Ça s`est passé en Normandie Agenda

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Ça s`est passé en Normandie Agenda
N° 3, juin 2015
Agenda
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7 juillet 2015 après-midi : Les méthodes alternatives au désherbage des cultures ornementales à la
Chambre régionale d’agriculture de Normandie, à CAEN (14). Pour les producteurs horticulteurs et
pépiniéristes.
Contact AREXHOR Seine Manche : Anaïs MARIE - [email protected]
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8 septembre 2015 : Journée technique sur la récupération des menues pailles, à LISON (14).
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29 septembre 2015 : Journée haut-normande de démonstration des techniques alternatives aux
phytosanitaires en Zones Non Agricoles, à GRAINVILLE-LA-TEINTURIERE (76).
Contact FRCUMA de l'Ouest : Jérôme LENOUVEL - [email protected]
Contact FREDON de Haute-Normandie : Damien MERCIER - [email protected]
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30 septembre 2015 : Journée bas-normande de démonstration des techniques alternatives aux
phytosanitaires en Zones Non Agricoles, à SAINT-LÔ (50).
Contact FREDON de Basse-Normandie : [email protected]
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6 octobre 2015 : Porte ouverte sur la ferme vitrine Reine Mathilde - Visite des essais en agriculture
biologique et conférence au GAEC Guilbert, à TRACY-BOCAGE (14)
Contact Réseau AB des Chambres de Normandie : Sophie CHAUVIN - [email protected]
Agenda des manifestations agricoles régionales : cliquez ici.
Ça s'est passé en Normandie
Desherb’Avenir IV : plus de 800 visiteurs venus découvrir les dernières innovations techniques de
désherbage mécanique combiné sur la culture betteravière !
Bravant des conditions climatiques peu favorables en début
d’évènement, plus de 800 visiteurs, de toutes les régions
betteravières de France et de plus de 10 autres pays, ont
participé à la 4e édition de Désherb’Avenir, les 20 et 21 mai 2015
à Tourny, dans l’Eure. Les participants ont notamment pu
découvrir 15 matériels de désherbage mécanique en
démonstration dynamique sur betteraves, ainsi que des parcelles
d’expérimentation de l’Institut Technique de la Betterave (ITB).
Les stratégies d’utilisation des différents matériels utilisés ont suscité l’intérêt de tous puisque les premiers
résultats d’efficacité obtenus font apparaître une propreté des parcelles semblable à celle observée avec le
tout chimique. Les démonstrations réalisées sur parcelles de colza et féveroles ont également mis en avant la
polyvalence de ces matériels sur différentes cultures.
Toutefois, l’investissement dans ces nouveaux outils reste lourd et constitue un frein au développement de
ces pratiques de désherbage. Alexandre Quillet, Président de l’ITB, a profité de l’évènement pour rappeler
aux pouvoirs publics la nécessité, selon lui, de subventionner l’acquisition de ces matériels, afin de continuer
d’accompagner les agriculteurs dans leurs efforts de réduction des quantités de produits phytosanitaires
utilisées.
Edition 2015 organisée par l’ITB en partenariat avec le CETIOM, ARVALIS-Institut du Végétal, la Chambre d’agriculture de l’Eure, Saint Louis
Sucre et le Syndicat Betteravier de l’Eure, et avec le soutien du Conseil Départemental de l’Eure ainsi que de l’ONEMA.
- CONTACTS ECOPHYTO EN NORMANDIE Amandine CELIE, DRAAF de Haute-Normandie : [email protected]
Mélanie MARTEL, DRAAF de Basse-Normandie : [email protected]
Julie ZANNETTY, Emilie CHERON et Henri-Jean POLET, animateurs Ecophyto
de la Chambre régionale d'agriculture de Normandie : [email protected]
Zoom sur…
Enseigner à produire autrement
L’ambition du programme national « enseigner à produire autrement » est d’engager une évolution des
cadres de pensée, des modes d’acquisition des savoirs et des pratiques professionnelles vers des modèles de
productions agricoles plus durables qui place l’agronomie et l’innovation technique, pédagogique et sociale,
au cœur des pratiques de l’enseignement agricole.
Ce programme national a été décliné régionalement. En Haute-Normandie par exemple, pour amplifier le
rôle des établissements d’enseignement agricole et de leurs exploitations et ateliers technologiques, les
acteurs se sont fixé 3 grandes priorités régionales sur la période 2015-2018 :
-
renforcer le travail collaboratif en réseau entre les établissements d’enseignement et de formation
professionnelle agricoles, la recherche, l’enseignement supérieur et la profession autour de la
« Ferme régionale » de l’enseignement agricole et de l’agro-écologie ;
-
dynamiser le pilotage, l’animation et l’innovation pédagogique - c’est-à-dire l’introduction de
nouveaux modes d’apprentissage, d’enseignement ou d’évaluation, avec de nouveaux outils, de
nouvelles ressources et de nouveaux modes d’organisation - pour « apprendre, enseigner et former
à produire autrement » ;
-
accompagner les équipes de direction et les équipes pédagogiques dans la mise en œuvre de la
rénovation des référentiels de diplômes par des échanges, des analyses de pratiques professionnelles
et un réseau de référents régionaux « enseigner à produire autrement ».
