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23-08-2012
Rentrée du Conseil des Ministres
En cette rentrée, la situation est lourde pour le peuple. Le chômage galope.
Une nouvelle vague de plans sociaux est annoncée avec des dizaines de
milliers de nouvelles suppressions d’emplois. Le chômage touche 25% des
jeunes et va jusqu’à 50% dans les quartiers populaires. Le pouvoir d’achat
recule considérablement et la consommation aussi. La croissance de la France
est presque nulle.
L’inquiétude, le mécontentement grandissent
Les décisions de Hollande et son gouvernement pour répondre à cette
situation ?
Hollande a rappelé les objectifs de son gouvernement : « Nous avons des
objectifs à atteindre. Refondation de l’Europe – rétablissement des comptes
publics – restauration de la compétitivité économique et sociale et
renforcement du pacte républicain »
Le capital a besoin d’aller vite et loin pour tenir sa place dans la concurrence
capitaliste mondiale, il doit baisser de plus en plus le « coût du travail ».
Hollande répond : présent, les objectifs seront mis en œuvre.
J.M. Ayrault a annoncé à grand renfort de publicité quelques « mesurettes »
qui ne résoudront en rien les problèmes du peuple et du pays, pour tâcher de
désamorcer le mécontentement et gagner du temps.
La vraie feuille de route du gouvernement (sur laquelle il n’a pas dit un
mot) :
*Le Ministre de l’Economie a déjà annoncé qu’il maintiendra toutes les
réductions de cotisations sociales des entreprises accordées par Sarkozy (25
milliards annuels).
*Hollande a reçu ce mercredi à déjeuner 12 des grands patrons des
entreprises du CAC 40 (dont Ch. Margerie patron de Total qui se félicite que le
prix de l’essence à la pompe ne soit pas bloqué, ses marges sont sauves !).Au
menu : la compétitivité des entreprises capitalistes. Début Juillet, Hollande
avait déjà exprimé son inquiétude sur la compétitivité et annoncé : « il faut
aller vers un mode de financement de la protection sociale qui ne pèse pas
seulement sur le travail » Il recevra régulièrement les patrons pour les
consulter.
*Hollande a annoncé une refonte du financement de la Sécurité sociale.
Il ouvre la voie à une hausse de la CSG. Laquelle CSG a été crée par le 1er
Ministre socialiste Rocard sous Mitterrand. « Le gouvernement planche sur les
questions de compétitivité ou de coût du travail. Il s’agit de consulter et
d’échanger avec les poids lourds du patronat français et d’effacer quelques
mauvais souvenir de la campagne électorale » écrit « Le Parisien ».
*J.M. Ayrault participera mercredi prochain à l’Université d’été du MEDEF où
plusieurs Ministres sont annoncés. Il y prendra la Parole.
*Dans la 2ème quinzaine d’octobre, le gouvernement se réunira sur « la
compétitivité » après le rapport de Louis Gallois (ancien patron d’EADS) et
préparera des actions concrètes. En Juillet à la rencontre organisée par le
Cercle des Economistes (qui comprend des patrons et des Economistes), à
laquelle participait Moscovici Ministre des Finances, L. Gallois a fait l’unanimité
en réclamant d’urgence « un choc de compétitivité qui passerait en France par
une baisse massive des charges pesant sur les entreprises. Il est impératif que
le gouvernement transfert 30 à 50 milliards d’euros de fiscalité pour baisser les
charges sociales de ces entreprises ».
*Une nouvelle réforme des retraites sera mise à l’étude dès le début 2013.
Michel Sapin, Ministre du travail, le matin même du Conseil des Ministre, dans
un interview au « Figaro » annonce : « des réflexions sur les réformes
structurelles sont lancées : avenir des retraites, services publics, Europe
etc… »
*Fin Septembre le Gouvernement fera ratifier par le Parlement le pacte de
stabilité européen qui impose les plans d’austérité aux pays européens.
Nous reviendrons dans nos prochains articles sur toutes ces questions.
Dans les centrales syndicales : silence. Est-ce qu’elles vont continuer à se
laisser aspirer par la spirale de « concertation » avec le gouvernement et le
patronat sur la mise en œuvre de leurs objectifs, alors qu’il est plus qu’urgent
d’appeler à la lutte ?
Nous savons que pour mettre un coup d’arrêt à cette politique conjointe du
capital et du gouvernement qui veut imposer toujours plus de sacrifices au
peuple, il n’y a que la lutte partout, de plus en plus large et forte.
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