dossier pedagogique fourberies de scapin

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dossier pedagogique fourberies de scapin
DOSSIER PEDAGOGIQUE
10 rue du Hohwald
67000 Strasbourg
Tél. : 03 88 35 76 10 ou 06 65 31 36 51
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Présentation du spectacle
Plus qu’un comique terrien dans la tradition française de la farce, Scapin nous
semble un funambule. N’ayant pour balancier que sa baguette magique, le prince
des miracles déploie ses acrobaties sur le ciel étoilé de Naples.
« Le ciel s’habillera ce soir en Scaramouche… »
Scapin est frère de Prospéro… et de Peter Pan : il règne comme eux sur une île
enchantée, qu’il peuple de mirages. Auteur, acteur, improvisateur, metteur en scène,
montreur de marionnettes, le maître illusionniste conçoit les postiches, invente, noue
et dénoue les intrigues, donne vie à des voix, à des personnages…
On pourrait le prendre pour une de ces rugueuses canailles des ports, qui hantent
les quais à l’affût de quelque mauvais coup. Méfiance ! le fourbe s’est déguisé en
fourbe. Sous le masque trompeur, c’est une force cosmique qui s’incarne.
Le mot « furbo » déploie ses harmoniques au carrefour de la duperie et de la
brillance, de ce qu’on cache… et de ce qu’on montre…
Scapin le montreur d’ombre, le génie-même du théâtre
*
Ennuyé de l’Olympe, le prince des chats décida un jour de faire voyage parmi les
hommes. Descendu dans un port, il n’y posa pourtant qu’une sandale : l’autre restait
suspendue dans les airs, toute prête au vol, à l’escapade.
Il avait choisi Naples, pour la douceur de l’air et le charme du ciel.
C’est là que par une nuit sans lune, juché sur une rambarde, il vit passer les
baladins.
Il n’eut à faire qu’un bon pour se hisser sur leur tréteau fragile. Il inventa un fil, y
sauta… et déploya sur le ciel étoilé tout l’art du funambule.
Emerveillés, les Comédiens de l’Art le reconnurent : Hermès, le polytrope ! Ils lui
firent allégeance, et en apprirent les tours.
« La Nymphe Maïa mit au monde un fils ingénieux et subtil : le Brigand, le Ravisseur
de bœufs, l’Introducteur des songes, le Guetteur nocturne, le Rôdeur des portes. Il
devait bientôt étonner les dieux Immortels de sa brillance. Né le matin, il jouait de la
cithare dès le milieu du jour et, le soir… dérobait les vaches de l’Archer Apollon. »
Hymne à Hermès.
« Dans le sac ridicule où Scapin s’enveloppe
Je ne reconnais pas l’auteur du Misanthrope.. »
Ce distique dicton de Boileau-Despréaux, voici bientôt trois cents ans qu’on nous le
serine. Est-il en rien fondé ? Laissons à d’autres le soin d’en décider. Peu
préoccupé des impératifs de la raison raisonnante, l’art du comédien prend son essor
sur les terres libres du sentiment et de l’imaginaire. Ce qui nous fait nous écrier dans
un élan sans fin :
« Dans le sac ridicule où Scapin s’enveloppe
J’admire éperdument l’auteur du Misanthrope.. »
Louis Jouvet
Note d’intention du metteur en scène
Je tourne autour du rôle depuis mes premiers pas au Conservatoire. J’ai même eu
mes prix avec lui. J’ai monté naguère la pièce en Hollande, sans être vraiment
satisfait : j’ai toujours eu le désir d’y revenir. C’est dire s’il s’agit là d’un vieux
compagnonnage…
De ces longues années de rêveries, une seule certitude : les Fourberies de Scapin
ne sont pas une farce, au sens où l’on entend généralement le mot. Ce qui trompe,
c’est le « trompeur », et les pantalonnades. Plus qu’une œuvre à faire rire, les
Fourberies sont une oeuvre à faire rêver, une œuvre de charme au sens plein du
mot : Scapin est un magicien. Copeau l’avait pensé ainsi, qui le décrit comme « une
force cosmique ». Scapin n’est pas Pathelin, ni Turlupin, ni Sganarelle, c’est un elfe,
un dieu déguisé. Scapin, c’est le dieu du théâtre.
