syllabus ortho 2015

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syllabus ortho 2015
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COURS DE GRAMMAIRE FRANÇAISE
MODULE D’ORTHOGRAPHE
Notes de cours et exercices
Maître-assistante : Maud Finné
Année 2014-2015
Section traduction-interprétation (1e bachelier)
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
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CHAPITRE 1
L’orthographe française : quelques aspects
historiques et structuraux1
1
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Lecture conseillée : CATACH Nina, L’orthographe, P.U.F., Que sais-je ?, Paris, 2008 (9 édition).
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
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1.1.
QUELQUES REPÈRES HISTORIQUES
1.1.1. Lisez tout d’abord ce texte de la linguiste Henriette WALTER. Répondez ensuite aux
quelques questions posées.
Les martyrs de l’orthographe
Tous les enfants qui peinent aujourd’hui pour apprendre l’orthographe du français peuvent
maudire le lundi 8 mai 1673, jour funeste où les académiciens ont pris la décision d’adopter une
orthographe unique, obligatoire pour eux-mêmes et qu’ils s’efforceraient ensuite de faire
accepter par le public. Dans l’angoisse des zéros en dictée, cette orthographe, à la fois abhorrée
et vénérée, continue au XXe siècle à avoir ses martyrs et ses adorateurs.
Les académiciens du XVIIe siècle, eux, avaient un autre problème à résoudre : ils voulaient
imposer une orthographe officielle, certes, mais encore fallait-il auparavant l’élaborer car,
depuis plusieurs siècles, les graphies s’étaient multipliées dans le désordre. Des projets de
simplification avaient bien vu le jour au XVIe siècle, mais les imprimeurs avaient toujours réussi à
les faire échouer.
Au cours des séances de l’Académie, l’orthographe de chaque mot fait l’objet d’une discussion,
mais toutes les propositions de simplification sont âprement combattues parce que,
« généralement parlant, la Compagnie prefere (sic) l’ancienne Orthographe, qui distingue les
gens de Lettres d’avec les ignorans (sic) ». Voilà pourquoi sont rétablies des formes archaïques ;
avec des consonnes superflues, comme dans corps, temps, teste, ptisane, poulmon, etc. Parfois
cependant, quelques rares concessions sont faites à l’usage : devoir et fevrier (sic) sont adoptés
en remplacement de debvoir et febvrier. Mais les décisions sont le plus souvent en faveur des
graphies non simplifiées.
(Henriette Walter, Le français dans tous les sens, Robert Laffont, p.127)
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-4Questions à propos du texte
1. Qu’est-ce que l’Académie française ? Quel fut et quel est encore sont rôle dans la
fixation de l’orthographe française ?
2. Écrit-on toujours aujourd’hui comme en 1673 ?
3. À votre avis, quel fut le rôle des imprimeurs à cette époque, concernant
spécifiquement cette question de l’orthographe ?
4. À quoi servaient à l’époque les lettres dites « muettes » ? À quoi servent-elles
encore aujourd’hui ?
Questions de langue
1. D’où vient le mot « orthographe » ? Quelle est son étymologie ?
2. Que signifie le mot « martyr » ? En connaissez-vous un synonyme ?
3. Que signifie le mot « abhorrer » ? En connaissez-vous un paronyme ?
4. Pourquoi les mots « Académie », « Compagnie » et « Orthographe » prennent-ils ici
une majuscule ?
5. Pourquoi place-t-on ici le point après la fermeture du guillemet ?
6. À quoi sert le tréma dans le mot « archaïque » ?
7. Par quel autre signe peut-on remplacer « etc. » ?
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-51.1.2. L’orthographe : quelques repères historiques
-
Moyen Âge : les scribes qui retranscriront pour la première fois le français naissant
auront essentiellement pour but de restituer une prononciation. Cependant, ils vont
se heurter à de nombreux écueils :
• la langue a évolué et l’alphabet latin, avec ses 22 lettres, ne suffit plus pour
retranscrire tous les sons (exemple : une même lettre « u » ou « i »va servir à
retranscrire, selon la position, des sons très différents) ;
•
on prononce de façon différente selon la région de France où l’on se trouve ;
chaque scribe adapte donc sa retranscription d’un texte en fonction de la
variante régionale ;
•
par simplification, l’évolution du latin au français va aboutir à la formation de
nombreux homophones monosyllabiques ; ce phénomène ne va pas
concerner les autres langues romanes (exemple : les mots qui ont donné cinq,
saint, sein, seing, ceint, sain, ne sont pas également devenus homophones
dans ces langues).
Feuillet du manuscrit d’Yvain, Le Chevalier au lion de Chrétien de Troyes
Recopié ici au XIVe siècle dans un dialecte picard
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Renaissance : à cette époque, le français s’est modifié sur tous les plans, mais
l’orthographe se fige, bien que la prononciation des mots évolue beaucoup.
Grammairiens, poètes et imprimeurs vont user de leur influence conjuguée pour
réformer les graphies du français. Les modifications les plus importantes sont :
• l’amélioration de l’alphabet (ajout des « k, j, v, w ») ;
•
l’ajout de lettres pour faciliter la lisibilité (« h » à « huile » pour distinguer ce
mot de « vile » qui s’écrivait alors avec un seul « l ») ;
•
le recours systématique à l’étymologie, du moins pour distinguer la masse
importante des homophones (vingt car > viginti) ; de nombreuses erreurs
d’appréciation se sont alors produites (ex. : le mot « poids ») ;
•
le recours aux accents (on écrivait « il ha », avant de mettre un accent grave
sur la préposition, ce qui a permis de distinguer le verbe « il a » de « à ») ;
•
les consonnes doubles : dans le cas de « nn » ou « mm », pour signifier qu’il
s’agit d’une voyelle nasalisée suivie d’une consonne nasale (ex. année,
grammaire) ; les autres redoublements vont servir à marquer la prononciation
du e ouvert (ex. il appelle) mais ce procédé sera concurrencé par l’accent
grave.
L’utilité de ces modifications étant purement visuelle, on dit de l’orthographe française
qu’elle prend à cette époque un aspect idéographique, et donc perd de son phonétisme.
La Bible de Gutenberg, vers 1454
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XVIe siècle : des modifications nombreuses de graphies se font sous l’impulsion des
grammairiens (Meigret, Estienne) et des imprimeurs (Tory). Ce sont ces derniers qui,
d’ailleurs, vont faire naître entre 1520 et 1530 la notion d’orthographe en France. Ils
vont préférer en outre le système des voyelles accentuées à celui du redoublement
de consonnes, mais cette modification mettra 200 ans à s’imposer.
-
Epoque classique : le mouvement des imprimeurs en faveur d’une simplification de
l’orthographe échoue, mais cette nouvelle orthographe continue à vivre, en
province notamment. Le dictionnaire de Richelet (1680) atteste également de ces
graphies simplifiées (suppression des lettres grecques, de consonnes muettes ex. :
batême, mistère,…). Au XVIIIe siècle, de nombreux philosophes entrent à
l’Académie, ce qui est à l’origine d’un nouveau mouvement en faveur d’une
simplification. On supprime des lettres inutiles (« h » dans « autheur », « b » dans
« debvoir »), on remplace le « es » par « ê » (estre > être). Voltaire fait adopter
l’orthographe « ai » au lieu de « oi » (anglois > anglais).
-
XIXe siècle : l’orthographe se recomplexifie sous l’impulsion de l’Académie qui,
perdant de son prestige, édite des dictionnaires qui marqueront même quelques
retours en arrière. D’autres dictionnaires tels que le Littré et le Larousse vont venir
concurrencer le dictionnaire de l’Académie. L’orthographe se fixe davantage suite à
l’obligation scolaire.
-
1990 : nouvelle réforme de l’orthographe française. Celle-ci n’a presque pas été
diffusée jusqu’à aujourd’hui. Ce n’est d’ailleurs que depuis 2008 qu’elle est devenue
l’orthographe enseignée dans les écoles de la Communauté française.
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1.2. LA NOUVELLE ORTHOGRAPHE (1990)
1.2.1. Comparez ces deux avis sur la réforme de l’orthographe française !
Avis du chanteur Renaud (Télérama, 27 juin 1990) :
« Je suis résolument contre toute réforme de l’orthographe, cette noble, capricieuse, riche,
déroutante vieille dame. Réformons le système d’éducation plutôt que de vouloir niveler par
le bas en éliminant tout ce qui fait la complexité, le charme, l’absurdité mais surtout la
richesse de la langue française. Réforme ou pas, elle restera de toute façon difficile à
apprendre, alors autant conserver la difficulté du mystère et de l’illogisme. Expliquez à un
Américain que le mot « ami » prend un E au féminin et un S au pluriel, il se demandera
forcément un jour pourquoi « la foi » ne prend pas d’E, le « foie » en prend un E et « une fois »
prend un S. Ce jour-là, dites-lui que c’est là le charme de notre langue et que s’il n’est pas
content il n’a qu’à apprendre le russe, on ne va pas se laisser emmerder par des gens qui
parlent la même langue que les Anglais ! »
Avis du journaliste Jean-François Kahn (Dictionnaire incorrect, « Orthographe », Plon, Paris,
2005, p.526) :
« Archaïque, irrationnelle et complexe, très évolutive jusqu’à ce que de vieilles barbes la
pétrifient en l’état, l’orthographe constitue à la fois un frein à l’intégration culturelle des
populations immigrées et le plus important facteur de recul de l’enseignement du français
dans le monde. Qu’importe ! L’élite tient à son code autoprotecteur. Et puis, on en a bavé à
l’école, on ne va tout de même pas accepter que nos enfants n’en bavent pas à leur tour. »
***
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-91.2.2. La « nouvelle » orthographe : genèse et règles
En octobre 1989, Michel Rocard, alors Premier ministre français, installe le Conseil supérieur
de la langue française. Dès sa constitution, il demande un projet d'aménagements
orthographiques. Un collège d’experts — parmi lesquels Bernard Cerquiglini, Nina Catach,
André Goosse, Charles Muller — est nommé ; le 16 juin 1990, un rapport est présenté par
Maurice Druon au Premier ministre, qui l'accepte. Après consultation des avis qui se sont fait
jour, ledit rapport — approuvé par les instances francophones compétentes — est publié
officiellement au Journal officiel de la République française dans la section des Documents
administratifs.
Les rectifications proposées visaient à résorber certaines contradictions courantes dans
l’orthographe d’usage :
- les accents : on écrit événement, crémerie alors qu’on a une prononciation /è/ ;
- les consonnes géminées : siffler mais persifler, charrue mais chariot ;
- les traits d’union : portefeuille mais porte-monnaie.
Comment s’écriront ces mots en nouvelle orthographe ?
Ancienne orthographe
absous (pp absoudre)
dissous
asseoir, rasseoir
boursoufler
eczéma
levraut
nénuphar
oignon
punch
interpeller
douceâtre
bonhomie
chariot
combativité
imbécillité
innomé
persifler
relais
cahute
pagaïe
Nouvelle orthographe
D’autres réformes ont concerné plus spécifiquement certains aspects particulièrement
complexes de l’orthographe grammaticale dont :
- une règle d’accord du participe passé ;
- le pluriel des noms composés.
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- 10 Outre, de nombreuses modifications orthographiques sur des mots divers (charriot sur le
modèle de charrue, boursouffler sur le modèle de souffler ; nénufar au lieu de nénuphar,
imbécilité au lieu d’imbécillité), la dernière réforme en date par l'Académie française, en
1990, a introduit dix règles de modifications sur proposition du Conseil supérieur de la
langue française.
Complétez la deuxième partie de ce tableau !
Règles
Exemples
trois cent vingt-huit
Les numéraux composés sont unis par des traits d’union.
« Millier, million, milliard », qui sont des noms, ne sont ni
précédés ni suivis de traits d’union.
deux cents
trente et un
deux millions trois cent mille
un lave-vaisselle, des lave-vaisselle
Les noms composés avec trait d’union de type porte-avion
(verbe + nom) ou sans-abri (préposition + nom) forment leur
singulier et leur pluriel comme s’ils étaient des noms
simples: seul le second élément prend la marque du pluriel,
et seulement quand le nom composé est au pluriel.
un après-midi, des après-midi
un sèche-cheveux, des sèche-cheveux
Cette régularisation du pluriel aboutit à une règle simple et
unique et supprime des incohérences (pourquoi, en
ancienne orthographe, un cure-dent mais un cure-ongles ?).
un presse-papiers, des presse-papiers
un compte-gouttes, des compte-gouttes
événement
On emploie l'accent grave (plutôt que l'accent aigu) dans un
certain nombre de mots (pour régulariser leur orthographe,
conformément à la prononciation la plus courante), au futur
et au conditionnel des verbes qui se conjuguent sur le
modèle de céder, et dans les formes du type puissè-je.
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réglementaire
je céderai
ils régleraient
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L’accent circonflexe disparaît sur le u et sur le i. SAUF :
- pour éviter une confusion de sens : du /dû (devoir) ;
mur/mûr ; jeune/jeûne ; sur/sûr.
- au passé simple et au subjonctif imparfait/plus-que-parfait.
coût
île
entraîner
Sur i et u, l'accent circonflexe ne joue aucun rôle
phonétique ; il est l'une des principales causes d'erreurs et
son emploi, aléatoire, ne peut être justifié par l'étymologie.
paraître
il ruisselle, un ruissellement
Les verbes en -eler ou -eter se conjuguent sur le modèle
de peler ou de acheter. Les dérivés en -ment suivent les
verbes correspondants. Font exception à cette
règle appeler, jeter et leurs composés (y compris interpeler).
j’amoncelle, amoncellement
Avec cette nouvelle règle, il n'y a plus lieu de mémoriser de
longues listes de verbes, dont la conjugaison variait parfois
même d'un dictionnaire à l'autre.
tu époussetteras
tu étiquetterais
des matches
des scenarii
Les mots empruntés à des langues étrangères s’écrivent
avec des accents conformes aux règles de français et
forment leur pluriel comme les mots français.
des jazzmen
des maxima
un revolver
contre-attaque
entre-temps
La soudure s’impose dans un certain nombre de mots :
- dans les noms composés de contr(e)- et entr(e)- ;
- dans les mots composés de extra-, infra-, intra-, ultra- ;
- dans les mots composés avec des mots « savants » (hydro-,
socio-, auto-…)
- dans les onomatopées et dans les mots d’origine
étrangère,
- dans certains composés verbe + nom ; verbe + tout.
tic-tac
week-end
agro-alimentaire
porte-monnaie
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Les mots anciennement en -olle et les verbes
anciennement en -otter s’écrivent avec une consonne
simple. Les dérivés du verbe ont aussi une consonne simple.
Font exception à cette règle colle, folle, molle et les mots de
la même famille qu’un nom en -otte (comme botter de
botte).
corolle
frisotter, frisottis
De façon générale, le tréma interdit qu’on prononce deux
lettres en un seul son (maïs). Dans les mots terminés par gue(s), le tréma se met sur le u effectivement prononcé. On
procède de même dans leurs dérivés qui contiennent la
suite -gui-. Un tréma apparaît également sur le u dans toute
la conjugaison de argüer (à prononcer différemment de
narguer) et dans les mots terminés en -geüre (à prononcer
différemment de rongeur).
aiguë, ambiguë
ambiguïté
arguer, gageure
Le déplacement du tréma évite des difficultés de lecture ;
son ajout empêche des prononciations jugées fautives.
Le participe passé de laisser + infinitif ne varie pas (comme
celui de faire).
elle s'est laissée mourir
1.2.3. Le texte suivant est écrit en « ancienne orthographe ». Souligne les mots pour
lesquels il serait judicieux de modifier l’orthographe ! Applique ensuite les
simplifications préconisées par les nouvelles recommandations de 1990 (voir
tableau).
Ce soir, vingt et un janvier mille neuf cent quatre-vingt-onze, dans la cahute contiguë
à ma maison de campagne, où les mangeures et les rongeures de vantail m'ont fait
supposer le passage régulier de quelque putois et où j'ai ménagé par toquade une
chausse-trape dissimulée sous une serpillière, près du vieux chariot où dorment mes
poules, un tohu-bohu soudain vient troubler la dégustation de mon punch à la
saccharine. Je songe aussitôt à mon putois : il faut sans surseoir exécuter sur le terreplein du poulailler ce redoutable boute-en-train des prédateurs de basse-cour.
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- 13 Interrompant l'audition des barcarolles et des lieder que distille ma radio, renonçant
à la contemplation des appas de la cover-girl dont la photo sur un pousse-pousse
orne la première page de mon ciné-roman, je me remémore mon vade-mecum de
vénerie pour savoir comment assener le coup de grâce au carnivore intempestif sans
prendre le loisir de l’interpeller. Je ne trouve rien. Il semble s’être dissous pendant
l’événement.
Une corolle de poules grelottantes m'entoure d'un air étonné et persifleur comme
si la cause innommée de cette pagaille n'était autre que mon imbécillité. Tout est
en ordre, s'il vous plaît, même les perce-neige en pot que je conserve à l'abri
tout l'hiver. Quelque traître me piégerait-i1? pensé-je. Un squatter, un va-nu-pieds,
un des nombreux sans-abri de la contrée aurait-il pris mon poulailler pour un relais de
poste?
Un voleur peut-être? N'aurais-je pas dû avoir un revolver, en dépit des contreordres et de la réglementation? Ou bien aurais-je rêvé les bruits que j'ai entendus se
produire? J'en suis là de mes réflexions lorsque j'aperçois, jetés dans un coin un de
ces derniers après-midi par mon voisin quincaillier, de vieux abat-jour dont la pile
vient de s'effondrer. Mes yeux sont dessillés: voilà la cause de tout ce delirium
tremens domestique. J'en aurais attrapé, de peur, un eczéma! Je me retire penaud
avec la vélocité d'un mille-pattes et la discrétion d'un croque-mort. (in JACQUENOD R.,
Champion d’orthographe, éd. de la Seine, Paris, 2006, p.252)
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1.3. LE SYSTÈME ORTHOGRAPHIQUE FRANÇAIS
1.3.1. Lisez tout d’abord cet extrait du Bourgeois gentilhomme de Molière ! Regardez
ensuite la captation vidéo de cette scène au théâtre. Répondez ensuite aux
questions.
1. La façon d’écrire les mots est-elle ici la même qu’aujourd’hui ? Quelles modifications
observez-vous ?
2. Que pouvez-vous dire de la diction des acteurs dans l’extrait montré au cours ?
3. S’agit-il vraiment d’une leçon d’orthographe ? Expliquez !
4. Que cherche à dénoncer Molière dans cette scène ?
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- 15 1.3.2. L’orthographe actuelle
Introduction
L’orthographe peut se définir comme « l’ensemble des fonctions que l’on donne aux lettres
et aux signes écrits »2. Comme chacun sait, l’orthographe française ne reproduit pas
exactement la prononciation. Cela est notamment dû au fait que l’on a souvent introduit des
lettres pour rapprocher certains mots français de leur étymon (ce qui a d’ailleurs parfois
donné lieu à des aberrations). Pour mieux comprendre le fonctionnement de l’orthographe
française, il faut tout d’abord savoir ce que l’on entend par les notions de phonème et de
graphème.
Phonème et son
Un phonème est la plus petite unité phonique qui permet de distinguer les mots d’une
langue.
Exemple : Le mien / le tien : ici, les sons [m] et [t] sont des phonèmes car ils permettent de distinguer, à l’oral,
la personne de ces deux pronoms possessifs.
Un même phonème peut pourtant connaître différentes réalisations concrètes (sons).
Certains sons n’ont aucun rôle distinctif dans une langue.
Exemple : Soit le mot français « rien » : que l’on prononce ce mot en roulant le « r » ou en le grasseyant, on
comprendra tout de même l’idée contenue dans ce mot.
Graphème et lettre
La Grammaire méthodique établit ici un parallèle : « le graphème est à la lettre ce que le
phonème est au son »3. Ainsi le graphème est-il la plus petite unité graphique à valeur
distinctive. On l’oppose à la lettre qui, elle, peut connaître des réalisations multiples
(manuscrite, imprimée, majuscule, minuscule).
Un graphème peut se présenter sous plusieurs formes. Soit le phonème [o], on peut le
représenter graphiquement de plusieurs manières :
- par une simple lettre (o) ;
- par un digramme (au) ;
- par un trigramme (eau).
2
3
GREVISSE, GOOSSE, Nouvelle Grammaire française, éd. De Boeck – Duculot, Bruxelles, 1995, p. 31.
RIEGEL, PELLAT, RIOUL, Grammaire méthodique du français, éd. P.U.F., Paris, 2001, p. 65.
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- 16 Principe phonographique vs principe idéographique
1. Observez ce tableau reproduisant des « caractères » hiéroglyphiques. Quelle différence observezvous par rapport au mode de transcription des mots utilisés par des langues telles que le français,
l’anglais, l’allemand, l’espagnol ?
2. Lisez ce court texte sur la notion de « transparence », puis répondez aux questions.
Des systèmes plus ou moins transparents
Les difficultés sont plus ou moins marquées en fonction du degré de transparence des langues. Une langue est
dite « transparente » quand chaque phonème est traduit par un graphème régulier. Aucune n’est totalement
transparente, mais certaines s’en rapprochent, comme l’italien, qui dispose de 33 graphèmes pour 25
phonèmes. Le français utilise environ 130 graphèmes pour une trentaine de phonèmes. La langue qui s’en
éloigne le plus est l’anglais, dont la quarantaine de phonèmes est transcrite par plus de 1000 graphies.
Selon le degré de transparence des langues, les correspondances seront plus ou moins rapidement maîtrisées :
les petits Espagnols ou Italiens manipulent plus précocement le code écrit que les petits Anglais. Ce critère de
régularité a également des incidences sur le nombre de dyslexiques, qui seraient moins nombreux en Italie
(3,6 %) qu’aux États-Unis (7,3 %).
(Élisabeth VINCENT, La dyslexie, Les essentiels Milan, 2007, Toulouse, p.23)
a. Qu’appelle-t-on une langue transparente ? Expliquez cette notion en vous appuyant sur l’exemple
du mot « phonèmes » ?
b. « Chaque phonème » : ce syntagme peut-il se mettre au pluriel ?
c. Les mots « italiens, français, anglais » : quand ceux-ci prennent-ils la majuscule ?
d. Le verbe « est transcrite » : à quel mode et à quel temps ce verbe est-il conjugué ? Expliquez ici les
accords…
e. Environ « 4 % » : comment l’écrirait-on en toutes lettres ?
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- 17 Dans le système orthographique français, un graphème peut :
-
soit correspondre à un phonème de la langue (principe phonographique). Selon la
position dans le mot et les règles de combinaison, un même graphème peut
correspondre à des phonèmes différents.
Exemple : Exonérer / exception : « x » seul devant une voyelle se prononce [gz] tandis que suivi d’un « c », il se
prononcera [k].
Les phonogrammes sont les graphèmes qui réalisent strictement le principe
phonographique de représentation des unités sonores.
Exemple : « ça » : « ç » = [s] ; « a » = [a]
-
soit remplir un rôle sémantique ou grammatical (principe idéographique). C’est le
cas des lettres dites muettes, c’est-à-dire des lettres qui ne correspondent à aucun
phonème.
Exemples : 1. Dans « ils trouvent » : le trigramme « -ent », qui n’est pas prononcé à l’oral, est la marque de la
troisième personne du pluriel.
2. Dans « chant » : « t » sert à rapprocher ce mot d’un autre mot de la même famille et à le distinguer du mot
« champ ».
Les morphogrammes, les logogrammes ainsi que les lettres étymologiques et
historiques sont des graphèmes qui réalisent le principe idéographique.
Les morphogrammes peuvent être :
- grammaticaux (désinences, marques du féminin, du pluriel, conjugaisons : ils
trouvent) ;
- lexicaux (comme indicateurs de série lexicale : chant - chanter).
Les logogrammes jouent aussi un rôle sémantique en permettant de distinguer les
homophones (chant – champ).
Les lettres étymologiques et historiques sont « des lettres qui subsistent dans le système
graphique comme des témoins de l’histoire de la langue ou de sa filiation par rapport au
latin et au grec »4 (campus > champ).
Tiré de N. Catach, L’orthographe, Que sais-je, 1978, p.55.
4
RIEGEL, PELLAT, RIOUL, op. cit., ibid., Paris, 2001, p. 72.
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- 18 Syllabe graphique vs syllabe phonique
Selon Grevisse, une syllabe est « un groupe de sons que l’on prononce d’une seule émission
de voix ». Une syllabe est dite ouverte quand elle se termine par une voyelle, fermée quand
elle se termine par une consonne.
Le découpage d’un mot en syllabes diffère à l’oral et à l’écrit, notamment à cause de l’ « e »
muet (qui disparaît souvent à l’oral) ou à cause des lettres muettes.
Exemple (voir RIEGEL, PELLAT, RIOUL, op. cit., ibid., p.66)
A l’oral :
- le mot « mère » n’est constitué que d’une seule syllabe phonique fermée et se termine par
le son [r] ;
- le mot « discret » comporte une syllabe phonique fermée [dis] et une syllabe phonique
ouverte [krè].
A l’écrit :
- le mot « mère » est constitué de deux syllabes graphiques ouvertes (mè – re) ;
- le mot « discret » comporte deux syllabes graphiques fermées (dis – cret).
Quelques règles pour couper les mots en fin de ligne…
Les principes de découpage d’un mot en syllabes graphiques sont à la base des règles de la
coupure d’un mot en fin de ligne. Voici ces règles :
•
Quand on coupe un mot en fin de ligne, on place un trait d’union.
•
A la fin d’une ligne, un mot se coupe entre deux syllabes (syl/labe ; con/cours)
•
Si le mot contient une consonne double, on coupe entre ces deux consonnes
(conson/ne), sauf « ll » équivalant au son [j] (fa/mille).
•
Un mot composé se coupe après le trait d’union (porte-/paquet).
•
On coupe après un préfixe ou avant un suffixe sans respecter les règles énoncées cidessus (bis/annuel ; endo/scopie).
• On ne coupe jamais :
- après une apostrophe.
- entre deux voyelles.
- avant ou après « x » suivi d’une voyelle sauf si ce « x » se prononce [z].
- avant ou après « y » entre deux voyelles (rayon/ner).
- entre « ll » = [j].
- en fin de ligne, après une voyelle seule.
- devant une consonne + « e » muet à la ligne suivante.
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- 19 -
1.4. EXERCICES
1.
Comparez ici : nombre de phonèmes – nombre de lettres – nombre de
graphèmes.
Nombre de phonèmes
Nombre de lettres
Nombre de graphèmes
Vélo
Taxi
Chevaux
Descendent
Sangsue
Femme
Grammaire
2.
Décrivez la polyvalence des unités graphiques des mots suivants.
Exhausser
Sang
Seing
Hôtel
3.
Comparez:
-
combien de graphèmes représentent le son [s] ?
[S]
-
inversement, combien de phonèmes transcrivent le graphème -s (la lettre) ?
S
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(Maud Finné)
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 20 4.
À partir de la liste suivante, classez (pas de façon exhaustive) le graphème x :
- comme phonogramme correspondant à des phonèmes différents (lesquels ?) ;
- comme morphogramme ;
- comme logogramme.
axe – toxique – exaltation – exécrer – soixante – paix – fixe – taxi – luxe – exhaler – exigent – hexagone – excéder –
dixième – choix – eux – boxer – silex – un ex-associé – Chamonix – Aix – exorbité – Xavier – excentrique – préfixe –
taxe – lynx – vexation – exotique – hexamètre – dix – doux – élixir - équinoxe – onyx – examen – exciter – noix –
expier – expirer – oxyder – le coccyx – six – six hommes – six enfants – six femmes – exsuder – excéder – exploser
– express - phénix – prix - la croix – la voix – la toux – texte – saxophone – exil – exubérant – thorax – deuxième –
le taux – les cieux – les généraux – les travaux – les noyaux – les châteaux – doux – heureux – soupiraux – je peux –
lieux – yeux – moraux – jeux – vœux – je vaux – poux – farineux – aïeux – eux – ceux – tu vaux – tu veux – rugueux.
5.
Découpez les mots suivants en syllabes phoniques puis en syllabes graphiques.
Trembler
Écriture
Savoir
Transpercer
Dompter
Pédestre
6.
Où ces mots peuvent-ils être coupés en fin de ligne ?
Allègement
Sixième
Mille-pattes
Chatoyer
Horizontale
Alambic
Expatrier
Villégiature
Orthographe
Échalas
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- 21 -
CHAPITRE 2
L’orthographe d’usage
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 22 -
2.1. ORTHOGRAPHE D’USAGE / ORTHOGRAPHE
GRAMMATICALE
2.1.1.
Lisez tout d’abord ce texte de Raymond DEVOS, « À Caen les vacances ».
J’avais dit : « Pendant les vacances, je ne fais rien !… rien !... Je ne veux rien faire. »
Je ne savais pas où aller.
Comme j'avais entendu dire : « À quand les vacances ? À quand les vacances ? », je me dis :
« Bon ! Je vais aller à Caen. Et puis Caen, ça tombait bien, je n'avais rien à y faire. »
Je boucle la valise, je vais pour prendre le car, je demande à l'employé :
- Pour Caen, quelle heure ?
- Pour où ?
- Pour Caen !
- Comment voulez-vous que je vous dise quand, si je ne sais pas où ?
- Comment vous ne savez pas où est Caen ?
- Si vous ne me le dites pas !
- Mais je vous ai dit Caen !
- Oui ! Mais vous ne m'avez pas dit où !
- Monsieur, je vous demande une petite minute d'attention. Je voudrais que vous me donniez
l'heure des départs des cars qui partent pour Caen !
-…
- Enfin, Caen, dans le Calvados !
- C'est vague
- En Normandie !
-…
- Monsieur, ma parole, vous débarquez !
- Ah ! Là où a eu lieu le débarquement ! En Normandie, à Caen !
- Voilà !
- Prenez le car !
- Il part quand ?
- Il part au quart.
- Mais … (regardant sa montre) le quart est passé !
- Ah ! si le car est passé, vous l'avez raté.
- Alors, et le prochain ?
- Il part à Sète
- Mais y va à Caen ?
- Non, il va à Sète.
- Mais moi, je ne veux pas aller à Sète, je veux aller à Caen !
- D'abord, qu'est ce que vous aller faire à Caen ?
- Rien ! …Rien ! Je n'ai rien à y faire !
- Si vous n'avez rien à faire à Caen, allez à Sète
- Qu'est ce que vous voulez que j'aille faire à Sète ?
- Rien !
- Ah ! Bon ! Si j'ai rien à y faire, alors d'accord. Pour Sète il part à combien ?
- Eh bien, il part à 19 mais avec le chauffeur ça fait 20 !
- Mais il est 20 !
- Alors vous l'avez encore raté
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(Maud Finné)
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 23 - C'est trop tard !
- Pour Sète oui, mais si ça vous dit d'aller à Troie j'ai encore une place dans ma voiture.
- Qu'est ce que vous voulez que j'aille faire à Troie ?
- Prendre le car !
- Pour où ?
- Pour Caen !
- Mais comment voulez vous que je vous dise quand si je ne sais pas où ?
- Comment ! Vous ne savez pas où est Caen ?
- Mais si je sais où est Caen ! ça fait une demi-heure que je vous dis que c'est dans le
Calvados ! Que c'est là où je veux passer mes vacances, parce que je n'ai rien à y faire !
- Oh ! Ne criez pas, ne criez pas ! On va s'occuper de vous !
Alors il a téléphoné au dépôt, mon vieux (regardant sa montre) à 22 le car était là, les flics
m'ont embarqué à 3 et je suis arrivé au quart où j'ai passé la nuit ! Voilà mes vacances….
Photographie de Raymond Devos
1. Dites sur quoi repose l’humour de ce texte.
-
2. Dites à quoi servent :
les accents dans les mots « département » et « Sète » ?
les accents dans les mots « où », « à » et « là » ?
la cédille dans « ça » ?
-
3. Pouvez-vous dire pourquoi :
on met deux « c » à « occuper » ?
on met deux « s » à passer » ?
on met un « m » à « embarquer » mais un « n » à « attention » pour transcrire le
[ɑ̃] ?
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(Maud Finné)
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 24 2.1.2.
Orthographe grammaticale vs orthographe d’usage
On distingue habituellement :
- l’orthographe grammaticale qui définit la façon d’indiquer graphiquement les
éléments variables des mots (règles d’accords, conjugaisons,…).
-
l’orthographe d’usage (ou lexicale) qui définit la façon d’écrire les mots du lexique
indépendamment de leur usage dans la phrase ou le texte.
Deux remarques cependant :
• premièrement, on pourrait croire que l’orthographe lexicale est arbitraire, or
elle relève d’une certaine logique que quelques règles peuvent servir à
décrire ;
• secondement, il n’est pas tout à fait juste de dire que la façon d’écrire ces
mots est indépendante de leur usage dans la phrase, aussi faut-il disposer du
contexte pour orthographier certains mots qui ont un ou plusieurs
homonymes…
Enfin, les Rectifications de la nouvelle orthographe (1990) ont aussi touché l’orthographe
d’usage. Nous examinerons ces modifications ici.
2.1.3.
Réalisez les quelques exercices suivants
a. Textes lacunaires
TEXTE 1
Le (1)………………….. (2)…………………… tandis que la grue le transportait jusqu’au bateau.
Comme s’il flo…ait (tt ou t ?) dans l’air. Le sprider, le (3) …………………… qui les reliait, ne
parvenait pas à (4)…………………….. le mouvement. Soudain, les portes mal fermées
s’ouvrirent et des di…aines (x ou z ?) de corps tombèrent. On aurait dit des ma…equins (n
ou nn ?). Mais lorsqu’ils heurtaient le sol, les têtes se brisaient bien comme des
(5)……………………… (SAVIANO R., Gomorra, Folio, Paris, 2007)
(1) [kǤ̃tənœr ]
(2) imparfait du verbe [Ǥsije]
(3) [mekanism ]
(4) [dǤ̃te]
(5) [krɑn]
TEXTE 2
En règle générale, les recherches font a…araître (pp ou p ?) que les jeunes adultes en
di…iculté (f ou ff ?) de lecture ont une capacit… (é ou ée ?) d’identification des mots très
insu…isante (f ou ff ?) ; sans être la cause de l’(1)…………………, (2)……………. handicap en
constitue une des composantes majeures et conduit un nombre important de jeunes adultes
à inventer du sens sur une base très (3)…………………………d’indices (4) ………………….. Faute
d’une identification des mots complète, la lecture d’un texte est souvent imprécise, sinon (5)
……………………. (D’après BENTOLILA A, Le verbe contre la barbarie, Odile Jacob, Paris, 2007)
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 25 (1) [ilɛtrism]
(2) Ce ou cet ?
(3) [aprɔksimativ]
(4) [kǤ̃vɑ̃sjɔnɛl]
(5) [aleatwar]
TEXTE 3
Au cours de l’histoire, divers systèmes d’écriture ont été inventés: alphabétique, (1)
……………………….., etc. Ces ensembles ne doivent pas être confondus avec les multiples
systèmes utilisés pour écrire telle ou telle langue. Le russe et le français par exemple sont
transcrits à l’aide du même système d’écriture, en l’ (2)………………… l’écriture alphabétique,
mais ils n’emploient pas les mêmes types de signes alphabétiques : le russe utilise un
alphabet, dit (3)……………………., dérivé de celui du grec, tandis que le français recourt à
l’alphabet latin. (MAINGUENEAU D., Aborder la linguistique, Seuil, Paris, 1996)
(1) [jerǤglifik]
(2) [Ǥkyrɑ̃s]
(3) [sirilik]
TEXTE 4
La distance critique du conte de fées passe en second lieu par des touches (1)
………………………… Celles-ci viennent de la tradition, aidant le conteur à créer une relation de
complicité avec son (2)…………………. , elles perme…ent (t ou tt ?) à l’écrivain d’évoquer cette
pratique et de la prolonger en se ra…achant (t ou tt ?) à l’actualité. Dans Le Petit Poucet,
Perrault associe l’ (3)…………………… des parents, qui compensent la misère habituelle de leur
repas par une (4)……………….peu économe quand ils en ont l’occasion, à l’indifférence du
seigneur qui oublie de payer ses dettes et doit être tenu pour la cause (5)…………………….. de
tout le drame. (SERMAIN J.-P., Le conte de fées, Desjonquères, Paris, 2005)
(1) [satirik]
(2) [oditwar]
(3) Absence de réflexion
(4) [bǤ̃bɑ̃s]
(5) [ǤkazjǤnǫl]
b. Quelques homophones lexicaux
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Le misérable patrimoine était devenu si ………………. [etik ], si souffreteux, si chétif, si
diaphane, qu'on voyait la misère au travers. (Sue)
On rechercha les causes de la période ………………. [glasjɛr] du quaternaire dans un
changement de l'inclinaison de l'axe des pôles. (Furon)
Le 14 mai 1643 en effet disparaît ce prince à la fois timide et sublime, héros et
………………. [martir] de l'idée monarchique. (Brasillach)
Dans l'après-midi du dimanche, les voisins partaient faire une …………. [balad] à
bicyclette, ils allaient se baigner à une dizaine de kilomètres de là... (TLF)
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 26 •
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La cuisson à 100 degrés ne suffit pas pour enlever au sang en décomposition ses
propriétés ……………….. [sɛptik], car cette température tue bien les microbes, mais non
leurs germes ou spores. (Trouessart)
Même Madame Vogel, qui regardait tout artiste comme un fainéant, n'osait pas lui
reprocher, d'une façon agressive, comme elle en avait envie, les heures qu'il passait
……………… [baje] à aux corneilles, le soir, à la fenêtre de sa mansarde, ... (Rolland)
Le syllogisme est un raisonnement composé de deux …………………….. [premis] et d'une
conclusion. (Ampère)
Chez certaine …………….. [rɛnɛt], des têtards soumis à une température élevée
deviennent tous mâles. (Cuénot)
Un jour, Mrs Brydge Williams lui a demandé d'être son exécuteur testamentaire et
d'accepter un …………. [lɛ] important. (Maurois)
Elle but quelques gorgées [de vin chaud] avec recueillement comme si elle eût interrogé
un ……………….[filtr] de vérité. (Beauvoir)
La pluie lui ……………… (imparfait de [degute]) le long du cou ; elle se releva, elle s'en alla
sur le boulevard extérieur. (Zola)
•
L'ensemble des syndicats de ……………….[ʃəmino] français ont appelé mercredi à une
grève illimitée à partir du 12 octobre, en lien avec d'autres secteurs des transports, pour
s'opposer à la réforme des retraites. (Bon)
•
À force de jouer, les doigts se coupent contre les lyres, les ………….. [arʃe] tirent de l'arc,
les flèches volent, les épées brillent... (Flaubert)
•
•
La corde, je l'avais montée au lac Noir, avec des ………….. [pitǤ̃] et des anneaux. (Peyré)
Il s'était installé dans ce fromage considérable avec le sentiment qu'il atteignait au
……………….. [fɛt] de sa vie à une œuvre digne de son prestigieux mérite. (Duhamel)
c. Comment s’orthographient ces expressions idiomatiques. Quelle est leur
signification ?
° À cor et à cri
° À corps et à cris
° Autant pour moi
° Au temps pour moi
° Faire bonne chair
° Faire bonne chaire
° Faire bonne chère
° Par acquis de conscience
° Par acquit de conscience
° Se sentir de plein pied avec une personne
° Se sentir de plain-pied avec une personne
° Porter sur les fonts baptismaux
° Porter sur les fonds baptismaux
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 27 ° Il va sans dire
° Il va s’en dire
° J’ai eu affaire à lui
° J’ai eu à faire à lui
° Être en lisse
° Être en lice
° Franchir le Rubicond
° Franchir le Rubicon
° Tirer au flanc
° Tirer au flan
° Avoir voix au chapitre
° Avoir voie au chapitre
d. Trouvez l’adverbe en –ment approprié.
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La mésange marchait (adv. formé à partir de « curieux »).
(Adv. formé à partir de « brusque »), elle disparut.
Elle revint (adv. formé à partir de « inopiné»).
(Adv. formé à partir de «malheureux »), les impressions que le capitaine avait eu
(adv. formé à partir de « précédent») se confirmaient.
Il a été (adv. formé à partir de « effectif ») blessé lors de l’altercation.
A l’œil nu, tout était (adv. formé à partir de « parfait ») clair.
(Adv. formé à partir de « partiel ») aveugle, il continuait à travailler.
Il se présenta comme parlant anglais (adv. formé à partir de « courant »).
Ce n’est que (adv. formé à partir de « récent ») qu’il a compris le sens de son
aventure.
Il se constitua prisonnier (adv. formé à partir de « élégant »).
Il se trompait (adv. formé à partir de « constant »).
L’homme était (adv. formé à partir de « évident ») en train de mourir.
Le boulanger décrocha (adv. formé à partir de « précipiter ») son téléphone.
Le prêtre venait (adv. formé à partir de « fréquent ») en aide aux gens.
(Adv. formé à partir de « graduel») il reprit ses esprits.
Les deux mariés s’aimaient (adv. formé à partir de « ardent»).
(Adv. formé à partir de « apparent »), ils en sont venus aux mains.
Il le mordit (adv. formé à partir de « sauvage»).
Le vieillard se leva (adv. formé à partir de « pesant»).
A-t-il accompli ce geste (adv. formé à partir de « conscient »)?
Pour ma part, je continue à penser (adv. formé à partir de « différent »).
Il va faire son apparition (adv. formé à partir de « incessant »).
La foule applaudit (adv. formé à partir de « bruyant»).
Il était (adv. formé à partir de « éminent ») sympathique.
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(Maud Finné)
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 28 e. Trouvez un mot d’origine grecque !
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Cet écrivain parle plusieurs langues, il est ______________.
L'enfant est très malade, sa mère l'amène chez le ______________.
Le sang s'écoule abondamment de sa blessure, il a une ______________.
Il range les livres dans la ______________.
Sa pulsion obsédante pour le feu le pousse à allumer des incendies, il est
______________.
Cette petite fille est atteinte de ______________, elle a du mal à lire correctement.
Un objet qui sert à mesurer la température, c'est un ______________.
A la suite d'un accident, il est paralysé des quatre membres. Il est ______________.
Ce jour-là, les avis de décès étaient apparus dans la rubrique ______________ du
journal.
C'est un amateur de bonne chère, c'est un ______________.
Cet homme méprise les femmes, c'est un ______________.
Il a plusieurs femmes, il est ______________.
Sa vue a sérieusement baissé, elle doit consulter un ______________
f. Une dictée… pour récapituler.
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Quelques remarques…
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2.2. QUELQUES REMARQUES SUR L’ORTHOGRAPHE
D’USAGE
2.2.1.
Accents et autres signes diacritiques
A. Les accents
Si l’usage des accents graves, aigus et circonflexes doit, dans certains cas, faire l’objet d’une
mémorisation, il est cependant possible de retenir quelques règles.