Pour aller plus loin sur ce sujet et apprécier les actions menées en accord avec ces priorités, n’hésitez pas à
consulter la dernière lettre d'information de l'enseignement agricole en Haute-Normandie
disponible en lien !
L’implication des BTS Agronomie et Productions Végétales (APV) du Lycée du Robillard au service
du Bulletin de Santé du Végétal (BSV) : pour faire de la protection intégrée une réalité !
Le BTS APV est revenu aux bases agronomiques et à l’analyse du vivant : analyser, comprendre, réagir et
anticiper sont devenus plus que des verbes d’action au Lycée agricole du Robillard pour faire de la protection
intégrée une réalité et un réflexe.
L’emploi du temps est d’ailleurs adapté pour permettre aux étudiants de s’initier au suivi de parcelles et
participer au suivi épidémiologique et à la surveillance du territoire.
Chaque lundi matin, les BTS premières années
s’initient à l’observation du colza ou du blé en
fonction des périodes clés des cultures. Les
résultats de leurs observations sont rassemblés
et complétés par leur enseignante, Nicole
Marquet, qui synthétise les données pour le
mardi 16 h et les envoie au CETIOM et à Arvalis
Institut du Végétal, chargés de la rédaction des
BSV à l’échelle régionale.
Les objectifs de cet outil :
inciter à observer et ne décider de traiter
sur les ravageurs que si c'est absolument
nécessaire (prise en compte des seuils de
nuisibilité pour les altises, charançons,
méligèthes…),
éviter de favoriser les phénomènes de
résistances et
préserver la faune auxiliaire.
Observation du
colza à la levée
Crédit photo : N. Marquet
Kit d’observation des
ravageurs du colza
Crédit photo : N. Marquet
Par cette implication active dans leur formation, les BTS APV du Robillard contribuent aux observations pour
le BSV, partie intégrante de la volonté de réduire l'utilisation des pesticides et donc de produire autrement
dans une démarche générale « agro écologie ».
C’est également une façon de rendre les étudiants, futurs agriculteurs, plus autonomes dans leurs décisions,
notamment lors des travaux de protection des cultures où ils pourront engager des réflexions et co-décider
avec leurs conseillers et les technico-commerciaux.
Paroles d'agriculteur
Réduire sensiblement l’usage des produits phytosanitaires sur une exploitation avec des cultures
industrielles
Agriculteur dans la région du Havre, Jean Maillard s’est fixé l’objectif de réduire de 50 % en 5 ans, l’usage
des produits phytosanitaires sur son exploitation de 123 hectares.
Pour ce faire, il s’est engagé dans le réseau de Fermes DEPHY animé par la Chambre d’agriculture de la
Seine-Maritime. Ce réseau haut-normand est constitué de 8 exploitations sur lesquelles les cultures
industrielles, comme la betterave sucrière, le lin fibre, ou encore la pomme de terre sont très présentes.
Dans l’exploitation de Jean Maillard, le revenu est exclusivement lié aux cultures de vente (blé, pomme de
terre, betterave sucrière et lin fibre).
Concrètement, quels changements ont été opérés ?
Aujourd’hui,
l’observation
est
prépondérante
et
le
raisonnement a pris le pas sur le traitement systématique.
Les traitements sont plus nombreux du fait de la mise en
place progressive du bas volume (en 2010) sur toutes les
cultures avec réductions de doses. Il y a eu également
introduction des couverts en mélanges (légumineuses et
graminées), de couverts associés au colza avant l’arrêt du
colza. Enfin, des mélanges variétaux en blé ont été semés
pour réduire l’utilisation des fongicides. Le labour est pratiqué
de façon occasionnelle.
Pourquoi avoir modifié vos pratiques ?
« Mon objectif est de réduire l’usage des phytos tout en
conservant un bon résultat économique, en particulier de
bonnes marges brutes. Je souhaite être moins dépendant
de la chimie et baisser mes charges opérationnelles. Je
reste persuadé que le sol est la clé de la réussite
agronomique. L’utilisation trop systématique sur nos sols
de la chimie déstabilise l’équilibre de la vie microbienne. Il
m’apparaît important d’augmenter le taux d’humus des
sols, c’est pourquoi j’optimise l’utilisation de couverts en
mélange et l’utilisation, depuis quelques années, de
compost ».
