CONTACT PRESSE : Bernard Dubois
Transcription
CONTACT PRESSE : Bernard Dubois
COMMUNIQUE DE PRESSE Éducation / Cour d’Appel / Base élèves La Cour Administrative d’Appel annule le jugement du Tribunal Administratif de Paris refusant le retrait des enfants des deux fichiers En annulant la décision du Tribunal Administratif refusant le droit légitime d’opposition d’un parent à l’inscription de ses enfants dans les fichiers Base-Elèves et BNIE (Base Nationale des Identifiants Elèves), la Cour Administrative d’Appel de Paris rappelle qu’une telle décision, par sa nature et son ampleur ne peut relever des autorités académiques. Elle dépend du Ministre de l’Education Nationale. Le ministre a trois mois pour s’exécuter et l’Etat est condamné à payer des dommages à la plaignante. Paris le 26 juin 2015 - La Cour Administrative d’Appel de Paris vient de rendre son verdict : l’Inspecteur d’Académie, le Recteur de Paris ne sont pas habilités à refuser le droit d’opposition à un parent désirant retirer ses enfants des fichiers Base-Elèves et Base Nationale des Identifiants Elèves (BNIE). Seul le Ministre de l’Education Nationale peut en décider. Et pour cause : il est l’unique responsable de ces traitements informatiques déployés à l’échelle nationale. Le 2 juin dernier, la Cour Administrative d’Appel de Paris examinait la requête d’une mère d’élève, adhérente FCPE et membre du CNRBE (Collectif National de Résistance à Base-Elèves), qui demande depuis 2011 que ces enfants soient retirés des fichiers Base-Elèves et BNIE. L’administration lui ayant refusé le droit d’opposition malgré de nombreux motifs légitimes, un premier recours au Tribunal Administratif se solde par un échec en 2013 - la Cour Administrative d’Appel de Paris est alors saisie. A l’audience, le rapporteur public, chargé d’instruire le dossier, a fait part de ses conclusions : le jugement du Tribunal Administratif doit être annulé, le recteur et l’inspecteur d’académie étant incompétents. Ils ont empiété sur le domaine réservé par la loi au Ministre de l’Education Nationale. Les juges de la Cour Administrative d’Appel ont suivi cette analyse en donnant entièrement raison à notre adhérente qui avait soulevé l’illégalité flagrante des décisions du recteur. Les parents qui le souhaitent pourront désormais adresser directement leur demande d’opposition au Ministre de l’Education Nationale. Devant le fait accompli Il faut savoir que tous les enfants sont immatriculés dès la maternelle dans ces deux fichiers, Base-Elèves et la BNIE, la plupart du temps sans que les parents en soient même informés. Le droit d’opposition, inexistant dans un premier temps, a pour sa part été rétabli par le Conseil d’Etat en 2010. Un droit que près de 700 parents ont voulu exercer, rien qu’à Paris, mais que le recteur a systématiquement refusé, sans tenir compte des arguments opposés par les parents et choisissant ainsi de mettre tout le monde devant le fait accompli. La loi pourtant est claire : dès lors qu’il y a un motif légitime d’opposition, l’administration a l’obligation d’arrêter de ficher la personne. Le jugement de la Cour d’Appel constitue également un message fort pour tous les défenseurs des libertés publiques et des droits de l’enfant, à l’heure où les risques d’interconnexion de fichiers sont démultipliés. Mais aussi à tous ceux, comme à la FCPE, qui veulent croire à une école fondée sur la confiance et le dialogue. Paris le 29 juin 2015 CONTACT PRESSE : Bernard Dubois - 06 63 36 38 47 [email protected] Communiqués en ligne sur : http://www.fcpe75.org/n_rpresse.htm