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L’accent aigu peut seulement se trouver sur un « e » : léger, amitié, rétabli,…
L’accent grave se trouve surtout sur un « e » : chèvre, Adèle,…
Dans certains cas aussi, on trouve l’accent grave sur un « a » ou sur un « u ».
Ceci concerne quelques mots très utilisés (comme « déjà ») et certains
homophones grammaticaux (le présentatif « voilà » vs le verbe « il voila » ;
l’adverbe « là » vs l’article « la » ; le pronom relatif « où » vs la conjonction de
coordination « ou »).
Remarque : on ne mettra jamais un accent grave sur le « a » du pronom
démonstratif « cela » de même que sur « ça » (sauf dans l’expression « çà et
là »).
• A l’intérieur d’une syllabe fermée, on ne mettra pas d’accent grave sur un
« e » pour représenter le son [ɛ] ni d’accent aigu pour représenter le son [e],
sauf dans les mots terminés par –ès : chanter, pied, grec, cher, effet, mais
procès, faciès, après,…
• Quant à l’accent circonflexe :
il peut correspondre à une lettre disparue relativement récemment. Cette
disparation peut alors être vérifiée en cherchant d’autres mots de la même famille
(hôpital/hospitalisation).
il permet de distinguer des homonymes ou des mots très proches (tâche/tache ;
pêcheur/pécheur).
On le retrouve également aux première et deuxième personnes du pluriel du passé
simple (nous mangeâmes ; vous jouâtes).
A retenir : le mot « piqûre ».
NOUVELLE ORTHOGRAPHE :
1. On emploie l'accent grave (plutôt que l'accent aigu) dans un certain nombre de mots
(pour régulariser leur orthographe), au futur et au conditionnel des verbes qui se conjuguent
sur le modèle de céder, et dans les formes du type puissè-je.
Cela signifie notamment que désormais on écrira « évènement » (et non plus
« événement ») sur le modèle d’ « avènement », « règlementaire » (et non plus
« réglementaire ») sur le modèle de « règlement ».
2. Les verbes en -eler ou -eter se conjuguent sur le modèle de peler ou de acheter (« il
amoncèle » et non plus « il amoncelle » ). Les dérivés en -ment suivent les verbes
correspondants (« un amoncèlement » et non plus « un amoncellement »). Font exception à
cette règle appeler, jeter et leurs composés (y compris interpeler).
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 31 3. L'accent circonflexe disparait sur i et u (« il parait » et non plus « il paraît » ; « le cout » et
non plus « le coût »).
On le maintient néanmoins dans les terminaisons verbales du passé simple, du subjonctif et
dans cinq cas d'ambigüité. Les mots où le circonflexe est conservé parce qu'il apporte une
distinction de sens utile sont : les adjectifs masculins singuliers dû, mûr et sûr, jeûne(s) et les
formes de croitre qui, sans accent, se confondraient avec celles de croire (je croîs, tu croîs,
etc.).
B. Le tréma
On met un tréma sur une voyelle pour indiquer qu’elle se détache de celle qui la précède.
Les voyelles « e, i, u » peuvent être surmontées du tréma.
Exemples : canoë, archaïque, paranoïa,…
NOUVELLE ORTHOGRAPHE :
Le tréma est déplacé sur la lettre u prononcée dans les suites -güe- et -güi- (« ambigüe » et
« ambigüité » plutôt que « ambiguë » et « ambiguïté »), et est ajouté dans quelques mots
pour éviter les erreurs de prononciation (« une gageüre » et non plus « une gageure » ;
« j’argüe, nous argüons » plutôt que « j’argue, nous arguons »).
C. La cédille
La cédille se place sous le « c » devant « a, o, u » quand le « c » doit conserver le son [s].
2.2.2.
Le trait d’union
Le trait d’union s’emploie :
• en fin de ligne pour marquer la coupure d’un mot.
• entre le pronom personnel et « même » (moi-même).
• avant et après le « t » euphonique (a-t-il tout compris ?).
• entre « mi », « semi » et « demi » et le nom ou l’adjectif qui suit (semi-liberté).
• entre « non » ou « quasi » suivi d’un nom (la quasi-totalité).
• Entre un nom ou un pronom démonstratif suivis de « ci » ou « là » (cette fille-là ;
celle-là).
• entre un nom et « né » (un nouveau-né).
• entre « nu » et un nom (nu-tête).
• dans les adjectifs numéraux composés.
• entre « Saint » et le nom du saint lorsque l’expression désigne un lieu ou une fête (et
non quand il s’agit du saint lui-même).
• entre le verbe et son pronom (sujet ou complément) ainsi qu’entre le verbe et « ce »
ou « on » (venez-vous ; vas-y ; est-ce vrai ?).
• dans de nombreux noms composés sans règle précise (un aide-mémoire ; un pèsepersonne).
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- 32 NOUVELLE ORTHOGRAPHE :
1. Les numéraux composés sont systématiquement reliés par des traits d'union.
Exemples :
328 : trois-cent-vingt-huit (et non plus « trois cent vingt-huit »)
1128000 : un million cent-vingt-huit-mille (et non plus « un million cent vingt-huit mille »)
On peut ainsi désormais distinguer « cinquante et un quart » (50 + ¼) de cinquante-et-un
quarts (51/4).
1.
-
2.2.3.
La soudure s'impose dans un certain nombre de mots, en particulier :
dans les mots composés de contr(e)- et entr(e)- (« entretemps » au lieu d’ « entretemps »).
dans les mots composés de extra-, infra-, intra-, ultra- (« extraterrestre » au lieu d’
« extra-terrestre »).
dans les mots composés avec des éléments « savants » (« socioéconomique » au
lieu de « socio-économique »)
dans les onomatopées (le tictac) et dans les mots d'origine étrangère (le weekend).
dans les mots que l’on peut rapprocher d’autres mots (« portemonnaie » à la place
de « porte-monnaie », par analogie avec « portefeuille »).
Consonnes géminées
A. Généralités
On ne double pas la consonne qui suit une voyelle accentuée.
Exemples : bâtir, hérisson, prophète,…
Exception : le châssis.
Après une consonne, on ne double pas la consonne qui suit.
Exemples : insecte, artisan, inversion, antipode, angoisse,…
Exception : que je vinsse,…
Par contre, la consonne qui suit une voyelle peut être simple ou double selon l’usage et la
prononciation.
B. b ou bb ?
La consonne « b » n’est pas doublée :
• dans les mots commençant par ab- (abeille) sauf dans « abbé » et dérivés.
• dans les mots commençant par rab- (rabougri) sauf dans « rabbin « et dérivés.
C. c ou cc ?
La consonne « c » n’est pas doublée:
• dans les mots commençant par ec- (écusson) sauf dans « ecchymose » et
« ecclésiastique ».
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- 33 •
dans les mots commençant par rac- (racolage) sauf dans « raccommoder,
raccorder, raccourcir, raccrocher et raccompagner ».
La consonne « c » est doublée :
• dans les mots commençant par acc- (acclamation) sauf dans « acabit, acacias,
académie, acadien, acajou, acariâtre, acolyte, acompte,… ».
• dans les mots commençant par occ- (occasion) sauf dans « oculiste ».
D. d ou dd ?
La consonne « d » n’est pas doublée dans les noms commençant par ad- (adage, adapter,
etc.).
Exceptions: addiction, adduction, addition, addenda, etc.
E. f ou ff ?
La consonne « f » n’est pas doublée dans les mots commençant par def- (défunt) ou par
prof- (profession).
Elle est doublée dans les mots commençant par aff- (sauf dans « afin, africain »), par eff(sauf dans « éfaufiler »), par raff- (sauf dans « rafale, rafiot, rafistolage, rafler et rafraîchir »),
par souff- (sauf dans « soufre et soufisme »), par siff- (sifflement) et par diff- (difficulté).
F. g ou gg?
La consonne « g » n’est pas doublée dans les noms commençant par ag- (agrafe, agressivité,
etc.).
Exceptions : agglomérer, agglutiner, aggraver.
G. l ou ll ?
La consonne « l » est doublée :
• dans les mots commençant par ill- (sauf dans « île »)
• dans les mots féminins terminés par – elle ou – ielle .
• à l’indicatif présent et futur simple ainsi qu’au conditionnel présent du verbe
« appeler ».
Sauf exceptions (ballade, ballet, mollet, bulle, tulle, elle, ellipse, mollah, molle, pallier,
pollen, polluer, vallée, velléité, etc.), on ne double pas le « l » dans d’autres contextes.
H. m ou mm ?
La consonne « m » est géminée :
• dans les mots commençant par comm- (sauf « coma, comédie, comestible,
comète, comité ») et par mamm- (sauf « mamelle, maman »).
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 34 •
dans les adverbes se terminant par –mment, quand ils viennent d’adjectifs
terminés par –ant et –ent (méchamment ; patiemment).
Sauf exceptions (ammoniaque, dommage, gamme, homme, etc.), on ne double pas le « m »
dans d’autres contextes.
I. n ou nn ?
La consonne « n » est géminée :
• dans les mots commençant par conn-.
• dans les mots terminés par –ionnal (sauf « national, méridional, régional »),
par –ionnel, -ionnisme et –ionniste (sauf « sionisme et unionisme »), par –
onnage (sauf « ramonage et patronage ») et par -onner (sauf « détrôner,
dissoner, s’époumoner, prôner, ramoner, trôner et téléphoner »).
Sauf exceptions (annexe, annihiler, innocuité, innombrable, mannequin, panneau, penne,
sonnet, sonner, championnat, pensionnat, septennat, etc.), on ne double pas le « n » dans
d’autres contextes.
J. p ou pp ?
La consonne « p » est doublée dans les verbes et mots dérivés commençant par app(apparaître, applaudir, apporter, apprivoiser).
Exceptions : apercevoir, apeurer, apitoyer, aplanir, aplatir, apostropher, etc.
Sauf exceptions (frappe, grappe, nappe, trappe, échapper, frapper, happer, japper, échoppe,
achopper, enveloppe, etc.), on ne double pas le « p » dans d’autres contextes.
K. r ou rr ?
La consonne « r » est généralement doublée dans les mots commençant par cor- (hormis
« coriace, corole, corail, coryza, coronaire »), par fer- (hormis « férié, féroce, féru, férule »),
par ir- (hormis « irakien, iranien, ironie, irascible »), par ter- (hormis « térébenthine ») et par
tor- (hormis « toréador, torero »).
Sauf exceptions (barrer, carrefour, carrure, carré, carrière, erratique, errer, garrot, horreur,
marraine, marron, parrain, parricide, perron, perroquet, perruche, perruque, verre, verrue,
etc.), on ne double pas le « r » dans d’autres contextes.
L. t ou tt ?
La consonne « t » est géminée :
• dans les mots commençant par la voyelle « a » (sauf dans « atelier, atèle,
atermoiement, atome, etc.).
• dans les mots commençant par attr- (sauf « âtre, atroce, atrophie »).
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 35 •
•
à l’indicatif présent et futur simple ainsi qu’au conditionnel présent du verbe
« jeter ».
dans les noms terminés par –terie si ceux-ci sont dérivés d’un nom terminé
par –et ou –ette (sauf « briqueterie »).
Sauf exceptions (battre, latte, littoral, littérature, mettre, ottoman, garrotter, grelotter,
carotte, boulotte, vieillotte, sotte, pâlotte, belotte, etc.), on ne double pas le « t » dans
d’autres contextes.
NOUVELLE ORTHOGRAPHE :
1. Les verbes en -eler ou -eter se conjuguent sur le modèle de « peler » ou de « acheter ».
Les dérivés en -ment suivent les verbes correspondants. Font exception à cette règle
« appeler », « jeter » et leurs composés (y compris « interpeler »).
Exemple : j’amoncelle > j’amoncèle (amoncèlement) en nouvelle orthographe.
2. Les mots anciennement en -olle et les verbes anciennement en -otter s'écrivent avec une
consonne simple. Les dérivés du verbe ont aussi une consonne simple. Font exception à
cette règle « colle, folle, molle » et les mots de la même famille qu'un nom en -otte (comme
« botter », de « botte »).
Exemple : corolle > corole.
3. Quelques anomalies sont supprimées.
Exemples : chariot > charriot (sur le modèle de charrette) ; persifler > persiffler (sur le
modèle de « siffler ») ; interpeller > interpeler (sur le modèle d’ « appeler ») ;….
2.2.4.
Autres particularités
A. « m » devant « m, b, p »
Exceptions : bonbon, bonbonnière, bonbonne, embonpoint, néanmoins.
B. Le « h »
En début de mot :
- soit le « h » muet veut l’apostrophe au singulier, la liaison au pluriel (l’habit, les habits) ;
- soit le « h » aspiré exige l’emploi de « le » ou « la » au singulier et empêche la liaison au
pluriel (la harpe).
On trouve aussi le « h » muet à la fin de certains mots : fellah, mammouth, almanach,…
Intercalé dans un mot, le « h » peut jouer le rôle du tréma : véhicule, incohérent, cohorte,
bahut,…
C. Noms en –tion, -tia, -tie
La terminaison en « –entiel » ou « -antiel » s’écrit plutôt avec un « t ».
Exception : circonstanciel.
La terminaison en « -iciel » s’écrit avec « c » (logiciel).
Plusieurs centaines de noms ont la terminaison en « -tion » (incantation).
Exceptions : appréhension, contorsion, inflexion,…
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 36 -
D. Le « x »
Dans les mots commençant par « ex -», le « x » se prononce [gz] s’il est suivi d’une voyelle ou
d’un « h » (exécrer, exalter, exhaler).
Il faut mettre un « c » après « ex- » si l’ « x » a la valeur d’un [k] (excès, excellent).
E. Noms en « -er », « -é », « -ée »
Les noms masculins terminés par le son [e] (é) s’écrivent le plus souvent avec « -er »
(l’étranger). Parmi les noms masculins, il y en a toutefois qui dérivent de participes passés et
qui se terminent alors par « -é » (le blessé).
Les noms féminins terminés par le son [e] (é) et qui ne se terminent pas par les syllabes « té » ou « -tié » s’écrivent avec « -ée » (la chevauchée, l’équipée). Exceptions : psyché, acné,
clé
Les noms féminins terminés par les sons [te] ou [tje] (té) ou (tié) s’écrivent plutôt avec « -é »,
sauf :
- les noms exprimant le contenu d’une chose (la charretée) ;
- six noms usuels (butée, dictée, jetée, montée, pâtée, portée).
F. c ou qu [k]
Les verbes en « –quer » conservent l’« u » dans toute leur conjugaison pour avoir toujours le
même radical.
Exemple : Nous fabriquons
Devant « a » et « o », on écrit plutôt « c » que « qu » (sauf pour distinguer participe présent
et adjectif verbal).
G. g ou ge [Ȣ] –– g ou gu [g]
•
« g » avant « a,o,u » correspond au son [g]. Avant « e » et « i », on écrit [gu].
•
Pour correspondre au son [ʒ], la lettre « g » doit toujours être suivie d’un
« e » ou d’un « i ». Si ce n’est pas le cas, on ajoute un « e ».
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(Maud Finné)
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 37 -
H. Les familles de mots
Pour trouver l’orthographe d’un mot, il suffit souvent de rechercher un autre mot de la
même famille.
Lampée, de la famille de laper, s’écrit avec « a ».
Pouls, de la famille de pulsation, s’écrit avec « ls ».
Ascension, de la famille d’escalier, s’écrit avec « sc ».
Quelques difficultés : abri, cauchemar, favori, chaos, dépôt, rigolo …
2.2.5.
Les mots de racine grecque
Le son [k] transcrit « ch »
arch- (origine) : l’archéologie
chir- (main) : la chiromancie
chol- (bile) : le choléra
chor- (danse) : la chorégraphie
chrom- (couleur) : la polychromie
chron- (temps) : la chronologie
psych- (âme) : la psychiatrie
techn- (métier) : le technicien
Le son [t] transcrit « th »
anthrop- (homme) : anthropomorphe
athl- (concours) : l’athlétisme
esthésie (sensation) : l’anesthésie
ethn- (peuple) : l’ethnie
orth- (droit) : l’orthophonie
path- (maladie) : pathétique
thé- (dieu) : la théologie
thè- (poser) : la thèse, le thème
therm- (chaleur) : un thermomètre
Le son [f] transcrit « ph »
amphi- (double) : un amphithéâtre
graph- (écriture) : l’orthographe
morph- (forme) : la morphologie
phag- (manger) : l’anthropophage
phil- (amitié) : la philanthropie
phob- (peur) : la claustrophobie
phon- (son) : la phonétique
phot- (lumière) : un photographe
phys- (nature) : la physique
soph- (sagesse) : sophistiqué
sphèr- (balle) : planisphère
Le son [i] transcrit « y »
cycl- (cercle) : l’hémicycle
crypt- (cacher) : une crypte
dynam- (force) : la dynamo
dys- (mauvais) : un dysfonctionnement
glyc- (sucre) : une hypoglycémie
gyn- (femme) : un gynécée
hydr- (eau) : hydrater
hyper- (au dessus) : l’hyperonymie
hypo- (au dessous) : hypoallergénique
-onyme (nom) : un synonyme
poly- (plusieurs) : la polyclinique
syn- (ensemble) : la synthèse
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(Maud Finné)
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 38 2.2.6.
Liste des homophones lexicaux à connaître
Accort/accord
Acculé/aculé
Acétique/ascétique
Acquit / acquis
Affaire / à faire (avoir)
Aine / haine
Aire / ère / hère
Alène / haleine
Amande / amende
Anche/hanche
Ancre / encre
Antre / entre
Archer / archet
Are / art / arrhes
Autel / hôtel
Auteur / hauteur
Bai / baie / bée / bey
Bailler / bâiller / bayer
Balade / ballade
Bal / balle
Balai / ballet / balaie
Ban / banc
Béni / bénit
Benzène / Bunsen
Bonace / bonasse
Boue / bout
Box / boxe
But / butte
Cahot / chaos
Canaux / canot
Canne / cane
Cap / cape
Car / quart
Carier / carrier
Censé / sensé
Cerf / serre / sert / sers / serf
Chant / champ
Chaire / chair / cher / chère
Chaîne / chêne
Chas / chat
Chemineau / cheminot
Chœur / cœur
Cilice / silice
Clair / clerc
Coma / comma
Conte / compte / comte
Cou / coup / coût / tu couds / il coud
Cour / cours / court / courre / que je
coure
Cygne /signe
Dais / dé /dès / des
Danse / dense
Date / datte
Dégoûter / dégoutter
Délacer / délasser
Dessein / dessin
Différend / différent
Don / donc / dont
Enter / hanter
Entrain / en train
Envi / envie
Etique / éthique
Exaucer / exhausser
Fait / faîte / faites / fêtes
Fard / phare
Fil / file
Filtre / philtre
Flan / flanc
Foc / phoque
Foie / fois / foi
Fond / fonds / fonts
Foret / forêt
Gai / guet
Gaz / gaze
Geai / jais / jet
Gente / jante
Glaciaire / glacière
Goûte / goutte / goute
Granite / granit
Grâce / grasse
Heur / heure / heurt
Haute / hotte / hôte
Héraut / héros
Hockey / hoquet
Kermès / kermesse
Laie / legs / lait / laid / let /les
Leur / leurre
Lisse / lys
Mai / maie / met / mets
Mânes / mannes
Maire / mer / mère
Marée / marais
Martyre / martyr
Matin / mâtin
Maux / mot
Mite / mythe
More / mors / mord /maure
Mou / moût
Palier / pallier
Panser / penser
Partie / parti
Pâte / patte / pat
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(Maud Finné)
e
Pause / pose
Peau / pot / Pô / Pau
Pêcher / pécher
Peine / penne / pêne
Pie / pis
Pieu / pieux
Pin / pain / peint
Piton / python
Plainte / plinthe
Plan / plant
Plastic / plastique
Poêle / poil
Poids / pois / poix
Policlinique / polyclinique
Point /poing
Porc / pore / port
Prémices / prémisses
Quand / quant
Raisonner / résonner
Rainette / reinette
Rêne / renne / reine
Repaire / repère
Sale / salle
Satire / satyre
Saule / sol / sole
Saut / sceau / seau / sot
Sceptique / septique
Sel / selle / scelle
Serein / serin
Soufflé / soufflet
Subi / subit
Suggestion / sujétion
Tache / tâche
Taie / thé
Tant / taon / temps
Tante / tente
Tard / tare
Taux / tôt
Technopole / technopôle
Teint / tain / thym / tint / tînt
Tribu / tribut
Vaine / veine
Ver / vers / verre / vair / vert
Verseau / verso
Vice / vis
Voix / voie
1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 39 -
2.3. EXERCICES SUPPLÉMENTAIRES
1. Replacez correctement les accents et les signes auxiliaires.
un evenement – je protegerai – des sa sortie – celui-la – en-deça – mettre le hola – la
cote/la cotte – le cone/conique – la grace/gracieux – pecher un poisson/pecher et se
repentir – la lecon – cirer – le cepage – la facade – un capharnaum – un apercu – un aieul
– s il vous plait – un compte rendu – un va nu pieds – allez vous en – va t en
2. Rétablissez tous les accents, les trémas et les cédilles qui manquent.
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Ils ont du rentrer chez eux tres tot.
Ce pate de lievre est excellent.
Un nouvel itineraire fleche permet d’eviter les embouteillages de la ville.
Il les a appele des son arrivee a l’hotel.
Ou a-t-elle pu ranger ses clefs ? Ici ou la ?
L’interet de ces varietes de fruits est que leur gout differe de celui des varietes
commerciales.
C’est une creme couteuse mais tres efficace, qui ote toutes les taches.
Les mosaiques sont des dessins realises avec des morceaux de pierre, de verre, de
tuile ou de coquillages poses les uns a cote des autres.
Quelle deception ! Il n’était pas recu a son examen.
Il decida de prendre son polaroid pour se rendre a l’invitation.
Le garcon lanca la balle avec une force inouie et marqua le but.
Ils commencaient à s’inquieter car ils savaient par oui-dire qu’on projetait de
construire une autoroute a proximite.
Ca et la poussaient quelques glaieuls.
Le renard etait a l’affut de son diner : mais le chasseur, comme son aieul le lui avait
appris, disposa ses appats.
Brulant de voir enfin achevee la voute de la cathedrale, l’architecte, au faite de sa
carriere, voulut de surcroit doubler les equipes de nuit.
Tout stoicisme abandonne, il rentra dans son gite et murit un plan : il se sentait au
bord de l’abime.
Il apercut un maraicher qui, sans facons, pretait interet a une naiade aussi paienne
que charmante.
Mordant dans son pain au mais, il sentit un gout pateux, de celluloid, et un soupcon
lui vint.
Grimacant, la baionnette a la main, abandonnant tout egoisme, il s’elanca sur la
mosaique qui decorait l’entree de la maison.
Negligeant les piqures de moustiques, grimpe sur le vieux fut qui tronait au milieu de
la futaie, il entama sur sa flute un air connu.
Sous un air de facade, le glacier sentimental qu’il avait toujours ete se sentit fondre :
il songea qu’il n’avait ete qu’un bellatre et qu’il se trouvait pris dans des chaines
inextricables.
Le dejeuner avait ete un peu lourd : le soir il decida de jeuner.
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 40 •
•
Parti pour le pole nord, il se sentit penetre par la grace divine.
Sa conscience aigue de son interet lui donnait un sur instinct des necessites
commercantes.
3. Remplacez le mot souligné :
- par son contraire commençant par ab, ac, ob, rab ou rac.
•
•
•
•
•
Pour diminuer sa vitesse, il se couchait sur sa machine.
Il sépara les deux époux grâce à sa diplomatie.
On le choyait à l’école à cause de ses origines.
Pour s’éloigner du quai, les marins jettent des amarres.
Ils décidèrent d’évacuer l’appartement.
-
•
•
•
•
•
•
par son contraire commençant par af, ef, raf ou dif.
Les Belges détestent les frites.
Autrefois, en hiver, les loups, repus par le manque de nourriture, descendaient
jusque dans le village.
Le jeune homme est rassuré par les hurlements du vent.
Le match sera retransmis en direct.
Ce premier succès l’a ramolli dans son intention de poursuivre son effort.
Entre un vrai et un faux tableau, il y a parfois très peu de ressemblances.
4. Remplacez les points par m ou mm.
So……é d’apprendre le théorè…..e de Pythagore, il décida qu’il avait été une bête de so……e
trop longtemps et, sur ce juge……ent so……aire, s’a……usa à envisager un nouvel avenir où
les mathé……atiques n’existeraient pas : là, il pourrait fri……er tout à son aise. Il go……a ses
précédentes tentatives et pensa avoir résolu son dile……e. Enfla……é par ces perspectives, il
se laissa enfin aller à respirer l’arô……e des fleurs et se mit active……ent à l’écriture d’un
poè……e. Il se sentait parvenu à un so……et de liberté : plus de notes, plus de barè……e. Il
refusait de tri……er : il n’était pas un fle……ard, il était juste différent.
5. Remplacez les points par n ou nn.
Il pria la mado……e de lui accorder son vœu, tout déraiso……able qu’il fût. Il est vrai que la
ratio……alité avait peu à voir là-dedans. Comment souhaiter que d’un coup de sa seule
ca……e, il puisse faire s’envoler autant de ca……es ? Il sentait le vent tourbillo……er et
chanter un sifflement monoto……e.
Tout cela, pensa la baro……e en regardant ses amies, était parfaitement obscè……e. Quand
certains se ratio……aient, ces glouto……es avalaient de quoi nourrir des centai……es de
perso……es. Il était temps de ba……ir ces manières irratio……elles.
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 41 6. Complétez les mots suivants à l’aide d’un ou de deux r et répartissez-les dans les
colonnes.
Co……ole – co……iger – ca……ême – ca……ousel – é……afler – e……oné – ho……oscope –
ho……ible – ma……otte – ma……oufle – pa……avent – pa……ainer – fe……ure – fé……oce –
ca……efour – co……uption – co……obo……er – co……espondre – pa……apet – ca……esse –
ho……ai……e – l’é……udition – ca……illon – ca……icatu……e – pa……ution.
Un r
Deux r
7. Remplacez les points par s ou ss.
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L’e…poir de voir Pierre arriver ince…amment ne parvient pas à dérider son vi…age qui
re…te mau…ade.
Les Ru…es ver…èrent du poi…on dans le ventre du poi…on : bien malins ceux qui
sauraient déjouer cette dernière ru…e.
Il a réu…i à ca…er un dernier livre sans rien ca…er.
En gui…e de de…ert, le dé…ert.
De retour à la ba…e, les soldats s’aperçurent que les réserves étaient très ba…es.
Tandis que tous se font la bi…e, et que dehors souffle la bi…e, les admirateurs bi…ent
la chanson.
Monté sur sa ro…e, Don Quichotte s’approche, une ro…e à la main.
Tandis qu’ils s’embra…ent, leurs cœurs s’embra…ent.
8. Relevez parmi ces 19 mots, les cinq comportant une erreur. Avec les lettres
correspondantes, trouvez une ville française.
A. Battaillon – B. literie – C. coton – D. latte – E. littoral – F. métastase – G. batracien – H.
piton – I. battavia – J. batterie – K. côtelette – L. bâtiment – M. litière – N. latérite – O.
lattage – P. battard – Q. bâton – R. cottillon – S. littige
9. Formez un verbe composé avec le préfixe ac-, ad-, af-, ag-, al-, am-, ap-, ar- ou atde la famille du mot en italique. Rectifiez si nécessaire la construction verbale.
•
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Le client (suspendent au croc) son chapeau au portemanteau.
Les enfants (se mettent à table).
Ils (se donnent tout entier) à la joie des retrouvailles.
Le chien, privé de nourriture et (qui a faim), se jette sur les croquettes.
Jacques a tendance à (se prendre de pitié sur) son propre sujet.
Une proposition (qui fait se lécher les babines).
Le banquier (offre comme appât) à ses nouveaux clients des taux intéressants.
Il (reste tard) chez son ami.
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 42 •
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Les livres (forment un monceau) dans sa chambre.
Les provisions (s’ajoutent par cumul) dans le garde-manger.
Les salades (sont en ligne) dans le jardin.
Les badauds (forment une troupe) devant l’accident.
Les enfants (se rassemblent comme une meute de chiens) autour de la bagarre.
Apollo 11 (se pose sur la lune).
Caroline a voulu (prendre comme un bien propre) mon nounours.
Les ennemis (luttent front contre front).
10. Complétez les pointillés :
- à l’aide de mots commençant par ac, ec, oc ou ab.
•
Pour toute réservation de camping, on est prié de verser un ………………….
•
Les ……………….. s’élèvent contre la prolifération des centrales nucléaires.
•
Avant d’obtenir son ac………………., il fallait fournir tous les justificatifs.
•
En chirurgie, les ………………. sont prêts sur une assiette.
•
Il s’est fracturé l’os ………………al sur le bord du trottoir.
•
L’………………… de l’esclavage a déchaîné la guerre civile aux Etats-Unis.
•
Il sortit de la salle sous les ……………………… de la foule.
-
à l’aide de mots commençant par af, ef, of ou dif.
Au mois d’août, les campings de la côte d’azur ………………. tous complets.
A la demande des téléspectateurs, le film sera …………………. une nouvelle fois.
Sitôt rentré, il s’est …………………….. dans son fauteuil.
Ce vieux jean commence à s’…………………….., il faudra le remplacer.
Si ce n’est pas vous …………………….., votre raisonnement est erroné.
-
à l’aide de mots commençant par can ou cann.
Chaque aveugle sur la voie publique doit être muni d’une …………….. blanche.
Bernadette Soubirous ne fut ………………..ée que beaucoup plus tard par le pape.
Le ………………. de Suez fut creusé par Ferdinand de Lesseps.
Le ………………. de Maurice Chevalier est un couvre-chef légendaire.
Il n’aime pas la compote de pomme aromatisée à la ………………….
-
à l’aide de mots commençant par cor ou car.
La ……………….. d’un footballeur ne dépasse guère 35 ans.
La chair des corbeaux est ………………… à manger.
Le ……………… de Notre-Dame s’appelait Quasimodo.
Les …………………. espagnoles remplissent les arènes de fanatiques.
Les champions de natation ont souvent une large …………………
Le …………….. est une des ressources des îles du Pacifique.
-
à l’aide de mots commençant par ot, cot ou met.
La ………………. en bourse est donnée chaque jour à la télévision.
Avant sa …………………, le papillon était une chenille.
Quand il sort dans la journée, il porte toujours sa ………………. de maille.
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Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 43 •
•
Un danger sérieux pour la navigation interplanétaire est constitué par les ………………..,
sorte de poussières cosmiques.
Il aime les ………………… d’agneau grillées.
11. Remplacez les parenthèses par un adjectif composé à partir du mot marqué en
italique et de préfixe in- (ne pas).
Son écriture (qui n’est pas lisible) – Un spectacle (qu’on ne peut oublier) – Des résultats
(qui ne sont pas réguliers) – Un événement (qu’on n’attendait pas) – Un impair (qu’on ne
peut réparer) – Un retard (auquel on ne peut remédier) – Une secrétaire (qui n’a pas
d’expérience) – Un homme d’un air (qu’on ne peut aborder) – Un pays (qui n’est pas
hospitalier) – Des atrocités (qu’on ne peut nommer) – Une nourriture (qu’on ne peut
manger) – Un endroit (qui ne peut pas être habité) – Des adultes malheureusement (qui
ne connaissent pas leurs lettres) – Une bonté (qu’on ne peut épuiser).
12. Avec un mot de la même famille, justifiez la dernière lettre.
rabot – parfum – estomac – flux – poing – hareng – dos - envers – trot – sirop – galop –
accroc – drap -jonc
13. A l’aide d’un mot de la même famille, justifiez la lettre en gras dans les noms
suivants.
cerceau – arceau – badaud – échafaud – réchaud – taux –spacieux – acrobatie – partiel –
contraire – écorce – freiner – insulaire – respect – importun – rein – populaire – minerai
– rets – serein – chandelier – baignade – vain
14. Mettez la terminaison convenable.
La subtilit… d’un texte – des pelleté… de sable – les anfractuosit… du rocher – les cavit…
du cœur – des indemnit… de logement – des sant… de fer – des sociét… de transport –
des amit… de longue date
15. Donnez l’adjectif qualificatif en « -iel » correspondant aux noms suivants.
préférence – circonstance – cicatrice – providence – pestilence – artifice – substance –
présidence – préjudice – office – essence – résidence – confidence – différence –
superficie
16. Donnez les noms en « -tion » correspondant aux verbes suivants.
éteindre – convaincre – distinguer – décevoir – maudire – affliger – décrire – corrompre
– restreindre – fasciner – détruire – affliger – séduire
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 44 17. Remplacez le point, s’il y a lieu, par une lettre muette.
r…ume – lut…erie – héliot…rope – soi…rie – men…ir – philant…rope – auto…ne –
exem…ter – plint…e – ba…tismal – gai…té – sil…ouette – t…éière – apot…éose –
déploi…ment
18. Mettez la terminaison convenable à la place des points.
fatra… - parvi… - taffeta… - velour… - parcour… - coryphé… - crapau… - hasar… - faubour…
- scarabé… - chao… - trophé… - mausolé… - camboui… - remord…
19. Mettez un « -c » après l’ « x », s’il y a lieu.
Ex…horter – ex…essif – ex…entrer – ex…eller – ex…éder-ex…epter – ex…user – ex…écrer
– ex…ode – ex…ercice – ex…ubérant – ex…écuter – ex…iler – ex…humer – ex…iter –
ex…actitude – ex…ipient – ex…iper
20. Mettez la lettre qui convient : « i » ou « y », « s » ou « z ».
…ode – r…thme – histr…on – p…lastre – c…thare – d…lemme – m…te – embr…on –
p…lône – c…mbale – dith…rambe – r…me – m…the – m…tre – m…rte – c…terne –
c…lindre
lu…erne – ha…e – mélè…e – a…uré – ga…on – ga…ouillis – ca…erne – i…ard – malai…e –
u…ure – bi…on – by…antin – ga…e – ba…ar – alè…e- ma…ure – hori…on – mi…aine –
topa…e – lé…ard – trapè…e – cé…ure – bla…on – dou…aine
21. Remplacez les points par u s’il y a lieu.
•
•
•
•
•
•
•
•
Ce lang…age divag…ant l’avait déconcerté. (Genevoix)
La cig…ale et l’alouette agitent leurs ailes infatig…ables. (Gréville)
Les cailloux crissaient, la caisse tang…ait, les essieux gémissaient. (Camp)
Le petit sentier zigzag…ait entre les bois et les champs. (Theuriet)
Lumières non seulement fixes mais mobiles, tournantes, zigzag…antes. (Morand)
Le paquebot navig…ant dans la brume fait retentir sa sirène.
Le bonhomme bég…ayait d’une manière fatig…ante. (Balzac)
Les grands lys org…eilleux se balancent au vent. (Verlaine)
22. Remplacez par c ou qu s’il y a lieu.
•
•
•
•
•
L’araignée retourna à son embus…ade. (Karr)
L’air retombait immobile, la chaleur était suffo…ante. (Moselly)
Les chaloupes continuaient leur navette entre l’embar…adère et La Méduse.
(Christophe)
Ses mains empoignaient cent herbes pi…antes et rêches. (Cressot)
Ne prends pas pour de l’or tout le clin…ant qui luit. (Gomberville)
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 45 23. Complétez ces mots par g, ge, c ou ç.
L’hy…iène – un pin…eau – un ma…on – un na…eur – un pi…on – fra…ile – un diri…able – une
dé…eption – des déman…aisons – un commer…ant – on ju…a – une fa…on – un plon…oir –
un tron…on – le rin…age – des fla…olets – la ven…ance – un sens …iratoire – un bour…ois – le
rin…age – un aper…u – l’obli…ance – négli…able – un ca…ot – de l’oran…ade
24. Reconstituez les mots d’étymologie grecque dont le sens est indiqué entre
parenthèses.
Dans l’école (qui forme à de nombreuses techniques), la jeune fille a développé une maladie
(de l’esprit). Il faut dire qu’elle s’est heurtée dès le départ à la (haine des femmes) et qu’elle
n’a guère rencontré de (sentiments amicaux). Comme elle connaissait également des
problèmes de (mauvaise orthographe) et qu’elle souffrait d’ (peur de la foule), elle n’a pas
vraiment réussi à s’intégrer. Mais ses capacités de (force) et un (savoir) de la vie l’ont
empêchée de se faire (manger) par ses condisciples. Au bout du compte, grâce à des (soins),
elle parviendra sans doute à devenir une véritable (sportive).
Le (savant dans les choses de l’homme), le (savant dans les choses des peuples) et le (savant
dans les choses anciennes) s’accordent pour dire que la majorité des (peuples) qu’ils
rencontrent et qu’ils étudient (ont plusieurs dieux) plutôt qu’(un seul dieu). Les populations
(qui mangent des hommes) ne sont pas aussi rares que ce que l’on pense, de même que les
(gouvernements d’un seul homme) et les représentations de musique (accompagnées de
danses). Ces peuples sont également souvent d’excellents (praticiens de médecine par les
mains). Ils ne sont pas, loin de là, aussi (anciens) que ce qu’on veut bien imaginer.
25. Remplacez les points par l’un des mots suivants :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
a. tain, thym, teint, tint, tînt, teint / chaos, cahot / repaire, repère.
Le __________ capiteux passa sa tête grise entre les pierres disjointes.
(Maeterlinck)
Dans les chemins, on entendait des __________ de charrettes. (Maurière)
Son ___________, ses yeux bleus, ses lèvres de rose, ses longs cheveux blonds
contrastaient par leur douceur avec sa démarche fière. (Chateaubriand)
J’étais douloureusement vexé qu’on me ____________ les doigts quand j’écrivais.
(Péguy)
Mon père observait de loin, amusé comme moi, leur va-et-vient fleuri, leur vol
_________ de rouge sang et de jaune soufre. (Renard)
De belles avenues s’ouvrent dans le somptueux __________ de la nature. (Des
Gachons)
La caravane remontait vers les maquis et les ___________ du Tichoukt. (Peyré)
Une glace en perdant son ___________ semblait ne plus vouloir mirer l’âpre
visage. (Cahuet)
Maître Renard, par l’odeur alléché, lui ___________ à peu près ce langage. (La
Fontaine)
Aucun __________ ne s’offrait plus au conducteur. (Frison-Roche)
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
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1.
2.
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1.
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5.
6.
7.
8.
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10.
11.
12.
13.
b. dessein, dessin / tribut, tribu / héraut, héros /alêne, haleine.
Une couronne de pins, sur une colline au _____________ nerveux, m’apparaissait
comme une forêt magique. (Herriot)
Enfin, deux __________ sonnèrent dans leurs cornes d’argent, le tumulte s’apaisa
et Hannon se mit à parler. (Flaubert)
Charles XII, qui fut un __________, n’eut pas la prudence qui en eût fait un grand
homme. (Voltaire)
Des courants d’air sournois lui soufflaient, tantôt sur le visage, tantôt sur le cou,
leur ___________ perfide. (Maupassant)
C’est la _____________ ennemie, la ___________ guerrière des aigles et des
éperviers. (de Croisset)
Il forma le ___________ de sortir, d’aller au théâtre, au cinéma. (Duhamel)
Le vieux savetier piquait l’__________ et tirait le fil. (Lemonnier)
C’est principalement une autre flore qui recevait le ___________ de mon
admiration. (Gide)
c. haie, ait / pêne, penne / sein, seing / jet, jais, geai / renne, rênes / cellier,
sellier.
Les __________ d’eau se sont tus dans les marbres taris. (Leconte de Lisle)
Le ___________ était seul encore un peu visible et, lettre à lettre, le baron déchiffra
ces mots : « Raymon de Sigognac ». (Gautier)
Un _________ s’envola faisant un éclair bleu. (De Gourmont)
La France est le verger des meilleurs fruits, le __________ des meilleurs vins.
(Reclus)
Le __________ n’a d’autre ennemi que l’ours blanc. (Martins)
Et que du _________ des mots, le marbre soit tiré. (Racine)
Elle s’arrêtait pour examiner la ___________ hérissée de bourgeons. (Rolin)
Le ____________ rouillé grince dans la serrure.
Deux _________ de coq adornaient grotesquement son feutre gris. (Gautier)
Le ___________ répare un licol.
L’homme serrait dans son poing droit toutes les ___________ de l’attelage. (Giono)
Il ne semblait pas qu’il _____ parlé de cet achat à sa femme avant de le faire.
(Montupet)
La fève ouvre ses yeux de _________ dans son feuillage pâle. (Maeterlinck)
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
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CHAPITRE 3
Les homophones grammaticaux
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
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- 48 -
3.1. HOMOPHONES LEXICAUX VS HOMOPHONES GRAMMATICAUX
3.1.1. Lisez tout d’abord le texte suivant ! Complétez-en les trous et répondez aux
questions annexées !
Faut-il lire aux (tout)__________-petits ?
Les trois premières années sont capitales dans le
développement de l’enfant, son éveil et son ouverture au
monde ; (tout) _____________les sens sont sollicités la
première année qui suit la naissance et c’est autour des activités
de relation, de soin, de jeux que le bébé organise (tout)
__________________ ses apprentissages et acquisitions.
Son / sont : comment les
distingueriez-vous ?
(Quelque) _________________ huit mois après sa naissance, il
se découvre particulièrement : cette période entraîne une
poussée
d’explorations
psychomotrices
vers
(tout)_________________ ce qui (peut-être ou peut être ?)
_____________________ « autre chose », plus loin, plus haut,
plus petit, plus près…
Se / ce : comment les
distingueriez-vous ?
(Quelque) __________________ livres se rapportent à ces
explorations, matérielles ou imaginaires. Certains de ces livres
sont (tout) __________________ cartonnés, ce qui facilite leur
manipulation par des bébés.
À neuf mois, l’enfant se hisse sur ses jambes à l’aide de
(quelque) _________________ support puis, petit à petit, il
effectue ses (tout) ___________________ premiers pas ; il
attrape aussi les (tout) _______________ petits objets entre son
pouce et son index, utilise cette préhension fine pour manipuler
le livre cartonné ou plastifié mis à sa disposition. Il le touche, le
jette, s’intéresse aux plis du milieu, explore (tout)
________________ les trous.
Quelle est la classe
grammaticale du mot à ? Avec
quel autre mot ne faut-il pas le
confondre ? Comment les
distingueriez-vous ?
Il répète (tout) ___________ le temps des gestes en babillant
autour de ces contenants mystérieux qui ne laissent pas les
adultes indifférents. Il les porte (tout) _______________ à la
bouche, les ouvre, les ferme, les dépose en (tout)
____________________
lieu.
Parfois
(même)
____________________, il les déplace jusque dans de
(tout)________________ autres endroits.
Ses / ces / c’est : comment les
distingueriez-vous ? Quelle est la
différence entre c’est et s’est ?
