéresse à moi, il ne me lâche plus si bien qu’au moment de traverser le bac, une fois descendue, la mère me confie son petit et va je ne sais ou ! Mes nouveaux amis blancs rient et les autres aussi. 71 DJENNE On arrive à Djenné, chez Baba, 3500 en dortoir de 6, on est juste 3. Le dortoir pas cher mais la bouffe 3000, le plat je rêve mais pas le choix. Putain de merde, c’est rempli de touristes. La mosquée pas le droit de la visiter, il paraît que des gens se sont pris entrain de baiser la nuit et on laissé les photos sur place. Mais si tu file un billet de 5000 en douce tu peux quand même visiter mais chut faut pas que ça se sache. Funny… Sinon elle est classée patrimoine à l’UNESCO, c’est vrai qu’elle est de toute splendeur mais, elle demande un entretien régulier vue qu’elle est en terre. Le village, pleins de petites venelles genre labyrinthe, il y en a où tu passes à peine à deux, une petite tranchée au milieu qui sert pour les écoulements des eaux usées. Ce sont les enfants qui les nettoient à la main, les maisons sont en terre sur deux niveaux, ce qui fait que quand il y en a une qui est abandonné, elle redevient tas de terre, ça c’est écologique. De petites placettes avec des fontaines publiques, de l’autre côté, il y a la rivière, les cultures d’oignons, les salades…Et les faiseurs de briques, c’est à l’ancienne, ils piétinent de la terre mélangée avec de la paille et de l’eau. Djenné c’est vraiment très joli, dommage, les touristes qui arrivent par minibus. 7/12/05 Je retrouve des amis de Endé et je mange avec eux le soir, pour eux le voyage est fini c’est retour en France, je ne les envie pas. Le thé, ils en boivent toute la journée, ils sont installés devant la maison parfois avec le poste radio a fond. *J’aime quand c’est la fin, la fin de mon séjour dans telle ville, fin de mon voyage, fin d’une répét’, fin du repas entre amies… j’aime quand les choses se terminent, je me sens soulagé, mieux quand c’est fini, je peux passer à autre chose ce qui est fait n’est plus à faire. 72 Mais j’aime aussi arriver dans un endroit, commencer un voyage, une répétition, un repas, j’aime le début des choses, mais après ??? C’est quoi docteur ??? Ça m’éclate de partir, d’avoir mon sac et de me rendre à l’aéroport, la gare, le bateau, … j’adore ça, je devrais tout le temps être en partance, un voyageur du temps, j’ai du mal a me poser, la routine m’ennuie de plus en plus, j’ai du mal… 8/01/06 Départ vers Ségou (merci Maryse Condé) je pars avec Ryan qui continuera sur Bamako et un couple sympa Pierre et Cécile et Loraine une anglaise qui va au festival de Tombouctou. L’attente au camion Mercedes est longue. On part avec 1h de retard, il est 9h, ça fait une demi-heure qu’on est tassé dans l’engin et les gars palabres dehors au lieu de partir, je râle évidemment eh oh, tu discuteras plus tard vas-y, y en a marre. L’engin s’ébranle, on fait 15m et arrêt, fausse alerte, on repart, 150 m et arrêt. Ça y est enfin, ça roule, ça cahote dans tous les sens, le chauffeur ne sais pas conduire, il se paume dans le maniement des vitesses, voilà a qui je confie ma vie, il ne roule pas à plus de 20km/h, il ne sait pas qu’il y a 5 vitesses. Je me fous de sa gueule ouvertement, je le vanne, on rigole bien. Nous arrivons enfin au carrefour à 10h. Loraine prend une autre direction, nous on attend sur le terre-plein central la venue d’un car dans la direction ou on va. 1/2h on embarque dans un car Africatour pour 5000, c’est l’arnaque mais pas le choix, il nous a fait le coup du bagage supplément, mais j’ai mis le holà de suite. 300km jusqu’à Ségou. 73 SEGOU On arrive à 14h30, épopée pour trouver un endroit ou dormir. On atterrie en fait à trois au Djoliba pour une nuit, première douche chaude depuis deux mois et demis, ça fait du bien. 9/01/06 Je pars à la mission catho’ avec mes amies 2000 la nuit en dortoir, on est les seuls dans toute l’enceinte, ici c’est trop génial, la mission est grande et retirée un petit jardin et une petite cour intérieure. Les chambres sont voûtées, c’est un ancien couvent, le dortoir est voûté, les sanitaires sont dans une salle plus loin. Ségou, je vais me plaire ici, le Niger borde tout un côté de la ville et plus loin l’ancien quartier colonial. À part un endroit tu ne te fais pas emmerder, c’est assez tranquille, ça me réconcilie avec le Mali, c’est vrai que je ne suis pas le seul à dire que quand tu viens du Burkina c’est dur. Ce matin, procession de charrettes, des 10 qui défilent le long de l’avenue coloniale, en fait se sont les paysans qui viennent vendre leur marchandise au marché qui est immense. Tu y trouves de tout, des couleurs et des senteurs dans tout les sens, du poisson fumé aux bijoux en passant par les fringues, le bricolage. Sur les quais des pirogues arrivent chargée de gens et de marchandises. Tout le monde se prépare pour la Tabaski (fête du mouton, journée morte, ce jour la les prof font grève pour que les élèves n’aillent pas à l’école, même les sœurs ne travaillent pas pourtant c’est une fête musulmane). Je suis vraiment heureux d’être ici, après la tourmente de ses derniers jours. 11/01/06 Tabaski, 10h du matin Pierre et Cécile sont déjà sortis. Les rues sont désertes, pas de véhicule qui circule, très peu de gens dans les rues. Devant chaque maison le dépeçage du mouton à peine 74 tué commence, ils récupèrent le sang dans un trou creusé dans le sol ou un récipient, la bête égorgé sans résistance à encore les yeux ouverts. Les autres moutons à côté ne bronchent pas. Ils gisent au sol avec la tête moiti tranché, en peu de temps, il est découpé, la braise est déjà faite, ensuite viens la cuisson, mais pas en méchoui, il es t découpé. Ils vont manger ça avec de la salade. Moi je n’en suis qu’au petit déj’. Je suis rejoins par Pierre et Cécile qui se joignent à moi dans la seule gargote qui sert du café. On prend la pirogue qui est chargé de moutons, et de villageois je négocie moi-même le prix car hier un gars voulait nous emmener en face pour 5000 en nous expliquant que la pirogue des villageois ne prenait plus de touriste depuis qu’un chinois c’était fait voler sa caméra une semaine plutôt (pipo évidemment) on paye donc 500 par personne. Mais avant d’embarquer, on a tout le loisir de voir les hommes s’affairant sur la berge, ils sont en train de nettoyer les viscères des moutons, rien ne se perd. Nous visitons la rive d’en face un petit village où il reste encore plein de moutons. L’après midi, il y a des réjouissances, des danses en costumes de chasse, l’un d’eux est bardé de grigris, il crache les flammes et se met le feu sur les bras sans s’en être enduit d’une matière que je ne connais pas. Les grigris sont des bouts d’animaux que le sorcier à récupéré. Ici, il ne tue pas pour le plaisir alors pour ne pas que l’âme de la bête qu’il a tué vienne le posséder il porte le grigri… Ensuite il y a de la danse et un conte interprété par des jeunes « c’est un comte sur le sida ».18h les maisons se vident, finis la teuf’ tout le monde rentre chez sois, tous est mangé sur le mouton même la tête et la cervelle sont grillés paraît que c’est bon ! Je constate qu je préfère être seul, je suis plus libre de mes mouvements, on a été invité à manger le mouton mais les deux 75 autres n’ont pas voulu. Le retour en pirogue, 150 CFA par personne. Celle-ci sans moteur mais on s’en cague. Pour la fête toute la population est habillée de boubous rutilant, satiné. *Pour les repasser, ils ont une méthode bien à eux, après les avoirs lavés, ils les trempent dans un bain d’amidon et après séchage, le linge est étalé sur un gros rondin de bois et est tapé par un autre morceau de bois, morceau par morceau ce qui à force rend le linge brillant et repassé… Ici la sœur me tutoie, je suis son pote. Les muslims, pissent souvent accroupie. 11/01/06 Mes amis français partent, je suis de nouveau seul, ça fait du bien, je vaque à mes occupations et retrouve le contact avec la population. Le côté de la ville caché aux toutous', est intéressant. Les femmes maliennes portent une espèce de fierté, elles sont impressionnantes. Ce soir jour de disco pour les jeunes, c’est ouvert de 18 à 21h ensuite ça sera pour les adultes. 