la-peur-les-peurs-au.. - Observatoire National de la Sophrologie

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 1 La peur , les peurs au travail Comme toutes les émotions de base, la peur physiologique est nécessaire à la survie de l’homme, sur le plan individuel et collectif. Cette peur innée est là pour prévenir et protéger l’espèce humaine des dangers et, de sa disparition. Elle est portée par l’intelligence raisonnée et intuitive de l’homme. Cette peur prend racine dans notre capacité à réagir avec justesse et promptitude à la réalité ; encore faut‐il avoir les pieds sur terre, être bien ancré. La peur stimule le courage, la détermination, la volonté. Elle fait s’exprimer notre force de vie et notre instinct de survie. Elle invite à l’action. La peur chronique, ou pathologique engendre des réaction et des comportements douloureux : soumission, domination, affolement, panique, perte de contrôle, angoisse, agressivité, haine, destruction, repli, immobilisme, paralysie... Obsessionnelle, elle surdimensionne les agents stresseurs. Elle épuise l’organisme qui a de moins en moins de ressources pour y voir plus clair. Prendre une décision devient difficile, voire insurmontable car le passage à l’action est bloqué par un tas de raisons dont il devient impossible de se démêler. Il en résulte une perte de confiance en soi, une perte de l’estime de soi. En assistant à cet effondrement, le sujet à la peur glisse vers la déprime voire la dépression. La plus grande peur est celle de la mort. Mort de soi‐même, mort de ceux qui nous sont chers. Cette peur s’attrape dès la naissance au monde qui d’emblée nous confronte à lutter pour exister au grand air. Toute l’existence est jalonnée de pertes définitives, de petites morts, de deuils… Ces deuils parfois se font mal, entrainant un cortège de regrets, de nostalgies, de mélancolies et de profonde tristesse chronique. Il y a les peurs qui nous viennent du passé, d’expériences désagréables voire traumatisantes. Il y a les peurs que nous nourrissons au présent de nos doutes, de notre manque de confiance en nous‐mêmes et dans la vie. Et puis il y a les peurs que nous projetons dans l’avenir, sur un futur imaginé – imaginaire, et qui n’est pas fondé, mais qui portent probablement les traces des peurs anciennes. La peur au travail est une réalité unique à chacun qui est faite de nombreuses composantes. Elle est nourrie d’inquiétudes et de craintes récurrentes qui se manifestent par de l’angoisse : Peur de ne pas avoir assez de temps, peur de l’échec, peur du jugement négatif des autres, peur de changer de poste ou de site, peur de modifier des habitudes, peur de ne pas être capable de s’adapter aux nouveautés ( hiérarchie, organisation, équipe, tâches, demandes de résultats…) peur de subir, peur de souffrir, peur d’être harcelé, peur du chômage… La peur au travail inhibe et pousse l’individu à fuir plutôt qu’à lutter. Si c’est la stupeur qui le tétanise, les réactions peuvent être brutales et violentes ( crises de nerf, agressivité, violences…). Quelles sont les solutions à cela ? 2 •
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Accepter sa peur Faire de sa peur un atout, un déclencheur d’action Développer la conscience Identifier les peurs et la peur principale Hiérarchiser ses peurs Envisager différentes interprétations Reconnaître la part subjective et la part objective Travailler le détachement Nourrir l’espoir Fortifier la volonté, le courage, la détermination Restaurer la confiance en soi, l’estime de soi S’auto‐reconnaître pour ne plus être en attente de la reconnaissance des autres Désirer avoir du plaisir au travail Inventer des solutions pour partager du plaisir à être ensemble au travail Développer l’indulgence, la bienveillance , l’empathie pour soi, pour les autres Apprendre à se détendre pour gérer les manifestations physiologiques de la peur Dialoguer Retrouver le plaisir Redonner du sens au travail Se laisser aller à être humain Oser changer Etre soi, courageusement, avec fierté La sophrologie en entreprise, portée par ses praticiens, va tenir compte de tous ces aspects et va s’appuyer sur le désir de se débarrasser de ces peurs qui entravent un juste relationnel avec les collègues et la hiérarchie, alimente un mal‐vivre dans l’entreprise, produit des souffrances corporelles et psychiques qui s’expriment dans et hors du travail et enlisent la personne dans la solitude et la déprime. Comment ? • En instaurant des séances de groupe au sein de l’entreprise. • En prenant le temps d’identifier les peurs auprès des différents acteurs ( questionnaire) • En définissant l’objectif principal et les sous objectifs à atteindre dans un temps donné. • En proposant une progression de protocoles spécifiques basés sur le projet positif de résoudre les problématiques définies. (séances types à venir) La Commission Souffrance au Travail de l’Observatoire National de la Sophrologie a mis en place une cellule qui étudie particulièrement cet aspect et qui proposera ultérieurement aux sophrologues le questionnaire et les séances types afin de leur donner des outils supplémentaires adaptés aux besoins des femmes et des hommes qui subissent cette crise du monde de l’entreprise. Béatrice REYNIER – 28 Avril 2010 – [email protected]