C’est pourquoi, (quelque) ___________________ éditeurs ont
fabriqué pour lui des livres à poignées, ce qui lui permet
d’évoluer dans l’espace, cette petite valisette d’images à la
main. Les livres deviennent vite « les autres jouets de l’enfant »
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 49 et (même)_________________ de vrais partenaires de jeu (tout)
___________________ comme les doudous, ces objets
transitionnels auxquels les petits s’adressent et se racontent.
Par sa présence matérielle et le fait qu’il s’en occupe, qu’il s’en
préoccupe, par le choix qu’il fait de le prendre ou de s’en
débarrasser,
l’enfant
pense
au
livre.
Il
vide
(même)_____________ sa pensée de (tout) ______________
ses angoisses, notamment à travers la présence de l’autre.
(Quelquefois ou quelques fois ?) _____________________, les
enfants, (même)____________ très jeunes, dès qu’ils
communiquent par la parole, se font des commentaires sur les
images ou sur les situations évoquées, confondant leur vie
privée et celle des personnages
Par quoi peut-on remplacer s’en
pour s’assurer de son
orthographe ? Avec quel autre
mot ne faut-il pas le confondre ?
C’est ainsi que dans l’album Ernest et Célestine ont perdu Siméon
(1981), Gabrielle Vincent illustre une relation (tout)
_______________ douce à l’aquarelle et en couleurs chaudes,
avec une discrète petite ligne de texte : les images parlent
d’elles-(même)____________________ sur un sujet sensible, la
perte du doudou.
Quelle est la classe
grammaticale du mot ou ? Avec
quel autre mot ne faut-il pas le
confondre ? Comment les
distingueriez-vous ?
Cet album est apprécié dans les structures de la petite enfance
comme à l’école maternelle. Il favorise la relation
(tout)_______________ privilégiée avec les enfants qui ont
(peut-être ou peut être ?) _______________________ vécu la
(même) ____________________ situation.
(Quelque) __________________ encombrants que soient les
doudous, ceux-ci sont à considérer comme une partie sensible
de l’intimité des enfants (même)______________.
Ainsi, (quelque ou…) __________________ soient les thèmes
abordés, de nombreux albums abordent des sujets très
complexes et souvent contradictoires, inhérents à l’être humain.
(D’après V. MARECHAL, Le livre et le jeune enfant, Bruxelles)
L’album Ernest et Célestine ont perdu Siméon,
Gabrielle Vincent
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 50 3.1.2. Les homophones grammaticaux : définition
Un homophone est un mot dont la prononciation est identique à celle d’un autre mot mais
dont le sens diffère.
On distingue les homophones lexicaux et les homophones grammaticaux.
Quand il y a ressemblance entre des mots lexicaux (verbes, noms, adjectifs, adverbes), on
parle d’homophonie lexicale (cf. supra).
Exemples: l’hôtel/ l’autel ; sceptique/septique; dégoûter/dégoutter.
On parle d’homophones grammaticaux lorsqu’une ressemblance existe entre des mots
grammaticaux, c’est-à-dire les déterminants, les pronoms, les prépositions et les
conjonctions.
Exemples: a/à; son/sont; c’est/ces/ses
Le moyen pour les distinguer est la commutation : Substitution d’une unité à une autre sur
l’axe paradigmatique. Les éléments qui peuvent commuter constituent une classe
d’équivalence (ici classe grammaticale).
Exemples de commutations possibles :
•
HORS / OR
« Hors » est préposition
commutable avec « en dehors »
« Or » est conjonction de coordination
commutable avec « mais», « et »
L’intrus fut jeté hors (en dehors) de la maison.
Il fut accusé or (et) il n’était pas coupable.
•
ON / ONT
« On » est pronom
commutable avec « il »
« Ont » est verbe
commutable avec « avaient »
On (Il) a rencontré du monde.
Les gens ont (avaient) des qualités.
•
DAVANTAGE / D’AVANTAGE
« Davantage » est adverbe
commutable avec « plus »
« D’avantage » est préposition + nom
commutable avec « d’intérêt »
Je n’en dirai pas davantage (plus).
Il n’y a pas d’avantage (d’intérêt) à agir ainsi.
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 51 -
•
QUOIQUE / QUOI QUE
« Quoique » est conjonction de subordination
commutable avec « bien que »
« Quoi que » est pronom relatif nominal
commutable avec « quelle que soit la chose que,
peu importe ce que… »
J’essaierai quoique (bien que) je doute du résultat.
Quoi que (peu importe ce que) tu dises, je ne changerai pas d’avis.
•
LEUR / LEURS
« Leur » invariable est pronom personnel
commutable avec « lui » (hors contexte)
« Leur, leurs » est déterminant
commutable avec « son, ses »
Rem. : « les leurs »: pronom possessif
Je leur (lui) téléphonerai.
J’ai retrouvé leurs (ses) livres.
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 52 -
3.2. TOUT, QUELQUE ET MÊME
3.2.1. Le mot « tout » : dans le texte qui précède, expliquez dans quels contextes le mot « tout » varie. Dans quels cas reste-t-il invariable ?
TOUT
peut être :
………………………………. :
………………………………. :
………………………………. :
………………………………. :
dans ce cas il est ……………..
dans ce cas il est ……………..
dans ce cas il est ……………..
dans ce cas il est ……………..
Dans le texte :
Dans le texte :
Dans le texte :
Dans le texte :
Le cas de « tout » suivi de « autre » :
3.2.2. Le mot «même » » : dans ce texte, expliquez dans quels contextes le mot « même » varie. Dans quel cas reste-t-il invariable ?
MÊME
peut être :
………………………………. : dans ce
………………………………. : dans ce
cas il est ……………..
cas il est ……………..
Dans le texte :
Dans le texte :
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
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(Maud Finné)
- 53 3.2.3. Le mot « quelque » : dans ce texte, expliquez dans quels contextes le mot « quelque » varie. Dans quels cas reste-t-il invariable ?
QUELQUE
peut être :
………………………………. : dans ce cas il
est ……………..
Dans le texte :
………………………………. : dans ce cas il
est ……………..
Dans le texte :
DEUX CAS PARTICULIERS :
QUELQUE… QUE :
Suivi d’un adjectif ou d’un autre adverbe :
Suivi d’un nom :
QUEL(LLE)(S) QUE… :
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
(Maud Finné)
………………………………. : dans ce cas il est
……………..
Dans le texte :
- 54 3.2.4. Accordez les mots entre parenthèses puis justifiez ces accords.
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
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•
•
•
•
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•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Ces élèves sont (tout) _______seuls dans le local de récupération.
Odette a profité de (quelque / quel que) _______ bons avis de ses amis.
Montrons-nous aimables envers nos amis, nos parents, les inconnus (même)
_______.
(Tout) ______ estiment la liberté.
Notre pays nous paraît plus beau que (tout) _______ autre contrée.
Mauranne quitta la Suisse il y a (quelque) ______ dix jours.
(Quelque/quel que)_______ bons équipiers que fussent nos onze joueurs, ils
ont perdu le match.
(Quelque/ quel que) ________ grandes difficultés que vous rencontriez, ne
perdez pas courage.
Léonie est (tout) _____ hargneuse quand elle n’a pas de nouvelles.
A (tout) ________ autre ville, je préfère Paris.
(Même) _____ les adultes lisent Achille Talon.
Lisez chaque jour (quelque) ______ pages d’un bon livre.
(Quelque, quel que) _______ soient leurs angoisses et leurs soucis, les
malades sont des âmes vacantes.
Nous devenons (tout) ______ autres quand un grand bonheur nous arrive.
Nous faisons le travail nous- (même) _______.
J’aurais pu avoir une (tout)_______ autre place.
Quelque/ quel que) ______ en soit le motif, je ne veux pas entendre leur
requête.
Les fillettes imitent leurs mères : (tout) _________ aiment jouer à la maman.
Ils vous mettront à la porte, (quelque/ quel que) ______ qualifiée que vous
soyez.
(Quelque/quel que)_____ beaux succès que tu aies remporté, sache rester
modeste.
Elle est (quelque/quel que) ______ peu hésitante si on lui pose des
questions.
A (tout) _________ autre saison, je préfère l’automne.
Ce sont les (même) _____ personnes que nous avons vues hier.
(Quelque, quel que) ________ grandes qualités que vous possédiez, ne vous
enorgueillissez pas.
Je suis (tout) _______ honteuse : j’ai oublié notre rendez-vous de ce matin.
(Quelque, quel que) _______ soit la chose qu’on veut dire, il n’y a qu’un mot
pour l’exprimer.
(Quelque/quel que)________ adroites que vous soyez, vous ne devez rien
négliger.
Les différentes classes d’une école forment des (tout) _______ distincts.
L’hirondelle recherche la société de l’homme, elle la préfère à (tout)
__________ autre société.
Les pertes (même) _____ justifiées sont regrettables.
Nous étions (quelque/ quel que) ________ trente convives.
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Quelle étape ! Nous avons fait à pied (quelque/ quel que) ______ quarante
kilomètres.
(Tout)_____ le monde est venu car (tout) _____ personne était admise.
Il a les mains (tout) ______ grasses.
Les animaux, les plantes (même) _____ étaient l’objet de son étude.
Il aimerait exercer (toute) __________ autre activité.
(Quelque/quel que)________ injustes qu’ils soient, je ne peux les haïr.
Vous chantez cet air mieux que (tout)__________ autre personne.
Ce n’est pas cher, prétend-elle, _______ centaines de dollars.
(Quelque/quel que)_____ fins politiques qu’ils fussent, ils ne purent deviner
l’avenir.
Il a les mains (tout) _____ abîmées.
Ces objets que tu vends sont (tout) ______ très utiles.
(Quelque/quel que)______ soient vos capitaux et vos moyens, soyez
prudents.
Dans cette situation, j’aurais ri, mais Gisèle a eu une (tout) ________ autre
réaction.
Il y a (quelque/ quel que) ______ cent mètres à parcourir.
(Quelque/quel que)______ merveilleuses explorations qu’aient faites les
grands voyageurs des siècles derniers, les cosmonautes de notre temps en
ont fait de plus étonnantes.
Nous avons marché (tout) ______ une après-midi dans la forêt.
(Tout) ______ autre personne que mon frère aurait compris ma réaction.
(Quelque/quel que)______ soit l’abondance des moissons, nous restons
toujours au bord du gouffre.
Le chat était là, (tout) ___________ griffes dehors.
La maison était (tout) ___________ embaumée d’une odeur de gâteau.
Plutôt que de tout recopier dans des cahiers, nous travaillons dans nos livres
(même) ____________.
(Quelque/quel que)______ beaux qu’ils soient, ils ne peuvent pas se
permettre ce qu’ils ont fait.
Il y a (quelque/quel que)______ trois-cents chats dans le bourg.
(Quelque/quel que)______ soit la décision, (quelque/quel que)______ soit
l’enjeu, (quelque/quel que)______ soient les moyens, (quelque/quel
que)______ soient les voies, je te suivrai.
(Même) ________ malades, ils iront skier.
Ce voyage vaut cent et (quelque/quel que)______ euros.
Les soucis des femmes étaient (tout) _____________ autres.
Ils ne sont qu’aux (tout) ___________ premiers mois d’études mais (tout)
_________ a été fait pour leurs progrès.
Les petites coupures sortirent de sa poche (tout) _______ froissées et
abimées. / Les petites coupures sortirent de sa poche (tout)___________
abimées et froissées.
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 56 3.2.5. « Tout, quelque, même » : quand faut-il accorder ?
Même
1. Exprime l’identité (adjectif indéfini = identique)
Exemple : Ce sont les mêmes enfants.
2. Exprime l’insistance :
• Souvent avec une valeur d’adverbe (= aussi) :
- avec un verbe ;
Exemple : Ils ne travaillent même pas.
- avec un adjectif ;
Exemple : Je les trouve même ravissantes.
- avec un adverbe ;
Exemple : Même aujourd’hui, je n’y crois pas.
- avec un complément ;
Exemple : Même en courant, vous ne le rattraperez pas.
•
Se rapportant à un nom ou à un pronom, « même » a tantôt une valeur
d’adjectif indéfini (accord) tantôt une valeur d’adverbe (invariable) :
- placé devant l’article, c’est un adverbe (invariable) ;
Exemple : Même les ignorants le savent.
- placé après le pronom personnel, c’est un adjectif indéfini (accord) ;
Exemple : Eux-mêmes.
Attention ! « vous-même » au singulier quand il s’agit du « vous » de
politesse.
- placé après le nom, l’accord ou l’absence d’accord traduit des
nuances différentes :
Tous les gens, les ignorants même, savent cela. (même = aussi ; il est adverbe)
Les ignorants mêmes viendront m’écouter. (les ignorants en personne ; il est
adjectif indéfini)
Tout
Peut être nom ;
Exemple : Le tout est plus grand que la partie.
Attention ! au pluriel, « les touts ».
• Peut être déterminant indéfini :
- quand il signifie « chaque » ;
Exemple : Toute faute sera sanctionnée.
- quand il exprime l’idée de « totalité » ;
Exemple : A toute vapeur.
- quand il exprime l’ « universalité » ;
Exemple : Tous les ans.
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 57 -
• Peut être adjectif indéfini quand il signifie « unique » ;
Exemple : Pour toute boisson, il prend de l’eau.
• Peut être pronom indéfini ;
Exemple : Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés.
• Peut être enfin adverbe (= tout à fait) ;
Exemple : Ils vont tout doucement.
Note : S’il est adverbe, il peut toutefois s’accorder, pour des raisons d’euphonie, devant
un adjectif féminin commençant par une consonne ou par un « h » aspiré.
Exemple : « Ils sont tout honteux de leurs actions. »
MAIS « Elles sont toutes honteuses de leurs actions. »
• Cas de « tout » placé devant « autre » : dans ce cas, il faut étudier le sens pour
déterminer si « tout » est adverbe ou adjectif indéfini :
J’accepterai toute autre critique que celle-là (= n’importe quelle autre que celle-là ; il
est adjectif indéfini)
C’est une tout autre critique (= c’est une critique totalement différente ; il est
adverbe)
• Cas de « tout… que » (qui signifie « quelque… que »
considéré comme adverbe (+ adjectif ou GN attribut) ;
Exemple : Tout habiles qu’ils soient, ils ne réussiront pas.
CONCESSION) : il est ici
Quelque
• Peut être déterminant indéfini:
- au pluriel (= plusieurs) ;
Exemple : Quelques personnes m’ont parlé.
- au singulier (= « un certain » ou « quelconque ») ;
Exemple : Il reste quelque espoir (un certain espoir).
Mon père savait me trouver quelque outil (un outil quelconque)
pour me distraire.
• Peut être adverbe (= environ);
Exemple : J’ai versé quelque deux cents francs.
• Dans la locution conjonctive de subordination « quelque … que » introduisant une
subordonnée à valeur de CONCESSION :
- il est déterminant indéfini (accord) quand il est suivi d’un nom et
qu’il signifie « peu importe les… » ;
Exemple : Quelques bons conseils qu’on lui donne, il ne les suit pas.
Peu importe les bons conseils qu’on lui donne,…
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 58 - il est adverbe (invariable) quand il précède un nom, un adverbe ou
un adjectif et qu’on peut remplacer par une concessive introduite
par « bien que…, quoique…) ;
Exemple : Quelque avares qu’ils soient, ils ont acheté une nouvelle
voiture.
Bien qu’ils soient avares…
•
« Quelque » en un mot doit être distingué de « quel que » (en deux mots), qui est
suivi du verbe « être » ou d’un verbe similaire (parfois précédés de « devoir,
pouvoir » et/ou d’un pronom personnel) ; « quel » est ici considéré comme un
attribut détaché s’accordant avec le sujet du verbe ;
Exemple : Quels qu’en soient les dangers, l’eau me tente toujours. (H. Bosco)
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
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3.3. EXERCICES SUPPLÉMENTAIRES
CONFUSIONS ET AMBIGUÏTÉS DIVERSES
1. Choisissez la forme qui convient : hors, préposition / or, conjonction de coordination
1. Très loin, ……… du jardin, on devinait une rumeur confuse.
2. Je l'ai vu évidemment, parce qu'il a pris la rue Grande: ………, du jardin, on la voit
comme je vous vois.
3. ……… de l'église, pas de salut !
4. Le pays semblait tranquille. ……… il se produisit bientôt après un événement qui démentit
cette sérénité.
5. II était ……… de lui.
2. Choisissez entre davantage, adverbe, et d'avantage, préposition + nom :
1. J'ai plus …………………………… à attendre.
2. Je ne peux attendre …………………………… .
3. Ses malheurs l'aigrissaient …………………………… .
4. Il ne réclame pas ………………………… indu.
5. Elle l'aimait ……………………………… à mesure qu'il s'éloignait.
3. Pour compléter en 10 endroits le texte suivant, choisissez entre ses / ces / c'est /
s'est / sait.
Il …………… se mettre en valeur. …………… une force : …………… mérites ne passent pas
inaperçus. Sa carrière …………… déroulée sans aucune difficulté jusqu'à ce jour. ……………-il
où il est nommé ? Il …………… déjà informé à ce sujet, mais …………… difficile d'obtenir
une réponse. Les employés de …………… bureaux sont tous débordés en ce moment parce
que …………… à eux que chacun adresse …………… réclamations.
4. R e m p l a c e z l e s p o i n t s d e s u s p e n s i o n p a r
sens et la structure de chaque phrase.
quand/quant/qu'en, selon le
1. ………… il parle, on l'écoute.
2. ………… à moi, je maintiens mon point de vue.
3. Elle ne savait ………… penser.
4. ………… viendra-t-il ?
5. ………… adviendra-t-il ?
6. ………… à supposer qu'il est d'accord, je n'irais pas jusque-là.
7. Vous travaillez …………
même.
8. Il a été rassuré ………… à sa santé.
9. Elle sait parfaitement …………
freiner ou accélérer la machine.
10. Je ne crois pas ………… définitive ils se réconcilient.
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- 60 5. Choisissez entre leur pronom et leur ou leurs (déterminants possessifs).
a.
1.
Faut-il
…………
annoncer
…………
échec
maintenant
?
2. Ils sont inquiets : il est minuit et ………… fille n'est pas rentrée.
3. ………… mission est ingrate.
4.
Dois-je
…………
avouer
la
vérité
s'ils
m'interrogent
?
5.
Vu
…………
blessures,
les
médecins
réservent
…………
diagnostic.
6.
Quand
vous
les
verrez,
remettez-…………
mes
amitiés.
7. Ni ………… attitude, ni ………… explications ne changeront ma décision.
8. Indiquez-………… immédiatement ………… places.
9. Acceptes-tu de ………… servir de guide ?
10. Sans ………… judicieux conseils, mon projet n'aurait pas abouti.
b.
Ces bandits étaient des combattants étranges et intrépides. Fusils, couteaux de braconnage,
voilà … armes. … vêtements s’effilochaient. Pour franchir les ravins, ils avaient … long bâton
de quinze pieds de long. Ils chargeaient … fusils en marchant. Toutes … marches étaient
nocturnes. Ils faisaient quinze kilomètres en silence, sans éveiller âme qui vive. Le soir, ils
chargeaient … fusils, marmottaient … mot de passe, entraient dans … repaire, ôtaient …
chaussures et ne dormaient que d’un œil. Il ne fallait pas … demander une aide, ni … en
donner une. Ils ne reconnaissaient qu’une seule loi, la … . Perdus au milieu de … propre
monde, sans que nul ne pense à … accorder un pardon qu’ils ne demandaient pas, rien ne …
semblait plus étranger que cette ville qu’il avaient quittée il y avait longtemps.
6. Complétez par ce, se, ceux, sont, son et retrouvez le proverbe.
Les beaux esprits
on …… couche.
…… que femme veut
ne …… pas les payeurs.
Cœur qui soupire n’a pas
… qu’il te plaît.
Comme on fait …… lit
…… rencontrent.
En mai fais
Dieu le veut.
Il ne faut pas plaindre …… qui partent
…… qu’il désire.
Les conseilleurs
mais …… qui restent.
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- 61 7. R e m p l a c e z l e s p o i n t s d e s u s p e n s i o n p a r sans, s’en, c’en.
1. Il ………… est fallu de peu qu’il ne percute un arbre.
2. ………… est trop, qu’il sorte !
3. Quand on est ………… argent, on est souvent ………… amis.
4. Il ………… va pour la Martinique.
5. Il ne …………est aperçu que très longtemps après son départ.
8. Replacez comme il convient les mots contenus dans le tableau.
à à
a a
on on
on on
on n’
ont
Les voitures familiales : au début, ………… y croit qu’ ………… moitié. ………… …………
l’impression d’avoir affaire ………… des mini-camions ? Quand ………… les croise, …………
………… a du mal ………… réaliser qu’elles sont plus courtes qu’une berline moyenne. La seule
crainte : va-t- ………… savoir les garer ? Oui car elles ………… toutes une direction assistée.
9. Replacez les mots suivants dans les phrases : prêt, près, donc, dont (2X).
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
Elles sont ………… d’abandonner.
L’équipe ………… il fait partie participera au tournoi.
S’il n’a pas pris ce train, il prendra ………… le train de treize heures.
Il est ………… à accepter cette proposition.
………… de quelle grande ville se trouve ce village ?
Elle travaille dans une boutique de …………-à-porter.
Ils ne parviennent pas à se décider ………… ils font appel à ton jugement.
Une personne ………… j’ai oublié le nom vous a demandé.
10. Complétez ces phrases par si, s’y, ci, s’il, ni, n’y, nie, quel, qu’elle, tant, t’en, temps.
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
Qui ……… frotte ……… pique.
Faut-il donc ……… de ……… pour réaliser ce travail ?
……… c’est ……… difficile, il faut persévérer.
……… va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse.
……… son frère ……… sa sœur ……… ont participé.
Pourquoi viens-tu à cette heure-……… ?
Ils ……… croient vraiment pas.
……… sont ces enfants ?
……… est cet ami ……… a rencontré et dont elle parle ……… ?
Si tu ……… occupes sérieusement, il sera terminé à ……….
Pourvu ……… se rétablisse vite.
Ses comptes sont ……… embrouillés qu’il ne ……… retrouve pas.
Il ……… a pas de génie sans un grain de folie.
Il ……… avoir commis ce délit.
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- 62 11. Formez des phrases complètes en réunissant une ligne de la première colonne à celle
des autres colonnes.
Je préfère
l’ai
davantage.
J’ignore quand je
les
journaux d’aujourd’hui.
Habile ? Il
l’es
attendre ici.
Il est robuste, mais tu
les
autant que moi.
Il a acheté tous
l’ai
rencontré sur la grand-place.
Je
l’est
commandé.
12. Complétez les pointillés par sur tout, surtout, entrain, en train, plus tôt, plutôt.
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Il chante avec beaucoup d’………….
Elle est arrivée ………… que prévu.
Ce film intéresse ………… les adolescents.
Il est toujours ………… de se plaindre.
Il aime avoir l’œil ………….
Tu devrais ………… prendre la mousse au chocolat.
13. Remplacez les points par qu’il a ou qui l’a.
Auguste attend l’armée …… rappelée d’Egypte. Caius Marius commandera son centre,
Publius Ancius sa gauche. C’est lui …… décidé depuis les Ides de Mars. Mais ce n’est pas dit
que la décision …… prise est bonne. Caius Martius sait que la distance …… à parcourir en
deux jours est immense ey que la troupe …… déjà parcourue une fois s’y est épuisée. C’est
un pari …… fait. L’armée …… gagné est décimée. Auguste, …… vue arriver, a un tel
mouvement de joie …… presque embrassé toute l’armée en la personne de Caius Martius.
14. Remplacez les points par quoique ou quoi que.
1. Il s’est troublé visiblement, …… je ne puisse lui parler directement.
2. Elle ne croit jamais avoir plus d’intelligence que le premier venu, …… elle en ait dix
mille fois plus.
3. …… j’aie pu écrire ailleurs, les hommes semblent nés pour le bonheur. Cet homme
n’est guère apprécié ; …… il en soit, il nous plait.
4. …… il fasse, le savant est loin de la science absolue.
5. …… vous vous donniez beaucoup de peine, les médailles tardent à venir.
6. …… il arrive, gardez la maison.
7. …… il arrive à une bonne place, il n’est pas satisfait de son concours.
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- 63 15. Remplacez les points par
•
•
- a, as ou à.
Tu m’… dit, Anna, que tu n’… jamais reçu la lettre que je t’avais envoyée par Jacques.
C’est … la poste qu’elle … abouti !
Il est allé … Paris pour me sauver. Ainsi, il en … sauvé d’autres. C’est … lui que John …
dû la vie, il l’… sauvé.
Il m’ … tiré de ce guêpier pour me donner … toi.
Il … porté ce chien au travers du maquis.
Figure-toi qu’il y avait là une rivière, … s’y noyer cent fois, … se perdre dans la forêt. Il
me l’… fait traverser.
Je passerai le reste de ma vie … l’adorer.
Tu … raison.
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
- on ou ont.
Comme … est bête !
Ses pas … retenti dans l’escalier.
Ses chaussettes … encore la forme de ses petits pieds.
Les boulangers n’… pas le droit de se reposer ?
Mais … compte sans l’aide des syndicats !
Tu crois qu’… va l’abandonner et que les hommes n’… pas de cœur ?
Et voici qu’après des années, l’… se revoit.
Ils n’… pas besoin de moi.
Ils … leur vie à faire.
Reste à Marseille : … a peu le droit de s’éterniser.
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
- ou ou où.
A une époque … cent … deux-cents hommes sont suffisants pour bloquer une usine
et … les délocalisations se multiplient, on comprend qu’il existe des tensions sociales.
Le monde moderne peut se reconnaitre dans ces pièces de théâtre … les personnages
se trouvent, comme chez Edward Bond … Olivier Py, transportés dans un univers …
leur vie, … leurs pensées, … leurs sentiments s’expriment pourtant dans des
circonstances si particulières. Mais qu’on soit, en fin de compte, pour … contre l’un …
l’autre de ces auteurs, il existe des théâtres …, toute l’année, on peut au moins faire
leur connaissance.
- et, es ou est.
Aucune robe n’… laide si elle … bien portée.
Garde ton naturel : tu … ainsi authentique.
A toi de dire ce que tu …
Mais il n’… rien que tu puisses faire.
Ton accent dira si tu … bilingue.
Ta force … en toi … tu … forte parce que tu … jeune.
Ne stigmatise pas ceux dont la force … moindre … va dans la montagne, là où … le
bon air … la nature, la pureté … la vraie vie.
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Tout, quelque, même
1. Dans le texte suivant :
- Pour chacun des mots mis en gras, expliquez l’accord effectué en précisant la nature
grammaticale de ces mots.
- Quels sont les mots qui peuvent ici bénéficier d’une modification orthographique ?
Le goût de la collection, par lui-même, a quelque vertu : à qui en est saisi, il promet d’abord
des plaisirs analogues à ceux du jeu, de la chasse. Mais toutes les collections en ellesmêmes, quelles qu’elles soient, ont des charmes. Les plus modestes même(s) sont dignes
qu’on se passionne pour elles. Quelque grands avantages que soient, pour un riche amateur,
la science du passé et l’intuition du beau, ces mêmes qualités, appliquées à la collecte
d’objets même très humbles, font merveille : pour tel spécialiste de l’image populaire, tous
les mérites d’une fastueuse galerie ne dévaluent pas ceux qui font son bonheur quand il
feuillette ses albums.
Oui, toute collection a ses vertus. Cependant, l’antique précepte de la juste mesure ne laisse
pas d’être à évoquer en ceci comme en bien d’autres choses. Les poètes satiriques, les
auteurs de comédies, de romans, les moralistes n’ont pas manqué de saisir les travers des
passions excessives : aimer, à l’exclusion de toute autre, telle fleur exotique, ce peut être la
douce folie de l’amateur de tulipes dépeint par La Bruyère. De telles folies, il en est de
sublimes : en quelque sorte, Don Quichotte fut un collectionneur d’aventures
chevaleresques.
Le psychologue observera-t-il les collections comme le graphologue scrute les écritures ? Et
pourquoi pas ? Tels qu’en eux-mêmes se révèlent aussi bien des gens, par la nature même
de leur prédilection. En outre, leur conduite est significative à maints égards. Par exemple,
leur recherche ne sera pas toujours tout agrément ou tout(e) satisfaction ; toute hérissée de
difficultés, tout épuisante qu’elle pourra paraître parfois, ils tiendront pourtant ces peines,
quelles qu’elles soient, et même quel qu’en soit le résultat, pour des activités qui les
contentent parfaitement.
Ainsi, quelques grandes inégalités qu’on croie apercevoir entre elles, toutes les collections
offrent de l’intérêt, puisque l’esprit humain trouve à se plaire en elles toutes, et aux plus
saugrenues même. A propos de celle qui est et qui sera la vôtre, vous ferez bien néanmoins,
de vous dire : à la manie de voir tout en elle, sachons substituer l’intelligence de reconnaître
sa place, infime ou considérable, mais toute relative, comme témoignage du grand tout que
forme la société humaine.
(in GREVISSE-GOOSSE, La Force de l’orthographe (3e édition), éd. De Boeck – Duculot,
Bruxelles, 2004, pp. 128-129)
2. Complétez ce texte lacunaire !
(Quelque(s) / quel(lle)(s) que) _____________________ polis que soient les gens, (même :
mêmes) _______________________ les mieux instruits des usages du monde, il arrive
toujours (quelque(s) / quel(lle)(s) que) _____________________ moment où, leurs nerfs
(même / mêmes) _______________________ parviennent à les dominer. (Tout (e)(s))
___________________ attentive à se faire bien juger, (tout (e)(s)) ___________________
entière à l’effort de se maîtriser, telle personne se surveille en (tout (e)(s))
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- 65 ___________________
temps ;
mais,
(quelque(s)
/
quel(lle)(s)
que)
_____________________ bons avis qu’elle donne aux autres sur l’art de se tenir en société,
il lui arrivera d’oublier les (quelque(s) / quel(lle)(s) que) _____________________ règles
élémentaires de la politesse et il lui échappera quelque fois des mots, des gestes (même /
mêmes) ___________________ dont elle se repentira (quelque(s) / quel(lle)(s) que)
_____________________ temps après ; tels messieurs distingués se trouveront eux-(même /
mêmes) ___________________, (tout (e)(s)) ___________________ honteux de leur
attitude, marqués à (tout (e)(s)) ___________________ jamais par un manquement digne
de (quelque(s) / quel(lle)(s) que) _____________________ malotru. Parmi les (quelque(s) /
quel(lle)(s) que) _____________________ circonstances qui sont causes de (tout (e)(s))
___________________ ces écarts, la conduite d’une automobile peut faire courir le risque
de (quelque(s) / quel(lle)(s) que) _____________________ incident de cette nature. Nous y
sommes exposés (tout (e)(s)) ___________________ de (même / mêmes)
___________________ manière.
Une dame se rendait à une audience auprès de (quelque(s) / quel(lle)(s) que)
_____________________ personnage d’importance dont elle devait solliciter une décision.
Elle se trouva retardée des un embouteillage et se vit bloquée par une voiture (tout (e)(s))
___________________ entière placée au travers de sa route. Elle vitupéra vertement le
conducteur. Encore (tout (e)(s)) ___________________ émue de sa colère, elle arriva (tout
(e)(s))
___________________
de
même
(quelque(s)
/
quel(lle)(s)
que)
_____________________ instants plus tard dans la salle d’attente du haut fonctionnaire. On
la fit entrer dans son bureau : elle vit devant elle l’automobiliste qu’elle avait insulté
(quelque(s) / quel(lle)(s) que) _____________________ dix minutes plus tôt. (Tout (e)(s))
___________________ autre femme aurait rougi de confusion. Mais celle-ci eut une
attitude (tout (e)(s)) ___________________ autre : elle éclata de rire.
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CHAPITRE 4
Les accords dans le système du nom
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4.1.
SYSTÈME DU VERBE VS SYSTÈME DU NOM
Distinguons avant tout les deux éléments principaux qui constituent une phrase5 :
4.1.1. Le verbe
C’est l’élément essentiel de la phrase : le verbe organise en effet autour de lui les relations
que vont entretenir les divers groupes de mots entre eux (fonctions).
Exemple : Ces étudiants belges apprécient le cinéma de Woody Allen.
On ne peut supprimer le verbe « apprécient », sans quoi la phrase n’aurait plus aucun
sens.
Ce rôle particulier du verbe est souligné par la grammaire via toute une série de
caractéristiques qui vont permettre de le distinguer de tout autre mot. C’est ainsi le seul
type de mot qui comportera dans sa flexion tant des marques modales que des marques
temporelles, des marques de nombre et de personne.
Si l’on veut être sûr qu’un mot est bien verbe, il faut changer le temps : Ces étudiants
appréciaient le cinéma de Woody Allen. On constate ici que seul le verbe change de forme.
4.1.2. Le système du nom
On repère également en dehors du verbe des groupes de mots organisés le plus souvent
autour de noms, noyaux de ces groupes de mots.
Exemple : Ces étudiants belges apprécient le cinéma de Woody Allen.
Dans un groupe nominal ordinaire, il y a trois types de mots variables :
- deux sont essentiels : le déterminant (ces) et le nom (étudiants) ;
- un est facultatif : l’adjectif (belges).
Un groupe nominal peut également, comme l’adjectif, venir compléter un autre groupe
nominal (exemple : de Woody Allen précise ici le groupe nominal cinéma).
Un groupe nominal peut aussi se réduire à un pronom (exemple : Ils l’apprécient.) qui joue le
même rôle qu’un nom.
Il existe dans la phrase deux grands systèmes de mots variables :
- le système du verbe, qui ne comprend que le verbe, et dont les flexions sont
marquées par des désinences spécifiques (mode, temps, personne, nombre).
- le système du nom, qui comprend les noms, les pronoms, les déterminants et les
adjectifs, qui peuvent prendre une marque de genre et dont les pluriels sont
marqués par des désinences complètement différentes de celles du verbe (s, x,…).
5
D’après GAÏDOURY A., L’orthographe aux concours, Studyrama, Paris, 2005, p. 42-43
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- 68 -
4.2. LA FORMATION DU FÉMININ DES NOMS ET DES ADJECTIFS
4.2.1. Le féminin des noms et des adjectifs : exercice préliminaire
Des femmes absentes de l’histoire… et des actualités
Les rôles joués par les femmes au cours de l’Histoire sont rarement mentionnés ; qu’il
s’agisse de leur rôle dans la vie sociale (activités et professions exercées par les
femmes, contributions en temps de guerre,…), dans l’évolution de la société (lutte
pour l’obtention d’acquis sociaux, etc.), ou de leur rôle personnel (femmes au destin
exceptionnel).
À quelques exceptions près (Cléopâtre, Jeanne d’Arc, Marie Curie), les personnalités
féminines remarquables, les femmes scientifiques, femmes de pouvoir ou
révolutionnaires qui ont bien existé sont généralement absentes des manuels.
Certains manuels, lorsqu’ils présentent des femmes qui ont disposé d’un pouvoir
politique, les stigmatisent : la « cruelle Brunehaut », la « traîtresse Isabeau de
Bavière », la « perfide Catherine de Médicis », « l’incapable et cupide Marie de
Médicis », « l’intrigante et fatale Marie-Antoinette »6.
Les femmes sont souvent montrées dans des attitudes contraires à la maîtrise requise
pour participer au pouvoir politique : elles sont tantôt peureuses, tantôt frivoles,
excessives et facilement gagnées par les émotions et les passions.
Les femmes artistes sont souvent montrées comme « fille de », « femme de » ou
« mère de ».
De même, lorsqu’ils reprennent les actualités, les manuels font peu référence aux
personnalités féminines des mondes politique, artistique, culturel, économique, etc.
privant ainsi les élèves de modèles des deux sexes.
(Dans Sexes et manuels : promouvoir l’égalité dans les manuels scolaires, Fédération Wallonie-Bruxelles, p.80)
Photographie de Marie Curie
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- 69 Questions de langue
1. Relevez dans ce texte au moins sept adjectifs accordés au féminin et déterminez
ensuite les adjectifs « masculins » correspondants.
Adjectifs au féminin
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Adjectifs au masculin
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Sur la base de ce relevé, énoncez au moins trois règles de formation du féminin des
adjectifs !
1e règle :
2e règle :
3e règle :
2. Femmes de renom : comment dit-on au féminin… ?
-
Pour certains, Mata Hari était une redoutable (espion) ……………………., pour d’autres,
une brillante (agent secret) ……………………. .
-
Rosario de Acuña, (libre-penseur) ………………. d’origine espagnole, fut tour à tour
(poète) ……………………., (écrivain) …………………… de romans et (auteur) …………………….
-
La Russie est le berceau de nombreuses (sportif) ……………………… célèbres : la
(tennisman – joueur de tennis) ………………………………….. Maria Sharapova, la (boxeur)
………………………………… Elena Svelyeva, la (judoka) ……………………………. Natalya
Kuzyutyna et la (plongeur) ………………………….Irina Lashko.
-
(Physicien) ……………………… de formation, Angela Merkel s’est vu confier le poste de
(président) …………………………. de sa formation politique (CDU) en 2000, avant de
devenir (chancelier)…………………………… de la République fédérale d’Allemagne.
-
La (cuisinier) ……………………………… Anne-Sophie Pic a été élue en 2007 « (chef
restaurateur) ………………………….. de l’année ».
-
Kate Gleason fut une (ingénieur) ………………………………. et (homme d’affaires)
…………………………. américaine, très connue pour ses œuvres de philanthropie et son
combat pour le droit des femmes.
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- 70 4.2.2. Réalisez les quelques exercices suivants
a. Complétez ce texte lacunaire !
Brunehaut (547 -613 apr. J.C.) : une personnalité maltraitée par l’historiographie
traditionnelle7
Dans un monde où s’imposait la coutume des Francs, Brunehaut a constamment cherché à préserver
les restes d’une conception (romain) ……………………….. de l’État et de la justice. Elle est l' (inspirateur)
…………………………….. de la décrétion de Childebert, qui réforme la loi salique et organise
l'administration du royaume des Francs sur le plan judiciaire et sécuritaire. Abhorrée par certains
chroniqueurs, elle est décrite comme très autoritaire, énergique, (altier)………………….., souvent
(rusé)………………………, (belliqueux) ………………………, (manipulateur)…………………….. et marquée par la
tradition germanique de la vengeance privée qui déchira les Mérovingiens sous son « règne ».
Brunehaut, comme sa (rival) …………………………… Frédégonde, est restée dans l’Histoire comme une
assez « (mauvais) ………………………. » figure. Elle était pourtant très (cultivé) ……………………….., fait
plutôt rare pour l’époque même parmi les rois et la noblesse, et avait une très (haut)
……………………….. conscience de sa qualité de reine, fille de roi. Elle eut des partisans parmi la
noblesse (franc) ……………………….. (austrasien) ……………………….. et (bourguignon) ………………………...
Trois fois (régent) ……………………….. des royaumes d’Austrasie et Burgondie, d’abord pour son fils
Childebert, puis pour ses petits-fils Thibert et Thierry et enfin pour son arrière-petit-fils Sigebert, elle
s’est efforcée de conserver l’autorité (royal) ……………………….. sur une aristocratie souvent rebelle et
(prompt) …………………………. à la confisquer. Elle s’est vu reprocher par le « pape de Rome », de laisser
les juifs et les chrétiens de son royaume fêter les jours de Pâque ensemble dans les mêmes lieux de
culte… Elle répondit que les problèmes religieux étaient de la responsabilité des « papes » (les
évêques), et non de la sienne.
b. Mettez les noms et les adjectifs suivants au féminin
Un acquéreur :
Un adjudicataire :
Un agent secret :
Un agresseur :
Un amateur de vins :
Un ange :
Un angelot :
Un badaud :
Un maître-assistant :
Un auteur :
Benêt :
Un chef de projet :
Un chic type :
Un défendeur :
Un écrivain :
Un partisan :
Un médecin :
Un maire :
Un péquenaud :
Un prédécesseur :
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- 71 Un successeur :
Un ingénieur :
Un professeur :
Un maire :
Un artisan :
Monsieur le Ministre :
c. Une dictée… pour récapituler.
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
Quelques remarques…
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
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- 72 4.2.3. Le féminin des noms et des adjectifs : règles et cas particuliers
Règle générale : On forme généralement le féminin des noms et des adjectifs en ajoutant
un e au masculin (exemples : un ami, une amie ; loyal, loyale).
Cependant, il y a plusieurs cas particuliers:
Les noms et adjectifs terminés par -er font leur féminin en -ère.
Exemples: le berger, la bergère ; le sorcier, la sorcière ; printanier ; printanière.
Certains noms et adjectifs doublent la consonne finale.
Exemples: le paysan, la paysanne ; le chat, la chatte ; net, nette ; bas, basse ; annuel,
annuelle.
Certains noms et adjectifs changent la consonne finale.
Exemples: le loup, la louve ; l'époux, l'épouse ; hâtif, hâtive ; malin, maligne ; frais,
fraîche.
Les noms terminés par -eur font leur féminin en:
— -euse:
Exemples: le coiffeur, la coiffeuse ; rieur, rieuse.
— -ice:
Exemples: l'inspecteur, l'inspectrice ; créateur, créatrice.
— -esse:
Exemples: le docteur, la doctoresse ; vengeur, vengeresse.
Certains noms en -e font leur féminin en -esse.
Exemples: le pauvre, la pauvresse.
Les adjectifs en –et doublent généralement le « t ».
Exemples : fluet, fluette ; violet, violette.
Exceptions : complet, concret, désuet, discret, inquiet, replet, secret font –ète avec un
seul « t ».
Certains noms féminins diffèrent du nom masculin.
Exemples: Gendre / bru, mari / femme, parrain / marraine, bélier / brebis, bouc /
chèvre, cerf / biche, jars / oie...
Certains noms d'animaux ne marquent que l'espèce; pour préciser le sexe, on ajoute
le mot mâle ou femelle:
Exemples: Un bouvreuil mâle / un bouvreuil femelle, une belette mâle / une belette
femelle...
Quelques adjectifs particuliers au féminin : aigu / aigüe (A.O. aiguë), favori/favorite,
andalou/andalouse, hébreu/hébraïque, vieux/vieille, coi/coite, mou/molle,
beau/belle, tiers/tierce.
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(Maud Finné)
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 73 4.2.4. La féminisation des noms de métier, de fonction ou de titre8
La Communauté française de Belgique a adopté, le 21 juin 1993, un décret visant à féminiser
les noms de métier, fonction, grade et titre. Ce décret de féminisation répond à l'évolution
de la société où les femmes occupent de plus en plus de postes professionnels. Il permet de
promouvoir l'égalité entre les hommes et les femmes car l'usage qui consistait à désigner
des femmes par un terme masculin leur imposait des dénominations qui niaient une part
importante de leur identité et occultait le rôle effectif qu'elles prennent sur les diverses
scènes de la vie active.