Avant de mettre en scène sa mort dans le Malade imaginaire, Molière écrit une pièce
ailée où il raconte sa vie. Représenter les Fourberies de Scapin, c’est pour moi
raconter le théâtre.
Faire cohabiter deux mondes. L’un pseudo-réel, sérieux, prosaïque, celui des pères :
la loi, l’argent y règnent, ainsi que les mariages arrangés. L’autre monde est celui du
théâtre, qui ne tolère que l’amour et le rêve. Scapin en est le grand prêtre, et le
maître des cérémonies.
Deux styles de costumes. Modernes (encore qu’un rien datés : au théâtre, le réel luimême est théâtre…) pour le premier degré de la fable. De fantaisie pour tout ce qui
surgit de la boîte à illusion dont Scapin tient la clé : Carle, Zerbinette, Silvestre grimé
en matamore, mais peu à peu tous les personnages que gagne la contagion du
théâtre : les jeunes premiers que Scapin traîne dans son sillage, Scapin lui-même
réinvesti par ses démons.
Le décor, c’est l’inverse : affirmé au début comme un port napolitain, il se révèle peu
à peu pour ce qu’il est, une illusion de carton-pâte. La maison dévoile ses toiles
peintes ; ce qu’on croyait le ciel s’affirme cyclorama. Quant au ponton, Scapin fait
exploser ses trappes, et le contraint à s’avouer plancher de théâtre.
La lumière et le son, le jeu même épouseront ces équivoques. Car le sujet du
théâtre, son secret, c’est l’équivoque. Mettre en scène et jouer les Fourberies de
Scapin, c’est pour moi se mouvoir sans tomber sur un fil tendu entre le rêve et la
réalité, garder un pied à Londres tout en laissant danser l’autre sur l’île du capitaine
Crochet. C’est tenter de saisir à nouveau cette poussière d’étoiles, qu’à l’instar d’un
Peter Pan dont Thalie serait la fée Clochette, l’acteur promène dans son sillage.
Equipe artistique et technique
Mise en scène : Jacques Bachelier
Décors et costumes : Andréï Ivaneanu
Lumière : Xavier Martayan
Son : Maxime Daumas
Construction : Yves Spinner
Machinerie : Vincent Gropengiesser
Distribution :
Géronte : Frédéric Schalck
Argante : Marc Schweyer
Léandre : Julien Fernique
Octave : Pierre Mirgaine
Hyacinte : Juliette Biry
Zerbinette : Pauline Laulhé
Scapin : Jacques Bachelier
Silvestre : Yvon Wust
Nérine et Carle : Caterina Autelitano
Régie générale : Xavier Martayan
Régisseurs : Sophie Moreau, Raphaël Sieffert
Résumé de la pièce
La scène se passe à Naples, sur le port. Pendant l'absence de leurs pères respectifs,
Octave s'est marié en secret avec Hyacinthe, une jeune fille pauvre au passé
mystérieux et Léandre est tombé amoureux de Zerbinette, une égyptienne. Mais voici
que les pères, Argante et Géronte rentrent de voyage avec des projets de mariage
pour leurs enfants. Les fils se croient perdus et ne savent plus que faire.
Scapin, le valet de Léandre se propose de tout arranger. Il prend le parti de la
jeunesse et monte un subterfuge. Il imagine de soutirer aux deux pères l'argent
nécessaire pour faire triompher l'amour et la jeunesse. Entreprise apparemment
impossible, mais que Scapin arrivera à mener à bien, grâce à des rebondissements
inattendus.
Quelques suggestions sur le travail en classe
A) Travaux sur l’aspect historique
1. Faites une documentation sur la vie et l’œuvre de Molière (consulter une
encyclopédie, une histoire de la littérature française ,etc…)
2. La vie sociale à l’époque de Molière paraît avoir été tout autre que la nôtre.
Cherchez des exemples dans un livre d’histoire, le texte de Scapin, un autre
texte de Molière ou de son époque.
