Projet d`aménagement hydraulique Nord Vaucluse/Sud Drôme

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Projet d`aménagement hydraulique Nord Vaucluse/Sud Drôme
Projet d’aménagement hydraulique
Nord Vaucluse/Sud Drôme : démarrage imminent
A la différence d’une grande moitié sud du Vaucluse où se sont développés les réseaux d’irrigation
gravitaires, puis sous pression, à partir des eaux de la Durance (en vert et jaune sur la carte ci-jointe),
les territoires agricoles du Nord-Vaucluse et Sud-Drôme ne bénéficient pas d’aménagements
hydrauliques suffisants pour répondre aux besoins en irrigation, du fait :
- des réductions d’autorisations de prélèvements d’eau dans les affluents du Rhône : Lez, Aygues
et Ouvèze, classés « déficitaires » et où la réglementation impose en priorité le maintien des
débits nécessaires aux milieux écologiques
- des suppressions d’autorisations de prélèvements d’eau dans la nappe phréatique du Miocène,
classée « patrimoniale » et désormais réservée à l’eau potable ;
- du réchauffement climatique qui augmente les besoins des cultures et conduit notamment à
irriguer la vigne (Cf. encadré)
- des limites de l’extension des réseaux alimentés par la Durance (Canal de Carpentras), du fait de
l’éloignement et des besoins croissants en eau liés à l’urbanisation au sud de la région
Parallèlement, ce territoire dispose d’une ressource en eau importante, régulière et sécurisée au
travers du fleuve Rhône, avec un droit d’eau réservé à l’agriculture de huit mètres cube par seconde,
dont seulement un mètre cube par seconde est utilisé en moyenne annuellement.
A l’échelle de l’ensemble du bassin versant du Rhône, du Léman à la mer, l’ensemble des
prélèvements d’eau pour l’agriculture ne représente qu’un jour par an de débit moyen du fleuve.
Cette situation, difficilement acceptable pour les 3000 à 4000 agriculteurs concernés, a conduit la
Chambre d’agriculture de Vaucluse à solliciter en 2010 les services de l’Etat pour évaluer la
pertinence de lancer dans ce secteur un projet d’aménagement hydraulique à partir du Rhône. Une
mission d’inspection portée par les Ministères de l’agriculture et de l’écologie, a ainsi conclu en 2013
à l’opportunité de lancer des études de faisabilité d’un aménagement hydraulique dans le secteur
Nord-Vaucluse / Sud-Drôme, pour répondre aux besoins agricoles et non agricoles de ces territoires
(espaces verts, voiries, défense incendie, tourisme, industrie, etc.)
Le Préfet de Vaucluse, missionné par le Préfet de Bassin, a acté en 2014 le principe de confier à la
Chambre d’agriculture de Vaucluse la maîtrise d’ouvrage des études, avec un appui technique de la
DDT84 et la mobilisation de prestataires compétents.
La phase d’étude doit aboutir à un Projet de Territoire, étape préalable indispensable à tout projet
hydraulique d’intérêt général. Elle se déroulera sur l’actuelle période de programmation 2015-2020
des fonds publics et visera à démontrer l’intérêt général du projet et son acceptabilité sur le
territoire concerné, puis à esquisser des scénarii d’aménagement, avec calendrier et chiffrage
prévisionnels.
Conférence de presse du 16 janvier 2017
Contact : Simone Vidal 06 08 82 20 10
Un Comité de Pilotage regroupant l’ensemble des acteurs de l’eau et des collectivités locales a été
institué par le Préfet de Vaucluse en novembre 2014. Un Comité Technique a également été
constitué et a finalisé, le 5 janvier 2017, le contenu et le calendrier ainsi que le plan de financement
des études.
La Chambre d’agriculture a constitué une équipe dédiée, avec recrutement de renforts, qui sera
opérationnelle pour un lancement des études au 1er mars.
D’après une étude réalisée à la demande de FranceAgriMer 1 sur la compétitivité des vignobles
internationaux, le critère de la disponibilité en eau a été analysé comme facteur-clé de succès, dont
l'importance va s'accentuer dans les 30 prochaines années, avec le réchauffement climatique. En
France le taux d’irrigation du vignoble est de 4% alors qu’il est supérieur à 20% en Espagne et Italie et
à 85% en Amérique et en Asie.
Egalement à l’étude :
La Chambre d’agriculture souhaite explorer une piste intéressante pour alimenter les réseaux
d’irrigation à partir de l’eau retenue dans les anciennes carrières, nombreuses en bord de Rhône
notamment, afin de disposer d’une eau filtrée des limons, parfaitement adaptée aux dispositifs
d’irrigation au goutte-à-goutte et par micro-aspersion, qui optimisent la consommation en eau. Elle
s’est pour cela rapprochée des entreprises de carrières et de leur union UNICEM PACA, et prévoit
prochainement d’échanger avec les autorités compétentes sur les aspects réglementaires à intégrer.
Schéma et illustrations :
http://www.franceagrimer.fr/content/download/48537/465617/file/Pr%C3%A9sentation
%20etude%20filieres%20vitivinicoles.pdf
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Conférence de presse du 16 janvier 2017
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