Fiche_Pays de la Loire - ADEME Pays de la Loire
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FICHES REFÉRENCES DIA’TERRE® 2013 Région Pays de la Loire Cette fiche s’inscrit dans le jeu de fiches références Dia’terre® 2013. Le lecteur est notamment invité à se reporter à la fiche de présentation de cet ensemble pour une présentation plus générale des fiches et de leur contenu. La fiche ci-présente illustre les caractéristiques des exploitations et des ateliers de production de la région Pays de la Loire qui ont fait l’objet d’un diagnostic Dia’terre® centralisé avant février 2013. Sauf mention contraire, la source de l’ensemble des données présentées dans cette fiche est Dia’terre®. La consommation moyenne d’énergie primaire s’élève à environ 47 gigajoules (GJ) par hectare de surface agricole utile (SAU), avec une forte variabilité au sein des systèmes. Cette consommation d’énergie est deux fois plus élevée que la valeur nationale moyenne des références PLANETE 2010 (23,6 GJ / ha SAU). L’alimentation pour animaux, les produits pétroliers et l’électricité sont les 3 principaux postes consommateurs d’énergie, suivis par les engrais minéraux. Les principaux postes à l’origine des émissions de gaz à effet de serre (GES) des exploitations régionales sont sans surprise la fermentation entérique, la fabrication des intrants (aliments surtout) et les déjections d’élevage. Description des données En région Pays de la Loire, lors du traitement de la base, environ 160 exploitations avaient été diagnostiquées avec Dia’terre®. Elles sont réparties principalement en Vendée (45%), Mayenne (26%) et Loire-Atlantique (21%). L’exploitation moyenne a une surface agricole utile (SAU) de 102 hectares (ha) pour 2,3 unités de travail humain (UTH). Les trois principales productions d’élevage (bovin lait, bovin viande et volaille) sont présentes chacune dans la moitié des exploitations avec des systèmes assez caractéristiques de la région (exemple, bovin viande et volaille de chair). 85% des exploitations ont un atelier « Grandes Cultures et Fourrages ». Les orientations herbivores ont une SAU moyenne de 120 ha pour 2,6 UTH et les orientations granivores, une SAU moyenne de 60 ha pour 1,8 UTH. 3 % des exploitations sont en Agriculture Biologique et 6% sont en Agriculture Durable ou Raisonnée. Version : juillet 2013 Orientation de la production Répartition des exploitations (en nombre) selon leur orientation et le département Orientation Bovins lait Bovins laitviande Grandes cultures et herbivores Granivores Polyélevage à orientation granivore Polyélevage à orientation herbivore Autres* Total 44 8 5 Département 49 53 72 8 6 Région 85 20 2 36 13 4 2 2 8 13 2 1 2 4 3 2 12 11 30 20 2 3 15 2 18 40 2 32 6 2 42 6 7 72 11 158 *Autres : Bovins viande (nombre : 2), Céréales et oléoprotéagineux (2), Ovins, caprins et autres herbivores (2), Viticulture (1), Autres associations ou non-classées (4). Page 1 FICHES REFÉRENCES DIA’TERRE® 2013 Cheptel selon l’orientation Assolement Orientation Bovins laitviande Grandes cultures et herbivores UGB Lait Bovin 135 98 91 UGB Viande Bovin 36 55 40 Cheptel Granivores Bovins lait Assolement selon l’orientation 44 UGB Caprin Les exploitations à orientation herbivore ont une part de prairies et fourrages majoritaire (58 à 67%). 24 157 Places Porcelets 291 1 020 Places Porcs engraissement 128 575 Volailles chair de UGB = unité gros bétail Orientation Polyélevage à orientation granivore Polyélevage àorientation herbivore Autres 54 % des exploitations ont des bovins lait, 46% des bovins viande, 52% des volailles de chair et 10% des porcins. Bovin 34 186 7 95 UGB Bovin Viande 76 93 24 58 71 16 19 188 75 31 80 1 040 545 348 554 620 463 263 352 118 566 83 434 19 654 Palmipèdes gras 28 479 41 220 14 040 Lapines mères 38 709 669 5 069 Cheptel UGB Caprin Place truies Places Porcelets Places Porcs engraissement Volailles chair Version : juillet 2013 233 653 Lapines mères UGB Lait Cheptel 63 188 Palmipèdes gras Pour les exploitations à orientation granivore, ce sont les COP qui dominent (51 à 63%). Les cultures industrielles sont plus présentes dans l'orientation « Grandes cultures et herbivores ». La part de maïs ensilage dans la surface fourragère principale (SFP) est en moyenne de 40%, variant de 30 à 50% suivant l’orientation 61 362 Total Résultat L'assolement en Pays de la Loire est majoritairement composé de praires et fourrages (49%) et de céréales et oléoprotéagineux (COP) (41%). Place truies de 99 044 Page 2 FICHES REFÉRENCES DIA’TERRE® 2013 Consommation d’énergies directe et indirecte par orientation (GJ / ha SAU) Présentation des résultats Les résultats ci-dessous sur les consommations d’énergie et les émissions de GES sont présentés : - selon les principales orientations