1 Un développement asymptotique 〈〈 copy/paste 〉〉
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843 - 2008/2009 1 DM 7 - corrigé Un développement asymptotique hh copy/paste ii 1. f est dérivable sur R, de dérivée f 0 (x) = 2 + 4x + 3x2 , trinôme de discriminant ∆ = 16 − 24 < 0, donc f 0 est de signe constant > 0, donc f est continue, strictement croissante, avec f (x) −→+ −∞ x→0 et f (x) −→ +∞, donc réalise une bijection entre R∗+ et R. Dans la suite, on note g = f −1 sa x→+∞ réciproque. Fig. 1 – Graphes de f et de g 2. Attention, f réalise une bijection de R+ sur [1, +∞[ ; l’énoncé est donc faux. On sait cependant que pour tout n ∈ N∗ ⊂ [1, +∞[, il existe un unique réel positif xn ∈ R+ , tel que f (xn ) = n (l’unique antécédent de n par la bijection f , soit encore : xn = g(n)). 3. J’ai calculé un peu plus de termes que demandé : seq(g(10**k),k=1..6); 1.365018995, 3.922991396, 9.310244955, 20.86717932, 45.74439392, 99.33110247 g(106 ) semble proche de 102 ... 4. f est croissante, donc sa bijection réciproque f −1 aussi. Et puisque xn = f −1 (n)... Point de vue plus élémentaire : fixons n ∈ N et supposons xn+1 ≤ xn ; on a alors par croissance de f , f (xn+1 ) ≤ f (xn ), c’est-à-dire n + 1 ≤ n : c’est absurde, ce qui prouve bien : f (xn ) < f (xn+1 ). Supposons que (xn ) converge, et notons l sa limite. Dans la relation f (xn ) = n, le membre de droite tend vers +∞ lorsque n tend vers +∞, et le membre de gauche vers f (l) par continuité de f : c’est en contradiction avec l’unicité de la limite. Ainsi, (xn ) est croissante et ne converge pas, donc : xn −→ +∞. n→∞ √ 3 3 5. f (x) ∼+∞ x et xn −→ +∞, donc f (xn ) ∼ xn ; or f (xn ) = n, donc x3n ∼ n, puis : xn ∼ 3 n. n→∞ √ 6. Puisque xn = 3 n(1 + αn ), l’équation f (xn ) = n devient : n(1 + αn )3 + 2n2/3 (1 + αn )2 + 2n1/3 (1 + αn ) + 1 = n. On laisse d’un côté tous les termes faisant intervenir αn et on passe de l’autre tous les autres. On obtient alors : 3nαn + o(nαn ) = −2n2/3 + o(n2/3 ), donc 3nαn ∼ −2n2/3 , puis : αn ∼ − 1 2 3n−1/3 · 7. On a maintenant : xn = n1/3 − 2 + o(1), donc : 3 √ 2 xn − 3 n −→ − · n→∞ 3 8. Avec ce qui précède, l’équation f (xn ) = n devient : 3 2 2 2 2 2/3 1/3 1 − 1/3 (1 + εn ) + 2n 1 − 1/3 (1 + εn ) + 1 = n n 1 − 1/3 (1 + εn ) + 2n 3n 3n 3n On retranche le terme principal, à savoir n. Les deux plus gros termes du membre de gauche (±2n2/3 ) s’éliminent sans surprise. Il reste alors : 4 −2n2/3 εn + o(n2/3 εn ) − n1/3 + o(n1/3 ) + 2n1/3 + o(n1/3 ) = 0, 3 2 1 donc 2n2/3 εn + o(n2/3 εn ) = n1/3 + o(n1/3 ), et ainsi : εn ∼ 1/3 , et finalement : 3 3n 2 2 xn = n1/3 − − n−1/3 + o(n−1/3 ). 3 9 Si on laisse maple continuer, on obtient : xn = n1/3 − 2 7 2 2 −1/3 − n − n−2/3 + o(n−2/3 ). 