peregrination d`alan taboo

Transcription

peregrination d`alan taboo
AFRIQUE DE L’OUEST
Les infos sur les transports sont à la fin.
Pour les autres infos, elles sont en gras
Bon, bon, bon, par où commencer. J’ai du oublier l’idée de
partir au Cameroun et en Tanzanie, trop chère et surtout les
histoires de visas que tu peux obtenir dans les ambassades mais
la plupart des pays n’ont pas d’ambassades en Afrique donc
peut-être refus ou droit de passage à la frontière si tu arrives
sans visa…
J’ai laissé des messages sur le forum des routards, là, une femme
me contact en me disant j’ai le même projet que toi mais je pars
en voiture. Si tu veux on peut se voir, j’habite à côté de Troyes,
je t’invite pour le week-end (je me dis que si je peux lier l’utile à
l’agréable ça ne sera pas mal.)
Je pars… À 3/4H de l’arrivée
« Allô, Alain, c’est M… Je suis au travail aux trois lacs… »
Ça fait chier, je dois la rejoindre à son travail, la région est
super ! La nana m’attend sur un banc, elle voit la voiture rouge,
elle se lève ouh là ! C’est quoi ce truc, un petit tonneau en short
avec un tee-shirt qui lui descend sur les cuisses, un vieux
tonneau, les cheveux courts coiffé en arrière, des cheveux
comme de la paille brûlés, des grosses lunettes d’écailles genre
double foyer, un visage mi-humain mi-rien du tout et
l’apothéose des sandales et dans les fameuses sandales
toubianesque des chaussettes bleu, blanc, rouge.
Qu’est ce que je fais ? Je repars aussitôt ou bien…
Je n’ai pas fait trois heures de route pour rien.
Bonjour me fait-elle de sa voix rauque usée par la cigarette et
l’alcool. On descend les marches qui mènent à son stand, c’est
beau le lac s’étale la devant moi, je suis la comme un pauvre con
en jean et basket alors que quelques personnes se baignent et
d’autres se prélassent au soleil en plein mois d’octobre l’été
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indien quoi. La vieille a un stand de pédalos, entreprise de 150
engins flottants. Son fils et sa sœur sont là, elle on dirait une
vieille femme de la campagne dévorée par les rides et d’une
maigreur ouah, lui plus jeune que moi mais il ne paraît pas.
Assez gros et tout rougeaud. Mais qu’est ce que je fous là, elle
me parle de son projet, je l’écoute à peine, son projet est un gros
délire pratiquement irréalisable.
Je dois l’attendre encore 1h30 avant qu’elle ferme. Ok je vais
faire un petit tour histoire de. Je me suis sauvé, et 1h15 plus tard
j’étais déjà loin, je lui ai envoyé un texto. « Désolé je rentre … »
et finis oublié le monstre.
Une autre nana rencontrée à Paris, pareil une vieille, habitué
de l’Afrique sympa, elle me refile quelques tuyaux.
Deux jours avant de partir go voyage me Tél. pour un
changement d’horaire, merde, ils font chier surtout que quand
j’ai été chercher mon billet le lendemain (un hasard je me
trouvais juste à côté) de ma résa’ il n’avait pas pris en comptes
mon paiement par CB et ne m’avait pas prévenue. J’ai été obligé
de faire fissa le jour même pour leurs donné la somme en liquide
grâce à JC qui a retiré une partie de l’argent en liquide. Au
paiement j’apprends que le gros con qui m’a refusé la CB avait
fait une erreur en gros tout ça pour rien enculer va.
3/11/2005
Je pars de chez Jeff et Gwenola.
Dans l’avion je rencontre un mec et on rigole bien. Première
escale Dakar, je suis tout de suite redirigé vers l’avion qui part à
Cotonou au Bénin. Pas de problème, je bouffe trois fois, décolle
et atterrit trois fois. Les hôtesses black, je me serais damné pour
passer la nuit avec elles.
Je survole le delta du Siné Saloun en repartant de Dakar, ouah
c’est super beau, j’hallucine. Des marais avec des monticules de
sable ou les villages y sont perchés. Je vois une mer d’un bleu
vert si transparent que je vois le fond. Je survol le Ghana et le
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Togo, des km de forêts d’un vert impressionnant, qui a dit que
c’était le désert.
BENIN
COTONOU
Arrivé Cotonou, 20h30 Vince n’est pas là, les formalités de
passage 5 mn et je suis dehors. Deux, trois mecs me demande
taxi, non merci, ils n’insistent pas surprenant je croyais me faire
harceler. Je vais à la cabine pour Tél. Vince n’est pas la, ah bon
ça se corse. Mais ça va car s’il ne vient pas la nana qui bosse
avec lui Marie viendra me chercher. Pas de CFA pour payer je
refile 2 euro l’arnaque mais bon j’arrive alors ne chipotons pas.
Je ressorts, il est la, en grande causerie. Marchandage avec les
taxis et zems (motos taxis). Finalement il paye 500CFA pour deux
zems, on est à 10 mn de l’aéroport.
La baraque MDM, un palace, super grande, j’ai ma piaule avec
grand lit et moustiquaire.
Je rencontre Marie.
La maison peut accueillir 8 personnes, ils ne sont que trois. Il y a
aussi un cuistot Célestin, une femme de ménage Angéla et des
gardiens qui font les 3 x 8.
Le paradis quoi.
Vince me file des CFA et première bière Castel Beer.
4/11/2005
Cotonou, ça pue les gaz d’échappement, c’est bruyant, c’est
pollué à fond par les zems qui utilise de l’essence de merde
vendue sur les bords de route moins chère qu’à la pompe. Pas
de chien ou de chats errant, les mômes qui vont à l’école sont en
beiges. Il fait 30°, j’ai marché 2 h ce matin et 2 cet après-midi. Je
ne suis pas encore allé dans le centre, la je suis sur la terrasse. J’ai
assisté de loin à une bataille de femmes, les unes criaient en
courant pendant que les autres se crêpaient le chignon. J’ai
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discuté un peu avec les mecs, très sympa. Sinon tu n’es pas
emmerdé. On te dit bonsoir missié’ même la journée et les
enfants te disent bonsoir yovo (le blanc) c’est une espèce de jeu
en chanson tu leur réponds et ils rient.
Les femmes portent des plateaux sur la tête, les mômes réparent
des motos, souvent des véhicules en panne sur le bord de la
route. Certains sont abandonnés sur place et pourrissent. A part
la route principale des chemins, des baraques en tôles ondulées.
Pleins de trucs vendus sur le bord des routes. Les costumes des
femmes sont tous en couleurs vives. Malgré la saleté naturelle il
n’y a pas de détritus et papiers au sol.
Je rencontre l’administrateur, un vrai con. Je n’ai vu qu’un seul
blanc.
Le nom des magasins : à la grâce de dieu, don de dieu… Le nom
des entreprises sont tous en rapport avec dieu.
Grave de chaud, j’ai attrapé des coups de soleil sur le visage et
au cou en marchant, putain ça brûle.
5/11/2005
Cotonou en fait y a rien à foutre, je suis allé au centre ville en
voiture avec le chauffeur de MDM et ensuite je suis partie à
pieds. Putain il c’est mis a flotter c’est la saison des pluies mais
j’ai prévu le coup vu que toute la nuit c’est tombé méchant.
Arrivé au marché ça c’est arrêté pendant que j’étais sur le net.
J’ai cramé un peu plus car même sous les nuages ça brûle. J’ai
trouvé une paire de sandales pas cher mais de la merde. Je
reviens en zem, marchandage obligatoire. Le centre, c’est
comme la banlieue, des routes principales et des vons (rues). Les
vons c’est du sable. Le marché est gigantesque. J’ai fait le
quartier Houeyho, Kadhjeoun, Dantopka. Ici pas d’adresse
précise tu donnes le non du quartier ou tu vas et tu précise un
truc connu genre station essence, château d’eau… moi je suis au
quartier Aïbatin station total.
La ville by night, on a passé la nuit dehors avec Vince à boire
des bières et aller de bar en bar c’est bonne ambiance,
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musicalement, par contre ce n’est pas la tuerie. À 4 du mat j’ai
décroché lui est partis seul traîner sa bosse.
Les gens pissent là où ils en ont envie sans se préoccuper de ce
qui se passe. Dés fois tu vois des panneaux « interdit de pisser et
de chier sous peine d’amendes. »
Beaucoup de gens dorment dans la rue, à même le sol avec juste
une couverture, les zemidjians souvent dorment sur leurs motos
dans des positions incroyables. Les nanas rien de ce que l’on
m’avait dit, elles ne te sautent pas dessus voir même l’inverse. By
night l’ambiance est plus calme et on se sent mieux au niveau
respiration. Tu peux te balader la nuit en toute sérénité ou
presque moins craignos qu’en banlieue.
Je suis rentré bourrer. La « flag, la castel et la béninoise » m’ont
tourné la tête.
6/11/05
Je décide de partir au bord de mer. La plage immensité de sable
pratiquement déserte. La mer est assez dangereuse avec ses
baïnes et courrant de fond, tu as vite fait de te faire avoir.
Putain je viens de me faire brancher par un gros PD black,
Émile, il voulait me faire voir son gros machin le con. Dur
d’avoir la tranquillité hein !!!
Mes premières bébêtes pas de cafards ou de rats mais des
geckos petits lézards plus quelques oiseaux.
En rentrant de la plage je rencontre un jeune rappeur qui veut
m’accompagner et discuter ok cool. Finalement la discutions est
assez limité, il n’a rien a dire et quand je lui parle c’est dans le
vide. Ici les blacks après avoir parlez avec toi deux minutes, ils
se considèrent comme tes amis alors ils veulent garder le
contact, collaborer, ils veulent ton no de Tél. ils croient que tu
peux les faire venir en France comme ça et leur trouver du
travail. Quand tu leur explique un peu, ils ne comprennent pas,
ils ont une belle image de la France avec du travail et la belle vie,
le paradis quoi. Je marchande mais je n’ai pas l’impression d’être
un porte-monnaie sur pattes. Je suis retournée à la plage en fin
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d’aprèm’ avec Vince vers 17h. Je ne sais pas ce qui se passait
mais la, il y avait des centaines de gens sur la plage réunis par
groupe, les uns en costards, les autres en boubous discutant,
rigolant, buvant, mangeant debout pour la plupart mais pas de
zic’, et personne dans l’eau. C’est la sortie du dimanche après
midi.
Tout les véhicules sont des épaves, les tacos jaune et vert tu t’y
entasse à sept huit.
7/11/05
Je me lance, j’ai fait du change à la banque, 90.000 CFA. J’ai été
voir Sonia une nana qu’Yves a rencontrés à paris, elle travail au
CCF. Endroit sympa où les artistes passent boire un verre, voir
un film, répéter…Je rencontre Rachel ouf, une danseuse, petite
bombe qui te pète à la figure et un zicos’, je passe du temps avec
eux. Demain je suis invité à voir une pièce de théâtre à Abomey
Calavi. Sur le retour je rencontre Édmond un chauffeur, je lui
dis que j’ai faim, il prend sa caisse et m’emmène dans un
bouiboui. Je prends de l’Akassa, du poisson frit et des légumes
(genre épinard) c’est super bon je lui dis de manger avec moi
puisque j’ai commandé pour deux. Il mange mais n’a pas très fin
on discute et direction la halle aux arts et culture. Bof, l’endroit à
yovos, il y a des boutiques ou on vend des sculptures en bois
d’ébène et d’objets soi disant ancien, en fait le bois est teinté et
travaillé de telle sorte que l’on croit que c’est de l’ébène mais
c’est très rare de trouver du vrai et pareil pour les objets
ancien…
*J’aime le style d’art africain, les peintures, les tissus, les
statuettes poteries, sacs, fringues… Ici je suis dans mon élément,
c’est le monde de la bidouille et de la démerde et c’est bon
enfant. Bon autour de la mosquée, c’est la qu’est la vraie misère,
les miséreux sont allongé sur des bouts de tissus ou de cartons,
quelques handicapés se traînent et mendient, des enfants nus
dorment sur le sol poussiéreux, pas réjouissant à voir.
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Je m’achète des fruits, je me gave de jus de pamplemousse et
d’avocats. Le soir je mange au Sun City avec Vince, une des
serveuses (la plus moche) veut m’emmener avec elle le
lendemain à Lomé (Togo) je décline l’invit. On rentre vers 1h du
mat.
8/11/05
Départ pour Porto Novo, la cité rouge, rien à voir avec
Cotonou, plus petite, plus tranquille, moins polluée. Beaucoup
de maison en terre rouge en ruine, la couleur qui prédomine est
le rouge, les rues sont aussi de terre rouge.
Pour y aller je prends un minibus, un vieux J7 Peugeot on
y est tassé comme des sardines, à peine suis-je descendu
du zem’ (200) qu’un mec se précipite vers moi Porto Novo
300 CFA, il reste une place on part dans 5mn. Une fois sortie de
la capitale l’air devient plus respirable, la route est bordée de
cocotiers et partout sur les côtés des gars vendant de l’essence
de contrebande venant du Niger, vendue 100 CFA moins chère
qu’à la pompe. Les gars le transporte par 5 bidons de 50L sur
leur meule, 3 bidons attaché derrière et un entre leurs jambes,
c’est l’hallu’ tu vois la mobylette qui peut à peine rouler avec le
poids des barils. Ou alors il y a des espèces de scooters à 3 roues
trafiqué de telle sorte que sous la selle il y a un réservoir d’une
contenance d’environ 100,150L et oui les mecs sont perché la
dessus, la voilà la bombe humaine.
PORTO NOVO
La ville renferme d’anciens temples vaudou, c’est ça que je suis
venue voir ? Je me fais déposer au quartier Accron. Je me fais
brancher part un vieux qui était assis la sur le bord de la route a
croire qu’il m’attendait vue le passage. Germain, il va me guider
et me montrer ce que je veux voir. Les temples sont en piteux
état et plus en service, ils on été construit pendant la période
brésilienne après le retour des descendants d’esclaves. Ensuite je
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dois lui faire un cadeau, je lui file 500 CFA, il me fait visiter le
palais de l’ancien roi qui est lui conservé et entretenue par les
gens.
Maintenant direction marché aux esclaves. Je ne le trouverai pas.
Le zem’ me dépose devant le musée mais j’explique au gardiens
que je ne veux pas venir la je cherche le temple Dégué. Le zem’
rappelé me dépose devant évidemment c’est fermé, d’une bande
de jeune un gars se détache et viens me voir, il me dit si tu veux
entré il faut voir le chef du quartier je t’y emmène, il habite juste
derrière.
Une petite cour, ici vie la famille du chef, on s’assied, on discute
et lui aussi prend mon adresse.
« Il se pourrai que je t’écrive » me dit-il.
Il me demande pourquoi je veux visiter le temple des fétiches,
blablabla et il sort une grosse clé rouillée et ouvre la porte, il y a
deux cases rondes de terre séché avec toit en paille, a l’intérieur
les fétiches y sont enfermés mais impossible de lui faire ouvrir la
porte, ils ne sont visibles que lors d’une cérémonie, à la
prochaine en janvier je serai loin. En plus il est interdit de faire
rentrer du pain et du sel dans l’enceinte et Bernard vient de
manger. Derrière nous une petite hutte faite de toile plastique
découpé en petites bandelettes en dessous séjourne un esprit
protecteur qu e je ne peux pas voir car je ne suis pas initié.
On discute un moment avec Bernard.
« Je te quitte avec regret » me dit-il quand je pars, « reviens
quand tu veux. »
Je pars et suis rejoins par Gafari le jeune, il veut m’emmener
fumer à la cité je lui explique que je ne fume pas.
« Tu n’as pas confiance en moi ou quoi. »
En fait je n’ai pas compris, il veut m’emmener filmer
(photographier) la mosquée. J’ai plutôt faim après on verra il
m’emmène sur le marché et on prend du riz avec piment vert et
une sauce rouge avec tomates et oignons et poissons. Hum ! Un
régal finalement la mosquée est juste à côté, elle vaut le coup
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d’œil, construite après le retour des descendants d’esclaves
brésiliens revenant de Salvador de Bahia, elle est très colorée et
ressemble effectivement a des bâtiments qui font penser au
Brésil.
Je me fais déposer à la gare routière et file un cadeau à Gafari
(500) la aussi à peine arrivé je me fais happer par un gars, ici
c’est 400, la bas c’est 500. Va pour 400 je monte dans le taxi
épave d’une 504 dix minutes après on part, on est sept
dans l’engin.
Bon j’ai raté le palais du roi apparemment ça devait être
intéressant. Toujours ma salle habitude de me méfier de tout.
*Les lézards noirs avec la queue rouge ou orange, d’autres avec
des motifs géométriques genre lignes brisées d’un vert fluo
*En revenant sur la route des petits villages faits de huttes en
terre avec des toits en paille. Ou des cases en bambous.
Un petit black qui frotte ma peau pour voir si sous le blanc il n’y
a pas du noir.
Le soir je mange au Sun City, je m’éclate la panse et ensuite
RDV CCF avec Sonia. Elle est démotivée pour le théâtre
surtout que Rachel n’est pas la, pas grave il y a un film je
patiente en sirotant une bière avec des zicos. Le film « le prix du
pardon » c’est bien une espèce de comte africain je sirote une
autre bière offerte par Césario.
Le retour pas de zem’ je prends la direction du retour a pieds
heureusement que je connais le chemin sinon ça aurait été la
merde. Le premier zem’ qui s’arrête me demande 700 CFA je
l’envoie se faire foutre et ne négocie même pas. Je continue la
marche seul dans la nuit sur un chemin non éclairé. Plus loin
j’arrive à en prendre un pour 250 CFA. J’ai adopté ce moyen de
transport qui est vachement pratique même si ça comporte
d’énormes risques…
9/11/05
RDV 12h au CCF je vais bouffer au Black Pepper, un boui-boui
où on bouffe avec les doigts, je bois l’alcool de je ne sais quoi,
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pas dégeu’. On était un dizaine au retour je suis resté avec
Rachel et Awat les deux danseuses de la troupe. Deux petites
bombes mais il ne s’est rien passé toutes les deux étant maqués.
Rachel a même une gamine de 13 ans. Elle était encore sur les
bancs quand elle l’a eu comprendre par bancs école.
*Les africains me font marrer, je suis tellement dans leur jeu que
j’arrive à leur retourner le cerveau et en fin de comptes ils ne
savent plus quoi dire.
Roger le gardien veut toujours que je lui paye ça ou si, et
finalement a force je le persuade qu’il est plus riche que moi et
c’est à lui de me faire des cadeaux.
C’est drôle, ils ont une espèce de candeur dans leur façon de
parler, ils parlent un français beaucoup plus correct que nous.
Autant ils peuvent être super bricolo’ autant ils peuvent être
gauches sur d’autres. Ils rigolent tout le temps et sont direct
dans leurs propos même avec les femmes : un chat est un chat.
J’ai assisté à une fin de session de MDM, je ne suis pas
convaincu que ce qu’on leur enseigne (sida) restera efficace s’il
n’y a pas de suivie. Le protocole alourdi tout c’est pire qu’en
France, les fonctionnaires français à côtés d’ici des flèches.
Je suis bien adapté on me surnomme le « yovo mayoui » (le blanc
noir). J’en ai marre de remplir le cahier tous les jours, je pense
que je vais zapper un peu et noter juste les choses essentielles.
Deux jours à Ouidah
Pas de blême’ avec le taxi qui est partis juste avec moi étrange
non ? Je pensais avec tout ce que j’ai entendu dire, il va me faire
le coup du stop plus loin et attendre le client pour que je craque
et paye la totalité, mais les oui dire !!! On a roulé longtemps seul
avant de prendre des gens sur le trajet.
Hôtel à Ouidah juste en face de la gare routière de 9000 je lui
fais baiser à 5000cfa, je m’entends super bien avec Moïse le
gérant et Raïssa la réceptionniste on n’arrête pas de rigoler. Pas
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mal de rencontre sur place, un photographe, un couturier
Idevert qui fera mon transport, un zicos à qui j’ai appris à jouer
« Stir It Up » et autres …
J’ai visité le spot’ de la traite des esclaves, j’ai fais le chemin des
esclaves sous un soleil de mort en hommage à tous ces gens.
J’apprends que ce sont les rois du Dahomey en fait qui
prenaient des esclaves dans les populations de paysans pour les
servir et ensuite quand les colons sont arrivés, ils les
échangeaient contre des canons, de la verrerie et autres babioles.
Un canon = 15 mecs ou 21 femmes…
Regard sur les chaloupes revenant de la pêche et franchissant la
barre, je les ai aidé à remonter une des chaloupes.
J’aime cette ville, c’est plus sympa' et typique que Cotonou ? La
plage des km de sable sans un pèlerin.
COTONOU
Le retour tassé à huit dans une petite Toyota, ça délire et on
dévie sur le sexe et la grosse assise à côté de moi me demande si
elle se met sur moi si je peux faire la chose, je réponds il n’y a
pas de problème j’en ai une grosse, tout le monde rie. J’ai des
contacts à ne plus savoir quoi en faire. Maintenant je ne donne
plus ma vraie adresse.
13/11/05
Visite des bureaux de MDM. Le soir je me mets minable dans
un bœuf où il n’y a personne dans le bar et c’est tant mieux. Les
gars voulaient absolument faire du jazz. En dehors de ça ils ne
savaient pas faire grand chose de connue. Ça c’est terminer par
un blues pourri a te filer le blues. J’ai horreur de ça. Ensuite on
se barre et on va dans le bar branché la où sont toutes les petites
putes, je me fais masser le cou par l’une d’elle. Ici ça draine du
people du coup tout les clodos et handi’ se donnent RDV à la
sortie. Faune de gens hétéroclite, du mec qui marche à quatre
pattes au fou qui boit tout les fonds de cannettes avec pour
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compagnie une tête de baigneur qu’il veut vendre 5000 plus les
putes à 4 du mat j’abandonne Vince qui va traîner ailleurs.
14/11/05
Le soir Fidjerosse, le bar la pirogue tout le coin est bien ici, c’est
le quartier des plues riches. À 21h le bar ferme alors qu’il y a
pleins de monde. Ça danse et bois, les DJ d’ici, chantent sur des
CD de boucles, c’est de l’impro’ et ça peut durer, le gars chante
(rap) de table en table et se fait payer comme ça si le boss est
content il en rajoute…
*L’avion payer par les libanais pour rentrer chez eux à Noël
2002. Le pilote a refusé de décoller, il y avait deux tonnes de
surcharge les Libanais de grosses fortunes (des commerçants) à
coup de biftons on réussit à le faire décoller, l’avion c’est écrasé
au décollage trop lourd les deux réacteurs et la queue sont
encore sur la plage. Une hôtesse a survécue au drame et raconte
qu’il y avait des enfants debout dans le couloir et des valises
entassées partout. La perte des réacteurs a entraîné sa chute il
paraît qu’une pluie de billets c’est abattus sur la plage les valises
étaient pleines de biftons des CFA les gens sur la plage se sont
rués dessus se foutant pas mal de l’avion qui venait de s’écraser
un peu plus loin dans l’océan. Personnes ne sachant nager 120
morts…
Aujourd’hui départ vers Abomey, je découvre ce que c’est que
l’attente pour un taxi, 1h30 et le on va partir ça dure, et dure
encore. On est déjà plusieurs et à un moment il y a de l’agitation
y’en a marre. Après une tentative du gars de nous faire partir en
caisse pour plus chère il abandonne car tout le monde veut sa
peau.
Sur la route à chaque point de halte, une multitude de gens vient
te vendre de la nourriture, des fruits… des carcasses de voitures,
des termitières géantes plusieurs mètres de haut, des maisons en
briques de terre rouge. De plus en plus le parpaing les remplace.
Sur la route de grandes étendues de plaine avec parfois des
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champs de cactus. Des lézards et encore des lézards de toutes
les couleurs. Arrivé à Bohicon le gars s’arrête car il ne veut pas
aller jusqu’à Abomey 9 km de la, je dis - oh Mr le prix c’est
jusqu’à Abomey il me rend 200 CFA et appel un zem’ qui va
m’y conduire.
ABOMEY
(C’est bon, ça est, bon arrivée)
Je suis chez Marie Josée 5000cfa négocié pas moyen
d’avoir moins. Un coin sympa loin du tumulte de Cotonou. J’ai
donné RDV à Jessica la fille que j’avais rencontré à l’ambassade
du Bénin en France.’
La piaule pue la naphtaline ou un truc dans le genre mais elle est
loin d’être pourrie. Les petites bananes verte sont plus sucrées
que les grandes jaune un délice, les ananas et les
pamplemousses, un régal.
Jessica n’est pas venue. J’ai visité le musé, la, il y a des
monticules de terre censée protégée et être le signe de la fertilité
évidemment il y a un sexe démesuré. Les amazones qui étaient
ici devaient se couper un sein pour pouvoir tirer à l’arc.
Hier soir j’ai payé à boire au taré du village, il me parlait je ne
comprenais rien, ensuite, il ne me lâchait plus la grappe. Ce
matin visite de l’usine de fruit séché, intéressant de voir le
procédé, pas de colorant et autres conneries de ce type que du
produit naturel. Un ananas est épluché et les yeux enlevés
nettoyé et coupé en tranches, ils récupèrent le jus qui sera
stérilisé et mis directement en bouteille et re-stérilisé à 85°. Les
tranches seront sécher à 100° pendant 24h.
Jus de baobab spécial mais pas mauvais. L’après midi je pars
avec Cotey au village des fétiches, on prend une petite route de
terre rouge, inutile de dire que les fringues sont pleines de
poussière.
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Je rencontre le chef suprême des guérisseurs, Aziza Le Noir
capable de guérir toutes les maladies sauf si elles viennent de
Dieu. Il prétend pouvoir guérir sida et cécité. A l’entrée du
village sous une petite cahute Legba, tu peux lui demander ce
que tu veux mais en contrepartie tu dois lui offrir quelque chose,
si tu ne respecte pas ce que tu lui as dis c’est tout le contraire qui
se produira. Derrière Legba, il y a une jarre qui contient de l’eau
vraisemblablement croupie, si quelqu’un t’accuse de divers
choses et que tu n’es pas d’accord tu boiras l’eau de la jarre ainsi
que … Et si tu ne tombes pas malade c’est que tu dis la vérité.
Une autre case, case de la femme défunte. Et là, la case à
fétiches, c’est la que tu fais les offrandes pour demander ta
guérison.
Pour voir Aziza et discuter avec lui j’ai payé 5000 il en
voulait 30000. Il était vert, déstabilisé et persuadé que je
comprenais le « fon » quand il parlait. C’est Cotey qui traduisait
mais souvent grâce à mon intuition et à l’intonation de sa voix je
savais ce qu’il disait, il se demandait aussi pourquoi je voulais
tout savoir. Il me prenait pour un initié. Pour avoir un peu la
paix je me suis inventé un personnage, je suis un bénévole (fata)
qui travail dans l’humanitaire à Cotonou. Je suis nourrie logé
mais ne touche que très peu d’argent, ça limites les blablas’
inutile sur le blanc riche.
Aziza est connue dans toute la région c’est le grand parmi les
grands, il a appris ça de son père. Dans la case à fétiches sa sent
une drôle d’odeur et à l’intérieur je ressens une espèce de
pression, de force presque palpable. Ouah. Le vaudou est en fait
une religion, il y a des Dieux, les cérémonies sont faites pour
apporter le bien, tu fais appel aux Dieux et à tes ancêtres et si ce
que tu demande est bon et juste…ne pas confondre avec la
magie noire, la, sont les envoûtements et les poupées. Tu peux
faire des poupées et les piquer pour demander la guérison. Tu
peux aussi utiliser la magie noire pour ton bien ou pour le mal
d’autrui.À mon arrivé Aziza m’offre de l’eau dans une espèce de
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récipient en fer lui en boit, Cotey aussi moi j’y trempe les lèvres
et fait semblant. Au niveau bouffe je m’éclate même si c’est un
peu tout le temps la même chose.
Le gars là, il me propose de baiser Tanti je lui donne ce que
je veux.
DASSA
16/11/05
Dassa départ par bus confort line 1000 CFA. Arrivé auberge
St Augustin, visite du rocher de la vierge une petite réplique du
notre, y paraît que la aussi elle est apparue. De petits villages
perchés sur les rochers façon Fontainebleau, des gros blocs de
roche. Pour visiter c’est 5000 je ris impossible. Je me fais
déposer à la maison du roi, je rentre cour intérieure, je rencontre
une de ses femmes et 3 de ses enfants, Mélanie 15 ans se
propose pour se marier avec moi. Denis 14 ans et Sergio 16 ans,
on discute eux me font visiter pour 3000, je refais le coup du
« yovo mayoui », ça marche le « fata », j’obtiens la visite du
plateau pour 1000 CFA, heureusement car en fait y a rien a voir
sinon une super vue sur tout le village du haut des rochers. Les
41 collines !