Plusieurs pays francophones ont également pris des mesures institutionnelles en la matière :
-
-
en 1979, la Gazette officielle du Québec publiait un avis où l'Office de la langue
française recommandait la féminisation des titres.
en 1986, la France publiait une circulaire au Journal officiel sur la féminisation des
noms de métier, grade ou titre, circulaire qui n'a cependant jamais été réellement
appliquée.
en 1988, la Suisse, plus particulièrement le Canton de Genève, adoptait un
règlement dans le même sens.
1. Les noms terminés au masculin par une voyelle dans l'écriture
Lorsqu'un « e » termine déjà la forme masculine, la forme féminine est identique à la
forme masculine (ces formes sont dites épicènes).
Exemples
:
une
accordéoniste,
une
bandagiste,
une
cardiologue,
...
N.B. : il ne semble pas adéquat de créer des mots nouveaux en -esse car le procédé paraît
vieilli. Néanmoins, les emplois consacrés par l'usage, tels que poétesse, prophétesse restent
en vigueur.
Lorsque les voyelles -a ou -o terminent la forme masculine, la forme féminine est
identique à la forme masculine.
Exemples : une dactylo, une imprésario, une soprano.
2. Noms terminés au masculin par une consonne dans l'écriture
A. En général, le féminin des noms de métiers et de fonctions est formé par l'adjonction
d'un « e » final à la forme masculine.
Exemples : une artisane, une commise, une échevine, une lieutenante, une magistrate, une
présidente,…
Cette règle générale
orthographiques:
implique
dans
certaines
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
occasions
e
des
conséquences
1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 74 a) le redoublement de la consonne finale :
- -el/-elle
Exemple : une contractuelle.
- -ien/-ienne
Exemples : une chirurgienne, une doyenne, une mécanicienne, une pharmacienne.
- -on/-onne
Exemple : une maçonne.
b) l'apparition d'un accent grave :
- -er/-ère
Exemples : une conseillère,
- -et/-ète
Exemple : une préfète.
une
huissière,
une
officière,
une
ouvrière.
B. Lorsque le nom masculin se termine par -eur :
a) la forme féminine se termine par -euse lorsqu'au nom correspond un verbe en rapport
sémantique direct.
Exemples : une carreleuse, une chercheuse, une contrôleuse, une vendeuse.
b) la forme féminine est identique à la forme masculine lorsqu'au nom ne correspond pas de
verbe.
Exemples : une docteur, une ingénieur, une procureur, une professeur.
Cas particuliers : une ambassadrice, une chroniqueuse...
C. Lorsque le nom masculin se termine par -teur :
a) la forme féminine se termine par -teuse lorsqu'il existe un verbe correspondant qui
comporte un « t » dans sa terminaison.
Exemples :
une
acheteuse,
une
rapporteuse,
une
toiletteuse.
Cas
particuliers
:
une
éditrice,
une
exécutrice,
une
inspectrice
...
En Suisse et au Québec, les cas énoncés ci-dessus deviennent des formes en -eure (ex.
professeure). Il reste à l'usager la possibilité de choisir entre ces différentes façons de faire.
L'usage décidera dans les décennies qui viennent. Pour docteur, on laissera le choix entre
une docteur et une doctoresse.
b) la forme féminine se termine par -trice lorsqu'il n'existe aucun verbe correspondant ou
lorsque le verbe correspondant ne comporte pas de « t » dans sa terminaison.
Exemples : une administratrice, une apparitrice, une aviatrice, une directrice, une éducatrice,
une rédactrice, une rectrice.
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 75 D. Termes d'origine étrangère
D'une manière générale, lorsque les noms de titres, fonctions, métiers sont d'origine
étrangère, on préférera utiliser l'équivalent français et le féminiser selon les règles qui
précèdent.
Exemples : une joueuse de tennis, plutôt qu'une tenniswoman.
Attention !
Certains noms ne se féminisent pas ou résistent à la féminisation.
Exemples : une écrivain, une chef, une conseil (juridique), une mannequin, une marin, une
médecin.
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 76 -
4.3.
LE GENRE DE CERTAINS NOMS
4.3.1. Quand on hésite sur le genre…
La langue française est complexe et il est fréquent d'hésiter sur le genre d'un nom. Les deux
listes ci-dessous rassemblent les noms qui sont fréquemment la source d'erreurs.
1. Les noms suivants sont masculins :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
un agrume
l'amiante
un antidote
un antre
un apogée
un armistice
un aromate
un astérisque
un astéroïde
•
•
•
•
•
•
•
•
•
un astragale
un augure
un caducée
un camée
un cerne
un emblème
un équinoxe
un esclandre
un haltère
•
•
•
•
•
•
•
•
•
un hémisphère
un hyménée (litt.)
un hypogée
un météore
un ovule
un périgée
un planisphère
un tentacule
un testicule
•
•
•
•
•
•
•
•
•
la nacre
une oasis
une octave
une orbite
une orthographe
la réglisse
une scolopendre
une stalactite
une stalagmite
2. Les noms suivants sont féminins :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
une acné
une algèbre
une amnistie
une anagramme
une anicroche
une apocalypse
une apostrophe
des arrhes (nom
f.pl)
une azalée
•
•
•
•
•
•
•
•
•
une caténaire
une ébène
une
échappatoire
une écritoire
une enzyme
une épithète
une escarre
des immondices
(nom f.pl.)
une météorite
3. Certains noms ont un double genre. Leur signification varie selon le genre employé.
Ce sont les mots suivants :
Aigle
:
un
aigle
(oiseau)
et
une
aigle
(enseigne
militaire)
Amour est masculin au singulier et féminin au pluriel dans la langue littéraire : on dit les
amours enfantines
Cartouche : une cartouche et un cartouche (inscription ornementale)
Couple : un couple (deux êtres) et une couple (deux choses) (litt.)
Crêpe
:
une
crêpe
et
un
crêpe
(tissu
et
caoutchouc)
Délice est masculin au singulier : ce gâteau est un délice et féminin au pluriel dans la langue
littéraire : les délices infinies du rêve
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- 77 Foudre : la foudre et le foudre (héros : un foudre de guerre) (également un tonneau de
grande contenance)
Gens est masculin pluriel quand l'adjectif est placé après : des gens intelligents et féminin
pluriel quand il est placé avant : de vieilles gens
Geste : un geste et la geste (ensemble d'exploits) : chanson de geste, les faits et gestes de
quelqu'un
Gîte : un gîte et une gîte (terme de marine)
Greffe : une greffe et un greffe (juridiction : le greffe du tribunal)
Livre : un livre et une livre (poids et monnaie)
Manche : une manche et un manche
Manœuvre : une manœuvre et un manœuvre
Mode : un mode et une mode
Œuvre : une œuvre (travail, réalisation) et un œuvre (en construction : le gros œuvre)
Orge : une orge (la céréale entière) et un orge (grains d'orge sans leur enveloppe) : orge
perlé
Orgue est masculin au singulier : un orgue de Barbarie et féminin au pluriel : les grandes
orgues
Parallèle : une parallèle (une droite) et un parallèle (cercle parallèle à l'équateur)
Pendule : une pendule et un pendule (instrument de radiesthésie)
Physique : la physique et le physique
Poste : une poste et un poste
Tour : une tour et un tour
Voile : une voile et un voile
4. Un petit mot enfin sur le genre des noms de ville :
En l'absence de règle et par souci de simplification, les noms de villes et de localités
s'accordent le plus souvent au féminin :
Lille est grande, Carcassonne est entourée de fortifications.
Mais les noms de villes comportant un article défini masculin s'accordent au masculin :
Le Caire est situé sur le Nil ; Le Havre a été détruit en 1944.
4.3.2. À vous de jouer…
a.
Accordez les adjectifs en italique !
L’orbite de son œil est grand – Les immondices desséché des rues – des amiantes soyeux –
des automnes pluvieux – l’enseigne peint – des écritoires gelé – des alcools frelaté –des
antres profond – des haltères lourd – des tentacules puissant –une touffe d’azalées blanc –
l’alcôve est habité – l’atmosphère embrumé –des armistices général – des alvéoles
hexagonal – de long épitres – l’ancre mouillé –des chrysanthèmes épanoui – l’agrafe doré –
des mausolées sculpté – des oasis perdu – l’omoplate cassé –des effluves printanier – des
arômes subtil – l’ecchymose brun.
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 78 b.
Choisissez parmi les formes proposées pour faire l’accord.
Les gens sont entass(és – ées) dans le métro. Et quand ils en sortent, je ne vois que des gens
ahur(is –ies), affol(és – ées), bouscul(és – ées). Ah les malheur(eux – euses) gens que voilà !
Les gens comme vous et moi sont convainc(us – ues) que prendre sa voiture est une erreur –
mais avons-nous vraiment raison ? Et vous, qu(els – elles) gens avez-vous jamais rencontr(és
–ées) dans les transports en commun ? De charm(ants – antes) gens du monde, pol(is – ies)
et bien élev(és –ées) ? Ou des gens de toutes sortes, destin(és –ées) à errer dans les couloirs
et les rues jusqu’à arriver devant le match à la télé ? Car cert(ains –aines) gens sont
persuad(és –ées) que les gens finement éduqu(és –ées) et qui prennent un livre en rentrant
à la maison le soir sont dépass(és –ées), que les gens civilis(és –ées) sont vainc(us – ues)
d’avance. Mais ce sont là de bien méchan(ts – tes) gens. Ce qui ne veut pas dire que les
peti(ts – tes) gens soient forcément plus mal élev(és –ées) que bien des gens ais(és –ées).
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- 79 -
4.4.
LE PLURIEL DES NOMS ET DES ADJECTIFS
4.4.1. Le pluriel des noms et des adjectifs : exercice préliminaire
Par Léa ANDERSON in Marianne, septembre 2014, pp. 34-35
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- 80 Quelques questions de langue
Pluriel des noms
1. Expliquez le pluriel des noms suivants !
Noms au pluriel
Explication
1. des acheteurs
2. des commerciaux
3. des bijoux
4. des haut-le-cœur
5. des tweets
6. des top models
7. des maquereaux
2. Expliquez le nombre des compléments du nom suivants ?
Une salve d’hypothèses indignées :
Des têtes de mort :
Des déclarations d’amour :
Des articles de presse :
Des conteneurs de chiffons :
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- 81 Accord des adjectifs
3. Expliquez l’accord des adjectifs suivants !
Explication
1. des hypothèses indignées
2. la préméditation crypto-facho
3. des laiderons revanchards
4. des matières chic
5. les carreaux cool
Adjectifs numéraux
4. Pouvez-vous écrire en toutes lettres ces nombres ainsi que les signes ou
autres abréviations qui les suivent ?
6009 boutiques :
24000 m2 :
46 % :
28 kg de vêtements :
Entre 1998 et 2009 :
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- 82 4.4.2. Réalisez les exercices suivants !
a. Accordez ces noms aux pluriels particuliers.
1. Les Berbère et les Touareg sont nomades et se déplacent facilement d’un millier de
kilomètres.
2. Le musée renfermait des dizaines de Monet, de Cézanne ainsi que quelques Picasso.
3. Les Mécène n’ont pas toujours trouvé des Mozart ou des Beethoven à subventionner.
4. On produit à Wuhan en Chine des dizaines de milliers de Citroën.
5. Ils portent tous des Nike.
6. Nous autres, les Durand et les Michel, nous n’avons rien à envier aux Bourbon et aux
Bonaparte ; certains parmi nous sont d’authentiques Don Juan et d’autres de vrais
Alexandre.
7. Les deux familles se faisaient face : d’un côté les Montaigu, de l’autre les Capulet.
8. Je n’aime pas ces Herve, je préfèrerais prendre ces Camembert.
9. Il y a deux France : celle des riches et celle des pauvres.
1. Les forum seront organisés dans les grands hall destinés aux administrations.
2. Ceux qui ne pourront être logés dans le bâtiment principal le seront dans des bungalow.
3. Nous ne savons pas si les maximum pourront être atteints mais les minimum devront être
assurés.
4. Faites signer tous les participants sur les album à l’entrée.
5. Évitez les lazzi, les confetti et les manifestations bruyantes.
6. Nous ne sommes pas des cowboy ou des footballeurs en train de jouer des match de
championnat.
7. On se livrera à plusieurs référendum pendant la durée du salon.
1. Tous les mardi matin et tous les jeudi soir, elle se rendait à la salle de sport.
2. Il ne faut pas confondre les do dièse avec les ré bémol : les deux notes ne sont pas tout à
fait identiques.
1. Ces œil-de-chat sont remarquablement assortis avec ses œil.
2. Mes aïeul paternel ont célébré leurs noces d’or. / Les aïeul de cette famille noble sont
particulièrement illustres. On en parle même dans les livres d’histoire.
4. Ce peintre fait remarquablement les ciel. / Dans la religion chrétienne, on dit que JésusChrist est aux ciel, à la droite de Dieu.
b. Mettez ces noms et expressions au pluriel.
Un addenda :
Pour un oui ou un non :
Un agenda :
Un aide-comptable :
Un aide-mémoire :
Un pense-bête :
Un aléa de l’histoire :
Un alibi :
Un aller-simple :
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- 83 Un aller-retour :
Un aller et retour :
Un amen :
Un béni oui-oui :
L’amour-propre :
Un amphi :
Un amuse-gueule :
Un appui-tête :
Un appuie-tête :
Cet après-midi :
Le mercredi après-midi :
Une lotion après-rasage :
Un après-rasage :
Un arc-boutant :
Un arc-en-ciel :
Un après-soleil :
Un service après-vente :
Un a priori :
Une arrière-grand-mère :
La roue arrière :
L’arrière-cuisine :
L’arrière de l’équipe de France :
Un auto-stoppeur :
Une assurance-auto :
Un au revoir :
Un avant-goût :
Un avant-centre :
Un blanc-bec :
Une cafétéria :
Un chef-d’œuvre :
Un chewing-gum :
Un restaurant chic :
Un soi-disant docteur :
Un clin d’œil :
Un coin cuisine :
Un cou-de-pied (partie antérieure de la cheville) :
Un coup de pied :
Un couche-tôt :
Le tout dernier :
Un demi-sang :
Une demi-sœur :
Un croque-monsieur :
Un curriculum vitae :
Une grand-mère :
Un laissé-pour-compte :
Une langue-de-chat :
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- 84 c. Accords des noms et des adjectifs
Transformez ces GN m.sg. en GN f.sg. puis en GN f.pl. (lorsque cela est possible).
Un garçonnet sauf :
Un accident bénin :
Un sauf-conduit :
Un film porno :
Un uniforme kaki :
Un pelage auburn :
Un vêtement bis :
Un pantalon vert :
Un chandail carmin :
Un visage écarlate :
Un homme châtain :
Un gant paille :
Un ruban orange :
Un cheval pie :
Un pull couleur chair :
Un teint topaze brûlé :
Un jaune paille :
Un jaune clair :
Un ton pastel :
Un foulard vert bouteille :
Un pantalon bleu foncé :
Un écriteau vert pomme :
Un fauteuil gris-brun :
Un cheveu poivre et sel :
Un drapeau vert et bleu :
Un chien noir et feu :
d. Mettez ces syntagmes au pluriel.
Une fille sourde-muette :
La liste sociale-démocrate :
Un projet mort-né :
La guerre franco-allemande :
Une scène tragi-comique :
Un enfant nouveau-né :
Une femme court-vêtue :
Un repas fin prêt :
Une fleur fraîche éclose :
L’enfant premier-né :
Une fenêtre large ouverte :
Un homme tout-puissant :
La loi grand-ducale :
La langue bas-allemande :
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- 85 e. En guise de récapitulation, complétez ce texte lacunaire !
Circulation
À la sortie des murs de la ville de Verbania, les allées de (sycomore) ______________ étaient
encombrées d’attelages de toutes sortes. Certaines carrioles basses, sur lesquelles on avait
entassé de la literie et même des (nouveau-né) ______________, étaient tirées par des
(husky) ______________ qui sautaient dans leurs traits et aboyaient à pleine gueule. Des
femmes de toutes conditions, chargées de paquets ou les bras ballants s’en allaient à (pied –
pluriel ou singulier ?) ______________. Certaines faisaient des (va-et-vient) ______________
entre les voitures plus lentes, s’accrochaient aux (licou) ______________ ou aux (gardeboue) ______________ pour se faire traîner.
Là aussi, les (grand-route) ______________ de traverse étaient désertes. Michelotti et ses
deux (porte-bannière) ______________ contournèrent ainsi les vieilles murailles crénelées,
flanquées de (pont-levis) ______________, et pénétrèrent dans un quartier de jardins
potagers, de (plate-bande) ______________, de vignes (vermeil) ______________. Un
peloton de dragons rouges trottait dans un champ de blé en herbe. Les reflets du soleil sur
les casques sautant en cadence survolaient les cavaliers comme une multitude d’(arc-en-ciel)
______________. Tirés par (saccade – pluriel ou singulier ?) ______________ avec des
roulements de tambours bien frappés, les gros lingots noirâtres d’un autre régiment
d’infanterie s’avançaient, (compagnie par compagnie – pluriel ou singulier ?)
______________, le long d’une levée de pierres. En bordure de rectangles déjà légèrement
teintés de (camaïeu) ______________ (vert-de-gris) ______________, des paysans dans
leurs (sarrau) ______________ (bleu vif) ______________ montaient la garde pour protéger
les vignobles. Des paquets de patrouilles, des (arrière-garde) ______________, des
processions de petits (porc-épic) ______________ (marron) ______________ à pantalons
jaunes parcouraient les champs : des mouches (émeraude) ______________ en uniforme
de carabinier s’aggloméraient autour des (ferme-château) ______________. Jusqu’aux
confins de la plaine, à perte de vue, dans le brasillement des jeunes feuilles de (tremble)
______________, l’armée remuait, faisait briller ses écailles et ses armes comme autant de
(trompe-l’œil) ______________.
(Texte adapté de J. GIONO, Le bonheur fou, Paris, Gallimard (Ed. « Biblios »), 1989 in J.-J. DIDIER, M. SERON, Manuel d’orthographe : 60
dictées progressives avec exercices et corrigés, éd. De Boeck, Bruxelles, p.73-74)
Photographie de Jean GIONO
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- 86 f. Participe présent ou adjectif verbal : une dictée
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Quelques remarques…
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- 87 g. Accords de certains adjectifs, déterminants, pronoms : quelques
remarques grammaticales
1. Le livre permet la réflexion, c’est-à-dire le retour (maint) fois répété de l’esprit sur son
difficile chemin.
2. On l’appelle le Roi du fer, pour (je ne sais quel) considération de finance. (Duhamel)
3. (Autre) temps, (autre) mœurs.
4. (Tel) est ma décision.
5. Je ne crois pas qu’(aucun) homme puisse se flatter d’être sans défauts.
6. Qu’allaient-ils devenir, sans ressources (aucun) ?
7. On y trouve (maint) détail technique.
8. Ce ne sont pas (n’importe quel) maisons.
9. A (chaque) jour suffit sa peine.
10. Ces jeunes filles sont très (quelconque).
11. Il a fréquenté (plusieurs) écoles.
12. C’est l’effraie. D’(aucun) disent la chouette religieuse.
13. Il sort de (tel) bruit du fond des forêts, il se passe de (tel) choses aux yeux que j’essaierais
en vain de les décrire (Chateaubriand).
14. Il y avait deux chambres (tel quel). (Mérimée)
15. Leur bonheur immérité les poursuit, (tel) une vengeance.
16. Il m’a fait (moult) remerciements.
17. L’acquéreur n’est tenu d’(aucun) dommages et intérêts.
18. Elle me proposa (certain) soir, le livret d’un père de famille de six ans. (Céline)
19. A (chaque) vacances…
20. A (certain) moments, j’ai besoin de me livrer aux vagues qui viennent du large. (Barrès)
21. (Nul) instrument plus utile que le livre.
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- 88 22. Le devoir de cet élève est (nul).
23. (Nul) pépiements d’oiseaux n’égayaient cette solitude. (Lavedan)
24. Rome avait accordé aux peuples d’Italie, en (différent) temps, (divers) privilèges.
25. Nous avons sur cette question des avis (différent) ; votre opinion est (tel) ; la mienne est
(autre).
26. (Certain) païen chez lui gardait un feu de bois. (La Fontaine)
27. Pour un naturaliste, (aucun) mœurs ne sont plus intéressantes que celles des abeilles.
28. (Maint) gens croient que le bonheur est dans la richesse.
29. Votre succès est (certain) ; (nul) difficulté ne vous arrêtera.
30. J’ai reçu un livre contenant (divers) recettes de cuisine.
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- 89 4.4.3. Le pluriel des noms et des adjectifs : règles et exceptions
Règle générale
En français, le pluriel des noms et des adjectifs se forme en ajoutant un « s » au singulier
(exemples : un arbre, des arbres ; une fleur, des fleurs ; il est grand, ils sont grands).
Exceptions
Les noms et adjectifs terminés pas « s », « x » et « z » ne changent pas au pluriel.
Exemples : un avis, des avis ; un prix, des prix ; un nez, des nez ; il est mauvais, ils sont
mauvais ; il est vieux, ils sont vieux.
Les noms et adjectifs en -al forment leur pluriel en –aux.
Exemples : un cheval, des chevaux (mais un fer à cheval, des fers à cheval) ; un journal,
des journaux ; un tribunal, des tribunaux.
Sauf les noms suivants : bal ; cal ; carnaval ; cérémonial ; chacal ; choral ; étal ; festival ;
gavial ; narval ; nopal ; pal ; récital ; rorqual ; santal ; serval ; sisal. Ceux-ci ont un pluriel
régulier en « s ».
Notons également les mots idéal et val qui acceptent deux pluriels : idéals et idéaux, val
et vaux.
Les noms et adjectifs se terminant par -au, -eau et -eu forment leur pluriel en -aux, eaux et –eux.
Exemples : un tuyau, des tuyaux ; un drapeau, des drapeaux.
Sauf les mots suivants : grau ; landau ; sarrau ; bleu (et ses composés) ; émeu ; enfeu ;
feu (l'adjectif) ; lieu (le poisson) ; pneu (et ses composés) ; richelieu. Ceux-ci ont un pluriel
régulier, c'est-à-dire en « s ».
Sept noms en –ou font leur pluriel en « x ».
Exemples : bijou, caillou, chou, genou, hibou, joujou, pou.
Les autres noms en –ou ont un pluriel régulier.
Sept noms en –ail font leur pluriel en –aux.
Exemples : bail, corail, soupirail, vantail, vitrail, émail, travail.
On applique également la règle générale pour les noms en -ail qui se transforment donc
en -ails au pluriel.
Notons la particularité du mot ail qui possède 2 pluriels : ails et aulx, le second étant
plus rare et ancien.
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Cas particuliers
Le nom des notes de musique est invariable.
Exemples : des do bémol, des fa dièse...
Au pluriel, le nom des jours de la semaine prend un « s ».
Exemples : il va au cinéma tous les lundis.
Mais on écrit : il va au cinéma tous les lundis soir ("soir" à la fonction d'un adverbe).
Les noms suivants s'écrivent toujours au pluriel : accordailles, affres, aguets,
alentours, ambages, annales, appas, appointements, archives, armoiries, arrérages,
arrhes, atours, condoléances, confins, décombres, fiançailles, frais, funérailles,
honoraires, mœurs, obsèques, ossements, sévices, ténèbres.
Le pluriel des noms propres :
1. Les noms de personnes
-
Les noms de famille, autres que ceux de certaines dynasties, ne prennent pas la
marque du pluriel.
Exemple : les Dupont.
Certains noms de familles ou de dynasties prennent la marque du pluriel.
Exemples : les Antonins, les Bourbons, les Capets, les Césars, les Condés,
Constantins, les Curiaces, les Flaviens, les Gracques, les Horaces, les Paléologues,
Plantagenets, les Ptolémées, les Scipions, les Sévères, les Stuarts, les Tarquins,
Tudors.
Mais on écrit généralement sans « s » : les Hohenzollern, les Romanov, les Habsbourg,
Visconti, les Borgia, les Bonaparte.
-
les
les
les
les
-
Les noms qui désignent plusieurs membres d’une même famille sont invariables.
Exemples : les frères Lumière, les sœurs Brontë,…
-
Les noms propres employés au pluriel emphatique restent invariables.
Exemple : Il nous faudrait des Joffre et des Foch à la tête des armées !
-
Lorsqu’il s’agit de désigner les œuvres d’un artiste, les deux orthographes sont
admises.
Exemple : Ces tableaux sont des Picasso(s).
-
Pour désigner plusieurs exemplaires de l’œuvre d’un auteur, l’usage est de mettre la
marque du pluriel.
Exemple : J’ai plusieurs Virgiles dans ma bibliothèque.
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- 91 2. Les noms géographiques
-
Les noms de ville pris au sens propre ne reçoivent pas la marque du pluriel.
Exemple : Il y a plusieurs Neufchâteau en Belgique.
-
Lorsque le nom de pays est employé au pluriel par figure de style, il n’en reçoit pas
la marque.
Exemple : Il y a deux France : celle des riches et celle des pauvres.
Lorsque le pluriel correspond réellement à deux contrées différentes, la marque du
pluriel est utilisée.
Exemples : les Indes, les deux Amériques,…
-
3. Les noms des journaux, des marques, des produits
-
Les noms déposés sont légalement des noms propres invariables et ne peuvent
prendre la marque du pluriel qu'avec l'accord de leurs propriétaires.
Exemples : des Coton-Tige, des Escalator, des Peugeot.
Néanmoins, l'accord de ces noms est grammaticalement correct, on peut donc
écrire : des Caddies, des Escalators, des Cotons-Tiges.
-
Pour désigner plusieurs exemplaires d’un même journal, on n’utilisera pas la
marque du pluriel.
Exemple : J’ai reçu deux Figaro aujourd’hui.
-
Les noms de produits, malgré leur origine géographique, ne prennent pas de
majuscules mais reçoivent en revanche la marque du pluriel.
Exemples : de grands bourgognes, des herves, des camemberts, de bons
champagnes,…
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- 92 -
Le pluriel des noms composés.
Dans les noms composés, seuls le nom et l’adjectif peuvent se mettre au pluriel, si le
sens le permet.
Exemples : des camions-citernes ; des rouges-gorges.
Mais : des timbres-poste (car on sous-entend la préposition non-exprimée « pour » :
des timbres pour la poste).
Lorsque le nom composé est formé de deux noms, unis par une préposition, en
général, seul le premier nom s’accorde.
Exemples : des arcs-en-ciel ; des chefs-d’œuvre.
Quand le premier mot d’un nom composé est terminé par « o », ce mot reste
invariable.
Exemple : des électro-aimants.
Dans certaines expressions, au féminin, l’adjectif « grand » reste invariable au
singulier mais l’usage admet qu’il s’accorde au pluriel.
Exemples : des grand(s)-mères.
Le mot « garde » s’accorde quand il a le sens de gardien.
Exemples : des gardes-malades mais des garde-manger.
Le sens s’oppose à l’accord de certains noms composés.
Exemples : des pot-au-feu (morceaux de viande à mettre au pot) ; des pur-sang
(chevaux qui ont le sang pur).
Cas où le nom composé est formé d’un verbe et d’un nom complément d’objet ou
d’une préposition et d’un nom. Ici, coexistent ancienne et nouvelle règles.
En ancienne orthographe, le nom pouvait :
- rester invariable.
Exemple : des chasse-neige.
- prendre la marque du pluriel.
Exemple : des couvre-lits.
- être toujours au pluriel.
Exemple : un compte-gouttes ; des compte-gouttes.
En nouvelle orthographe, tous les noms prendront la marque du pluriel, sauf lorsque ceux-ci
seront précédés d’un article (des trompe-l’œil) ou dotés d’une majuscule (des prie-Dieu).
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- 93 -
Nombre d’un nom sans article
Quand un nom, sans article, précédé d’une des prépositions « à, de, en » est
complément d’un autre mot, il faut étudier le sens pour savoir si ce nom doit être au
singulier ou au pluriel.
-
-
Singulier : quand le nom donne l’idée d’un être, d’un objet, d’une espèce, d’une
matière,…
Exemples : des sacs de plâtre ; des poignées de main.
Pluriel : quand le nom donne l’idée de plusieurs êtres, de plusieurs objets.
Exemples : une paire d’amis, un fruit à pépins.
Remarques :
On peut écrire : des vêtements d’homme ou d’hommes.
On écrira plutôt au singulier : d’arbre en arbre, de fleur en fleur,…
On écrira plutôt au pluriel : en loques, en lambeaux, en haillons, en guenilles,…
Cas d’un nom placé après « sans », il faut poser la question suivante : S'il y en avait,
y aurait-il un(e) seul(e) ou plusieurs êtres ou choses ?
Dans le premier cas, on opte pour le singulier :
Exemples : du café sans lait ; une valise sans poignée ; une journée sans vent ; un
motocycliste sans casque,…
- Dans l'autre cas pour le pluriel :
Exemples : un arbre sans feuilles ; une maison sans fenêtres ; un ciel sans étoiles.
-
Remarque :
La plupart des locutions adverbiales et adjectivales restent figées au singulier :
- Sans commentaire, sans condition, sans connaissance, sans contredit, sans défense,
sans délai, sans douleur, sans doute, sans encombre, sans façon, sans incident, sans
inconvénient, sans interruption, sans précédent, sans preuve, sans raison, sans
regret, sans réserve, sans retard, sans retour, sans trêve, sans transition, etc.
- Sans-abri, sans-cœur, sans-emploi, sans-faute, sans-gêne.
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- 94 4.4.4. Accords particuliers de certains adjectifs
L’accord des adjectifs composés
Lorsque les deux éléments d’un adjectif composé sont des adjectifs, ils s’accordent
en genre et en nombre.
Exemple : un enfant sourd-muet
des fillettes sourdes-muettes
Toutefois, mi-, demi-, semi- restent invariables dans les adjectifs composés (des
paupières mi-closes).
Quand seul le deuxième élément est un adjectif, le premier élément reste invariable
et l’adjectif s’accorde.
Exemples : L’avant-dernier jour
l’avant-dernière journée
Un personnage haut-placé
des personnes haut-placées
des boxeurs super-légers
Un boxeur super-léger
Un garçon nouveau-né
une fille nouveau-née
Une rencontre sino-vietnamienne des rencontres sino-vietnamiennes
Quand l’adjectif est un dérivé d’un nom composé, le premier élément reste
généralement invariable.
Exemples : la cour grand-ducale ; les civilisations extrême-orientales ; les théories
libre-échangistes.
L’adjectif « franc » ne prendra pas la marque du féminin mais par contre pourra
prendre celle du pluriel (au masculin).
Exemples : La population franc-comtoise
les paysans francs-comtois
Une association franc-maçonne
des journaux francs-maçons
L’accord des adjectifs de couleur
Généralement les adjectifs de couleur s’accordent en genre et en nombre avec le
nom auquel ils se rapportent.
Exemples : une mer bleue ; des persiennes noires.
Cependant quand l’adjectif est à l’origine un nom, il ne s’accorde pas.
Exemples : des chaussures orange ; des coussins marron.
Six adjectifs de couleur formés à partir de noms s’accordent pourtant avec le nom
auquel ils se rapportent : écarlate, fauve, mauve, pourpre, rose, incarnat.
Si l’adjectif de couleur est un adjectif composé formé d’un adjectif de couleur précisé
par un autre adjectif ou un nom, il est invariable.
Exemples : une chemise bleu ciel ; des chandails rouge vif.
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L’accord des adjectifs numéraux
L’adjectif numéral cardinal (qui indique un nombre) est presque toujours invariable.
Exemple: Les onze joueurs de l’équipe saluèrent le public.
Trois adjectifs numéraux sont cependant variables :
- un devient une au féminin mais ne prend pas la marque du pluriel.
Exemple : Les vingt et une voitures s’alignent pour le départ.
- vingt et cent prennent « s » s’ils sont multipliés par le nombre qui les précède et ne
sont pas immédiatement suivis d’un autre adjectif numéral.
Exemple : Il a quatre-vingts ans, elle en a quatre-vingt-trois.
Quatre-cents candidats ; quatre-cent-huit candidats.
Millier, Million, milliard et billion ne sont pas des adjectifs numéraux cardinaux mais des
noms. Ils prennent donc la marque du pluriel.
Exemple : Il a gagné deux millions cinq cent mille euros.
L’adjectif numéral ordinal (qui indique le rang, l’ordre) s’accorde en genre et en
nombre avec le nom auquel il se rapporte.
Exemple : Les premiers résultats de l’enquête seront publiés demain.
Il est assez fréquent que le numéral cardinal soit employé pour indiquer l’ordre, le rang,
au lieu du numéral ordinal.
Exemple : Louis quatorze, le quatre août, chapitre dix, en l’an trois cent quarante, à
trois heures du matin,…
Dans ce cas :
- pour l’indication des années, on notera mil au lieu de mille quand le numéral n’est
pas multiplié.
Exemple : En mil huit cent trente.
- cent et vingt ne prendront jamais de « s » quand ils termineront le numéral ordinal.
Exemple : La page quatre-vingt ; l’an huit cent.
Où mettre le trait d’union aux nombres ?
• en ancienne orthographe : on mettait le trait d’union uniquement entre les
dizaines et les unités, sauf si elles étaient unies par « et ».
Exemple : Quatre millions cinquante-cinq mille trois cent vingt-huit
• en nouvelle orthographe : on met le trait d’union partout sauf devant et
derrière « millier, million, milliard, billion » quand ceux-ci sont multipliés (car
noms !).
Exemple : Quatre millions cinquante-cinq-mille-trois-cent-vingt-huit.
Quand écrit-on les nombres en toutes lettres ?
Dans les textes non-techniques, il est d’usage d’écrire les nombres en toutes lettres,
sauf : les dates (12 janvier 1987) ; les numéros des siècles et des chefs d’Etat (le 16e
siècle, Louis XVI) ; les prix, les poids et les mesures (un billet de 100 euros, 10 kg de
pommes de terre).
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Les adjectifs employés adverbialement
Ceux-ci restent invariables.
Exemples : coûter cher, voir clair, voler bas, marcher droit, sentir bon, chanter faux,
parler franc, viser juste,…
Les adjectifs occasionnels
Ceux-ci sont souvent laissés invariables :
adverbes employés adjectivement (des gens bien)
noms ou syntagmes nominaux employés adjectivement (une voiture bon marché, des
airs bonhomme, des fauteuils Empire,…)
Cas où l’adjectivation est maintenant complète : des fêtes monstres, des moissons
géantes.
éléments de composition comme extra, maxi, mini, super, ultra (des chaussures
super, des dîners extra)
Cas particuliers
L’adjectif « grand » est invariable en genre dans certaines expressions anciennes, où
il se trouve devant un nom féminin auquel il est joint par un trait d’union. On
recommande généralement de le laisser invariable en nombre, même s’il est autorisé
de le mettre au pluriel.
Exemples : Une grand-mère
des grand(s)-mères
une grand-route
des grand(s)-routes
« Feu » signifiant « défunt » varie s’il est entre un déterminant et nom ; dans les
autres cas, il est invariable.
Exemple : La feue reine ; feu les trois maris de madame…
« Fort » ne varie pas dans l’expression « se faire fort de »
Exemple : Ils se sont fait fort de l’éclairer.
Les adjectifs « angora, baba, bath, bémol, chic, express, gaga, gnangnan, intestat,
kaki, mastoc, open, pop, (édition) princeps, raplapla, rococo, rosat, snob,
standard,(livre) sterling, sympa » sont généralement laissés invariables.
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L’adjectif verbal
Il ne faut pas confondre l’adjectif verbal (variable) avec le participe présent qui est une
forme verbale invariable.
Exemples: Quelle surprenante victoire !
La situation devient inquiétante
Je les trouve rassurants
Les films parlants ont eu un succès immédiat.
Mais « Les secrétaires parlant l’anglais sont très demandées. »
Certains adjectifs verbaux ont une orthographe différente des participes présents. Voici
les principaux :
Participes présents
adhérant
afférant
coïncidant
communiquant
convainquant
convergeant
déférant
différant
équivalant
excellant
fatiguant
naviguant
négligeant
précédant
provoquant
suffoquant
vaquant
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Adjectifs verbaux
adhérent
afférent
coïncident
communicant
convaincant
convergent
déférent
différent
équivalent
excellent
fatigant
navigant
négligent
précédent
provocant
suffocant
vacant
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4.5.
EXERCICES SUPPLÉMENTAIRES
Les marques du féminin
1. Accordez les adjectifs en italique
La gestion hôtelier – des femmes coquet – une phrase incomplet – une fille mignon – une
jeune musulman – ma fille cadet – des pièces spacieux – des réponses franc – des réflexions
mielleux – une guérison partiel – une réponse immédiat – une maladie bien réel – une bref
agonie – des chambres contigu – l’hôtellerie turc – la civilisation grec – la solution final – un
nouveau élément – une tumeur bénin – des conceptions vieillot – une blague rigolo – une
chevelure châtain – la santé public – une tiers personne – une prière exprès – la religion
hébreu – Diane chasseur – ma glace favori –la partie défenseur –une douleur aigu.
2. Remplacez les blancs par l’article qui convient.
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
Mère Barberin donne une tape à la queue de ____ poêle et fait sauter ____ crêpe.
(Malot)
L’ombre tranquille viendra d’___ crêpe noir envelopper la ville. (Boileau)
____ critique est aisée et l’art est difficile. (Destouches)
Victor Hugo a des relations de plus en plus suivies avec ____ critique du Globe.
(Sainte-Beuve)
____ garde meurt et ne se rend pas. (Cambronne)
____ garde coiffé d’un chapeau tyrolien sortait de sa maison. (Bazin)
____ poste est le lien de toutes les affaires, les absents deviennent, par elle,
présents, elle est la consolation de la vie. (Voltaire)
Et que chacun enfin d’un même esprit poussé, garde en mourant ____ poste où je
l’aurai placé. (Racine)
Des jardins de roses sort tout à coup ____ tour élancée. (De Vigny)
D’abord je faisais ____ tour des terrasses surplombant l’abîme des bois. (Loti)
____ mémoire de ce sage vieillard était comme une histoire des anciens temps
gravée sur le marbre. (Fénelon)
Le ministre loua très fort les sentiments qui avaient dicté ____ mémoire, mais il en
remit l’exécution à plus tard. (Vercel)
____ mousse épaisse et verte abonde au pied des chênes. (Hugo)
Ces six hommes et ___ mousse étaient des Islandais, race vaillante de marins
répandue au pays de Paimpol. (Loti)
____ voile fut créée pour supplanter la rame, libérer l’homme de sa tâche épuisante
de moteur marin. (Vercel)
_____ voile des ténèbres s’efface et tombe. (Rousseau)
____ page me demanda de quelle part j’apportais le billet. (Lesage)
Ces soldats ont écrit au livre de l’Histoire ____ page qui ne saurait être attachée.
(Audiat)
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Les marques du pluriel
3. Mettez les noms en gras au pluriel.
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Les cimes des ormeau s’alourdissent de chatons roses. Les sureau plus hardis
déplient leurs premières feuilles. (Pouvillon)
Quatre noyer commençaient à pousser des feuille et semblaient des émail incrustés
dans le mur de la fenêtre. (Bazin)
Les cheval, inquiets, bougeaient leurs oreille. Une vapeur rose sortait de leurs
naseau. (Troyat).
Des reflet de lumière font briller la surface des canal. (Gautier)
De nombreux iceberg brillent comme des bijou, resplendissent comme des joyau.
(Faure)
Par les trou de ses grosses chaussures à clou, ses orteils passaient. (Moselly)
Les pneu commençaient à mordre sur le sol ferme. (Arnaud)
De gros pieu enfoncés dans le sable protègent les murs contre la houle.
(Chateaubriand)
Les chacal s’éparpillèrent dans la nature avec des jappements effrayés. (FrisonRoche)
Les fanal promenés au ras du sol éclairaient les essieu, les châssis, les attelage.
(Farrère)
Les silex du chemin jetaient des étincelles. (Moselly)
Le soleil dessinait des fleurs sur le feuillage rigide des houx. (Remy de Gourmont)
Un geste de la main aux camarade, puis Saint-Exupéry met les gaz. (Delange)
4. Indiquez la nature des mots qui forment le nom composé et écrivez le pluriel.
Chou-fleur ; garde-feu ; homme-grenouille ; micro-ordinateur ; belle-sœur ; garde-chasse ;
arrière-boutique ; avant-goût ; franc-tireur ; pince-sans-rire ; bain-marie ; aide-mémoire ;
chauffe-bain ; passe-partout ; sans-souci ; avant-garde ; monte-charge ; après-midi ; tête-àtête ; haut-parleur ; eau-de-vie ; chef-lieu ; grand-mère.
5. Écrivez correctement les mots en gras.
Un patin à roulette, à glace - Un collier de perle, de nacre - Un sachet d’étoffe, de bonbon Une route en zigzag - Un chemin en lacet - Un château en ruine - Des bottes en caoutchouc Des brosses à dent, à cheveu, à chaussure - Un service de verre, en porcelaine - Des jaunes
d’œuf - Un battement d’aile - Un tissu à fleur - Des extraits de naissance.
Un jour sans soleil - Un lit sans drap - Une pièce sans chauffage - Un pays sans gibier - Une
nuit sans lune - Un ciel sans étoile - Une région sans eau - Une rue sans ombre - Un bois sans
oiseau - Un devoir sans idée - Un repas sans viande - Un lac sans poisson - Un jardin sans
fleur - Un travail sans soin - Une année sans fruit - Une école sans élève - Une classe sans
maître - Une fenêtre sans vitre.
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- 100 -
Accords particuliers de certains adjectifs
6. Ecrivez en toutes lettres les nombres contenus dans les phrases suivantes.
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•
•
Les 14000 personnes venues assister à ce concert se montrèrent enthousiastes.
Les 5 gagnants se partageront le gros lot.
Ici la vitesse est limitée à 80 km à l’heure.
Les 24 heures du Mans attirent chaque année une foule de spectateurs.
Ils ont fêté cette année leur 25e anniversaire de mariage.
Elle habite au numéro 80 de la rue Saint-Gilles.
Les 12 coups de minuit sonnèrent à l’horloge de l’église.
L’exposition universelle de 1970 eut lieu à Osaka.
Ils ont été passionnés par les Contes des 1001 Nuits.
Les 11 programmes nationaux de recherche viennent d’être lancés.
Sur les 12 centimètres d’un disque CD-ROM, l’équivalent de 250000 pages
d’information pourront être stockées.
Dans l’émission « Les Jeudis littéraires », sur France Culture, Marc Roquevert a lu à
l’antenne la page 200 de son roman.
Pour l’animation du mariage de Simone et Raymond, la société Diamant a proposé
un rabais de 10 %.
Ce roman compte 600 pages.
Ecrivez en toutes lettres : 73, 4508, 11892, 787, 2853971.
7. Complétez avec un adjectif verbal ou un participe présent formé à partir du verbe
entre parenthèses.
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(Précéder) le cortège, les motards dégageaient la route.