3. La scène des Fourberies de Scapin est à Naples. Essayer de trouver l’intérêt
spécial que l’Italie en général et plus spécifiquement Naples présentent pour
les jeunes français du XVIIe siècle.
4. Le théâtre miroir d’une époque ou bien le théâtre reflète ce qui vit dans une
société. Est-ce que ça vaut aussi pour les Fourberies de Scapin ? Trouvez
des arguments pour et contre cette thèse.
5. Lisez encore une partie d’une autre pièce de Molière. Choisissez un ou deux
aspects pour les comparer avec les Fourberies de Scapin ; Pensez par
exemple au ton de certaines scènes, à quelques dénouements etc…
6. Dans les Fourberies de Scapin, de quel côté est le bon sens ? Est-ce que
les pères sont plus raisonnables que les jeunes ? Ou est-ce justement
l’inverse ?
B) Travaux sur l’ensemble du texte
7. Chercher des exemples de l’influence de la commedia dell’arte dans les
Fourberies de Scapin.
8. Résumez chaque scène de la pièce en quelques phrases, par exemple
Scène
Personnages
Ce qui se passe
I,1
Octave, Silvestre
Octave expose son problème.
Parle de l’arrivée de son père
I, 2
les mêmes, Scapin
I, 3
les mêmes, Hyacinte
Scapin offre ses services, se
vante de ses succès passés.
Octave parle de son amour.
Etc…
9. Le monde de la pièce semble être un grand désordre. Cherchez une série
d’exemples, donnez un commentaire, par exemple :
Un homme se promène dans les rues de Naples. Tout à coup, il est devant un
type qui menace de le tuer (II, 6). Commentaire : il paraît donc normal que
dans les rues certains hommes soient armés, qu’ils attaquent des passants,
que ces passants par leur réaction ne s’étonnent pas de ces agressions, etc…
10. Molière veut nous montrer dans ses pièces des personnages « naturels,
raisonnables, réels ». A - t-il réussi dans cette pièce ? Faites un inventaire et
indiquez pour chaque personnage ce que vous trouver.
11. Molière a souvent répété qu’il veut surtout « plaire au public ». A-t-il eu du
succès cette fois. Donnez un commentaire précis.
12. Les Fourberies de Scapin et le théâtre comique moderne ont-ils des aspects
communs ? Donnez des exemples positifs et négatifs.
13. Quels sont les différences fondamentales entre un spectacle au théâtre et une
pièce télévisée qu’on regarde chez soi ? Est-ce que le spectateur, dans les
deux cas, a les mêmes intentions ? Où réside la différence ?
14. Faites une estimation du temps qui passe entre la première scène et la
dernière. Indiquez quelles scènes se suivent immédiatement dans le temps et
celles entre lesquelles il y a des « trous ». Faites un schéma.
15. Cherchez des exemples qui montrent que les personnages ont peur.
Comment expriment-ils leur peur ? Par exemple, II, 6 : Argante a peur et se
cache derrière Scapin.
16. Scapin est un fourbe sympathique. Par quel mécanisme (psychologique ?)
Est-ce que Molière a réussi ce tour de force ?
17. Quelle est votre impression des deux jeunes filles ? Pensez-vous qu’elles sont
émancipées ? Quel est l’intérêt de leurs rôles ?
18. Quelles questions aimeriez-vous poser aux acteurs après la représentation ?
C) Travaux sur les détails du texte
19. Scapin parle de ses fourberies. De quels termes se sert-il pour les indiquer ?
Par exemple I, 2 : invention, machine, fabrique de gentillesses d’esprit, etc..
20. Dans la scène I, 4 : De quel côté se place Scapin ? Pourquoi n’attaque-t-il
pas directement ? Quel est son premier but à atteindre ?
21. Essayer de décrire le ton de I, 3. Essayer de jouer cette scène !
22. Dans la scène II, 1 : Décrivez le ton de cette scène. Réfléchissez d’abord sur
le ridicule. Que veulent-ils bien se dire ? Et que se cachent-ils ? Le spectateur
est-il complice ?