Les gens sont toujours cool et simple et le portefeuille sur pattes
pas plus qu’ailleurs. Il y a aussi le marigot à caïmans encore un
truc a touristes je n’y vais pas. Putain la meuf n’est accessible
qu’à certains endroits sinon. Je ne vois pas de dope traîner dans
ce pays. Les femmes sont souvent seins nus dans les villages, des
seins qui tombent et tout plats.
Des manguiers partout.
Le St Augustin (4500) endroit cool avec une petite terrasse,
en retrait par rapport à la rue principale. Je me fais couper les
cheveux par un muslime que je dérange en pleine prière je
repasserai plus tard la coupe 250 CFA. Pas mal de coiffeuses sur
le bord de route et les filles se font tresser ou autre style de ce
15
genre. Le soir je regarde la télé, rubrique nécrologique, des
photos de mecs morts il y a 20 ans ou un mois avec un laïus
regret … Se sont les proches qui payent pour ça ceux qui ont de
la tune évidemment. Trop fort tu vois les photos des gens qui
défilent sur l’écran, ça dure une demi-heure. Francis un français
qui vit la depuis 30 ans me dit qu’il n’est pas rare que lors d’un
décès le gars reste 1 mois à la morgue le temps que la famille se
réunisse, fasse les papiers… Le jour de l’enterrement c’est plus
une fête.
La télé des feuilletons brésiliens genre « feu de l’amour, dallas »
et autres conneries de ce type. Ils sont scotcher devant et
participe à fond.
Ils ne savent pas gérer l’argent, un gars peut devenir riche assez
rapidement mais il veut tellement le montrer (grosse caisse,
bijoux, voyage…) Que finalement peu de temps après il
redevient miséreux, ils ne savent pas épargner, me dit Francis en
30 ans il en a rencontré.
17/11/05
Départ vers Djougou, j’attends le bus avec Freud un gamin qui
ne me quitte pas, il va à l’école et veut être docteur en biologie, il
apprend aussi l’anglais et l’allemand.
Le bus est en retard et quand il arrive, il ne s’arrête pas, il est
plein. C’est la merde, je suis dirigé vers les taxis brousse.
6000, vite, vite on part non trop chère 5500 c’est tout ce que
j’obtiens. On est deux dans la 505 une gamine de 15 ans et moi.
Le mec démarre et rattrape un jeune taxi, le bloc sur le côté de la
route et avec son pote, ouvrent le capot et lui arrache la tête de
delco, ses papiers et son enseigne de taxi. Les gens gueulent et
s’interpose le jeune ne dit rien je sors et gueule aussi je veux
mon sac je me casse non, non, c’est un faux taxi, il s’arrête plus
loin que la station et nous pique les clients m’en fou de toute
façon c’est trop chère bon ok, 5000. Ah retour à la station, ils
remettent tout le barda au chef de station récupère deux clients
plus de retour vers le jeune ils récupèrent deux autres de ses
16
clientes. Le jeune qui a tout récupéré ses faffes montre sa carte
professionnelle de taxi au deux autres qui n’ont plus rien à dire.
On se casse plus tard on est rattrapé par le jeune qui est
beaucoup moins chargé. Je n’ai rien compris à leur micmac.
290km jusqu’à Djougou, sur la route des villages et la savane
encore verte, des épaves de voitures, des cases ronde avec toit
en chaume et des fours en terre surélevée. On s’arrête un peu
avant Bassila frontière du Togo. Le chauffeur un gueulard mais
sympa, il arrête une voiture de particulier et négocie le prix de
2000 pour m’amener à Djougou lui ne va pas plus loin. Un
couple s’arrête et me voilà repartis en voiture particulière jusqu’à
Djougou ou je me fais déposer à la station total.
DJOUGOU
Je vais à l’auberge Sabou, trop chère, je pars à l’auberge de
la fidélité, je vais partir 6500, le gars me rattrape et on
négocie à 5000, je vais aller manger mais le vieux de l’hôtel
après avoir parlé et rie ensemble par l’intermédiaire du zem'
m’offre une espèce de tubercule blanche à l’intérieur, c’est de
l’igname, ça a le goût d’une patate douce ça viens de son champ
qui est face à l’hôtel. Je suis juste à côté d’un lac, je paye à
manger au zem’ et me voilà de retour dans mon immense
chambre au mur bleu ciel. Au nord les gens sont musulmans.
J’excelle dans le mensonge, Djoko le zem’ est venue me
chercher à 20h pour allé manger, je lui paye encore à manger ça
coûte 500 CFA les deux repas environs, ensuite il a voulu me
présenter à sa famille, alors on va chez sa sœur ou on boit de
l’alcool de palme ça réchauffe, odeur d’alcool à brûler, le
premier pur et le 2ème avec des racines contre le paludisme, bon
pour le foie et l’estomac. Bonne ambiance, on échange les
adresses. Une tradition veut que quand les enfants qui sont
morts née (deux), (la sœur en a eu quatre, deux jumeaux, un garçon et
une fille) ils font de petites statuettes en bois qu’ils posent sur la
17
table, ils les honorent en leurs offrants des repas matin midi et
soir. La sœur est entrain de piller de la nourriture. Les enfants
ont souvent le nombril qui ressort comme un tubercule.
(Les corbeaux gros comme des coqs, les femmes portent leurs
enfants sur le dos et la marchandise sur la tête, sous leurs robes
en général, elles portent un jupon)
La journée, il fait 30° mais le soir c’est moitié moins, obliger de
sortir sa petite laine, la mamy est de retour.
18/11/05
Djoko n’est pas à l’heure je profite d’un gars qui part de
l’auberge en caisse, il me dépose à la gare. Djoko me rejoint
pour me dire au revoir.
504 familiale, on est 12 dedans plus les bagages. On part à
10h 1500 CFA on arrive à 11h30. Sur la route les premiers
villages de Tatas Sombas, des cases ronde en fait de mini
châteaux forts comme les nôtres en miniature. C’est pour se
préserver des animaux et des agressions. Certaines des pièces
servent aussi de grenier à grains pour éviter les rongeurs. Elles
sont en terre et le toit en paille, c’est beau.
NATITINGOU
Je me fais déposer devant l’ancien ciné et ensuite zem’
(100) jusqu’à l’auberge de la montagne. Y a deux blancs.
À la banque délai pour retirer avec la carte 1h30. J’attendrai le
retrait avec la CB par guichet automatique. La jeune
réceptionniste est mignonne mais antipathique. Y a rien à foutre
ici, il faut aller aux chutes d’eau c’est 4000.
*Les coupures d’EDF sont fréquentes, ça fait deux fois que
j’oublie mon sac et que l’on me rappel pas si voleur que ça
l’africain. Je rencontre un gars qui est nutritionniste dans une
ONG, il part au Burkina et me propose de partager sa voiture
ok mais faut voir le prix.
18
(Ça est, on va aller, c’est bon, c’est ça, doucement) quelques expressions
typiques d’ici. Première poche d’eau en plastique. Les ONG
pullulent c’est incroyable qu’avec tout ça il n’y est pas de mieux
en Afrique. En fait une mission aboutie et terminée s’il n’y a pas
de suivie, le projet tombe dans l’oublie.
Ex : MDM installe des machines à détecter le VIH et forme le
personnel mais si après la mission pas de suivie c’est sur les
machines seront vite mise au rencard.
19/11/05
C’est poussiéreux, l’harmattan souffle c’est le vent du désert, il
ramène avec lui le sable. Le parc ça ne va pas être possible, il
n’ouvre pas avant mi-décembre et l’hébergement c’est 18000
plus à payer l’entrée plus 70000 la location de la caisse plus
l’essence et le guide même divisé à plusieurs c’est chère. Pour ne
rien voir car à cette saison, c’est vert et y a de l’eau un peu
partout, aussi les animaux ne se montrent pas aux marres avant
février après que la végétation soit brûlée par le soleil.
Le matin avec un zem’ j’ai été pour 4000 voir les Tatas
Sombas sur la route de Boukoumbé, 20km de piste de terre
rouge un délice, à droite et à gauche la savane parsemée de
baobabs. Je visite ces espèces d’habitations mini forteresse sans
avoir donné un petit cadeau(argent) sur les murs des stries en
lignes géométriques assez beau et sur les visages des gens, je
retrouve le même style de stries. C’est le sorcier qui fait ça avec
une lame de rasoir qui servait avant pour 20 personnes mais
maintenant cause VIH ce n’est plus le cas. Ces stries sont des
scarifications ce qui permet aux gens d’une même tribu de se
reconnaître.
Au RDC on moud le grain (mil, surgo…), ça sert aussi de
cuisine et un trou dans une des tours sert à enfermer les cabris le
soir. Une autre pièce sert aux invités. Accroché au mur arc et
flèches servent pour la chasse, une espèce de fouet avec manche
en fer en fait c’est un câble de frein, une nasse a poisson car la
rivière n’est qu’à quelques km La culture est assez importante,
19
mil, surgo, igname, arachide… Plus les arbres fruitiers, orange,
mangue, karité et un petit fruit rouge qui ressemble à une petite
tomate, c’est un peu amer tu mets ça dans la bouffe contre le
palus. En haut la terrasse, deux des tours servent de grenier à
grain, au centre sèchent les graines et la viande. Les deux autres
tours servent de chambre, une pour le papa et l’autre pour la
Mama et les enfants. Dans chaque Tata vie une famille ils sont
en général perdu au milieu de la savane. Une envie forte de vivre
la, me prend.
Sur la route des terres brûlées ils y mettent le feu pour tuer tout
les petits rongeurs et autre bestiole, ça fertilise aussi la terre
avant la culture.
Un autre Tata je rencontre un jeune qui me fait visiter gratos
son Tata parce que François le zem’ le baratine. Hier ils fêtaient
les un an de l’esprit mort. Ils ont tué un cabri et fait la fête prés
du feu en dansant et jouant du tamtam toute la nuit. Les restes
du cabri sont entrain de sécher en haut sur la terrasse au soleil.
Trop content de voir ça.
Les femmes pilonnant le mil un peu partout, ça donne une
rythmique très intéressante. Je n’irai pas aux cascades, ça me
gave.
L’auberge est juste à côté de la mosquée. Dur le matin.
Une fanfare défile sur le chemin que des perçus, un siffleur
indique les changements de rythme.
Au cyber rencontre avec trois jeunes, plus d’une heure à discuter
le bout de gras. Ils veulent me présenter des copines. Il est
fréquent de voir des jeunes filles de 18 avec un vieux genre la
60taine, surtout chez les muslimes. Ils m’expliquent le processus
pour draguer la fille africaine. (Le secret pour donner le
médicament) dés qu’une fille te sourie, tu lui offres à boire une
bière 350 et elle est prête à te suivre au bout du monde. On
s’échange les mails et l’un d’eux me refile les 4 mn qui lui reste,
le 1/4h qui me restait à été soit disant volé c’est fréquent si tu ne
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fais pas gaffe à ton code et que quelqu’un le voit c’est mort. Ici
le net tu paye à l’heure ou la demi-heure.
(Tata, tanti, papa, mama, le vieux)
La phrase clé quand on te réclame un cadeau. « Ah ça c’est pas
possible ».
La grosse Estelle veut que je lui rapporte un cadeau quand je
reviendrai.
J’aime la façon dont s’exprimes les africains.
20/11/05
Destination Tanguietta, 1h d’attente au taxi et pas moyen
de négocier, 1500.
TANGUIETA
Petite ville un peu comme les autres, un axe centrale et des
chemins de traverse, quelques échoppes et un marché. Une
horde de mecs m’attend à la gare, on me propose une auberge
à 250 la nuit juste face à la gare, un bouge ou même un
clodo venu de France ne voudrait pas y dormir. J’atterris
finalement au baobab, un taxi me demande 2000, je pouf'
de rire et me barre avec un zem’ à 100 CFA, il ne savait pas
où c’était, obliger de le faire s’arrêter et de demander le chemin à
un jeune en vélo qui nous y conduit.
Ici ce sont des bungalows au milieu de la végétation super
endroit 5500 je réussis à avoir un petit prix car c’est hors
saison. Je repars en ville seul inconvénient la ville est loin. Je
fais 200 m et demande à un gars s’il peut me déposer.
Je rencontre un jeune et on bouf ensemble, ensuite il me montre
l’endroit ou il habite, quelle désolation il est hébergé chez une
famille d’accueil car il fait des études. Il vit dans une bâtisse en
brique de terre, tout est sale et plein de poussière, c’est fringues
sont étendues sur un fil, pas d’eau, de meubles, il dort sur une
natte à même le sol et se fait à manger lui-même. La misère
totale.
21
Les enfants en chemin me font la fête et une nana me dit j’ai
besoin de toi…
La région est belle et montagneuse.
Le parc, des blancs y ont été hier car même si l’ouverture
officielle est le 15 décembre moyennant un petit backsich tu
peux y aller. Je vais voir si je peux me joindre à un groupe, le
seul problème je suis le seul ici.
Belle ballade à pieds sur le chemin menant à la montagne de
l’Atakora, des chemins bordée d’agriculture, les enfants et les
gens te saluent, et parlent avec toi. Les enfants criant et courrant
vers moi. On a envie de s’oublier-la. Je récupère une bande
d’enfants et leur apprends une chanson de mon invention,
« faux donner cadeau » les uns tape des mains d’autres chantent
et d’autres encore dansent super choré’ quel pied. Je fais même
le coup du jonglage avec des pierres. Ensuite inutile de dire
qu’ils ne me lâchaient plus, ils m’ont suivie jusque devant
l’entrée du Baobab ou j’ai inventé la ligne magique
infranchissable par les enfants.
Après un repas du soir en ville ou je revois la fille de la voiture
qui m’avait pris pour le trajet de Djougou, elle m’explique qu’elle
ne connaissait pas le gars, elle avait aussi payé, blabla et retour
au bungalow. Le soir je vais me balader vers les feux de brousse
avec pour seul ami ma torche. Au bout du chemin, j’entends
parler, je vais voir c’est Sauvage et Koudousse, ils m’expliquent
qu’ils sont la, en panne depuis trois jours, ils attendent les pièces
qui viennent de Cotonou pour réparer leur Toyota, un joint de
culasse et arbre à cames. Je passe le reste de la soirée à discuter
avec derrière le Toyota. Je décide de rester une journée de plus.
21/11/05
Marché à 10h30, j’achète quelques fruits, je rencontre Mohamed
25 ans rasta, il me propose le cliché touriste à des prix
exorbitants. Pas intéressé.
On discute, il est parti plusieurs année travaillant en clando en
Libye et en Algérie… il m’invite chez lui belle maison à flanc de
22
montagne, il vit dans un 2 pièces classe par rapport à la
moyenne, salon salle à manger, une autre pièce et une chambre.
Il m’offre de la tubercule bouilli de cocotier, plus tu en mange
plus tu as le zob dur et quand tu niques, tu peux plusieurs fois
de suite, c’est le viagra africain. En plus c’est bon.
Voilà on est pote, il veut me présenter une copine pour ce soir,
j’ai pas dit oui, j’ai pas dit non… Je lui offre à boire et il me
parle de tchouk, sorte de bière (mil bouillie et épuré, ensuite ça
fermente) c’est âpre et effectivement ça a un goût fermenté,
impossible de dire à quoi ça ressemble au niveau goût.
Les gens se réunissent dans une case ronde avec des bancs tout
autour, ça s’appelle le cabaret, au centre des grandes poubelles
en plastique remplie du breuvage. Le non du cabaret est « le tout
puissant Awilo »
Tu bois le liquide dans une moitié de calebasse, ça coûte rien et
les mecs en boivent des quantités.
Je quitte mon pote sans lui avoir donné une fake adresse. Si je
reviens il m’héberge cool surtout qu’il y a deux petites qui se
trimballe tout le temps les seins à l’air des comme j’aime pas
trop gros et dur…
Mohamed met des écorces d’arbres dans de l’eau et après
macération boit ça en tisane tonifiante me dit il s’il est fatigué il
boit et hop il se sent en pleine forme.
*des oiseaux de toutes forme, de toutes les couleurs.
22/11/05
Je me lève tôt, 7h20, ça fait 2 nuits que je dors mal. Des rêves
bizarres, un avec des vers et l’autre avec des mouches.
Je dis adieu et direction gare routière.
Des dizaines de minis bus sont là plus les taxis, ils vont tous au
Burkina ou à la frontière. De la frontière il est facile de trouver
ensuite un bus qui va à Ouaga. Ah bon !!!
A la gare soi disant dans 10mn on part, je n’y crois absolument
pas car en fait je suis le seul, au bout de 3/4h j’en ai marre, je me
casse et retourne à l’auberge, j’attendrai de la. Je vais voir mes
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amis en panne, c’est le 5éme jour qu’ils sont bloqués. Je ne vais
pas me faire chier, je vais faire du stop sinon je vais y passer la
journée. À la 3éme, c’est la bonne, un taxi va jusqu’à la frontière.
Trois devant dans une petite Toyota mais bon faut ce qu’il faut
et il n’y a que 47 km. Stop à la border béninoise, ils s’en battent
les couilles, il me tamponne et voilà. Sur la route c’est nouveau,
plein de halte police, gendarmerie, douane et chaque fois faut
payer une taxe. Le paysage défile assez lentement, des champs
de cotons, des termitières aussi grosse que des maisons, des
baobabs, des ronds des carrés, on dirait que l’arbre souffre
tellement il est disgracieux avec son gros tronc gris tordus dans
des positions et ses branches énormes. La savane herbe jaunie
par le soleil, des cases.
BURKINA
Le taxi nous largue à 4 km de la frontière burkinabé, il
n’est pas en règle et ne veut pas aller plus loin, l’enculé je
gueule, mais les burkinabé me persuade que ce n’est pas
très loin ok je paye et on se casse l’un d’eux se propose de
porter mon sac, je refuse bien sur … le sac sur le dos plus le
soleil je suis mort et en nage. Heureusement je passe la border
sans problème. Des bus pour Ouagadougou partout. Ah bon !
Mon cul oui, il n’y en a pas un seul, c’est la merde. Le premier
truc que je remarque c’est que le burkinabé est beaucoup plus
grade que son frère le béninois. Les gens bouffe de la pastèque
et jettent les pelures au sol et pas que ça. Un bus qui vient de
Cotonou est la et il repart pas le temps de le prendre surtout que
le mec avec qui j’ai marché les 4 km me dit il est plein y en a un
autre plus tard. Je ne le sens pas ce hèle un mec en bécane et lui
demande de rejoindre le car qui fait une halte un peu plus loin, il
remplit son réservoir.
« Tu vas à Ouga que je demande au gars du bus –oui, bon tu as
bien encore une place – oui, je monte – tiens tu as une place
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la, c’est 6000, oh ça va pas je te donne 5000, va pour 5000,
merci. » Ne pas oublier 1h de décalage horaire à 12h30, il est
11h30.
Et voilà c’est parti, je suis sur un putain de strapontin pas
confortable et l’engin plafonne à 90 km/h. 200 à 300 km
comme ça quelle merde, on pète de chaud, un vrai four.
Premier contrôle douanier, tout le monde descend vérification
des papiers. Je me mets sous un arbre, les choses que je prenais
pour des fruits sont en fait des chauves souris énormes, c’est ma
première rencontre avec. Deuxième halte, la, c’est 1h d’attente,
le putain de douanier a décidé de vérifier la came qui est sur le
toit et fait descendre des magnétoscopes … Et voilà c’est parti,
palabre et taxe, c’est comme ça le Burkina est pourrie de
corruption et la je suis en plein dedans.
Le paysage est beaucoup plus vert, des rivières et des étangs. Le
transport dans la campagne se fait avec des ânes tirant des
charrettes et le vélo. J’en ai plein le dos, je les haies tout ces
connards qui hurlent quand ils parlent et ce bouffon de
chauffeur qui met sa radio nasillarde a fond la caisse, sans
compter les déviations pour la réfection de routes. Les épaves
de camions surchargés ne tenant plus le coup, un ici a perdu son
train arrière, plus loin c’est la remorque qui c’est coupé en deux,
la c’en est un qui c’est renversé…Je rigole.
OUGADOUGOU
On arrive à 18h30, ça veut dire 11h pour en gros 400 bornes, la
maintenant c’est au tour des taxis de vouloir m’assassiner avec
leur prix. Malgré la fatigue je résiste et je marche pour en avoir
un moins cher. Un premier me dépose au marché pour 200cfa,
car après le trajet n’est plus son axe, je branche un mec en moto
qui me dépose au rond point des nations unies. La je branche
une meuf et elle me dit je prends la même direction que toi ne
t’inquiète pas. Je paye 300 CFA et j’arrive au point de RDV avec
25
la fille qui doit m’accueillir, j’ai eu le plan par le net une famille
qui loue un truc pas cher du tout. Je l’appel, c’est Diane, elle
vient me chercher en mobylette et me voilà le cul sur le porte
bagage et ben dis donc qu’est ce qu’il ne faut pas faire. Tout ça
n’est pas en vain, c’est deux pièces avec salle de bain, et en plus
j’ai droit au repas de bienvenue, il ne manquerait plus que la fille
s’offre à moi et ça serait la totale. Trop cool du couscous et 1
bouteille d’eau fraîche. Je suis quand même un putain d’enculé
de chanceux béni par les Dieux. Le soir après une bonne douche
je sors faire un tour dans les environs, je rencontre Sanou un
batteur percussionniste (djembé, balafon) il fabrique aussi des
coras. RDV demain 11h à la station shell.
Ouagadougou, c’est assez grand et tout les gens roulent en deux
roues, vélo, scooters, mobylette… Pas de zem’ ici, il y a aussi
des bus. La nuit on me dit attention les coupeurs de route et le
soir on me conseil de m’enfermer car la maison c’est déjà faite
braquer. En fait une des filles vie en France à Montpellier et est
mariée, elle à fait construire cette dépendance pour elle quand
elle vient et le reste du temps elle essaye de la louer par le biais
du net 3000 CFA/jour. La famille profite de cette manne
financière.
Ouah je suis à peine ici et j’ai déjà plein de potes, ici je suis
« nassara » (le blanc). Tout le monde est hyper sympa.
*Premier retrait avec la CB au guichet automatique.
C’est le début de l’hiver, 30° et vers 2 du mat, il fait à peine plus
frais. C’est incroyable la tonne de poussière que tu avales, j’ai la
gorge sèche le nez aussi. Je suis aussi sale que tout le monde vu
la poussière le soir sous les halos des lampadaires tu la voies, elle
est la, en suspend et c’est comme ça 24/24.
(Cyber, maquis, musé, marché, CCF…)
Ils sont tous trop cool. J’ai été chez Sanou le dimanche soir il
joue au jardin de l’amitié…
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Le bus 100 CFA, grand, mais le « nassara » doit faire attention
car il peut se faire braquer surtout le soir. (Je n’aurais jamais de
problème de ce type durant tout le voyage).
Les nanas sont plus belles et plus aguichante, je craque, surtout
qu’elles sont assez grandes, ou plutôt de longues jambes.
24/11/05
Ah, on sent bien qu’on est en France hein, je suis à l’ambassade,
la femme est vraiment antipathique, je suis la juste pour avoir
une carte de Ourga’ et de la doc. Quelle conne ! Je rencontre
Xavier un rasta sans locks, il veut m’emmener dans son ghetto,
c’est un endroit ou vivent plusieurs rastas des jeunes qui se sont
mis en assoc’. Ils fabriquent des djembés et donne des cours de
percus’ et souvent baise les blanches venues spécialement pour
ça et y en a un paquet, en générale se sont des moches avec la
peau très blanche, limite rose. Une cour intérieure, quelques
meules sont la, un pied de beu’. Défraîchie ah ! Oui ils en
vendent aussi. À l’intérieur des jeunes fumant et les autres
assemblant des djembés, ils répètent à 16h et oui ils font aussi
des petits concerts de zic’ tradi’. Y en a d’autres qui dorment.
Xavier me montrent des photos, il veut me présenter Ratanou sa
future femme avec qui il vie de temps en temps, demeure
familiale. Sa case une pièce la grandeur d’un box, un lit deux
place jeté dans un coin et juste la place de mettre un réchaud
pour faire la cuisine. En face la même la, vie son frère, derrière
vivent les parents, sur le côté une tombe, celle de la grand-mère
pas les moyens de l’emmener au cimetière. Je rencontre les
parents. Papa me dit « ici au Faso c’est la misère tu vois la
mama, elle a le diabète mais on n’a pas les moyens de la faire
soigner. Ici on crève de faim mais ce n’est pas une plainte, c’est
une constatation et « s’il plaît à Dieu un jour ça ira mieux ». Je
bois le « dolo, pareil que le tchouk » et retour au ghetto. Je vois
mon homo, il s’appel aussi Alain et oh surprise les 30 africains
une anglaise fat et blanche seule au milieu d’une bande de rastas
sortant d’une piaule. Elle me dit hello, elle a un regard et des
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yeux bleus ouah ça tue je discute un peu avec. C’est l’heure du
repas deux grandes bassine de riz avec viande et sauce on m’en
propose mais je viens de manger sinon…
Retour au bus n°1 et rentrage. Demain je dois les revoirs mais
bon…
Pour être réélue Blaise Compaoré alors qu’il n’a
pratiquement rien fait pour le peuple pendant ces 18 ans de
règne, il a arrêter les impôts… il a aussi offert des tee. shirts, des
casquettes, et autre vêtement à son effigie plus dans les
campagnes chez les illettrés 100 CFA ça c’est fort. Pas cool la
vie lui et ses ministres … sont pété de tunes et les autres ne
vivent qu’avec rarement plus de 20.000 CFA par mois.
Sinon je passe mon temps à droite, à gauche. La Mama à
récupéré les deux enfants de la tata défunte, la fifille sert de
bonne à tout faire et semble en être très heureuse (bouffe,
ménage, pédicure, coiffure, etc., etc.) et le petit va à l’école.
J’ai des potes partout si bien que je ne sais plus qui est qui et je
ne peux respecter les RDV que je donne je suis devenue un vrai
africain.
« La chance de l’enfant : un couple de muslime souvent fait un premier
enfant en espérant bénéficier de sa propre chance, et si la prospérité arrive,
ils en font un deuxième mais la si la prospérité s’arrête et bien ils en font un
autre en espérant que la prospérité reviendra s’il plaît à Dieu. »
Leitmotiv du burkinabé (molé et dioula se sont-les des principales
langues).
Pareil sur les relations si tu rencontres un gars et que tu t’enrichis, tu
bénéficies de sa chance et tu restes ami avec lui, si tes affaires périclitent, tu
fuis cette personne. Pour les relations amoureuses c’est pareil, pas
de sentiments, ils font la cour mais la fille veut un mec avec
bonne situation et le gars pareil. Les mecs sont infidèles pour la
plus part. Je me fais brancher par Diane une petite de 15 ans,
une bombe pas très fufute mais bon…
26/11/05
28
Invitation chez les muslims, le grand marabout m’invite à
discuter chez lui avec toute sa famille. Dans le quartier je suis
connue et apprécié de tous, je suis le seul blanc. Tous les mômes
me disent bonjour et on joue au foot.
Le grand marabout prend sa mercos’ et m’emmène bouffer du
mouton grillé chez un pote qui a un maquis. Je suis son ami et
ici être ami avec un blanc c’est signe extérieur de richesse et de
connaissance c’est pour ça. .
Il y a un film ici qui a le titre de « moi et mon blanc »il paye
avant de me laisser et dit au gars faite tout ce qu’il veut pour lui
c’est mon ami. Jamais en France tu verras ça même si derrière ça
peut cacher autre chose en général pas.
Le Burkina va rester un moment fort de mon voyage.13h après
avoir rencontré Evariste, le gars qui a un studio
d’enregistrement. Je me retrouve sur la place de l’hôpital
pédiatrique ouvert et inauguré grâce à Mme Chirac, HP Charles
de Gaule. Les Chirac ont une grande villa ici gardée par les
militaires français, vive la France.
