I. Introduction. Psychanalyse. Physiologie. Psychologie humaniste. 1

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I. Introduction. Psychanalyse. Physiologie. Psychologie humaniste. 1
I.
Introduction.
Historique de la motivation : la question ordinaire est : « qu’est-ce qui pousse l’individu à agir ? ». Etude la
motivation en terme de besoin.
9 Psychanalyse.
Freud explique la motivation en tant que pulsion « archaïque », pulsion qui ne franchit pas le seuil de notre
conscient et qui exprime notre libido (désir sexuel).
9 Physiologie.
Les comportements motivés humain et animal sont expliqués ou dus à la régulation des instincts (j’ai soif, je vais
chercher à boire).
9 Psychologie humaniste.
La pyramide des besoins d’Abraham Maslow, très souvent citée en sociologie et en management. Maslow pose
le postulat suivant : l’être humain cherche avant tout à développer son potentiel :
Réalisation de soi
Besoins esthétiques, recherche de la beauté, de l’ordre, de la symétrie.
Besoins cognitifs, curiosité, exploration.
Besoins d’estime, de respect des autres et de soi.
Besoins d’amour et d’appartenance (affection, confiance).
Besoins de sécurité, protection peur de l’inconnu.
Besoins physiologiques (manger, boire, régulation de la température, activité sexuelle).
On doit d’abord assouvir les besoins qui se trouvent au bas de la pyramide pour atteindre le haut.
Cette pyramide a été abandonnée en psychologie, des travaux voulant la valider ont finit par l’infirmer car ce
schéma ne peut rendre compte avec exactitude de la motivation humaine :
- Exemple de la grève de la faim.
- Exemple des martyrs pendant le conflit israélo-palestinien.
- Exemple des kamikazes.
Le besoin de survie est-il incontestablement le besoin fondamental ?
Des études ont été faites sur un échantillon de population de jeunes et d’adultes, à la question de
l’accomplissement de soi, les jeunes répondent plus fréquemment oui que les adulte, or la pyramide de Maslow
sous-entend une sorte de maturité dans l’accomplissement de soi.
Concevoir la motivation en terme de besoin conduit à une impasse car il n’existe pas de taxonomie exhaustive
(recensement) des besoins. Même si on ne peut les classer, il pourrait y avoir un consensus encore inconnu à ce
jour.
Récemment, la question « Qu’est-ce qui pousse l’individu ? » a laissé place à « Qu’est-ce qui tire l’individu ? ».
L’intérêt ne se porte plus sur la raison, l’explication d’un comportement motiv », mais sur ses conséquences.
Cette position n’est pas neutre puisqu’elle suppose de considérer l’être humain en tant « qu’agent actif agissant
de façon intentionnelle ».
Ces théories sont dites « sociale cognitive », elles mettent l’accent sur les buts et les attentes.
- Exemple du chien illustre les 2 conceptions.
La théorie sociale cognitive va aussi s’intéresser aux aspects sous-jacents, donc aux objectifs, à l’état de
satisfaction que les individus cherchent à atteindre.
Chaque but constitue un moyen de concrétisation de buts situés à un niveau hiérarchique supérieur. Des buts
subordonné spécifiques permettent d’atteindre un but supraordonnés (exemple de buts différents amour et
travail).
- Buts abstraits, le soi.
- Les conduites d’accomplissement.
- Les programmes de contrôle.
- Les conduites ponctuelles concrètes.
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II.
Les buts et les attentes.
A) Pourquoi se fixer des buts.
1) Le principe d’autodétermination.
L’individu joue un rôle actif dans la détermination de ses comportements et la satisfaction de ses besoins
psychologiques. L’individu veut contrôler sa vie, exercer un choix réel, ce sont des caractéristiques du
comportement humain. Nous sommes libres de déterminer ce qui va se passe dans nos vies. Il existe chez l’être
humain une tendance fondamentale pour se sentir la principale cause de son comportement, à effectuer des
choix, et à se sentir libre de ses actes. L’autodétermination est une caractéristique majeure de la motivation.
Nous voulons nous sentir libre. Nous voulons être à l’origine de nos comportements.
- Exemple des enfants et des cubes.
Autodétermination : Elle correspond à la capacité de choisir et à son besoin de s’engager
dans les activités sur la base du libre-choix et non par la suite de contraintes extérieures. Deci
et Ryan, 1985.
2) Quelques conséquences.
9 La réactance psychologique.
Si le sentiment d’autodétermination st brimé, l’individu réagit afin de recouvrer son autodétermination et sa
liberté de choisir. Plus les options comportementales sont arbitrairement réduites plus les individus désirent
exprimer leur liberté.
- Exemple de la pétition et des 3 menaces.
Si la liberté des individus est menacée voire suspendue pendant une très longue période, le sujet va tomber dans
un état d’amotivation, de résignation acquise.
