Rappel préliminaire Ce que veulent nous faire croire les

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Matières premières
Energie, eau, etc.
CONSOMMATIONS INTERMÉDIAIRES
Services externes à l'entreprise
(nettoyage, transport, etc.)
COÛTS INTERMÉDIAIRES
Sous-traitance, intérim
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COTISATIONS
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COÛT DU TRAVAIL
PRÉLÈVEMENTS OBLIGATOIRES
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Dividendes
FEDERATION NATIONALE DES INDUSTRIES CHIMIQUES CGT
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Le travail n’est pas un coût
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QU’EST-CE QUE LE « COÛT DU TRAVAIL » ?
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« coût du travail » par salaire, et vous comprendrez
du salaire, auquel s’ajoute quelques éléments qui
s’y rattachent, comme la contribution obligatoire pour alors les enjeux qui sont mis sur la table :
la formation professionnelle ou le 1 % logement. Cer-  François Chérèque : « Je le dis de façon claire : le
tains économistes libéraux y adjoignent le « coût »
coût du travail est aussi un facteur de perte de comdes services sous-traités, ou encore la participation
pétitivité. Il faut le baisser en transférant une partie
aux activités sociales des comités d’entreprises.
des charges sur la CSG sans toucher le pouvoir
d’achat. » (JDD, 1er septembre 2012).
Pour l’essentiel, le coût du travail est égal au salaire socialisé, c’est-à-dire le salaire net + les coti-  « Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a précisé
que l'allègement du coût du travail prendrait la
sations sociales salariales et patronales.
forme d'un crédit d'impôt aux entreprises et porterait
La campagne autour de la publication du rapport
sur les salaires allant de 1 à 2,5 fois le SMIC » (Dow
Gallois, sous prétexte de crise économique, veut nous
Jones & Company, 6 novembre 2012).
insérer deux choses dans le crâne : 1– L’austérité est
 « Nous avons été entendus, se félicite Laurence Parila seule voie possible et 2- Le coût du travail est trop
sot. Le gouvernement s'attaque vraiment à la quesélevé en France, en particulier dans l’industrie.
tion du coût du travail » (Le Figaro économie, 7 novembre 2012).
Eh oui, il s’agit de nous faire avaler une modification du partage de la richesse créée, au détriment
du salaire, pour augmenter le profit. Vase communicant.
La crise de 2008 et ses suites incitent le patronat à modifier de nouveau ce partage. Pour mémoire, la part
des salaires dans la richesse créée en France a déjà baissé de 10 % depuis 1983, soit 180 milliards d’euros
supplémentaires qui passent chaque année du travail vers le capital.
Le « coût du travail » est-il responsable des délocalisations ou restructurations ?
L
es graphiques ci-après montrent qu’il n’y a en Europe aucune corrélation entre coût du travail d’une
part, et le taux de chômage, la balance commerciale
ou la croissance du PIB.
L’idée comme quoi on créera des emplois et qu’on
reviendra à une situation d’excédent commercial du
simple fait de baisser le coût du travail pour les
entreprises du secteur marchand et en particulier de
l’industrie, paraît donc purement idéologique.
FEDERATION NATIONALE DES INDUSTRIES CHIMIQUES CGT
Le travail n’est pas un coût
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« COÛT DU TRAVAIL » ET PARTS DE MARCHÉ.
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es graphiques ci-dessous montrent qu’entre 2000
et 2005, alors que le coût salarial unitaire n’augmente pas en France, notre pays perd des parts de
marchés (source OCDE). Aucun rapport entre les
deux, par conséquent.
Coût salarial unitaire
Allemagne : un modèle à ne surtout pas suivre !
Le graphique ci-contre montre l’effondrement des salaires en Allemagne à partir de 2000. Ceci a provoqué
une baisse de la consommation intérieure allemande, qui
n’a pu être compensée que par une augmentation des
exportations.
Dans une économie mondialisée, le « modèle » d’un
pays fortement exportateur n’est viable que s’il en
existe d’autres qui sont importateurs ! Ce n’est en rien un
« modèle », tous les pays ne pouvant être exportateurs
nets.
Les salariés subissent depuis 2003 les lois Hartz : création du contrat Minijob (salaire entre 400 et 800 euros
par mois, précaire et à court terme), réduction des indemnités versées aux chômeurs de longue durée qui
refuseraient d'accepter des emplois en-dessous de leur
qualification, réduction des allocations des chômeurs
dont les familles ont des économies.
Indice de parts de marchés
Un partage de la valeur ajoutée qui ne favorise pas la croissance économique
Cette situation a provoqué une forte dégradation des
conditions sociales et la montée des inégalités en Allemagne :
 « Entre 2003 et 2010, le pouvoir d’achat des 40 %
des salariés les moins bien payés a baissé de 12 % » ;
 « La proportion des bas salaires est passée de 18,7 %
en 2006 à 21 % en 2010 » ;
 « En 2010, 23 % des salariés gagnent moins de 9,15
euros de l’heure, si bien que l’introduction d’un salaire
minimum légal de 8,50 euros conduirait à une revalorisation de salaire de 25 % des femmes et 15 % des
hommes » ;
 « Un quart des salariés occupent aujourd’hui un emploi
atypique et cette proportion (la même désormais
qu’aux Etats-Unis) monte à 40 % chez les femmes » ;
 « La proportion de chômeurs indemnisés a chuté de
80 % en 1995, 35 % en 2008 et toutes les personnes au chômage, depuis plus d’un an, ont basculé
vers l’aide sociale ».
Compte tenu de la situation catastrophique de
son marché intérieur, l’Allemagne n’a pas d’autre
choix que d’être en excédent commercial, sinon
son économie s’arrête.
Les patrons allemands obligés de lâcher du lest !
Selon l’IRES, les négociations collectives de 2012
ont apporté un plus sensible aux salaires allemands, après des années de modération salariale :
+ 6,3 % pour la fonction publique, + 4,3 % pour
la métallurgie, + 4,5 % dans la chimie. L’IRES relève que c’est là où les salariés sont organisés en
syndicats que ces résultats ont été obtenus, et rien
pour les contrats dits « Minijob » qui sont des contrats précaires où la syndicalisation est quasi nulle.
FEDERATION NATIONALE DES INDUSTRIES CHIMIQUES CGT
Le travail n’est pas un coût
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LA FRANCE ET L’EUROPE SONT EN MANQUE DE SALAIRE
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Le travail n’est pas un coût
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