Un groupe de music traditionnelle sur le terre plein centrale, 4
danseuses, un djembé, deux percus’ avec calebasse une d’elle par
une femme avoisinant les 2m et une chanteuse en costume. Ça
joue pour le marathon qui va passer par la, il y a même des
blancs. La dernière à passé sera une blanche. Je regarde ça chez
ma fiancée Diane et sa famille, elles sont toutes là, Carole,
Sylvie, Christine, la Mama, c’est la famille Tanguy sans oublié les
copines. Diane n’est pas encore là, elle est au catéchisme…
Le soir je sors avec Alouna le cousin de la famille chez qui je
suis hébergé, ce n’est pas vraiment le cousin mais ils sont du
même village. On va voir un band’ jouer à « la case de Juliette »,
on arrive après 1001 péripéties, il ne savait pas ou c’était, il n’y a
pas un chat je vois Évariste qui me présente les zicos mais ils ne
joueront pas car l’endroit est désert.
29
Après une bière, il est à moitié chlasse, on se barre et en buvons
une autre ailleurs. Et ensuite on essaye de rentrer c’est la galère
pas de taxi on marche…
« On appel un chat un chat, une grosse une grosse, un vieux un
vieux. » Vieux ici signifie signe de sagesse et non pas un rejet
comme en France, il est écouté, respecté.
Je goutte le Kaolin une espèce de roche c’est comme de la craie,
dégueulasse.
*Je me suis gouré j’ai filé 10.000 de plus pour la loc’ je vais
rattraper le coup.
Mort de rire le mite de l’africain gros baiseur, déjà il fait ça sans
préliminaires et en plus la plupart des mecs sont seul et vont
aux putes de temps en temps quand ils on les moyens.
La devise du black « taper vite et fort » voilà comment ils
baisent.
Ils sont tous frères, sœur, cousins, cousines, ça désoriente un
peu.
Il y a une catégorie, les baiseurs de blanches, les rastas.
Je vais au « jardin de l’amitié » voir Sanou qui joue, on me dit
oh là ça fait longtemps qu’on ne l’a pas vu ici. Il y a un groupe
minable qui joue je suis avec Urban mais après une demi-heure
je craque trop nul. En revenant le taxi prend trois super canon, il
en dépose une au Cazoum une grave sexy que tu as envie de
niquer sur place un maquis ou on danse et rencontre des fifilles
a enfin et deux autres qu’il dépose au « kaydara »un bar à putes
voilà qui commence à m’intéresser. Je déconne avec le
chauffeur.
Maï copine de Diane, veut me montrer quelques spots autour de
Ourga’.
*Palabre à la maison, je parle 3 h avec Kader, Alouna et Raoul.
On discute politique, du Faso et autres, on est la tous assis
devisant sur la vie, ça y est je suis l’africain parfait, je sens ma
peau devenir noir et rien à voir mais j’ai une envie subite de
baiser Sétou.
30
« Se cultiver, c’est bien mais rentrer chez soi, c’est bien aussi » en
gros à un moment donné il est temps de rentrer. « Nous te
demandons la permission de nous retirer tonton Alain » plus de
« nassara ».
29/11/05
J’attendais Maï qui devait venir, j’en ai profité pour aller au
CIAO, la ou sont construites plusieurs case de toutes les ethnies
qui vivent au Burkina. Les unes des forteresses de taille basse,
les plafonds sont bas et il faut baisser la tête pour y rentrer. Pour
les terrasses, se sont des troncs d’arbres qui sont ensuite
recouvert de banco terre mélanger avec de la paille, c’est comme
ça aussi qu’ils font les briques en terres, extrêmement solide.
D’autres avec des cours centrales et petites cases qui servent de
chambres avec un lit en terre surélevé du sol, sur les murs sont
peint des motifs géométriques. Ensuite je vais au village
artisanal, la se trouve tout ce que tu peux envisager de l’art
africain. J’adore.
Kader me donne l’hymne nationale.
Ditanien
« Contre la férule humiliante, il y a déjà 1000 ans. La
rapacité venue de loin les asservir il y a 100 ans. Contre la
cynique malice a métamorphosée. En néocolonialisme et
ses petits servants locaux. Beaucoup flanchèrent et
certains résistèrent mais les échecs, les succès, la sueur ont
fortifié notre peuple courageux et fertilisé sa lutte
héroïque. Et une seule nuit a rassemblée en elle l’histoire
d’un peuple et une seule nuit a déclenché sa marche
triomphale vers l’horizon du bonheur, une seule nuit a
réconcilié notre peuple avec tous les peuples du monde, à
la conquête de la liberté et du progrès. La patrie ou la mort
nous vaincrons. Ou Unité- Progrès- Justice. »
Soirée mémorable, je fais découvrir les quartiers et les bars à
Alouna ou, il n’a jamais mis les pieds. Le Route A Café bar rasta.
31
Dapoya quartier du marché ou les putes sont toutes la, de
petites venelles en terre, avec devant chaque bar des putes qui
pour 10 balles te propose le paradis. Elle t’agrippe au passage.
Pour enchaîner le Cazoum et ensuite le Kaydara.
Les putes à 20 balles « pour baiser bien et bien caresser ». Je ne
suis pas seul et Alouna est complètement bourré même si c’est
lui qui est censé faire attention à moi. Une pute super canon
Fetz je prends sont Tél. et la rappel dés demain trop longtemps
que ça dure. Ici c’est music et boisson à gogo, une des sorties du
week-end, tu baise sur place, il y a des chambres derrière. Je
promets de lui offrir une pute à 20 balles le soir de Noël. Il est
tout content et du coup lui qui est plutôt sur la réserve se lâche.
Le centre ville c’est très luxueux comme en France, si tu veux,
une banque ce n’est pas ce qui manque, des restos aussi, café
hors de prix …
30/11/05
Home Kisito, orphelinat, j’arrive vers 13h fermé jusqu’à 15h je
rencontre Pauline et Irma, une française et une hollandaise qui y
travaille bénévolement pour 4 semaines. On est rejoins par une
américaine jeune nana grunge avec un anneau dans le blaire et
des tatoos partout. On va bouffer dans un truc super classe j’en
suis gêner, je n’ai pas l’habitude. Je prends du yassa poulet
(pintade) c’est loin d’être aussi bon que dans les bouis-bouis et tu
attends des plombes sans parler du prix ouille, ouille, ouille.
Pauline a chopée des amibes et avait des vertiges, diarrhée et
température pendant plusieurs jours. Une copine a chopé le
palus alors qu’elle prend les cachetons. Moi je me fais
régulièrement piquer…
La grunge est courageuse car elle se promène seule sans parler
un mot de français et ici personnes ne parle anglais.
Retour à Kisito, la sœur machin chose est en RDV, pas possible
de la voir, je visite donc l’endroit et vois les gamins, je sens la
fibre de la vocation s’échapper, en fait j’en ai rien à battre je n’ai
pas envie de travailler la un mois et voir même ni dans une autre
32
ONG, trop de contrainte. Pendant que la secrétaire m’explique
de sa voix lancinante le fonctionnement de l’établissement, je
n’ai qu’une envie dormir, faire la sieste. Alors je fais comme eux
han, han de temps en temps.
1/12/05
Journée de merde réveillée à 7 du mat par Maï la galèrienne qui
file des RDV mais viens quand elle veut. Elle à soi disant
planifié ma journée j’ai horreur de ça si c’était une bombe je ne
dis pas être bouleversé serait un plaisir mais elle est quelconque.
Enfin bref, on doit aller à Zingarré, le jardin du président avec
des animaux en liberté. Après avoir passé plusieurs minutes sur
le porte bagages de sa meule, j’ai mal au cul, on prend enfin le
bus et fout la mob’ sur le toit. Arrivé remeule encore pendant
1/4h j’ai mal au fion putain je la haie, arrivé devant la porte en
fait tu ne peux pas y entrer comme ça elle a le piston.
Putain de merde je suis furax, le parc, les animaux sont en cage
c’est genre Thoiry, je râle, je veux me barrer. Je lui fais la gueule
ça m’évitera par la suite de la voir tout les jours car c’était son
intention. On finit la visite par la demeure du président, un
palace avec piscine tu meurs.
Pour le retour, on attend 3h car elle ne c’est pas renseigné sur
les horaires de retour, et comme elle a pris sa mob’ on rate
plusieurs bus qui ne peuvent pas la prendre, j’ai une folle envie
de me barrer sans elle, je la tuerai sur place. De retour à Ourga’
je lui dis bye, bye et rentre à pieds. Ce soir, je vais appeler la pute
Fetz, je vais me détendre le bout du gland.
Je dois partir pour Kaya, je pense prendre toutes mes affaires car
il y a une petite mésentente entre Sétou et moi sur l ’appart’, elle
aurait voulu que je continue à payer même quand je ne suis pas
la. Ce qui fait que je ne suis pas sur de revenir ici après Kaya.
_x áÉ|Ü }x Åx ÜxàÜÉâäx v{xé Äxá Ñâàxá õ EC utÄÄxá Fetz est la, elle m’attend je n’étais pas sur de la
reconnaître moi y a pas de doute je suis le seul blanc qui met les
pieds ici c’est habituellement un endroit réservé aux blacks, les
33
blancs vont dans les endroits plus chicos. Je m’en bats les
couilles.
Bon j’explique, tu rentres dans un couloir assez sombre, les
portes à la suite des autres, je rentre dans une piaule, elle est
séparée par une cloison en bois, au sol juste la place d’un
matelas tout pourrie revêtue d’un drap de même qualité
heureusement j’ai bu une bibine grand format. Tu payes, et tu te
désapes, Yxàé ÑÜ°ÑtÜx áxá Ñxà|àxá tyyt|Üxá? âÇx vtÑÉàx? wâ zxÄ xà âÇ ÅÉâv{É|Ü ÑÉâÜ àËxááâçxÜ Ät u|àx tÑÜ¢áA XÄÄx áx w°átÑx àÉâà xÇ w|ávâàtÇà täxv át vÉÑ|Çx wx ÄËtâàÜx v¨à° wx Ät vÄÉ|áÉÇA \Çâà|Äx wx w|Üx
Öâx }x Çx utÇwx Ñtá? ÑÉÑÉÄ xáà Å£Åx ÜxÇàÜ° wtÇá át vÉÖâ|ÄÄx? }x Ü|x õ ÅÉ|à|°? xÄÄx áËtÄÄÉÇzx? Åxà Äx zxÄA XÄÄx àx à|à|ÄÄx Äx uÉâà wxá ÑxváË DC áxvÉÇwxá xà äÉ|Äõ? }Ët| ÖâtÇw Å£Åx âÇ w°uâà wx ztâÄx vtÜ vËxáà âÇ Ñxà|à vtÇÉÇ
Åt|á ÖâtÇw xÄÄx Åxà Ät vtÑÉàx? xà áx ÜxÅxà õ ÑtÜÄxÜ xÇ tâávâÄàtÇà áÉÇ g°ÄA Ñáâ|ààà? xÇäÉÄ° Äx áÑtz{xàà| Üxwxä|xÇá àÉâà ÅÉâxA ⁄ b{ àÉ| ç xÇ t Ñtá yt|Üx? utÇztÄt àÉâà ÅÉâx Ó? }x Ü|x xà w|á ⁄ ÇÉÜÅtÄ ÅÉ| äÉâÄÉ|Ü vtÜxáá° àÉ|A
Je me rhabille
et sors, je reste à discuter avec le videur qui devient mon pote, je
lui dis que le bangala ne veut pas bander, il est mort de rire Fetz
nous rejoint et me dit non chut, il faut partir mais je continue à
parler et à rire. Elle revient dix minutes après et me dit « ok toi
revenir avec moi » elle me prend par la main et m’entraîne dans
la piaule « toi payer moi maintenant. -Non, j’ai déjà payé. -Alors
pas possible » je me resape et sors avec elle bras dessus bras
dessous. Demain sera un autre jour, elle me plaît vraiment bien,
je lui dis même de me suivre dans mon voyage mais elle veut du
blé.
@ f| àâ äxâå vtÜxááxÜ? àÉ| ÑtçxÜ ÑÄâáA Ó XÄÄx Åx w|à àâ Åx ÑÄtßà u|xÇ xà Åx Ät|ááx Äâ| ÅxààÜx âÇ wÉ|zà wtÇá át Ñxà|àx v{tààx Ütá° Åt|á uÉÇ }x át|á Öâx át ÇËtuÉâà|Üt õ Ü|xÇA
*Tricycle à bras pour les handicapés, fabrique de parpaings sur
place.
Scandale chez les putes, je reviens au Kaydara, je vais discuter
avec mes potes les videurs et boire une bière. Fetz est là, on se
parle en rigolant, « c’est mon homme lui » je vais m’installer à
une table Fetz repars, Hapy une pute s’installe avec moi je lui
paye un coca. Ça fait ni une ni deux, Fetz revient « oh toi la,
c’est mon homme, tu t’approches pas de lui, » et furieuse prend
le coca et le verse dans une plante, l’autre ne comprend rien.
Saydoux arrive soulève Fetz et l’emmène plus loin, elle hurle et
fou le bordel, « c’est mon mec », les autres putes s’en mêlent
l’autre videur arrive et les disperse. Saydoux revient « t’inquiète
34
mon pote, tu as raison, tu fais ton choix » Fetz revient
apparemment calmé, elle a un coca à la main et le donnes à
Hapy, elles se parlent dans leur langue. Saydoux, une masse,
1m90 se lève à tout à l’heure éclate-toi. J’ai bu ma bière je suis
bourré, j’explique l’histoire à Hapy une Togolaise un canon elle
aussi. ]x ät|á ut|áxÜ [tÑç ÑÉâÜ EC utÄÄxá? ÇÉà ÜxtÄÄç {tÑÑçA bÇ ÜxÇàÜx wtÇá âÇx Ñ|tâÄx Ät vËxáà Ñ|Üx? xÄÄx xáà vÉâÑ° xÇ wxâå ÑtÜ âÇ Ü|wxtâ wxÜÜ|¢Üx âÇ uÄtv~ áËtyyt|Üx? ÅÉÜà wx Ü|Üx |Ä t ztÜw° áxá
v{tâááxààxáA ]x Ñtçx Ät vÉÇÇtááx Öâ| ÇËxÇÄ¢äx ÖâËâÇx }tÅux wx ÑtÇàtÄÉÇ? xÄÄx °vtÜàx Äxá }tÅuxá Åt|á Ät }Ëtät|á ÑÜ°äâ Äx vÉâÑ? }Ët| |ÇzâÜz|à° âÇx Ñ|ÄâÄx Å|ÜtvÄx Öâx Åt äxÇwâx ÅÉÇ ÑÉàx â ÅtÜv{° wâ ⁄ ä°ÇtzÜt Ó ÑÉâÜ
DEHC VYT Äxá {â|àA ]x Äâ| yt|á xÇÄxäxÜ Äx {tâà ÑÉâÜ DC utÄÄxá wx ÑÄâá xà }x ÄËxÇy|Äx átÇá tâàÜxá ÑÜ°Ä|Å|Çt|Üxá? }x áâ|á tÄÄÉÇz° áâÜ âÇx uÉÅux Öâ| xÄÄx tâáá| ÑtÜÄx täxv át vÉÑ|ÇxA XÇ yt|à Äxá átÄÉÑxá áx áÉÇà ÑtÜÄ°á xà ÑÉâÜ
ÅÉ| vËxáà àtÜ|y õ Ät wâÜA ]x ÅËxÇ uÜtÇÄx }x Ä|Åx xà Ä|Åx xÇvÉÜx }x äxâå Äâ| ÅÉÇàxÜ Äxá }tÅuxá tâå ÉÜx|ÄÄxá t®x ÖâËxÄÄx yt|àA ]x Ä|Åx xà Ä|Åx xÇvÉÜx }x áâ|á átÉâÄ? }x Ü|á? xÄÄx vÜÉçt|à xÇ y|Ç|Ü ä|àx yt|à Åt|á Ütà°? àÉâàxá Äxá H ÅÇ
et je vais
voir Saydoux. Il va me raccompagner en meule cool, il me dit la
prochaine fois tient prends mon numéro appel moi je connais
des girls encore mieux que ça et en plus elles te font la totale et
reste avec toi toute la nuit si tu veux. Je pars et Fetz furieuse me
jette un regard ouah j’ai jamais vu un regard aussi terrible à mon
égard. Je la comprends finalement j’ai voulu jouer mais c’était
mieux avec elle. De retour, Alouna est là, il m’attend habillé sur
son 31. Le pauvre il était prêt à sortir. Je lui mens comme un
gros salopard que je suis, il repart.
3/12/05
Départ pour Kaya je suis invité aux funérailles par ma famille
d’accueil.
Je dois en plus ramener la mob’ de Sétou (Diane) et des chaises.
C’est Alouna qui va m’emmener à la gare routière, je conduis la
meule et en cour de route, je tombe en panne d’essence (c’est
fréquent, ils roulent toujours le réservoir vide). Le con qui lui est
en scooter avec les chaises ne s’en apperçoie pas obliger de
pencher la meule pour récupérer les dernières gouttes d’essence,
ce qui me permet de repartir pour peux de temps hélas. Je suis
sur le bord de la route et l’attend avant qu’il comprenne quel
con mais je le sentais, il ne voulais pas venir et en plus il ne veux
pas débourser pour l’essence je paye donc. Arrivé à la gare
pareille je paye mon billet 2000.
xÄÄx Åx w|à tÄÉÜá vËxáà y|Ç|? ÖâtÇw }x Çx ÅËtÅâáx ÑÄâá }x Ät Ñ|ÄÉÇÇx tâáá| yÉÜà Öâx }x Ñxâå? át à£àx vÉzÇx Ät vÄÉ|áÉÇ Åt|á Ñtá Äx ÅÉ|ÇwÜx ÑÄt|á|Ü Çx áx Ä|á áâÜ xÄÄx? }ËxÇäÉ|x Ät ÑâÜ°x }x ÅËxááâ|x
35
KAYA
Arrivé à Kaya, je Tél. et on vient me chercher, Diane est la avec
sa cousine un canon encore c’est fatiguant à force. Je passerai
l’après midi dans la famille mais avant je sors en ville, je bouffe,
je rentre, merde elle à préparé à bouffé, sa spécialité riz gras aux
légumes, je n’ai plus faim mais je ne peux refuser. L’après midi
des dizaines de femmes arrivent et palabrent, les hommes sont
je ne sais ou, moi je vais traîner avec les jeunes gars du quartier,
ils se réunissent pour boire le thé. Dans chaque quartier les
jeunes se réunissent et font le thé, ça dur des plombes. On
discute pendant la longue préparation, ils font chauffer l’eau à la
braise dans la petite tellière… On est une dizaine c’est super
bonne ambiance je paye mon tour de thé et leur achète un
paquet de sucre car ils n’ont pas de tune, pour l’acheter. C’est
chez un particulier qui fait son petit biz’ il vend quelques
conneries et vis comme ça. Des coups de cannons sont tiré dans
la cour à côté, en fait se sont des coups de fusils traditionnels, ça
fait un bruit énorme. Assis avec les jeunes, il y a Aïcha qui
n’arrête pas de passer et repasser, elle est la aussi pour les
funérailles, dois je dire qu’elle est grave bonne. Si j’ai bien
compris, ici les funérailles sont des jours de fêtes. En fin d’après
midi je m’enquiers de l’endroit ou je vais dormir. Un hôtel
miteux mais je m’en branle, ce n’est pas mon premier et
sûrement pas le dernier.
Les vautours sillonnent le ciel de la ville et se posent parfois à 2
m de toi.
La ville c’est grand mais ç fait plus village avec ses maisons
construites de briques et de broques. Ça à tendance à s’améliorer
avec la venue du goudron et des pilonne électrique. Je rencontre
un pote Togolais prof de français et on fait la route ensemble
pour bouffer le soir. Sur place je rencontre un vieux
commerçant qui est la lui aussi pour les funérailles, il me paye à
bouffé (qui sont les sauvages ?)
36
Pas de délinquances ici et celui qui s’y aventure sera puni mais
pas par la police, par les gens et c’est sur après une bonne
correction il ne s’y aventurera plus et c’est mieux que ce soit les
gens car les flics c’est pire, pas de cadeau pour le délinquant.
Semaine de la prévention contre la vitesse et le respect de la
signalisation, c’est vrai qu’ici les feus, panneaux et autres ne
servent à rien. Des gendarmes partout qui font aussi leur classe.
Les funérailles alors en fait le pépé est mort il y a un an, mais le
temps de réunir toute la famille et l’argent pour la cérémonie et
voilà. Le « dolo » va couler à flot, le bœuf sera tué et les femmes
après les prières vont se mettre à danser et jouer du tamtam.
4/12/05
Je n’attends pas le jeune qui doit venir me chercher, je pars à
pieds. Je passe par le marché et je découvre les échoppes de
fétiches, tout ce qui sert aux féticheurs se trouve dans ces mag’
(pattes de biche, peau de serpent, poudre d’os, morceaux d’os,
racines…
Comme dirait Maya : si tu es malade, tu va voir le marabout chef
religieux en contact avec Dieu et il dit je vais prier Dieu et faire un sacrifice
et tu seras guérie. Les vautours tournent dans l’œil de l’harmattan
qui est de plus en plus présent. Les jeunes me parlent d’Aïcha
qui m’avouera plus tard qu’en fait elle s’appel Lydie mais a
donné ce nom aux jeunes pour avoir la paix. Ils m’on tous
attendue le soir pour danser c’est vrai que j’avais dit que j’irai
mais bon. Des gens arrivent de toutes parts, la famille, des amis,
ou tout simplement des gens du village. Des tantes on été
installé dehors et la nourriture en fin prête. Des musiciens
habillés aux couleurs vivent genre jaune rouge vert, jouent dans
plusieurs endroit autour de la demeure. Les fusils tradi’ pètent
dans tous les sens ça fait trembler le sol t’a intérêt à pas être à
côté qu’en sa part. Tu remplie le tube de poudre et bouche le
37
canon avec du papier et l’amorce en fait un simple pétard rond
mis dans du papier allu’.
On va s’installer à l’endroit de la bouffe, moi j’ai le droit de
rentrer mais pas les jeunes (16/25 ans) je dis si je rentre, ils
rentrent sinon je reste avec eux. On s’installe sur des chaises, on
prend à boire. Pareil, moi je peux rester eux vire des chaises, je
les suis et on s’installe plus loin au fond. S’ils ne mangent pas je
ne mangerai pas. J’appel un gars et je lui prends la tête
finalement on va tous manger, du coup je deviens leur idole. La
viande super bonne et faisandé… finie la bouffe, on sort des
gens sont installés et des zicos jouent sur des moitiés de
calebasse les unes retournés, les autres avec une peau tendue
dessus, des percus’ à bras. Les gars qui tapent sur les calebasses
ont des bracelets avec des clochettes. Une vieille chante dans
une porte voix.
Un cercle se forme et ils dansent en remuant le popotin. Je me
lance, je fais comme eux, je suis le seul blanc, les
applaudissements fusent bravo, tu danses bien, ils rient de bon
cœur en me voyant. Une mama me passe un foulard autour de la
taille, je suis des leurs, j’attire les gens et les fais danser. Les trois
bonnes voyant ça ne peuvent s’empêcher de venir danser prêt
de moi, je n’ai plus qu’à faire mon marché, c’est à celle qui
s’attirera les faveurs du « nassara », j’ai un faible pour Claudie
mais elle me signale que je suis un peu petit pour elle « tu
imagines dans la rue ! » Mais ce n’est pas grave Lydie aussi me
fait délirer alors j’essaie de la convaincre de venir avec moi à
Dori, presque !!! Elles veulent mon number, j’en ai pas, elles
doivent partir précipitamment car une voiture remonte sur
Ouga, Josiane me glisse son n°, et me dit à ce numéro tu peux
joindre les trois, j’en demandais pas tant. Par la suite un concert
démarre, un gars joue, une espèce de guitare…
Je suis crado de poussière rouge, c’est grave.
*Ne jamais demander si c’est loin et à quelle heure on arrive ???
38
À chaque arrivé j’ai pris pour habitude de me renseigner quand
le bus par pour ma prochaine destination, ça m’évite bien des
surprises.
Le sida, ils sont nettement plus au fait que nous, des émissions
de TV, radio et de la prévention sur des grands panneaux à
l’entrée et à la sortie de chaque ville, village.
La teuf’ est finie, j’ai les lèvres sèches l’air est sec. A l’hôtel la
patronne me branche et me paye un verre en compagnie d’un
pote à elle, Jean Money, un gendarme, à côté c’est son bar, elle a
neuf filles, elle sont là pour te faire passer un bon moment, et si
tu veux plus !!! Elles font ça par besoin (5000) la nuit, il y en a
dans chaque ville, pas de scrupules à avoir. It’s a life.
5/12/05
Départ Dori, à 8h, e femme de l’hôtel me fait accompagner par
un gars à l’endroit du bus en dehors de la ville. Il arrive à 10h
avec 1 h de retard, il est plein mais j’arrive à me faufiler. Le
goudron se transforme en piste et la vitesse chute a 30km/h. on
arrivera à 13h30, après plusieurs haltes. Sur le bord de route, un
bus de la même compagnie, c’est fait attaquer il y a 2 jours à 9h
du mat’, le chauffeur a pris 2 balles dans la tête, il n’est pas mort
sur le coup, il a eu le temps de freiner et d’écraser son bus en
contrebas dans les buissons. Les gens se sont sauvés. Les
coupeurs étaient renseignés, il devait y avoir une grosse somme
d’argent mais c’est un coup dans l’eau ils ont pris le Tél. et la
somme que le chauffeur avait c’est tout (250.000). Les gars
étaient aux aguets car ils ont sévis 3 fois dans la matinée.
Maintenant sur la route il y a des militaires inutiles de dire que
s’ils sont retrouvés c’est direct l’exécution sans passer par la case
départ.
La route plus on avance plus l’herbe est jaune, et le sable aussi,
je suis aux portes du Sahel.
39
DORI
Yssouf me branche et m’emmène à l’auberge de Dori, 4500 la
paillote ronde assez grande. Les vautours sont dans
l’enceinte, à 3 m de moi. Yssouf me fait le plan touriste,
17500+ 7500 le chameau et le guide. J’explique et
finalement j’aurai un taxi (5000) pour aller aux dunes, taxi
= âne attelé avec une charrette 14 km aller/ retour, c’est
cool mais faut pas être pressé justement j’ai du temps.
« Yellah, yeh »bonjour le blanc.
Nous voilà à l’oasis, sur la piste on a pris une stoppeuse qui
rentrait au village, l’âne c’est tape cul. Les dunes encore une
arnaque a toutous, en fait il y en a de toutes petites, souvent
recouverte de végétation mort de rire. Par contre l’oasis c’est
comme dans les films, un immense point d’eau avec des
palmiers et tout autour des cultures, salades, aubergines,
gombo...
Au retour je speed gentiment le coché pour voir si son âne à des
couilles ou pas le voilà qu’il se met à le fouetter, ça y est on
galope. L’âne n’est pas content, il essaie parfois d’envoyer ses
deux pattes en arrière mais un système de corde l’en empêche.
Oui je sais amis des animaux ici un âne est un âne, il est tapé
tout les jours c’est la vie… Le soir Yssouf me fait visiter la ville,
on boit de la bière « la barkina » de la pisse d’âne. Ensuite on va
au mariage muslime d’un pote à lui, musique moderne, les
jeunes dansent, il veut me présenter une copine mais elle n’est
pas la (tout ça sur des chemins de sables sans lumière question
d’habitude) ensuite direction PSA, il y a une fête qui durera une
semaine, ça a pris du retard les zicos n’arrivent pas.
Ah les africains, une bonne sono mais ils ne savent pas
comment ça marche, les micros sont posé au sol… Rien ne se
passe. Alors un griot Sénégalais s’installe avec sa cora à une
corde, Yssouf part à la recherche de la copine. Il revient et veut
rentrer pas moyen de la trouver ok, je suis aussi crevé.
40
J’ai raté les nuits atypiques de Koudougou, là aussi des groupes
tous les soirs, mais je ne peux être partout et je l’ai su trop tard.
Le village des peuls sédentaires, des hauts murs de briques et à
l’intérieur des cases rondes ou carrées.
