Rapport OFAJ Stage BTS Assistant Manager Adrien Lhermitte

Rapport OFAJ
Adrien Lhermitte
Stage BTS Assistant Manager
janvier-mars 2013
Rapport de stage
OFAJ
Adrien Lhermitte – München 2013
Stage du 2 janvier au 1er mars 2013 à Munich
Grüss Gott !
Voilà comment on vous accueille à Munich. Un « Dieu vous bénisse » typiquement bavarois,
entendu et échangé maintes fois. Dix semaines durant, la capitale bavaroise m'a tendu les bras,
fidèle à elle-même : troisième ville la plus peuplée d'Allemagne avec une agglomération de 2,350
millions d'habitants dont 200 000 étrangers, deuxième ville universitaire avec plus de 100 000
étudiants, un passé de 850 ans et un patrimoine immense. Pour autant, München vit toujours au
rythme d'un petit village, soucieux des traditions. Vous n'y trouverez pas d'heures pour manger,
travailler ou passer du bon temps entre amis, et tout cela dans un cadre unique : Munich, élue ville
la plus confortable du monde en 2010 par le magazine Monocle, c'est trois fois la superficie de Paris
intra-muros, 45 musées, et plus de 50 parcs.
Depuis Marienplatz jusqu'à l'Olympiarpark, de la HofBrauHaus aux nombreux Biergarten, depuis le
haut de AlterPeter ou dans les couloirs du métro munichois, j'ai vécu sur une autre planète pendant
dix semaines... et j'ai adoré !
Pourtant, c'était la troisième fois que je venais à Monaco Di Baviera, le nom donné par les Italiens à
la ville bavaroise. J'avais auparavant passé deux super séjours de deux semaines et un mois en été
dans cette ville. Préparant un BTS Assistant Manager à Amiens de septembre 2011 à juin 2013, j'ai
toujours pensé à effectuer un stage là-bas. Alors, quand on nous a informé qu'il y aurait deux stages
de six semaines chacun à réaliser, je me suis tout de suite renseigné auprès de quelques proches et
connaissances. L'Allemagne, c'est une partie de mon sang, une partie de ma famille y a vécu ou y
est encore. Et Munich, c'est le coup de cœur, là où j'ai de bons souvenirs, là où il fait bon vivre.
En première année, malgré des recherches d'adresses et des conseils, je n'ai pas réussi à décrocher
de stages dans cette ville : l'Olympiapark, la ville de Munich, le club de hockey, les hôtels... aucune
réponse positive. Dans la vie, il faut toujours être persévérant. Alors, après avoir fait mon stage de
première année en France, j'ai de nouveau postulé à ces adresses pour la seconde année. J'ai postulé
pour un stage minimum de 6 semaines comme l'exige mon BTS, mais avec plus de flexibilité, du 23
décembre au 2 mars, soit mes vacances de noël et de février. Bingo ! L'Office de Tourisme de
Munich, après lecture de ma candidature, m'a fait une offre pour 9 semaines, du 2 janvier 2013 au
1er mars 2013. Le mois de janvier au services Médias et Relations Publiques Internationales, celui
de février au point d'information touristique de la gare Centrale de Munich.
La convention signée, restée à prévoir un budget : le logement, le transport, l'emménagement sur
place avec l'aide de mes parents... J'ai rapidement cherché un moyen de me faire financer ce stage.
Une famille avec 4 garçons, mais qui ne peut prétendre à être boursière... Alors, côté conseil
général, la bourse proposée par rapport au challenge semblait ridicule. On m'a alors parlé de l'OFAJ,
cet Office Franco-Allemand de la Jeunesse et de ses aides. Les bourses s'adaptent selon les besoins,
l'Office semble réactif, à l'écoute. Alors, me voilà à faire la demande, à courir après le temps pour
tout boucler dans les délais et, bonne nouvelle en janvier, j'apprends que j'ai droit à une bourse. De
quoi payer mon loyer pour janvier et prendre en charge ma carte des transports munichois pendant
mes dix semaines !
Me voilà les 28 et 29 décembre sur la route d'Amiens à Munich avec mes parents. Voyage en deux
jours pour profiter du paysage. Collocation trouvée chez une étudiante munichoise à Ostbahnhof,
l'installation est parfaite. Il y a de la place, et ma colocataire parle allemand, anglais et français. Elle
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m'aidera pour bien des choses et des questions. Les échanges seront nombreux pendant ces deux
mois et elle me proposera même de passer le nouvel an avec elle. Elle m'a emmenée à Königsplatz,
où un millier de personnes se sont rassemblées pour faire le compte à rebours. Une nuit éclairée de
mille feux dans une superbe ambiance, voilà mon arrivée à Munich bien fêtée.
Cette collocation a vraiment été géniale, et finalement simple à trouver en y accordant du temps.
Les collocations se font beaucoup en Allemagne, il m'a suffit de passer par un site assez fréquenté
pour trouver des annonces de tous les genres. Cela permet également de nouer plus facilement des
contacts et de continuer à échanger dans différentes langues hors du contexte professionnel.