9 L’engagement.
L’engagement a pour effet de stabiliser un comportement et d’en générer d’autres du même type. Plus le
sentiment de liberté associé au comportement est fort, plus l’engagement est important. Lorsqu’une décision se
transforme en action, il est beaucoup plus difficile d revenir en arrière. L’engagement est un lieu qui relie
l’individu à ses actes. Plus l’acte est répété, plus l’engagement est fort.
- Exemple de la gomme.
- Exemple de l’aspirateur.
La liberté de décision renforce donc le degré d’engagement dans un acte. Que cet acte soit ou
non problématique.
Une escalade d’engagement peut pousser à des comportements absurdes ou contraires à nos goûts.
- Exemple du match de tennis.
- Exemple des vers de terre et des chocs électriques.
9
L'intensité du comportement : la motivation se caractérise également par l'intensité
du comportement mit en ouvre.
9 La persistance du comportement : la persistance du comportement est un indice
motivationnel qui caractérise l'engagement de l'individu dans ses activités.
La motivation recouvre des phénomènes variés. Il faut prendre en considération les différentes interactions.
Prendre conscience de la difficulté (intérieure à l'objectif) ainsi que des besoins fondamentaux.
B) L’expectation d’efficacité.
1) Les antécédents de l’expectation d’efficacité.
-
S’assigner un but dépend de l’espoir, c’est un facteur déterminant : l’attente d’expectation. Albert
Bandera auteur de la théorie de l’apprentissage social en 1977, propose une théorie de l’expectation
d’efficacité. L’assignation d’un but dépend des possibilités de concrétisation espérées. Nous sommes
capables d’anticiper et cela nous fournis une information cognitive extrêmement importante, nous
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pouvons anticiper la satisfaction ou la peine. Si notre comportement n’est pas mené à son terme, il y
aura des effets négatifs.
- Exemple de la soif et de la machine à boisson.
Expectation est un mot qui n’existe pas en français, il vient directement de l’anglais et signifie espoir, attente ou
prévision.
L’expectation d’efficacité réfère aux croyances relatives, aux capacités personnelles nécessaires pour organiser
et mettre en œuvre des actions spécifiques en vue d’atteindre un certain niveau de performance.
La fixation d’objectifs n’est pas hasardeuse, l’expectation d’efficacité détermine les choix des buts et influence
également les efforts.
- Exemple de l’étudiant et de l’exposé.
Valeur accordée au but + expectation d’efficacité ;
La construction progressive de l’expectation d’efficacité personnelle se réalise, lors des processus
d’apprentissage social à partir de trois sources principales d’informations :
-
Exemple des enfants : à partir de 5 ans les enfants sont capables d’anticiper sur leurs performances donc
de mesurer l’expectation d’efficacité. Les enfants de 4 ans n’ont pas encore cette capacité.
Les trois sources d’informations sont :
- L’accomplissement personnel :
Les expériences répétées de maîtrise personnelle (succès) renforcent l’expectation d’efficacité, cela stimule les
jugements d’efficacité.
- Exemple du ski.
Cette source d’informations et la plus importante et la plus efficace.
- L’expérience vicariante :
Effets bénéfiques de l’observation d’autrui (une personne similaire offre une base de comparaison encore
meilleure).
- Exemple du téléski.
Cette source d’information est moins importante que la première et plus efficace que la seconde.
- La persuasion verbale.
Suggestions ou exhortations verbales provenant d’autrui.
Celle-ci est la moins efficace car si cette motivation qui vient d’autrui n’est pas concrétisée l’effet de cette
persuasion verbale ne sera que temporaire voire d’ordre négatif.
2) La conséquence de l’expectation d’efficacité.
Les jugements d’efficacité affectent directement le choix et l’intensité des conduites mises en oeuvre,
l’expectation d’efficacité affecte le choix car les individus évitent les situations qui excèdent leurs capacités de
maîtrise. Tout fonctionne selon la logique très ancienne : la recherche des plaisirs et l’évitement des peines.
Ainsi les buts difficiles mais jugés accessibles ont un effet motivationnel important. Ce n’est pas la difficulté qui
compte c’est l’expectation d’efficacité qui a plus d’importance sur la motivation finalement.
C) Stratégies de stimulation des expectations d’efficacité.
1) La maîtrise par l’activité.
Accomplissement personnel. Planification des buts en tenant compte des niveaux récents de performance.
Organisation des buts de façon à ce qu’ils donnent la possibilité d’améliorer l’expectation d’efficacité qui est
féconde.
- Exemple de la fac.
- Exemple des sportifs de haut niveau.
- « Auto-réalisation des prophéties ».
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2) Le modelage social.
L’expérience vicariante. Inférences d’un observateur à partir de comparaisons sociales. Les effts bénéfiques du
modelage social se révèlent dans l’apprentissage de nouvelles réponses.
- Exemple de l’escalade.
- Exemple de la télévision et de l’agressivité.
3) L’auto instruction.
Stratégie cognitive consistant à répéter des énoncés positifs se rapportant à soi-même. La répétition de ces
énoncés personnels renforce l’expectation d’efficacité. Auto-persuasion, énoncer des propos positifs.
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