6/12/05
Départ vers Bani, la ville aux 7 mosquées. Je suis à la gare à
6h45, j’attends jusqu’à 8h, le bus est plein et ce n’est pas fini, en
cour de route, on charge tellement de personnes que les sardines
en boîtes on plus de place que nous. Je suis obligé de faire la
police dans ce merdier, je fais avancer les gens qui montent et
reste sur place alors que devant il reste encore de la place dans
l’allée, je fais asseoir d’autres personnes, fais attendre ceux qui
poussent pour monter alors que d’autres veulent descendre. La,
il n’y a plus de solidarité, c’est chacun pour sa gueule, les
femmes enceintes restent debout, les enfants, on leur marche
pratiquement dessus, j’en prends un sur les genoux et dit aux
gens assis de faire comme moi. Le bus ne s’arrête pas à Bani le
con je suis obligé de gueuler du fond de l’engin pour qu’il
s’arrête enfin. Le mec a le feu au cul, je ne suis pas encore
descendu qu’il repart, obligé encore de hurler, je saute en
marche avec mon sac qui me suit de prêt. Les gens qui voulaient
le prendre cour encore.
BANI
J’ai chopé un mal de gorge, le soir ça caille, je rejoins le
campement Nomade l’adresse que m’a donné Yssouf, c’est une
piaule étroite en banco mais j’accepte car il y a possibilité de
dormir sur le toit, je kif d’avance. Pas d’EDF, d’eau, douche au
saut et chiotte trou dans le sol.
*De pire en mieux, je n’hésite pas à héler les gens en moto pour
qu’il me dépose où je veux, ils sont cool car jamais personne ne
refuse.
41
En allant à la pharma’ en moto, je découvre le village, les
boutiques longeant le goudron et les chemins ou sont les
demeures en banco. Le gars me fait passer par la fabrique de
briques (terre, eau, paille) et pour que les murs soient lisses ils
rajoutent de la bouse de vache.
Vaste étendue d’eau, c’est le barrage. Les jeunes s’amusent et
plongent pendant que les femmes y lavent le linge et les animaux
y boivent.
*Les africains sont crades mais pas sur eux, je suis comme eux,
difficile de faire autrement avec la terre et la poussière. Ils jettent
tout par terre, la bouffe, sacs plastiques, épluchures… Quand tu
es dans les bus pareils tout ce qui ne sert plus passe par la
fenêtre.
L’après midi, je pars à pieds vers la montagne, je veux voir les 7
mosquées qui sont pas très loin les unes des autres, toutes
construites en banco, elles sont toutes plus ou moins en ruine.
Mais il y en a une qui est encore fonctionnel et on y prie encore.
Je suis assis la, tel Moïse sur la montagne, en face de moi au
loin le désert, des dues, plutôt des montagnes de sable
compacter avec le temps, fabuleux paysage. Pus tard je fais un
détour et descend dans un petit village à flan de falaise. Les
enfants m’ont vue de loin, ils accourent. L’un d’eux en me
voyant approcher s’enfuie en pleurant. Je les fais chanter, les
mères arrivent. On ne se comprend pas mais ce n’est pas
important ? Les mains se touchent, certains enfants plus
courageux que les autres me frottent la peau pour voir. Y en a
même qui disent bonbons, bics. Les toubabs sont déjà passé par
la. Ils sont aussi friands de photos, ils veulent tous être pris en
photos.
Je vais rentrer, les enfants ne me lâchent plus, il est déjà 18h30.
Au camp Maya la femme du boss me prépare un thé, la nuit est
tombée, on boit le breuvage en discutant à la lueur de la lampe à
pétrole. Après une bonne douche au sceau, je savoure vraiment
ce moment.
42
Ensuite viens le repas, il ne reste plus que les bruits de la vie
tout véhicule à moteur s’étend endormis avec la nuit. La
fraîcheur tombe, je décide de dormir sur le toit, une natte et le
matelas plus deux draps et mon duvet je me mets de l’anti
mosquito sur les mains et le visage. Quel pied gigantesque
allongé je contemple la voûte céleste des millions de points
lumineux, le croissant de lune d’une blancheur éclatante. Le
village c’est apaisé, il ne reste que le bruit des animaux (ânes,
vaches, brebis, cabris, sans oublier les grillons…) mourir à cet
instant ne serai pas dérangeant tellement le son est lumière est
… Je dors, je me réveil vers 1h du mat, au loin j’entends des
chants un homme chante et les autres répondent en cœur, je me
rendors… vers 3h je me réveil, ils chantent encore.
Réveil à 6 du mat en même temps que le soleil, les premiers
bruits sont ceux des animaux, un concert, viendra ensuite des
bruits de cuisine, les femmes préparent la collation du matin.
Je suis en pleine forme, l’air frais de la nuit m’a fait du bien.
Départ Ouga
7/12/05
Le bus arrive à 8h45, il est déjà bondé, ça s’explique, il y a une
seule compagnie qui à le monopole de cette ligne et ils font
comme ils veulent, pas le choix. Je pousse et m’incruste, je passe
une partie du voyage debout derrière une bonne, ma queue
frottant son entredeux fesse je n’y peux rien une gaule me prend
je ne sais si elle le sent mais j’ai bien l’impression qu’elle fait en
sorte d’être toujours collé à moi. À Yalgo, une place se libère je
m’assieds. Une femme avec un bébé dans le dos monte mais
personne ne bouge même pas moi désolé mais faire tout le trajet
debout me semble impossible.
À Ouga comme je le pensais pas possible de retourner dans ma
famille, Diane m’annonce que son oncle est encore là. Qu’ils
aillent se faire foutre, je galère pour trouver un hôtel à un prix
convenable en plein centre c’est aussi cher qu’en France. La
encore c’est un gars en meule qui va me transporter et m’aider,
43
je lui file une pièce pour le remercier. Je suis dans une piaule,
de 13.500, je l’ai eu à 7500, c’est remplie de blattes et de
mosquitos. Et oui plus c’est cher plus c’est de la merde. C’est
décidé demain je me casse à Tiébélé.
*Dans un cyber, un gars est en train de mater une vidéo de cul,
tout le monde passe et repasse devant lui, même la nana qui
tient l’endroit. Il regarde ça tés attentivement en disant non, ça
c’est pas possible, c’est du trucage, de temps en temps un gars
commente aussi au passage.
8/12/05
Départ vers Tiébélé via Pô.
PÔ / TIEBELE
Arrivé à Pô des mecs essayent de m’arnaquer grave pour aller à
Tiébélé qui n’est qu’à 30km, soit disant il n’y a pas de véhicules
aujourd’hui. Ils commencent leur manège à 12.500 et on en
arrive à 2000, mais je ne suis pas encore satisfait (je sais que c’est
environ 500-1000) alors je me casse. Un mec me rattrape et
m’emmène une rue plus loin, la il y a les fameux taxis bâchés
(404), pour 500, il t’emmène mais il faut attendre qu’il soit plein.
Pour le retour, il y a « séléctour », il s’arrête à Tiébélé le
dimanche et le mardi et va jusqu’à Ouga pour 2500. Là j’en suis
à l’allée. Après plusieurs minutes de tergiversation j’obtiens de
monter dans le tacos pour 1000 pas moins. Je descends à peine
du taxi qu’on me présente mon guide, il va s’occuper de moi, je
n’ai rien demandé, je vais me démerder seul et en plus je ne suis
pas un touriste. Il me dirige quand même vers une maison ou je
peux dormir, c’est 200 la nuit tu dors à la belle étoile cool sauf
que tu es chez l’habitant pas pratique ça. Le mec chez qui je dors
est handicapé des jambes.
Je vais bouffer, je rencontre Gérôme un Toulousain qui vit la
depuis 4 ans. Je passe l’après midi avec lui au cabaret a boire du
44
« tchapalo (dolo) ou pastasek », alcool de sucre de cannes, le
cabaret, un endroit sous un grand manguier avec pour siége des
troncs d’arbres et une vieille Mama qui te vend la moitié de
calebasse pour 50 CFA Les mecs viennent la et se bourre la
gueule, jeunes ou vieux c’est le RDV en plus de boire tu palabre.
C’est la teuf, on boit, on danse, chacun y vas de sa bouteille. Je
suis ensuite invité chez Gérôme à manger, il vit avec son
associer Sébastien. Il est entrain de monter une ferme agricole.
Un truc qu’ils ont construit depuis peu, en plein milieu de nul
part. Je rentre tard sans avoir bu une dernière bière chez un pote
a lui. J’arrive, le gars est couché, obliger de le réveillé j’aime pas
ça.
9/12/05
Je pars pour l’auberge Konkolo dont Gérôme m’a parlé hier,
c’est chez un pote a lui. Ouais je ne peux rester. C’est à 1km.
Cool se sont des cases façon fermier et en plus je suis seul, c’est
un rasta qui gère le truc bon c’est 5000 mais je m’en branle, je
peux faire ce que je veux et la aussi je peux dormir sur la
terrasse.
Tiébélé c’est un petit village en pleine brousse, il y a la cour
royale ou les femmes peignent les cases. Le seul truc chiant ici
tout le monde est guide ou œuvre pour une association,
évidemment tout ceci est du pipo… je vais y échapper en partie
car dés le début je suis clair, je ne marche pas dans vos
combines et je suis libre de faire ce que je veux. Il est vrai que
les toubabs doivent facilement se faire avoir par tous c’est jeune
qui on leur papier d’assoc’ avec des gens qui on fait des dons, ça
peut être de l’argent, des cahiers, des stylos … Même Gérôme
ne veut pas prendre part à sa et me laisse me démerder avec eux,
je gère et je les tourne en bourriques.
Pour la visite de la famille royale tu es obligé d’avoir un guide
sinon tu ne rentre pas je prends le même qu’à mon arrivé qui
n’est pas content parce que je suis partie sans le prévenir.
45
Il y a 54 familles qui vivent à la cour, toutes appartenant à la
famille du roi. Les maisons sont décorées et peintes par les
femmes. Les dessins sont géométriques et représentent aussi des
lézards, poulets, cobras, tortus…qui sont des symboles de la vie
des animistes. Pour le blanc, elles utilisent du calcaire, le noir du
goudron, le rouge de la latérite, et le vernis, elles font bouillir du
néré (genre de haricots géant qui vient de l’arbre). Les tombes,
sont creusée pour recevoir jusqu’à 10 corps, celles des
musulmans forment de petits tertres ou le corps ne peut être
que rentré debout. Ça forme de petits dômes de 50cm de
diamètre décoré, ils sont dans l’enceinte de la cour, celles des
chrétiens sont en dehors et classique. À l’entrée une petite
colline, elle est faite de détritus qui s’amoncellent la depuis le
17ème siècle, les femmes y enterrent aussi dans des potiches le
placenta des enfants …
Le roi se réunie pour résoudre les problèmes sous le figuier
devant l’entrée, un homme monte sur le tas d’ordures et tapent
du tambour pour alerter la populace.
Cassages des jeunes qui me font chier avec leurs assoc’, leurs
fausses ordonnances et autres stratagèmes pour te soustraire du
blé.
Je leur explique qu’il faut arrêter de prendre les gens pour des
cons avec leurs faux documents, et que je connais leur
magouille. Ils éclatent de rires et « disent ah toi alors ».
10/12/05
Les jeunes croient que je vis en Afrique depuis longtemps et me
propose de devenir l’organisateur de la façon de faire avec les
touristes…
Je vais au dispensaire gratuit pour voir ce que l’on peut faire
pour ma gorge, le gars sans me regarder ni me toucher me
prescrit des anti-inflammatoire. À la pharma’ je rencontre
Mariettou, on va se marier, elle est tellement mignonne. De
retour à l’auberge je rencontre une femme, la première chez qui
j’ai mangé à Ouga, c’est elle qui ce rappel de moi Sitha, elle est la
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pour des funérailles et elle m’invite. C’est un petit village situé
juste derrière la colline Doulmnia !!!??? Tu y accèdes par un
chemin de terre, ou directe en coupant par la montagne. Elle
vient me chercher comme prévue à 16h, elle me prend directe
par la main, elle veut que je sois son copain. On arrive mais c’est
fini, une femme est tombée dans les pommes et tout le monde
est parti, on reste un peu à discuter avec la famille. La dans la
pénombre attendant une copine a elle assis sur un tronc d’arbre
j’ai commencé à aller à la découverte de son corps. Finalement
on rentre seul. Sur le chemin plongé dans la nuit étoilé on fait
une petite halte, bisous torrides et fouillage sous les vêtements.
Elle est plus grande que moi, et a de grandes jambes et de petits
seins avec des grosses aréoles ouch. fi ÄËtâuxÜzx? ÉÇ y|Äx w|Üxvà wtÇá Ät v{tÅuÜx? áxá Ñxà|àá áx|Çá Äâ|áxÇà áÉâá Åt átÄ|äx? xÄÄx Åx Äxá
wÉÇÇx õ à°àxÜA fÉâá áÉÇ ÑtzÇx }x w°vÉâäÜx âÇ v{tÑxÄxà wx vÉÄÄ|xÜá Äâ| vx|zÇtÇà Ät àt|ÄÄx? xÄÄx Åx uÜtÇÄx? Åx áâvx Åt|á âÇ Ñxâ uÜâàtÄx ÑÉâÜ ÅÉ|A ]x vtÜxááx áÉÇ |Çà°Ü|xâÜ ÄËÉwxâÜ xÇ xáà ÅâáÖâ°x‹
Nous allons manger. Merde ! Mariettou me voit avec elle, elle
n’est pas joyce c’est grillé.
De retour à l’auberge on discute avec le rasta, il fait tout pour
que Sitha reste avec moi car elle n’a pas prévenu et doit rentrer.
Elle reste un peu un peu. On monte sur le toit de ma case où j’y ai
installé mon plumard. TÄÄÉÇz°á Çâxá áâÜ Äx Ä|à täxv Äxá °àÉ|Äxá xà Ät ÄâÇx ÉÇ ÜxvÉÅÅxÇvx õ °v{tâyyxÜ ÇÉá vÉÜÑáA hÇx äÜt|x vÉv{ÉÇÇx? xÄÄx ÜúÄx? Åx Ä¢v{x Äxá ÉÜx|ÄÄxá?
Ät u|àx? Äxá à°àÉÇá‹ `x uÜtÇÄx xÇàÜx áxá áx|ÇáA `É| }x Åx vÉÇàxÇàx wx áâu|Ü vxà tyyÄâå }ÉçxâáxÅxÇàA ]x Äâ| vtÜxááx Ät yÉâyÉâÇx xà ä|á|àx áÉÇ tÇtàÉÅ|x yxáá|¢Üx? Åt|á vxààx yÉ|á? xÄÄx Çx äxâà Ñtá Öâx }x Ät Ñ°Ç¢àÜxA XÄÄx Åx
uÜtÇÄx xÇàÜx áxá áx|Çá xà tâ ÅÉÅxÇà vÜâv|tÄ }x Åx ÜxÄ¢äx âÇ Ñxâ? xÄÄx vÉÇà|Çâx wx Åx uÜtÇÄxÜ? }x Åx vtuÜx xà àÉâà ÑtÜà áâÜ áÉÇ ä|átzx? xÄÄx áx Ä¢v{x Äxá utu|Çxá xà °àtÄx Äx Üxáàx wx Åt áxÅxÇvx áâÜ áÉÇ vÉÜÑá xÇvÉÜx àÉâà
Allongés, et repue, la lune nous servant de ligth, nous
écoutons les tamtams qui résonnent dans la campagne. À minuit
je réveil Sitha et la fait raccompagner par un mec qui passe par
là. Mort de rire le gars est prêtre. RDV demain à la gare, nous
rentrerons ensemble à Ouga. Je savoure ce moment enfin seul
sur mon petit matelas, je vais pouvoir encore profiter d’une nuit
sur le toit, quel pied. Je m’endors au son des djembés.
11/12/05
Pas beaucoup dormis, je fais mes adieux à tous, un petit coucou
à Mariettou qui me file son adresse et je monte dans le bus avec
Sitha la belle muslime sans auparavant avoir envoyé chier sa
copine qui ne pense qu’à une chose me soutirer du blé. Arrivé
sur Ouga on se quitte et on va s’appeler. Moi je me fais
v{tâw‹
47
transporter vers l’hôtel où Gérôme descend habituellement
le Basnéré, je vais bénéficier d’un super prix 6000.
*Je pense que quand on voyage à deux le comportement des
gens change envers toi et toi du coup tu es aussi moins ouvert
finalement je pense que c’est mieux de voyager seul.
Je suis apprécié des gens parce que je suis « gentille » parce que
je prends le temps de parler et de déconner avec eux, ce que les
autres ne font pas !!!
13/12/05
Levé à l’aube, je retombe sur le même taxi qui m’a déjà déposé.
Je pars vers Bobo Dioulasso. Étant open a 100% je me mets a
discuter avec un gars, il va lui aussi à Bobo, Laurent, directeur
d’exploitation de l’usine de pattes Pastani et des eaux minérales
Jirma. Il m’invite chez lui le temps que je trouve un endroit bien
pour loger, il me précise que l’argent ne l’intéresse pas. Le trajet
sans problème, la compagnie est Lybienne « Kilimandjaro ».
BOBO DIOULASSO
L’après midi, il me fait visiter ses usines et je découvre comment
on fait des pattes et comment on met l’eau en bouteille. Sa
baraque est immense, il a deux bagnoles, une moto, 34 ans… Il
m’invite à manger un truc pas top dans un maquis, c’est du
cochon cuit dans une tonne d’huile beurk. Le soir je le passe à
regarder A2…
14/12/05
Je pars finalement chez les sœurs, à la mission catho. Son pote
va m’emmener là bas en meule. On va chercher l’engin un
scooter qui sort de réparation, on fait à peine 1km et voilà qu’on
crève, on m un peu plus loin sur le bord de la route un gars
répare les meules. 1700 ça coute pour changer la chambre à air,
M.O 200, j’avance la tune qui me sera remboursée plus tard.
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Bobo est assez vaste mais beaucoup plus vert et moins pollué
que Ouga. Ici vivent, les Bobos et les Dioulas, le « so » veut dire
maison.
Je m’installe à la mission catholique c’est 5500, c’est cool
retiré de la route et je ne suis pas dans le quartier des toubabs.
Je rencontre deux étudiantes Popa et Abi. Des babas sont la
aussi, ils font un voyage en 2 CV break, deux gars et une nana…
Les vendeurs de bibelots et soi disant guides se sont donnés le
mot un nouveau blanc est arrivé à la mission, il y en a plusieurs
qui défilent chaque jour. Bon 2 RDV foireux, Laurent n’est pas
venu et Abi non plus. Deux endroits où il y a de la zic’ les
« Bambous » un truc tenu par un blanc qui ne passe que de la
zic’ tradi’ et le « Bois d’Ébène ».
(Quand les blancs auront compris que ce n’est pas en faisant de
l’assistanat que Afrique ira mieux, mais en coopérant et en
tenant compte de la culture et du protocole, les choses iront
mieux).
Aux « Bambous » tu comprends mieux ce que veut dire
jouer du djembé ouah, quelle leçon, les groupes traditionnel un
régal, que de l’acoustique, balafon, et divers percutions, chants
et danses…
Bobo, c’est un peu lourdingue, les rastas et autres veulent tout le
temps te vendre et te guider, ça en devient casse couilles. J’arrive
encore à les embrouiller mais dés fois je m’y perds et je ne sais
plus à qui j’ai dit quoi.
J’en arrive même à les envoyer chier.
15/12/05
Je rencontre Gilles directeur de lycée, très intéressant le papi et
pleins de bonnes idées sur le comment et le pourquoi de
l’Afrique.
Bon, il n’a pas pu s’empêcher de me trimbaler à droite à gauche,
car ici se promener avec un blanc c’est signe d’instruction et
d’intelligence. Et montrer au toubabou que tu as un niveau
social élevé est aussi important pour le black. Ils en sont
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toujours sous l’emprise de la colonisation, vous les blancs, vous
êtes plus, fort, plus intelligent, plus civilisé, plus riche… je dois à
chaque fois contredire …
Gilles pareil me paye à boire et à manger, un homme vraiment
intéressant je le redis, il m’a aussi fait visiter son école.
Le soir, autre registre, je suis avec le gardien de la mission
Mamoudou, lui a tous les plans, son père était marabout
féticheur, la je suis en plein dans l’Afrique animiste avec les
croyances et pouvoir des génies. Il me parle de « Céréquié », un
génie, il me le dessine c’est une espèce d’animal comme un coq,
il boit du dolo et te parle, « si tu parles de lui le soir et le
rencontre le lendemain il te le dira » mais, pleins de gens ne le
voient pas, et toi en tant que BLC tu ne le verras sûrement pas.
À Porto Novo, le gardien du temple me l’avait déjà dit.
Mamoudou, a aussi plein de recettes contre le palus par ex :
Feuilles de citronniers, de manguiers, papayers… La recette de
l’attirance de la femme, pour te faire bander… J’essaye de lui
soutirer des trucs petits à petits mais c’est dur, dur. Enfin en
tout cas on passe nos soirées à boire le thé et à discuter, après je
sors traîner dans les bars.
Si je ne chope pas le palus, avec tout ce que je me fais piquer, ça
sera un miracle.
16/12/05
Réveillé à 6h30 par le cœur de l’armée qui chante. Je me fais bon
pote avec une handicapée en fauteuil qui est à la sortie de la
mission elle propose un service de Tél., elle s’appelle Sylvie, et
elle veut faire sexe avec moi, elle est vraiment mimi et j’hésite
vraiment mais …
Mamoudou et ses recettes « tu prends un poulet tu lui laves le visage le
matin, un chat et un chien pareil, auparavant tu as pris l’écorce d’un arbre
côté soleil, lune et autres faces, ensuite tu passe l’eau sur ton visage non lavée
et tu pourras lire l’avenir.
50
Yiriba, Yirimassala tu mets sa sur ta dent gâtée et plus jamais elle ne te
fera mal. Contre le palus, feuilles de maniocs, papayes, citronniers… Tu
fais bouillir le tout et ensuite tu bois »
Je retombe dans ma phase de flemme, de sortir car c’est quand
même légèrement excentré et à pieds ça fait chier.
*Tous les petits mendiants ou la plupart sont des élèves de
l’école coranique, ils vont chez le maître apprendre le coran sans
savoir ce qu’ils disent, c’est du par cœur, ils mendient leur
nourriture et pour les vêtements sont habillés de hayons. Le soir
ils dorment chez le maître qui se sert d’eux pour les servitudes
les plus basses, et quand ils mendient l’argent doit revenir au
maître si tu reviens les mains vide tu es battus. Les parents les
envoient là pour avoir des bouches de moins à nourrir…
Le maître dit « il faut bien qu’ils me rapportent de l’argent
puisque je leur enseigne le coran et pendant que j’enseigne je ne
peux pas travailler »
17/12/05
Je fais réparer mes sandales une fois de plus, je retrouve Sylvie,
c’est de plus en plus chaud et oui je tombe bien bas mais
pourquoi n’aurait elle pas elle aussi le droit d’avoir une sexualité.
*J’assiste à une manif’, tous en rangs avec un bon mètre d’écart
entre chaque rang, deux gars scandent des chansons dans des
haut-parleurs bouyer et les gens chantent et tapent des mains.
C’est la grève contre la vie trop chère.
Les bars à zic’ pas moyen de trouver un taxi qui sache ou c’est.
Je vais manger et Clarisse la serveuse me branche mais je suis
dans ma période… Ça me fait chier de jouer le jeu, payer à boire
patatipatatta. Tout en sachant que la donzelle est avec moi mais
s’en branle éperdument. Alors quand Clarisse est venue s’assoir
avec moi je lui ai filé la moitié de ma bouffe quelle c’est
empressé de manger, sans dire un mot sauf, « je veux fumer ». Je
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me suis cassé et j’ai payé à la sortie deux clopes pour elle en
disant au gars tu lui fileras quand elle aura fini de servir la table.
18/12/05
Qu’est ce qu’ils ne feraient pas pour être avec un BLC, tout les
bobards sont bons, y’en a qui te le font à la sincérité, « ah non
moi je ne suis pas comme les autres, les rapports humain c’est
plus important que le reste »
D’autres qui te la font à la pire des catas’« ma femme est morte
en accouchant de jumeaux et je n’aie pas de quoi les nourrir… »
Je suis considéré comme plus africain que l’africain trop drôle,
c’est la flatterie pour mieux m’endormir mais comme
effectivement je suis pire qu’eux, j’excelle dans ce rôle. Je les
embrouille, je les retourne, j’inverse les rôles, je demande des
cadeaux, des coups à boire…
19/12/05
Je vais prendre un peu l’air aux cascades, à Banfora, je rencontre
Kady qui fait aussi le voyage, jeune Ivoirienne de 22 ans. À la
descente du bus, elle me file son number appel moi quand tu
reviens à Bobo, à peine le temps de sauter du bus, qu’une horde
de gars me sautent dessus.
*Trois endroits à éviter, Bobo, Banfora et Tiébélé c’est de super
endroits mais ils sont casses couilles.
BANFORA
Après les avoirs rembarré je suis dirigée chez Adama rasta un
camp un peu en retrait. Il faut marcher pendant 2km sous le
soleil enfer et damnation. L’endroit est cool, j’ai toujours cette
espèce de rhume.
Ce soir j’ai fait mon gros con de BLC, j’ai branché « le vieux
rasta » c’est comme ça qu’on le surnomme ici. Le soir, il fait
venir plusieurs nanas et me dit vas-y choisis celle que tu veux et
ensuite, vous irez faire la causerie dans ta chambre. J’ai choisi
Pauline ou plutôt non, c’est elle qui a choisie. Elle a 18 ans. Elle
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n’a jamais été avec un blanc, « j’ai fais le sexe une fois et c’est
tout ». Vieux rasta me fait installer un fauteuil avec une petite
lumière sur la devanture de ma piaule et m’invite à aller faire la
causerie avec Pauline. 10 mn après il passe pour voir si tout va
bien et me dit vous serez plus tranquille pour causer dans la
chambre. Finalement on se retrouve dans la piaule sous la
moustiquaire, elle me dit je fais ce que tu veux et commence à se
déshabiller. ]ËxÇ wxá yÜ|ááÉÇá? wxá áx|Çá wËâÇx uxtâà° xà wËâÇx yxÜÅxà° tâáá| zÜÉá Öâx wxá ÑtÅÑÄxÅÉâááxáA ft Ñxtâ xáà àÜ¢á ÇÉ|Üx xà Ä|ááxA \Ä Çx ÅËxÇ ytâà Ñtá ÑÄâá? }x Åx w°á{tu|ÄÄx tâáá|? át
Ñt|Üx wx yxááx u|xÇ ztÄu°x xà yxÜÅx ÅËxåv|àxA ]x Ät vtÜxááx‹]Ët| âÇx yÉÄÄx xÇä|x wx Ät Ñ°Ç°àÜxÜ? }x Åxàá Ät vtÑÉàx? àÜÉÑ °àÜÉ|à? }x Åx Üxà|Üx? Ä¢äx áxá }tÅuxá xà Åxà wâ zxÄ? xÄÄx áx Ät|ááx yt|Üx xà }x Ät Ñ°Ç¢àÜx xÇ yÉ܆tÇà âÇ ÑxâA
XÄÄx ÑÉâááx âÇ Ñxà|à vÜ|? }x Ä|Åx áÉÇ Å|ÇÉâ xà }x ÑtÄÑx xà xÅuÜtááx àÉâà vx Öâx }x ÑxâåA Tâ uÉâà wËâÇ ÅÉÅxÇà }x ÅËtÑx܆É|á xÇ Ät ÜxztÜwtÇà ÖâËxÄÄx t Äx ÜxztÜw ä|wx? xÄÄx Çx w|à Ü|xÇ Åt|á áÉÇ ÜxztÜw xáà y|å° tâ ÑÄtyÉÇwA
]ËtÜÜ£àx }x Äâ| w|á ⁄ °vÉâàx á| àâ Çx ÑÜxÇwá Ñtá wx ÑÄt|á|Ü õ £àÜx |v|? vx ÇËxáà Ñtá âÇx ÉuÄ|ztà|ÉÇ? àâ Ñxâå Äx w|Üx? @ ÇÉÇ Åt|á vËxáà Ñtá †t? }x wÉ|á ÜxÇàÜxÜ? |Ä xáà àtÜw? @ É~ }x Çx vÉÅÑÜxÇwá Ñtá ÑÉâÜÖâÉ| àâ xá Äõ? àâ äxâå ÖâÉ|
Oui je sais toi tu
es un blanc et tu veux une fille qui face comme les blancs,
demain tu verras y en aura d’autres et tu vas aimer. »
En retournant me coucher plus tard j’ai compris ce qui se
passait, |Ä ç tät|à ÖâxÄÖâxá zÉâààxá wx átÇz áâÜ Äx wÜtÑ? ÅËtät|à@xÄÄx ÅxÇà|x R ñàt|à@xÄÄx ä|xÜzx R ]ËxÇ °àt|á ÑÜtà|ÖâxÅxÇà áâÜA TÑÜ¢á ä°Ü|y|vtà|ÉÇ? Ñtá wx átÇz áâÜ Ät vtÑÉàxA WxÅt|Ç |Ä ytâà Öâx
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Je suis le gros con de BLANC et je me couche pleins de
remords.