12/01/06 Je prolonge encore mon séjour à Ségou, journée paisible prés du fleuve. Demain je quitterai mon dortoir du diocèse de l’immaculée conception. Je suis le seul dans l’endroit depuis que mes amis sont partis. 13/01/06 Départ ver Sikasso. Arrivé à la gare une horde de mecs se précipite vers moi, finis la tranquillité de Ségou. SIKASSO Je cris oh la doucement, je vais en ville et cherche un hôtel pas cher. J’atterris dans un taxi qui après un certain temps s’arrête et me reparle du prix, je l’envoie chier et lui dis de me ramener à la gare. De la j’en prends un autre et direction l’hôtel « Tata » pas de centre ville, ici on est tout prés du Burkina, je suis assez 76 tenter d’aller retrouver Mariam à Bobo qui n’est qu’à 174 km. En dehors de la gare on sent que le Faso est proche, les gens sont trop cool et ils se considèrent comme Burkinabé. Je me fais de nouveaux amis ici pas de tourisme. Grosse effervescence à côté de l’hôtel, c’est fin d’après midi cinéma, des tas de jeunes sont la, devant le ciné plusieurs vendeurs de beignets et boissons diverses. Aussi bruyant à l’intérieur qu’à l’extérieur inutile d’essayer de voir le film, c’est un film de karaté. Joey une pute qui est de temps en temps à l’hôtel veut monter avec moi… 14/01/06 Je suis aussi crado que les afros’, je rote, je pète, je crache, m’essuie après les rideaux et les nappes, jette mes détritus au sol… Mariam la fille du resto où je vais manger, me fais du rentre dedans, elle n’a que 15 ans … 15/01/06 Réveillé 5 du mat’. Bus de 8h déjà plein, j’attends celui de 9h30 qui ne partira qu’à 10h30, il a fallu se battre pour sauvegarder ma place, il voulait me mettre dans celui de 10h 30, c’est mal me connaître. Trajet trop long pour 376km 7 h. même scénario pour les taxis de 3000 je passe à 1000. BAMAKO Je suis à Bamako, je vais au foyer des « sœurs blanches ». Je me retrouve dans une piaule avec un hispano' américain et un français pas clair. Juste la place des lits une place, il y en a quatre plus un coin douche mais il y a des sanitaires dehors dans la cour. Il fait une chaleur a crevé et j’ai toujours ce reliquat de mal de gorge. 77 Les grandes avenues sont bien entretenues, mais la première impression, c’est le délabrement des routes et trottoirs, les égouts à ciel ouvert et le soir le défilé de gros rats noirs et des tas de moustiques. Des gravats, des ordures partout. 16/01/06 Balade à la maison des jeunes, j’assiste à une leçon de musique donnée par un vieux black a un saxo soprano blanc, il y a la une chanteuse, un congaïste et le prof qui joue de la guitare. Le gars paye évidemment pour ça. Le prof chante tout, rif de cuivres … Dans une petite salle derrière un groupe répète, ils sont handicapé (une violine faite avec une boîte de conserve avec manche en fer et corde en fer) jouée par un aveugle, le prof lui joueur de calebasse est handicapé des jambes. Bamako centre, le tour est assez vite fait à pieds, des étales et marchés, quelques rabatteurs à touristes. Je commence un régime antibiotique pour la gorge. Les gens sont cool et les femmes sont belles. Le soir je vais manger avec Philippe, il pique une crise d’hystérie parce que la serveuse me donne un beau morceau de poulet alors que lui a le pourrie, le voilà qui se met à hurler, et à taper du point. La fille ne comprend pas ce qui se passe je suis obligé de stopper ce malade avec fermeté, je lui file aussi mon assiette. Finalement il s’excuse et paye le repas et à boire ouais ok… 17/01/06 Musé national très intéressant. Les castes, la société des femmes, les assocs’ de jeunes avant la circoncision. Cérémonie qui à lieue tous les 7 ans l’age où de jeune tu deviens adulte, elle dur 20 jours. Les circoncis doivent dormir sur le dos sur des planches. *L’indigo c’est un arbre et la teinture des bogolans est faite de banco et de feuilles et plantes séché. 19/01/06 Forum mondial de je ne sais quoi. Le Niger et ses nombreux petits îlots submergés à l’hivernage. Les jeunes détenant le marché des GSM. 78 Accident de scooter, le gars reste dans la posture assis la main levée « quoi t’es con ou quoi, tu m’es renté dedans » et ensuite rigolade. Le foyer des sœurs est un gros biz’ lucratif, c’est plein tout le temps de touristes mais des cool. L’argent qu’elles gagnent, elles achètent des médocs et les redistribuent dans les villages .20/01/06 Les Mercedes et Toyota, minibus, sans carreaux et porte latérale découpée. Je reste 2 jours de plus avec mes amies. Je rencontre Bétégué un guitariste chanteur j’assiste à une répète dans une cour, lui c’est super. Concert de Tiken Jah Fakoli star mondiale du reggae et du Mali au stade pour 1500 alors que la veille au centre culturel c’était 15000. On arrive avec le pote canadien à 21h30, c’est un festival ça à déjà commencé, une file interminable, après 1h d’attente j’en ai marre on a pas avancé « je vais voir devant attend moi là… » « Bon écoute moi je vais aller devant c’est un bordel général et je vais m’incruster. » Plus on approche plus c’est le bordel, une file inverse c’est créer, des mecs vendent leur place dans la file ça gueule, c’est l’armée qui fait le service d’ordre à coup de ceinture, ils font régner l’ordre, ils sont un peu débordés, tout le monde essaie de s’incruster. Je vois une grande nana blanche Florence, elle est à 20 m de l’entrée et est seule, je m’incruste avec elle, le Canadien suis. On approche de l’entrée la file se ressert et se donnent la main pour éviter les resquilleurs, les militaires donnent des coups de ceinture à tous ceux qui essaient. Nous voilà dans l’enceinte, encore une queue pour accéder dans le stade des barrières sont gardées par des militaires. – Suivez-moi de prêt. J’arrive aux barrières et en ouvre une et passe en disant au gars, ils sont avec moi. Miracle ça marche. La pelouse est fermée au publics ou moyennent un billet tu peux. Sur les gradins, les gens sont surchauffés, ils crient, dansent et sautent partout, je suis pris directe dans l’ambiance… Une 79 rumeur, tout le monde se lève et crie Tiken Jah, Tiken Jah, la foule se déchaîne, des mecs arrivent a passer par-dessus la barrière, ils sont poursuivis par les bidasses qui leur tapent dessus à coup de ceinture et les remmènent derrière la barrière. Les militaires se resserrent. Mais ça y est, ils sont débordé, des dizaines de gens passent par-dessus, ils ne peuvent rien faire, les uns cours autour du stade, les autres s’arrosent, les autres se déshabillent, des ballons remplies d’eau en fait des capotes…je me croirais au temps des Beatles, c’est la folie, je n’ai jamais vu ça. Et il n’est pas encore la, il est minuit. Soudain sur la gauche une VW aux couleurs jaune, rouge, vert arrive c’est lui, un chauffeur de salle prends le micro mais les gens sont survolté, ils chantent tous une chanson de Tiken. Sur la droite un mouvement de foule, les gens resté dehors viennent de dégonder la grille, un flot de gens rentre sur le stade, il monte sur scène… Il va jouer pendant plus de 2 h, n’y tenant plus j’entraîne Florence sur le stade, nous voilà dans l’arène…. Des gamines de 14 ans déjà formés et sexy grave, tirent leurs petits fiancés par la main. * Encore une arnaque de guide et j’y assiste, le gars, paye un guide 50.000 CFA pour faire le pays Dogon, signature de contrat… Mais le lendemain le soit disant guide n’est pas au RDV, ça fait un scandale chez « Vieux » mon bar à BMK qui connaît le gars…. Décidément impossible de prendre le train, pas de jour fixe, pas d’heure, tu sais quand il est là tu le prends mais ils ne savent jamais quand il va arriver. 