Quelles sont les conséquences sur votre travail ?
« Sur les cultures, la pratique du bas volume et de la réduction de doses augmente sensiblement le temps
de travail et d’observation. Le systématique est devenu plus secondaire, le raisonnement prenant plus
d’importance. Les applications de doses réduites sont moins sécurisantes et me font prendre certains
risques. Je ne pourrais assumer cela seul, je suis bien conseillé et les échanges d’expériences au sein du
groupe DEPHY sont rassurants. Je constate qu’en dépit des augmentations des prix des produits
phytosanitaires, je reste stable dans mes dépenses ».
Si c’était à refaire ?
« Je suis satisfait des choix que j’ai faits, je pense être sur la bonne voie. Les risques sont limités dans mon
système et je parviens à réduire mon impact sur mon environnement ».
Propos recueillis par Vincent COURTEAUD, ingénieur-réseau Fermes DEPHY et Henri-Jean POLET, responsable régional DEPHY.
Zones non agricoles (ZNA)
L'opération « Terre saine » et son label national
L'opération « Terre Saine, communes sans pesticides » a été initiée par le ministère de l'Ecologie, du
Développement Durable et de l'Energie au printemps 2014. Elle a pour objectif de réduire l'usage non
agricole des produits phytosanitaires.
Cette opération fédère et amplifie les initiatives
d'ores et déjà conduites sur tout le territoire à
travers la mise en œuvre de plusieurs actions :
- création d'un réseau national et d'un label « Terre
saine, communes sans pesticides » ;
- mobilisation des agences de l'eau sur les projets
« Terre saine » partout en France ;
- renforcement de la campagne
« Jardiner
autrement » à destination des jardiniers amateurs ;
- développement de l'éducation à la biodiversité dans
les écoles avec le soutien du réseau d'observateurs
« Vigie nature ».
En ce qui concerne plus précisément le label national, il vise à valoriser l'action des collectivités territoriales
(communes et établissements publics de coopération intercommunale) qui n'utilisent plus de produits
phytosanitaires, ainsi que les démarches collectives de réduction d'usages, comme en Normandie, avec la
charte d'entretien des espaces publics des FREDON Haute et Basse-Normandie. Il tend aussi à encourager les
collectivités à atteindre et dépasser les objectifs de la loi du 6 février 2014 visant à mieux encadrer
l'utilisation des produits phytosanitaires sur le territoire national, dite « Loi Labbé », vers le zéro pesticide sur
l’ensemble des espaces en ville.
Pour obtenir le label, la collectivité territoriale doit avoir stoppé l’usage des pesticides, de produits
phytosanitaires et d’antimousses sur les trottoirs depuis au moins un an, sauf usages exceptionnels dans le
cadre des dispositions fixées pour la lutte obligatoire par le code rural. Afin de valoriser les collectivités déjà
engagées dans une charte vers le zéro pesticide, ces dernières sont distinguées, dans la procédure
d'attribution du logo, de celles non accompagnées par une telle charte.
La première session de labellisation est actuellement en cours. Les collectivités souhaitant candidater à
l’attribution du label doivent compléter le formulaire d’inscription en ligne, disponible sur
www.ecophytozna-pro.fr, rubrique « Label Terre saine ».
Publications
Dans le cadre du montant régional attribué à la Normandie pour financer des actions de communication et de
diffusion des pratiques économes en produits phytopharmaceutiques, différents travaux ont été menés par
les partenaires régionaux du plan. Cette rubrique a pour but d'informer sur les productions réalisées et de les
diffuser en région.
Favorisez les auxiliaires dans le verger cidricole
Chambre régionale d’agriculture de Normandie, 5 fiches techniques
Objectif : Inciter les arboriculteurs à utiliser et développer des stratégies incluant
l’action des auxiliaires inféodés au verger de pommiers. Les 5 fiches techniques
(coccinelles, syrphes, mésanges, rapaces, forficules) aident à mieux connaître leur
biologie et donnent des informations pratiques sur le type d’habitat requis pour
favoriser leur installation.
Fiches disponibles gratuitement en lien.
Lettre d'information éditée par la Chambre régionale
d'agriculture de Normandie.
Directeur de publication : Daniel GENISSEL
Rédacteurs : Florence BALKE, Amandine CELIE,
Olivier GENARD, Emilie CHERON,
Henri-Jean POLET, et Julie ZANNETTY
Crédits photos : CRAN
Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture, avec l’appui financier de l’Office national
de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions
diffuses attribués au financement du plan Ecophyto
N'imprimez cette lettre que si nécessaire
Si vous ne souhaitez plus la recevoir, cliquez ici