20/12/05
ctâÄ|Çx ÅËtyy|ÜÅx ÖâËxÄÄx ÇË°àt|à Ñtá ÑâvxÄÄx? tÄÉÜá Öâx ÑxÇáxÜ tÑÜ¢á àÉâà Ñxâà@£àÜx Öâx }x Åx yt|á wxá |w°xá? Ät|ááÉÇá àÉÅuxÜA
Avec Vieux, je pars visiter le lac aux hypos’ et ensuite les
cascades, ça va faire du bien.
Pas moyen de voir les hypos’ de trop prêt, ils sont sauvages et le
vent n’est pas dans la bonne direction, il y a une famille de
quatre, cinq, je les vois donc mais pas à plus de 5 mètres.
L’endroit est de toute beauté, une immense étendue d’eau et
autour la forêt. Une idée me vient acheter de la terre ici et en
faire un complexe les pieds dans l’eau…
Pour aller à la cascade, Vieux me dit qu’il connaît un raccourcie,
mais en fait, il se goure, ça devient le calvaire n’oublions pas que
je suis sur le porte bagages et même avec un coussin à la longue
c’est pas top. Nous voici sur des petits chemins ou il n’y a pas la
place de passé, les herbes et les branches me griffent les mollets,
je gueule après Vieux qui s’excuse, en plus je voulais bouffer.
Heureusement il me fait goûter à la canne à sucre, tu la mâches,
53
et en bois le jus, c’est hyper désaltérant. Arrivé enfin à la cascade
le spectacle est sublime, on escalade la roche en espalier sur
plusieurs niveaux à la saison des pluies ça doit être le top, et
nous y voici, c’est fabuleux dommage y a déjà deux blancs.
Vieux se propose de redescendre acheter des sardines, du pain,
des fruits et du coca, je lui file de la tune, je me déshabille et vais
goûter à la fraîcheur de l’eau mais attention, car il y a de mauvais
génies qui tuent tout les ans des étudiants s’y baignant (normale,
ils ne savent pas nager) l’eau à le goût de terre. Au retour de
Vieux c’est sandwiches sardines, lui va se baigner plus loin mais
habillé et où il a pieds.
Retour par la piste, ils font une espèce de mélasse avec la canne
à sucre c’est un peu comme du goudron, ils épandent ça sur la
piste pour que la poussière se colle.
Ce soir vieux m’emmène Aïcha, elle paraît encore plus jeune,
pas moyen de discussion intéressante alors je l’emmène
directement faire la causerie dans la chambre. ]x Ät w°átÑx? xÄÄx xáà zÜtÇwx xà uxÄÄx? áxá áx|Çá áÉÇà õ Ñx|Çx
yÉÜÅ°á täxv wx Ñxà|àxá tÜ°ÉÄxá? âÇx Ñxà|àx v{tààx °àÜÉ|àx xà }âáàx âÇ Ñxà|à wâäxà? }x ät|á y|Ç|Ü ÑtÜ vÜÉ|Üx Öâx }Ët| âÇx zÜÉááx u|àxA ]x ÅËtÅâáx õ Ät vtÜxááxÜ xà õ Äâ| Ä°v{xÜ Äx Å|ÇÉâ? }x Ät Ä¢v{x wx ÑtÜàÉâà? xÄÄx áx Ät|ááx yt|Üx
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Elle reviendra demain
matin…
J’ai quitté Vieux Rasta, mon, pourvoyeur de nanas, Kady
m’attend à la gare à Bobo, enfin une fille intelligente qui a des
choses à dire. On se retrouve chez les sœurs, Sylvie était là au
même endroit, elle avait changé de coiffure, elle m’a vu passer
en taxi avec Kady, quand on ressortira de la mission elle sera
partie et je ne la reverrais jamais la pauvre. C’est interdit de faire
venir une gonzesse mais bon … Je prends ma douche, elle est
allongé sur le lit, elle me la fait à j’aime pas l’endroit, je suis
habitué au luxe. On va manger et après on ira faire un tour chez
elle, elle veut me présenter sa sœur, une grosse pouffe
mignonne, mais pouffe je me demande même si ce n’est pas une
pute. Le soir on mange chez elle et ensuite je rentre, j’ai RDV
plus tard avec Kady qui a déjà un mec mais bon … Impossible
de la joindre alors je vais au Bambou voir les groupes. Etres
54
chez les sœurs avec elle ça ne sera pas évident d’autant que de
toutes les manières je dois gicler pour le 23 car il y a un
séminaire et c’est plein. Si ça me pète les burnes je repartirai sur
Ouaga.
Je suis plutôt constipé que l’inverse, cette nuit j’ai un peu gerbé.
*Le « Bangui », du jus de rônier. Sucré au début et plus il vieilli
plus il fermente et prend en degrés.
Erreur, erreur, la seule nana à qui je fais le plan sérieux, n’en
vaut pas la peine, elle est maline et me fait banquer le resto pour
sa pouffe de sœur et pour elle, les connasses, elles n’ont presque
pas mangé. Et le soir, elle me pose un lapin…
…Je ne veux plus niquer car je suis dans ma phase scrupulo’
mes couilles.
Issa un nouveau pote que j’ai rencontré chez Papa le gars où je
prends mon café le matin m’emmène au centre du commerce, il
a un plan pour une piaule pas chère 5000 ce sont des piaules qui
sont réservé pour les gens du gouvernement quand ils se
déplacent. Super piaule avec clim’, je suis le seul dans l’aile du
bâtiment.
23/12/05
J’ai pris pour habitude d’aller manger au maquis qui se trouve
dans l’enceinte du musée. Le patron me présente une nouvelle
serveuse et me dit voilà écoute tu n’as qu’a voir si une des deux
serveuses te plaît et moi je m’arrange après avec elle. Je penche
pour l’ancienne qui s’appelle Mariam comme la nouvelle du
reste, elle n’est pas très chaude donc j’opte pour l’autre qui
n’arrête pas de me sourire. « Bon tu reviens ce soir et vous irez
vous promener mais attention, tu devras lui payer le taxi pour
rentrer. »
…Ah mes amis, quel bonheur cette petite est drôle et souriante
belle et jeune, eà tÑÜ¢á Äx ÅÉÅxÇà wx à|Å|w|à° Ñtáá° âÇ Ü°ztÄ? xÇy|Ç wxá ÑÜ°Ä|Å|Çt|Üxá? wxá vtÜxááxá wx ÑtÜà xà wËtâàÜxá? wxá ut|áxÜá? wx Ät àxÇwÜxááx xà wx Ät wÉâvxâÜA ]âáàx âÇ Ñxà|à
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Avant de partir, elle se mettait du baume du tigre sur le visage en
croyant que c’était de la crème pour le corps. Je lui filais de la
55
crème solaire qu’elle s’étala sur tout le corps joyce comme tout.
Les filles raffolent de tout ce genre de conneries, savon, crème,
déodorant.
Je la raccompagne elle a froid je lui file un tee-shirt manches
longues, galère pour trouver un tacos à cette heure ci. Je paye la
course et lui donne un peu d’argent. À demain que je fais
comme un gros con. Je sais que le lendemain je ne serai plus là
car il y a Sitha qui m’attend pour noël. Rien ne m’oblige à partir,
c’est vrai Mariam me plaît mais à part baiser, on va parler de
quoi.
24/12/05
Je vais rejoindre ma belle muslime au piercing sur le nez qui va
m’attendre à la gare.
Ouaga, à l’arrivé pas moyen de la joindre, je suis obliger de
prendre un taxi qui me ramène au Basnéré là, j’obtiens
encore une réduc’ je ne paye que 5000. Impossible de la
joindre, son portable est toujours sur répondeurs, ah la salope, je
suis furax, j’abandonne le paradis pour l’enfer, ce doit être Dieu
qui en a mare de mes conneries. Le soir, dépité je suis des
paquets de gens qui se déplacent avec un banc à la main, je ne
comprends pas ou ils vont mais je suis. Ah, c’est la messe de
noël, des chrétiens, je pensais assister à quelques chose de
dingue mais c’est assez sobre, ils chantent de temps en temps en
tapant sur des percus’. L’église est par contre gigantesque toute
en brique rouge et il y a du monde. Rien de frénétique dans tout
ça.
J’ai décidé que la morale et les scrupules à 3 balles je me les
foutais au cul.
25/12/05
J’ai appelé Laurent par hasard, il est à Ouaga, « ne bouge pas je
viens te chercher »
On fait la tournée de sa famille, d’abord la maison familiale,
chez la Mama, on bouffe des pattes et du poulet. Ensuite on va
chercher sa fiancée et direction le tonton, ici aussi on bouffe,
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j’en peu plus mais ce n’est pas finis me dit-il. Maintenant on file
encore chez une tante, là, on se lâche un peu, on picole mais on
mange encore, la nuit est tombée. Il veut me faire visiter, Ouaga
2000, le quartier qui pue l’argent. Des villas immenses, nouveaux
quartiers de millionnaires, nos villas à côté de pale maisons. On
se retrouve chez un pote à lui qui y habite, on boit et grignote
encore…
Me voilà enfin de retour à l’hôtel, je fais une petite sieste et vers
minuit je ressors boire un café en face de l’hôtel, un gars a posé
un banc et fait des sandwiches, café et thé, ça fait plusieurs fois
que j’y vais. Je vois Sonia une pute Ghanéenne que je connais,
elle veut absolument baiser avec moi mais ses tarifs sont trop
élevés. Je paye à bouffer à deux mecs qui crèvent la faim et à 2
du mat je lui propose de venir se réchauffer la haut, prendre une
douche et dormir, elle ne veut pas, il faut qu’elle gagne de la
tune mais ça fait deux heures qu’elle est avec moi et en plus à
cette heure-ci… Je la laisse seule sur le banc et me casse.
26/12/05
Je passe ma soirée avec des putes de nouvelles, Joyce et une
autre « je veux baiser bien et caresser bien » ça me rappel Fetz.
27/12/05
J’en ai marre du Burkina c’est décidé je pars pour le Mali.
Direction Ouahigouya. Je rencontre un gars avec qui je fais le
trajet, à l’arriver un 4X4 l’attend, il me dépose à l’hôtel de
l’amitié. Je vais me balader, une horde de jeunes m’agresse, ils
veulent me vendre… Je ne suis pas d’humeur, je crie haut et fort
que je ne suis pas acheteur mais chacun son tour à compris mais
essaye quand même. À quoi bon ! Je repars sans les écouter, ils
sont verts. Je rencontre un gars Mohamed Traoré qui est guide
au Mali, je lui extorque des infos sur les tarifs en douce. Et plus.
Il me fait découvrir le coin des filles de 14 ans qui viennent
d’autres pays, elles ont toutes été abusées par de beau parleur
57
qui leurs promettaient mon et merveille et abandonné après
avoir consommé.
Je me fais couper les cheveux pour 300 alors que l’autre m’en
demandait 2500.
Je passe ma soirée avec le sociologue, le gars du 4X4 Abdoulaye
il travail sur un projet de culture arrosé au goutte à goutte.
MALI
KORO
28/12/05
Départ Mali, Abdoulaye passe me chercher pour me déposer à
la gare. Pas de bus, je suis redirigée vers un petit Toyota. On
part à 10h30, on est 18 dedans plus un dedans / dehors, c’est le
gars qui s’occupe des bagages. C’est long, pour faire 100 km, on
met 3 h, avec tous ces putains d’arrêt, douane, police, gendarme
frontière.
J’arrive à Koro, Mali, je sens de suite le changement, tout est
beaucoup plus cher : eau, bière =1000 CFA. Je me fais à moitié
prendre en charge par un guide. Je vais à l’auberge l’Aventure
après avoir refusé de partir pour Bankasse à 3500 et de
bouffer au campement, je bouffe à la gare routière pour 3
fois rien mais c’est immonde. À l’auberge je négocie, ils
n’ont jamais vu ça ici, je m’en tape je les embrouille en
disant l’Afrique c’est comme ça. J’obtiens une piaule à
5000 au lieu de 6000. J’ai dû aussi prendre la tête à un guide, il
voulait le con 70000 pour m’emmener où je veux aller sur 3
jours moi j’ai RDV avec le pote de Marion à Endé, pour le 31 il
va y avoir une super teuf avec la sorties des costumes tradi’…
Mon guide, on fait un contrat sur papier ou tout est écrit pour
qu’il n’y ai pas d’embrouille, y’en a une il veut que je lui avance
l’argent, ah, ah, ouh que je fais tu m’as pris pour un gland ou
quoi je ne te paierai que demain (27000 TTC)
58
Ah, la, la les gars, ils te jaugent et quand ils voient que par ce
billet la ça ne marche pas, ils en prennent un autre, et encore un
autre jusqu’à ce qu’ils trouvent la faille, chez moi y a pas de faille
connard, je ne concède que ce que je veux et rien de plus. On
apprend pas au vieux singe à faire…
29/12/05
Pas dormis de la nuit le lit en bambous était complètement
défoncé ? Le guide me rejoint et m’annonce qu’il ne peut pas
venir avec moi, il a rencontré d’autres pigeons, là, ça m’arrange.
Je pars avec un jeune que j’ai rencontré la veille Assimi en 504 et
dans la bagnole qui je vois mon guide de la veille et ses deux
pigeons je ne broncherais pas sur le prix de l’enflure, ce n’est pas
mon biz’. Putain de merde obligé de faire arrêter la caisse, je suis
pris d’une chiasse, heureusement ça ne durera pas. Arrivé à
Kani Kombolé, je pars avec le jeune, reste 3km à faire
jusqu’à Téli et ensuite, on louera une charrette. Putain c’est
un chemin de sable et il fait une chaleur de mort, on se relaie
pour porter mon bag. Téli, l’ancien village Dogon est perché sur
la falaise, le new est à flanc de colline plus accessible. La visite
est splendide, ce sont d’ancienne maison troglodytes, faite de
terre séchée pour y accéder, il faut escalader la falaise t’a pas
intérêt à oublier le pain… ensuite, on bouffe, c’est hyper long, le
jeune lui est originaire de Endé, il revient aussi pour la fête. Il y a
plein de blanc partout.
On repart en charrette à bœufs, les gros avec la bosse sur le dos
et les longues cornes, il nous reste 5km à faire. Dans la falaise les
gens de certaines castes y sont ensevelies.
Fétiche : tu commences à adorer un objet, genre cailloux,
monticule de terre, morceau de bois, tu lui parles tout le temps,
lui demande des choses et lui promets des sacrifices que tu lui
feras quand tu auras obtenu satisfaction. Tu l’adores et lui
sacrifies. Au début, rien ne se passe mais si tu as bien respecté
tes promesses, un jour il s’anime et te donne ce que tu veux, il
exhausse tes souhaits mais tu dois toujours sacrifier pour lui et
59
l’aimer et ne jamais l’abandonner car si tu fais ça, avant de
mourir, il va se retourner contre toi et te faire beaucoup de mal.
ENDE TORO
Arrivé à Endé village qui est divisé en 4 sections c’est déjà la fête
Marion m’avait dit que c’était pour le 31 mais en fait ça à
commencé hier. Ils font ça pour l’inauguration. Les gens jouent
et dansent depuis le matin, les hommes on revêtue le costume
de chasseur traditionnel et on eux aussi des fusils à poudre. Je
vois le copain de Marion, Pierre Tourette, c’est grâce à lui que le
dispensaire a été construit dans ce village, il est réclamé de toute
part. Je me retrouve dans un campement au fond du village, le
jeune a emmener une guitare et chante cool. Le seul hic, c’est
rempli de blancs bientôt y en a plus que de blacks… ils sont
tous la pour la fête, des amis de Pierre et le bouche à oreilles.
On est au pied de la falaise de Bandiagara que d’histoires à son
sujet.
Je passe une partie de la soirée à jouer de la gratte avec les
jeunes à la belle étoile, ici pareil pas d’eau, pas d’EDF douche au
sceau et chiotte immonde. Plus tard je pars faire un tour avec
Malick qui me présente une jeune Abiba, on boit le « lipton »
prononcé ton et pas tone. Je déconne, parle fort… On rentre, le
camp est silencieux, au loin les gens dansent et jouent dans le
noire. Je me réveil, le vent c’est levé et s’infiltre sous la porte, un
vent fort qui siffle.
30/12/05
Je pars visiter Sonningué village situé sur le plateau à 6 km,
Assimi (Fasta Boon) n’est pas chaud, il veut plus rester avec ses
potes et en plus il ne connaît pas vraiment le chemin. Bon y’en a
marre de l’attendre je pars avec Malick. La falaise est la, plus
majestueuse que jamais, 150km de long pas la peine d’aller dans
les canyons américains. On commence l’escalade, on passe dans
les boyaux ou l’eau coule à torrent pendant la saison des pluies.
60
Le paysage est de roches chaotiques. A l’ombre entre les deux
parois de la falaise, ça souffle, ça se grimpe gentiment sans
effort, arrivé sur le plateau c’est un enchantement pour ma vue
en bas a une centaine de mètres Les 4 sections de Endé, et
derrière une immense plaine se sable à perte de vue vision à,
360°. Je surnomme Malick Mister Magic. La falaise est faites de
stries. Le soleil tape si fort que j’abrite mon crâne sous un tee.
shirt à manche longue, le vent souffle en rafale…
Sonningué les maisons sont faites de terres et de roches, les toits
sont en paille, les cases à palabre comme ils les appellent sont
recouvertes de plusieurs épaisseurs de branchage, plus c’est haut
et plus il y fait frais en dessous. Les planches à circoncision, c’est
dessus que dorment les jeunes circoncis pendant 20 jours quel
angoisse. J’assiste aussi à la coloration du cuir par les griots qui
sont en général cordonniers. Fasta nous rejoint avec ses potes.
La descente vers Endé, Magic Malik nous réserve un de ses
secrets, ils nous fait passer par un autre chemin, j’en ai le souffle
coupé tellement c’est beau. Le doigt de Endé un vestige de
falaise restant droit comme un doigt, le jour où il s’écroulera ça
sera la fin dit monde dit une légende. Avant d’arriver on se
repose dans une grotte au frais avant d’entamer le dernier
tronçon, la roche y est patinée par la pluie. Le village des
pygmées inhabité depuis longtemps est la incrusté dans la
falaise. Une légende raconte qu’ils volaient pour rejoindre les
huttes quand tu vois l’endroit où elles sont perchées !!! Ils
s’appelaient les Télems et avaient des pouvoirs surnaturels.
La danse à repris a 6h du mat.
*Des femmes avec une difformité entre le pouce et l’index à
force de manier le pilon. Souvent ils ont le nombril qui ressort,
les pieds complètement ridés et difformes.
Les masques, plus de 40 aujourd’hui sont sortis. deux d’entre
eux faisant fuir les femmes et les enfants, ce sont les méchants,
s’ils t’attrapent ils te tapent dessus, les enfants s’enfuient par
grappes à leur approche. D’autres avec des masques
61
représentant des postures de femmes, impossibles de réellement
en savoir le sens, d’autres encore perché sur des échasses et
costumes de couleurs vert mauve.
Je visite le dispensaire, il y a 6 pièces ou les soins sont dispensés.
Il a ouvert ses portes le 24 août 2004. Je ne comprends pas cette
inauguration tardive. En fait la fête est pour les 1 ans du
dispensaire, de plus en plus flou. Je revois le couple de babos
que j’avais croisé à Bobo.
Une jeune Française aussi est ici 16 ans, elle est avec son père
qui à aidé à la conception d’un barrage mais à la première pluie,
il c’est ouvert en deux, son dab à 60 berges, il est avec une jeune
de 25 ans Bintili.
La conception de fête est spéciale, les gens ne font pas vraiment
la fête, ils sont en cercle autour des joueurs de percutions et des
danseurs et eux regardent…
31/12/05
Yabatalou je vais avec Fasta dans ce village et en chemin je
lui explique pourquoi je ne le paierai pas le même prix qu’avec le
guide, il ne comprend pas mais je reste ferme, il va me falloir les
5km aller et les 5km retours pour qu’on s’entende sur un prix.
De retour au campement la fête est finie, aujourd’hui c’est plus
calme, je peux enfin discuter avec Pierre et sa famille, ils
repartent ensuite vers Bandiagara et me propose de m’y déposer,
les autres me le proposaient à un prix de 3000 en charrette
jusqu’à Kani et ensuite je devais payer encore le tacos, ils sont
vert quand je leur dis que je pars en voiture avec Pierre.
Le soir venu le 31 oblige je fais des cadeaux à mes potes, je
distribue de la tune à Malin et Malin, Magic et Fasta. Au
campement le mec me donne une bague et un collier.
Le soir après le repas je vais voir un spectacle de danse tradi’, il
est juste éclairé par un feu de tiges de mil que les gamins sont
chargés de maintenir pour que l’on puisse voir. Les danseurs en
costumes locale défileront dans plusieurs danses au rythme des
62
percutions, flûte et cora à 2 cordes. C’est féerique avec le feu qui
grandit et diminue. Après ça je vais à Endé Toro avec Magik, un
groupe célèbre de Bankass joue, le son est vraiment trop
pourrie, ça sature et larsen. Un vieux à priori le chef joue de la
guitare enfin quand il veut, car un coup, il discute ou il va de ci
de la parlant et rigolant. C’est l’ampli de guitare qui sert aussi
pour le chanteur qui chante toujours sur la même intonation.
Les danseurs s’excitent au milieu et de temps en temps
quelqu’un du public y va aussi de sa petite danse, c’est super
tonique la façon dont ils dansent. La c’est alimenté par un
groupe électrogène. Si tu te laisse porter par la musique sans
faire attention au son c’est magique.
Le froid et le vent se sont levé, je ne tiens plus je rentre avec
Fasta et Magic Malik, il est 23 h. Malin et Malin voulaient que je
tape leur copine mais non je n’ai pas envie de gâcher ces bons
moments.
Vers minuit j’étais couché et heureux de ma soirée magique au
pays Dogon. Ça doit être mon plus beau réveillon de fin
d’année.
1/01/06
Les adieux fait, je pars avec Pierre et ses amies. La petite piste
rouge traverse la falaise, à l’hivernage ça doit être super. On
attaque la tôle ondulée. Parfois de petits carrés de culture
d’oignons insolite ces petits carrés de verdure au milieu de rien.
Je vois le fameux oiseau bleu de la falaise il est très réputé et rare
sont ceux qui on le privilège de le voir, en fait il est bleu en
dessous. On croise une charrette tirée par un âne et sur la
charrette, il y a un énorme bœuf allongé et ficelé pour ne pas
qu’il tombe, il a l’air mal en point.
63
BANDIAGARA
Arrivé à Bandiagara je suis déposé et pris en charge tout de suite
par un mec qui à un hôtel Satimbé.
Je suis vraiment béni des Dieux, j’ai vraiment une bonne étoile
ou un ange gardien comme on veut mais c’est vrai que je ne
galère jamais, les choses arrivent quand j’en ai besoin ou l’envie.
Je suis sans aucun guide de poche, je ne sais jamais ou je vais
atterrir et il y a toujours quelqu’un la pour m’aider… MERCI.
Il m’y amène sur son scooter recouvert de moumoute. La piaule,
le réduit est tout pourrie et ça, ça a une renommée dans le
routard, j’ai rarement vu pire piaule, le seul truc qui me fait
rester, c’est le jardin, il est grand et tout fleurie ça repose. Un des
Malin est venu aussi avec un autre véhicule et me rejoint pour
me faire un coucou.
Le soir, au dîner les bestioles sont de sorties, des souris et
surtout un énorme rat gris clair qui passe, tranquillement.
Depuis bien longtemps ce genre de conneries à cesser de
m’impressionner et je continue mon repas. La nuit sous la
moustiquaire, je me fais pisser dessus par je ne sais quoi, une
souris …
2/01/06
Le matin je me tâte pour savoir si je vais visiter d’autre endroit
de la falaise. Finalement, non, je vais aller à la recherche de la
maison de Tierno Bokar un sage de l’époque, lire (Hamadou
Hampaté Ba et Maryse Condé). Un jeune me fait rencontrer un
vieux, qui connaît bien l’histoire de Bandiagara. Omar, il
m’emmène voir la maison qui n’a rien d’exceptionnelle en soie.
Ensuite je vais partir à la recherche de son tombeau, ça se
complique un peu car personne ne le connaît cet homme du
passé. C’est mon jeune compère qui me conduit au cimetière, il
flip un peu de se retrouver ici. Omar nous rejoint et c’est tant
mieux car les tombes sont un peu à l’abandon, lui c’est où elle se
64
trouve, elle n’est plus guère visité depuis longtemps. Voilà je me
recueille 5 mn et prends une photo…
Pour bouffer c’est long, toujours trop long, heureusement je me
divertie en regardant des multitudes de piafs rouges avec de
grands yeux ronds.
Le Mali, ça n’a rien à voir avec le Faso, ici les gens sont accès
sur la tune qu’ils peuvent tirer de toi, tu veux prendre une
photo, faut payer, un gars t ‘emmène quelques parts faux payer,
il faut tout négocier, il y a toujours un mec qui est la à vouloir te
vendre quelque chose et même quand tu dis non, ils insistent, je
décide donc de ne plus prendre de gants avec eux. Ex : je vais
visiter la maison d’Hamadou, c’est un peu plus simple pour la
trouver, mais là, il y a une vieille qui veut sa pièce pour que je
puisse voir la chambre du maître, sinon… Ok, ok, je vais la voir
et prendre une photo, eh, il faut payer en plus pour la photo, oui
c’est ça connasse que je marmonne, là je fais fort, je lui file 100
CFA (1fr) pour le tout. Elle me regarde furieuse et se met à
m’insulter dans sa langue, elle me rend la pièce et continue à
m’insulter. Je me barre. Ensuite je vais voir le palais du roi
Agibou, un superbe monument fait uniquement de terre, les
murs sont épais de 50cm. La aussi faut payer pour la photo et la
visite, je prends la tête au jeune David et après palabre, il me
laisse visiter et m’ouvre même les portes du palais.
Beaucoup ici ne parle pas le français, ils savent juste dire « ça va,
ça va bien, bonjour, en revoir, oui, non » je me suis fait avoir
plusieurs fois tu parles avec un môme qui t’a dis bonjour te
répond oui, non mais en fait, il ne comprend rien à ce que tu dis.
3/01/06
Les femmes Peules on le tour de la bouche tatoué de noir
comme si c’était une barbe et les yeux aussi sont tatoué, le
dessus.
Je loue un vélo, je vais aller à Songo…
Je n’y arriverai pas, il fait trop chaud c’est du délire, il doit faire
35° et moi je pédale comme un con sur une piste de terre avec
65
de la tôle ondulée. Je fais environ 12km mais je ne vois toujours
pas les villages Bougou, Djumbolo Kanda. Je demande au
people, mais ils ne comprennent rien, ils savent juste dire argent.
Sous la chaleur, malgré le chapeau, j’ai le cerveau en ébullition,
les os du cul concassé et les lèvres gercés tellement l’air est sec.
J’arrive dans un village, ils n’ont jamais vue de blanc, ils rient
mais sont incapables de comprendre. Moi pareil aussi je décide
de faire demi-tour.
Le retour est difficile, je commence à avoir des crampes aux
mollets et j’ai dans le ventre juste deux bananes, depuis le matin,
ça fait peu. Je recroise les femmes du matin qui rentre, elles,
elles font ça tout les jours et en plus elles portent de la
marchandise sur la tête. J’en peu plus je marche vélo à côté, les
femmes reste un peu avec moi, on dialogue par geste. Ah enfin
ça descends je les quitte.
Je ne risquais pas de trouver Songo, j’avais pris la mauvaise
direction.
.
4/01/06
Levé 6 du mat’, c’est la cacophonie, c’est comme si on venait de
mettre le bouton de la radio sur on, tous se met en marche en
même temps, les coqs, ânes, chèvres, chiens, vache et gens. Du
silence tu passes au level 10.
La fournaise est dans mon ventre, j’ai les bronches prises et la
gorge ça commence.
Je n’en peux plus de ce chiotte remplie de merde, j’y vais mais je
ne m’assieds pas tellement c’est dégueulasse. Parfois il faut
savoir mettre sa dignité et ses chipotages dans sa poche, je me
retrouve sur ce chiotte maudit, ça fait trois jours que je refuse
d’y aller.