Le CIDJ organise des journées d’information sur les (différer) secteurs d’activité.
Les deux jours (précéder), il était nerveux.
Un accident (provoquer) la fermeture de l’autoroute s’est produit ce matin.
Ses arguments ne sont pas (convaincre).
Longtemps, les Japonais ont ignoré les Coréens, (estimer) qu’ils n’étaient pas des
concurrents à la hauteur.
Ses résultats sont (décevoir).
Le personnel (naviguer) de cette compagnie est en grève.
Elle avait acheté des produits (décaper) pour rénover ses vieux meubles.
Les voyageurs (changer) de ligne doivent emprunter le passage souterrain.
Le journaliste rappela les faits (marquer) de ces dix dernières années.
Les hypocrites (régner), la vérité se cache.
Des rosiers (grimper) s’attachaient à d’autres rosiers ainsi que des lierres (dévorer).
(Zola)
Le vieux vagabond nettoie ses chaussures en les (placer) sous la fontaine. (Duhamel)
Il a fait l’expérience des vases (communiquer).
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- 101 8. Accordez les mots en italiques.
Des grossièretés sous-entendu – des échanges culturels franco-allemand – des attitudes
tragi-comique – des caméras infra-rouge – des propositions mort-né – des réponses aigredoux – les avant-dernier rangs – des œuvres post-moderne – des signes avant-coureur – des
matières extra-souple.
D’un grand geste, il trace deux demi-cercle. – J’ai passé mon bac à dix-sept ans et demi. – A
huit heures et demi, nous sortions à peine du bureau, et la journée n’était pas finie. - Elle
marchait nu-jambe et nu-pied. – Sur le sable, on voyait des traces de pieds nu. – Les seminomade pasteurs du désert sont des guerriers redoutables. – Les enfants couraient au bord
de la falaise, demi-nu, la tête demi-rasé, les yeux vifs. – On a mis à nu l’inscription gravée
dans la pierre et à demi effacé par l’usure des siècles. – On reconnaît sa voix poétique et à
demi voilé.
9. Pouvez-vous justifier les accords des adjectifs dans les phrases suivantes ?
Attention, certains sont difficilement justifiables.
« Un des ces grands papillons bleu et noir qu’on met sous verre. » (J. Green, Journal)
« Une porte de garage à bandes alternativement jaunes et aubergine »
« Une marinière rayée blanc et bleue » (J.-L. Curtis, Un jeune couple)
« Des draps qui sentent bon la lavande »
« Des pulls en laine maculés de sang »
« Des tonnes de viande avariée »
« Une espèce de bonhomme crasseux »
« Cette discussion est des plus incohérentes »
« C’était un voisin des plus bruyant. »
« Ses voisins étaient des plus bruyants. »
« Ces œuvres sont des mieux achevées. »
« Il lui était des plus difficile de refuser l’invitation. »
« Une des histoires les plus heureuses. »
« Elle est des plus discrète. »
« Il n’y voit pas des plus clair. »
« La représentation de ce soir n’était pas des meilleures. »
« Vous trouverez certainement fascinante sa drôlerie, son humour. »
« Sa paresse, sa fainéantise que je trouvais avant si charmante m’ont, pour la première fois,
énervée. »
« Nombreux sont les candidates et les candidats inscrits qui ne viennent même pas présenter le
concours. »
« Un certificat de bonne vie et mœurs »
« Un humour et une verve ravageurs »
« La connaissance des langues allemande et française vous permettra de poser votre candidature
pour tous les postes vacants. »
« C’est un fin connaisseur de la littérature et de la cuisine médiévale. »
« Vous serez interrogé sur la langue et la littérature latine. »
« Est-ce la fille ou le garçon qui est le plus avantagé ? »
« C’est une proposition tout ce qu’il y a de plus avantageux. »
« Ce sont des employés tout ce qu’il y a de plus sérieux. »
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CHAPITRE 5
Les accords dans le système du verbe
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5.1. LES CONJUGAISONS
5.1.1. Exercice préliminaire
a. Conjuguez les verbes entre parenthèses (1) d’abord pour obtenir un texte écrit aux
temps du « présent » (2) ensuite pour obtenir un texte écrit aux temps du
« passé ». Cherchez ensuite le sens des mots notés en lettres grasses.
Un printemps sauvage
Temps du « présent »
Temps du « passé »
Sur toute l’étendue du pays, la terre (se mettre) ___________________ en
mouvement. Carapace fiévreuse, elle (se craqueler) ________________ de
toutes
parts,
soulevée
par
l’humeur
que
(secréter)
____________________ un mal sans remède. Les glaises solidifiées
(s’amollir)
____________________,
des
crevasses
(s’ouvrir)
_________________, l’humus noir (s’effriter) __________________, les
boues
(fumer,
participe
présent
ou
adjectif
verbal ?)
____________________(entrer) ____________________ en mouvement,
(déplacer, participe présent ou adjectif verbal ?) d’énormes blocs. Les
clairières naturelles comme celles qu’ (ouvrir) _________________ les
hommes (s’inonder) ________________ de lumière éblouissante.
(Mouvoir, participe passé) ______________________ par une fièvre qui les
(soudoyer) __________________ de l’intérieur, elles (paraître)
____________________ vouloir s’évader de la prison des forêts. Sous les
épinettes, des îlots de froidure (surnager) __________________,
accrochés à l’ombre, captifs attardés, (clore, participe passé)
_______________ sur leur propre silence.
À mesure qu’elles (déferler) ___________________, les eaux (se charger)
_________________ de butin. De la ligne des crêtes jusqu’à la mer, les
cours d’eau n’étaient plus qu’arrachements, déferlements, labours géants,
remous énormes, onctueux et sournois. Les lacs (exiger)
__________________ leur dîme au passage. Le reste (converger)
_______________________ vers cette baie nourrie d’alluvions où les
glaces (commencer) __________________________ aussi à se défaire.
Ainsi une partie du continent, chaque année, depuis es millénaires (s’en
aller) ______________-elle à la mer sans qu’il y (paraître)
_____________________ autrement que dans ce mouvement.
Des ces convulsions de la terre, dans ce délire des eaux, (se fomenter)
__________________ des milleirs de révoltes et de drames. Terriers
effondrés, galeries détruites, couloirs obstrués, taupinières noyées,
tanières inondées, nids emportés, antres écrasés, refuges à la dérive sur
des îlots (flotter, participe présent ou adjectif verbal ?)
_______________________ pris dans des tourbillons, tout (sembler)
____________________ saisi de folie. Les larves elles-mêmes (s’enfoncer)
_____________________ davantage dans la vase, (délaisser, participe
présent ou adjectif verbal ?) ________________________ le corps
spongieux
des
mousses
que
le
flot
(ébranler)
________________________.
Leurs
barrages
emportés,
les
castors
(s’affoler)
_______________________.
(D’après Bernard Clavel, Harricana, Paris, Albin Michel, 1983)
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 104 b. Mettez ce texte au passé en choisissant les temps et modes appropriés… Expliquez
ensuite l’orthographe des mots ou expressions soulignés dans le texte.
Est-ce que vraiment elle (renoncer) à nouveau et (abandonner) son ami ? Je ne pense pas que jamais, à cette
époque, cette idée lui (venir). Elle (aimer) le paysan ; elle (amasser) en lui tous ses rêves ; ils n’étaient pas tous
dispersés ; quelques-uns se (mettre) encore à naître et que naguère elle n’(soupçonner, conditionnel passé 2e
forme) même pas __________. Elle l’ (aimer) encore. Ou le (croire). Un doute lui (être)-il venu, elle l’(écarter,
conditionnel passé 2e forme) avec horreur, comme une mauvaise image. Jamais elle n’(consentir, conditionnel
passé 2e forme) à discuter à ce sujet avec elle-même, en ce moment.
Certains, parmi ses meilleurs amis, la (juger) mal. Qu’elle n’(assister) plus aux réunions du parti, qu’elle
(paraître) tout (1) occupée d’elle-même, ils en (accuser) son inconstance, sa légèreté. Ceux mêmes (2) qui n’
(consentir) jamais _____________ à prendre au sérieux Santiago – cet anarchiste, ce romantique – (témoigner)
soudain d’un vif intérêt pour lui et (blâmer) Pilar de l’abandonner. Mais pendant ces mois, elle (implorer) en
vain l’administration pénitentiaire de lui laisser voir son ami, lui demandant pardon en secret de l’avoir
méconnu.
Quand nous (parler) ensemble, si je n’(oser) faire allusion à l’absent, c’est elle qui à tout (3) instant le (nommer):
« Santiago (dire)… Santiago (avoir) raison de dire… Je comprends seulement aujourd’hui ce que (dire)
Santiago… » Et lorsque des lettres lui (venir) de la prison de Lille, il (sembler) qu’elle (accabler, passif) de
bonheur… Ces pauvres papiers qu’un censeur (lire, parapher), elle les (regarder) avec exaltation trembler dans
ses mains ; elle n’(oser) entreprendre de les lire.
Non, elle (vouloir) toujours aimer, elle (aimer) toujours Santiago. Mais elle (admettre) que de vivre en commun
avec lui (être) une erreur, une faute, une manière de malentendu tragique. Que la destinée leur (imposer) cette
épreuve, elle n’en (former), (dire)-elle, aucun regret. Au contraire, car on touche dans ces heures le fond de tous
les dangers et si l’amour y survit, la tendresse, quelle preuve de leur force, quel gage de leur éternité ! Mais que
son aventure (appartenir) décidément à l’esprit, elle n’en (douter) plus. Et si les amants dont le songe est de se
toucher sans cesse ne se peuvent tenir séparés sans souffrir mille morts, est-ce que ces unions d’âmes ne se
fortifient point dans l’absence et ne s’avivent ? Chaque jour de séparation n’exalte-t-il point le bonheur de
s’aimer ?
Justement, en pensant ainsi, elle (croire) encore donner raison à Santiago. Santiago – cet obsédé – qui (prendre)
de l’amour ce que le corps peut en donner, comme on mange ; qui (mélanger) ce qu’en peut donner l’âme, avec
sa foi, sa volonté de combattre pour elle et de s’y perdre : elle (interpréter) sa pensée comme un mépris du
couple accolé – chose bourgeoise.
L’amour de deux êtres comme nous, (dire)-elle maintenant, n’a rien à voir avec cette complicité
abjecte qu’on appelle ménage. C’est une sorte de fraternité, de franc-maçonnerie de l’âme. Pour cela est-ce
qu’il ne faut pas bien rester deux ?
Et elle (croire) dire comme lui.
De cette ruse, elle ne s’en (rendre) pas compte. Par un effort de tout son esprit, elle se (mettre) en règle avec sa
conscience exigeante. Quelle habileté elle (employer) pour se tromper elle-même ; avec quel courage (refuser)t-elle de voir que sa race, son enfance, les mille (4) radicelles de sa vie passée (s’insinuer) sourdement en elle, y
(laisser) des surgeons et (revivre) dans ce bon sol. Avec quel triste courage. Ou quelle lâcheté.
(Extrait de PLISNIER Charles, Faux Passeports, éd. Labor, coll. Babel, Paris, 1991, pp. 96-97)
Charles Plisnier, sculpture d’Akarova (Woluwé-Saint-Pierre)
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 105 5.1.2. Qu’est-ce qu’une conjugaison ?
Un verbe est un mot qui varie en mode, en temps, en voix, en personne et en nombre. Au
participe, il varie parfois en genre.
Ces notions de mode, de temps, de voix, de personne et de nombre qui caractérisent le
verbe sont exprimées par celui-ci de trois façons :
• par des désinences (chant-er, nous chant-ons, nous chant-âmes).
• par des modifications sur le radical (nous fin –iss- ons ; ils vienn-ent ; nous ir-ons).
• par l’utilisation d’un auxiliaire (« avoir » ou « être ») qui permet de former les temps
composés et le passif en se combinant avec le participe passé.
Il existe des verbes réguliers et des verbes irréguliers. Les verbes réguliers sont ceux qui
suivent des règles dans leur conjugaison, qui sont conformes à un paradigme que l’on
applique selon qu’ils appartiennent à la première ou à la deuxième conjugaison.
Les verbes réguliers se répartissent donc en deux conjugaisons :
a) La conjugaison du premier groupe : tous les verbes en –er (sauf « aller » et
« envoyer »).
b) La conjugaison du deuxième groupe : tous les verbes en –ir dont le radical s’accroît, à
certaines formes, de l’affixe –iss- (sauf « haïr »).
On appelle verbes irréguliers les verbes qui :
- présentent à certaines formes des particularités de terminaisons, tout en gardant le
même radical à tous les temps (cueillir – je cueille) ;
- ne gardent pas le même radical à tous les temps (tenir – je tiens).
Ces verbes irréguliers appartiennent au troisième groupe.
Les tableaux de conjugaison des verbes des 1er, 2e et 3e groupes sont disponibles ici en
annexe. Sont également disponibles les tableaux de conjugaison des auxiliaires « être » et
« avoir », ainsi que la liste des irréguliers les plus courants.
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 106 5.1.3. Tableaux des conjugaisons
Conjugaison des verbes du premier groupe (- er)
Exemple : MARCHER
MODE INDICATIF
Je
Tu
Il
Nous
Vous
Ils
Présent
Imparfait
Passé simple
Futur simple
marche
marches
marche
marchons
marchez
marchent
marchais
marchais
marchait
marchions
marchiez
marchaient
marchai
marchas
marcha
marchâmes
marchâtes
marchèrent
marcherai
marcheras
marchera
marcherons
marcherez
marcheront
Passé composé
J’
Tu
Il
Nous
Vous
Ils
ai marché
as marché
a marché
avons marché
avez marché
ont marché
Plus-que-parfait
avais marché
avais marché
avait marché
avions marché
aviez marché
avaient marché
Passé antérieur
eus marché
eus marché
eut marché
eûmes marché
eûtes marché
eurent marché
Futur antérieur
aurai marché
auras marché
aura marché
aurons marché
aurez marché
auront marché
MODE SUBJONCTIF
Que je
Que tu
Qu’il
Que nous
Que vous
Qu’ils
Présent
Imparfait
marche
marches
marche
marchions
marchiez
marchent
marchasse
marchasses
marchât
marchassions
marchassiez
marchassent
Passé
aie marché
aies marché
ait marché
ayons marché
ayez marché
aient marché
MODE CONDITIONNEL
Présent
Je
Tu
Il
Nous
Vous
Ils
marcherais
marcherais
marcherait
marcherions
marcheriez
marcheraient
eusse marché
eusses marché
eût marché
eussions marché
eussiez marché
eussent marché
MODE IMPÉRATIF
Passé (1e forme)
aurais marché
aurais marché
aurait marché
aurions marché
auriez marché
auraient marché
Plus-que-parfait
Présent
Passé
(2PS) marche
aie marché
(1PP) marchons
ayons marché
(2PP) marchez
ayez marché
PARTICIPE présent marchant
passé
marché
INFINITIF
présent
marcher
passé avoir marché
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 107 -
Conjugaison des verbes du deuxième groupe (- ir)
Exemple : FINIR
MODE INDICATIF
Je
Tu
Il
Nous
Vous
Ils
J’
Tu
Il
Nous
Vous
Ils
Présent
Imparfait
Passé simple
Futur simple
finis
finis
finit
finissons
finissez
finissent
finissais
finissais
finissait
finissions
finissiez
finissaient
finis
finis
finit
finîmes
finîtes
finirent
finirai
finiras
finira
finirons
finirez
finiront
Passé composé
Plus-que-parfait
ai fini
as fini
a fini
avons fini
avez fini
ont fini
avais fini
avais fini
avait fini
avions fini
aviez fini
avaient fini
Passé antérieur
eus fini
eus fini
eut fini
eûmes fini
eûtes fini
eurent fini
Futur antérieur
aurai fini
auras fini
aura fini
aurons fini
aurez fini
auront fini
MODE SUBJONCTIF
Que je
Que tu
Qu’il
Que nous
Que vous
Qu’ils
Présent
Imparfait
finisse
finisses
finisse
finissions
finissiez
finissent
finisse
finisses
finît
finissions
finissiez
finissent
Passé
aie fini
aies fini
ait fini
ayons fini
ayez fini
aient fini
MODE CONDITIONNEL
Présent
Je
Tu
Il
Nous
Vous
Ils
finirais
finirais
finirait
finirions
finiriez
finiraient
eusse fini
eusses fini
eût fini
eussions fini
eussiez fini
eussent fini
MODE IMPÉRATIF
Passé (1e forme)
aurais fini
aurais fini
aurait fini
aurions fini
auriez fini
auraient fini
Plus-que-parfait
Présent
(2PS) finis
(1PP) finissons
(2PP) finissez
PARTICIPE présent
passé
INFINITIF présent
passé
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
e
Passé
aie fini
ayons fini
ayez fini
finissant
fini
finir
avoir fini
1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 108 -
Conjugaison des verbes du troisième groupe (- re + irréguliers)
Exemple : VENDRE
MODE INDICATIF
Je
Tu
Il
Nous
Vous
Ils
J’
Tu
Il
Nous
Vous
Ils
Présent
Imparfait
Passé simple
Futur simple
vends
vends
vend
vendons
vendez
vendent
vendais
vendais
vendait
vendions
vendiez
vendaient
vendis
vendis
vendit
vendîmes
vendîtes
vendirent
vendrai
vendras
vendra
vendrons
vendrez
vendront
Passé composé
Plus-que-parfait
ai vendu
as vendu
a vendu
avons vendu
avez vendu
ont vendu
avais vendu
avais vendu
avait vendu
avions vendu
aviez vendu
avaient vendu
Passé antérieur
Futur antérieur
eus vendu
eus vendu
eut vendu
eûmes vendu
eûtes vendu
eurent vendu
aurai vendu
auras vendu
aura vendu
aurons vendu
aurez vendu
auront vendu
MODE SUBJONCTIF
Que je
Que tu
Qu’il
Que nous
Que vous
Qu’ils
Présent
Imparfait
vende
vendes
vende
vendions
vendiez
vendent
vendisse
vendisses
vendît
vendissions
vendissiez
vendissent
Passé
aie vendu
aies vendu
ait vendu
ayons vendu
ayez vendu
aient vendu
MODE CONDITIONNEL
Je
Tu
Il
Nous
Vous
Ils
Présent
Passé (1e forme)
vendrais
vendrais
vendrait
vendrions
vendriez
vendraient
aurais vendu
aurais vendu
aurait vendu
aurions vendu
auriez vendu
auraient vendu
Plus-que-parfait
eusse vendu
eusses vendu
eût vendu
eussions vendu
eussiez vendu
eussent vendu
MODE IMPÉRATIF
Présent
(2PS)
(1PP)
(2PP)
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
Passé
vends
vendons
vendez
PARTICIPE
aie vendu
ayons vendu
ayez vendu
présent vendant
passé vendu
INFINITIF présent
vendre
passé
avoir vendu
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 109 5.1.4. Conjugaisons des verbes irréguliers
Infinitif
Participe
Présent
de
l'indicatif
acquérir
acquérant
acquis
j'acquiers
n. acquérons
allant
allé
assaillant
assailli
asseyant
assis
atteignant
atteint
battant
battu
je vais, tu vas
n. allons, ils vont
buvant
bu
bouillant
bouilli
concevant
conçu
je bois
n. buvons
je bous
n. bouillons
je conçois
n. concevons
concluant
conclu
conduisant
conduit
connaissant
connu
je conclus
n. concluons
je conduis
n. conduisons
je connais
n. connaissons
aller
assaillir
asseoir
atteindre
battre
boire
bouillir
concevoir
conclure
conduire
connaître
j'assaille
n. assaillons
j'assieds
n. asseyons
j’atteins
n. atteignons
je bats
n. battons
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
Imparfait
de
l'indicatif
j'acquérais
n. acquérions
Passé simple
de
l'indicatif
j'acquis
n. acquîmes
j'allais
n. allions
j'assaillais
ni assaillions
j asseyais
n. asseyions
j’atteignais
n. atteignions
j'allai
n. allâmes
j'assaillis
n. assaillîmes
j'assis
n. assîmes
je battais
n. battions
je buvais
n. buvions
je bouillais
n. bouillions
je concevais
n. concevions
je concluais
n. concluions
je conduisais
n. conduisions
je connaissais
n. connaissions
-
e
j'atteignis
n. atteignîmes
je battis
n. battîmes
je bus
n. bûmes
je bouillis
n. bouillîmes
je conçus
n. conçûmes
je conclus
n. conclûmes
je conduisis
n. conduisîmes
je connus
n. connûmes
Futur simple
de
l'indicatif
Présent
de
l'impératif
j'acquerrai
n. acquerrons
j’irai
nous irons
j'assaillirai
n. assaillirons
j'assiérai
n. assiérons
j'atteindrai
n. atteindrons
acquiers
acquérons
va
allons
assaille
assaillons
assieds ou assois
assoyons
Présent
du
subjonctif
q. j'acquière
q. n. acquérions
q. j'aille
q. n.. allions
q. j'assaille
q. n. assaillions
q. j'asseye
q. n. asseyions
q. j'atteigne
q. n. atteignions
je battrai
n. battrons
je boirai
n. boirons
je bouillirai
n. bouillirons
je concevrai
n. concevrons
je conclurai
n. conclurons
atteins
atteignons
bats
battons
bois
buvons
bous
bouillons
conçois
concevons
conclus
concluons
q. je batte
q. n. battions
q. je boive
q. n. buvions
q. je bouille
q. n. bouillions
q. je conçoive
q. n. concevions
q. je conclue
q. n. concluions
je conduirai
n. conduirons
je connaîtrai
n. connaîtrons
conduis
conduisons
connais
connaissons
q. je conduise
q. n. conduisions
q. je connaisse
q. n. connaissions
1 bachelier « Traduction-interprétation »
(Maud Finné)
- 110 -
Infinitif
construire
contraindre
coudre
courir
couvrir
craindre
croire
croître
cueillir
cuire
déchoir
défendre
Participe
Présent
de
l'indicatif
Imparfait
de
l'indicatif
Passé simple
de
l'indicatif
construisant
construit
contraignant
contraint
cousant
cousu
courant
couru
je construis
n. construisons
je contrains
n. contraignons
je couds
n. cousons
je cours
n. courons
je construisais
n. construisions
je contraignais
n. contraignions
je cousais
n. cousions
je construisis
n. construisîmes
couvrant
couvert
craignant
craint
je couvre
n. couvrons
je courais
n. courions
je couvrais
n. couvrions
je crains
n. craignons
je crois
n. croyons
je croîs
n. croissons
je craignais
n. craignions
je croyais
n. croyions
je croissais
n. croissions
je craignis
n. craignîmes
je cueille
n. cueillons
je cuis
n. cuisons
je cueillais
n. cueillions
je cuisais
n. cuisions
je cueillis
n. cueillîmes
je cuisis
n. cuisîmes
……….
............
je déchus
n. déchûmes
je défendis
n. défendîmes
croyant
cru
croissant
crû
cueillant
cueilli
cuisant
cuit
………..
déchu
défendant
défendu
je déchois
n. déchoyons
je défends
n. défendons
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
je défendais
n. défendions
-
e
je contraignis
n. contraignîmes
je cousis
n. cousîmes
je courus
n. courûmes
je couvris
n. couvrîmes
je crus
n. crûmes
je crûs
n. crûmes
Futur simple
de
l'indicatif
je construirai
n. construirons
je contraindrai
n. contraindrons
je coudrai
n. coudrons
Présent
de
l'impératif
Présent
du
subjonctif
construis
construisons
q. je construise
q. n. construisions
q. je contraigne
q. n. contraignions
q. je couse
q. n. cousions
q. je coure
q. n. courions
contrains
contraignons
couds
cousons
je courrai
n. courrons
Je couvrirai
n. couvrirons
je craindrai
n. craindrons
cours
courons
couvre
couvrons
crains
craignons
je croirai
n. croirons
je croîtrai
n. croîtrons
je cueillerai
n. cueillerons
q. je croie
q. n. croyions
q. je croisse
q. n. croissions
je déchoirai
n. déchoirons
crois
croyons
croîs
croissons
cueille
cueillons
cuis
cuisons
……………..
……………..
je défendrai
n. défendrons
défends
défendons
q. je défende
q. n. défendions
je cuirai
n. cuirons
1 bachelier « Traduction-interprétation »
(Maud Finné)
q. je couvre
q. nous couvrions
q. je craigne
q. n. craignions
q. je cueille
q. n. cueillions
q. je cuise
q. n. cuisions
q. je déchoie
déchoyions
- 111 -
Infinitif
dépendre
descendre
détruire
devenir
devoir
Participe
dépendant
dépendu
descendant
descendu
détruisant
détruit
devenant
devenu
devant
dû
dire
disant
dit
distraire
distrayant
distrait
dormir
dormant
dormi
écrire
écrivant
écrit
élire
élisant
élu
envoyer
envoyant
envoyé
faire
faisant
fait
Présent
de
l'indicatif
Imparfait
de
l'indicatif
Passé simple
de
l'indicatif
Futur simple
de
l'indicatif
Présent
de
l'impératif
Présent
du
subjonctif
je dépends
n. dépendons
je dépendais
n. dépendions
je descends
n. descendons
je descendais
n. descendions
je dépendis
n. dépendîmes
je descendis
n. descendîmes
je dépendrai
n. dépendrons
je descendrai
n. descendrons
dépends
dépendons
descends
descendons
q. je dépende
q. n. dépendions
q. je descende
q. n. descendions
je détruis
n. détruisons
je deviens
nous devenons
je détruisais
n. détruisions
je devenais
n. devenions
je devais
n. devions
je détruisis
n. détruisîmes
je devins
n. devînmes
je dus
n. dûmes
je détruirai
n. détruirons
détruis
détruisons
je deviendrai
n. deviendrons
je devrai
n. devrons
deviens
devenons
dois
devons
q. je détruise
q. n. détruisions
q. je devienne
q. n. devenions
q. je doive
q. n. devions
je disais
n. disions
je dis
n. dîmes
je dirai
n. dirons
dis
disons
q. je dise
q. n. disions
je distrayais
n. distrayions
…………………
…………………..
je distrairai
n. distrairons
je dormais
n. dormions
je dormis
n. dormîmes
je dormirai
n. dormirons
dors
dormons
q. je dorme
q. n. dormions
j'écrivais
n. écrivions
j'écrivis
n. écrivîmes
j'écrirai
n. écrirons
écris
écrivons
q. j'écrive
q. n. écrivions
j'élisais
n. élisions
j'élus
n. élûmes
j'élirai
n. élirons
élis
élisons
q. j'élise
q. n. élisions
j'envoyais
n. envoyions
j'envoyai
n. envoyâmes
j'enverrai
n. enverrons
je faisais
n. faisions
je fis
n. fîmes
je ferai
n. ferons
je dois
n. devons
je dis
n. disons v. dites
je distrais
n. distrayons
je dors
n. dormons
j'écris
n. écrivons
j'élis
n. élisons
j'envoie
n. envoyons
je fais
n. faisons, v. faites
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
-
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
(Maud Finné)
distrais
distrayons
envoie
envoyons
fais
faisons
q. je distraie
q. n. distrayions
q. j'envoie
q. n. envoyions
q. je fasse
q. n. fassions
- 112 -
Participe
Présent
de
l'indicatif
Imparfait
de
l'indicatif
Passé simple
de
l'indicatif
……………
fallu
il faut
…………..
il fallait
…………..
il fallut
…………..
fondant
fondu
fuyant
fui
instruisant
instruit
Introduisant
introduit
je fonds
n. fondons
je fuis
n. fuyons
j'instruis
n. instruisons
j'introduis
n. introduisons
je fondais
n. fondions
je fuyais
n. fuyions
j'instruisais
n. instruisions
j'introduisais
n. introduisions
joignant
joint
lisant
lu
maudissant
maudit
mentant
menti
je joins
n. joignons
je lis
n. lisons
je maudis
n. maudissons
je mens
n. mentons
je joignais
n. joignions
je lisais
n. lisions
je maudissais
n. maudissions
je mentais
n. mentions
je fondis
n. fondîmes
je fuis
n. fuîmes
j'instruisis
n. instruisîmes
j'introduisis
n. introduisîmes
je joignis
n. joignîmes
je lus
n. lûmes
je maudis
n. maudîmes
je mentis
n. mentîmes
mettant
mis
je mets
nous mettons
je mettais
n. mettions
Je mis
nous mîmes
mordre
mordant
mordu
je mords
n. mordons
je mordais
n. mordions
je mordis
n. mordîmes
moudre
moulant
moulu
je moulais
n. moulions
je moulus
n. moulûmes
Infinitif
falloir
(v. impers.)
fondre
fuir
instruire
introduire
joindre
lire
maudire
mentir
mettre
je mouds
n. moulons
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
-
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
(Maud Finné)
Futur simple
de
l'indicatif
il faudra
…………..
je fondrai
n. fondrons
Présent
de
l'impératif
Présent
du
subjonctif
…………..
…………..
fonds
fondons
qu'il faille
…………..
q. je fonde
q. n. fondions
je fuirai
n. fuirons
j'instruirai
n. instruirons
j'introduirai
n. introduirons
fuis
fuyons
instruis
instruisons
introduis
introduisons
q. je fuie
q. n. fuyions
q. j'instruise
q. n. instruisions
q. j'introduise
q. n. introduisions
je joindrai
n. joindrons
je lirai
n. lirons
je maudirai
n. maudirons
je mentirai
n. mentirons
joins
joignons
lis
lisons
maudis
maudissons
mens
mentons
q. je joigne
q. n. joignions
q. je lise
q. n. lisions
q. je maudisse
q. n. maudissions
q. je mente
q. n. mentions
je mettrai
n. mettrons
mets
mettons
q. je mette
q. n. mettions
je mordrai
n. mordrons
mords
mordons
q. je morde
q. n. mordions
je moudrai
n. moudrons
mouds
moulons
q. je moule
q. n. moulions
- 113 -
Infinitif
Participe
Présent
de
l'indicatif
Imparfait
de
l'indicatif
Passé simple
de
l'indicatif
Futur simple
de
l'indicatif
Présent
de
l'impératif
Présent
du
subjonctif
mourir
mourant
mort
je meurs
n. mourons
mouvant
mû
naissant
né
nuisant
nui
je meus
n. mouvons
je nais
n. naissons
je nuis
n. nuisons
je mourais
n. mourions
je mouvais
n. mouvions
je naissais
n. naissions
n
je nuisais
offrant
offert
ouvrant
ouvert
paraissant
paru
j'offre
n. offrons
j'ouvre
n. ouvrons
je parais
n. paraissons
partant
parti
peignant
peint
je pars
n. partons
je peins
n. peignons
n. nuisions
j'offrais
n. offrions
j'ouvrais
n. ouvrions
je paraissais
n. paraissions
je partais
n. partions
je mourus
n. mourûmes
je mus
n. mûmes
je naquis
n. naquîmes
je nuisis
nous nuisîmes
j'offris
n. offrîmes
j'ouvris
n. ouvrîmes
je parus
n. parûmes
je partis
n. partîmes
je mourrai
n. mourrons
je mouvrai
n. mouvrons
je naîtrai
n. naîtrons
je nuirai
n. nuirons
j'offrirai
n. offrirons
j'ouvrirai
n. ouvrirons
je paraîtrai
n. paraîtrons
je partirai
n. partirons
meurs
mourons
meus
mouvons
nais
naissons
nuis
nuisons
offre
offrons
ouvre
ouvrons
parais
paraissons
pars
partons
q. je meure
q. n. mourions
q. je meuve
q. n. mouvions
q. je naisse
q. n. naissions
q. je nuise
q. n. nuisions
g. j'offre
q. n. offrions
q. j'ouvre
q. n. ouvrions
q. je paraisse
q. n. paraissions
q. je parte
q. n. partions
je peignais
n. peignions
je peignis
n. peignîmes
je peindrai
n. peindrons
peins
peignons
q. je peigne
q. n. peignions
pendant
pendu
perdant
perdu
plaignant
plaint
je pends
n. pendons
je perds
n. perdons
je plains
n. plaignons
je pendais
n. pendions
je perdais
n. perdions
je plaignais
n. plaignions
je pendis
n. pendîmes
je perdis
n. perdîmes
je plaignis
n. plaignîmes
je pendrai
n. pendrons
je perdrai
n. perdrons
je plaindrai n.
plaindrons
pends
pendons
perds
perdons
plains
plaignons
q. je pende
q. n. pendions
q. je perde
q. n. perdions
q. je plaigne
q. n. plaignions
mouvoir
naître
nuire
offrir
ouvrir
paraître
partir
peindre
pendre
Perdre
Plaindre
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
-
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
(Maud Finné)
- 114 -
Infinitif
plaire
pleuvoir
pouvoir
prendre
Participe
Présent
de
l'indicatif
Imparfait
de
l'indicatif
Passé simple
de
l'indicatif
plaisant
plu
pleuvant
plu
pouvant
pu
je plais
n. plaisons
il pleut
……………..
je puis ou je peux
n. pouvons
je plaisais
n. plaisions
il pleuvait
……………..
je pouvais
n. pouvions
je plus
n. plûmes
il plut
……………..
je pus
n. pûmes
je plairai
n. plairons
il pleuvra
……………..
je pourrai
n. pourrons
je prends
n. prenons
je prenais
n. prenions
je pris
n. prîmes
je prendrai
n. prendrons
prenant
pris
Futur simple
de
l'indicatif
Présent
de
l'impératif
plais
plaisons
…………………
……………..
…………………
……………..
prends
prenons
Présent
du
subjonctif
q. je plaise
q. n. plaisions
qu'il pleuve
……………..
q. je puisse
q. n. puissions
q. je prenne
q. n. prenions
prévoir
prévoyant
prévu
je prévois
n. prévoyons
je prévoyais
n. prévoyions
je prévis
n. prévîmes
je prévoirai
n. prévoirons
prévois
prévoyons
q. je prévoie
q. n. prévoyions
produire
produisant
produit
je produis
n. produisons
je produisais
n. produisions
je produisis
n. produisîmes
je produirai
n. produirons
produis
produisons
q. je produise
q. n. produisions
recevoir
recevant
reçu
je reçois
n. recevons
je recevais
n. recevions
je reçus
n. reçûmes
je recevrai
n. recevrons
reçois
recevons
q. je reçoive
q. n. recevions
réduire
réduisant
réduit
je réduis
n. réduisons
je réduisais
n. réduisions
je réduisis
n. réduisîmes
je réduirai
n. réduirons
réduis
réduisons
q. je réduise
q. n. réduisions
rendant
rendu
répondant
répondu
je rends
n. rendons
je réponds
n. répondons
je rendais
n. rendions
je répondais
n. répondions
je rendis
n. rendîmes
je répondis
n. répondîmes
je rendrai
n. rendrons
je répondrai
n. répondrons
rends
rendons
réponds
répondons
q. je rende
q. n. rendons
q. je réponde
q. n. répondions
résoudre
résolvant
résolu
je résous
n. résolvons
je résolvais
n. résolvions
je résoudrai
n. résoudrons
résous
résolvons
q. je résolve
q. n. résolvions
savoir
sachant
su
je sais
n. savons
je saurai
n. saurons
sache
sachons
q. je sache
q. n. sachions
rendre
répondre
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
je savais
n. savions
-
e
je résolus
q. résolûmes
je sus
n. sûmes
1 bachelier « Traduction-interprétation »
(Maud Finné)
- 115 -
Infinitif
Participe
Présent
de
l'indicatif
Imparfait
de
l'indicatif
Passé simple
de
l'indicatif
Futur simple
de
l'indicatif
Présent
de
l'impératif
Présent
du
subjonctif
servir
servant
servi
je sers
n. servons
je servais
n. servions
je servis
n. servîmes
je servirai
n. servirons
sers
servons
q. je serve
q. n. servions
sortant
sorti
je sors
n. sortons
sortir
souffrir
souffrant
souffert
sourire
souriant
souri
je souris
n. sourions
soustraire
soustrayant
soustrait
suffisant
suffi
suivant
suivi
taisant
tu
je soustrais
n. soustrayons
je suffis
n. suffisons
je suis
n. suivons
je tais
n. taisons
suffire
suivre
taire
tenir
tordre
vaincre
tenant
tenu
tordant
tordu
vainquant
vaincu
je sortais
n. sortions
je souffre
n. souffrons
je tiens
n. tenons
je tors
n. tordons
je vaincs (il vainc)
n. vainquons
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
-
je sortis
n. sortîmes
je sortirai
n. sortirons
sors
sortons
q. je sorte
q. n. sortions
je souffrais
n. souffrions
je souffris
n. souffrîmes
je souffrirai
n. souffrirons
souffre
souffrons
je souriais
n . souriions
je soustrayais
n. soustrayions
je souris
n. sourîmes
je sourirai
n. sourirons
………………
……………..
je soustrairai
n. soustrairons
je suffirai
n. suffirons
je suivrai
n. suivrons
je tairai
n. tairons
souris
sourions
soustrais
soustrayons
q. je souffre
q. n. souffrions
q. je sourie
q. n. souriions
q. je soustraie
q. n. soustrayions
suffis
suffisons
suis
suivons
tais
taisons
q. je suffise
q. n. suffisions
q. je suive
q. n. suivions
q. je taise
q. n. taisions
je suffisais
n. suffisions
je suivais
nous suivions
je taisais
n. taisions
je suffis
n. suffîmes
je suivis
n. suivîmes
je tus
n. tûmes
je tenais
n. tenions
je tordais
n. tordions
je tins
n. tînmes
je tordis
n. tordîmes
je tiendrai
n. tiendrons
je tordrai
n. tordrons
tiens
tenons
tors
tordons
q. je tienne
q. n. tenions
q. je torde
q. n. tordions
je vainquais
n. vainquions
je vainquis
n. vainquîmes
je vaincrai
n. vaincrons
vaincs
vainquons
q. je vainque
q. n. vainquions
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
(Maud Finné)
- 116 -
Infinitif
Participe
Présent
de
l'indicatif
Imparfait
de
l'indicatif
Passé simple
de
l'indicatif
Futur simple
de
l'indicatif
Présent
de
l'impératif
Présent
du
subjonctif
valoir
valant
valu
vendant
vendu
vêtant
vêtu
vivant
vécu
voyant
vu
voulant
voulu
je vaux
n. valons
je vends
n. vendons
je vêts
n. vêtons
je vis
n. vivons
je vois
n. voyons
je veux
n. voulons
je valais
n. valions
je vendais
n. vendions
je vêtais
n. vêtions
je vivais
n. vivions
je voyais
n. voyions
je voulais
n. voulions
je valus
n. valûmes
je vendis
n. vendîmes
je vêtis
n. vêtîmes
je vécus
n. vécûmes
je vis
n. vîmes
je voulus
n. voulûmes
je vaudrai
n. vaudrons
je vendrai
n. vendrons
je vêtirai
n. vêtirons
je vivrai
n. vivrons
je verrai
n. verrons
je voudrai
n. voudrons
vaux
valons
vends
vendons
vêts
vêtons
vis
vivons
vois
voyons
veux
voulons
q. je vaille
q. n. valions
q. je vende
q. n. vendions
q. je vête
q. n. vêtions
q. je vive
q. n. vivions
q. je voie
q. n. voyions
q. je veuille
q. n. voulions
vendre
vêtir
vivre
voir
vouloir
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
-
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
(Maud Finné)
- 117 -
5.2. L’ACCORD DU VERBE
5.2.1. Lisez maintenant ce texte ! Conjuguez les verbes aux modes et temps
demandés. Expliquez ensuite les accords des verbes avec leurs sujets.
Montserrat au-dessous du volcan
L'éruption de la Soufrière a détruit la moitié de l'île caraïbe.
L'explosion a lieu toutes les dix heures, avec une régularité de métronome. Depuis quelques
jours, le volcan de la Soufrière (projeter, indicatif présent) ____________________ une pluie
de cendres et de poussières qui (plonger, indicatif présent) ____________________ la petite
île de Montserrat, au milieu des Caraïbes britanniques dans ce que les vulcanologues (appeler,
indicatif présent) ____________________ une « nuit ardente » (sic). Cette nouvelle phase
d’activité du cratère qui s’est déclenchée dimanche a entièrement détruit la capitale Plymouth,
déjà évacuée. Près de la moitié sud de l’île (considérer, indicatif présent passif)
______________________ comme « perdue pour des générations », selon l’un des habitants
encore sur place, qui (décrire, indicatif imparfait) _____________________ un paysage
carbonisé par le feu et les gaz acides.
« Le pire n’est pas passé. La situation évolue par palier, et chaque nouvelle marche est plus
haute», expliquait hier Jean-Christophe Komorowski au centre de vulcanologie de Pointe-àPitre, à la Guadeloupe, en contact constant avec le centre de Montserrat. Toutefois, le plan
d'évacuation vers Antigua et la Guadeloupe, les deux îles les plus proches, n'avait pas été
déclenché hier soir. Hier en effet, la majorité des scientifiques (rester, indicatif imparfait)
_______________ encore prudent… sur la rapidité des changements d'humeur du volcan.
Sur 10000 habitants, la plupart ne (se résoudre, indicatif présent) _________________ pas à
quitter leur îlot, que la Soufrière menace depuis deux ans après un sommeil de six siècles. Une
partie des habitants (se réfugier, indicatif passé composé) ___________________ au nord de
l'île, partie la moins fertile et jusque-là délaissée. Le gouvernorat comme l’État britannique y
(envisager, indicatif présent) ______________________ la construction d'une nouvelle ville. Le
relief accidenté, qui fut le handicap de cette zone, est en effet devenu le salut des insulaires,
les mettant théoriquement à l'abri des projections volcaniques. Sauf en cas de météo
défavorable pendant une éruption ou de caprices de la Soufrière. Selon Jean-Christophe
Komorowski, la phase d'activité de ce type de volcan dure de quatre à six ans. (D’après Florence
AUBENAS, Libération, 8 août 1997)
La Soufrière de Montserrat (site Volcanogeol)
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 118 5.2.2. Une petite synthèse…
Accord du verbe avec un seul sujet :
-
le cas du GN sujet introduit par un collectif :
Un grand nombre d’amis (féliciter) ______________ le candidat.
Un rideau de peupliers (masquer) _____________ le paysage.
Le peu d’efforts que vous faites (mériter) ____________ une punition.
Le peu d’efforts que vous faites (mériter) ______________ une récompense.
La plupart (se faire) ____________ des illusions jusque dans la vieillesse.
-
le cas du GN sujet introduit par « plus d’un » ou « moins de deux » :
Plus d’un enfant (se souvenir) ______________ de cette histoire.
Moins de deux semaines (se passer) _______________.
-
le cas de « Ce » + être :
Ce (être) ____________ les tonneaux vides qui font le plus de bruit.
Ces personnes, (être) _____________-ce vos tantes ?
-
le cas du sujet « qui » :
C’est moi qui (être) ______________ le capitaine de l’équipe.
Toi qui (parler) _______________, as-tu pesé tes mots ?