pour les caractéristiques et les résultats relatifs aux émissions de GES ; - selon les 5 principaux ateliers de production (bovin lait, bovin viande, COP, fourrages et prairies, volailles de chair) pour les résultats relatifs aux consommations d’énergie. La moyenne des effectifs bovins est de 95 UGB pour les bovins lait et 58 pour les bovins viande. Les élevages avec volailles de chair produisent en moyenne 99 000 volailles et 14 000 palmipèdes par an. Les élevages porcins comptent en moyenne 80 places de truies et engraissent 352 porcs par an. Consommation d’énergie Les résultats ci-dessous sont exprimés en énergie primaire. Consommation d’énergie totale par orientation Pour les Pays de la Loire, la consommation d'énergie indirecte est majoritaire. Les trois principaux postes de consommation sont dans l'ordre : les aliments pour animaux achetés (25 à 63%), les produits pétroliers (20 à 27%) et les autres intrants (9 à 25%) (principalement des achats d'animaux et l'amortissement du matériel et des bâtiments). La part la plus importante du poste Aliments se trouve pour l'orientation Bovin Lait Viande avec 63%. Pour l'orientation Bovin Lait, la part du poste des produits pétroliers (26%) est légèrement plus élevée que celle du poste aliments (25%). Pour l'orientation relative aux granivores, les autres intrants sont le second poste (25%). Le poste électricité arrive en troisième position (6 à 15%). Le poste engrais est finalement assez en retrait (2 à 13%) dans des exploitations grâce à la valorisation des effluents. Contribution des postes à la consommation d’énergie (%) Les ratios de consommation d'énergie primaire par ha montrent une intensification énergétique croissante des systèmes suivant la part des ateliers hors-sol et des cultures. Cette intensification est plus portée par les énergies indirectes (aliments, engrais et autres intrants). Version : juillet 2013 Page 3 FICHES REFÉRENCES DIA’TERRE® 2013 pour les bovins lait-viande à 6,9 GJ/ha pour les polyélevages à orientation herbivore. Consommation d’énergie directe Volumes d’énergie directe (énergie finale) consommés en moyenne par exploitation, selon l’orientation Fioul (l) Electricité (kWh) Gaz naturel (m3) Propane Butane (kg) Essence Gazole (l) Bovins lait 19933 59359 334 1917 1048 Bovins lait-viande 16797 36120 105 27 585 Grandes cultures et herbivores 17823 52638 0 4986 1141 2. L’électricité est le second poste de consommation d’énergie directe pour les orientations herbivores (26 à 35%). C'est le second poste pour les exploitations à orientation granivore (27 à 35%). 3. Les autres produits pétroliers (gaz, carburants) sont le troisième poste de consommation d’énergie directe pour les orientations herbivores (2 à 20%). C'est le premier poste pour les exploitations à orientation granivore (35 à 55%), principalement du gaz pour le chauffage des bâtiments. Consommation d’énergie indirecte Granivores Polyélevag eà orientation granivore Polyélevag eà orientation herbivore 5670 44861 1248 15639 542 La consommation d’énergie indirecte sur le poste aliments est importante en région Pays de la Loire. 11525 63316 16 10494 1263 En moyenne, les achats s'établissent à 76 tonnes de matière sèche (tMS) pour les fourrages et 423 tonnes de concentrés. 16336 48061 179 9157 1004 Autres 12760 39257 37 8187 1092 62924 483 4077 881 Total 15600 kWh = kiloWattheure l = litre Consommation d’énergie indirecte (primaire) par poste selon l’orientation Consommation d’énergie directe (primaire) par hectare, répartie par poste, selon l’orientation 1. Le fioul domestique constitue le premier poste de consommation d’énergie directe pour les orientations herbivores (41 à 65%). C'est le troisième poste pour les exploitations à orientation granivore (15 à 29%). Il représente de 5,6 GJ / ha Version : juillet 2013 Le poste achats d'animaux est important pour les orientations bovins lait-viande et « grandes cultures et herbivores », avec l'achat de broutards pour l'engraissement. Page 4 FICHES REFÉRENCES DIA’TERRE® 2013 La fertilisation est limitée pour l'ensemble des orientations et s'établit en moyenne à 70 kg azote (N) / ha, 8 kg phosphore (P) / ha et 11 kg potassium (K) / ha. Tenant compte que les prairies et fourrages représentent une part importante des assolements, ce niveau de fertilisation reste limité, grâce à la valorisation des effluents d'élevage. Emissions de gaz à effet de serre La « ferme Pays de la Loire» dans Dia’terre® et ses émissions de gaz à effet de serre : répartition des postes en % Les postes bâtiments et matériels sont plus importants pour les orientations en polyélevage. Quantité d’intrants en moyennepar hectare, selon l’orientation Engrais N (kg/ha) Engrais P (kg/ha) Engrais K (kg/ha) Fourrage (tMS) Aliment concentré (tMS) Bovins