Je quitte cet endroit de malheur, jardin Satimbé, plutôt jardin
des horreurs, c’est clair je n’en ferais pas la pub voir même un
petit courrier en rentrant au routard pour qu’il arrête de signaler
l’endroit qui n’est plus qu’un immonde trou à rats.
66
Je prends le taxi brousse bâché, il est 7 h du mat on est 14
entassé la dedans et c’est tant mieux car dehors ça caille et il n’y
a rien de mieux que la chaleur humaine. La voiture roulant à
vitesse modérée me fait découvrir de beaux paysages. Tout le
monde est roulé comme des anchois et ne bouge pas tellement
le froid est dense…
MOPTI
… Mopti je suis en colère et deviens antipathique, je parle
froidement aux gens, je ne réponds plus au bonjour et mains
tendues.
Le Mali est bouffé par le tourisme, le blé encore le blé, il n’on
que ce mot la à la bouche.
Je n’ai toujours pas de guide, ça les étonne et les fait chier.
L’hôtel, 150 s’il s’arrête au goudron, sinon pour 500m de plus
sur le chemin, ça varie de 1500 à 700. Le mec m’emmène, il fait
semblant de ne pas comprendre et va jusqu’à l’hôtel. Je ne
bronche pas et lui file 150, il est vert et proteste, -je t’avais dit tu
t’arrête au goudron, t’as voulu continuer de ta propre initiative
c’est sympa mais je ne t’ai rien demandé. Il me dit dépité, c’est
pas grave Dieu est grand. Oui mais pas moi.
Mopti, la Venise malienne entouré par le Bani et le Niger, ce qui
fait qu’a la saison des pluies, la ville est entourée d’eau. En tout
cas la ce n’est pas ça, les égouts à ciel ouvert remplient de
détritus, l’eau qui y stagne est noire et bouillonnante, une
infection. Pire sur les berges du Niger, la ou sont les
embarcations et les échoppes, une décharge, des kg de déchets,
au marché les mouches sont reines. La Venise, je ne connais pas
Venise !!!
La grande et belle mosquée, est en réfection. Je me retrouve
dans un bouiboui infâme. La descente aux enfers, je suis attablé
face au mur, je mange mon plat de riz comme mes voisins à la
seule différence je suis servie dans une assiette et mange avec
67
une cuillère, eux sont servie dans de petites bassine en plastique
et mange avec la main droite, la gauche se sert de l’éventail pour
chasser les mouches.
Les maisons soudanaises, il y en a quelques unes, c’est un peu
comme le dessin de l’escalier D'écher, où plus proche l’escalier
dans H. Potter. Il y a plusieurs étages avec des escaliers et des
entre paliers partout, un vrai labyrinthe. Très hétéroclite mais
j’aime ça.
Le Bar Mali est une maison soudanaise, au RDC, il y a le bar,
c’est la pénombre, il n’y à pas de fenêtres.
Depuis le 27 je dors plutôt dans des endroits qui usent
physiquement par la vétusté des lits et l’insalubrité des sanitaires.
Le pays Dogon, dur, dur, heureusement il y a la compensation
visuelle.
Aujourd’hui, je me paye un bel endroit « le doux rêve » la
proprio’ une Allemande, c’est confort, à l’européenne. C’est
exactement ce qu’il fallait à mon vieux corps fatigué.
Mopti, rien à en dire de plus sinon que le côté banlieue est plus
joli que le centre, je ne peux pas dire que la ville n’est pas jolie
car c’est vraiment beau, mais les ordures, l’odeur, les égouts et
une certaine race de gens qui sont presque tout le temps après
toi, ça c’est laid. Et encore moi je ne me plains pas, j’échappe à
presque tout, j’ai entendu des histoires d’arnaque avec les guides
et consort…
PAS CONTENT
Cette gentillesse des blancs c’est surfait, tout le monde est trop
gentil et trop conciliant, ils se font trimballer, arnaquer… En
ayant toujours le sourire – ce n’est pas grave, qu’est ce que c’est
que 5000 CFA pour nous !!! Rien.
Ceux qui se font plumer le plus les Ricains et Canadiens.
Les blacks profitent de ce côté gentil con-con du blanc qui est
en visite et qui s’émerveille de tout, ils le flattent et le caresse
dans le sens du poil pour mieux l’entuber, ils sont très forts pour
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cerner ta personnalité, en fonction de ce que tu dis, de ta façon
de t’habiller. Comme ils disent, il faut qu’on se fasse plein de
tunes pendant la saison touristique et tous les moyens sont
bons.
Bon, ils ne sont pas tous comme ça, c’est uniquement ceux qui
sont en rapport avec le blanc ?
Dommage mais parfois même dans les endroits retirés les
gamins te disent « donne-nous argent, donne-nous cadeau ».
Je haie les guides, ils te font croire qu’ils te sont indispensable
mais sont loin de l’être, ne jamais laisser un guide négocier
quelques chose pour toi, tu te feras forcément baiser, si tu
négocies toi-même tu obtiendras un meilleur prix, j’ai testé juste
histoire de rire. En fait ils te trimballent où ils veulent, et te font
croire des trucs. Le pire c’est que souvent, ils sont incompétents
Je me démerde sans eux en glanant des renseignements en
discutant à droite, à gauche et voir en prenant un jeune sur place
qui t’aidera pour presque rien.
Je suis exaspéré de voir tous ces blancs se faire baiser avec le
sourire.
Depuis mon entrée au Mali, j’en ai entendu des histoires et des
tarifs payer …
BOZO/DOGON
Issue d’une même famille, deux frères partent en brousse. En
cour de route, l’un deux s’affaiblie, a tel point qu’il lui faut
absolument boire. Son frère va lui chercher de l’eau mais, ce
n’est pas suffisant pour le sauver, il doit trouver de la
nourriture… Il revient sans rien avoir trouvé, s’il ne fait rien son
frère va mourir, alors il se coupe une jambe et lui donne à
manger. Un peu plus tard le frère rassasier ce sans mieux et sort
de sa léthargie. – on peut aller maintenant, l’autre répond – je ne
peux pas. Il s’aperçoit à ce moment que son frère pour le sauver
lui ç donné sa jambe, il ne peut l’accepter et s’ensuis une
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querelle. Il part et édifie un peu plus loin un baraquement qui va
devenir le village Dogon.
L’autre ne pouvant se déplacer construit aussi une hutte qui
deviendra plus tard le village Bozo…
Bien plus tard, ils se réconcilient et font des échanges de bouffe,
l’un étant établi prés de la rivière (Bozo) et l’autre ayant fait des
cultures.
C’est pour ça qu’on dit que les Bozos et les Dogons ne
pourront jamais se battre.
5/01/06
Balade en pirogue vers les villages Bozos (pêcheurs) à l’heure
actuelle, ils sont installés entre les 2 rives entre le Bani et le
Niger, les maisons sont tout simplement des huttes de pailles, ils
vivent-la de la pêche, ils fument le poisson… À l’hivernage
quand la saison des pluies arrive ils démontent les huttes et
range les éléments important de la communauté dans des
garages situés plus haut à l’abri de la montée des eaux.
Un sandwich à la vache qui rie ça c’est grand.
Je me fais inviter à boire le thé chez un mécano car le l’ai
branché, il répare une 504. Son garage y en a pas, il est sur le
coin de la route, il c’est aménagé un petit abri avec 2 sièges de
504 ça caisse a outils, un arrière de 504 coupé. Il travail sur le
trottoir.
*À l’heure de la prière, tu vois les muslimes sortant leur tapie et
priant la sur place. Les femmes entortillent l’argent dans un pan
du boubou et font un nœud.
Fête de mariage, il a eu lieu le jeudi précédent et la ils font une
petite réunion. Il n’y a que des jeunes femmes toutes supers bien
habillés. Des percussionnistes sont la et battent frénétiquement
la peau de leurs instru’. Les filles sont la, en cercle, assise sur des
chaises, chacune leurs tours viennent danser dans le cercle, les
esprits s’échauffent, ça tapent des mains et cries, elles te font des
contorsions et c’est à celle qui remuera le mieux le bassin c’est
hyper énergique, la fille se place devant les percus’, et plus c’est
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chaud, plus ils tapent. Trop top, au milieu de tous ça, une vieille
américaine a pris place sur une chaise, on dirait une des vamps
elle a un foulard sur la tête trop fort, personne ne fait attention à
elle, elle fait partie du décor.
Ça dure 1h30 et tout le monde s’en va, pas un mec était la et la
marié avait un super boubou blanc brodé.
6/01/06
Levé trop tôt, 5h20 en ce moment je fais fort à 21h30, 22h je
suis couché.
Je pars pour Djenné, la même américaine me propose de
partager son tacos qui me demande un prix qui me fait encore
rire. Je me casse et en prends un sur la route.
Je suis au départ, la gare routière est encore endormie, il est 7h,
plusieurs mecs dorment la sur des cartons emmitouflés dans des
tissus, ils travaillent ici. Je suis seul, je bois un K.fé et assiste à la
toilette matinale, une vieille grosse boîte de conserve remplie
d’eau, le visage, les dents avec un doigt et une attention plus
particulière sur les pieds et mollets. Evidemment pas de
serviette.
Ça caille, je suis emmitouflé avec le « cheich » que j’ai acheté et
deux pulls et un K.way.
Putain il est 9 h, ça se réchauffe enfin, on ne part que quand
c’est plein, d’autres blancs arrivent. Ça y est on est enfin 18 on
part.
Je fais ami avec les blancs. Je fais le voyage avec à ma droite et à
ma gauche 2 jeunes mamans. Évidemment un des gamins
s’intéresse à moi, il ne me lâche plus si bien qu’au moment de
traverser le bac, une fois descendue, la mère me confie son petit
et va je ne sais ou ! Mes nouveaux amis blancs rient et les autres
aussi.
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DJENNE
On arrive à Djenné, chez Baba, 3500 en dortoir de 6, on est
juste 3. Le dortoir pas cher mais la bouffe 3000, le plat je rêve
mais pas le choix.
Putain de merde, c’est rempli de touristes.
La mosquée pas le droit de la visiter, il paraît que des gens se
sont pris entrain de baiser la nuit et on laissé les photos sur
place. Mais si tu file un billet de 5000 en douce tu peux quand
même visiter mais chut faut pas que ça se sache. Funny… Sinon
elle est classée patrimoine à l’UNESCO, c’est vrai qu’elle est de
toute splendeur mais, elle demande un entretien régulier vue
qu’elle est en terre.
Le village, pleins de petites venelles genre labyrinthe, il y en a où
tu passes à peine à deux, une petite tranchée au milieu qui sert
pour les écoulements des eaux usées. Ce sont les enfants qui les
nettoient à la main, les maisons sont en terre sur deux niveaux,
ce qui fait que quand il y en a une qui est abandonné, elle
redevient tas de terre, ça c’est écologique. De petites placettes
avec des fontaines publiques, de l’autre côté, il y a la rivière, les
cultures d’oignons, les salades…Et les faiseurs de briques, c’est à
l’ancienne, ils piétinent de la terre mélangée avec de la paille et
de l’eau. Djenné c’est vraiment très joli, dommage, les touristes
qui arrivent par minibus.
7/12/05
Je retrouve des amis de Endé et je mange avec eux le soir, pour
eux le voyage est fini c’est retour en France, je ne les envie pas.
Le thé, ils en boivent toute la journée, ils sont installés devant la
maison parfois avec le poste radio a fond.
*J’aime quand c’est la fin, la fin de mon séjour dans telle ville,
fin de mon voyage, fin d’une répét’, fin du repas entre amies…
j’aime quand les choses se terminent, je me sens soulagé, mieux
quand c’est fini, je peux passer à autre chose ce qui est fait n’est
plus à faire.
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Mais j’aime aussi arriver dans un endroit, commencer un voyage,
une répétition, un repas, j’aime le début des choses, mais
après ??? C’est quoi docteur ???
Ça m’éclate de partir, d’avoir mon sac et de me rendre à
l’aéroport, la gare, le bateau, … j’adore ça, je devrais tout le
temps être en partance, un voyageur du temps, j’ai du mal a me
poser, la routine m’ennuie de plus en plus, j’ai du mal…
8/01/06
Départ vers Ségou (merci Maryse Condé) je pars avec Ryan qui
continuera sur Bamako et un couple sympa Pierre et Cécile et
Loraine une anglaise qui va au festival de Tombouctou.
L’attente au camion Mercedes est longue. On part avec 1h de
retard, il est 9h, ça fait une demi-heure qu’on est tassé dans
l’engin et les gars palabres dehors au lieu de partir, je râle
évidemment eh oh, tu discuteras plus tard vas-y, y en a marre.
L’engin s’ébranle, on fait 15m et arrêt, fausse alerte, on repart,
150 m et arrêt.
Ça y est enfin, ça roule, ça cahote dans tous les sens, le
chauffeur ne sais pas conduire, il se paume dans le maniement
des vitesses, voilà a qui je confie ma vie, il ne roule pas à plus de
20km/h, il ne sait pas qu’il y a 5 vitesses. Je me fous de sa gueule
ouvertement, je le vanne, on rigole bien. Nous arrivons enfin au
carrefour à 10h. Loraine prend une autre direction, nous on
attend sur le terre-plein central la venue d’un car dans la
direction ou on va. 1/2h on embarque dans un car
Africatour pour 5000, c’est l’arnaque mais pas le choix, il
nous a fait le coup du bagage supplément, mais j’ai mis le
holà de suite.
300km jusqu’à Ségou.
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SEGOU
On arrive à 14h30, épopée pour trouver un endroit ou dormir.
On atterrie en fait à trois au Djoliba pour une nuit, première
douche chaude depuis deux mois et demis, ça fait du bien.
9/01/06
Je pars à la mission catho’ avec mes amies 2000 la nuit en
dortoir, on est les seuls dans toute l’enceinte, ici c’est trop
génial, la mission est grande et retirée un petit jardin et une
petite cour intérieure. Les chambres sont voûtées, c’est un
ancien couvent, le dortoir est voûté, les sanitaires sont dans une
salle plus loin.
Ségou, je vais me plaire ici, le Niger borde tout un côté de la
ville et plus loin l’ancien quartier colonial. À part un endroit tu
ne te fais pas emmerder, c’est assez tranquille, ça me réconcilie
avec le Mali, c’est vrai que je ne suis pas le seul à dire que quand
tu viens du Burkina c’est dur.
Ce matin, procession de charrettes, des 10 qui défilent le long de
l’avenue coloniale, en fait se sont les paysans qui viennent
vendre leur marchandise au marché qui est immense. Tu y
trouves de tout, des couleurs et des senteurs dans tout les sens,
du poisson fumé aux bijoux en passant par les fringues, le
bricolage.
Sur les quais des pirogues arrivent chargée de gens et de
marchandises. Tout le monde se prépare pour la Tabaski (fête
du mouton, journée morte, ce jour la les prof font grève pour
que les élèves n’aillent pas à l’école, même les sœurs ne
travaillent pas pourtant c’est une fête musulmane). Je suis
vraiment heureux d’être ici, après la tourmente de ses derniers
jours.
11/01/06
Tabaski, 10h du matin Pierre et Cécile sont déjà sortis. Les rues
sont désertes, pas de véhicule qui circule, très peu de gens dans
les rues. Devant chaque maison le dépeçage du mouton à peine
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tué commence, ils récupèrent le sang dans un trou creusé dans le
sol ou un récipient, la bête égorgé sans résistance à encore les
yeux ouverts. Les autres moutons à côté ne bronchent pas. Ils
gisent au sol avec la tête moiti tranché, en peu de temps, il est
découpé, la braise est déjà faite, ensuite viens la cuisson, mais
pas en méchoui, il es t découpé. Ils vont manger ça avec de la
salade. Moi je n’en suis qu’au petit déj’. Je suis rejoins par Pierre
et Cécile qui se joignent à moi dans la seule gargote qui sert du
café. On prend la pirogue qui est chargé de moutons, et de
villageois je négocie moi-même le prix car hier un gars
voulait nous emmener en face pour 5000 en nous
expliquant que la pirogue des villageois ne prenait plus de
touriste depuis qu’un chinois c’était fait voler sa caméra
une semaine plutôt (pipo évidemment) on paye donc 500
par personne. Mais avant d’embarquer, on a tout le loisir de
voir les hommes s’affairant sur la berge, ils sont en train de
nettoyer les viscères des moutons, rien ne se perd.
Nous visitons la rive d’en face un petit village où il reste encore
plein de moutons.
L’après midi, il y a des réjouissances, des danses en costumes de
chasse, l’un d’eux est bardé de grigris, il crache les flammes et se
met le feu sur les bras sans s’en être enduit d’une matière que je
ne connais pas. Les grigris sont des bouts d’animaux que le
sorcier à récupéré. Ici, il ne tue pas pour le plaisir alors pour
ne pas que l’âme de la bête qu’il a tué vienne le posséder il porte
le grigri…
Ensuite il y a de la danse et un conte interprété par des jeunes
« c’est un comte sur le sida ».18h les maisons se vident, finis la
teuf’ tout le monde rentre chez sois, tous est mangé sur le
mouton même la tête et la cervelle sont grillés paraît que c’est
bon !
Je constate qu je préfère être seul, je suis plus libre de mes
mouvements, on a été invité à manger le mouton mais les deux
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autres n’ont pas voulu. Le retour en pirogue, 150 CFA par
personne. Celle-ci sans moteur mais on s’en cague.
Pour la fête toute la population est habillée de boubous rutilant,
satiné.
*Pour les repasser, ils ont une méthode bien à eux, après les
avoirs lavés, ils les trempent dans un bain d’amidon et après
séchage, le linge est étalé sur un gros rondin de bois et est tapé
par un autre morceau de bois, morceau par morceau ce qui à
force rend le linge brillant et repassé…
Ici la sœur me tutoie, je suis son pote.
Les muslims, pissent souvent accroupie.
11/01/06
Mes amis français partent, je suis de nouveau seul, ça fait du
bien, je vaque à mes occupations et retrouve le contact avec la
population. Le côté de la ville caché aux toutous', est intéressant.
Les femmes maliennes portent une espèce de fierté, elles sont
impressionnantes. Ce soir jour de disco pour les jeunes, c’est
ouvert de 18 à 21h ensuite ça sera pour les adultes.
12/01/06
Je prolonge encore mon séjour à Ségou, journée paisible prés du
fleuve. Demain je quitterai mon dortoir du diocèse de
l’immaculée conception. Je suis le seul dans l’endroit depuis que
mes amis sont partis.
13/01/06
Départ ver Sikasso. Arrivé à la gare une horde de mecs se
précipite vers moi, finis la tranquillité de Ségou.
SIKASSO
Je cris oh la doucement, je vais en ville et cherche un hôtel pas
cher. J’atterris dans un taxi qui après un certain temps s’arrête et
me reparle du prix, je l’envoie chier et lui dis de me ramener à la
gare. De la j’en prends un autre et direction l’hôtel « Tata » pas
de centre ville, ici on est tout prés du Burkina, je suis assez
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tenter d’aller retrouver Mariam à Bobo qui n’est qu’à 174 km.
En dehors de la gare on sent que le Faso est proche, les gens
sont trop cool et ils se considèrent comme Burkinabé. Je me fais
de nouveaux amis ici pas de tourisme.
Grosse effervescence à côté de l’hôtel, c’est fin d’après midi
cinéma, des tas de jeunes sont la, devant le ciné plusieurs
vendeurs de beignets et boissons diverses. Aussi bruyant à
l’intérieur qu’à l’extérieur inutile d’essayer de voir le film, c’est
un film de karaté.
Joey une pute qui est de temps en temps à l’hôtel veut monter
avec moi…
14/01/06
Je suis aussi crado que les afros’, je rote, je pète, je crache,
m’essuie après les rideaux et les nappes, jette mes détritus au
sol…
Mariam la fille du resto où je vais manger, me fais du rentre
dedans, elle n’a que 15 ans …
15/01/06
Réveillé 5 du mat’. Bus de 8h déjà plein, j’attends celui de 9h30
qui ne partira qu’à 10h30, il a fallu se battre pour sauvegarder
ma place, il voulait me mettre dans celui de 10h 30, c’est mal me
connaître.
Trajet trop long pour 376km 7 h. même scénario pour les taxis
de 3000 je passe à 1000.
BAMAKO
Je suis à Bamako, je vais au foyer des « sœurs blanches ».
Je me retrouve dans une piaule avec un hispano' américain et un
français pas clair. Juste la place des lits une place, il y en a quatre
plus un coin douche mais il y a des sanitaires dehors dans la
cour. Il fait une chaleur a crevé et j’ai toujours ce reliquat de mal
de gorge.
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Les grandes avenues sont bien entretenues, mais la première
impression, c’est le délabrement des routes et trottoirs, les
égouts à ciel ouvert et le soir le défilé de gros rats noirs et des tas
de moustiques. Des gravats, des ordures partout.
16/01/06
Balade à la maison des jeunes, j’assiste à une leçon de musique
donnée par un vieux black a un saxo soprano blanc, il y a la une
chanteuse, un congaïste et le prof qui joue de la guitare. Le gars
paye évidemment pour ça. Le prof chante tout, rif de cuivres …
Dans une petite salle derrière un groupe répète, ils sont
handicapé (une violine faite avec une boîte de conserve avec
manche en fer et corde en fer) jouée par un aveugle, le prof lui
joueur de calebasse est handicapé des jambes.
Bamako centre, le tour est assez vite fait à pieds, des étales et
marchés, quelques rabatteurs à touristes.
Je commence un régime antibiotique pour la gorge.
Les gens sont cool et les femmes sont belles. Le soir je vais
manger avec Philippe, il pique une crise d’hystérie parce que la
serveuse me donne un beau morceau de poulet alors que lui a le
pourrie, le voilà qui se met à hurler, et à taper du point. La fille
ne comprend pas ce qui se passe je suis obligé de stopper ce
malade avec fermeté, je lui file aussi mon assiette. Finalement il
s’excuse et paye le repas et à boire ouais ok…
17/01/06
Musé national très intéressant. Les castes, la société des femmes,
les assocs’ de jeunes avant la circoncision. Cérémonie qui à lieue
tous les 7 ans l’age où de jeune tu deviens adulte, elle dur 20
jours. Les circoncis doivent dormir sur le dos sur des planches.
*L’indigo c’est un arbre et la teinture des bogolans est faite de
banco et de feuilles et plantes séché.
19/01/06
Forum mondial de je ne sais quoi.
Le Niger et ses nombreux petits îlots submergés à l’hivernage.
Les jeunes détenant le marché des GSM.
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Accident de scooter, le gars reste dans la posture assis la main
levée « quoi t’es con ou quoi, tu m’es renté dedans » et ensuite
rigolade.
Le foyer des sœurs est un gros biz’ lucratif, c’est plein tout le
temps de touristes mais des cool. L’argent qu’elles gagnent, elles
achètent des médocs et les redistribuent dans les villages
.20/01/06
Les Mercedes et Toyota, minibus, sans carreaux et porte latérale
découpée. Je reste 2 jours de plus avec mes amies. Je rencontre
Bétégué un guitariste chanteur j’assiste à une répète dans une
cour, lui c’est super. Concert de Tiken Jah Fakoli star mondiale
du reggae et du Mali au stade pour 1500 alors que la veille au
centre culturel c’était 15000.
On arrive avec le pote canadien à 21h30, c’est un festival ça à
déjà commencé, une file interminable, après 1h d’attente j’en ai
marre on a pas avancé « je vais voir devant attend moi là… »
« Bon écoute moi je vais aller devant c’est un bordel général et je
vais m’incruster. » Plus on approche plus c’est le bordel, une file
inverse c’est créer, des mecs vendent leur place dans la file ça
gueule, c’est l’armée qui fait le service d’ordre à coup de
ceinture, ils font régner l’ordre, ils sont un peu débordés, tout le
monde essaie de s’incruster. Je vois une grande nana blanche
Florence, elle est à 20 m de l’entrée et est seule, je m’incruste
avec elle, le Canadien suis. On approche de l’entrée la file se
ressert et se donnent la main pour éviter les resquilleurs, les
militaires donnent des coups de ceinture à tous ceux qui
essaient. Nous voilà dans l’enceinte, encore une queue pour
accéder dans le stade des barrières sont gardées par des
militaires. – Suivez-moi de prêt.
J’arrive aux barrières et en ouvre une et passe en disant au gars,
ils sont avec moi. Miracle ça marche. La pelouse est fermée au
publics ou moyennent un billet tu peux.
Sur les gradins, les gens sont surchauffés, ils crient, dansent et
sautent partout, je suis pris directe dans l’ambiance… Une
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rumeur, tout le monde se lève et crie Tiken Jah, Tiken Jah, la
foule se déchaîne, des mecs arrivent a passer par-dessus la
barrière, ils sont poursuivis par les bidasses qui leur tapent
dessus à coup de ceinture et les remmènent derrière la barrière.
Les militaires se resserrent. Mais ça y est, ils sont débordé, des
dizaines de gens passent par-dessus, ils ne peuvent rien faire, les
uns cours autour du stade, les autres s’arrosent, les autres se
déshabillent, des ballons remplies d’eau en fait des capotes…je
me croirais au temps des Beatles, c’est la folie, je n’ai jamais vu
ça. Et il n’est pas encore la, il est minuit. Soudain sur la gauche
une VW aux couleurs jaune, rouge, vert arrive c’est lui, un
chauffeur de salle prends le micro mais les gens sont survolté, ils
chantent tous une chanson de Tiken. Sur la droite un
mouvement de foule, les gens resté dehors viennent de
dégonder la grille, un flot de gens rentre sur le stade, il monte
sur scène… Il va jouer pendant plus de 2 h, n’y tenant plus
j’entraîne Florence sur le stade, nous voilà dans l’arène…. Des
gamines de 14 ans déjà formés et sexy grave, tirent leurs petits
fiancés par la main.
* Encore une arnaque de guide et j’y assiste, le gars, paye un
guide 50.000 CFA pour faire le pays Dogon, signature de
contrat… Mais le lendemain le soit disant guide n’est pas au
RDV, ça fait un scandale chez « Vieux » mon bar à BMK qui
connaît le gars….
Décidément impossible de prendre le train, pas de jour fixe, pas
d’heure, tu sais quand il est là tu le prends mais ils ne savent
jamais quand il va arriver.
21, 22/01/06
Le soir je revoie Florence et on va au « jazz club » avec ses
amies. Contrairement à ce que l’on croie, pas de jazz, un bœuf
entre zicos, reggae et afro pas très passionnant. Je bois des
bières et vais faire un tour dans la disco’ d’à côté en passant en
douce par la porte de secours qui n’est pas fermée à clef. Mais là
aussi rien de bien réjouissant deux, trois gonzesses se
80
trémoussant devant la glace en attendant de rencontrer l’âme
sœur. Je retourne de l’autre côté. Embrouille entre gars, les gens
qui les séparent s’embrouillent aussi, je mets mon petit grain de
sel en essayant de les séparer mais du haut de mon 1m 65 parmi
toutes ces bêtes de 1m 90 je n’insiste pas je me demande même
s’ils me voient. D’un seul coup dans la mêlé, je vois un gars une
petite masse, débarqué torse nu et choper un des gars par la
ceinture et le tee-shirt, il le tire dehors et voilà le calme qui
revient. En fait je le reconnais, c’est un des barmans, il doit être
habitué à ce genre d’embrouille et le fait d’être torse nu évite de
se faire attraper par le colback’ pas con le gars. Plus tard le mec
viré revient mais pas tout seul, il a appelé deux potes à lui, genre
« Stalone et Swarzi », il est content prend une bière et fait le
beau, il en fou partout ça recommence a gueuler, pas de chance
pour lui, les deux masses sont les potes du barman, ils le
calment et il s’en va la bite entre les guiboles.
24/01/06
Départ pour Kayes je suis resté jusqu’à la dernière limite du visa,
il me reste juste 5 jours.