23. Dans la scène II, 3, Scapin voit les problèmes devenir toujours plus grands.
Est-ce un exemple de stupidité ? Ou une autre fourberie habile ? Qui est
finalement dupé ?
24. Analysez quelques fourberies. Indiquez quelles sont les ruses de Scapin.
Prenez par exemple les scènes II, 3 ; II, 5 ; II, 6 ; II, 7 ; III, 2 ; III, 13.
25. Expliquez pourquoi la scène II, 5 est une satire de la justice de l’époque.
Essayer aussi de découvrir comment Molière peut être si bien informé.
26. Dans la scène II, 6, Silvestre est déguisé en spadassin. C’est le théâtre dans
le théâtre. Quel est l’effet de ce dédoublement pour le spectateur ?
Connaissez-vous d’autres exemples ?
27. « Que diable allait-il faire dans cette galère » (II, 7). Dans la première scène
Silvestre répète les derniers mots d’Octave. Ces répétitions ont des effets
différents. Essayez de les décrire.
28. Dans la scène III, 1, il y a un dialogue entre Zerbinette et Hyacinte. Que
pensez-vous de leur conversation ?
29. Dans la scène du sac (III, 2), il y a des parties en dialecte. Essayez d’en
expliquer l’aspect social et l’aspect comique. Les patois jouent-ils toujours le
même rôle dans le théâtre ?
30. Dans la même scène (III, 2), il y a des mots peu flatteurs pour Géronte. Quels
termes le blesseraient le plus ? Pourquoi ?
31. Dans la même scène encore (III, 2), Scapin montre sa fourberie la plus
téméraire. Pourquoi pourrait-elle être dangereuse pour Scapin ? Est-ce que le
spectateur a peur pour Scapin quand Géronte sort la tête du sac ?
32. Analysez pas à pas les réactions habiles de Scapin dans la dernière scène.
Pourquoi Scapin insiste-t-il sur la scène du sac ?
33. Comparez dans les scènes II, 5 ; II, 7 et III, 2 la façon dont Scapin manipule
Argante et Géronte.
D) Travaux pratiques
34. Inventez un décor, des costumes. De quels accessoires a-t-on besoin ? Pour
jouer toute la pièce dans le même décor il faut de la fantaisie ? Où ?
35. Classez les rôles à partir du plus important Scapin. Motivez cet ordre. Y-a-t-il
plusieurs possibilités ?
36. Quel rôle aimeriez-vous jouer dans cette pièce ? Pourquoi ? De quelle façon ?
Montrez un fragment de votre interprétation.
37. Essayez de jouer quelques scènes. Faites d’abord une mise en scène,
discutez, le ton du fragment.
38. Si vous étiez le metteur en scène des Fourberies de Scapin, de quelle façon
devraient jouer Argante et Géronte ? Comment jouer la scène du sac ?
39. De quelle façon Scapin doit-il jouer dans les scènes I, 2 ; II, 5 et III, 13 ? A
quel instant son jeu doit-il changer ? Montrez ou décrivez les différences
40. Si on voulait habiller les acteurs à la mode 2009, comment imaginez-vous
leurs costumes ? Dessinez les bien en rapport avec leurs caractères.
41. Ecrivez vous-même une scène comique et jouez-la ! Bonne chance !
E) Travaux théoriques et critiques
42. Les Fourberies de Scapin est une comédie- farce. Cherchez les définitions
des deux genres. Quel est l’aspect dominant dans les Fourberies de
Scapin ?
43. Molière a dit : « toutes les femmes sont comédiennes, donc les comédiennes
sont doublement femme » Quel est votre commentaire de cet énoncé ? La
remarque est-elle valable pour les femmes dans les Fourberies de Scapin ?
44. Est-ce qu’on s’identifie avec les personnages dans les Fourberies de
Scapin ? Expliquez pourquoi cette identification est (im)possible.
45. Pour quel type de spectateur Scapin est-il fourbe ? Et pour qui devient-il
héros ?