Accord du verbe avec un seul sujet :
-
sujets synonymes ou en gradation :
Un arbre, un buisson, un brin d’herbe (exciter) ______________ la curiosité du botaniste.
-
sujets joints par « ou » ou « ni » :
Jacques ou Louis (être, indicatif futur simple) _____________ premier de classe.
Ni le vent ni la pluie ne nous (empêcher, indicatif futur simple) ______________ de sortir.
-
sujets joints par « comme, ainsi que,… » :
Votre visage comme vos paroles peuvent révéler vos sentiments.
L’homme puissant, ainsi que le grand chêne, est exposé à des tempêtes.
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 119 5.2.3. Réalisez les exercices suivants.
a. Expliquez les accords des verbes soulignés.
1. Tous deux avez tort / Et tous deux souffrirez. (Verlaine)
2. Êtes-vous celui qui a commis ce crime ? (Hugo)
3. A moins que ce soit toi qui le demandes… (Sarraute)
4. Nous sommes aujourd’hui toute la bande de jeunes qui voulons faire vivant et vrai à
n’importe quel prix. (Huysmans)
5. J’étais le seul qui pourrais tirer l’affaire de ce pétrin. (Vercors)
6. J’ai deux sœurs qui chacune ont leur voiture.
7. Ce qu’il lui importe de noter, ce sont les idées qui lui viennent en formules bien trempées.
(Bourniquel)
8. Ce peuvent être les jeux méchants d’un enchanteur. (Bédier)
9. C’est l’ordre, le progrès, la liberté qu’instituait le nouveau pouvoir. (De Gaulle)
10. Ce sont l’esprit et le cœur qui emportent les victoires. (De Gaulle)
11. C’est les larmes aux yeux qu’il parla.
12. Ce ne sont pas sur les gens modestes, mais sur les gens brillants, que fait quelque effet le
grand seigneur. (Proust)
13. Ceux d’entre nous qui sommes allés dans les camps de concentration l’avons senti plus
cruellement. (Martin-Chauffier)
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 120 -
14. N’était ses pieds couleur de chair, il eût pu supporter la comparaison avec un archer
breton. (Hugo)
15. Qu’importe ces pierres de taille ? (Péguy)
16. Vive les nouilles, malgré tout ! (Martin du Gard)
17. Lorsque toi et tes frères ouvraient à Noël leurs paquets de cadeaux somptueux…
(Simenon)
18. L’un et l’autre étions des exaltés, ne vivant que pour et par les idées. (Del Castillo)
19. Ni vous ni personne n’aura à se réjouir. (Tharaud)
20. Est-ce moi, ou elle, qui lui ai procuré l’argent nécessaire à son entreprise fatale ?
(Arnoux)
b. Une dictée… pour récapituler.
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Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 121 ___________________________________________________________________________
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Quelques remarques…
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Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 122 5.2.4. L’accord du verbe : les règles
Soit la phrase suivante :
Les professeurs corrigent les travaux des étudiants.
On distingue :
- les personnes dont on parle (les professeurs)
SUJET
- ce qu’on dit de ces personnes (qu’il corrigent les examens des étudiants)
PREDICAT
Le français souligne le lien entre le sujet et le prédicat en prévoyant l’accord du verbe en
personne et en nombre avec son sujet. Le verbe recevra dès lors des marques qui lui sont
propres, très différentes des marques propres au système du nom.
Exemple : « les professeurs », le pluriel est marqué par les « s » ; « corrigent », le pluriel est
marqué par « -ent ».
Accord du verbe avec un seul sujet
Règle générale :
Le verbe s'accorde en nombre et en personne avec son sujet.
Exemples: Elle vivait à Paris. / Mes parents ont acheté une maison en Provence. / Que veuxtu ?
Il existe cependant quelques cas particuliers :
Le verbe a pour sujet un nom collectif.
-
Lorsque le verbe a pour sujet un nom collectif singulier (foule, multitude, groupe,
tas, etc.) accompagné de son complément, le verbe se met au singulier ou au
pluriel selon le sens.
Exemples :
La multitude des couleurs donnait un air de fête à l'assemblée.
C'est la multitude qui donne un air de fête.
Une foule de questions lui venaient à l'esprit.
Ce sont les questions qui viennent à l'esprit.
Une multitude d'insectes ont envahi la prairie (ou a envahi).
Quelquefois, on a le choix.
-
Dans le cas des noms en « –aine » (dizaine, douzaine, etc.) ou du nom « infinité »
suivis d’un complément, le verbe s’accordera le plus souvent au pluriel. Par ailleurs,
l’accord se fera toujours avec le complément si le nom collectif est pris au sens
figuré ou s’il est employé sans déterminant.
Exemples :
Un tas d’idées intéressantes ont surgi lors de la réunion.
Nombre de questions ont trouvé réponse.
Force mots sont durs à entendre.
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 123 Le verbe a pour sujet un nom introduit par une locution indéfinie ou un adverbe de
quantité.
-
Lorsqu'un nom sujet est déterminé par une locution telle que « la plupart,
beaucoup de, bien des, peu de, assez de, trop de, tant de, combien de », le verbe
est du même nombre que ce nom.
Exemples :
Beaucoup de persévérance sera nécessaire pour mener à bien cette tâche.
Le verbe s'accorde avec le nom « persévérance » déterminé par « beaucoup ».
Beaucoup de points sont à l'ordre du jour de la réunion.
Le verbe s'accorde avec le nom « points » déterminé par « beaucoup ».
-
L’accord se fait habituellement au singulier lorsque l'adverbe est nominalisé par la
présence d'un déterminant.
Exemple :
Le trop de coups a usé son cerveau.
-
Cette nominalisation est fréquente avec "le peu, ce peu, le trop". Mais même dans
ce cas, selon l'attention portée par le scripteur, on trouve l'accord avec le nom ou
l'adverbe.
Exemple:
Le peu de choses qu'il avait retenues.
-
Les locutions peuvent s'employer sans complément s'il s'agit d'un nom au pluriel. Le
verbe se met alors au pluriel.
Exemple :
Les étudiants de nos écoles se préparent aux concours. La plupart souhaitent entrer
dans l'Administration (sous-entendu la plupart des étudiants).
Le verbe a pour sujet un nom de fraction.
L’accord se fait avec le premier mot ou avec le second, selon que l'esprit s'attache à l'un
ou à l'autre.
Exemples :
La moitié des invités sont venus.
La moitié des invités est venue.
Le verbe a pour sujet « plus d’un», « moins de deux».
Le verbe se met au singulier quand le sujet est introduit par « plus d'un ». Il se met au
pluriel quand le sujet est introduit par « moins de deux ».
Exemples:
Plus d'un a obtenu gain de cause.
Moins de deux mois suffiront pour le projet.
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 124 Cas de « ce + être » :
-
« être » reste singulier :
• dans les expressions : "si ce n'est", "ce doit être", "ce peut être".
• dans des tournures interrogatives pour raison d'euphonie (furent-ce = fut-ce).
• lorsque l'attribut, malgré le pluriel, évoque l'idée d'un tout, d'un ensemble (expression des
heures, d'une somme, etc.).
Exemple : C'est quatre heures. C'est trois cents francs.
• si le mot qui suit le verbe "être" n'est pas attribut.
Exemple : C'est d'éléments nouveaux qu'il nous parle.
• lorsque l'attribut est formé de plusieurs noms et que le premier est au singulier
Exemple : C'est l'argent, le pouvoir et l'ambition qui dominent le monde.
- « être » peut se mettre au pluriel :
• quand le nom attribut est mis au pluriel.
Exemple : Ce sont mes affaires.
• si les attributs reprennent une énumération ou un collectif avec effet d'annonce.
Exemple: Trois grands fléaux dominent le monde; ce sont l'argent, le pouvoir l'ambition.
Accord du verbe avec "qui".
Le verbe ayant pour sujet un pronom relatif s'accorde en genre et en nombre avec
l'antécédent de ce pronom.
Exemple : Les hommes qui parlent…
Quelques règles sont particulières à l'antécédent de "qui", quand l'antécédent est un
attribut se rapportant au pronom personnel "vous"
Exemple : Vous êtes le médecin qui « soigne » ou qui « soignez » ?
- L'attribut règle l'accord lorsque :
• il est précédé de l'article défini
Exemple : Vous êtes le médecin qui soigne le mieux.
• il est précédé d'un démonstratif
Exemple :
Vous
êtes
cette
femme
qui
passe
dans
ma
rue.
• si la proposition principale est négative ou interrogative
- Le pronom personnel règle l'accord lorsque l'attribut est un nom de nombre
Exemple : Ils sont trente qui veulent partir.
- Il y a indécision lorsque, dans une phrase affirmative :
• l'attribut est précédé de l'article indéfini
Exemple : Tu es un homme qui sait ou sais parler aux femmes.
• l'attribut est "le seul, le premier, l'unique, le dernier"
Exemple : Tu es le seul qui parle ou parles...
Avec "un de ceux qui", "une de celles qui" le verbe est toujours au pluriel.
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(Maud Finné)
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Accord du verbe avec plusieurs sujets
Règle générale :
Le verbe qui a plusieurs sujets se met généralement au pluriel.
Exemple : Les parents et les enfants partent demain.
Si les sujets ne sont pas de la même personne, l'usage impose un ordre de priorité :
- la première personne l'emporte sur la seconde.
Toi et moi = pluriel première personne
Exemple: Toi et moi sommes venus.
- la première personne l'emporte sur la troisième.
Lui et moi = pluriel première personne
Exemple : Lui et moi sommes venus.
- la deuxième personne l'emporte sur la troisième.
Toi et lui = pluriel deuxième personne
Exemple : Toi et lui êtes venus.
Il existe cependant quelques cas particuliers :
Le verbe s'accorde parfois avec le sujet le plus rapproché lorsque :
- les sujets sont presque synonymes.
Exemple: La douceur, la bonté de cette femme plaît à tous ceux qui la connaissent.
- les sujets sont en gradation.
Exemple : Un regard, un geste, une plaisanterie est parfois suffisant.
Cas des sujets joints par les conjonctions de subordination « ainsi que, non moins
que, comme, de même que » :
- lorsque les sujets s'ajoutent, l'accord se fait au pluriel.
Exemple : Le français ainsi que l’italien dérivent du latin.
- lorsqu'ils ne s'ajoutent pas, on fait l'accord avec le premier.
Exemple : Mon visage, aussi bien que mon âme, est trop sévère. (Larbaud)
Lorsque deux sujets sont joints par des expressions nettement exclusives "moins
que, plutôt que, ou mieux dit, et non, etc.", le verbe s'accorde avec le premier sujet.
Exemple: La misère, plutôt que l’amour, apparaissait dans toute son expression.
Sujets joints par « ou » ou « ni » :
- le verbe se met au pluriel si on peut rapporter le fait simultanément à chacun des
sujets.
Exemple : Ni l’un ni l’autre n’ont su ce qu’ils faisaient.
- le verbe s’accorde, en principe, avec le dernier sujet seulement si l’on ne peut
rapporter le fait simultanément à chacun des sujets.
Exemple : La douceur ou la violence en viendra à bout.
Après "l'un et l'autre" le verbe se met le plus souvent au pluriel.
Exemple : L’un et l’autre ont mangé dans ce restaurant.
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
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5.3. EXERCICES SUPPLÉMENTAIRES
Les conjugaisons
1. Conjuguez aux modes et temps demandés.
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Si vous (savoir, ind. imparfait) __________ à quel point les gens (s’ennuyer, ind.
présent) __________, vous (conclure, cond. présent) __________.
Nous (accueillir, cond. présent) __________ beaucoup plus facilement vos amis s’ils
(se montrer, ind. imp.) __________ un peu moins vulgaires.
Si la louve (craindre, ind. imparfait) __________ que son nouveau-né ne (prendre,
subj. présent) __________ froid durant la tempête, elle n’ (avoir, ind. imparfait)
__________ qu’à bien le couvrir !
J’ (aimer, cond. présent) __________ que tu (résoudre, subj. présent) __________ le
mystère de la Caramilk !
(Tomber, part. passé) __________ dans la rivière, chevaliers et montures (s’affoler,
ind. imparfait) __________ et (patauger, ind. imp.) __________ pour remonter le
courant.
Si vous (gagner, ind. imparfait) __________ vingt millions, vous (accourir, cond.
présent) ___________ pour chercher votre dû, non ?
Je (souhaiter, ind. présent) __________ que tu ne te (méprendre, subj. présent)
__________ plus jamais sur mes intentions.
Le marin (demander, ind. passé simple) __________ à son capitaine : « (Jeter, ind.
futur simple) __________ -nous l’ancre avant l’hiver ? »
Elles (se targuer, ind. imparfait) __________ d’être les plus fortes ; pourtant, elles
(avoir, ind. imparfait) __________ peur des araignées !
Mon poisson et moi (vivre, cond. présent) __________ dans le même bocal, si
l’espace (être, ind. imparfait) __________ suffisant.
Demain, vous (remercier, ind. futur simple) __________ le propriétaire du zoo de
vous (ouvrir, inf. passé) __________ une cage pour la nuit.
Désormais, j’(apprécier, cond. présent) __________ que nous (se tutoyer, subj.
présent) __________ .
La semaine prochaine, le directeur (conclure, ind. futur simple) __________ un
marché avec ses associés.
Si Thomas (être, ind. imparfait) __________ plus grand, il (apercevoir, cond. présent)
__________ les barres de chocolat sur la table.
Je te (transmettre, ind. présent) __________ les plus récentes données et je (partir,
ind. présent) __________ aussitôt après.
Les feuilles, (bruire, part. présent) __________ tout doucement, (créer, ind.
imparfait) __________ l’atmosphère sonore parfaite pour la rencontre des deux
amoureux.
Finalement, que nous (échouer, subj. présent) __________ à l’examen vous
(importer, ind. présent) __________ peu.
L’été prochain, je (courir, ind. futur simple) __________ le marathon.
Pendant qu’ils (se reposer, ind. imparfait) __________, nous (travailler, ind.
imparfait) __________.
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
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Lorsqu’on me (demander, ind. passé simple) __________ la cause de mon retard, je
(répondre, ind. passé simple) __________ aussitôt la vérité : mon chien ne (vouloir,
ind. imparfait) __________ pas me laisser sortir !
Que vous (voir, subj. présent) __________ ou non mon signal, (partir, 2e p. pl.,
impératif présent) __________ dès que vous (être, ind. futur simple) __________
prêts.
Vous (courir, ind. imparfait) __________ depuis deux heures quand je vous (croiser,
ind. passé composé) __________.
(Faire, 2e p. sing., imp. présent) __________ -moi plaisir et (chanter, 2e p. sing.)
__________ -moi cette chanson que notre père (fredonner, ind. imparfait)
__________ toujours.
Depuis le début du procès, vous vous (contredire, ind. présent) __________,
Monsieur !
Il (falloir, ind. présent) __________ que nous (placer, subj. présent) __________ les
chaises de chaque côté de la salle avant l’arrivée des invités.
Bien qu’il (être, subj. présent) __________ malade, il (venir, ind. futur simple)
__________ à notre souper.
Me (croire, cond. présent) __________ - vous si je vous (dire, ind. imparfait)
__________ que je vous (aimer, ind. présent) __________ ?
(Reposer, 2e p. sing., imp.présent) __________ - toi bien avant de repartir : la route
(être, ind. futur simple) __________ longue !
Ils (s’attendre, ind. imparfait) __________ à ce que leur équipe (atteindre, subj.
présent) __________ la finale.
Il (falloir, ind. présent) __________ que nous (vérifier, subj. présent) __________
toutes les données contenues dans cet article.
Quand vous (terminer, ind. futur antérieur) __________ votre poème, à qui le
(dédier, ind. futur simple) __________ -vous ?
Ils (baisser, ind. passé composé) __________ les prix jusqu’à ce que les clients ne
(pouvoir, subj. présent)__________ plus refuser.
Il (falloir, ind. imparfait) __________ qu’Harry Potter (avoir, subj. présent)
__________ beaucoup de courage pour affronter tant de dangers.
(Répondre, 2e p. sing., imp. présent) __________ à celui qui te (prendre, ind
présent)__________ pour un singe qu’il (venir, ind. présent) __________ de
reconnaître un de ses semblables.
Les membres de la chorale et moi ne (savoir, ind. imparfait) __________ plus si nous
(entonner, cond. présent) __________ La danse des canards au prochain spectacle
de Noël.
La surface du lac (reluire, ind. imparfait) __________ sous la lumière diffuse de la
lune ; les grenouilles (commencer, ind. passé simple) __________ leur grinçant
concert.
Depuis qu’il (être, ind. imparfait) __________ marié, Hubert (enlever, ind. imparfait)
__________ toujours son dentier dans l’obscurité ; il lui (falloir, ind. passé simple)
_________ plusieurs années avant qu’il ne (s’apercevoir, subj. présent) _________
que sa femme le (surveiller, ind. imparfait) __________.
(Souffrir, part. présent) __________ de gigantisme, le gnome (rêver, ind. imparfait)
__________ de devenir un géant.
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(Maud Finné)
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Le maître (exiger, ind. présent) __________ que son élève (peindre, subj. présent)
________ une jeune femme qui (bercer, ind. présent) _________ son enfant.
L’avocat (demander, ind. passé simple) _________ au témoin s’il (répéter, cond.
présent) __________ ses propos sous serment devant le jury.
Vous (cueillir, cond. présent) _________ tous ces petits fruits si vous (savoir, ind.
imparfait) __________ à quel point ils (être, ind. présent) __________ rares… et
bons.
Même si vous me (prier, ind. imparfait) _________ de le faire, je (refuser, cond.
présent) __________ de vous accorder mon assistance.
A moins que nous n’(employer, subj. présent) ___________ la force, nous n’(arriver,
ind. futur simple) __________ à rien.
Quand ils nous (demander, ind. passé composé) __________ si nous (mourir, cond.
présent) __________ pour nos idées, nous (répondre, ind. passé composé)
__________ les mots de Brassens : « Oui, mais de mort lente ! »
Je (vouloir, ind. présent) __________ absolument que vous (appuyer, subj. présent)
___________ vos arguments sur des faits réels.
Que vous (courir, subj. présent) _________ ou que vous (marcher, subj. présent)
___________, vous n’ (être, ind. présent) __________ pas en meilleure santé.
L’important, c’est de bouger !
Nous (peler, ind. imparfait) _________ les pommes au moment où vous (entrer, ind.
passé composé) __________.
(Courir, 2e p. sing., imp. présent) _________, (aller, 2e p. sing., imp. présent)
________ me chercher de l’eau !
Nous (inclure, ind. futur simple) _________ vos commentaires aussitôt que nous les
(recevoir, ind. futur antérieur) __________.
Un procès-verbal (dresser – ind. présent passif) _________________ par le brigadier
de gendarmerie.
En 1981, la peine de mort (abolir – ind. passé simple passif) _________________ par
les députés français.
Je ne suis pas sûre que ce manuscrit (écrire – subjonctif passé passif)
_________________ par un moine copiste du XIIIe siècle.
Si j’(être – ind. plus-que-parfait) _________________ plus prudente, je n’(arrêter –
conditionnel passé passif) _________________ par les gendarmes.
L’accusé (acquitter – futur antérieur passif) _________________ par le jury d’assises.
Il faut que ce film (tourner – subjonctif présent passif) _________________ par ce
réalisateur.
Les abords du parking (nettoyer – ind. passé composé passif) _________________
par une équipe d’employés municipaux.
La face nord de l’Eiger (gravir – ind. futur simple passif) _________________ par une
cordée japonaise.
Le maire ne voulut pas que les balcons (fleurir – subjonctif imparfait passif)
_________________ par les habitants de ce village alsacien.
Le record du monde de 5000 mètres (égaler –ind. présent passif)
_________________ par un coureur kenyan.
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(Maud Finné)
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L’accord du verbe
2. Accordez les verbes suivants aux modes et temps demandés ! (1)
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Une espèce de clochard (être couché – ind. imparfait) _________________ sur le
banc.
Un certain type de filles (intéresser – ind. présent) _________________ ce garçon.
Ce genre de plaisanteries ne me (plaire – ind. présent) _________________ guère.
Ce type de recherches (entreprendre – ind. passé composé passif)
_________________
Cette sorte d’étudiants (être – ind. Présent) _________________ assez courante icip
La foule (applaudir – ind. présent) _________________
Les tribus se révoltèrent, mais bientôt une partie (se soumettre _ ind. passé simple)
_________________
Un cercle d’enfants, les mains derrière le dos, l’_________________ (observer – ind.
imparfait) avec une curiosité respectueuse. (Alain-Fournier)
Le reste des naufragés (périr – ind. passé composé) _________________
Toute leur armée, officiers, sous-officiers et soldats, (…) (se faire – ind. passé simple)
_________________ un plaisir de s’y conformer.
Une série d’appels téléphoniques lancés dans toutes les directions n’ (donner – ind.
plus-que-parfait) _________________ rien_________________
Le reste des naufragés (être – ind. présent) _________________ des hommes. Le
reste des naufragés (périr - ind. passé composé) _________________
Une foule de piétons (bloquer – ind. imparfait) _________________ la rue.
Quantité de gens (être – ind. présent) _________________ d’avis de partir.
Le nombre d’habitants (être – ind. présent) _________________ élevé en Belgique.
Nombre d’entre eux (habiter – ind. présent) _________________ la campagne.
Beaucoup d’entre nous (regretter – ind. futur simple) _________________ ce
départ.
La plupart d’entre vous en (faire – ind. passé composé) _________________
l’expérience.
Le peu d’exigences qu’(montrer – ind. passé composé) _________________ cet
homme me l’(faire – ind. passé composé) _________________ embaucher.
Le peu d’hommes qui (se promener – ind. présent) _________________ (avoir – ind.
présent) _________________ le col relevé.
Une dizaine de soldats (échapper – ind. plus-que-parfait) _________________ seuls
_________________ au massacre. ( Arland)
Une quinzaine de jours (être – ind. passé simple) _________________ nécessaire…
Pendant deux ans une douzaine d’empêchements (se succéder – ind. passé simple)
_________________
La moitié des actionnaires (rejeter – ind. passé composé) _________________ la
proposition.
Beaucoup d’abonnés (se plaindre – ind. présent) _________________; la moitié ne
(être – ind. présent) _________________ content…
Deux tiers des récoltes (ravager – ind. passé composé passif) _________________
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Le déblaiement des décombres se poursuit, et ce matin un mètre cube et demi
(retirer – ind. passé composé passif) _________________
Plus d’un critique l’ (faire – ind. passé composé) _________________ observer.
Plus d’un fripon (se duper – ind. présent) _________________ l’un l’autre.
Pas moins de quatre pages (être – ind. présent) _________________ nécessaires.
C’(être – ind. présent) _________________ eux que je distinguerai. (Nimier) /
C’(être) _________________ bien eux.
Ce (devoir – ind. imparfait) _________________ être des voleurs.
Vos maîtres, ce ne (être – ind. présent) _________________ ni Pascal, ni saint
François de Sales, ni saint Ignace. (Billy)
J’en crois un homme comme vous qui (voir – ind. passé composé)
_________________ par ses yeux.
Je ne suis pas celui qui (dénoncer – ind. passé composé) _________________ le
scandale.
Je suis un paresseux qui ne me (plaire – ind. présent) _________________ qu’à
dormir au soleil.
Il répondit à un des juges qui l’ (interroger – ind. imparfait) _________________
De l’Allemagne (diviser – ind. présent) _________________ en quatre parties. Par les
champs et par les grèves (paraître – ind. passé simple)_________________ en 1885.
Guerre et paix (être – ind. présent) _________________ la plus vaste épopée de
notre temps.
Les martyrs, vaste épopée en prose, (appliquer, ind. présent) _________________ les
doctrines littéraires du Génie. (Jasinski)
Les affaires sont les affaires (créer – ind. présent) _________________ (…) un type
inoubliable.
Lui ou moi (faire – ind. futur simple) _________________ cela.
Lui ou moi (élire – futur simple passif) _________________ président de cette
assemblée.
Leur malchance ou leur maladresse les (faire – ind. imparfait) _________________
rentrer bredouilles.
Sa vie ou sa mort me (être – ind. présent) _________________. indifférent…
Quoiqu’on puisse penser des exigences de la communication, le linguiste a le droit de
se demander si une langue, ou même un type isolé d’expression, les (satisfaire – ind.
présent) _________________, et quelle est la dose d’effort psychique qu’ils
nécessitent. ( Bally)
L’une ou plusieurs d’entre elles nous (accompagner – ind. futur simple)
_________________
La douceur ou la violence en (venir – ind. futur simple) _________________ à bout. /
Les menaces ou la douceur en (venir – ind. futur simple) _________________ à bout.
Tantôt mes enfants tantôt mon mari (venir – ind. présent) _________________ me
visiter à mon travail.
Ni lui ni sa femme n’ (élever – ind. plus-que-parfait) _________________ la moindre
objection contre le mariage de leur fille. (Billy) / Ni lui ni sa femme ne (craindre – ind.
présent) _________________ pour leur fille.
Ni vous ni personne ne (se préoccuper - ind. présent) _________________ de
l’avenir de ce garçon.
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(Maud Finné)
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Rostand comme France (apporter – ind. présent) _________________ l’intelligibilité
dans les lettres françaises. (Thibaudet)
Cette réception, comme la précédente, (être – ind. passé simple)
_________________ un succès.
Ce sont bien moins les enfants que le professeur qui (être – ind. présent)
_________________ responsable...
Chaque réflexion, chaque allusion, chaque sourire (interpréter – ind. imparfait passif)
…………………………………….
Chaque fille, chaque garçon (avoir - ind. futur simple) _________________ son livre.
Tout député et tout sénateur (pouvoir – ind. présent) _________________ poser à
un ministre une question écrite.
Ce présent de l’artiste, où (se trouver – ind. imparfait) _________________
résumé…. non seulement son grand talent mais leur longue amitié, plut beaucoup au
prince.
Tout ce qu’(avoir – ind. présent) _________________ de cruel l’injustice et la force.
(Racine)
La voix de son fils, une pression de ses doigts, sa seule présence (réussir – ind.
imparfait) _________________ toujours à l’apaiser.
Cependant la religion pas plus que la chirurgie ne (paraître – ind. imparfait)
_________________ la secourir.
3. Mettez aux temps et modes indiqués entre parenthèses les verbes à l’infinitif.
Cette formule, qui (pouvoir, conditionnel présent) servir de définition au bricolage,
(expliquer, indicatif présent) que, pour la réflexion mythique, la totalité des moyens
disponibles (devoir, subjonctif présent) aussi être implicitement inventoriée ou conçue, pour
que (pouvoir, subjonctif présent) se définir un résultat qui sera toujours un compromis entre
la structure de l’ensemble instrumental et celle du projet. Une fois réalisé, celui-ci (être,
indicatif futur) donc inévitablement décalé par rapport à l’intention initiale (d’ailleurs, simple
schème), effet que les surréalistes (nommer, indicatif passé composé) avec bonheur
« hasard objectif ». Mais il y a plus : la poésie du bricolage. Lui (venir, indicatif présent) aussi,
et surtout, de ce qu’il ne se (borner, indicatif présent) pas à accomplir ou exécuter ; il
« (parler, indicatif présent) » non seulement avec les choses, comme nous l’(montrer,
indicatif passé composé) déjà, mais aussi au moyen des choses : racontant, par les choix qu’il
(opérer, indicatif présent) entre des possibles limités, le caractère et la vie de son auteur.
Sans jamais remplir son projet, le bricoleur y (mettre, indicatif présent) toujours quelque
chose de soi. (Lévi-Strauss)
4. Soulignez le sujet et accordez correctement le verbe. Vous mettrez les verbes à
l’imparfait.
Le lendemain (devoir) avoir lieu un curieux spectacle que (donner) au préfet les élus
municipaux et dans lequel (devoir) s’illustrer les pseudo-terroristes du GNP. Il ne (s’agir) pas
de vrais terroristes, bien sûr, mais de comédiens qu’on (avoir recruté) çà et là. L’idée (avoir),
on ne sait pourquoi, paru géniale aux organisateurs. Aussi depuis huit jours (préparer)-on
activement cette solennelle soirée. On (organiser) déjà les entrées et sorties du groupe, les
tenues (être) prêtes avec les cagoules et les armes de pacotille que (devoir) tenir en main les
comédiens chargés de tenir un rôle dans cette attraction bizarre. Le préfet (sembler) déjà
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
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- 132 s’ennuyer. Peut-être (avoir)-il d’autres sujets de préoccupation. Sans doutes les menaces
qu’on (venir) de recevoir par la voix des journaux n’y (être) pas pour rien. Toujours est-il que,
quand un des comédiens se présenta, le préfet (s’endormir) déjà. Sur le visage du terroriste
(être mis) de travers tous les attributs qui caractérisent un bon membre du GNP, et dans ses
mains (pendre) un attirail d’armes factices toutes plus vraies que nature. Il s’écria : « Peutêtre (falloir)-il que j’entre plus tard ? Est-ce que je reviens tout à l’heure ? » Le préfet
(sembler) assez réveillé, maintenant.
5. Remplacez les points par ai, es, est.
C’est moi qui …... fait le ménage. – C’est Charles qui …… sali de la tête aux pieds. – C’est toi
qui …… le premier à faire tout ce qui ne sert à rien. – C’est toi qui …… le patron. – C’est moi
qui …… pris la fuite, Monsieur. – C’est notre cher ami qui …… arrivé le premier. – C’est toi qui
…… tombé de ce fichu toit. – C’est moi qui t’…… emmené à l’hôpital. – A ton réveil, tu t’……
demandé ce qui t’…… arrivé. – C’est ta mère qui …… venue le chercher ; c’est moi qui l’……
rassurée.
6. Complétez les points par –ait ou –aient.
La totalité des passagers ignor…… que le grand vaisseau s’ét…… écarté de sa route. Un assez
grand nombre d’entre eux ét…… réunis dans le grand salon où une quarantaine de couples
vals…… au rythme de l’orchestre. Autour du buffet se press…… les tenues de la mode la plus
récente et les habits de cérémonie. Alors que le navire pren…… déjà de la gîte, la plupart des
passagers continu…… à croire qu’il n’y av…… pas de risques. La taille du haut vaisseau, la
réputation des chantiers navals, la fierté et la morgue du capitaine, les port…… à la
confiance. Combien pourtant all…… périr dans le naufrage ! Une foule de dames indignées
refus…… même de monter dans les embarcations de sauvetage ! Peu à peu cependant
parven…… au pont supérieur un gargouillis d’eaux grondantes, un inquiétant va-et-vient
marin, un claquement de portes qui cach…… mal le surgissement de la cataracte.
7. Ecrivez les verbes entre parenthèses au présent de l’indicatif.
Dans le ciel enfin dégagé, un peuple d’oiseaux (siffler, chanter, gazouiller, crier) et des
légions d’ailes (tourbillonner et planer). La forêt et la prairie (résonner) de mille cris
d’oiseaux. Sur la longue route exposée au soleil, la chaleur (sembler) augmenter. Mais les
oiseaux et le vent sauvage (continuer) à me distraire. Le puissant courant d’air (souffler)
furieusement. De gros cumulus (rouler) dans le ciel. Un galet, un caillou, un coquillage
(devenir) des souvenirs.
8. Mettez le verbe entre parenthèses au temps (de l’indicatif) indiqué, et à la
personne voulue.
Sur cette vieille photo, les vieux Corses du village, mes frères et moi (être, présent) assis
dans le jardin. – Ni l’élan ni l’esprit de décision ne (manquer, imparfait) à maman. – Mon
camarade de promo et moi (se rencontrer, présent) à intervalles réguliers. – L’un et l’autre
(afficher, présent) un sourire imbécile. – Les pneus, les jantes, les ailes, tout (briller, présent)
de propreté. – Ni toi ni Bertier ne (pouvoir, présent) vous souvenir de cette époque. Car ni
ton frère, ni Bertier, ni toi, n’(être, imparfait) nés. - « Mais si ! Jacques, toi et moi (courir,
plus-que-parfait) partout dans la campagne ! Mes souvenirs et les tiens (avoir, présent)
exactement le même âge. »
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
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9. Remplacez les points par –ons, -ont.
Ni toi ni moi ne souhait…… que tout cela s’achève dans le malentendu : ni toi ni moi ne
ser…… les seuls à finir par une dispute. Voici mon idée : Georges et moi prendr…… le premier
train. Sous votre direction, l’entreprise et ses actionnaires emprunter…… des chemins plus
sûrs et trouver…… des financements plus confortables. Ce sera nous qui les conduir…… Ce
ser…… les premiers à être mis au courant de la rénovation de l’entreprise, eux encore qui
nous donner…… le rythme. Toi comme moi ne regretter…… pas l’ancienne situation.
10. Choisissez la forme correcte.
Il ne céd(ais, ait) jamais. Un inconvénient, pas plus qu’une plainte, ne réussiss(ait, aient) à
l’arrêter. Ni une objection ni une tempête ne le fais(ait, aient) fléchir. Son entêtement dans
l’existence aussi bien que son intrépidité dans les situations difficiles ét(ait, aient)
extrême(s). L’idée lui vint d’essayer un nouveau type de politique de recrutement, qui
dev(ais, ait) permettre de grosses restrictions de personnel. Mais cette belle invention, cette
panacée en laquelle il avait vite cru cré(ait, aient) plus de problèmes qu’elle(s) n’en
résolv(ait, aient). Quelquefois le soir, après le soleil couché, entr(ait, aient) désormais dans
ses rêves une silhouette monstrueuse qui siffl(ais, ait) et crach(ais, ait) une chose horrible,
qui râl(ais, ait) comme une bête et fum(ais, ait) comme un volcan, une espèce de cauchemar
innommable et de chimère noire qui le laiss(ait, aient) terrifié. Aujourd’hui, des centaines de
chômeurs mis sur le pavé en même temps n’excite(nt) plus la surprise de personne. Mais à
cette époque encore, leurs manifestations et leur désespoir sembl(ais, ait, aient)
insupportable(s). Cette hantise de feu et de fer ne ressemblai(en)t-elle(s) pas à un monstre
mythologique ? Mettre à la rue hommes, femmes et enfants, n’ét(ait, aient)-ce pas refaire le
chaos ? Plus d’un l’appel(ait, aient) maintenant « le Patron monstrueux ».
11. Accordez les verbes suivants aux modes et temps demandés ! (2)
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Que de satisfactions nous (procurer – ind. imp.) ____________ cette activité !
Dans l’air attiédi (flotter – ind. prés.) ____________ mille senteurs exquises.
Vos parents et moi-même ne (désirer – ind. prés.) ______________ que votre
bonheur.
Aucun de nous ne (suivre – ind. fut.s.) ____________ ce mauvais exemple.
Que (dire – ind. prés.) ______________ les voix du soir quand (s’étendre – ind. prés.)
________________, dans la vallée, la brume et l’ombre des collines ?
Toi seule (être – ind. prés.) __________ mon trésor et toi seule (être – ind. prés.)
______________mon bien. (Hugo)
Je t’adresse donc ce récit, tel que Denis, Daniel et moi l’ (entendre – ind. passé s.)
________________. (Gide)
Mes grands-parents repartis, (rester – ind. imp.) _______________ seulement avec
nous Millie et mon père. (Alain-Fournier)
La multitude des étoiles (étonner – ind. prés.) _____________ notre imagination.
Une quantité de correspondants me (demander – ind. prés.) __________________
d’expliquer ma pensée.
Une multitude de sauterelles (ravager – ind. passé s.) ________________ toute la
région.
Une longue file de curieux (onduler – ind. imp.) _____________________ dans la rue.
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Quantité de témoins (déposer – ind. passé comp.) __________________ en faveur
de l’accusé.
Tant d’éclairs m’(éblouir – ind. prés.) __________________.
Une bande d’enfants (s’agiter – ind. imp.) __________________ autour d’elle.
Un rideau de peupliers (masquer – ind. prés.) _________________ de ce côté le
paysage.
Une foule de ménagères (se bousculer – ind. imp.) ___________________ autour des
étalages.
Plus d’un (montrer – ind. imp.) ________________ avec orgueil sa vieille médaille.
Beaucoup ne (remarquer – ind. prés.) _________________ pas qu’une quantité de
petits bonheurs _____________ (être - ind. prés.) tous les jours à leur portée.
Plus d’un long jour (s’écouler – ind. passé comp.) ____________________ depuis.
Peu d’efforts, dans bien des cas, (suffire – ind. prés.) _________________ pour se
tirer d’une situation difficile.
Moins de deux ans (suffire – ind. futur s.) __________________ pour achever cette
entreprise.
Le peu de dents que j’avais (partir - ind. passé comp.) _________________. (Voltaire)
Il (se présenter – ind. prés.) ______________ des circonstances où il nous (falloir –
ind. prés.) ______________ des consolateurs.
Tous les jours, il (survenir – ind. imp.) ________________ des troupeaux d’hommes.
(Flaubert)
Ces personnes, (être – ind. imp.) _______________ -ce vos tantes ?
C’ (être – ind. prés.) ____________ dix heures que j’entends sonner.
Ma mère n’a plus de famille, si ce n’ (être – ind. prés.) _________________ des
cousins éloignés.
Ce (être – ind. passé simple) _________________ le silence et l’immobilité qui la
tirèrent de son sommeil. (J. Green)
Jésus leur défend de rien emporter, si ce n’ (être – ind. prés.) _____________ des
sandales et un bâton. (Flaubert)
Je ne vois que toi et ton frère qui (pouvoir – subj. prés.) _____________ exécuter une
telle besogne.
Te voilà encore qui (aller – ind. prés.) _____________ poser une question inutile.
C’est moi qui (être – ind. prés.) ___________ chargé d’organiser l’excursion.
C’est nous qui (régler – ind. futur s.) _______________ cette affaire.
N’es-tu pas cet élève qui (désirer – ind. cond. prés.) __________________ subir un
examen en vue de passer dans la classe supérieure ?
Accompagnez celui des joueurs qui (venir – ind. prés.) ______________ de se blesser.
Un arbre, un buisson, un brin d’herbe (exciter – ind. prés.) ____________ la curiosité
du botaniste.
Le manque d’air ici, autant que l’ennui, (faire – ind. prés.) ________________ bailler.
(Gide)
Charles ou François (être – ind. fut. s.) ____________ le président de la République.
Le murmure des sources avec le hennissement des licornes (se mêler – ind. prés.)
__________________ à leurs voix. (Flaubert)
L’un et l’autre (trotter – ind. passé s.) ______________ pour accomplir ce qu’on leur
demandait. (Jammes)
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Votre visage, non moins que vos paroles, (pouvoir – ind. prés.) _____________
révéler vos sentiments.
Ni le vent ni la pluie ne nous (empêcher – ind. fut.s.) _____________________ de
partir.
L’éclat, le rayonnement du soleil levant (se réfléchir – ind. imp.) ________________
dans l’eau claire de l’étang.
Ni sa sœur, ni sa mère ne (pouvoir – ind. imp.) ___________ être de retour. (Troyat)
Mon père ou mon oncle, l’un ou l’autre (s’occuper – ind. fut.s.) _______________ de
votre affaire.
La moitié de nos soucis (se dissiper – ind. cond. prés.) _____________________ si
nous étions sûrs de nous-mêmes.
La plupart (croire – ind. prés.) _______________ que le bonheur est dans la richesse.
Dix-huit ans (être – ind. prés.) _____________ un bel âge.
La peur ou le besoin (causer – ind. prés.) ___________________ les mouvements de
la souris.
12. Dans le texte suivant, accordez les verbes suivants aux modes et temps demandés !
Expliquez ensuite votre choix.
De tout temps les hommes ont aimé leur passé. Plus d’un écrivain, dès l’origine des littératures,
(composer, ind. prés.) ces récits merveilleux ou mythiques dont la plupart (retracer, ind. prés.) la
conquête d’une identité nationale ; grâce aux conteurs des foires et des veillées (se former, ind.
prés.) cette mémoire collective, ce rayonnement de fierté qui (éclairer, ind. prés.) et (fortifier, ind.
prés.) la conscience du groupe.
Et quel est le libraire, quel est aussi le bibliothécaire aujourd’hui qui ne (constater, ind. prés.) la
persistance du succès que (rencontrer, ind. prés.) les livres d’histoire qui (se publier, ind. prés.)
toujours plus nombreux ? Combien de lecteurs (avouer, ind. prés.), depuis quelque temps, que le peu
d’attrait qu’ils trouvent aux romans actuels les (rejeter, ind. prés.) vers la lecture des histoires vraies
qui parlent du passé ?
Beaucoup sans doute (se contenter, ind. prés.) de récits romancés dont la conception même et le
détail de l’exécution ne (laisser, ind. prés.) d’inquiéter l’historien sourcilleux. Mais n’as-tu pas sous la
main, lecteur qui (estimer, ind. prés.) les ouvrages à la fois exacts et attrayants, une foule de titres
qui (s’offrir – ind. prés.) à ta curiosité ? Il (s’éditer, ind. prés.) chaque année dans le monde des
biographies et des études variées ; le livre en français et la traduction d’ouvrages étrangers te
(proposer, ind. prés.) ces travaux captivants et neufs, qu’ (apprécier, ind. prés.) aussi bien, dans les
meilleurs des cas, et l’amateur et l’érudit. L’homme de science et toi, mon ami fureteur, (pouvoir,
ind. prés.) à présent devenir les heureux bénéficiaires des recherches les plus ardues.
La télévision, non moins que le livre, (rassembler, ind. prés.) un public fidèle ; écrit ou écran, l’un et
l’autre (concourir, ind. prés.) à l’information historique. Lire et regarder n’importe quoi (être, cond.
prés.) tout à fait regrettable, alors que le vulgarisateur éclairé ou même l’historien professionnel
(accepter, ind. prés.) de faciliter l’accès des résultats acquis par les méthodes les plus complexes. Il
faut reconnaître les mérites de ces savants que ne (rebuter, ind. prés.) ni la nécessité d’être clair ni
celle d’être aimable ; quant à ceux qui se contentent des seuls effets brillants, qui leur en (savoir –
cond. prés.) gré, si ce ne (être, ind. prés.) les lecteurs pressés ou les esprits futiles ?
(« Séduction de l’histoire » in GREVISSE-GOOSSE, La Force de l’orthographe (3e édition), éd. De Boeck
– Duculot, Bruxelles, 2004, pp. 164-165)
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CHAPITRE 6
L’accord du participe passé
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6.1. EXERCICE D’OBSERVATION ET PREMIÈRE SYNTHÈSE
6.1.1.
Répondez aux diverses questions de langue relatives à ce texte.
Edie Sedgwick, trajectoire d’une Factory Girl
(D’après CAPRIELIAN N., in Inrockuptibles, avril 2009)
Fine comme l’aiguille d’une seringue, excentrique et belle comme ses amis de la Factory, Edie Sedgwick, égérie de Warhol et
figure des nuits new-yorkaises, a marqué les sixties de ses débordements. Une vie brûlée par la drogue, le fric, le sexe et les Gavée
électrochocs. Jusqu’à sa mort, à 28 ans. À découvrir dans une impressionnante biographie.