La pire journée de mon trip. Le bus part avec 1h 30 de retard
après avoir essayer de me taxer pour mon bagage, « tu m’as vue
ouais, alors va voir plus loin, »c’est ce qu’il fait en rigolant, c’est
des plombes de palabres pour le prix de la taxe des bagages avec
les locaux, il fait ça à la tête du client. Il revient me voir, « aller
va, va plus loin, laisse-moi tranquille, » on rie. On roule quelques
km et on s’arrête à la pompe, encore 1h30 pas content et pas le
seul, j’en profite pour manger une connerie, il est 12h30. Je me
suis choisi la lace la plus confort que je croyais car j’avais de la
place pour étaler mes jambes, je me suis mis dans le fond. Après
quelques km je m’aperçois de mon erreur et comme le car est
bondé impossible de changer de place. C’est la fournaise, pas de
ventile, et les vitres ne s’ouvrent pas, juste les vasistas. Le pire
reste à venir, on entame la piste, 200km de tôles ondulées,
d’ornières et de poussière. Ceux qui n’ont pas prévu sont en 1h
81
remplie de poussière de la tête aux pieds, les malins comme moi,
j’ai le foulard autour de la tête et des narines et les lunettes et
même avec ça quand je me mouche ce n’est que poussière. Je
commence à avoir des bouffés de chaleur et mal dans tout le
dos et les jambes, douleur horrible, j’ai vraiment du mal à rester
gentiment assis. Vers 21h le gars s’arrête pour faire un repas et
ne repartira pas, on va rester la, la nuit, il ne veut pas rouler de
nuit, l’enculé, il nous reste 140km et la piste est presque
terminée. Je n’ai plus de force, je suis lessivé, les habitués sortent
des nattes et des couvertures, les autres cons comme moi et bien
on a qu’à se démerder. Enculé s’il était parti à l’heure je suis vert
mais franchement je suis si mal, j’ai une enclume dans le ventre
et un marteau dans la tête, le dos me fait hurler de douleur, et
une envie de gerber mais pas moyen, pas envie de manger ou de
boire, je tombe dans un état second recroquevillé sur un tronc
d’arbre pas la force de mettre un pull. Après un effort
surhumain je rentre dans le car et mets un pull, je tombe de
fatigue, je fais plusieurs places pour essayer d’avoir un peu de
confort pour dormir, devant ça caille et derrière c’est la chaleur
moite. Les gens dorment dehors sur des nattes et un grand feu
crépite. Les enculés de SRT (services rapides de transport) ne
préviennent pas avant le départ, ils te font croire que le soir tu
seras à kayes. Dire qu’il voulait que je paye 2000 pour les
bagages. Je somnole tant bien que mal, un cou ayant trop chaud,
un cou trop froid. À 5h30, 6h c’est le branle bas de combat, à
6h30 on est sur la route, à 8h30, on arrive à Kayes.
KAYES
25/01/06
Je suis dans un état second, 1000 balles pour arriver au centre
d’accueil, je râle mais le cœur n’y ai pas.
Je m’écroule dans ce lit et dors jusqu’à 14h. J’ai toujours le dos
et les jambes en compote, je ne peux rien manger, et un mal de
82
crâne. Je sors quand même, je rencontre deux français, un
malien qui à pris sa retraite ici et un autre, qui me dit « en
France, c’est la galère, tu te lèves le matin tu mets ton froc et va
bosser, tu es maltraité, et tu vis dans le stress’, ici j’ai monté mon
biz’, je me lève à l’heure que je veux, j’ai pris 20kg et je baise
comme je baise bien, la vie est meilleur ici, beaucoup moins de
contraintes.»Je tousse comme un perdu et me mouche grave,
c’est visqueux et vert.
26/01/06
Je suis encore dans le potage, j’ai le haut des cuisses à moitié
ankylosé, surtout la nuit. Je n’ai pas de fièvre, ça ressemblerait à
une bonne grippe. Je dors beaucoup entre grelottement et
bouffé de chaleur. Je n’aurai pas le temps d’aller à KouliKoro un
petit village que je voulais voir.
27/01/06
Plein le cul de vivre dans la crasse et l’insalubrité. Je semble allé
un peu mieux. Je pourrai partir demain vers le Sénégal. À suivre.
Fausse réjouissance, je pars finalement à l’hôpital… Après avoir
vu deux médecins, le diagnostic tombe, gastrite (intox
alimentaire) et grosse bronchite. Pour la gastrite je sais, c’est la
banane, ça m’est déjà arrivé plusieurs fois après avoir mangé une
banane, gerbos et ça passe… Mais pas moyen même après
plusieurs jours, je ne gerbe que de la bile avec le goût de
banane… Je m’en tire pour 2500 de méd. et 23.280 de
médoc’ je comprends que tout le monde ne puisse pas se
soigner, y en a qui touchent pas ça par mois. La durée de vie au
Mali est de 48 ans.
*Les camionneurs roulent plutôt en fin de journée, le jour, ils
dorment sous leurs camions. Quelques cadavres de bœufs à
cornes, desséché sur le bord des routes.
27 ou 28/01/06
On voit que je me sens mieux car je recommence à ne pas
dormir. Je pars vers la gare, il est temps pour moi de quitter le
Mali. Il est 6h 40. Un taxi est la, il à dormi devant le centre
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d’accueil à croire qu’il m’attendait, ah ma bonne étoile. À la gare,
le bus partira plein, je ne suis qu’à 65km de la frontière. Au
contrôle de police et de frontière, ils se font tous raquetter sauf
moi, ils sont verts, je passe sans aucuns problèmes, on ne me
demande pas une tune. Au 2ème contrôle, ils ont bien hésité mais
non.
SENEGAL
On arrive à Djiboli à 10h30, un taxi essaye de m’arnaquer je
l’envoie se faire foutre et je pars à pieds avec un vieux en
pousse-pousse. Je vais mieux c’est sur. Je passe la frontière qui
n’est autre que le pont. Putain le con c’est loin et le vieux
marche à une vitesse, j’ai du mal.
À la gare je m’embrouille avec le guichetier qui m’arnaque de
1000 balles, je lui prends la tête, je prends les gens à témoin, je
leur demande combien ils ont payé, je suis au top de
l’emmerdeur, bienvenue au Sénégal. Je reviens encore à la
charge 1h après, le mec est dégoûté et ne sait pas comment se
débarrasser de moi. Tout le monde écoute, le mec jure, je le
menace des foudres d’Allah. Je lui laisse sous-entendre que j’ai
des pouvoirs et qu’il va se souvenir de moi longtemps. Ils sont
3, le patron, le chauffeur et le vendeur, ils n’en peuvent plus, ils
m’emmènent voir une femme, dit lui toi, dit lui que tu as payé
pour ton bagage. Elle fait la moue…
Il est 13h30, on part le chauffeur me parle, je lui dis toi je ne
veux pas te parler, tu es un voleur. À chaque contrôle, il y a un
Peul dans le tacos, il n’a pas de papiers, si bien qu’à chaque fois,
il se fait allumer et paye une amende mais il passe sans autres
soucis.
TAMBACOUNDA
Arrivé à Tambacounda, je pensais être emmerdé car tout le
monde m’avait dit a tu vas voir au Sénégal, c’est des enfoirés, tu
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va être un porte-monnaie sur pattes et en plus ils vont mal te
parler…
Juste un papi en taxi m’a conduis ou je voulais pour
500cfa, pas d’agressivité, pas de harcèlement, rien de tous ce
que j’ai vécue au Mali, enfin ce n’est que le début.
Incrédible, il pleut quelques gouttes. Je rencontre deux spanish
et on va au centre culturel ensemble, je suis le mouvement. Il y a
un groupe de musique traditionnel qui va y jouer pour des gens
venue de La Roche Sur Yons, un partenariat.
La rechute, le mieux n’a été que bref, ça fait des années que je
n’ai pas été malade aussi longtemps. J’ai sûrement autre chose.
29/01/06
Départ à l’aube, embrouille encore à la gare, ils veulent me faire
payer le bago’ de la merde…
Je prends un Toyota tout pourrie 3500, on part tout de
suite, (2h après) ils s’embrouillent entre eux car ils se
piquent les clients. On traverse un paysage de savane et de
forêt, enfin de la verdure, enfin ce qu’il en reste car c’est souvent
cramé aux abords de la route, on traverse le parc de Nikolo
Koba, je voix des babouins et des macaques, des oiseaux avec
de superbes couleurs, des petits villages. On se croirait au
printemps, tous les arbres sont en bourgeons et ont de nouvelles
pousses. Sur l’herbe brûlée de news touffes d’un vert clair.
Parfois sur le bord de route à des km de toutes habitations, un
mec marche avec sur la tête un énorme fagot de bois.
KEDOUGOU
Arrivé à Kédougou, un gars sympa me dépose en meule à
l’auberge. Je suis toujours dans l’impossibilité de bien manger. Je
picore à peine, j’ai le bid’ qui est encore en vrac. Le village est
entouré de nature et bordé par le fleuve Gambie. Pas grand
chose à y faire ou alors prendre un guide pour aller voir les
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villages environnant mais pas envie, c’est aussi un peu le RDV
des chasseurs.
30/01/06
Les gens sont super adorable. Je découvre le fleuve Gambie
grâce à 2 jeunes. L’endroit où tout le monde lave son linge, se
lave, lave sa voiture et tout ça dans la joie et la bonne humeur,
avec le bruit des femmes fouettant le linge contre la roche. Je
vois des myriades de vêtement aux couleurs bigarrées, séchant
sur le sol où sur les branches des buissons. C’est aussi l’endroit
où tu peux passer sur l’autre rive.
Je goutte enfin un vraie mafé.
1/02/06
Je me retrouve au milieu de nul part à la sortie de la ville, une
grande marre et des taureaux en liberté. Je m’assieds, la,
tranquille et je communie avec la nature, je suis en parfaite
harmonie, quel plaisir ? Je regarde juste d’un œil distrait les
taureaux essayant de culbuter les vaches qui ne se laissent pas
faire, ça beugle, ça cour, ça se donne des coups de cornes. Je fais
quand même attention à ce qu’ils ne se rapprochent pas trop de
moi. D’un seul coup, à ma droite un mec est la debout, je ne l’ai
pas vue venir et n’ai pas envie de communier avec lui, mais je
fais bonne figure. Il m’invite chez lui sous les manguiers qui
croulent sous le poids de leurs énormes branches.
L’après midi je suis de retour au fleuve, je relève les pans de
mon froc et je traverse le guet, comme ça je peux observer
l’activité de loin sans être dérangé. Toute cette nature me fait du
bien et je vais de mieux en mieux.
*C’est actuellement la coupe d’Afrique de foot.
2/02/06
Retour à Tamba, le jour se lève à peine quand nous quittons la
gare. Au Sénégal tu ne montes pas à plus de 7 dans les taxis
Peugeot des 504 familiales. Il fait frais, c’est agréable, le ciel est
bleu et je me sens bien. À ma droite le parc du NikoloKoba, le
paysage de nature, défile sous mes yeux, la fumée qui n’est pas
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de la brume mais les résidus du feu de la nuit, il se consume
encore par endroits, les flammèches dévorent l’herbe jaune, des
troncs couchés fument encore. Il reste au sol des petites buttes
de terres surmontées d’un calot, un peu comme un champignon,
des termitières. Des oiseaux, des chimpanzés, des phacochères
animaux de prédilection des chasseurs (ici il y a un cota de
prises), un gros varan traversant la route à toute pompe. En ville
des arbres morts sur le bord de la route plutôt que de les couper,
ils sont devenus la propriété de sculpteurs, et ces arbres
retrouvent une deuxième vie.
3/02/06
Je suis à la gare routière à 7h, obligé de s’arrêter à Kolda pour
changer de tacos.1/2 h après on repart, la route 80km/h pas
plus. 200 km comme ça avec parfois le goudron plus défoncé
que les bas côtés. Jusqu’à Kolda de la forêt et des villages. Sur
place on attend 2 h avant de repartir, ils sont tous collé à la radio
pour écouter le foot 1/2 finale, Sénégal- Guinée !!!. La 505 part
rutilante quelle est, on fait pas 500m que la voilà qui toussote et
s’arrête. On attend un autre taxi que le chauffeur est parti
chercher. C’est 70 km/h sur une belle route et un soleil de
plomb.
La Casamance, le paysage change, c’est de plus en plus vert, avec
des marécages et une végétation que j’aime, des palmiers,
cocotiers, rônier… À 15km de la ville, de la mangrove, une
petite route de pavée passe entre les marais, elle est à fleur d’eau.
Dommage ça pue. Juste avant d’arriver, regoudron, un premier
pont et un peu plus loin un deuxième.
ZIGUINCHOR
Ça y est je suis à Ziguinchor, j’arrive chez Sybille, une amie
d’Isa’ et Mathieu, elle travaille ici pour un an, et vie dans une
grande maison, alors elle peut m’héberger. Je suis accueillie par
Maryama la petite voisine, elle à 16 ans. Eux sont en week-end,
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je vais être seul trois jours dans cette luxueuse maison. J’ai une
grande chambre avec un vrai lit et des beaux draps, il y a une
vraie salle de bains avec eau chaude. Un grand jardin devant et
derrière… Je vais me promener dans la ville, il y a des bonaces
partout. Maryama décide de me faire découvrir la ville, on part
se promener. Prés du fleuve, ça fait assez ville balnéaire, du reste
c’est la que sont les hôtels à toutous. Ça fait vraiment du bien de
se retrouver ici. Le soir, Maryama me fait à manger et son frère
de 14 ans en fait son cousin vient squatter la télé ainsi qu’un
autre gamin de 4 ans. À un moment donné je vois le reloud’ se
branler sous son short en regardant un feuilleton brésilien, il est
juste à côté de nous le con. Je lui fais oh, ça va oui et il stop tout
honteux. Incroyable mais vraie.
4/02/06
Les routes sont construites avec un mélange de coquillages et de
goudron, pareil pour les murs, il y a des tonnes de coquillages.
Les palétuviers, renferment dans leurs racines des milliers de
coquillages, et comme ici c’est marécageux et partout il y a de la
mangrove.
Le matin, je me lève ensuqué, j’enfile un calbute et vais préparer
le petit déj’, on appel à la porte, je vais voir, une gamine est là
avec un sceau sur la tête, « je viens voir Binti, (c’est la nounou de
Marius le petit de Sybille,) - elle n’est pas ici. » Elle vend du lait
caillé, elle veut que j’ouvre la grille. Elle est dans la place, elle ne
parle pas bien et est habillé de haillons, qui laisse entrevoir un de
ses seins naissant. Je ne sais pas ce qui se passe, je suis
complètement hypnotisé, je m’assieds, elle se met à côté de moi,
et m’embrasse, impossible de réagir. ]x áâ|á yÉâ? }Ët| Ät ztâÄx? }x Äâ| ÑÜxÇwá Ät Åt|Ç xà áÉÜá Åt u|àx xÄÄx Åx vtÜxááx xà tätÇà
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áÉâá Äxá táátâàá wx Åt Åt|ÇA
Trois heures du mat’ la fête bas son plein a 5 maisons d’où je
dors, ça a commencé cet après midi. Que des femmes habillées
en blanc. Le soir sous une tente dressée en plein milieu de la
ruelle vers 23 h, deux chanteurs commencent aidé de
percussionnistes, la sono est pourrie.
88
À 3 du mat, je suis réveillé par ces chants, je m’habille et sort
voir, ils sont encore là, à entonner des chants religieux, c’est une
fête en l’honneur d’un vieux qui revient de la Mecq.
Les musiciens sont au milieu d’un cercle formé de femmes une
fois de plus, pratiquement pas d’hommes, elles sont la dans de
beaux habits, le foulard sur la tête, (j’adore les femmes avec le
foulard) mais la ils sont colorés.
Les chanteurs, se relayent, leur voix parfois déraille, ils chantent
depuis des heures, ce sont des chants religieux que les femmes
reprennent en cœur. Parfois, elles se lèvent et se mettent à
danser en suivant le cercle, tournant autour des zicos, certaines
glissent un billet de temps en temps aux chanteurs. Les chants
sont très beaux, autour de la tente plusieurs jeune gars sont la,
assis recroquevillé sur une chaise, ça caille un peu. Je suis un peu
à l’écart moi aussi sur une chaise, je suis arrivé à 1h45, le seul
blanc bien sur, je repars à 3 h eux continueront jusqu’à l’aube,
ver la fin, je les entendais de mon lit, ce sont les jeunes qui
s’essayaient à chanter et le vieux chanteur qui leur donnait les
directives.
Moment inoubliable.
Ensuite, ils on tués le bœuf…
*Sur les berges du fleuve, des dizaines de pirogues creusées sur
place dans des troncs d’arbres, à la machette…
8/02/06
XÄÄx xáà Äõ? wxätÇà Ät ÑÉÜàx? }x Äâ| ÉâäÜx? }ËxÇ t| Ü£ä°? xÄÄx xÇàÜx xà ÑÉáx áÉÇ ávxtâ? xÄÄx ÅËxÅuÜtááx? ÉÇ áËtáá|xw }x Äâ| ut|ááx âÇ ÑtÇ wx ÜÉux? xà Ä¢v{x áÉÇ áx|ÇA XÄÄx Åxà Ät Åt|Ç áâÜ ÅÉÇ áxåx xà Äx vtÜxááxA ]x áâ|á
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…Philippe, toubab alcoolo, à moitié paumé, légèrement clodos
et gros mito’ il vie ici depuis longtemps, un jour il est cuistot, le
lendemain, il te dit qu’il était vendeur chez Peugeot… Il vivait
avec sa meuf Sénégalaise, il avait un taxi. Un jour, elle c’est barré
avec tous ce qui lui appartenait, le tacos, la tune (1.500 000
CFA) les meubles… Tentative de suicide… Maintenant il est
barman dans un bar miteux que tiennent des amis.
Ce soir c’est les 9 jours après le 31 décembre musulmans, alors :
89
Il faut manger lourdement car sinon à la pesée, si tu ne fais pas le poids, tu
ne passeras pas l’année… Il faut aussi puiser de l’eau très tôt le matin…
Les enfants se sont confectionnés des petits tamtam avec des
boites de conserve et des peaux ou des sacs tendus dessus, ce
soir, ils vont défiler dans les ruelles sombre en tapant et
chantant, ils vont de portes en portes, une espèce d’halloween.
Demain je pars plus loin en explo’
9/02/06
Direction le Cap, mais moi je descendrais à Oussouye, après
discussion sur le prix finalement je ne paye pas. Le trajet, des
marigots et des bolongs (genre de petit chemin d’eau à travers la
mangrove) Horreur de la tôle ondulée sur plusieurs km, je ne
suis que vibration des pieds à la pointe des cheveux.
OUSSOUYE
Oussouye, je tombe tout de suite sous le charme, petite ville de
campagne avec ses chemins de sable, pratiquement pas de
circulation, c’est hyper vert et en bordures des chemins la jungle,
les arbres tel que bananiers, rôniers, palmiers, cocotiers, acajou,
flamboyants et le fameux arbres à fromages (fromager qui a en
guise de racine au pied, de la dentelle). Je prends le chemin du
camp des villageois, il est géré par les villageois, une partie
de ton argent est réinvestie pour la communauté. 1k300, sur
les palmiers des bouteilles accrochés, ils récupèrent la sève qui
en devient du vin de palme très prisé ici.
J’y goutterai ainsi qu’à la bière « gazelle ».
Les gars ici s’appellent, Alain, Flaubert, Gilles, Jean, Bernard,
Benoît…Ils ont souvent deux prénoms, un français et un autre
musulman : Gilles= Souleymane…
Ici c’est la case à étages, quand il fait chaud, ils vivent au RDC,
un peu plus loin il y a la case à impluvium, c’est une case ou le
toit est formé de telle sorte que quand il pleut, la pluie tombe au
90
centre de la case et par un système d’évacuation est récupéré
dans un grand puit. On parle le Dioula.
Les gens sont adorable ou en est t’on de la Casamance ou il ne
faut pas aller car c’est trop dangereux ???
Je passe l’après midi avec Flaubert qui me fait visiter les villages
environnent. J’aime la Casamance.
En Afrique, il faut s’habituer à marcher dans le noir.
Ce soir j’ai mangé de la biche chez Odette, super bon.
10/02/06
Le temps est gris, il a même plus ce matin, je vais déjeuner chez
Élizabeth, une femme qui tient un camp un peu plus loin. Je
passe le restant de ma journée avec Pablo, il m’emmène manger
dans ses 2 familles ??? riz à l’huile de palm et poisson lune. On
se balade en brousse. Presque tous les terrains sont vendus, les
aux espagnols qui s’implante en masse ici 325.000 CFA les
500m2.
C’est un paysage ou je me vois bien, à 30km de la mer.
Hélas dans quelques années je crains que tout se charme
disparaisse déjà les toits en paille laisse la place à la tôle et les
murs en terre aux parpaings.
*Anacardier = arbre à noix de cajou.
11/02/06
Je pars sur l’île de Karabane. À la Gare je branche Valérie 19
ans encore un canon et oui je sais c’est lassant. On se verra à
mon retour car elle va au Cap. Départ en minibus, je suis devant
car le premier arrivé prend la meilleure place. Après avoir
traversé plusieurs petits village (pas de baobabs ici) j’arrive à
Élinkine, des 10 de pirogues sont amarrées-la. Celle qui va sur
l’île, l’officielle ne part qu’à 15 h mais il y en a des privés, je
vais en prendre une pour 1000 CFA. Une chaloupe arrive
remplie de femmes et de musiciens qui chantent, c’est un
baptême muslim.
On traverse les bolongs, l’île se trouve sur le fleuve Casamance
sue le bateau je rencontre un belge et ses filles.
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Ca caille et c’est venteux, le ciel est gris. Sur l’île, je me croirais
en Thaïlande, une plage de sable blanc et fin, l’eau chahutée par
le courant et le vent. Et pratiquement personne. Je pars avec le
belge dans un camp, vraisemblablement le plus pourrie
mais le plus pittoresque, case à impluvium. Ici la
particularité, c’est pas chère (5000 tout compris) mais tu
participes à la bouffe et aide au ménage !!!
C’est marré basse, le vent souffle tellement qu’il te glace les os.
Je pars au village et je retrouve les gens du baptême, ils sont la, à
faire la fête, enfin les femmes, toujours en cercle, les zicos, un
sax et deux percus’. Elles sont parés de leurs plus beaux
vêtements et quand elle dansent je peux voir sous le pagne
qu’elles ont de jolis petits jupons de couleurs en soie qui s’arrête
juste sous les fesses et est ensuite prolongé par des perles, des
colliers à la taille, un autre jupon de tissu et enfin une culotte ou
un short moulant. Qui a dit qu’il n’y avait pas de raffinement,
c’est très excitant. Chacune d’elle rentre dans le cercle et se met
à danser frénétiquement, parfois, on leur jette un foulard et elle
retourne à leur place raccompagnée. Certaines n’hésitent pas à
danser avec un bébé accroché dans le dos en train de dormir.
Sinon, elles battent le rythme avec 2 morceaux de bois.
12/02/06
Ça caille toujours, je n’en peux plus, je ne suis pas équipé, je
décide de prendre au vol la chaloupe du courrier, le Belge aussi.
De retour je vois Pablo qui veut m’emmener voir la lutte à
M’Lomp.
*Ici ils te demandent toujours comment tu t’appelles, nom et
prénom comme ça ils savent de quelle ethnie et de quel endroit
tu es.
On trouve son pote Dénisse, qui doit lutter pour la dernière fois
car il se mari. Le roi du village m’invite, il veut que je prenne une
photo de lui moyennant finance, il est célèbre, il a une photo de
lui avec le pape.
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On m’invite à boire le vin de palm mais celui qui es pour les
hommes, c’est celui qui a macéré plusieurs jours car le frais, le
vieux me dit que c’est pour les tarlouses.
Dénis, s’apprête ainsi que deux de ses potes, ils se costument.
Plusieurs hommes sont déguisés avec de vieux habits de
femmes. Les lutteurs sont accoutrés de plusieurs colliers de
perles et de foulards. Certains se sont talqués le visage. Le
cortège s’ébranle, on passe par de petits chemins dans la jungle
tout le monde chante et dansent en marchant. On arrive sur le
terrain des combats, ça commence par les plus jeunes… De la
poussière partout en suspension. La fête dure trois jours et se
termine tard dans la nuit. Après avoir bu et fumer, ça va taper(
niquer) me dit Pablo(Pape).
Nous devons rentrer sinon plus de véhicules et ça seront 10 km
à pieds dans le noir.
Les nanas, draguent autant que les gars voir plus.
13/02/06
Je Tél. à Valérie, RDV 18 h mais entre temps, à 12h je branche
Johanna, une femme qui tient un resto prés de la gare, on se
quitte avec un avide baisé, RDV ce soir.
Je mange avec le Maire d’Oussouye qui m’invite à sa table après
avoir discuté un bout.
À 13h30 Pablo me propose sa nièce Coumba mais elle n’à que
13 ans. Vers 15h30 je branche Astou, elle tient une petite
échoppe sur le chemin du camp. Je suis sur le rythme sénégalais,
depuis deux jours je branche à tout va, elles sont trop belles.
À 18h j’assiste à l’entraînement de danse de Valérie et ensuite on
va chez elle, elle vie dans une case où il y a plusieurs étudiants,
elle est encore à l’école. Blabla, bisous, bisous et à demain. Le
soir je vais chez Johanna, à 23h après la fermeture de son resto.
Elle habite dans la case familiale et sa porte est une simple tôle,
les autres ont juste un rideau, il ne faut pas faire de bruit.
Promiscuité assurée moi, je m’en bas. ]x ÄËxÅutÄÄx w|Üxvàx? Åxàá Åt ÄtÇzâx tä|wx? xÇàÜÉâäÜx áÉÇ ÑtzÇx xà ÑtÄÑx áÉÇ
xÇàÜx}tÅux? xÄÄx ÅËtÜÜ£àx xà yt|à v{âà? }Ët| Ät ztâÄx? }x Äâ| Åxàá Ät Åt|Ç áâÜ Åt u|àx àâÜzxávxÇàx Åt|á xÄÄx Çx äxâà Ñtá? Ñtá |v|A UÉÇ }x ÑtÜá Ät Öâxâx xÇàÜx Äxá }tÅuxá? RDV le
93
lendemain soir dans ma case. Il est minuit, dehors il n’y a plus
âme qui vive, le seul à marché dans le noir est le blanc que je
suis.
Ici il n’y a pas de mendicité, c’est interdit, ceux qui ne peuvent pas se
nourrir sont nourris par les autres, pas de petits talibés.
14/02/06
Chacun à son gri-gri, autour de la taille, du bras ou du cou. Il y a
plusieurs familles chez qui je suis le bienvenu et mange.
Soignage par les plantes, une jeune à mal aux jambes et ressent des
difficultés à marcher, on chauffe des branchages que l’on applique sur les
jambes de la jeune.
Contre la diarrhée, on chauffe des racines et on en boit le jus.
Contre les brûlures, une mélasse verte.
Contre les boutons d’un jeune bébé, l’oncle doit tailler des ronds dans une
calebasse et les enfilés sur une file qui sera noué autour du cou du bébé…
15/02/06
Mon RDV avec Johanna, pas venue la conne. Au levé, Pablo
vient me chercher, je lui ai dit que j’aimerai bien rencontrer le
féticheur, le vieux Atabo, alors ce matin on doit trouver 10L de
vins de palme, c’est comme ça que tu le payes. On entame une
grande marche à travers la forêt pour trouver ce breuvage, mais
il est difficile d’en trouver autant…
RDV avec Atabo, ses collaborateurs ne sont pas là c’est pas
grave, on y va, c’est sous une petite case sans mur que nous
allons, enlevage de chaussures, et parlotte avec Atabo qui me
demande ce que je veux, j’explique mon souhait par l’entremise
de Pablo. La case à fétiche est à côté, lui seul peut y entrer, il
doit se mettre à genoux tellement l’entrée est petite. Ah ! Voilà
ses acolytes qui arrivent. La cérémonie commence Atabo parle à
son fétiche et lui demande beaucoup de travail pour moi…. Une
partie du vin est versé dans une urne dédié au fétiche, après qu’il
en soit sorti, il me dit voilà, maintenant tu as lié amitié avec le
fétiche sache qu’il est avec toi et qu’il va exhausser ton souhait,
mais ça peut mettre deux ans. Maintenant il faut que tu offres
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quelque chose en contrepartie quand ton souhait sera réalisé.
Moi je dis bien haut et fort pour que le fétiche entende, j’offrirai
une chèvre et 30 L de vins de palme quand mon souhait sera
réalisé. Attention me prévient le vieux si tu ne respectes pas ta
parole une fois le vœu réalisé, il se retournera contre toi et tu
subiras mille et un tourments.
Le reste du vin, une fois la cérémonie terminée. On en boit tous
et une grande partie de ce qui reste environ 5 l ira pour Atabo
qui est un grand buveur de ce breuvage.
