Intervention UNSA Fonctionnaire du 17 juillet 2007 - unsa

Bagnolet, le 16 juillet 2007
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N/REF. ED/CD
INTERVENTION
au CSFPE du 17 juillet 2007
Messieurs les ministres,
Nous voici réunis pour le premier conseil supérieur de la fonction publique de l’Etat du nouveau
gouvernement.
Votre présence, Messieurs les ministres, augure bien, du moins nous le pensons à l’UNSA
Fonctionnaires, de la considération que le Président de la République a indiquée porter à la fonction
publique.
Cette considération nous est et nous sera très importante car, Messieurs les Ministres, la fonction
publique va mal. Oui la fonction va mal car elle est inquiète, elle n’a plus de perspective, je dirais
même qu’elle n’est plus reconnue, qu’elle est mal organisée, qu’elle est mal payée. Les fonctionnaires
sont perdus ils sont en quête de sens.
Au cours de nos différentes rencontres, vous nous avez fait part de votre ambition d’une fonction
publique confiante en elle-même, compétente et performante. Soyez persuadés, Messieurs les
Ministres qu’elle y aspire, comme elle aspire à être reconnue et à être fière du service qu’elle rend.
Mais, pour restaurer cette confiance et amener notre fonction publique vers demain, nous devons
dialoguer. Vous nous avez assurés de votre volonté de renforcer le dialogue entre l’Etat et les
partenaires sociaux, sachez, Messieurs les Ministres que l’UNSA entend prendre toute sa place, car
ce que nous voulons à l’UNSA fonctionnaires, c’est travailler.
Travailler à l’amélioration du fonctionnement de la fonction publique.
Et travailler à l’amélioration des carrières des agents publics.
La situation actuelle ne peut plus nous convenir et ce n’est certainement pas avec :
- Des déclarations à l’emporte-pièce sur le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant en
retraite, sans réflexion préalable sur le périmètre de l‘Etat, ni sur ses missions que vous donnerez
envie aux fonctionnaires de comprendre le sens d’une réforme qui ne leur a pas été expliquée.
- Ce n’est pas non plus avec une perte record de pourvoir d’achat - plus de 6 % depuis 2000 – et une
absence d’accord permanent de longue date sur ce sujet que vous motiverez les fonctionnaires.
- Et ce n’est pas non plus avec une grille, dépassée, j’allais dire complètement has been, sans
amplitude, sans perspective que vous donnerez envie aux fonctionnaires de relever des défis.
C’est tout le contraire, Messieurs les ministres, la fonction publique est figée, recroquevillée sur ellemême, attendant les coups, sans mobilité, sans carrière attractive, sans fierté.
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A l’UNSA-Fonctionnaires, nous sommes prêts au dialogue, nous savons qu’il faut réformer la fonction
publique. Et pour nous, il faut la réformer autour des fondamentaux du statut.
Vous l’aurez compris, Messieurs les ministres, il est plus que temps, pour l’UNSA-Fonctionnaires de
se mettre autour d’une table pour élaborer une réforme, mais une réforme partagée avec les agents et
dans la transparence la plus totale avec l’ensemble des représentants du personnel, car une réforme
ne se fait pas contre les fonctionnaires mais avec eux.
En ce sens il est important de renouveler le dialogue social, car il ne pourra y avoir de discussion
constructive dans un cadre dépassé, rigide et contraint, et je note avec plaisir que la rénovation du
dialogue social sera un des premiers thèmes que vous aborderez ce qui n’a pas été le cas lors des
mandatures précédentes. Sachez que, sur ce thème, l’UNSA-Fonctionnaires est impatiente d’entrer
enfin dans le dialogue social du 21ème siècle pour en finir avec des réunions interminables qui
n’aboutissent à rien et qui sont des dénis de la représentation syndicale.
Pour l’UNSA-Fonctionnaires outre les discussions d’une part sur les effectifs, donc des missions de
l’Etat, et d’autre part sur le dialogue social, le thème que nous souhaitons voir aboutir, prioritairement
est celui du pouvoir d’achat des fonctionnaires. Je vous l’ai déjà dit la perte considérable du pouvoir
d’achat subi par les agents ne peut favoriser l’entrée dans d‘autres négociations de manière sereine. Il
est temps que les fonctionnaires retrouvent dignité et fierté. Cela doit obligatoirement passer selon
nous par une augmentation du point d’indice, certes, mais également par une refonte totale de la grille
pour les catégories C B et A.
A l’UNSA-Fonctionnaires, nous pensons que ces trois chantiers : effectifs et missions de la fonction
publique, pouvoir d’achat et dialogue social sont fondamentaux, c’est pourquoi, nous aurons à cœur
de faire avancer, sans complaisance mais de manière constructive les débats que vous lancerez.
Je vous remercie.
Elisabeth DAVID
Secrétaire Générale
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