3 9 81 Polynômes 2 1 1 1 1 1 1 1. (a) z 0 + 0 = 2 ; z 1 + 1 = z + , et enfin z + = z 2 + 2 + 2, de sorte que z 2 + 2 = z z z z z z 2 1 − 2. Les polynômes P0 = 2, P1 = X et P2 = X 2 − 2 conviennent donc. Par ailleurs : z+ z 3 1 3 1 = z 3 + 3z + + 3 , z+ z z z de sorte que P3 = X 3 − 3X convient également. (b) Ben heu... 1 1 1 1 tn + n t+ = tn+1 + n+1 + tn−1 + n−1 · t t t t Cette relation se réécrit avantageusement : 1 1 1 1 tn+1 + n+1 = tn + n t+ − tn−1 + n−1 t t t t ce qui peut donner une idée pour la suite... (c) On définit, pour chaque n ∈ N, la proposition Pn : hh il existe Pn ∈ R[X] tel que pour tout 1 1 ∗ n z ∈ C , Pn z + = z + n · ii z z – P a été vérifiée jusqu’au rang 3. – Suposons la propriété vérifiée aux rangs n − 1 et n, pour un certain n ≥ 3, et montrons P(n + 1). D’après P(n − 1) et P(n), on sait qu’il existe deux polynômes Pn−1 et Pn tels que... Mais on a alors 1 1 1 1 n+1 z + n+1 = z + Pn z + − Pn−1 z + , z z z z ∗ de sorte qu’il suffit de considérer Pn+1 = XPn − Pn−1 pour avoir pour tout z ∈ C , 1 1 Pn+1 z + = z n+1 + n+1 · Ce qui établit P(n + 1). z z 2 Le principe de récurrence nous assure que P(n) est bien vérifiée pour tout n ∈ N. 2. (a) ϕ est impaire ; on ne l’étudiera que sur R∗ . Ses limites en 0+ et +∞ sont claires. Même chose pour ses variations. Clairement, la droite d’équation y = x est asymptote au graphe de ϕ en ±∞. Le changement de variation s’opère en 1. L’étude de ϕ nous assure : ϕ(R∗ ) = ] − ∞, −2] ∪ [2, +∞[. Fig. 2 – Graphe de ϕ (b) Si Pn et Qn répondent au problème, alors (Pn − Qn ) ϕ(t) = 0 pour tout t ∈ R∗ . Or ϕ(t) prend une infinité de valeurs lorsque t décrit R∗ , donc Pn − Qn possède une infinité de racines, donc est nul, et ainsi Pn = Qn . 0 si |z| < 2 (c) Il suffit de prendre f3 : z ∈ C 7→ P3 (z) sinon 1 En effet, lorsque t ∈ R∗ , on a |ϕ(t)| ≥ 2, donc f3 ϕ(t) = P3 ϕ(t) = t3 + 3 · t (d) Fixons z0 ∈ C. Pour z ∈ C∗ , l’équation ψ(z) = z0 est équivalente à z 2 − zz0 + 1 = 0. On sait bien qu’une telle équation possède une ou deux solutions complexes. Ainsi, z0 possède au moins un antécédent par ψ. Cette dernière application est donc surjective. 1 1 1 (e) La condition g3 z + = z 3 + 3 = P3 z + impose à g3 et P3 de coïncider sur tout z z z 1 complexe de la forme z + , donc sur C d’après la question précédente, et ainsi : g3 = P3 . z 3. (a) On peut constater à l’aide des Pk trouvés en début de problème que P0 (2 cos θ) = 2, P1 (2 cos θ) = 2 cos(θ) et P2 (2 cos θ) = (2 cos θ)2 − 2 = 4 cos2 θ − 2 = 2 cos(2θ), ce qui donne une petite idée du résultat... et en effet : 1 1 iθ Pn (2 cos θ) = Pn e + iθ = eniθ + niθ = 2 cos(nθ). e e 1 π (b) Lorsque cos(nθ) = 0, on a Pn (2 cos θ) = 0. Ceci a lieu pour θ = + kπ pour tout k ∈ Z. n 2 1 π Mais lorsque k ∈ [[0, n − 1]], les réels + kπ sont distincts deux à deux et sont situés n 2 dans ]0, π[, donc ont leur cosinus distinctsπpar injectivité du cosinus sur [0, π]. Ainsi, lorsque k décrit [[0, n − 1]], les xk = cos (2k + 1) constituent n racines distinctes de Pn . 2n (c) On montrerait par récurrence (à l’aide de la formule de récurrence vérifiée par les Pn ) que Pn est unitaire de degré n. Mais un polynôme de degré n admet au plus n racines distinctes. Comme dans la question précédente, on en a effectivement exhibé n, le compte est bon et il y en a exactement n. On a donc d’après le cours : Pn = n−1 Y k=0 π · X − cos (2k + 1) 2n 1 Pn (2x) 4. On a Tn (cos θ) = cos(nθ) = Pn (2 cos θ). Si on note ∆ = Tn , on a alors ∆(cos θ) = 0 pour 2 2 tout θ ∈ R, ce qui prouve que le polynôme ∆ possède une infinité de racines, donc est nul. Ainsi : Tn = 3 Pn (2X) · 2