Ensuite je vais voir Astou à qui je fais mon baratin, je n’obtiens
en échange qu’un petit baisé, elle veut bien être avec moi mais
son copain actuel lui offre une belle vie alors que vais-je lui
offrir moi ?
Je rencontre Awa avec qui je bois le thé.
À 16h j’arrive à ma piaule, Valérie m’attend déjà.
Oh la la chaud, chaud, chaud…
16/02/06
Con, con, c’est comme ça que l’on s’annonce chez les gens, pas
de portes ni de sonnettes.
Midi je revois une fille que j’ai rencontré aux cultures le jour de
mon arrivé, Mireille, je lui déclare ma flamme, et nous partons
ensemble à sa demeure, elle doit préparer à manger pour les
enfants qui rentrent de l’école. ]x ä|á|àx áÉÇ v{xé xÄÄx xà ÄËtàà|Üx wtÇá âÇ vÉ|Ç xÇ wx{ÉÜá wxá yxÇ£àÜxá ÇÉâá täÉÇá ÖâxÄÖâxá °ÅÉ|á Åt|á |Ä ytâà
áàÉÑÑxÜ? Äx uÜâ|à wxá xÇytÇàá vx yt|à xÇàxÇwÜx‹
Je revois Valérie, mon bengala, quoi merde, je deviens
éjaculateur précoce tellement toutes les Africaines m’excitent, à
peine suis-je frôlé que je bande, rien que de leurs parler m’excite.
J’ai du mal à me contrôler, je suis une vraie bombe de sperme
prête à péter…
Je suis tel le drogué, je suis dans la spirale du sexe, je ne me
contrôle plus, plus j’en ai plus j’en veux. Je suis comme une bête
à l’affût.
Le soir je suis avec Pablo, il était contrebandier avant…. Je
mange dans sa première famille alors que le midi je mangeais
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dans la deuxième, le pire c’est qu’il n’était pas la, je passais faire
un coucou (Diari, Rama, Maryama…)
On finie la soirée au coin du feu à boire le thé, face à sa piaule
qu’il partage avec un autre gars. C’est dans une cité pour
étudiant, une barre longue divisée en petites piaules, de l’autre
côté, le puis commun pour l’eau et les sanitaires (sceau, et …) il
n’y a pratiquement que des filles, elles me connaissent toutes
mais moi les prénoms j’ai du mal. En rentrant dormir, je
rencontre le maire de M’lomp qui dort dans le campement, il est
ici pour un congrès, il m’invite à parler dans sa piaule, il y met sa
mob ’et un gars dors dans l’autre lit, ça pue l’essence.
17/02/06
Retour à Ziguinchor, j’arrive il est 10h15, je vais voir le petit
Pape le voisin pour qui j’avais de l’affection (7ans) qui c’est brûlé
une bonne partie du dos il y a 13 jours. La Mama le soignait
avec de la médecine traditionnelle, une espèce de patte verte
genre une fois séchée c’est comme de la résine et dessus il y a
une poudre marron. Avant de partir, j’avais alerté Sybille et elle
lui avait donné de l’argent pour qu’elle le fasse soigner à
l’hôpital.
Horreur, quelle est ma surprise, je pensais le voir presque guéri,
il est allongé sur un vieux matelas recouvert d’un vieux tissu, il à
peine la force de lever la tête. Je soulève le tissu mais je sais
déjà… La mama faute d’argent a repris la méd. tradi’, c’est
horrible, je hurle… J’en parle encore à Sybille et Laurent son
copain qui est là pour une 15 de jours… Ils décident de
l’emmener à l’hôpital, j’y vais aussi. La mama étant persuadée
que la méd. tradi’ est plus éfficace a dépensé l’argent en
nourriture.
Aux urgences, ils voient les dégâts et hurlent après la mama qui
s’effondre en sanglot, ce n’est même pas son fils, c’est le petit de
sa sœur où quelque chose comme ça. Elle angoisse et ne sait pas
comment faire à l’idée que sa sœur apprenne ça
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Il faut acheter les médocs, ça coûte chère c’est Laurent qui va
tout payer et plus tard l’hospitalisation aussi. Je participerai un
peu selon mes moyens à un peu de bouffe et de médocs.
Dans l’hôpital, pas de stock de médocs, et en plus les règles de
l’hygiène sont bof, les poubelles sont pleines de cotons
sanguinolents…
Le petit va devoir rester au moins trois jours.
Les soins commencent Laurent s’en va moi je reste, je veux
soutenir le petit qui commence à pleurer car la mama est partie
chercher de quoi pouvoir rester avec, ici, ce sont les familles qui
nourrissent les malades et restent à leur chevet. Pas de garde.
Pape qui se contenait commence à crier de douleurs, je le porte
sur le lit ou vont lui être administré les soins, deux piquouses de
morphine, il me regarde l’air éploré, - ne me laisse pas, emmènemoi. Allongé sur le billard, je lui tiens les bras pendant qu’un
infirmier lui tient les jambes, le médecin l’asperge d’alcool, le
petit hurle, se contorsionne pleure et son regard, j’en ai les
larmes aux yeux, ensuite vient le curetage de cette patte, en
dessous, c’est tout blanc et sanguinolent, la blessure fait
pratiquement tout le bas du dos jusqu’aux fesses, il ce l'ait faite
en tombant sur le fourneau. Voilà c’est fini, le pansement est fait
je le ramène sur un brancard ou il va passer c’est 3 jours. La
morphine fait son effet, il ne veut plus que je le touche, il me
tape genre toi tu es méchant… Mama est de retour, elle va
dormir la nuit sur une natte à son chevet.
Merci à Laurent et Sybille pour le financement sans eux ???
18/02/06
L’histoire a vite fait le tour dans le quartier, tout le monde vient
me remercier d’avoir sauvé Pape qui était sûrement mal barré. Je
suis le héros. Mais c’est surtout Sybille et Laurent qui sont à
remercier
Je vais faire un tour à l’HP’.
19/02/06
97
Je pars pour Kafountine, c’est au bord de la mer et il y a un
festival.
Les campements sont au bord de l’océan, je me baigne l’eau est
bonne. Je suis au camp de la nature, un truc roots tenue par un
rasta mais celui la est un vieux rasta blanc ?
*À propos des rastas en Afrique, ils ne font pas que fumer de la
beu’, ils ont tous des biz’ genre boutiques, auberges… Tous ça
financé par des blanches avec qui ils sont fiancé.
Il n’y a pas que les hommes qui vont trouver de jolies
Africaines, les blanches aussi trouvent ce pour quoi elles sont
venues.
Le camp ambiance et fumette, le soir ça joue des percus’
Le Carnaval, troupes de danses, de théâtres, des musiciens…
C’est le 8ème carnaval pour la paix en Casamance.
Mon séjour ce fait en compagnie d’un couple Grenoblois
Ondine et J. Charles.
20/02/06
Village de pêcheurs. Ils partent le soir à la tombée de la nuit
affrontant la barre et reviennent le lendemain matin transit de
froid, une partie du poisson est vendue sur place à la criée, il est
éviscéré, écaillé, et découpé en filets fumés ou encore sécher
dans du gros sel. Les viscères traînent sur la plage et font le
festin des oiseaux qui sont la, en quantités, ne pas oublier les
mouches qui... L’autre partie va à Dakar.
(Raie, petit requin, sole, barracuda, capitaine…)
21/02/06
Retour Ziguinchor. Visite à Pape qui maintenant à changer de
chambre et va de mieux en mieux.
23/02/06
Je fais mes adieux, je suis sur le Willis le bateau qui remplace le
Joola qui a coulé deux ans plutôt en faisant plus de 1000
morts…
98
16h de trajet. Mangrove, flamands roses, dauphins noir, et
myriades d’oiseaux. Le fleuve Casamance dans toute sa
splendeur, avec ses nombreuses petites îles.
Le boat, 2 ponts supérieurs et un inférieur, un mini resto et un
bar où les prix sont excessifs. Des sièges, des couchettes ou des
cabines. J’ai pris le moins chère une place assise mais comme ce
n’est pas plein j’ai bien l’intention de m’incruster sur une
couchette le soir venu. À la sortie du fleuve, le vent est frais, il
est 18h30 et je rencontre Ginette et Margot, des étudiantes de
18 ans. Il est 20h on est sur le pont, elles ont faim mais pas
d’argent alors je leur file ma brioche et des oranges. Il me reste
les sandwiches. Le soir trop froid pour dormir sur le pont, des
martins pêcheurs vont voler pendant un bon moment à la même
hauteur et la même vitesse que le boat. Je me retrouve au pont
inférieur avec les filles, je ne suis pas le seul à frauder.
La nuit jouage sous le duvet avec Ginette.
DAKAR
24/02/06
Arrivé Dakar, 7 du mat, je prends un taxi, Sybille m’a donné
l’adresse d’un endroit cool pour dormir, j’ai Tél. ils m’attendent.
C’est une assoc’ française. Ça se situe juste en face de la
maison d’une ministre, Aminata Tall, c’est dans un
quartier chicos’, « sacré cœur 3 »
Je me retrouve seul dans une piaule il y a une vraie SDB et
salon, cuisine … À toi de te démerder pour faire la bouffe. Juste
le petit déj’ est compris. Le premier soir je suis invité à manger
chez le gardien Mady et sa famille.
25/02/06
Petit tour en ville à Grand Yoff, à, pied, de retour je me fais
brancher par la copine de Fatou, la femme du gardien. Une
grosse bonne femme la trentaine, elle me dit alors « je suis venue
te voir et je ne t’ai pas trouvé, - je suis en haut, si tu veux me
99
voir monte. » Elle monte 10 mn pas plus car on vient me
chercher, je suis allongé sur le lit entrain de lire, elle s’assied près
de moi. Je lui demande comment son pagne est attaché, xÄÄx Åx ÅÉÇàÜx xÇ Åx
w|átÇà wÉÇÇx@ÅÉ| wx ÄËtÜzxÇà? }x Ü|á Ñtá Öâxáà|ÉÇA XÄÄx ÇËt Ñtá wx vâÄÉààxA `ÉÇ wÉ|zà zÄ|ááx wtÇá át v{tààx Ütá°x xÇàÜx áxá zÜÉá uÉâÜÜxÄxàáA WÉÇÇx@ÅÉ| DCACCC? ÇÉÇ Ü|xÇ? xÄÄx áÉÜà Åt u|àx Öâ| utÇwx w°}õ? xÄÄx
áËxåàtá|x xà w|à É{4 VËxáà }ÉÄ|? Ñâ|á Åx uÜtÇÄÉààxA ⁄ b~? }x àx wÉÇÇx DCCC xà àâ Åx áâvx }âáÖâËtâ uÉâàA T{ ÇÉÇ 4 Ó YtàÉâ ÄËtÑÑxÄÄx? xÄÄx áÉÜà xà Üxä|xÇà? ⁄ É~ ÅÉÇàÜx@ÅÉ| ÄËtÜzxÇà xà wÉÇÇx âÇx vtÑÉàx Ó ÅÉ| xÇàÜx
àxÅÑá }Ët| w°utÇw°? xÄÄx Åx Åxà ÖâtÇw Å£Åx Ät vtÑÉàx xà Åx áâvx? |Çâà|Äx wx w|Üx Öâx ä|àx yt|à xÄÄx zÉÇyÄxA YtàÉâ Ät ÜtÑÑxÄÄx? }x Äâ| w|á á| àâ y|Ç|á Ñtá? Ñtá wËtÜzxÇà? xÄÄx vÜ|x }ËtÜÜ|äx? xÄÄx áx Åxà õ Åx áâvxÜ xà Åx uÜtÇÄxÜ á|
ä|àx xà á| u|xÇ Öâx }x Çx àtÜwx Ñtá õ xÇäÉçxÜ Ät ÑâÜ°xA ⁄ ït ç xáà wÉÇÇx ÄËtÜzxÇà Ó xà xÄÄx ÑtÜàA
Trop drôle non…
Si elle était restée je pense que j’aurai fais mon Steve et je l’aurai
enculée. Elle était vraiment grosse mais ferme. J’aurai pris plaisir
à chevaucher la cochonne surtout quelle semblait experte.
26/02/06
Visite du centre ville, près de la corniche, c’est le coin des
toubabs.
Rencontre avec un homme de Dieu, un dégenté sympa…
Je suis un « saï-saï » (filou, dragueur), c’est le nom que me donnent
deux vendeuses de bijoux.
Celle-là on me l’avait jamais faite encore.
« Salut ! Comment ça va depuis l’autre fois… L’un d’eux me
trouve sympa il se considère comme mon ami, alors il va me
faire un don unique, il prétend avoir un pouvoir et me dit que je
suis en danger mais que grâce à lui il ne m’arrivera jamais rien.
Oh, oh je connais ce plan attention je ne te donnerai pas
d’argent, ni de cadeau. Non, il ne me réclame rien, c’est gratos,
je vais te laver de toute maladie. Il m’emmène derrière dans la
cour de la maison ou ils sont. Nous, nous accroupissons, il met
un bout de papier blanc au sol, me fait lui prendre les mains et
fermer les yeux, il sert mes mains de plus en plus fort, il me fait
mal avec ses ongles qui rentrent dans la paume de mes mains, je
fais oh c’est bon la, il ouvre les yeux et dit regarde il crache du
sang sur le morceau de papier au même moment les gardiens de
la maison nous virent. Tu vois ce sang, c’est tout le mal qui était
en toi, il récupère le papier et le pli en quatre, il ne faut pas qu’il
touche le sol sinon ça ne servira à rien. Voilà je ne te demande
rien, tu vas juste aller acheter cinq paquets de sucres et tu les
donneras à qui tu veux, voilà il y a le magasin à côté. Trop con le
100
gars, au début, il m’a dit que le mag’ était à son frère. Ok je lui
dis, je vais aller acheter le sucre mais plus tard et dans le mag’
qui est près de chez moi. Non, tu ne peux pas, car le papier, il
faut que j’aille vite le jeter à la mer. Écoute je le ferai mais la j’ai
pas d’argent. Il s’énerve alors c’est comme ça hein et ben
regarde le papier voilà je le jette par terre, il me touche le bras et
me dit voilà je t’ai redonné tes maladies et bientôt tu auras un
accident. Je lui réponds aller mon gars chacun ses croyances je
m’en fou de ton papelard et je pars, il crie ouais c’est ça j’ai bien
vu au début toi tu n’es pas Français.
Retour en bus, je passe par les marchés, un véritable bordel les
puces en plus grand mais avec des magasins de trois mètres
carrés…
Je branche Maryama encore une, elle a 23 ans, on va se revoir.
27/02/06
St Louis finalement j’y vais, la gare des pompiers, un bordel
monstre, le taxi me dit je vais te déposer juste devant ton départ
car ici il y a pleins de bandits.
Je fais le voyage avec Bouri une étudiante en droit
internationale.
ST LOUIS
Je passe le pont renommé Faidherbe et c’est St Louis, c’est
super cool, c’est un peu comme en Malaisie, ville coloniale,
d’étroites ruelles avec de grandes bâtisses, c’est assez petit, c’est
une île. Plus loin, la langue de Barbarie, une langue de sable qui
s’étend sur des km et qui va aussi en Mauritanie, c’est à 3
bornes. Ça bouge beaucoup. Un mec décide de m’accompagner
sur la langue, il m’explique pleins de choses, avant je l’ai
prévenus attention je ne te donnerai pas de tune. Je visite le
cimetière des tirailleurs sénégalais, il est à l’abandon, il y a aussi
le cimetière des bateaux, se sont les bateaux abandonnés après
que un pêcheur se soit noyé (un pêcheur embarqué sur un
101
bateau se noie, le bateau est ensuite abandonné), il y a un
chalutier, abandonné la depuis plus de 10 ans c’est un chalutier
coréen qui à brûlé en mer.
Souvent la pêche se fait à la dynamite, l’état a ouvert l’espace
aux Asiatiques… Maintenant il y a moins de poissons.
Et enfin, il y a le « laboratoire », c’est sur la plage, c’est ici que le
poisson arrive il est vendu etc. Comme combustible, comme il
manque de bois, ils font sécher, les têtes de poissons qui servent
ensuite de combustible, sur les étales les poissons découpés
sèchent au soleil, d’autres massèrent dans des bains d’eau
salée… ça dégage une épaisse fumée noire et ça puent. Malgré
ça, je goutte une grosse sardine salée en train de sécher, c’est
bon.
De retour au point de départ, je dis au gars bon je vais te faire
un petit cadeau, il me dit si tu veux me faire un cadeau, achètemoi du sucre, du lait en poudre et du café pour mes enfants. Ah
je rigole le prix est exorbitant, encore une magouille… je lui dis
non, c’est trop cher je te file 1500 et merci, il fait la gueule et se
barre.
28/02/06
Je rencontre Cheik, un mito’ comme j’ai jamais vu du genre j’ai
vécu à Saragosse mais qui ne sait pas dire un mot d’espagnol, la
veille à l’auberge, il demandait aux spanish qui étaient-la de lui
donner plein de mot. En fait il a branché une gonz’ et lui
raconte de belles histoires, elle je la rencontre en fin d’apro’, elle
boit tout ce qu’il dit je pouffe. Tout ça pour tirer un coup…Je
vais chez mon ami, le bijoutier mauritanien, il m’invite à boire le
thé pendant qu’il confectionne un bracelet.
L’après midi, je décide d’aller en Mauritanie. Je suis au bord de
la mer qui est d’un bleu, plusieurs km à marcher, le soleil est
chaud mais il y a un vent qui te glace le sang. Je marche sur le
sable blanc je ne croise pratiquement personne sauf à un
moment donné le poste frontière.
102
Je continue, mon but, des filaos qui sont au loin je veux me
reposer la, c’est un bosquet d’arbres entre la mer et le presque
désert. Au loin, je vois le fleuve Sénégal. Ça caille, quelques
femmes qui reviennent de je ne sais ou avec des ballots sur la
tête.
Juste avant les filaos, une femme qui s’arrête et dépose son
fardeau sur le sol. Elle se met à creuser le sable, j’arrive à son
niveau. « Pourquoi tu creuses ? - je vais enterrer ma
marchandise, - mais pourquoi ? - Parce que là bas, il y a le
douanier et il prend toute les marchandises que l’on ramène de
Mauritanie, alors je l’enterre et reviendrai ce soir quand il sera
parti. - C’est loin la Mauritanie ? - Le premier village est à 7 km
mais ici tu y es, moi je fais ça tous les jours allez retour, là bas
c’est moins chère. - Ah bon je vais aller m’asseoir, sous les
arbres. - Je te rejoins. Comment fais tu pour te rappeler où tu as
enterré ta marchandise ? - Je mets une bouteille en plastique… »
Sa peau est d’un noire ébène rien que ça. « Comment tu
t’appelless ?
- Adama. – Ce n’est un non de femme ça. – Si dès fois. - C’est
quoi se collier autour de ta taille ? » Je le prends et touche sa
peau. « c’est dial diari, c’est fait pour excité l’homme et
l’emmener dans ta couche. - Tu as la peau douce. » XÄÄx ÜxÇàÜx áÉÇ äxÇàÜx xà É{ áâÜÑÜ|áx? xÄÄx
ÇËt Ñtá wx vâÄÉààx w°v|w°ÅxÇàA `t Åt|Ç zÄ|ááx áÉâá áÉÇ }Ézz|Çz xà äÉ|Äõ Öâx ÅÉÇ wÉ|zà zÄ|ááx tâáá|A XÄÄx áx Åxà õ ÜúÄxÜ? ÅËtÜÜ£àx xááâ|x Åxá wÉ|zàá áâÜ áÉÇ yÉâÄtÜw uÄxâ? w°yt|à Ät vÉÜwxÄxààx wx ÅÉÇ yÜÉv xà áx Åxà õ Åx
On est dérangé par des passants, on recommence à discuter.
uÜtÇÄxÜA
XÇáâ|àx ÉÇ ät áx ÅxààÜx õ ÄËtuÜ| wxÜÜ|¢Üx âÇ tÜuÜx? xÄÄx Åx ÜxááÉÜà Ät u|àxA ]x áâ|á õ zxÇÉâå? xÄÄx õ °àxÇwâx áÉÇ yÉâÄtÜw uÄxâ tâ áÉÄ? xÄÄx uÜtÇÄx xà Åx w|à xÇ Å£Åx àxÅÑá? ⁄ àâ ÅËt|Åxá {x|Ç? w|á@ÅÉ| Öâx àâ ÅËt|ÅxáA @
Je lui dis non
comme ça je serai plus excité la prochaine fois, elle rie.
Le chemin du retour passera plus vite, au village, elle appelle un
taxi clando, c’est en général les caisses les plus pourries et tu
paye une misère. Elle me donne RDV le lendemain 10h je dis
oui tout en sachant que le lendemain je serai loin.
3/3/06
Je rentre de Gorée, des chants muslime dans la mosquée juste
à côté, que des voix de mâle, le vendredi c’est jour de prière.
bâ| Åt|á vÉÇà|Çâx? xÇvÉÜx? xÇvÉÜxA Ó WtÇá âÇ âÄà|Åx xyyÉÜà }x Üxà|xÇá ÅÉÇ áÑxÜÅx? }x Çx át|á Ñtá ÑÉâÜÖâÉ| Åt|á vËxáà vÉÅÅx †t? xÄÄx äxâà Öâx }x y|Ç|ááx‹
103
Gorée, un bateau, c’est à 15 mn, la aussi on essaye de te
faire prendre un guide je m’en tape 5000 CFA pour le
bateau c’est suffisant. Que des touristes, l’île est très sympa, ça
fait très ville du sud, avec de vieilles maisons coloniales, et des
bougainvilliers partout, c’est bien entretenu, pas de véhicule et
des venelles. Sur les hauteurs, de vieux canons de l’époque de la
guerre 40/45. Ici, c’est l’île aux touristes, c’est comme casimir,
partout où tu vas il y a des échoppes à souvenir, des vendeurs de
rien et de tout, des guides qui ne servent à rien, la maison des
esclaves, il y a des heures pour la visiter et quand c’est l’heure,
t’as pas envie d’y aller tellement c’est plein de monde.
Voilà tout à une fin, demain, départ vers la France. Peut-être
que je reviendrai vivre ici une vie de débauche sexuelle. Je rigole
quoi, il faut bien sachant la galère que ça va être au retour.
Ici je me suis trouvé dans mon élément, j’ai trouvé les gens à la
mesure de ce que j’imaginais. L’Afrique, j’adore.
Le budget était trop juste. Le truc qui m’a fait le plus chier, le
manque de transports.
J’aime être-là.
4/03/06
Je fais mes adieux à Amy la femme du resto de Dakar, j’y allais
tous les midis. Je Tél. à Oumy une petite que j’ai rencontré hier
soir, on devait se voir today mais ça ne marche pas à la cabine
dépité je branche encore une Maryama, ma dernière nana ici.
Elle habite à côté et veut me présenter à sa famille, je n’ai qu’une
idée en tête … Après 2 h de blabla je la persuade de venir avec
moi à la piaule. Mais son petit neveu suit.
On le laisse en bas jouer avec le fils du gardien, on s’installe
gentiment dans les baisers et les caresses, quand on frappe à la
porte, c’est Mady « il faut libérer la chambre Alain, il y a des
gens qui arrivent dans 1/2h, ok merci. » ]ËtààxÇwá âÇ Ñxâ ÑÄâá wx Åt vÉÅÑtzÇx xà zÄ|ááx Åt Åt|Ç xÇàÜx át vâÄÉààx xà át
v{t|Üx Åt|á äÉ|Äõ ÖâË|Ä Åx w|à « et, il ne faut pas laisser traîner le petit en bas. »
104
C’est foutu, je raccompagne la demoiselle et ai juste le temps de
faire mon sac. Il me reste quelques heures à tuer avant le départ.
Et qui je vois qui arrive, ma grosse suceuse avec une belle
perruque à la Mireille Mathieu de couleur orange et un beau
boubou. On s’installe dans une petite pièce, la femme de Mady y
est en soutif, elle se change après la prière. La grosse me fait un
clin d’œil, s’installe à côté de moi et met sa grosse main sur ma
cuisse. Mais parfois je ne suis pas au fait. Je sors à peine de
petits baisers avec la belle Maryama, alors là, la grosse j’ai du
mal. Je demande quand même avant quelle parte, si aujourd’hui,
elle a une culotte, elle s’approche de moi ouvre son boubou et
mets sa chatte au niveau de mon visage, et me dit regarde, tu
peux toucher, je ne mets jamais de culotte. Le spectacle m’est
insupportable, elle à d’énormes cuisses remplie de vergetures et
sa graisse pendouille. Tu peux toucher aller, je fais non merci
vraiment. Dépité, elle part sans un regard.
…Arrivé aéroport 21h reste 2h30 à attendre avant
l’enregistrement. Je vais bouffer un semblant de pizzas au resto
du dessus, 0.50 l d’eau + un café plus cher qu’en France.
Je redescends, c’est l’heure de l’enregistrement, un gars
m’interpelle « tu pars avec soleil d’Afrique ? – Oui. - Bon, il faut
attendre avec les gens qui sont ici…
L’aéroport est engorgé de people, c’est un retour de vacances
des retards monstrueux, se crée. Tous les guichets sont
débordés, des altercations, des engueulades… Le manque
d’organisation est flagrant…
Il est 3h 30, ça y est enfin dans le zingue. Merde, il faut attendre
tous les passagers. Il sera plein vers 4h30. Arrivé en France avec
2h de retard, je choppe une diarrhée qui va durée.
Et Carole, est là. La seule à avoir dit d’accord pour venir me
chercher….
Alan Taboo
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Benin
Cotonou
Ouidah
Abomey
Abomey
Dassa
Djougou
Nati
Tanguietta
Porto novo
Dassa
Djougou
Natittingou
Tanguiétta
Porca
300-400cfa
500
1500-1800
1000
car
5000
taxi
1500
taxi
1500
2000- 2500
Burkina Faso
Nadiagou
Ouga
Ouga
Kaya
Dori
Ouga
Pô
Ouga
Bobo
Bobo
Ouagadougou
Zingalé
Kaya
Dori
Ouga
Pô
Tiébélé
Bobo dioulasso
Banfora
Ouga
5000 bus
750
2000
2500-3000
5000
2000-2500
500 taxi bâché
6000
car
1300
5000
Mali
Ouahigouya
Koro
Bandiagara
Koro
Kanikombolé
Mopti
2000 bus
2000 T. brousse
1400 + 500 (bag)
106
Mopti
Djenné
Ségou
Ségou
Bamako
Kayes
Djenné
Ségou
Bamako
Sikasso
Kayes
Diboli
1750
M. bus
6750
car
3500 + 1000 centre
4500 + 500
12500 + 500
3000
Sénégal
Kidira
Tamba
Kédougou
Tamba
Kolda
Zigue
Oussouye
Élinkine
Zigue
Zig
Dakar
Dakar
Tabacounda
Kédougou
Tamba
Kolda
Ziginchor
Oussouye
Élinkine
Karabane
Kafountine
Dakar
St Louis
Gorée
4000
T. brousse
3500
M. bus
4500
Peugeot
4000 + 500
3500 + 500
700 + 400
300
1000
boat
2200
15500
Ferry
3500 + 500
5000
boat
Dolo, Tchouk, Tchapalo / bière de mil (marron)
Bangui
/ jus de rônier (blanc)
Gombo
/ sauce gluante
Atchéké
/ mil ; maïs ; ou manioc pillé
Tau
/ patte de maïs
Akassa=Amiwo / patte rouge ou blanche
Vin de palme
/ sève du palmier (blanc)
Bissap
/ jus de fleurs d’hibiscus(rose)
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La Gau
/ la fille
Saï-Saï
/ filou, dragueur
Ouka
/ viens
Nihy béoro/ bonjour
Kadiaybo / comment tu t’appel (Sénégal)
Farotte / faire le fanfaron (claquer de la tune)
Thé / Gunpowder, thé vert de chine
Tu le mets dans l’eau et tu laisses bien infuser, ensuite tu sucres
et commences à verser de verre en verre plusieurs fois de suite,
tu remets le tout dans la théière et tu sers. Il doit être noir.
Il se boit en trois fois :
Le premier est amer comme la mort.
Le deuxième sucré comme la vie.
Le troisième doux comme l’amour.
Piment
Bouilli dans l’eau et écrasé avec de l’ail et du persil, ensuite tu
mets dans l’huile.
(Possible rajouter de la mangue, banane, pêche, pomme…)
Tu peux aussi le faire cuire avec du bouillon de cube maggie.
Le faire frire à la poêle.
Le piller cru.
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