21, 22/01/06 Le soir je revoie Florence et on va au « jazz club » avec ses amies. Contrairement à ce que l’on croie, pas de jazz, un bœuf entre zicos, reggae et afro pas très passionnant. Je bois des bières et vais faire un tour dans la disco’ d’à côté en passant en douce par la porte de secours qui n’est pas fermée à clef. Mais là aussi rien de bien réjouissant deux, trois gonzesses se 80 trémoussant devant la glace en attendant de rencontrer l’âme sœur. Je retourne de l’autre côté. Embrouille entre gars, les gens qui les séparent s’embrouillent aussi, je mets mon petit grain de sel en essayant de les séparer mais du haut de mon 1m 65 parmi toutes ces bêtes de 1m 90 je n’insiste pas je me demande même s’ils me voient. D’un seul coup dans la mêlé, je vois un gars une petite masse, débarqué torse nu et choper un des gars par la ceinture et le tee-shirt, il le tire dehors et voilà le calme qui revient. En fait je le reconnais, c’est un des barmans, il doit être habitué à ce genre d’embrouille et le fait d’être torse nu évite de se faire attraper par le colback’ pas con le gars. Plus tard le mec viré revient mais pas tout seul, il a appelé deux potes à lui, genre « Stalone et Swarzi », il est content prend une bière et fait le beau, il en fou partout ça recommence a gueuler, pas de chance pour lui, les deux masses sont les potes du barman, ils le calment et il s’en va la bite entre les guiboles. 24/01/06 Départ pour Kayes je suis resté jusqu’à la dernière limite du visa, il me reste juste 5 jours. La pire journée de mon trip. Le bus part avec 1h 30 de retard après avoir essayer de me taxer pour mon bagage, « tu m’as vue ouais, alors va voir plus loin, »c’est ce qu’il fait en rigolant, c’est des plombes de palabres pour le prix de la taxe des bagages avec les locaux, il fait ça à la tête du client. Il revient me voir, « aller va, va plus loin, laisse-moi tranquille, » on rie. On roule quelques km et on s’arrête à la pompe, encore 1h30 pas content et pas le seul, j’en profite pour manger une connerie, il est 12h30. Je me suis choisi la lace la plus confort que je croyais car j’avais de la place pour étaler mes jambes, je me suis mis dans le fond. Après quelques km je m’aperçois de mon erreur et comme le car est bondé impossible de changer de place. C’est la fournaise, pas de ventile, et les vitres ne s’ouvrent pas, juste les vasistas. Le pire reste à venir, on entame la piste, 200km de tôles ondulées, d’ornières et de poussière. Ceux qui n’ont pas prévu sont en 1h 81 remplie de poussière de la tête aux pieds, les malins comme moi, j’ai le foulard autour de la tête et des narines et les lunettes et même avec ça quand je me mouche ce n’est que poussière. Je commence à avoir des bouffés de chaleur et mal dans tout le dos et les jambes, douleur horrible, j’ai vraiment du mal à rester gentiment assis. Vers 21h le gars s’arrête pour faire un repas et ne repartira pas, on va rester la, la nuit, il ne veut pas rouler de nuit, l’enculé, il nous reste 140km et la piste est presque terminée. Je n’ai plus de force, je suis lessivé, les habitués sortent des nattes et des couvertures, les autres cons comme moi et bien on a qu’à se démerder. Enculé s’il était parti à l’heure je suis vert mais franchement je suis si mal, j’ai une enclume dans le ventre et un marteau dans la tête, le dos me fait hurler de douleur, et une envie de gerber mais pas moyen, pas envie de manger ou de boire, je tombe dans un état second recroquevillé sur un tronc d’arbre pas la force de mettre un pull. Après un effort surhumain je rentre dans le car et mets un pull, je tombe de fatigue, je fais plusieurs places pour essayer d’avoir un peu de confort pour dormir, devant ça caille et derrière c’est la chaleur moite. Les gens dorment dehors sur des nattes et un grand feu crépite. Les enculés de SRT (services rapides de transport) ne préviennent pas avant le départ, ils te font croire que le soir tu seras à kayes. Dire qu’il voulait que je paye 2000 pour les bagages. Je somnole tant bien que mal, un cou ayant trop chaud, un cou trop froid. À 5h30, 6h c’est le branle bas de combat, à 6h30 on est sur la route, à 8h30, on arrive à Kayes. KAYES 25/01/06 Je suis dans un état second, 1000 balles pour arriver au centre d’accueil, je râle mais le cœur n’y ai pas. Je m’écroule dans ce lit et dors jusqu’à 14h. J’ai toujours le dos et les jambes en compote, je ne peux rien manger, et un mal de 82 crâne. Je sors quand même, je rencontre deux français, un malien qui à pris sa retraite ici et un autre, qui me dit « en France, c’est la galère, tu te lèves le matin tu mets ton froc et va bosser, tu es maltraité, et tu vis dans le stress’, ici j’ai monté mon biz’, je me lève à l’heure que je veux, j’ai pris 20kg et je baise comme je baise bien, la vie est meilleur ici, beaucoup moins de contraintes.»Je tousse comme un perdu et me mouche grave, c’est visqueux et vert. 26/01/06 Je suis encore dans le potage, j’ai le haut des cuisses à moitié ankylosé, surtout la nuit. Je n’ai pas de fièvre, ça ressemblerait à une bonne grippe. Je dors beaucoup entre grelottement et bouffé de chaleur. Je n’aurai pas le temps d’aller à KouliKoro un petit village que je voulais voir. 27/01/06 Plein le cul de vivre dans la crasse et l’insalubrité. Je semble allé un peu mieux. Je pourrai partir demain vers le Sénégal. À suivre. Fausse réjouissance, je pars finalement à l’hôpital… Après avoir vu deux médecins, le diagnostic tombe, gastrite (intox alimentaire) et grosse bronchite. Pour la gastrite je sais, c’est la banane, ça m’est déjà arrivé plusieurs fois après avoir mangé une banane, gerbos et ça passe… Mais pas moyen même après plusieurs jours, je ne gerbe que de la bile avec le goût de banane… Je m’en tire pour 2500 de méd. et 23.280 de médoc’ je comprends que tout le monde ne puisse pas se soigner, y en a qui touchent pas ça par mois. La durée de vie au Mali est de 48 ans. *Les camionneurs roulent plutôt en fin de journée, le jour, ils dorment sous leurs camions. Quelques cadavres de bœufs à cornes, desséché sur le bord des routes. 27 ou 28/01/06 On voit que je me sens mieux car je recommence à ne pas dormir. Je pars vers la gare, il est temps pour moi de quitter le Mali. Il est 6h 40. Un taxi est la, il à dormi devant le centre 83 d’accueil à croire qu’il m’attendait, ah ma bonne étoile. À la gare, le bus partira plein, je ne suis qu’à 65km de la frontière. Au contrôle de police et de frontière, ils se font tous raquetter sauf moi, ils sont verts, je passe sans aucuns problèmes, on ne me demande pas une tune. Au 2ème contrôle, ils ont bien hésité mais non. SENEGAL On arrive à Djiboli à 10h30, un taxi essaye de m’arnaquer je l’envoie se faire foutre et je pars à pieds avec un vieux en pousse-pousse. Je vais mieux c’est sur. Je passe la frontière qui n’est autre que le pont. Putain le con c’est loin et le vieux marche à une vitesse, j’ai du mal. À la gare je m’embrouille avec le guichetier qui m’arnaque de 1000 balles, je lui prends la tête, je prends les gens à témoin, je leur demande combien ils ont payé, je suis au top de l’emmerdeur, bienvenue au Sénégal. Je reviens encore à la charge 1h après, le mec est dégoûté et ne sait pas comment se débarrasser de moi. Tout le monde écoute, le mec jure, je le menace des foudres d’Allah. Je lui laisse sous-entendre que j’ai des pouvoirs et qu’il va se souvenir de moi longtemps. Ils sont 3, le patron, le chauffeur et le vendeur, ils n’en peuvent plus, ils m’emmènent voir une femme, dit lui toi, dit lui que tu as payé pour ton bagage. Elle fait la moue… Il est 13h30, on part le chauffeur me parle, je lui dis toi je ne veux pas te parler, tu es un voleur. À chaque contrôle, il y a un Peul dans le tacos, il n’a pas de papiers, si bien qu’à chaque fois, il se fait allumer et paye une amende mais il passe sans autres soucis. TAMBACOUNDA Arrivé à Tambacounda, je pensais être emmerdé car tout le monde m’avait dit a tu vas voir au Sénégal, c’est des enfoirés, tu 84 va être un porte-monnaie sur pattes et en plus ils vont mal te parler… Juste un papi en taxi m’a conduis ou je voulais pour 500cfa, pas d’agressivité, pas de harcèlement, rien de tous ce que j’ai vécue au Mali, enfin ce n’est que le début. Incrédible, il pleut quelques gouttes. Je rencontre deux spanish et on va au centre culturel ensemble, je suis le mouvement. Il y a un groupe de musique traditionnel qui va y jouer pour des gens venue de La Roche Sur Yons, un partenariat. La rechute, le mieux n’a été que bref, ça fait des années que je n’ai pas été malade aussi longtemps. J’ai sûrement autre chose. 