46. Une tradition séculaire veut que pendant les dernières scènes d’une comédie
tous les acteurs et actrices soient présents sur scène. Quel en est l’intérêt
pour les acteurs ? Et pour le public ?
47. Les apartés. Formulez d’abord ce que c’est. Quel est leur effet ? Pourquoi
sont-ils vexants pour les autres acteurs ? Essayez d’expliquer pourquoi on ne
les rencontre guère que dans la comédie et la farce.
48. Voyez-vous des rapports entre les Fourberies de Scapin et les pièces
comiques d’aujourd’hui ?
49. Dans la dernière scène, on trouve un exemple d’humour noir. Qu’est-ce qu’on
entend par ce terme ? Comment peut-il être comique ?
50. Pourquoi les pères sont-ils si bêtes ? Quel en est l’effet psychologique ?
51. Analysez les relations pères-enfants. Cherchez des exemples d’autorité des
pères (pour exemple II, 2). Jusqu’où iront-ils pour se faire obéir ? Même
question pour la crainte et la soumission des enfants. Sont-ils également prêts
à tout ?
52. Pourquoi la désobéissance des enfants n’est-elle pas vraiment grave dans les
Fourberies de Scapin ? Par quelle ruse de Molière l’autorité des pères restet-elle intacte ? Pourquoi Molière devait-il inventer une telle ruse ?
53. Parfois on appelle Les Fourberies de Scapin une comédie d’intrigue. Quel
raisonnement justifie cette opinion ?
54. « Toute tromperie est inspirée par l’avarice de l’homme » donnez un
commentaire sur cette thèse à partir du texte des Fourberies de Scapin
LES FOURBERIES DE SCAPIN
Comédie
Représentée pour la première fois à paris sur le Théâtre de la salle du palais-Royal
le 24 mai 1671 par la troupe du Roi
Acteurs à la création
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Argante, père d’octave et de Zerbinette
Géronte, père de Léandre et de Hyacinte
Octave, fils d’Argante et amant de Hyacinte
Léandre, fils de Géronte et amant de Zerbinette
Zerbinette, crue Egyptienne et reconnue fille
d’Argante et amante de Léandre
Hyacinte, fille de Géronte et amante d’Octave
Scapin
Silvestre, valet d’Octave
Nérine, nourrice de Hyacinte
Carle, le fourbe
Deux porteurs
Hubert
Du Croisy
Baron
La Grange
Mlle Beauval
Mlle Molière
Molière
La Thorillière
De Brie
La scène se passe à Naples
Molière
Jean-Baptiste Poquelin naquit à Paris en 1622. Dès sa jeunesse, il connut le goût du
théâtre et il visita souvent l’Hôtel de Bourgogne, où il vit les meilleurs comiques de
son temps. Avec les Béjart, il fonda l’Illustre théâtre et prit le nom de Molière. Après
des échecs à paris et en province ; la troupe de Molière entra à Paris et s’établit
d’abord au théâtre du Petit-Bourbon, puis au Palais-Royal.
Malgré un succès grandissant, plusieurs pièces valurent à Molière des haines de la
part des dévots, de bien des gens de lettres et autres comédiens enfin.
Voici les principales comédies de Molière :
1. Comédies-farces :
Le Médecin malgré lui, Les Fourberies de Scapin, La comtesse d’Escarbagnas,
Georges Dandin.
2. Comédies d’intrigue :
L’Etourdi, Le Dépit amoureux, Amphitryon.
3. Comédies de mœurs :
Les Précieuses ridicules, L’Ecole des maris, L’Ecole des femmes.
4. Comédies de caractères (et en même temps de mœurs) :
Dom Juan, Le Misanthrope, Le Bourgeois gentilhomme, Les femmes savantes, Le
Malade imaginaire, Tartuffe, L’Avare.
Les comédies-ballets, les comédies critiques, la comédie du genre noble (Dom
Garcia de Navarro et l’opéra (Psyché) sont moins bien connus.
Molière ; grand moraliste et peintre de la société, auteurs de près de 30 pièces en 13
ans, mourut en 1673, après la représentation du Malade imaginaire.

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