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ROSARIO ET SES MILLE MORTS
UNE ÉTUDE UNIVERSITAIRE MULTIMÉDIA
SUR LES NARCOTRFICS
DANS LA VILLE DE ROSARIO, ARGENTINE
Au bord du Rio Parana, dans la province argentine de Santa Fe, Rosario est forte de plus d'un million d'habitants. On y dénombre un millier
de morts liés aux narcotrafics en moins de dix ans. L'estimation depuis 2004 a été faite par l'Université nationale de Rosario, faisant état
d'une courbe ascendante de ces morts. Neuf victimes sur dix ont entre 18 et 25 ans.
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Ce rapport multimédia, juxtapose analyses et enquêtes, textes, vidéos, interviews, cartographies, graphiques.
Selon l'étude, le narcotrafic présente à Rosario un mélange de phénomènes incluant « économies illégales, déficit des politiques publiques
pour s'attaquer au problème, complicités dans la police, et la participation aux actes illicites de jeunes gens en situation de vulnérabilité
sociale ». Quelques 400 « kiosques » vendant des drogues son identifiées, qui rapportent aux groupes criminels quelque deux milliards de
pesos par an (environ 280 millions d'euros).
Les politiques qui commentent ces données évoquent une économie légale blanchissant les gains des trafics de drogues : investissements
immobiliers, restaurants, commerce de voitures haut de gamme...
Sources : Diario Norte (Argentina) ; La Voz ; rapport multimédia de l'université nationale de Rosario « Calles perdidas: El avance del
nactotráfico en Rosario ».
Commentaire :
Les chiffres sont toujours arides pour parler de vie ou de mort. Mille, c'est beaucoup ? Pour le Mexique, sous la présidence de Felipe
Calderon, on parle de 60 000 morts liés au narco trafics. Les chiffres officiels sont mis en doute. Un, dix, mille, c'est toujours trop. Plus
le nombre de morts est important, plus le phénomène est jugé alarmant. Mais à chaque fois il s'agit d'une vie perdue, de proches
laissés à leur effroi, d'enfants privés de leur père, de leur mère, de vie basées sur l'envie de vengeance ou sur l'abattement, la
soumission à un ordre brutal, à un modèle où la seule violence régit tout.
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