29/01/06 Départ à l’aube, embrouille encore à la gare, ils veulent me faire payer le bago’ de la merde… Je prends un Toyota tout pourrie 3500, on part tout de suite, (2h après) ils s’embrouillent entre eux car ils se piquent les clients. On traverse un paysage de savane et de forêt, enfin de la verdure, enfin ce qu’il en reste car c’est souvent cramé aux abords de la route, on traverse le parc de Nikolo Koba, je voix des babouins et des macaques, des oiseaux avec de superbes couleurs, des petits villages. On se croirait au printemps, tous les arbres sont en bourgeons et ont de nouvelles pousses. Sur l’herbe brûlée de news touffes d’un vert clair. Parfois sur le bord de route à des km de toutes habitations, un mec marche avec sur la tête un énorme fagot de bois. KEDOUGOU Arrivé à Kédougou, un gars sympa me dépose en meule à l’auberge. Je suis toujours dans l’impossibilité de bien manger. Je picore à peine, j’ai le bid’ qui est encore en vrac. Le village est entouré de nature et bordé par le fleuve Gambie. Pas grand chose à y faire ou alors prendre un guide pour aller voir les 85 villages environnant mais pas envie, c’est aussi un peu le RDV des chasseurs. 30/01/06 Les gens sont super adorable. Je découvre le fleuve Gambie grâce à 2 jeunes. L’endroit où tout le monde lave son linge, se lave, lave sa voiture et tout ça dans la joie et la bonne humeur, avec le bruit des femmes fouettant le linge contre la roche. Je vois des myriades de vêtement aux couleurs bigarrées, séchant sur le sol où sur les branches des buissons. C’est aussi l’endroit où tu peux passer sur l’autre rive. Je goutte enfin un vraie mafé. 1/02/06 Je me retrouve au milieu de nul part à la sortie de la ville, une grande marre et des taureaux en liberté. Je m’assieds, la, tranquille et je communie avec la nature, je suis en parfaite harmonie, quel plaisir ? Je regarde juste d’un œil distrait les taureaux essayant de culbuter les vaches qui ne se laissent pas faire, ça beugle, ça cour, ça se donne des coups de cornes. Je fais quand même attention à ce qu’ils ne se rapprochent pas trop de moi. D’un seul coup, à ma droite un mec est la debout, je ne l’ai pas vue venir et n’ai pas envie de communier avec lui, mais je fais bonne figure. Il m’invite chez lui sous les manguiers qui croulent sous le poids de leurs énormes branches. L’après midi je suis de retour au fleuve, je relève les pans de mon froc et je traverse le guet, comme ça je peux observer l’activité de loin sans être dérangé. Toute cette nature me fait du bien et je vais de mieux en mieux. *C’est actuellement la coupe d’Afrique de foot. 2/02/06 Retour à Tamba, le jour se lève à peine quand nous quittons la gare. Au Sénégal tu ne montes pas à plus de 7 dans les taxis Peugeot des 504 familiales. Il fait frais, c’est agréable, le ciel est bleu et je me sens bien. À ma droite le parc du NikoloKoba, le paysage de nature, défile sous mes yeux, la fumée qui n’est pas 86 de la brume mais les résidus du feu de la nuit, il se consume encore par endroits, les flammèches dévorent l’herbe jaune, des troncs couchés fument encore. Il reste au sol des petites buttes de terres surmontées d’un calot, un peu comme un champignon, des termitières. Des oiseaux, des chimpanzés, des phacochères animaux de prédilection des chasseurs (ici il y a un cota de prises), un gros varan traversant la route à toute pompe. En ville des arbres morts sur le bord de la route plutôt que de les couper, ils sont devenus la propriété de sculpteurs, et ces arbres retrouvent une deuxième vie. 3/02/06 Je suis à la gare routière à 7h, obligé de s’arrêter à Kolda pour changer de tacos.1/2 h après on repart, la route 80km/h pas plus. 200 km comme ça avec parfois le goudron plus défoncé que les bas côtés. Jusqu’à Kolda de la forêt et des villages. Sur place on attend 2 h avant de repartir, ils sont tous collé à la radio pour écouter le foot 1/2 finale, Sénégal- Guinée !!!. La 505 part rutilante quelle est, on fait pas 500m que la voilà qui toussote et s’arrête. On attend un autre taxi que le chauffeur est parti chercher. C’est 70 km/h sur une belle route et un soleil de plomb. La Casamance, le paysage change, c’est de plus en plus vert, avec des marécages et une végétation que j’aime, des palmiers, cocotiers, rônier… À 15km de la ville, de la mangrove, une petite route de pavée passe entre les marais, elle est à fleur d’eau. Dommage ça pue. Juste avant d’arriver, regoudron, un premier pont et un peu plus loin un deuxième. ZIGUINCHOR Ça y est je suis à Ziguinchor, j’arrive chez Sybille, une amie d’Isa’ et Mathieu, elle travaille ici pour un an, et vie dans une grande maison, alors elle peut m’héberger. Je suis accueillie par Maryama la petite voisine, elle à 16 ans. Eux sont en week-end, 87 je vais être seul trois jours dans cette luxueuse maison. J’ai une grande chambre avec un vrai lit et des beaux draps, il y a une vraie salle de bains avec eau chaude. Un grand jardin devant et derrière… Je vais me promener dans la ville, il y a des bonaces partout. Maryama décide de me faire découvrir la ville, on part se promener. Prés du fleuve, ça fait assez ville balnéaire, du reste c’est la que sont les hôtels à toutous. Ça fait vraiment du bien de se retrouver ici. Le soir, Maryama me fait à manger et son frère de 14 ans en fait son cousin vient squatter la télé ainsi qu’un autre gamin de 4 ans. À un moment donné je vois le reloud’ se branler sous son short en regardant un feuilleton brésilien, il est juste à côté de nous le con. Je lui fais oh, ça va oui et il stop tout honteux. Incroyable mais vraie. 4/02/06 Les routes sont construites avec un mélange de coquillages et de goudron, pareil pour les murs, il y a des tonnes de coquillages. Les palétuviers, renferment dans leurs racines des milliers de coquillages, et comme ici c’est marécageux et partout il y a de la mangrove. Le matin, je me lève ensuqué, j’enfile un calbute et vais préparer le petit déj’, on appel à la porte, je vais voir, une gamine est là avec un sceau sur la tête, « je viens voir Binti, (c’est la nounou de Marius le petit de Sybille,) - elle n’est pas ici. » Elle vend du lait caillé, elle veut que j’ouvre la grille. Elle est dans la place, elle ne parle pas bien et est habillé de haillons, qui laisse entrevoir un de ses seins naissant. Je ne sais pas ce qui se passe, je suis complètement hypnotisé, je m’assieds, elle se met à côté de moi, et m’embrasse, impossible de réagir. ]x áâ|á yÉâ? }Ët| Ät ztâÄx? }x Äâ| ÑÜxÇwá Ät Åt|Ç xà áÉÜá Åt u|àx xÄÄx Åx vtÜxááx xà tätÇà ÄË|ÜÜ°ÑtÜtuÄx? }Ët| âÇ w°vÄ|v xà }x ÄËtÜÜ£àx xÇ Äâ| w|átÇà wx Çx ÑÄâá }tÅt|á ÜxäxÇ|ÜA _x áÉ|Ü }x ÜxztÜwx Ät à°Ä° täxv `tÜçtÅt Öâ| vËxáà uÄÉàà|x wtÇá Åxá uÜtá? }ËxÇ ÑÜÉy|àx ÑÉâÜ Äâ| à|à|ÄÄxÜ Ät ÑÉ|Çàx wx áxá Ñxà|àá áx|Çá wÜxáá°á áÉâá Äxá táátâàá wx Åt Åt|ÇA Trois heures du mat’ la fête bas son plein a 5 maisons d’où je dors, ça a commencé cet après midi. Que des femmes habillées en blanc. Le soir sous une tente dressée en plein milieu de la ruelle vers 23 h, deux chanteurs commencent aidé de percussionnistes, la sono est pourrie. 88 À 3 du mat, je suis réveillé par ces chants, je m’habille et sort voir, ils sont encore là, à entonner des chants religieux, c’est une fête en l’honneur d’un vieux qui revient de la Mecq. Les musiciens sont au milieu d’un cercle formé de femmes une fois de plus, pratiquement pas d’hommes, elles sont la dans de beaux habits, le foulard sur la tête, (j’adore les femmes avec le foulard) mais la ils sont colorés. Les chanteurs, se relayent, leur voix parfois déraille, ils chantent depuis des heures, ce sont des chants religieux que les femmes reprennent en cœur. Parfois, elles se lèvent et se mettent à danser en suivant le cercle, tournant autour des zicos, certaines glissent un billet de temps en temps aux chanteurs. Les chants sont très beaux, autour de la tente plusieurs jeune gars sont la, assis recroquevillé sur une chaise, ça caille un peu. Je suis un peu à l’écart moi aussi sur une chaise, je suis arrivé à 1h45, le seul blanc bien sur, je repars à 3 h eux continueront jusqu’à l’aube, ver la fin, je les entendais de mon lit, ce sont les jeunes qui s’essayaient à chanter et le vieux chanteur qui leur donnait les directives. Moment inoubliable. Ensuite, ils on tués le bœuf… *Sur les berges du fleuve, des dizaines de pirogues creusées sur place dans des troncs d’arbres, à la machette… 8/02/06 XÄÄx xáà Äõ? wxätÇà Ät ÑÉÜàx? }x Äâ| ÉâäÜx? }ËxÇ t| Ü£ä°? xÄÄx xÇàÜx xà ÑÉáx áÉÇ ávxtâ? xÄÄx ÅËxÅuÜtááx? 