Arrive le 2 janvier et mon premier jour à München Tourismus, dans les bureaux de Sendlinger
Strasse. Les premiers jours sont difficiles dans la compréhension et le travail, la faute à un dialecte
bavarois parfois très prononcé et mon vocabulaire encore poussiéreux. Mais je dois avouer que tous
les membres de ce service médias et Relations ont été indulgents, patients et d'une grande aide. J'ai
démultiplié mes connaissances, ma conversation et mon panel d'expérience. J'ai eu de nombreux
échanges mails et téléphoniques, que ce soit avec les hôtels, restaurants et musées munichois ou
avec des journalistes hongrois, argentins, français, anglais, israéliens... J'avais de la bonne volonté et
ils me l'ont bien rendu, me faisant confiance sur de nombreux dossiers. J'ai notamment aidé à
organiser un séjour médiatique dans le cadre d'une exposition 2013 du Louvre : « De l'Allemagne,
de Beckmann à Friedriech, 1800-1939 ». Ils m'ont même confié de suivre et de guider le groupe lors
de sa venue en février, d'un musée à l'autre, veillant au respect du timing etc... Le tout en ayant
pourtant démarré au point d'information touristique de la gare centrale en février. Là-bas, j'ai pu
renseigné plus de 100 personnes par jour à mon guichet, de toutes nationalités. Encore une fois en
allemand, anglais et français. J'y ai retrouvé de nombreux collègues francophones. Pas étonnant,
puisque ce sont près de 20 000 français qui vivent et travaillent à Monaco Di Baviera. Le personnel
est international et on échange dans toute les langues, que ce soit dans le service ou dans la ville.
Ce stage, il fut formidable, et il est passé bien trop vite ! 9 semaines, c'était déjà énorme comparé
aux six initiales. Pourtant, je regrette simplement d'être tombé en hiver, soit la saison la moins
touristique de Munich. Pour autant, sur les 12 millions de visiteurs par an, il y en avait plusieurs lors
de mon séjour. Deux mois, cela reste une bonne période : on peut y nouer des contacts
professionnels et personnels suffisant, développer son niveau de langue, en profiter pour découvrir
d'autres cultures et traditions. Pour Munich, c'est un peu différent : il y a tant d'histoires et
d'attractions qu'une vie ne serait pas suffisante pour tout voir !
Ce stage, il a donné à mon CV une dimension internationale – somme toute relative vue la durée et
l'éloignement, mais c'est toujours ça. Moi qui souhaite, à la sortie de mon BTS, entrer dans la vie
active et travailler dans un domaine qui touche au sport, que ce soit une entreprise, un club, une
ligue ou une fédération, ce stage m'a aidé a développer mes connaissances linguistiques et
culturelles qui, j'en suis sur, me seront utiles un jour. Monaco de Bavière, c'est aussi une ville qui vit
le sport ! La veille de mon départ, j'ai pu regardé dans un bar sympathique un match de football
entre le FC Bayern München et le Borussia Dortmund. J'ai aussi été voir un match de hockey de
haut niveau entre le EHC Red Bull München et les Eisbären Berlin.
Enfin, je pratique le floorball depuis deux ans maintenant (www.floorball.fr). C'est un sport cousin
du hockey sur glace, mixte, plus accessible et technique que physique. Il se pratique en salle et il
suffit d'une tenue de sport. J'avais ramené ma crosse sur Munich, et j'ai pris contact avec le club sur
place. J'ai pu faire des entraînements aux côtés d'étudiants et actifs munichois, mais de nationalités
autrichiennes, danoises, tchèques, finlandaises et même malaisiennes. Cela fut une occasion
d'échanger dans un autre contexte, de connaître d'autres cultures. Par contre je ne vous cache pas
que, seul français, j'ai parfois eu bien du mal à comprendre les consignes d'exercices et que j'ai eu
quelques moments de solitude.
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Vivre en Allemagne plus tard, y trouver un emploi, pourquoi pas. Une offre à Munich ? J'y fonce !
L'ambiance est géniale, les gens sont sympas, les entreprises vous apprennent bien des choses. Sans
hésiter j'y retournerais. Déjà, j'irai y faire le guide cet été avec mes parents. Car je leur ai fait
découvrir cette ville à mon emménagement, et maintenant ce sont eux qui veulent la découvrir... Un
jeu sans fin...
Un conseil à donner ? Allez-y, foncez, je vous recommande la ville, et la ville vous accueillera les
bras ouverts. C'est une bonne occasion d'améliorer votre allemand, mais vous pouvez y aller sans
même en parler un mot : la langue n'est pas une barrière, presque tout le monde parle anglais, et
bien souvent vous entendrez du français et de l'italien. Déjà, München Tourismus est prêt à vous
accueillir. J'ai décompté plus de 10 stagiaires par mois, tous motivés et avec leurs propres atouts.
Être tourné vers les autres, c'est ce qui fera toujours la différence, que ce soit à titre individuel ou
national : les 50 ans d'amitié entre la France et l'Allemagne en sont une belle preuve.
Wiederschauen comme en dit en Bavière.
Adrien Lhermitte