Expliquez l’accord des
participes passés soulignés!
Femme fatale du Velvet Underground, c’est elle. Just Like a Woman de Bob Dylan, c’est elle encore. Héroïne pop, Edie Sedgwick a
traversé les sixties gavée d’amphétamines, inspiré Warhol, marqué la Factory et tout simplement son temps en météorite Devenue
anorexique, morte d’une surdose de barbituriques à 28 ans, en 1971. Celle qui a rencontré le king albinos de New York en 1965
est vite devenue sa “superstar”, égérie de ses films (Vinyl, Kitchen, Beauty # 2…) vite initiée aux drogues douces et dures comme
Initiée
tous ceux qui ont pénétré à cette époque à la Factory.
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Elle s’est coupé les cheveux, les a teints en platine argenté, comme Andy, a porté comme lui des brassières de marin sur sa
maigreur de fille qui ne voulait pas grandir, et s’est retrouvée bien souvent tard dans la nuit en tête à tête avec lui à discuter
gentiment autour d’un hamburger pendant qu’autour d’eux les autres se débauchaient allègrement. Edie et Andy ont été
inséparables pendant un an, déclenchant des émeutes partout où ils sont passés, comme deux frères jumeaux glam. Magiques.
Comme en a témoigné Truman Capote : “Si Andy avait pu être une femme, il aurait voulu être Edie : voilà pourquoi il s’est identifié
à elle, tel Pygmalion. (…) En somme, il aurait aimé être n’importe qui, excepté Andy Warhol.”
Expliquez l’accord des
participes passés soulignés!
Accordez ceux demandés
entre parenthèses.
Coupé
Entreprise en 1972, un an après la mort d’Edie Sedgwick, l’impressionnante biographie que lui a consacrée Jean Stein a nécessité
dix ans de travail pour rencontrer 250 protagonistes de la vie d’Edie comme de l’époque. Ce qui est génial, c’est que l’icône pop y
est partout et nulle part, absente de sa propre bio et seulement restituée en morceaux par les mots des autres, tel un contenant Teints
vide seulement rempli par la projection de tous ceux qui l’auront (participe passé de « croiser ») _______________. Fillefantôme, fille-fantasme. Star pop par excellence, c’est-à-dire concept warholien vivant : une artiste sans oeuvre, qui n’était star
que de sa propre vie, actrice d’elle-même, rejouant jusqu’à l’écoeurement son propre rôle d’égérie excentrique et glamour.
Porté
Car Edie Sedgwick, c’est d’abord un style : elle a tout misé sur ses jambes, qu’elle a (participe passé de « faire ») ______________
remodeler en institut, et a traversé la décennie en collants noirs opaques, qu’elle n’a (participe passé de « porter ») Retrouvée
________________ qu’avec un mini T-shirt et des talons aiguilles, des capes en zibeline ou en plumes d’autruche, et des capelines
géantes. Patti Smith, pas encore musicienne, l’avait (participe passé d’ « apercevoir ») _______________ sur une photo dans
Vogue, et alors encore au fin fond du New Jersey, elle s’est souvenue de l’impact de cette image : “J’ai été tellement (participe
Consacrée
passé de « frapper ») _______________ que j’ai vraiment eu le sentiment d’avoir découvert quelque chose, et quelque chose qui
pour moi était tout… Parfaitement branchée, Edie irradiait l’intelligence et l’énergie.”
Pourtant, la description qu’a (participe passé de « donner ») ______________ d’Edie le livre de Jean Stein est moins celle d’une
superstar warholienne que celui d’une héroïne fitzgéraldienne, la dernière peut-être, fonçant comme un bolide dans le mur d’une
tragédie américaine. Sa vie a commencé comme un drame de d’Elia Kazan, dans une grande famille américaine de Santa Barbara,
en Californie, richissime grâce au pétrole et qui ne lésinait pas sur le bourbon. Le malheur des huit enfants Sedgwick, c’est d’avoir
eu un père sublime et tyrannique, qui embrassait d’autres femmes sous les yeux de la sienne, effacée. Jeune fille, Edie a perdu, à
cause de ce père, deux de ses frères : Minty, qui s’est pendu à 26 ans en HP, après avoir été violemment rejeté par son père parce
qu’il était homosexuel ; et Bobby, suicidaire, qui s’est tué en moto. Edie, ado, est devenue anorexique, se faisant vomir après
chaque repas. “Quand elle était soûle, elle commençait à en parler de façon très directe, comme si l’admiration qu’elle lui portait
(à son père – ndlr) lui faisait violence, à elle-même, une violence qui tenait un peu du viol qu’elle ressentait peut-être sur le plan
psychologique.” Après ces drames, débarquée à New York à 20 ans, elle est prête pour se perdre.
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Souvenue
Expliquez l’orthographe des
mots en italique !
Gentiment
Des jumeaux glam
Tel
Violemment
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Elle a ainsi (participe passé de « claquer ») ________________ des sommes folles, a (participe passé d’ « inviter »)
Expliquez l’accord des
__________________ ses amis à dîner au Ritz, s’est (participe passé de « payer ») ___________________ un manteau en
participes passés
léopard et ne s’est (participe passé de « déplacer ») ________________ qu’en limousine avec chauffeur. Au faîte de sa gloire,
soulignés! Accordez ceux
quand des producteurs d’Hollywood se sont intéressés à elle, elle les a envoyés au diable et a préféré traîner avec ses copains à
demandés entre
Manhattan. Elle s’est levée tard, s’est gavée d’amphètes, a dépensé des milliers de dollars en make-up et a passé des heures à se
parenthèses.
farder les yeux, s’est rendue à la Factory, s’est fait piquer… Et le livre de Jean Stein prend peu à peu des allures d’enfer selon
Jérôme Bosch : des séances de piquouzes chez le très louche Dr Mercer à une orgie sauvage pendant des heures sous acide avec
Intéressés
n’importe qui, c’est toute une époque qu’a saisie et restituée, jusqu’à l’effroi, ce livre édifiant.
Deux fois, Edie Sedgwick a mis le feu à sa résidence (notamment celle qu’elle a (participe passé d’ « occuper »)
__________________ au Chelsea Hotel), et les séjours en HP, jusqu’aux dizaines de séances d’électrochocs, se sont (participe Envoyer
passé d’ « multiplier ») __________________ dans un tourbillon de plus en plus frénétique. Elle a essayé un temps d’être
mannequin pour Vogue, mais l’institution de la mode US n’a pas voulu s’associer à l’image d’une camée. Entre-temps, Edie et
Andy ont rompu – il est même allé, par cruauté, jusqu’à remplacer certaines de ses scènes dans The Chelsea Girls par celles Fait
tournées avec Nico. C’est vrai qu’elle l’a plaqué pour s’enfuir avec Bob Dylan, qui lui avait promis une tournée, jusqu’au moment
où Warhol, pure cruauté aussi, lui a appris que Dylan s’était marié avec une autre en secret quelques mois auparavant.
Dans la phrase :
« C’est toute une époque qu’a saisie
À force de tomber, la gamine est retournée en Californie, vivant tantôt en clinique, gavée de médicaments, tantôt avec une et restituée, jusqu’à l’effroi, ce livre
communauté de Hell’s Angels. Elle a fini par épouser le seul homme qui lui résistait, un certain Michael Post, de huit ans son édifiant. »
cadet, qui a décidé de la sauver. Trop tard : six mois après leur mariage, il l’a (participe passé de «retrouver »)
- Expliquez l’accord de
__________________ morte au petit matin dans leur lit. On dit qu’Andy Warhol, apprenant la mort de sa superstar au téléphone,
l’auxiliaire « avoir ».
n’a pas sourcillé.
Question supplémentaire : après avoir défini ou explicité les expressions suivantes ou références culturelles
suivantes, expliquez l’emploi des majuscules…
Une égérie de Warhol - Le king albinos - Un Pygmalion - Une héroïne fitzgéraldienne - Des allures d’enfer selon Jérôme Bosch Le Velvet Underground - La Factory - Les Hell’s Angels - Bob Dylan - Patti Smith - Truman Capote - Elia Kazan
- Expliquez l’accord des
participes passés
« saisie » et « restituée ».
Expliquez l’orthographe
des mots en italique !
Faîte
Notamment
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- 140 6.1.2.
L’accord des participes passés : synthèse préliminaire
Dans le texte qui précède, relevez pour chaque cas deux accords-types du participe passé. Expliquez ensuite ces accords en vous appuyant
sur la grammaire.
Participe passé employé seul
Dans le texte :
Participe passé employé avec
l’auxiliaire « être »
Dans le texte :
Participe passé employé avec
l’auxiliaire « avoir »
Dans le texte :
Participe passé des verbes
pronominaux
Dans le texte :
Explications :
Explications :
Explications :
Explications :
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(Maud Finné)
- 141 6.1.3.
Réalisez les exercices suivants !
a. Cochez la bonne forme, puis expliquez votre réponse.
•
Rien ne remuait, ° excepté ° exceptées les flammes. (Hugo)
•
° Fini ° Finies les vacances !
•
Sitôt ° quitté ° quittée ° quittés la ville, nous étions en pleine campagne.
•
Les pièces que vous trouverez ° ci-joint ° ci-jointes… / La lettre dont vous
trouverez copie ° ci-joint ° ci-jointe …
•
« Dire que je les ai ° cru ° crues, ces publicités sur la nouvelle crème
amincissante », regrette Nicole.
•
« Tu as fait les soins que tu as ° cru ° crus devoir faire pour remodeler ta
silhouette », intervient Jacques, son mari, très philosophe.
•
Ces lectures que notre père a ° appelé ° appelées futiles ont forgé toute
notre jeunesse.
•
Je les ai ° vu ° vus faire des progrès. / Je leur ai ° vu ° vus faire des progrès.
•
Les enfant que j’ai ° vu ° vus jouer et que j’ai ° vu ° vus punir.
•
Nous avions atteint les effets que nous avions ° espéré ° espérés.
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- 142 -
•
Est-ce le fils ou la fille qu’on a ° déshérité ° déshérités ° déshéritée ?
•
Elle est plus belle que je ne l’avais ° cru ° crue. / Je l’ai revue plus belle que je ne
l’avais ° quitté ° quittée. / Elle est plus belle que je ne l’avais ° imaginé °
imaginée.
•
Les exemples ne manquent pas, j’en ai ° cité ° cités.
•
Les sommes qu’il en a ° tiré ° tirées sont exorbitantes.
•
Cette parachutiste l’a ° échappée ° échappé belle ! Son parachute aurait bien
pu ne pas s’ouvrir.
•
Les livres que j’ai ° cru ° crus avoir ° perdu ° perdus.
•
Le ministre et les membres de son cabinet se sont ° réuni ° réunis pour gérer la
situation de crise.
•
Le ministre et son principal conseiller se sont longuement ° parlé ° parlés sans
que rien n'ait filtré de leur entretien. Finalement, c'est le conseiller qui a
démissionné.
•
Elle s’était ° proposé ° proposée de participer à ce congrès.
•
Les voitures que Nicole s'est ° offert ° offertes ° offerte sont
particulièrement luxueuses et chères.
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(Maud Finné)
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- 143 •
Une célèbre voyante s'est ° vu ° vue notifier sa mise en examen pour publicité
mensongère et escroquerie.
•
Ma tante s’est ° fait ° faite avoir par un entrepreneur véreux qui lui a promis un
bel appartement avec vue sur mer.
•
Les personnes qui ont porté plainte se sont rendu compte ° rendues
compte ° de l’escroquerie.
•
Ils se sont ° laissé ° laissés enfermer puis se sont ° laissé ° laissés mourir.
•
Les trois cents mètres qu'elle a ° couru ° courus pendant le cours d’éducation
physique ont ° fatigué ° fatiguée ° fatigués Christiane.
•
Ses enfants se sont ° enfui ° enfuis dès leur majorité.
•
Ils se sont ° persuadé ° persuadés qu’on n’oserait pas les contredire.
•
Nous nous sommes ° tendu ° tendus la main.
•
Ils se sont ° assuré ° assurés des vivres pour six mois.
•
La force qu’il a ° senti ° sentie naître en lui…
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- 144 b. Une dictée… pour récapituler.
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Quelques remarques…
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6.2. LES RÈGLES D’ACCORD DU PARTICIPE PASSÉ
Le système du verbe français comprend deux participes :
• un participe présent actif en –ant.
• un participe passé passif en –é (1er groupe), en –i (2e groupe), en –i, -u, -s, -t (3e
groupe).
Les participes participent à la fois de la nature du verbe (système du verbe) et de la nature
de l’adjectif (système du nom). Les deux emplois sont donc très différents :
• ils sont adjectifs quand ils complètent des noms (accord en genre et en nombre avec
ces noms).
Exemples : des chansons amusantes, des objets perdus…
• ils sont verbes quand ils portent l’affirmation verbale.
Exemples : un garçon amusant la galerie, ils ont perdu…
C’est ce statut intermédiaire qui est à l’origine de nombreuses difficultés orthographiques.
Dans la mesure où nous avons déjà vu plus haut (chapitre 4) la distinction entre participe
présent et adjectif verbal, nous nous concentrerons ici plutôt sur la question de l’accord du
participe passé uniquement.
6.2.1.
Le participe passé employé seul
Le participe passé employé sans auxiliaire s’accorde comme l’adjectif qualificatif, avec le
nom ou le pronom auquel il se rapporte.
Exemples : Les champs moissonnés.
Les batailles perdues.
Fermez la porte ; les fenêtres, laissez-les fermées.
Des participes comme « vu, attendu, compris, excepté, ci-annexé, ci-joint, ciinclus » sont considérés comme adjectifs et s'accordent s'ils sont placés après
le nom, mais sont considérés comme adverbes et donc invariables avant le nom.
Exemple :
Vu l'heure, je m'en vais.
« Etant donné, mis à part, fini » : suivies d’un nom ou d’un pronom, ces expressions
sont au choix variables ou invariables.
Exemple :
Étant donné(es) les circonstances,…
6.2.2.
Le participe passé employé avec l’auxiliaire « être » seul
Le participe passé employé avec l'auxiliaire être s’accorde avec le sujet (« il » dans
une tournure impersonnelle).
Exemple :
Elle est venue.
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- 147 -
6.2.3.
Le participe passé employé avec l’auxiliaire « avoir» ou « être » (verbes
occasionnellement pronominaux)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir (ou être pour les verbes pronominaux
réfléchis ou réciproques) s'accorde avec le complément d'objet direct si celui-ci précède le
verbe
Exemples : La robe que j'ai vue.
Elles se sont lavées.
Les blés se sont bien vendus.
Les pénitences qu’ils se sont imposées.
MAIS est invariable :
• si le COD est « en » :
Exemple : Des romans, j’en ai lu!
• si le COD suit la forme verbale :
Exemples : J'ai vu une robe.
Elles se sont lavé les cheveux.
• s’il est suivi d'un infinitif et que son COD n’est pas sujet de cet
infinitif :
Exemples : La robe que j'ai vu tailler.
Elle s’est senti piquer par un moustique.
QUELQUES REMARQUES
Si le nom (COD) auquel se rapporte le participe est sujet d'un infinitif qui
suit la forme verbale, l'accord se fait.
Exemples: La couturière que j'ai vue tailler cette robe.
Elle s’est sentie mourir.
Il importe de ne pas confondre complément d'objet direct et
complément indirect, en particulier dans le cas des pronoms « me,
te, nous, vous » qui peuvent remplir ces diverses fonctions.
Exemples: Il nous a donné sa parole.
Elle nous a convaincus.
Il faut également bien distinguer complément d'objet direct et
complément circonstanciel de poids, de valeur, de durée, de temps,
etc. en particulier avec des verbes comme « payer, coûter, valoir,
peser, marcher, courir, vivre, dormir, régner, durer,… » qui peuvent
avoir au sens propre un complément circonstanciel de quantité et au
sens figuré un complément d'objet direct.
Exemples: Les trente kilos que ce sac a pesé.
Les marchandises que j’ai pesées.
Les trois mille euros que ce meuble m’a coûté.
Les efforts que ce travail m’a coûtés.
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Le participe « été » est toujours invariable, de même qu'est invariable
le premier participe, « été » ou « eu », dans un temps
surcomposé.
Exemples : Sotte que j'ai été !
Sa position sociale, il l'a gâchée dès qu'il l'a eu obtenue.
Certains verbes pronominaux ne peuvent avoir de COD. Le participe passé de
ces verbes sera donc toujours invariable.
Se convenir ; se complaire ; se déplaire ; se mentir ; se nuire ; se parler ; se plaire ; se sourire ; se
ressembler ; se rire ; se sourire ; se succéder ; se suffire ; se survivre ; s’en vouloir.
Exemples :
6.2.4.
Ils se sont plu l’un à l’autre ; les générations se sont succédé.
Le participe passé employé avec l’auxiliaire « être » (verbes essentiellement
pronominaux)
Il est parfois difficile de discerner si le pronom de forme réfléchie influe sur l’accord du
participe. Les participes passés des verbes suivants, verbes dits essentiellement
pronominaux, s’accorderont toujours avec le sujet, hormis le verbe « s’arroger ».
S’absenter ; s’abstenir ; s’accouder ; s’accroupir ; s’acoquiner ; s’affairer ; s’agenouiller ;
s’amouracher ; s’amuïr ; s’autocensurer ; s’autodétruire ; s’autoproclamer ; se blottir ; se
contorsionner ; se défier ; se déhancher ; se démener ; se désister ; se détromper ; se disputer ;
s’ébattre ; s’ébrouer ; s’écrier ; s’écrouler ; s’efforcer ; s’égosiller ; s’emparer ; s'empiffrer ;
s'empresser ; s'encanailler ; s'endimancher ; s'enfuir ; s'engouer ; s'enquérir ; s'ensuivre ; s'entraider ;
s'envoler ; s'époumoner ; s'éprendre ; s’esclaffer ; s' escrimer ; s'évader ; s'évanouir ; s'évertuer ;
s'exclamer ; s'extasier ; se fier ; se formaliser ; se gargariser ; se gausser ; se goinfrer ; s’immiscer ;
s'ingénier ; s'insurger ; s'interpénétrer ; se méfier ; se méprendre ; se morfondre ; se mutiner ;
s’obstiner ; se pâmer ; se parjurer ; se pavaner ; se prélasser ; se rabougrir ; se ramifier ; se raviser ;
se rebeller ; se rebiffer ; se récrier ; se réfugier ; se réincarner ; se renfrogner ; se rengorger ; se
repentir ; se suicider ; se tapir ; se targuer ; se trémousser ; se vautrer.
Exemples :
Elles se sont enfuies ; mes parents se sont exclamés…
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 149 -
6.3. EXERCICES SUPPLÉMENTAIRES
1. Accordez les participes passés suivants.
•
Participes passés employés seuls
1.
2.
3.
4.
5.
6.
C’est une entreprise ______________ (risqué).
Quels visages _______________ (tendu) !
Les économies _______________(réalisé) sont importantes.
Nous ne voulons que des clients __________________ (satisfait).
Les coureurs _______________ (arrivé) au-delà des délais sont éliminés.
Les décisions (pris) _______________ suscitent le mécontentement.
•
Participes passés employés avec l’auxiliaire « être »
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Sont-elles _______________ (blessé) gravement ?
Barbara, es-tu ________________ (influencé) par la publicité.
Après leur victoire, les joueurs sont _____________ (porté) au triomphe.
A la fin du trimestre, les classes sont _______________ (nettoyé) à fond.
L’offre spéciale est _________________ (maintenu) tout le mois.
Les deux appareils sont _____________ (réparé).
•
Participes passés employés avec l’auxiliaire « avoir »
1.
2.
3.
4.
Marie a ______________ (oublié) sa farde de français.
Mes vêtements, les as-tu _________________ (lavé) ?
Les oranges que j’ai _________________ (acheté) ne sont guère juteuses.
Mon frère a ____________________ (réussi) toutes les épreuves du permis de
conduire.
5. La chambre, nous l’avons ______________ (tapissé) l’année dernière.
6. Les policiers ont _______________ (effectué) des contrôles à l’entrée de la ville.
7. Pendant la nuit, les chiens ont _____________ (aboyé).
•
Participes passés employés parfois sans auxiliaire, parfois avec « être » ou « avoir »
1. Mon amie a _____________ (loué) un appartement _______________ (meublé).
2. Le médecin m’a _____________ (prescrit) des antibiotiques.
3. Les cris _________________ (poussé) par les enfants ont ______________ (alerté)
des passants. Ceux-ci sont _________________ (intervenu) immédiatement.
4. Les personnes _____________________ (sélectionné) seront ______________
(averti).
5. Les chansons que nous avons ______________ (écouté) sont _____________
(classé) au hit-parade.
6. Lorsque j’étais en vacances en Espagne, je vous ai ________________ (expédié) une
carte postale. L’avez-vous ______________ (reçu) ?
7. Nous avons _______________ (vu) les voitures ________________ (accidenté).
8. Mes parents ont-ils __________________ (téléphoné) ?
9. A-t-on _________________ (prévenu) les joueurs de la remise du match ?
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 150 10. A la sortie du virage, deux voitures ont __________________ (tamponné) un
camion.
11. Une récompense sera _________________ (offert) à la personne qui permettra de
retrouver les tableaux _________________ (volé).
12. Les ouvrières sont très _______________ (fatigué). Il faudrait qu’elles soient
rapidement _______________ (remplacé).
13. Après le spectacle, les spectateurs ont chaleureusement _________________
(applaudi).
14. Notre unité de scouts a __________________ (organisé) une opération propreté.
15. Les maisons du quartier ont été _______________ (privé) d’électricité toute la
soirée.
16. Le directeur n’a pas encore ________________ (lu) les lettres que, ce matin, la
secrétaire a _________________ (déposé) sur son bureau.
17. Les enquêteurs ont ________________ (relevé) des traces de pas dans le jardin.
18. Les victimes n’ont pas encore été _______________ (indemnisé).
19. Les phares du camion ont _______________ (ébloui) deus automobilistes qui ont
tous les deux ________________ (perdu) le contrôle de leur véhicule.
20. As-tu __________________ (accordé) tous les participes passés correctement ?
•
Accords particuliers
1. Maman suit un régime pour retrouver les cinquante kilos qu’elle a _____________
(pesé) à vingt ans.
2. Les enveloppes, je les ai _____________ (pesé) afin de les affranchir correctement.
3. Les félicitations que m’ont _____________ (valu) mes bons résultats m’ont fait
plaisir.
4. Les vingt millions d’euros que son transfert a _________________ (coûté) ne
constituent pas un record.
5. La surface que j’ai _______________ (mesuré) ne concorde pas avec celle indiquée
sur le plan.
6. Les deux heures que nous avons _______________ (marché) à travers bois nous ont
ouvert l’appétit.
7. Je te rembourse les dix euros que tu m’as _____________ (prêté) pour aller que
cinéma.
8. Les trente ans que le roi a ______________ (régné) l’ont rendu très populaire.
9. La montre que tu m’as _______________ (prêté) ne marche plus.
10. Les moments tragiques qu’elle a ______________ (vécu) resteront à jamais gravés
dans sa mémoire.
11. Papa s’est fait un tour de reins : la caisse qu’il a _____________ (voulu) soulever était
trop lourde.
12. Les jeunes filles que j’ai __________ (vu) courir sont de véritables championnes.
13. Les places pour le spectacle, je les ai _____________ (fait) réserver.
14. La police dispose des renseignements que vous avez _______________ (souhaité)
obtenir.
15. La caravane publicitaire que nous avons ________________ (regardé) passer
comptait au moins cent voitures.
16. Cette blague, je l’ai déjà _________________ (entendu) raconter.
17. Les enfants, je les ai ______________ (laissé) partir à la mer avec ma sœur.
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 151 18. Les voisins, je les ai _______________ (entendu) rentrer vers minuit.
19. L’infirmière, je l’ai ______________ (vu) parler à l’instant avec le médecin.
20. Ces clés, qui les a _______________ (laissé) traîner ?
21. Les bons résultats que j’ai ______________ (obtenu) m’ont _____________ (fait)
oublier tous mes ennuis.
22. Le professeur a ______________ (puni) sévèrement les élèves qu’il a ____________
(vu) copier.
23. Les cinq années qu’il a _____________ (vécu) en Afrique ont changé son caractère.
24. Voilà la maison que mes parents avaient _______________ (espéré) acheter.
25. Les ballerines, je les ai _______________ (regardé) répéter. Quel merveilleux
spectacle !
26. La somme que le garagiste m’a _________________ (réclamé) pour réparer la
voiture est exagérée.
27. Les coureurs, je les ai __________________ (regardé) grimper le Tourmalet.
28. Les chaussures que maman a _____________ (voulu) acheter étaient trop petites.
29. Les poires, je les ai _______________ (laissé) mûrir avant de les manger.
30. Es-tu conscient des risques énormes que tu as _____________ (couru) ?
•
Récapitulation
1.
2.
3.
4.
Le jardinier coupe les œillets _______________ (fané).
Les cerises que le voisin nous a ______________ (donné) étaient délicieuses.
Toute la famille est _______________ (réuni) au chevet du grand-père.
Ce matin, le chirurgien a _____________ (opéré) mes deux compagnons de
chambrée.
5. Après les émeutes d’hier soir, on compte plusieurs voitures _______________
(incendié).
6. Les mêmes questions sont ________________ (posé) à tous les candidats.
7. Parmi les majorettes que tu as _______________ (applaudi) figurait ma cousine.
8. Les invités sont _______________ (réuni) dans la grande salle.
9. Ce jeune cycliste amateur a déjà _______________ (remporté) plusieurs victoires.
10. De nombreuses personnalités ont ________________ (participé) à la cérémonie.
11. Je regrette les vingt euros que j’ai ______________ (dépensé) pour ce CD.
12. Les ennuis que ses fredaines m’ont ________________ (valu) sont maintenant
oubliés.
13. Les gémissements que j’ai _____________ (entendu) pousser venaient de la cave.
14. Les comédiennes que j’ai _______________ (vu) jouer étaient de vraies
professionnelles.
15. Les pâtes, maman les a _____________ (fait) cuire dix minutes.
16. Quels sacrifices cela m’a _______________ (coûté) !
17. Les dix kilos que papa a _______________ (perdu) après l’opération l’ont affaibli.
18. Les soldats que j’ai ______________ (regardé) défiler marchaient bien au pas.
19. Les motos que nous avons ________________ (vu) piloter étaient de grosses
cylindrées.
20. La viande est immangeable : je l’ai _______________ (laissé) brûler.
21. La voiture présidentielle est _______________ (accompagné) d’une escorte de
motards.
22. La belle robe qu’elle a _______________ (voulu) mettre était trop étroite.
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 152 23. La lettre, je l’ai ______________ (fait) corriger par son grand frère.
24. La marchandise _______________ (commandé) par fax est livrée dans les 24 heures.
25. Les vingt mille euros que nous avons ______________ (emprunté) sont remboursés.
26. Les marcheurs que j’ai ________________ (vu) arriver étaient épuisés.
27. Les résultats, le professeur les a immédiatement _________________
(communiqué).
28. Laura, es-tu ________________ (convaincu) du bien-fondé de mon intervention ?
29. Les prunes que nous avons ______________ (voulu) ramasser étaient toutes
pourries.
30. Nous leur avons _________________ (écrit) pour les remercier.
•
Participes passés de verbes pronominaux : conjuguez aux modes et temps
demandés !
1. Il n’a pas atteint les objectifs qu’il (se fixer – ind. plus-que-parfait).
2. Cette jeune fille (s’enfuir – ind. passé composé) du pensionnat où elle séjournait.
3. Ils (se figurer – ind. passé composé) qu’elle allait leur demander pardon.
4. Les ennuis qui (se succéder – ind. plus-que-parfait) n’avaient pourtant pas altéré sa bonne
volonté.
5. Quoique ses étudiants (se plaindre – subjonctif passé), le professeur n’a pas tenu compte
de leurs remarques.
6. Les lettres qu’ils (s’adresser – ind. passé composé) pendant l’année ont toutes été lues par
leurs parents.
7. Elle (se laisser – ind. plus-que-parfait) rejoindre par ses concurrents.
8. Ils (se faire – ind. futur antérieur) arrêter avant la nuit.
9. Finalement, elle ne (se couper – ind. passé composé) pas les cheveux !
10. Micheline, les droits que tu (s’arroger – ind. passé composé) ce weekend te seront bien
évidemment retirés pendant la semaine !
11. Elle (se proposer – ind. plus-que-parfait) de revenir pendant l’été.
12. Quand la police arriva, Jeannette (se frapper- ind. plus-que-parfait) la tête contre les
barreaux.
13. Elles (s’imaginer – ind. passé composé) toutes vêtues de velours.
14. Elle (s’imaginer – ind. plus-que-parfait) qu’elle pourrait passer plus tôt.
15. Pour une fois, ils (se coiffer – ind. passé composé) d’un chapeau !
16. Georges et Marie (s’en vouloir – cond. passé) pendant longtemps, si tu ne leur avais pas
dit la vérité.
17. Elle (s’en apercevoir – ind. plus-que-parfait), mais elle n’a rien dit.
18. Ils (se douter – cond. passé) de la fraude ?
19. Telle était la démarche qu’il (se proposer – ind. plus-que-parfait) de faire.
20. Paul et Juliette (se plaire – ind. passé composé) tout de suite.
21. Les représentants des différents partis (se parler – ind. passé composé) pendant toute la
nuit.
22. Ma petite cousine (s’évanouir – cond. passé) en apercevant son idole.
23. Les paroles qu’ils (se dire – ind. passé composé) étaient blessantes.
24. Ils (se blesser – cond. passé) aux doigts.
25. Elle (se couper – cond. passé) le doigt.
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(Maud Finné)
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 153 26. Ils (se donner – ind. passé composé) les surprises qu’ils (s’acheter – ind. passé composé)
en vacances.
27. Elles (s’entendre – ind. futur simple), tu verras…
28. Nous nous (se parler – ind. passé composé) pendant des heures.
29. Ils (se présenter – cond. passé) des excuses l’un à l’autre.
30. Ces deux filles ne (s’apprécier – ind. plus-que-parfait) pas l’année passée.
31. Julie (se refuser – ind. passé composé) de toucher à ce dessert.
32. Où est donc la vie merveilleuse qu'Anne-Sophie (s’imaginer –ind. plus-que-parfait)
connaître dans ce pays ?
33. Les mots (s’écrire – ind. passé composé) sans accents jusqu’au XVIe siècle.
34. Voici la maison qu’ils (se construire – ind. plus-que-parfait).
35. Elles (se donner –ind. plus-que-parfait) trois jours pour réfléchir.
2. Mettez à la forme voulue les participes des verbes indiqués à l'infinitif en début de
phrases.
1. (j oi nd re - c ont res i gne r) Vous voudrez bien me renvoyer la facture ci _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ _ ap r è s l 'a vo i r _ _ __ _ _ __ _ _ _ _ _ __ .
2 . (excepter) _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ la voiture, tout a été acheté à crédit.
3. (tomber) La pluie est _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ sans discontinuer toute la semaine.
4. (joindre) Vous trouverez ci-_______________ la copie du permis de
construire.
5. (tomber) Il est _ _ _ __ _ _ _ _ _ une pluie très froide, mêlée de neige.
6. (comprendre) L'effectif est de 72 bêtes, vaches laitières _ _ __ _ _ _ __ _ __ _ _ _ .
7.
(voir)
_ _ _ _ _ _ _ ___ _ _ _ _ _
les
circonstances,
nous ne partirons pas cet été.
8. (faire - faire) II parle toujours des excursions qu'il a _ _ _ _ __ _ _ _ ___ _ _ _ , mais j'en ai
_ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ _ d'aussi belles.
9. (assurer) Il nous a __ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ de son dévouement.
10. (assurer - augmenter) Le ministre nous a _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ __ _ _ que les impôts ne
seraient pas _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ _ __ cette année.
11. (transmettre - valoir) Chère amie, t'ai-je _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ __ _ _ les félicitations
que m'a _ _ _ _ __ _ _ _ __ _ _ _ _ notre travail ?
12. (vivre) Les dix ans qu'il a _ _ __ _ _ _ ___ _ _ _ _ _ à Santiago, il m'a laissé sans
nouvelles.
13. (payer) Cette voiture, je l'ai _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ _ _ _ 42 000 F.
14. (pay e r) Les 42 000 F que j'ai _ _ _ _ _ _ ___ _ _ _ _ _ _ cette voiture me seraient bien
utiles maintenant.
15. (bâtir, au passif) La maison a __ _ _ _ __ _ _ __ _ _ _ _ en dix mois.
16. (repentir) Elles se sont bien _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ _ de cette maladresse.
17. (aller - recevoir, au passif) Mon fils et ma fille sont _ _ _ __ _ _ _ __ _ __ _ _ faire du ski
en Autriche, et ont _ _ __ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _par des amis.
18. (repasser) Les vêtements que vous avez _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ _ sont encore un peu
humides.
19. (trouver) Quelle aide avez-vous _ _ _ _ __ __ _ _ _ _ _ __ auprès de vos collègues ?
20. (exagérer, au passif) Les faits ont été très _ __ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ _
par les journalistes.
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 154 21. (durer - déranger) Les dix mois que la construction a _ _ __ _ _ _ __ _ __ _ _ _ , nous avons
_ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ _ constamment _ _ __ _ _ __ _ _ _ _ _ __ .
22. (prendre - avérer) La décision que vous avez _ __ _ _ _ __ _ _ _ _ _ __ s'est
_ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ _ la meilleure.
23. (couper) Elle s'est _ __ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ _ les cheveux elle-même.
24. (assurer) Vous vous êtes _ __ _ _ _ __ _ _ _ _ ___ contre le vol et l'incendie.
25. (assurer) Vous vous êtes _ __ _ _ _ __ _ _ _ __ __ de précieux concours.
26. (assurer - donner) La tranquillité que vous m'avez _ _ _ _ ___ _ _ _ _ _ __ _ m'a
_ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ _ la possibilité de terminer mon ouvrage.
27. (complaire) Elle s'est _ _ _ _ __ _ _ _ __ _ _ _ _ dans son malheur.
28. (voir) Regardez ces broderies ; j'en ai __ __ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _
du même style au
Maroc.
29. (coûter) Il regrette les 100 F que ce livre a _ _ __ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ .
30. (coûter) Les efforts que la rééducation m'a __ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ sont considérables.
31. (peser) Avez-vous mûrement __ _ _ _ _ __ __ _ _ _ _ _
votre décision ?
32. (peser) Ces moments lui ont _ _ __ _ _ _ __ __ _ _ _ _ beaucoup.
33. (peser) Les
quelques kilos qu'a _ _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __cette valise ont entraîné un supplément de
prix.
34. (faire) Les chaleurs qu'il a _ _ __ _ _ _ __ _ _ __ _ _en juin ont grillé la récolte.
35. (neiger) Les trois jours qu'il a _ _ _ __ _ _ _ __ _ _ _ _ _ , nous sommes restés au chalet.
36. (faire - faire) C'est la corbeille que j'ai
_ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ _ plutôt que j'ai
_ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ _ faire.
37. (voir - voir) Ce sont des acteurs que j'ai déjà _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ _ _ c'est-à-dire que j'ai
déjà _ _ __ _ _ _ _ __ _ _ __ _ jouer.
38. (mettre - mettre) La robe que vous avez _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ _ est celle que j'avais
_ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ _
à sécher sur l’étendoir.
39. (prévoir - prévoir) Il faut rapporter les mesures que vous aviez _ __ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ _
et que nous avions _ _ __ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ d'appliquer.
40. (laisser - laisser) Il regrette les affaires qu'il a _ _ __ _ _ _ __ _ _ _ __ _ inachevées, ou
qu'il a _ _ _ _ _ __ _ _ _ ___ _ _ péricliter.
41. (acheter) Le maillot qu'elle s'est _ __ _ _ _ _ __ _ _ _ _ _ _ est très joli.
42. (faire) Ils se sont __ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ diverses avanies.
43. (offrir) Regardez la médaille que je lui ai __ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ .
44. (se procurer) La raquette qu'il s'est _ _ _ _ __ _ _ _ _ _ __ _ _ est extrêmement légère.
45. (passer) Les années que nous avons _ _ _ _ __ _ _ _ _ _ __ _ _ là-bas ont été très actives et
passionnantes.
46. (louer) Ils se sont _ _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ mutuellement à grand renfort de superlatifs
élogieux.
47. (louer) Les appartements se sont _ _ _ _ __ _ __ _ _ _ _ _ _ très cher cette saison.
48. (louer) Françoise et Jean ont _ _ __ _ _ _ __ _ __ _ _ _ un appartement très agréable.
49. (se plaire) Ils ne se sont pas _ _ __ _ _ _ __ __ _ _ _ _ chez leurs correspondants.
50. (se plaire) Ils se sont _ _ _ _ _ __ _ _ _ __ _ _ _ à nous contredire.
51. (sortir) Mon père et ma mère sont __ _ _ _ ___ _ _ _ _ _ __ .
5 2 . (boi re ) L a b o ut ei l l e d e vi n qu e j ’ a i __ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ .
53.
(re c omman de r)
Un e
b o u t e i l le
du
vi n
que
vo u s
m ’ a vez
_ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ _ .
5 4 . (goût e r) D e s j o ie s, n ou s en a von s to u s _ __ _ _ _ __ _ _ _ _ __ _ .
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 155 5 5 . (f ai re – mange r ) Un vr a i d é l i ce , l e s cr ê p e s qu e t an te L ou i se n ou s a va i t
_ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ _ ; j a m a i s no u s n ’ en a vi o n s __ _ _ _ __ _ __ _ _ _ _ _ d e p lu s
sa vo u r e u se s.
5 6 . (re s t e r) T a n t d e p e r sé vé r an ce e t d e dé vo u em e n t se r a ie nt
_ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ _ sa n s r é co mp e n se ?
5 7 . (s uc c é de r – v ai nc re ) L e s d i ff i cu lt é s q u i se son t _ _ _ _ __ __ _ _ _ _ _ __ , n ou s
l e s a vo n s _ _ _ _ __ _ __ _ _ _ _ _ _ .
5 8 . (bé ni r) C’ e st l a sa u ge _ __ _ _ _ __ _ _ __ _ _ _ d e n o s p è r e s po u r se s gr a nd es
ve r t u s. (M i ch e l et )
59. (étant donné – faire) _ _ _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ __ l e s e m p ê ch e me nt s qu e vo u s m ’ a ve z
_ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ _ , n o u s a j o u rn e ro n s l a r é un i o n .
6 0 . (é c happe r - pré v oi r) A h ! n o u s l ’ a von s _ __ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ _ !
He u r e u se me nt l a si t u at i o n a m o i n s m a l t o ur n é q u e no u s n e l ’ a vio n s
_ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ _ .
61. (acheter – mettre – coûter) Cette villa que nous avons __ _ _ _ ___ _ _ _ _ _ __ a sse z
ch e r n e vau t p l u s, _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ __ _ _ à p a r t le s d i x a re s d e j a rd i n , l a
so m m e qu ’ e l le no u s a _ _ __ _ _ _ __ _ _ _ __ _.
6 2 . (l i re ) V o i l à un de s p l u s b ea u x l i vr e s q u e j ’ a i e _ _ _ _ __ _ _ __ _ _ _ _ _ .
63. (joindre – communiquer) Les documents que vous trouverez ci-_ _ __ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ ,
vo u s l e s co mp a r er e z à ce u x q ue j e vo u s a i _ _ _ _ __ _ _ _ __ _ _ _ _ h i e r .
64. (avoir – examiner – trouver) Ces propositions, quand je les ai _ __ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ _
_ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ _ , je l e s a i _ _ _ __ _ _ _ ___ _ _ _ _ p e u d i gn e s d ’i n t é rê t .
6 5 . (ré c onc i l i e r – t e ni r) Il s se so n t _ _ _ __ _ _ _ __ _ _ __ _ e t se so nt
_ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ _ lo n gu e me nt l a m a i n .
6 6 . (ré s e rv e r) J ’ a i me r a i s p ou vo i r m e ser vi r d e l a p i è ce qu e l a m è r e d’ A b e l
s’ e st _ __ _ _ _ _ __ _ _ __ _ _ . (Ba z i n )
6 7 . (me tt re ) Qu e l l e s i d é e s b iz a r r e s i l s se so n t _ _ __ _ _ _ __ _ _ __ _ _ en t ê te !
6 8 . (f ai re ) Il s se sont _ _ __ _ _ _ __ _ _ _ __ _ l e s ch a m p io n s d e l a j u st i ce .
6 9 . (f ai re ) E l l e s se so n t _ _ _ __ _ _ _ __ _ _ __ _ fo r t d e r é u ssi r .
7 0 . (pré t e ndre ) U n e va l i se qu ’ on a _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ __ co n t en i r d e s
d o cu m en t s.
7 1 . (arroge r ) Il s se so n t _ _ _ __ _ _ _ __ _ _ __ _ to u s le s d ro i t s.
7 2 . (l ai s s e r) Il s se so nt _ _ __ _ _ _ _ __ _ _ _ _ _ ma n œu vr e r p a r d e s gen s
m a l h o nn êt e s.
7 3 . (re pe nt i r) Il s se se r a i e nt _ __ _ _ _ __ __ _ _ _ _ _ d e l e ur s cr im e s.
7 4 . (i nv oque r – pe s e r – re c onn aî t re ) L e s r a i so n s q u e vo u s a ve z
_ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ _ , je l e s a i _ __ _ _ _ __ __ _ _ _ _ _ e t l e s a i _ __ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ _
p e r t in en t e s.
7 5 . (muni r – é t ant donné – i mpos e r) M e s ca m a r ad e s et m o i , n ou s n o u s
é t i on s _ _ _ _ _ _ __ _ __ _ _ _ _ d ’u n gé n ére u x vi a t i q ue _ _ _ __ _ _ _ _ _ __ _ _ _ l a
l o n gu e ét a p e qu e no u s no u s é t i on s __ __ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ d e f ai r e .
7 6 . (e xagé re r) Il s se so n t _ _ __ _ _ _ __ _ _ __ _ _ l e s d if f i cu lt é s de l ’ e nt r ep r i se .
7 7 . (s urv i v re – ape rc e v oi r) N o u s a vo n s _ _ _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ __ à t r o p d ’ ar b r e s
p o u r ne p a s n ou s ê tr e _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ __ __ q u e l e s si t e s m eur e n t co m m e l e s
h o m m e s. (M au r i a c)
7 8 . (pre ndre ) Qu e l l e a t t it ud e a _ _ _ _ ___ _ _ _ _ _ __ _ l e p a t ron e n ap p re n an t
l a n ou ve l l e ?
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
e
1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 156 7 9 . (obt e ni r – f al l oi r) N o u s a vo n s _ _ _ __ _ _ _ _ _ __ _ _ _ t ou s le s se co u r s q u ’ i l
a _ _ _ _ __ _ _ _ __ _ _ _ _ .