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Un jour, elle c’est barré avec tous ce qui lui appartenait, le tacos, la tune (1.500 000 CFA) les meubles… Tentative de suicide… Maintenant il est barman dans un bar miteux que tiennent des amis. Ce soir c’est les 9 jours après le 31 décembre musulmans, alors : 89 Il faut manger lourdement car sinon à la pesée, si tu ne fais pas le poids, tu ne passeras pas l’année… Il faut aussi puiser de l’eau très tôt le matin… Les enfants se sont confectionnés des petits tamtam avec des boites de conserve et des peaux ou des sacs tendus dessus, ce soir, ils vont défiler dans les ruelles sombre en tapant et chantant, ils vont de portes en portes, une espèce d’halloween. Demain je pars plus loin en explo’ 9/02/06 Direction le Cap, mais moi je descendrais à Oussouye, après discussion sur le prix finalement je ne paye pas. Le trajet, des marigots et des bolongs (genre de petit chemin d’eau à travers la mangrove) Horreur de la tôle ondulée sur plusieurs km, je ne suis que vibration des pieds à la pointe des cheveux. OUSSOUYE Oussouye, je tombe tout de suite sous le charme, petite ville de campagne avec ses chemins de sable, pratiquement pas de circulation, c’est hyper vert et en bordures des chemins la jungle, les arbres tel que bananiers, rôniers, palmiers, cocotiers, acajou, flamboyants et le fameux arbres à fromages (fromager qui a en guise de racine au pied, de la dentelle). Je prends le chemin du camp des villageois, il est géré par les villageois, une partie de ton argent est réinvestie pour la communauté. 1k300, sur les palmiers des bouteilles accrochés, ils récupèrent la sève qui en devient du vin de palme très prisé ici. J’y goutterai ainsi qu’à la bière « gazelle ». Les gars ici s’appellent, Alain, Flaubert, Gilles, Jean, Bernard, Benoît…Ils ont souvent deux prénoms, un français et un autre musulman : Gilles= Souleymane… Ici c’est la case à étages, quand il fait chaud, ils vivent au RDC, un peu plus loin il y a la case à impluvium, c’est une case ou le toit est formé de telle sorte que quand il pleut, la pluie tombe au 90 centre de la case et par un système d’évacuation est récupéré dans un grand puit. On parle le Dioula. Les gens sont adorable ou en est t’on de la Casamance ou il ne faut pas aller car c’est trop dangereux ??? Je passe l’après midi avec Flaubert qui me fait visiter les villages environnent. J’aime la Casamance. En Afrique, il faut s’habituer à marcher dans le noir. Ce soir j’ai mangé de la biche chez Odette, super bon. 10/02/06 Le temps est gris, il a même plus ce matin, je vais déjeuner chez Élizabeth, une femme qui tient un camp un peu plus loin. Je passe le restant de ma journée avec Pablo, il m’emmène manger dans ses 2 familles ??? riz à l’huile de palm et poisson lune. On se balade en brousse. Presque tous les terrains sont vendus, les aux espagnols qui s’implante en masse ici 325.000 CFA les 500m2. C’est un paysage ou je me vois bien, à 30km de la mer. Hélas dans quelques années je crains que tout se charme disparaisse déjà les toits en paille laisse la place à la tôle et les murs en terre aux parpaings. *Anacardier = arbre à noix de cajou. 11/02/06 Je pars sur l’île de Karabane. À la Gare je branche Valérie 19 ans encore un canon et oui je sais c’est lassant. On se verra à mon retour car elle va au Cap. Départ en minibus, je suis devant car le premier arrivé prend la meilleure place. Après avoir traversé plusieurs petits village (pas de baobabs ici) j’arrive à Élinkine, des 10 de pirogues sont amarrées-la. Celle qui va sur l’île, l’officielle ne part qu’à 15 h mais il y en a des privés, je vais en prendre une pour 1000 CFA. Une chaloupe arrive remplie de femmes et de musiciens qui chantent, c’est un baptême muslim. On traverse les bolongs, l’île se trouve sur le fleuve Casamance sue le bateau je rencontre un belge et ses filles. 91 Ca caille et c’est venteux, le ciel est gris. Sur l’île, je me croirais en Thaïlande, une plage de sable blanc et fin, l’eau chahutée par le courant et le vent. Et pratiquement personne. Je pars avec le belge dans un camp, vraisemblablement le plus pourrie mais le plus pittoresque, case à impluvium. Ici la particularité, c’est pas chère (5000 tout compris) mais tu participes à la bouffe et aide au ménage !!! C’est marré basse, le vent souffle tellement qu’il te glace les os. Je pars au village et je retrouve les gens du baptême, ils sont la, à faire la fête, enfin les femmes, toujours en cercle, les zicos, un sax et deux percus’. Elles sont parés de leurs plus beaux vêtements et quand elle dansent je peux voir sous le pagne qu’elles ont de jolis petits jupons de couleurs en soie qui s’arrête juste sous les fesses et est ensuite prolongé par des perles, des colliers à la taille, un autre jupon de tissu et enfin une culotte ou un short moulant. Qui a dit qu’il n’y avait pas de raffinement, c’est très excitant. Chacune d’elle rentre dans le cercle et se met à danser frénétiquement, parfois, on leur jette un foulard et elle retourne à leur place raccompagnée. Certaines n’hésitent pas à danser avec un bébé accroché dans le dos en train de dormir. Sinon, elles battent le rythme avec 2 morceaux de bois. 12/02/06 Ça caille toujours, je n’en peux plus, je ne suis pas équipé, je décide de prendre au vol la chaloupe du courrier, le Belge aussi. De retour je vois Pablo qui veut m’emmener voir la lutte à M’Lomp. *Ici ils te demandent toujours comment tu t’appelles, nom et prénom comme ça ils savent de quelle ethnie et de quel endroit tu es. On trouve son pote Dénisse, qui doit lutter pour la dernière fois car il se mari. Le roi du village m’invite, il veut que je prenne une photo de lui moyennant finance, il est célèbre, il a une photo de lui avec le pape. 92 On m’invite à boire le vin de palm mais celui qui es pour les hommes, c’est celui qui a macéré plusieurs jours car le frais, le vieux me dit que c’est pour les tarlouses. Dénis, s’apprête ainsi que deux de ses potes, ils se costument. Plusieurs hommes sont déguisés avec de vieux habits de femmes. Les lutteurs sont accoutrés de plusieurs colliers de perles et de foulards. Certains se sont talqués le visage. Le cortège s’ébranle, on passe par de petits chemins dans la jungle tout le monde chante et dansent en marchant. On arrive sur le terrain des combats, ça commence par les plus jeunes… De la poussière partout en suspension. La fête dure trois jours et se termine tard dans la nuit. Après avoir bu et fumer, ça va taper( niquer) me dit Pablo(Pape). Nous devons rentrer sinon plus de véhicules et ça seront 10 km à pieds dans le noir. Les nanas, draguent autant que les gars voir plus. 13/02/06 Je Tél. à Valérie, RDV 18 h mais entre temps, à 12h je branche Johanna, une femme qui tient un resto prés de la gare, on se quitte avec un avide baisé, RDV ce soir. Je mange avec le Maire d’Oussouye qui m’invite à sa table après avoir discuté un bout. À 13h30 Pablo me propose sa nièce Coumba mais elle n’à que 13 ans. Vers 15h30 je branche Astou, elle tient une petite échoppe sur le chemin du camp. Je suis sur le rythme sénégalais, depuis deux jours je branche à tout va, elles sont trop belles. À 18h j’assiste à l’entraînement de danse de Valérie et ensuite on va chez elle, elle vie dans une case où il y a plusieurs étudiants, elle est encore à l’école. Blabla, bisous, bisous et à demain. Le soir je vais chez Johanna, à 23h après la fermeture de son resto. Elle habite dans la case familiale et sa porte est une simple tôle, les autres ont juste un rideau, il ne faut pas faire de bruit. Promiscuité assurée moi, je m’en bas. ]x ÄËxÅutÄÄx w|Üxvàx? Åxàá Åt ÄtÇzâx tä|wx? xÇàÜÉâäÜx áÉÇ ÑtzÇx xà ÑtÄÑx áÉÇ xÇàÜx}tÅux? xÄÄx ÅËtÜÜ£àx xà yt|à v{âà? }Ët| Ät ztâÄx? }x Äâ| Åxàá Ät Åt|Ç áâÜ Åt u|àx àâÜzxávxÇàx Åt|á xÄÄx Çx äxâà Ñtá? Ñtá |v|A UÉÇ }x ÑtÜá Ät Öâxâx xÇàÜx Äxá }tÅuxá? RDV le 93 lendemain soir dans ma case. Il est minuit, dehors il n’y a plus âme qui vive, le seul à marché dans le noir est le blanc que je suis. Ici il n’y a pas de mendicité, c’est interdit, ceux qui ne peuvent pas se nourrir sont nourris par les autres, pas de petits talibés. 