laitviande 62 7 13 75 105 Bovins lait 70 8 10 97 117 Polyélevage à orientation granivore 62 5 6 58 686 Granivores 66 5 5 35 948 Grandes cultures et herbivores 73 10 10 38 164 Polyélevage à orientation herbivore 67 9 9 84 303 Consommation d’énergie totale par atelier Le profil énergétique des productions végétales (fourrages et COP) se compose principalement de produits pétroliers (35 à 38%), d’engrais (36 à 37%) et d'autres intrants (21%). Il faut en moyenne 1,7 GJ / tMS pour les fourrages et 3,5 GJ / tMS pour les COP, soit 2 fois plus, ce qui s’explique par la nature des produits récoltés (plantes entières ou grains). Le premier poste d'émissions de GES est lié à la fabrication d'intrants et matériels. Le second poste est la fermentation entérique. Le troisième poste est la gestion des déjections animales. Ces trois postes, caractéristiques des systèmes d'élevage à dominante bovine, pèsent pour les ¾ du total des émissions de GES. Les émissions des sols agricoles et des énergies directes représentent respectivement 10 et 15%. Tous les systèmes peuvent agir, par leurs pratiques et stratégies d'alimentation, sur l'optimisation des intrants et matériels. Les orientations granivores ont des leviers pour la réduction des émissions via la gestion des déjections. Les systèmes avec une part de grandes cultures plus importante peuvent également agir plus fortement sur le poste fertilisation. Le profil énergétique des productions animales (lait, viande bovine et volaille) se compose principalement avec des aliments, des produits pétroliers et d’autres intrants (achats d’animaux et bâtiments). Il faut en moyenne 4,4 GJ pour 100 kg vif de viande bovins, 0,9 GJ pour 100 kg vif de viande de volaille et 3,8 GJ pour produire 1000 litres de lait. Version : juillet 2013 Page 5 FICHES REFÉRENCES DIA’TERRE® 2013 Ci-dessous les éléments de détail par poste : Poste « fabrication d'intrants et matériels » : ce poste prépondérant est porté majoritairement par les achats d'aliments (15% des émissions de GES totaux). L'enjeu énergie est donc doublé d'un enjeu GES, particulièrement pour les ateliers granivores. Les achats d'animaux (9%) et la fabrication d'engrais (7%) participent également de manière significative aux émissions de ce poste, en particulier pour les bovins lait, bovins lait-viande et grandes cultures et herbivores. Poste « fermentation entérique » : à l'exception des orientations granivores, le poste fermentation entérique est porté majoritairement par les bovins lait (21% des émissions de GES totaux). Les bovins viande participent aux émissions de GES à hauteur de 7% en moyenne. Poste « déjections animales » : les émissions issues de la gestion des déjections sont issues des porcins (7%), bovins (6%) et volailles (2%). Ce poste est particulièrement important dans les exploitations polyélevages à orientation granivore. Poste « sols agricoles » : l'épandage des engrais minéraux (6%) et des effluents d'élevage (3%) représentent la moitié des émissions du poste. Ce poste a un poids significatif pour les orientations « grandes cultures et herbivores » (28%) et bovins lait-viande (21%). Emissions de GES rapportées à la SAU (tonnes équivalent CO2/ha) Pistes de réduction des émissions de gaz à effet de serre Les pistes sont diverses. Comme dans l’étude « Quelle contribution de l’agriculture française à la réduction des émissions de gaz à effet de serre ? » (Pellerin S. et al., 2013), elles peuvent être regroupées en plusieurs domaines : - optimisation de la fertilisation azotée ; - stockage du carbone dans le sol et la biomasse ; - modification de la ration des animaux ; - valorisation des effluents pour la production d’énergie et réduction des consommations d’énergie. Les actions peuvent parfois être engagées conjointement, permettant de réduire les émissions sur différents postes de l’atelier bovin et d’accroitre la capacité des sols à capter du carbone. Quelques références « Gaz à effet de serre : un enjeu pour les productions bovines en Pays de la Loire » ; Institut de l’élevage / Chambre régionale d’agriculture Pays de la Loire, mars 2013. « Synthèse des bilans PLANETE en Pays de Loire », Chambre régionale d’agriculture Pays de la Loire, janvier 2012. Pellerin S. Bamière L., Angers D., Béline F., Benoît M., Butault J.P., Chenu C., Colnenne-David C., De Cara S., Delame N., Doreau M., Dupraz P., Faverdin P., Garcia-Launay F., Hassouna M., Hénault C., Jeuffroy M.H., Klumpp K., Metay A., Moran D., Recous S., Sanson E., Savini I., Pardon L., 2013. « Quelle contribution de l’agriculture française à la réduction des émissions de gaz à effet de serre ? Potentiel d’atténuation et coût de dix actions techniques. » Synthèse du rapport d’étude, INRA (France), 92 p. Version : juillet 2013 Page 6