8 0 . (ré us s i r – e s pé r e r) L a f ê t e a é t é m i e u x _ _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ __ _ q u e n ou s ne
l ’ a vi o n s _ __ _ _ _ __ _ __ _ _ _ _ .
3. Trouvez les participes passés des verbes mis en gras et accorde-les si nécessaire.
Explique l’accord !
La tour pencher de Pise est un des monuments les plus remarquables que les touristes
aient voir en parcourant l’Italie ; autant ils ont éprouver d’admiration devant l’élégance,
la grâce tant vanter des arcades de cet édifice, autant ils en ont manifester devant la
curieuse inclinaison qu’il a présenter à leurs regards. Cette étrange tour, construire au
XIIIe siècle, l’architecte Bonamo l’avait concevoir parfaitement verticale, mais des
couches de terre glaise dans les profondeurs du sous-sol ont provoquer, dès les débuts
de la construction, l’affaissement du terrain sableux sur lequel reposait la maçonnerie ;
plusieurs fois même, à cause du peu de sécurité que l’entreprise avait révéler, les
travaux ont devoir être interrompre. La tour fut cependant achever, mais de siècle en
siècle s’était aggraver l’inquiétante inclinaison que l’on avait voir se produire peu à peu.
C’est pourquoi, vers mil huit cent quarante, furent exécuter les travaux de consolidation
que l’on avait juger nécessaires. Cependant cette consolidation n’eut pas tous les
résultats qu’on en avait attendre et se révéla bientôt moins efficace qu’on ne l’aurait
croire. Il y a quelques décennies, de nouveaux travaux furent décider. Etant donner la
grande valeur artistique du monument, les ingénieurs se sont imposer l’obligation de
n’altérer en rien l’aspect de l’édifice et se sont interdire, par prudence, d’accéder sous
ses fondations. Avec toutes les précautions qu’ils ont pouvoir, les ouvriers se sont servir
de foreuses à pointe de diamant pour percer dans la maçonnerie de fondation des trous
incliner qu’ils ont remplir ensuite de lait de ciment injecter de telle manière que la
couche sableuse s’en étant imprégner se trouva transformer en un bloc très solide. On
imagine l’habile patience qu’il a falloir à la technique moderne pour sauvegarder le
précaire équilibre de la tour pencher de Pise.
(Texte extrait de La Force de l’orthographe, GREVISSE, GOOSSE, éd. De Boeck, Bruxelles, 2007)
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
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- 157 -
CHAPITRE 7
La ponctuation et l’emploi de la majuscule9
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(Maud Finné)
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- 158 -
7.1. QUESTIONS DE PONCTUATION
7.1.1.
En guise d’exercice préliminaire, lisez tout d’abord le texte suivant ! Puis
répondez aux questions.
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(Maud Finné)
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 159 Question à propos du texte
L’étymologie donne-t-elle toujours une indication fiable quant au sens des mots ?
Questions de langue
a. Ponctuation
1. Distinguez dans le texte trois emplois différents de la virgule. Recopiez les phrases
puis dites le rôle de la virgule.
2. Quels signes de ponctuation peut-on utiliser à la place des parenthèses ?
3. Expliquez ici l’emploi des guillemets. Quel autre rôle peuvent avoir les guillemets ?
4. Dans la locution « c’est-à-dire », le signe « – » s’appelle :
° un tiret
° un trait d’union
b. Majuscules
1. Comment appelle-t-on ce signe-ci :
, en début de texte ?
2. Dans le texte ci-dessus, relevez les divers emplois de la majuscule. Tâchez d’en
déduire quelques règles d’emploi de la majuscule, notamment dans les expressions
relatives à la géographie et à l’histoire.
Cours de grammaire française (module d’orthographe)
(Maud Finné)
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 160 7.1.2.
Réalisez les deux exercices suivants
a. Proposez une ponctuation pour ce texte en plaçant correctement les divers
signes de ponctuation et les différentes majuscules.
jed avala coup sur coup trois macarons puis un grand verre d’alcool de prune
avant de poursuivre
mon père répéta t il finalement m’a parlé de william morris je voulais savoir si
vous le connaissez ce que vous en pensez
william morris c’est curieux que votre père vous en ai parlé presque personne
ne connait william morris
dans les milieux d’architectes et d’artistes qu’il fréquentait dans sa jeunesse
apparemment si
houellebecq se leva fouilla dans sa bibliothèque pendant au moins cinq
minutes avant de sortir un mince volume à la couverture défraichie et jaunâtre
ornée d’un entrelacs de motifs art nouveau il se rassit tourna avec précaution
les pages tavelées et raidies
tenez dit il finalement ça situe un peu son point de vue c’est tiré d’une
conférence qu’il a prononcée à édimbourg en 1889
voilà en bref notre position d’artistes nous sommes les derniers représentants
de l’artisanat auquel la production marchande a porté un coup fatal
sur la fin il s’est rallié au marxisme mais au départ c était différent vraiment
original il part du point de vue de l’artiste lorsqu’il produit une œuvre et il
essaie de le généraliser à l’ensemble de la production industrielle et agricole
chesterton a rendu hommage à william morris dans le retour de don quichotte
c’est un curieux roman dans lequel il imagine une révolution basée sur le
retour à l’artisanat et au christianisme médiéval se répandant peu à peu dans
les îles britanniques supplantant les autres mouvements ouvriers socialiste et
marxiste et conduisant au système de production industriel au profit de
communautés artisanales et agraires
(D’après HOUELLEBECQ M., La carte et le territoire, éd. Flammarion, Paris, 2010)
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(Maud Finné)
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 161 b. Replacez les majuscules.
c’est bientôt la saint nicolas !
albert II, sa majesté le roi des belges
ils habitent dans les pyrénées.
elle vient de grande-bretagne.
cet auteur fait partie de l’académie française.
il lit le soir tous les matins.
les francophones et les flamands
quel bel italien !
nous parlerons aujourd’hui de la renaissance italienne.
ma chambre donne au nord.
françois mitterrand était président de la république française.
j’adore les coquilles saint-jacques.
c’était filmé de l’arc de triomphe.
c’était un citoyen espagnol.
ce soir, les allemands jouent contre les anglais.
tu as lu astérix chez les helvètes ?
cette dame vient du midi.
le soleil se lève à l’est.
l’italie est bordée par la mer tyrrhénienne à l’ouest et par la mer adriatique à l’est.
la boutique se trouve boulevard saint-michel.
à la recherche du temps perdu de marcel proust
le vieil homme et la mer d’ernest hemingway
la montagne magique de thomas mann
zorba le grec de nikos kazantzakis
un condamné à mort s’est échappé de robert bresson
le film existenz de david cronenberg
émile ou de l’éducation de jean-jacques rousseau
la bible – une bible
la communauté française - l’éducation nationale
l’académie française – l’académie goncourt
le premier ministre – le ministre de la culture
la seconde guerre mondiale - le moyen âge
la papouasie-nouvelle-guinée
la mer morte – le mont blanc
richard cœur de lion – jean de la fontaine
les mérovingiens - la dynastie mérovingienne
une ford – un coca
les vertébrés – le précambrien
la fête de la musique – les jeux olympiques
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- 162 -
7.2. LA PONCTUATION : QUELQUES RÈGLES
7.2.1.
Quelques définitions
« La ponctuation est l’ensemble des signes conventionnels servant à indiquer, dans l’écrit,
des faits de langue orale comme les pauses et l’intonation, ou à marquer certaines coupures
et certains liens logiques. »
(GREVISSE, Nouvelle grammaire française)
« On appelle ponctuation l’emploi, dans la langue écrite, des éléments suivants :
1° Les signes de ponctuation : le point (.), le point d’interrogation( ?), le point d’exclamation
( !), la virgule (,), le point-virgule ( ;), les deux points ( :) et les points de suspension (…) ;
2° Les signes typographiques : les parenthèses (()), les crochets ([]), les tirets (- -), les
guillemets (« »), l’astérisque (*) et la barre oblique(/). »
(GOBBE, TORDOIR, Grammaire française)
« La ponctuation est le système des signes graphiques qui contribuent à l’organisation d’un
texte écrit et qui apportent des indications prosodiques, marquent des rapports syntaxiques
ou véhiculent des informations sémantiques. » (RIEGEL, PELLAT, RIOUL, Grammaire
méthodique du français)
7.2.2.
Fonctions de la ponctuation
A. Fonction prosodique
« Les signes de ponctuation marquent les pauses de la voix, le rythme, l’intonation, la
mélodie de la phrase. On dit qu’ils ont un rôle suprasegmental du fait qu’ils se superposent
aux segments linguistiques, comme l’accent et l’intonation à l’oral. »10
Les pauses : les signes comme le point, le point-virgule, la virgule, correspondent aux pauses
à l’oral. On ne peut dire toutefois qu’ils correspondent à toutes les pauses que l’on peut faire
à l’oral.
L’intonation et le rythme : cela concerne essentiellement le point d’interrogation et le point
d’interrogation.
B. Fonction syntaxique
Séparation des mots : cette fonction est assumée par les blancs, les apostrophes et le trait
d’union.
Délimitation intraphrastique : virgule et point-virgule séparent des éléments de phrases ;
guillemets, tirets doubles, parenthèses et crochets permettent l’insertion d’une phrase ou
d’éléments de phrase dans le texte de base (changement de niveau discursif) ; les deux
points introduisent une insertion, une explication, un exemple.
Délimitation interphrastique : les majuscules indiquent le début des phrases, les points
(final, d’interrogation, d’exclamation, de suspension,…) en marquent la fin.
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- 163 -
C. Fonction sémantique
« Idéographiques par nature, les signes de ponctuation peuvent ajouter des éléments
d’information qui se superposent au texte et complètent l’apport sémantique des mots et
des phrases. »11
Indication modale : la ponctuation peut marquer le type de la phrase (comparez : Il pleut. Il
pleut ! Il pleut ?)
Analyse sémantique : la virgule peut servir notamment à différencier les relatives
explicatives des relatives déterminatives (comparez : Les Alsaciens qui boivent de la bière
sont obèses. Les Alsaciens, qui boivent de la bière, sont obèses.)
Changement de registres et niveaux de langue : guillemets, tirets doubles, virgules et
parenthèses sont ici concernés. Grâce aux guillemets notamment, le narrateur marque ses
distances par rapport aux termes qu’il rapporte.
7.2.3.
Les signes de ponctuation
A. Les points (. ? ! …)
•
Le point (.) marque la fin d’une phrase déclarative (qui donne une information) ou
impérative (qui vise à faire agir un destinataire). Le mot qui suit commence donc par
une majuscule.
Exemple : Nous avons poursuivi le combat. Nous savions qu’un changement se produirait
tôt ou tard. (Gcina Mhlophe)
Il sert aussi à marquer qu’un mot est abrégé (« ex. » pour « exemple »).
•
Le point d’interrogation ( ?) marque la fin d’une phrase interrogative directe
(demande d’une information).
Exemple : Comment tu t’appelles ? Où est-ce que tu habites ?
Mais : Il lui demande comment elle s’appelle.
•
Le point d’exclamation ( !) marque la fin d’une phrase exclamative (expression d’un
sentiment) et d’une phrase impérative.
Exemple : Aïe ! Je me suis pincé le doigt !
•
Les points de suspension (…) sont employés pour indiquer que la phrase n’est pas
terminée.
Exemple : Peut-être qu’il est en Amérique, déjà… (Le Clézio)
Remarques :
Si le point marque la fin d’une phrase, cette dernière peut toutefois se résumer à un
seul mot. Le point peut donc s’utiliser dans le cadre d’une phrase non-verbale.
Exemple : Et quid de la nature des hommes ? (Lidia Jorge)
-
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(Maud Finné)
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1 bachelier « Traduction-interprétation »
- 164 S’il est absolument nécessaire de mettre une majuscule après un point simple, cela
n’est pas vrai pour le point d’interrogation, le point d’exclamation et les points de
suspension qui, dans certains contextes, peuvent être suivis d’une minuscule.
Exemple : - Landu, monte ! cria Mamba. (In Koli Jean Bofane)
-
B. La virgule (,), le point-virgule (;), les deux-points (:)
Ces signes s’utilisent à l’intérieur d’une phrase. Ils sont donc suivis d’une minuscule.
•
La virgule (,) indique une courte respiration à l’intérieur d’une phrase. Elle sert à
séparer des mots ou des propositions.
Exemples : La mer, a dit le vieux Bahti, c’est l’endroit le plus beau du monde, l’endroit où
tout est vraiment bleu. (Le Clézio)
La virgule permet de détacher :
- l’épithète, l’apposition et le complément du nom.
Exemple : Six années, elle demeura là, sans répit, épiant l’Italie, suspendue aux journaux qui
pendaient dans ses mains froides. (Plisnier)
- la relative non déterminative, à valeur explicative.
Exemple : Antoine ne voulait pas être vu du malade, que cette visite supplémentaire eût
inquiété.
- le complément circonstanciel ou la proposition circonstancielle.
Exemple : Nous ne pouvions quitter la maison, puisque grand-père était malade. (Bazin)
Toutefois, si la circonstancielle est intimement liée par le sens au reste de la phrase, on ne
mettra pas de virgule.
Exemple : Nous ne pouvions quitter la maison parce que grand-père était malade.
La virgule permet de coordonner :
- des éléments coordonnés par des marqueurs autres que et, ou, ni.
Exemple : Il songea un moment à percer une cheminée d’aération et d’éclairage au fond de
la grotte, mais la nature de la roche rendait ce projet irréalisable. (M. Tournier)
- cas de et/ou/ni :
a. On ne met pas de virgule entre deux éléments ni entre les deux derniers éléments d’une
énumération.
Exemple : Offrez-lui du pain, des vêtements et un logis.
Ni ma mère ni mon père n’étaient au courant de la supercherie.
b. On met une virgule entre chaque élément d’une énumération lorsque celle-ci comporte
plus de deux éléments et que les coordonnants sont répétés.
Exemple : Ni les roulements de camion, ni les sifflets des commandants, ni les voix des
milliers d’hommes ne pouvaient le distraire. (Tousseul)
La virgule permet de juxtaposer des propositions ou des groupes.
Exemple : Désormais, que je veille ou que je dorme, que j’écrive ou que je fasse la cuisine,
mon temps est sous-tendu par un tic-tac machinal, objectif, irréfutable, exact, contrôlable.
(Tournier)
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- 165 •
Le point-virgule (;) sert à séparer deux propositions dont la seconde est un
développement (précision, explication,…) de la première.
Exemples :
La figure de cette femme rayonne sous mille fronts brûlants qui attendent encore et ils ne
savent d’elle qu’un prénom inventé ; aussi, sous mille fronts refroidis et si elle pense à
eux, c’est mieux qu’une prière. (Plisnier)
Hugues se sentait un malaise d’âme grandissant ; il eut l’impression d’assister à une
douloureuse mascarade. (Rodenbach)
Le point-virgule sépare également des éléments en énumération.
Exemple :
La virgule est une courte pause. Elle permet de :
- coordonner plusieurs éléments de même fonction ;
- détacher un mot ou un groupe de mots.
•
Les deux points (:) servent à marquer que ce qui les précède va être développé. Ils
introduisent donc une énumération et/ou une explication.
Exemple : Mes attributs sont humains : j’ai une date de naissance, mais hélas oubliée, je
porte un nom propre, j’aime la vie, je regarde la mer à l’aube, émerveillé, je suis chassé
d’un paradis vers un autre, répétant le péché originel de tous les mortels. (Jabbar Yassin
Hussin)
Ils peuvent également introduire une citation. Dans ce cas, ils sont suivis de guillemets
puis d’une majuscule.
Exemple : Debout devant la glace, Jane riait de se voir ainsi : « J’ai l’air d’un vieux
portrait ! » (Rodenbach)
C.
Les guillemets (« »), le tiret (-), les parenthèses (), les crochets ([])
Les guillemets, tirets, parenthèses et crochets sont des « signes typographiques qui
signalent, dans la langue écrite, une coupure dans le déroulement de la phrase ou du
texte et permettent d’y insérer un ou plusieurs éléments de longueur variable. »12 Les
guillemets, les parenthèses et les crochets s’emploient toujours par paire.
•
Les guillemets sont utilisés pour citer un texte dont on ne prend pas la
responsabilité.
Exemple: A la différence du best-seller d’Arthur Koestler, « ce stalinien à l’envers », ainsi
que dit cruellement mais non sans raison Régis Debray préfaçant Victor Serge… (Mertens)
On les trouve donc pour commencer et finir un discours rapporté et direct.
Exemple :
« Ouvre les cages, dit-il au boy.
- La chambre sera salie, monsieur Ferral, dit le directeur.
- Madame Serge s’en chargera. Vous m’enverrez la note.
- Des fleurs, monsieur Ferral ?
- Rien d’autre que des oiseaux. Et que personne n’entre ici, même pas les
domestiques. » (Malraux)
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(Maud Finné)
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- 166 -
•
Les tirets (-) sont utilisés dans le discours rapporté direct pour marquer un
changement d’énonciateur.
Exemple : voir précédent
Quand il est répété, le tiret peut aussi isoler certains éléments dans une phrase et jouer
le même rôle que les parenthèses.
Exemple : Cela lui faisait mal, ces cloches permanentes – glas d’obit, de requiem, de
trentaines ; sonneries de matines et de vêpres – tout le jour balançant leurs encensoirs
noirs qu’on ne voyait pas et d’où se déroulait comme une fumée de sons. (Rodenbach)
• Les parenthèses () indiquent que ce qui est dit est accessoire dans la phrase.
Exemple : Par contre, ceux qu’ils considéraient comme leurs ennemis, ils ne les ont pas
appelés (comme dans les documents militaires des périodes précédentes) « guerilleros »,
mais « délinquants de droit commun, subversifs », […] (Elsa Osorio)
•
Les crochets ([]) ont des usages multiples. Ils sont employés avec la valeur des
parenthèses quand on insère un élément dans une parenthèse. On les emploie aussi
pour faire apparaître la transcription phonétique d’un mot ou pour encadrer une
traduction. Ils servent également à encadrer les modifications qui ont été effectuées
pour qu’une citation s’accorde avec le développement où elle est insérée. Quand ils
encadrent trois points de suspension, ils signalent une suppression dans un texte
cité.
Exemples : Le mot « gentil » se prononce [ʒɑ̃ti].
Les Baléares (Minorque [Port-Mahon], Majorque [Palma], Cabrera, Formentera attirent
chaque année des milliers de touristes. (Doppagne)
D. Autres signes et variations typographiques
• L’astérisque (*) :
Après un mot ou une notion :
- peut servir à masquer un nom (Mme V***) quand il est multiplié par deux ou trois
(astérisque de discrétion).
- peut également indiquer la tomaison d’un livre. Il est alors placé, seul ou en groupe,
après le titre d’un ouvrage pour indiquer de quel volume ou tome il s’agit (Le Grand
Robert de la langue française ** - Tome II).
- peut indiquer un renvoi (appel de note) en concurrence avec des chiffres ou des
lettres.
Avant un mot ou un groupe de mots :
- signale dans les dictionnaires que le mot débute par un « h » aspiré (*haricot).
- marque dans les grammaires récentes les constructions agrammaticales (* il vena ;
* toujours en forme peluche réfléchir).
• La barre oblique s’emploi entre deux termes avec le sens de ou, ou bien.
Exemple : La distinction langue/parole chez Saussure.
On l’emploie également pour encadrer la transcription phonologique d’un mot.
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- 167 -
•
L’alinéa permet d’isoler un paragraphe constitué de plusieurs phrases par un retour à
la ligne. On commence la première ligne du paragraphe suivant un peu en retrait,
après un petit espace blanc. Cela permet de faire une pause plus importante que
celle suggérée par un point seul.
•
Les italiques, les caractères gras et les capitales sont utilisés pour mettre en valeur
des éléments de texte. Italiques et caractères gras sont souvent en concurrence dans
la notation de la titraille d’un texte. Enfin, on utilisera souvent les capitales pour
signaler un accent expressif (C’est DÉMENT !)
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- 168 -
7.3. L’EMPLOI DE LA MAJUSCULE13
Prennent une majuscule :
1) Le premier mot d’une phrase :
L’orage grondait.
2) Le premier mot d’un vers :
Le ciel est, par-dessus le toit
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme. (Verlaine)
3) Le premier mot d’un discours direct :
Elle cria : « Viens ici ! »
4) Les noms propres en général :
Tais-toi, Michèle !
5) Le premier mot d’un titre d’œuvre ou d’un journal :
Bazin a écrit Vipère au poing.
Elle adore le magazine Elle.
Remarques : Si un adjectif se trouve placé devant un nom, l’adjectif peut prendre la majuscule, ainsi que le nom
(La Petite Fadette de Georges Sand). Toutefois, cette remarque n’est pas valable concernant les titres
commençant par un article indéfini ou les titres-phrases. Dans ces cas-là, seul le premier mot prendra la
majuscule (Des arbres à abattre de Thomas Bernhard)
L’article ne prendra la majuscule que s’il fait partie du titre, mais son emploi restera facultatif. On écrira ainsi :
j’ai lu Les Misérables et les Fables de La Fontaine.
Attention : on écrira par contre : La Fontaine a écrit des fables.
6) Certains termes de politesse (comme Madame, Mademoiselle, Monsieur) :
Veuillez agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.
7) Les noms marquant un titre, une fonction honorifique, des associations de
puissance et des ordres religieux ou nationaux:
Nous sommes heureux de vous accueillir, Monsieur l’Échevin !
Les Alliés, les Templiers, la Confédération nationale du travail, la Légion
d’honneur, l’Ordre du mérite,…
Remarque : Les noms de religion et de leurs adeptes ne prennent pas de majuscules (le catholicisme, les
musulmans) non plus que les adhérents d’un parti (les socialistes) ou des membres d’un ordre, même religieux
(un jésuite).
8) Les noms de nationalité :
Dans un sketch célèbre, Bedos se moque des Français racistes.
Remarque : Ces mots, employés comme adjectifs, prennent une minuscule : la langue française, un peintre
flamand, la civilisation étrusque,…
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- 169 9) Les noms de bateaux, d’avions, de rues, d’édifices :
Le Concorde, la rue du Théâtre, le Perron liégeois.
10) Certains termes historiques :
La Grande Armée, la Révolution française, le Moyen Âge.
Remarque : Les noms de mois ne prennent pas la majuscule sauf s’il s’agit d’un événement historique : la
monarchie de Juillet.
11) Les noms de choses personnifiées :
C’est Vertu, la nymphe éternelle… (Marot)
12) Le second terme d’expressions désignant un lieu :
La mer du Nord, le mont Blanc, il réside rue Verte.
Remarque : On écrira « la côte de Bretagne » mais « la Côte d’Azur ».
13) Les points cardinaux quand ils désignent une région :
Il habite dans le Nord mais le vent du nord.
14) Le mot « saint » sauf s’il désigne le saint lui-même :
La place Saint-Pierre mais Jésus parla à saint Pierre.
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- 170 -
7.4. EXERCICES SUPPLÉMENTAIRES
1. Recopiez les textes suivants en les ponctuant à l’aide de ces signes :
-
[,] (2 fois), [.] (3 fois), [:] (1 fois),[;](1 fois)
en briquettes roses et grès des Vosges la façade était ravissante quant au dedans du
magasin il étincelait tout y brillait les étagères chromées lançaient des lueurs d’argent la
verrerie et les cristaux allumaient mille étoiles d’or
-
[,] (3 fois), [.] (3 fois), [:] (1 fois), [;] (1 fois), [?] (1 fois)
combien de temps faut-il pour faire un bon tennisman cela dépend de plusieurs facteurs
les aptitudes du joueur son état de santé le temps dont il dispose pour s’entraîner il faut
aussi tenir compte du professeur son rôle n’est pas négligeable de façon générale on
peut dire qu’il faut deux ans de pratique assidue pour bien jouer
-
[,] (2 fois), [.] (3 fois), [?] (1 fois), […] (1 fois)
la vulgarisation des magnétoscopes va décupler l’influence des média en effet tout
message diffusé par la télévision sera désormais reproduit à des milliers d’exemplaires et
réécouté de ce fait son influence ira croissant ne va-t-on pas ainsi vers une dictature des
média c’est un vaste sujet de réflexion
-
[,] (1 fois), [.] (2 fois), […] (1 fois), [?] (1 fois)
sans nouvelles de Françoise je m’arme de patience je n’écris ni ne téléphone j’attends
iras-tu la voir en avril
2. Pour chacun des signes de ponctuation ci-joints : [;], […], [:], l’exercice ci-dessous
propose deux valeurs d’emploi. Indiquez laquelle vous semble la bonne.
Le point-virgule :
a) Il sépare deux propositions qui n’ont rien de commun.
b) Il sépare deux propositions de moyenne étendue qui font partie d’un même
ensemble.
Les points de suspension :
a) Ils suggèrent, donnent à penser, et par là même fortifient la portée de ce qui vient
d’être exprimé.
b) Ils élucident le texte en introduisant une proposition qui explicite ce qui vient d’être
dit.
Les deux-points :
a) Ils créent dans le texte une interruption après laquelle il y a un changement de
thème.
b) Ils introduisent une proposition qui explicite ou commente ce qu’a exprimé la
proposition précédente.
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- 171 3. Coupez les phrases excessivement longues du texte suivant et tentez d’alléger le
style en utilisant des points.
La réflexion sur la place de l’art dans les sociétés tribales doit être poursuivie et remise
en question car il ne faut pas céder à la tentation de rejeter dans l’idée de la barbarie
primitive tout ce que finalement on ne se donne pas la peine d’examiner et de
comprendre, car, si l’on voulait bien considérer de plus près les productions de ces
sociétés qu’on croit primaires, on se rendrait peut-être compte qu’il n’y a jamais rien eu
qui puisse être appelé un art primitif et l’on comprendrait que la notion même d’objet
d’art exclut l’idée du bégaiement infantile, et que les peintures rupestres de Lascaux
étaient déjà des productions artistiques à part entière.
4. Mettez les phrases interrogatives au style indirect avec la ponctuation qui convient.
Commencez-les par : « Je me demande si… »
Est-ce que toute cette affaire sera bientôt résolue ? En saurons-nous un jour le fin mot ?
Comment tout cela a-t-il commencé ? Et quand cela finira-t-il ? Pourquoi nous y sommesnous engagés ? Qui donc nous en a convaincus ? Comment avons-nous été assez bêtes
pour l’écouter ? Qu’attend-on de nous, en définitive ? Quels subterfuges nous prête-ton ? Quelles entraves nous faudra-t-il rompre ? Quelles énigmes aurons-nous à
surmonter ?
5. Comparez les deux phrases suivantes.
Les hommes, qui ont réussi à grimper dans la chaloupe, ont pu gagner le port le plus
proche.
Les hommes qui ont réussi à grimper dans la chaloupe ont pu gagner le port le plus
proche.
6. Ponctuez les phrases suivantes.
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•
•
•
•
Les premiers qui arriveront feront encore les fiers se pavaneront croyant sans
doute ainsi se gagner le public mais l’illusion tombera vite.
Ceux qui préfèrent rentrer n’ont qu’à le suivre ceux à qui il reste un peu de
courage resteront avec nous.
Les premiers symptômes de cette crise morale qui allait ébranler l’Europe et
la pousser vers l’extrémisme étaient déjà perceptibles en 1922.
Je ne connais personne qui y croie encore mais si vous trouvez un homme qui
puisse me rendre un peu d’espoir je vous en aurai une reconnaissance
éternelle.
Ce restaurant où nous dînions fréquemment n’existe plus.
Son séjour à l’étranger est une période qui a beaucoup compté dans la vie de
Jean il ne cesse de nous en parler bien qu’il sache que ces anecdotes ne nous
intéressent pas beaucoup.
Les premiers évènements qui prennent place juste après les traités sont
beaucoup moins importants et déterminants que ceux de 1954.
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Descartes qui prétend avoir « la foi de sa nourrice » ne remet en question
l’idée de Dieu que pour mieux la soutenir.
Son frère qui ne parle pas français a l’intention de s’installer en France.
7. Introduisez les citations dans le texte de dissertation suivant, en utilisant
guillemets, parenthèses et, si c’est nécessaire, crochets et barres obliques.
Références :
Jean Baudrillard, Amérique, édition Flammarion, p.124.
Alexis de Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, édition Garnier Flammarion.
Citations de l’ouvrage Amérique à insérer (dans l’ordre) :
1. Le Nouveau Monde a-t-il tenu ses promesses ? Est-il allé au bout des bienfaits de la
liberté, ou n’est-il allé qu’au bout des méfaits de l’égalité ?
2. Voyez cette fille qui vous sert dans le guest-room. Elle le fait en toute liberté, avec le
sourire, sans préjugé ni prétention, comme si elle était assise en face de vous. Les
choses ne sont pas égales, mais elle ne prétend pas à l’égalité, celle-ci est acquise dans
les mœurs. Tout le contraire du garçon de café sartrien, complètement aliéné à sa
représentation et qui ne résout cette situation qu’en passant à un métalangage théâtral,
en affectant à ses gestes une liberté et une égalité qu’il n’a pas.
3. Le mystère d’une société qui ne cherche pas à se donner un sens ou une identité.
Texte à compléter :
Jean Baudrillard poursuit l’analyse qu’avait faite Tocqueville dans …… L’auteur s’interroge
sur les fondements de la puissance américaine : …… (…). La question ouvre en réalité le
débat sur les différents types d’égalité présents en Europe et en Amérique : …… (…). Ainsi,
l’auteur peut conclure qu’il faut voir dans l’Amérique ……
8. Introduisez les citations dans le texte de dissertation suivant, en utilisant guillemets
et parenthèses. Soulignez (ou mettez en italique) si nécessaire. Vous n’hésiterez
pas à modifier les phrases, afin de rendre l’introduction des citations plus fluides.
Référence :
Victor Hugo, Hernani.
Citations à insérer (dans l’ordre) :
6) Quand donc aurez-vous fini de conter votre histoire ?
Croyez-vous donc qu’on soit à l’aise en cette armoire ?
7) J’offre mon amour à Madame
Partageons. Voulez-vous ? J’ai vu dans sa belle âme
Tant d’amour, de bonté, de tendres sentiments
Que Madame, à coup sûr, en a pour deux amants.
8) Doña Sol : Ô ciel, au secours !
Hernani :
Taisez-vous !
Doña Sol : Vous donnez l’éveil aux yeux jaloux.
Hernani : Quand je suis près de vous, veuillez, quoi qu’il advienne,
Ne jamais réclamer d’autre aide que la mienne.
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- 173 Texte à compléter :
Il existe dans les textes romantiques français quelques passages qu’on pourrait aisément
qualifier de comiques. Hugo, le roi Charles Quint surgissant en pleine scène d’amour entre
Hernani et Doña Sol : ……, on croit voir le drame se transformer en vaudeville. Le roi
d’Espagne s’inscrit d’ailleurs délibérément dans ce genre théâtral en invitant Doña Sol et
Hernani à former avec lui-même un ménage à trois aussi savoureux que vulgaire, comme il
convient dans un vaudeville :…… On le voit dans la suite de la scène, car le héros romantique
ne se départ jamais d’une hauteur virile parfois poussée jusqu’à un machisme d’un ridicule
qui ne sied qu’au comique : ……
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Révisions
1. Dictée : « Promenades »
Quoi qu’il arrivât, quelque temps qu’il fît, jamais les Martin n’auraient renoncé
à leurs promenades des samedis et des dimanches.
Ni grêle, ni neige, aucun brouillard, aucun caprice atmosphérique – qui en
auraient retenu plusieurs dans leur foyer – rien ne les dissuadait de se mettre
en route.
A vrai dire, je crois que – quoique ni l’un ni l’autre ne l’eût admis ouvertement
– ils préféraient presque une intempérie aux ciels méditerranéens des belles
saisons, pourtant si nuancés dans leur illusoire ressemblance. Car ondée,
averse et toute autre lubie climatique, décourageant les bourgeois soi-disant
épris d’écologie, dégageaient de tout promeneur inopportun les quelque dix
kilomètres de leur inaltérable parcours.
Ils pouvaient alors, bien emmitouflés dans leur parka, ou vêtus de solides
doudounes, s’élancer à l’éternelle découverte de leur domaine.
De retour dans l’antre protégé qu’était leur maisonnette au pied d’un
contrefort schisteux sommé d’une couronne de vieux hêtres, ils échangeaient
leurs commentaires sur les observations du jour : les piverts qu’ils avaient
entendus marteler dans la forêt ; la biche et son faon effarouché qu’ils avaient
aperçus, fuyant subrepticement à leur approche pourtant discrète ; l’écureuil
blotti dans le noisetier, si attendrissant qu’ils s’étaient souri ; les plates-bandes
orange des amanites qu’on aurait presque entendues pousser ; les accords
dissonants du jars et de ses oies criaillant dans leur enclos… Bref, ils
partageaient, autour d’une tasse de café allongé d’un vieux marc, ces cent et
quelques petits riens qui s’étaient succédé au cours de leur balade et qui
cimentent l’amour autant, voire davantage, que les effusions les plus exaltées.
Mathieu FALLA, dans Concours d’orthographe en duo (1993)
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2. Textes à corriger
Dans les textes suivants, corrigez les erreurs orthographiques. Justifiez
ensuite vos corrections en employant un vocabulaire grammatical approprié.
TEXTE 1
Tout porte donc à croire que l’espèce humaine n’existait point dans les pays où se découvre les os
fossiles, à l’époque des révolutions qui ont enfui ces os, car il n’y aurait eu aucune raison pour qu’elle
échappa toute entière à des catastrophes aussi générales, et pour que ses restes ne se retrouvassent
pas aujourd’hui comme ceux des autres animaux ; mais je n’en veux pas conclure que l’homme
n’existait point du tout avant cette époque. Il pouvait habiter quelques contrées peu étendues, d’où
il a repeuplé la terre après ces événements terribles ; peut-être aussi les lieux où il se tenait ont-ils
été entièrement abîmés, et ses os ensevelis au fonds des mers actuelles, à l’exception du petit
nombre d’individus qui ont continué l’espèce. Quoiqu’il en soit, l’établissement de l’homme dans les
pays où nous avons dit que se trouvent des fossiles d’animaux terrestres, c’est-à-dire, dans la plus
grande partie de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique, est nécessairement postérieure, non seulement
aux révolutions qui ont enterré ces os, mais encore à celles qui ont remis à découvert les couches qui
les enveloppent, révolutions qui sont les dernières que le globe aie subies : d’où il est clair que l’on
ne peut tirer ni de ces os eux-mêmes, ni des amas plus ou moins considérables de pierres ou de
terres qui les recouvrent, aucun argument en faveur de l’ancienneté de l’espèce humaine dans ces
divers pays.
Au contraire, en examinant bien ce qui s’est passé à la surface du globe depuis qu’elle a été mise à
sec pour la dernière fois, et que les continents ont pris leur forme actuelle au moins dans leurs
parties un peu élevées, l’on voit clairement que cette dernière révolution, et par conséquent
l’établissement de nos sociétés actuelles ne peut pas être très ancien. C’est un des résultats à la fois
les mieux prouvés et les moins attendus de la saine géologie, résultat d’autant plus précieux qu’il lie
d’une chaîne ininterrompue l’histoire naturelle et l’histoire civile.
En mesurant les effets produits dans un temps donné par les causes aujourd’hui agissantes, et en les
comparant avec ceux qu’elles ont produit depuis qu’elles ont commencé d’agir l’on parvient à
déterminer à peu près l’instant où leur action a commencé, lequel est nécessairement le même que
celui où nos continents ont pris leur forme actuelle, ou que celui de la dernière retraite subite des
eaux.
C’est en effet à compter de cette retraite que nos escarpements actuels ont commencé à s’ébouler,
et à former à leur pied des collines de débris ; que nos fleuves actuels ont commencé à couler et à
déposer leurs alluvions ; que notre végétation actuelle a commencé à s’étendre et à former du
terreau ; que nos falaises actuelles ont commencé à être rongées par la mer ; que nos dunes
actuelles ont commencé à être rejetées par le vent ; tout comme c’est de cette même époque que
des colonies humaines ont commencé ou recommencé à se répandre, et à faire des établissements
dans les lieux dont la nature l’a permis. Je ne parle point de nos volcans, non seulement à cause de
l’irrégularité de leurs éruptions, mais parce que rien ne prouve qu’ils n’aient pu exister sous la mer,
et qu’ainsi ils ne peuvent servir à la mesure du temps qui s’est écoulé depuis sa dernière retraite.
(Extrait de CUVIER Georges, Recherches sur les ossements fossiles de quadrupèdes – Discours
préliminaire, éd. Flammarion, Paris, 1992, pp.122-123)
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TEXTE 2
L’enfant, nus pieds, quitta la hutte tendue de peaux de bêtes et couru vers la crique abritée au creux
d’un méandre de la rivière ; elle ne jeta même pas un regard derrière elle. Rien ne l’avait préparé à
éprouver le moindre doute quant à la pérennité de son refuge et de ceux qui vivaient avec elle.
La petite fille pataugea quelques instants, nageant de-ci de-là, puis se laissa porter par le courant.
Elle reprit pied pour gagner le rivage et se mit à collecter des galets qui bientôt s’amoncelèrent sur la
plage. Au moment où elle posait une dernière petite pierre sur la pile de celles qu’elle avait choisie
parce qu’elle les trouvaient particulièrement jolies, la terre se mit à trembler.
L’enfant vit avec stupeur le caillou rouler tout seul et, interloquée, regarda vaciller et s’effondrer sa
petite pyramide de galets. Elle s’aperçut alors seulement qu’elle était elle-même secouée et
l’étonnement, bien plus que l’appréhension, la saisit. Elle regarda autour d’elle, s’efforçant de
comprendre pourquoi son univers se trouvait ainsi inexplicablement bouleversé. La terre n’était pas
sensée bouger.
La rivière qui, peu auparavant, coulait paisiblement bouillonnait à présent. Les buissons qui
bordaient le cours d’eau s’agitèrent, animé par une force invisible partant des racines et, plus bas,
d’énormes blocs de pierre tressautèrent de façon surprenante. Plus loin, dans la forêt, les
majestueux cônifères se mirent à tituber de manière grotesque. Avec un sinistre craquement, un pin
géant s’abattit au travers des flots. Lorsque l’enfant se décida enfin à regagner la hutte, un
grondement sourd se fit soudain entendre, bientôt transformé en un mugissement terrifiant. Une
forte odeur d’humidité et de moisi s’échappa d’une crevasse déchirant le sol ; on eut dit l’exhalaison
nauséabonde d’un gigantesque bâillement de la terre. Elle resta bouche bée devant le spectacle
ahurissant des rochers et des arbustes, précipités pêle-mêle dans la faille qui ne cessait de s’agrandir
en un déchirement de cataclysme. Subitement, le danger s’accrut ; il fallait qu’elle fuit.
(D’après J.M. AUEL, Ayla, l’enfant de la terre, Paris, Balland, 1981)
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Bibliographie
Livres d’exercices
Bon nombre d’exercices reproduits ici sont tirés des livres suivants :
13. BACCUS Nathalie, e.a., Langue française, éd. Librio, Paris, 2007
14. BLED E., BLED O., Orthographe - Grammaire, éd. Hachette-Education, Paris, 2003
15. BRAUN A., CABILLAU J.-F., Compétences en séquences – Guides méthodologiques et
corrigés, éd. Plantyn, Bruxelles, 2001
16. COLIGNON J.-P., e.a., Expression française, éd. Librio, Paris, 2007
17. DE MAREZ, e.a., L’orthographe (2e éd.), éd. Nathan, coll. Repères pratiques, Paris ,
1998.
18. DESMARCHELIER, GONIFEI, MAREZ, L’orthographe, Nathan, Paris, 2005.
19. GAÏDOURY A., L’orthographe aux concours, Studyrama, Paris, 2005.
20. GREVISSE M., Nouveaux exercices français (2e éd.), éd. de Boeck Duculot, Paris –
Louvain-La-Neuve, 1977
21. GREVISSE M., Savoir accorder le participe passé (6e éd.), éd. De Boeck Duculot,
Bruxelles, 2004
22. GUION, ORTH (1e – 2e), Hatier, Paris, 2009.
23. HONOREZ-KUCHAREK L., KATTUS J., Repères grammaticaux: exercices et corrigé, éd.
Van In, Bruxelles, 2007
24. HUMBERT J.I., L’orthographe, éd. Hatier, coll. Profil pratique, Paris, 2004
25. MORIAME M.-A., Outils d’orthographe, Les éditions namuroises, Jambes, 2004
26. MORIAME M.-A., Outils de conjugaison, Les éditions namuroises, Jambes, 2004
Dictées
27. GREVISSE M., GOOSSE A., La force de l’orthographe (3e éd.), éd. De Boeck Duculot,
Bruxelles, 2007
28. JACQUENOD R., Champion d’orthographe, éd. De la Seine, Paris, 2006
29. SOMMANT M., Championnats d’orthographe – Les dicos d’or, éd. Larousse, Paris,
1996
Dictionnaire spécialisé
30. HANSE, BLAMPAIN, Nouveau dictionnaire des difficultés du français moderne (5e éd.),
éd. De Boeck, Duculot, Bruxelles, 2008
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Grammaires
31. GOBBE R., TORDOIR M., Grammaire française (6e éd.), éd. Plantyn, Bruxelles, 1984
32. GREVISSE M., GOOSSE A., Nouvelle grammaire française (3e éd.), éd. de Boeck
Duculot, Louvain-La-Neuve, 1995
33. GREVISSE M., GOOSSE A., Le Bon Usage (14e éd.), éd. de Boeck, Bruxelles, 2007
34. JULOT J.-J., Le français correct pour les nuls, éd. First, Paris, 2004
35. PELAT J.-C., e.a., Grammaire méthodique du français, éd. PUF, Paris, 1994
A propos de l’orthographe…
36. CATACH N., e.a., L'Orthographe française (3e éd.), éd. Nathan Université, coll. Fac,
Paris, 1995
37. CATACH N, L’orthographe (9e éd.), PUF, Que sais-je ?, Paris, 2008
38. CESPEDES V., Mot pour mot, éd. Flammarion, Paris, 2007
Syllabus
39. NEVEN F., Syllabus de grammaire – cours de 1e année interprétation/traduction
40. VALLEE A. , Syllabus d’orthographe – cours de 1e année secrétariat, ECSSAC
Sites internet
41. Le site Orthotypographie (règles de typographie française) http://stephane.lamek.fr/
42. Le site Synapse développement (orthographe grammaticale)
http://www.synapse-fr.com/francais.htm
43. Le site du Trésor de la langue française (dictionnaire)
http://atilf.atilf.fr/tlf.htm
44. Le site du Weboscope – Ressources en didactique du FLE (grammaire et exercices)
http://www.arts.kuleuven.be/weboscope/
45. Le site du Centre collégial de développement du matériel didactique (amélioration
du français)
http://www.ccdmd.qc.ca/fr/
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