14/02/06 Chacun à son gri-gri, autour de la taille, du bras ou du cou. Il y a plusieurs familles chez qui je suis le bienvenu et mange. Soignage par les plantes, une jeune à mal aux jambes et ressent des difficultés à marcher, on chauffe des branchages que l’on applique sur les jambes de la jeune. Contre la diarrhée, on chauffe des racines et on en boit le jus. Contre les brûlures, une mélasse verte. Contre les boutons d’un jeune bébé, l’oncle doit tailler des ronds dans une calebasse et les enfilés sur une file qui sera noué autour du cou du bébé… 15/02/06 Mon RDV avec Johanna, pas venue la conne. Au levé, Pablo vient me chercher, je lui ai dit que j’aimerai bien rencontrer le féticheur, le vieux Atabo, alors ce matin on doit trouver 10L de vins de palme, c’est comme ça que tu le payes. On entame une grande marche à travers la forêt pour trouver ce breuvage, mais il est difficile d’en trouver autant… RDV avec Atabo, ses collaborateurs ne sont pas là c’est pas grave, on y va, c’est sous une petite case sans mur que nous allons, enlevage de chaussures, et parlotte avec Atabo qui me demande ce que je veux, j’explique mon souhait par l’entremise de Pablo. La case à fétiche est à côté, lui seul peut y entrer, il doit se mettre à genoux tellement l’entrée est petite. Ah ! Voilà ses acolytes qui arrivent. La cérémonie commence Atabo parle à son fétiche et lui demande beaucoup de travail pour moi…. Une partie du vin est versé dans une urne dédié au fétiche, après qu’il en soit sorti, il me dit voilà, maintenant tu as lié amitié avec le fétiche sache qu’il est avec toi et qu’il va exhausser ton souhait, mais ça peut mettre deux ans. Maintenant il faut que tu offres 94 quelque chose en contrepartie quand ton souhait sera réalisé. Moi je dis bien haut et fort pour que le fétiche entende, j’offrirai une chèvre et 30 L de vins de palme quand mon souhait sera réalisé. Attention me prévient le vieux si tu ne respectes pas ta parole une fois le vœu réalisé, il se retournera contre toi et tu subiras mille et un tourments. Le reste du vin, une fois la cérémonie terminée. On en boit tous et une grande partie de ce qui reste environ 5 l ira pour Atabo qui est un grand buveur de ce breuvage. Ensuite je vais voir Astou à qui je fais mon baratin, je n’obtiens en échange qu’un petit baisé, elle veut bien être avec moi mais son copain actuel lui offre une belle vie alors que vais-je lui offrir moi ? Je rencontre Awa avec qui je bois le thé. À 16h j’arrive à ma piaule, Valérie m’attend déjà. Oh la la chaud, chaud, chaud… 16/02/06 Con, con, c’est comme ça que l’on s’annonce chez les gens, pas de portes ni de sonnettes. Midi je revois une fille que j’ai rencontré aux cultures le jour de mon arrivé, Mireille, je lui déclare ma flamme, et nous partons ensemble à sa demeure, elle doit préparer à manger pour les enfants qui rentrent de l’école. ]x ä|á|àx áÉÇ v{xé xÄÄx xà ÄËtàà|Üx wtÇá âÇ vÉ|Ç xÇ wx{ÉÜá wxá yxÇ£àÜxá ÇÉâá täÉÇá ÖâxÄÖâxá °ÅÉ|á Åt|á |Ä ytâà áàÉÑÑxÜ? Äx uÜâ|à wxá xÇytÇàá vx yt|à xÇàxÇwÜx‹ Je revois Valérie, mon bengala, quoi merde, je deviens éjaculateur précoce tellement toutes les Africaines m’excitent, à peine suis-je frôlé que je bande, rien que de leurs parler m’excite. J’ai du mal à me contrôler, je suis une vraie bombe de sperme prête à péter… Je suis tel le drogué, je suis dans la spirale du sexe, je ne me contrôle plus, plus j’en ai plus j’en veux. Je suis comme une bête à l’affût. Le soir je suis avec Pablo, il était contrebandier avant…. Je mange dans sa première famille alors que le midi je mangeais 95 dans la deuxième, le pire c’est qu’il n’était pas la, je passais faire un coucou (Diari, Rama, Maryama…) On finie la soirée au coin du feu à boire le thé, face à sa piaule qu’il partage avec un autre gars. C’est dans une cité pour étudiant, une barre longue divisée en petites piaules, de l’autre côté, le puis commun pour l’eau et les sanitaires (sceau, et …) il n’y a pratiquement que des filles, elles me connaissent toutes mais moi les prénoms j’ai du mal. En rentrant dormir, je rencontre le maire de M’lomp qui dort dans le campement, il est ici pour un congrès, il m’invite à parler dans sa piaule, il y met sa mob ’et un gars dors dans l’autre lit, ça pue l’essence. 17/02/06 Retour à Ziguinchor, j’arrive il est 10h15, je vais voir le petit Pape le voisin pour qui j’avais de l’affection (7ans) qui c’est brûlé une bonne partie du dos il y a 13 jours. La Mama le soignait avec de la médecine traditionnelle, une espèce de patte verte genre une fois séchée c’est comme de la résine et dessus il y a une poudre marron. Avant de partir, j’avais alerté Sybille et elle lui avait donné de l’argent pour qu’elle le fasse soigner à l’hôpital. Horreur, quelle est ma surprise, je pensais le voir presque guéri, il est allongé sur un vieux matelas recouvert d’un vieux tissu, il à peine la force de lever la tête. Je soulève le tissu mais je sais déjà… La mama faute d’argent a repris la méd. tradi’, c’est horrible, je hurle… J’en parle encore à Sybille et Laurent son copain qui est là pour une 15 de jours… Ils décident de l’emmener à l’hôpital, j’y vais aussi. La mama étant persuadée que la méd. tradi’ est plus éfficace a dépensé l’argent en nourriture. Aux urgences, ils voient les dégâts et hurlent après la mama qui s’effondre en sanglot, ce n’est même pas son fils, c’est le petit de sa sœur où quelque chose comme ça. Elle angoisse et ne sait pas comment faire à l’idée que sa sœur apprenne ça 96 Il faut acheter les médocs, ça coûte chère c’est Laurent qui va tout payer et plus tard l’hospitalisation aussi. Je participerai un peu selon mes moyens à un peu de bouffe et de médocs. Dans l’hôpital, pas de stock de médocs, et en plus les règles de l’hygiène sont bof, les poubelles sont pleines de cotons sanguinolents… Le petit va devoir rester au moins trois jours. Les soins commencent Laurent s’en va moi je reste, je veux soutenir le petit qui commence à pleurer car la mama est partie chercher de quoi pouvoir rester avec, ici, ce sont les familles qui nourrissent les malades et restent à leur chevet. Pas de garde. Pape qui se contenait commence à crier de douleurs, je le porte sur le lit ou vont lui être administré les soins, deux piquouses de morphine, il me regarde l’air éploré, - ne me laisse pas, emmènemoi. Allongé sur le billard, je lui tiens les bras pendant qu’un infirmier lui tient les jambes, le médecin l’asperge d’alcool, le petit hurle, se contorsionne pleure et son regard, j’en ai les larmes aux yeux, ensuite vient le curetage de cette patte, en dessous, c’est tout blanc et sanguinolent, la blessure fait pratiquement tout le bas du dos jusqu’aux fesses, il ce l'ait faite en tombant sur le fourneau. Voilà c’est fini, le pansement est fait je le ramène sur un brancard ou il va passer c’est 3 jours. La morphine fait son effet, il ne veut plus que je le touche, il me tape genre toi tu es méchant… Mama est de retour, elle va dormir la nuit sur une natte à son chevet. Merci à Laurent et Sybille pour le financement sans eux ??? 18/02/06 L’histoire a vite fait le tour dans le quartier, tout le monde vient me remercier d’avoir sauvé Pape qui était sûrement mal barré. Je suis le héros. Mais c’est surtout Sybille et Laurent qui sont à remercier Je vais faire un tour à l’HP’. 19/02/06 97 Je pars pour Kafountine, c’est au bord de la mer et il y a un festival. Les campements sont au bord de l’océan, je me baigne l’eau est bonne. Je suis au camp de la nature, un truc roots tenue par un rasta mais celui la est un vieux rasta blanc ? *À propos des rastas en Afrique, ils ne font pas que fumer de la beu’, ils ont tous des biz’ genre boutiques, auberges… Tous ça financé par des blanches avec qui ils sont fiancé. Il n’y a pas que les hommes qui vont trouver de jolies Africaines, les blanches aussi trouvent ce pour quoi elles sont venues. Le camp ambiance et fumette, le soir ça joue des percus’ Le Carnaval, troupes de danses, de théâtres, des musiciens… C’est le 8ème carnaval pour la paix en Casamance. Mon séjour ce fait en compagnie d’un couple Grenoblois Ondine et J. Charles. 20/02/06 Village de pêcheurs. Ils partent le soir à la tombée de la nuit affrontant la barre et reviennent le lendemain matin transit de froid, une partie du poisson est vendue sur place à la criée, il est éviscéré, écaillé, et découpé en filets fumés ou encore sécher dans du gros sel. Les viscères traînent sur la plage et font le festin des oiseaux qui sont la, en quantités, ne pas oublier les mouches qui... L’autre partie va à Dakar. (Raie, petit requin, sole, barracuda, capitaine…) 21/02/06 Retour Ziguinchor. Visite à Pape qui maintenant à changer de chambre et va de mieux en mieux. 23/02/06 Je fais mes adieux, je suis sur le Willis le bateau qui remplace le Joola qui a coulé deux ans plutôt en faisant plus de 1000 morts… 98 16h de trajet. Mangrove, flamands roses, dauphins noir, et myriades d’oiseaux. Le fleuve Casamance dans toute sa splendeur, avec ses nombreuses petites îles. Le boat, 2 ponts supérieurs et un inférieur, un mini resto et un bar où les prix sont excessifs. Des sièges, des couchettes ou des cabines. J’ai pris le moins chère une place assise mais comme ce n’est pas plein j’ai bien l’intention de m’incruster sur une couchette le soir venu. À la sortie du fleuve, le vent est frais, il est 18h30 et je rencontre Ginette et Margot, des étudiantes de 18 ans. Il est 20h on est sur le pont, elles ont faim mais pas d’argent alors je leur file ma brioche et des oranges. Il me reste les sandwiches. Le soir trop froid pour dormir sur le pont, des martins pêcheurs vont voler pendant un bon moment à la même hauteur et la même vitesse que le boat. Je me retrouve au pont inférieur avec les filles, je ne suis pas le seul à frauder. La nuit jouage sous le duvet avec Ginette. DAKAR 24/02/06 Arrivé Dakar, 7 du mat, je prends un taxi, Sybille m’a donné l’adresse d’un endroit cool pour dormir, j’ai Tél. ils m’attendent. C’est une assoc’ française. Ça se situe juste en face de la maison d’une ministre, Aminata Tall, c’est dans un quartier chicos’, « sacré cœur 3 » Je me retrouve seul dans une piaule il y a une vraie SDB et salon, cuisine … À toi de te démerder pour faire la bouffe. Juste le petit déj’ est compris. Le premier soir je suis invité à manger chez le gardien Mady et sa famille. 25/02/06 Petit tour en ville à Grand Yoff, à, pied, de retour je me fais brancher par la copine de Fatou, la femme du gardien. Une grosse bonne femme la trentaine, elle me dit alors « je suis venue te voir et je ne t’ai pas trouvé, - je suis en haut, si tu veux me 99 voir monte. » Elle monte 10 mn pas plus car on vient me chercher, je suis allongé sur le lit entrain de lire, elle s’assied près de moi. Je lui demande comment son pagne est attaché, xÄÄx Åx ÅÉÇàÜx xÇ Åx w|átÇà wÉÇÇx@ÅÉ| wx ÄËtÜzxÇà? }x Ü|á Ñtá Öâxáà|ÉÇA XÄÄx ÇËt Ñtá wx vâÄÉààxA `ÉÇ wÉ|zà zÄ|ááx wtÇá át v{tààx Ütá°x xÇàÜx áxá zÜÉá uÉâÜÜxÄxàáA WÉÇÇx@ÅÉ| DCACCC? 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Rencontre avec un homme de Dieu, un dégenté sympa… Je suis un « saï-saï » (filou, dragueur), c’est le nom que me donnent deux vendeuses de bijoux. Celle-là on me l’avait jamais faite encore. « Salut ! Comment ça va depuis l’autre fois… L’un d’eux me trouve sympa il se considère comme mon ami, alors il va me faire un don unique, il prétend avoir un pouvoir et me dit que je suis en danger mais que grâce à lui il ne m’arrivera jamais rien. Oh, oh je connais ce plan attention je ne te donnerai pas d’argent, ni de cadeau. Non, il ne me réclame rien, c’est gratos, je vais te laver de toute maladie. Il m’emmène derrière dans la cour de la maison ou ils sont. Nous, nous accroupissons, il met un bout de papier blanc au sol, me fait lui prendre les mains et fermer les yeux, il sert mes mains de plus en plus fort, il me fait mal avec ses ongles qui rentrent dans la paume de mes mains, je fais oh c’est bon la, il ouvre les yeux et dit regarde il crache du sang sur le morceau de papier au même moment les gardiens de la maison nous virent. Tu vois ce sang, c’est tout le mal qui était en toi, il récupère le papier et le pli en quatre, il ne faut pas qu’il touche le sol sinon ça ne servira à rien. Voilà je ne te demande rien, tu vas juste aller acheter cinq paquets de sucres et tu les donneras à qui tu veux, voilà il y a le magasin à côté. Trop con le 100 gars, au début, il m’a dit que le mag’ était à son frère. Ok je lui dis, je vais aller acheter le sucre mais plus tard et dans le mag’ qui est près de chez moi. Non, tu ne peux pas, car le papier, il faut que j’aille vite le jeter à la mer. Écoute je le ferai mais la j’ai pas d’argent. Il s’énerve alors c’est comme ça hein et ben regarde le papier voilà je le jette par terre, il me touche le bras et me dit voilà je t’ai redonné tes maladies et bientôt tu auras un accident. Je lui réponds aller mon gars chacun ses croyances je m’en fou de ton papelard et je pars, il crie ouais c’est ça j’ai bien vu au début toi tu n’es pas Français. Retour en bus, je passe par les marchés, un véritable bordel les puces en plus grand mais avec des magasins de trois mètres carrés… Je branche Maryama encore une, elle a 23 ans, on va se revoir. 27/02/06 St Louis finalement j’y vais, la gare des pompiers, un bordel monstre, le taxi me dit je vais te déposer juste devant ton départ car ici il y a pleins de bandits. Je fais le voyage avec Bouri une étudiante en droit internationale. ST LOUIS Je passe le pont renommé Faidherbe et c’est St Louis, c’est super cool, c’est un peu comme en Malaisie, ville coloniale, d’étroites ruelles avec de grandes bâtisses, c’est assez petit, c’est une île. Plus loin, la langue de Barbarie, une langue de sable qui s’étend sur des km et qui va aussi en Mauritanie, c’est à 3 bornes. Ça bouge beaucoup. Un mec décide de m’accompagner sur la langue, il m’explique pleins de choses, avant je l’ai prévenus attention je ne te donnerai pas de tune. Je visite le cimetière des tirailleurs sénégalais, il est à l’abandon, il y a aussi le cimetière des bateaux, se sont les bateaux abandonnés après que un pêcheur se soit noyé (un pêcheur embarqué sur un 101 bateau se noie, le bateau est ensuite abandonné), il y a un chalutier, abandonné la depuis plus de 10 ans c’est un chalutier coréen qui à brûlé en mer. Souvent la pêche se fait à la dynamite, l’état a ouvert l’espace aux Asiatiques… Maintenant il y a moins de poissons. Et enfin, il y a le « laboratoire », c’est sur la plage, c’est ici que le poisson arrive il est vendu etc. Comme combustible, comme il manque de bois, ils font sécher, les têtes de poissons qui servent ensuite de combustible, sur les étales les poissons découpés sèchent au soleil, d’autres massèrent dans des bains d’eau salée… ça dégage une épaisse fumée noire et ça puent. Malgré ça, je goutte une grosse sardine salée en train de sécher, c’est bon. De retour au point de départ, je dis au gars bon je vais te faire un petit cadeau, il me dit si tu veux me faire un cadeau, achètemoi du sucre, du lait en poudre et du café pour mes enfants. Ah je rigole le prix est exorbitant, encore une magouille… je lui dis non, c’est trop cher je te file 1500 et merci, il fait la gueule et se barre. 28/02/06 Je rencontre Cheik, un mito’ comme j’ai jamais vu du genre j’ai vécu à Saragosse mais qui ne sait pas dire un mot d’espagnol, la veille à l’auberge, il demandait aux spanish qui étaient-la de lui donner plein de mot. En fait il a branché une gonz’ et lui raconte de belles histoires, elle je la rencontre en fin d’apro’, elle boit tout ce qu’il dit je pouffe. Tout ça pour tirer un coup…Je vais chez mon ami, le bijoutier mauritanien, il m’invite à boire le thé pendant qu’il confectionne un bracelet. L’après midi, je décide d’aller en Mauritanie. Je suis au bord de la mer qui est d’un bleu, plusieurs km à marcher, le soleil est chaud mais il y a un vent qui te glace le sang. Je marche sur le sable blanc je ne croise pratiquement personne sauf à un moment donné le poste frontière. 102 Je continue, mon but, des filaos qui sont au loin je veux me reposer la, c’est un bosquet d’arbres entre la mer et le presque désert. Au loin, je vois le fleuve Sénégal. Ça caille, quelques femmes qui reviennent de je ne sais ou avec des ballots sur la tête. Juste avant les filaos, une femme qui s’arrête et dépose son fardeau sur le sol. Elle se met à creuser le sable, j’arrive à son niveau. « Pourquoi tu creuses ? - je vais enterrer ma marchandise, - mais pourquoi ? - Parce que là bas, il y a le douanier et il prend toute les marchandises que l’on ramène de Mauritanie, alors je l’enterre et reviendrai ce soir quand il sera parti. - C’est loin la Mauritanie ? - Le premier village est à 7 km mais ici tu y es, moi je fais ça tous les jours allez retour, là bas c’est moins chère. - Ah bon je vais aller m’asseoir, sous les arbres. - Je te rejoins. Comment fais tu pour te rappeler où tu as enterré ta marchandise ? - Je mets une bouteille en plastique… » Sa peau est d’un noire ébène rien que ça. « Comment tu t’appelless ? - Adama. – Ce n’est un non de femme ça. – Si dès fois. - C’est quoi se collier autour de ta taille ? » Je le prends et touche sa peau. « c’est dial diari, c’est fait pour excité l’homme et l’emmener dans ta couche. - Tu as la peau douce. » XÄÄx ÜxÇàÜx áÉÇ äxÇàÜx xà É{ áâÜÑÜ|áx? xÄÄx ÇËt Ñtá wx vâÄÉààx w°v|w°ÅxÇàA `t Åt|Ç zÄ|ááx áÉâá áÉÇ }Ézz|Çz xà äÉ|Äõ Öâx ÅÉÇ wÉ|zà zÄ|ááx tâáá|A XÄÄx áx Åxà õ ÜúÄxÜ? ÅËtÜÜ£àx xááâ|x Åxá wÉ|zàá áâÜ áÉÇ yÉâÄtÜw uÄxâ? w°yt|à Ät vÉÜwxÄxààx wx ÅÉÇ yÜÉv xà áx Åxà õ Åx On est dérangé par des passants, on recommence à discuter. uÜtÇÄxÜA XÇáâ|àx ÉÇ ät áx ÅxààÜx õ ÄËtuÜ| wxÜÜ|¢Üx âÇ tÜuÜx? xÄÄx Åx ÜxááÉÜà Ät u|àxA ]x áâ|á õ zxÇÉâå? xÄÄx õ °àxÇwâx áÉÇ yÉâÄtÜw uÄxâ tâ áÉÄ? xÄÄx uÜtÇÄx xà Åx w|à xÇ Å£Åx àxÅÑá? ⁄ àâ ÅËt|Åxá {x|Ç? w|á@ÅÉ| Öâx àâ ÅËt|ÅxáA @ Je lui dis non comme ça je serai plus excité la prochaine fois, elle rie. Le chemin du retour passera plus vite, au village, elle appelle un taxi clando, c’est en général les caisses les plus pourries et tu paye une misère. Elle me donne RDV le lendemain 10h je dis oui tout en sachant que le lendemain je serai loin. 3/3/06 Je rentre de Gorée, des chants muslime dans la mosquée juste à côté, que des voix de mâle, le vendredi c’est jour de prière. bâ| Åt|á vÉÇà|Çâx? xÇvÉÜx? xÇvÉÜxA Ó WtÇá âÇ âÄà|Åx xyyÉÜà }x Üxà|xÇá ÅÉÇ áÑxÜÅx? }x Çx át|á Ñtá ÑÉâÜÖâÉ| Åt|á vËxáà vÉÅÅx †t? xÄÄx äxâà Öâx }x y|Ç|ááx‹ 103 Gorée, un bateau, c’est à 15 mn, la aussi on essaye de te faire prendre un guide je m’en tape 5000 CFA pour le bateau c’est suffisant. Que des touristes, l’île est très sympa, ça fait très ville du sud, avec de vieilles maisons coloniales, et des bougainvilliers partout, c’est bien entretenu, pas de véhicule et des venelles. Sur les hauteurs, de vieux canons de l’époque de la guerre 40/45. Ici, c’est l’île aux touristes, c’est comme casimir, partout où tu vas il y a des échoppes à souvenir, des vendeurs de rien et de tout, des guides qui ne servent à rien, la maison des esclaves, il y a des heures pour la visiter et quand c’est l’heure, t’as pas envie d’y aller tellement c’est plein de monde. Voilà tout à une fin, demain, départ vers la France. Peut-être que je reviendrai vivre ici une vie de débauche sexuelle. Je rigole quoi, il faut bien sachant la galère que ça va être au retour. Ici je me suis trouvé dans mon élément, j’ai trouvé les gens à la mesure de ce que j’imaginais. L’Afrique, j’adore. Le budget était trop juste. Le truc qui m’a fait le plus chier, le manque de transports. J’aime être-là. 4/03/06 Je fais mes adieux à Amy la femme du resto de Dakar, j’y allais tous les midis. Je Tél. à Oumy une petite que j’ai rencontré hier soir, on devait se voir today mais ça ne marche pas à la cabine dépité je branche encore une Maryama, ma dernière nana ici. Elle habite à côté et veut me présenter à sa famille, je n’ai qu’une idée en tête … Après 2 h de blabla je la persuade de venir avec moi à la piaule. Mais son petit neveu suit. On le laisse en bas jouer avec le fils du gardien, on s’installe gentiment dans les baisers et les caresses, quand on frappe à la porte, c’est Mady « il faut libérer la chambre Alain, il y a des gens qui arrivent dans 1/2h, ok merci. » ]ËtààxÇwá âÇ Ñxâ ÑÄâá wx Åt vÉÅÑtzÇx xà zÄ|ááx Åt Åt|Ç xÇàÜx át vâÄÉààx xà át v{t|Üx Åt|á äÉ|Äõ ÖâË|Ä Åx w|à « et, il ne faut pas laisser traîner le petit en bas. » 104 C’est foutu, je raccompagne la demoiselle et ai juste le temps de faire mon sac. Il me reste quelques heures à tuer avant le départ. Et qui je vois qui arrive, ma grosse suceuse avec une belle perruque à la Mireille Mathieu de couleur orange et un beau boubou. On s’installe dans une petite pièce, la femme de Mady y est en soutif, elle se change après la prière. La grosse me fait un clin d’œil, s’installe à côté de moi et met sa grosse main sur ma cuisse. Mais parfois je ne suis pas au fait. Je sors à peine de petits baisers avec la belle Maryama, alors là, la grosse j’ai du mal. Je demande quand même avant quelle parte, si aujourd’hui, elle a une culotte, elle s’approche de moi ouvre son boubou et mets sa chatte au niveau de mon visage, et me dit regarde, tu peux toucher, je ne mets jamais de culotte. Le spectacle m’est insupportable, elle à d’énormes cuisses remplie de vergetures et sa graisse pendouille. Tu peux toucher aller, je fais non merci vraiment. Dépité, elle part sans un regard. …Arrivé aéroport 21h reste 2h30 à attendre avant l’enregistrement. Je vais bouffer un semblant de pizzas au resto du dessus, 0.50 l d’eau + un café plus cher qu’en France. Je redescends, c’est l’heure de l’enregistrement, un gars m’interpelle « tu pars avec soleil d’Afrique ? – Oui. - Bon, il faut attendre avec les gens qui sont ici… L’aéroport est engorgé de people, c’est un retour de vacances des retards monstrueux, se crée. Tous les guichets sont débordés, des altercations, des engueulades… Le manque d’organisation est flagrant… Il est 3h 30, ça y est enfin dans le zingue. Merde, il faut attendre tous les passagers. Il sera plein vers 4h30. Arrivé en France avec 2h de retard, je choppe une diarrhée qui va durée. Et Carole, est là. La seule à avoir dit d’accord pour venir me chercher…. Alan Taboo 105 Benin Cotonou Ouidah Abomey Abomey Dassa Djougou Nati Tanguietta Porto novo Dassa Djougou Natittingou Tanguiétta Porca 300-400cfa 500 1500-1800 1000 car 5000 taxi 1500 taxi 1500 2000- 2500 Burkina Faso Nadiagou Ouga Ouga Kaya Dori Ouga Pô Ouga Bobo Bobo Ouagadougou Zingalé Kaya Dori Ouga Pô Tiébélé Bobo dioulasso Banfora Ouga 5000 bus 750 2000 2500-3000 5000 2000-2500 500 taxi bâché 6000 car 1300 5000 Mali Ouahigouya Koro Bandiagara Koro Kanikombolé Mopti 2000 bus 2000 T. brousse 1400 + 500 (bag) 106 Mopti Djenné Ségou Ségou Bamako Kayes Djenné Ségou Bamako Sikasso Kayes Diboli 1750 M. bus 6750 car 3500 + 1000 centre 4500 + 500 12500 + 500 3000 Sénégal Kidira Tamba Kédougou Tamba Kolda Zigue Oussouye Élinkine Zigue Zig Dakar Dakar Tabacounda Kédougou Tamba Kolda Ziginchor Oussouye Élinkine Karabane Kafountine Dakar St Louis Gorée 4000 T. brousse 3500 M. bus 4500 Peugeot 4000 + 500 3500 + 500 700 + 400 300 1000 boat 2200 15500 Ferry 3500 + 500 5000 boat Dolo, Tchouk, Tchapalo / bière de mil (marron) Bangui / jus de rônier (blanc) Gombo / sauce gluante Atchéké / mil ; maïs ; ou manioc pillé Tau / patte de maïs Akassa=Amiwo / patte rouge ou blanche Vin de palme / sève du palmier (blanc) Bissap / jus de fleurs d’hibiscus(rose) 107 La Gau / la fille Saï-Saï / filou, dragueur Ouka / viens Nihy béoro/ bonjour Kadiaybo / comment tu t’appel (Sénégal) Farotte / faire le fanfaron (claquer de la tune) Thé / Gunpowder, thé vert de chine Tu le mets dans l’eau et tu laisses bien infuser, ensuite tu sucres et commences à verser de verre en verre plusieurs fois de suite, tu remets le tout dans la théière et tu sers. Il doit être noir. Il se boit en trois fois : Le premier est amer comme la mort. Le deuxième sucré comme la vie. Le troisième doux comme l’amour. Piment Bouilli dans l’eau et écrasé avec de l’ail et du persil, ensuite tu mets dans l’huile. (Possible rajouter de la mangue, banane, pêche, pomme…) Tu peux aussi le faire cuire avec du bouillon de cube maggie. Le faire frire à la poêle. Le piller cru. 108 109