Fiche presse - 10 engagements pour oser entreprendre

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Fiche presse - 10 engagements pour oser entreprendre
CONSEIL GÉNÉRAL
Direction de la communication
Agen, vendredi 30 octobre 2009
DOSSIER DE PRESSE
Schéma de développement économique
10 engagements pour oser entreprendre
En début d’année, la majorité a décidé d’élaborer un Schéma de développement économique
(SDE). Il aura fallu dix mois pour mener à bien cette réflexion, nourrie par de nombreux
échanges avec les partenaires économiques : chefs d’entreprises, chambres consulaires,
collectivités locales et régionales… Ce schéma offre une bien meilleure compréhension de
l’économie territoriale et fixe les orientations stratégiques pour répondre aux enjeux et aux
besoins de l’économie départementale.
1. Le contexte du SDE
Une politique départementale offensive et volontariste
Fruit d’une véritable démarche participative et volontariste, ce schéma a été élaboré avec
l’ensemble des partenaires économiques du département.
A travers 10 engagements déclinés en 23 actions, le Conseil général souhaite anticiper les
mutations de demain, dynamiser l’économie des territoires, sauvegarder et contribuer à la
création d’emplois, renforcer la solidarité entre tous les acteurs économiques et doter le milieu
économique de nouveaux outils pour surmonter et dépasser la crise.
Les résultats attendus de cette politique, unique en Aquitaine, reposent sur une démarche
partenariale. Mieux coordonnés, les échanges d’informations permettront d’être encore plus
réactifs et efficaces face aux porteurs de projets qui n’hésitent pas à mettre les départements en
concurrence. Ils permettront également de mieux répondre aux attentes des chefs d’entreprise
qui souhaitent investir et/ou se développer.
Plus que des outils, le Conseil général propose et impulse de nouvelles méthodes de travail pour
élever le Lot-et-Garonne au rang des départements les plus attractifs. Une ambition partagée par
tous les acteurs économiques du département qui se réjouissent de cette démarche inédite. Ce
projet original s’inscrit en complémentarité et en cohérence avec les politiques économique et
territoriale de la Région Aquitaine, et prend en compte ceux de la région Midi-Pyrénées afin
d’intégrer toutes les synergies possibles avec les territoires limitrophes du département.
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Une concertation sans précédent avec les acteurs économiques
Le Conseil général a insisté sur la nécessité de mettre en place une démarche participative,
associant pleinement et équitablement les acteurs du territoire. Dans ce but, plusieurs modes de
consultation ont été déclinés au cours des nombreuses rencontres qui ont alimenté le SDE :
les entretiens « face à face » où un membre du cabinet CODE a interrogé son
interlocuteur
les réunions collectives où plusieurs acteurs ont été regroupés pour créer un véritable
débat mené par le cabinet CODE
les évènements fédérateurs où tous les acteurs ont pu échanger sous forme de
conférences, tables rondes, forum.
Au total, sur les dix derniers mois, plus de 300 participants ont été concertés et ont pu débattre
sur le diagnostic, les enjeux et les objectifs à atteindre. Il s’agit des professionnels (chefs
d’entreprises essentiellement), des trois chambres consulaires (Industrie, Agriculture, Métiers et
Artisanat), des collectivités (communes, communautés de communes).
Cinq rencontres majeures ont permis cette concertation, à savoir la conférence économique des
territoires à l’Agropole d’Estillac (mai), les conférences territoriales sur le Marmandais, puis le
Villeneuvois et enfin le Néracais (mai et juin) et le forum économique des territoires à la
Chambre de métiers et de l’artisanat d’Agen (septembre).
2. Etat des lieux de l’économie en Lot-et-Garonne
Inventaire et repérage des espaces et zones économiques
de Lot-et-Garonne par Pays
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L’agroalimentaire est la première industrie départementale, suivie de près par la mécanique et la
métallurgie. D’autres activités industrielles telles que le bois ou la pharmaceutique animent le
paysage économique lot-et-garonnais. Le tourisme n’est pas en reste, avec un chiffre d’affaire de
plus de 275 millions d’euros. Les nouvelles tendances comme le photovoltaïque et autres
énergies renouvelables ou encore la recherche et le développement, les transports sont en
pleine évolution.
Au-delà de ce constat non exhaustif, le Conseil général a souhaité identifier les freins et les
contraintes de l’économie départementale avant d’en dégager les atouts et les forces à exploiter.
Des handicaps et des risques à gommer
Le Lot-et-Garonne présente un manque d’identité et d’image dans le grand Sud-Ouest, accru par
les présences voisines fortes (Bordeaux, Toulouse, Montauban). En effet, hormis
l’agroalimentaire, peu de filières économiques sont reconnues et assimilées au Lot-et-Garonne.
Jusqu’alors, le manque de concertation et de synergie avec les partenaires économiques n’a pas
permis un développement cohérent sur tout le territoire et a même conduit le département à se
refermer sur lui-même. Un politique d’animation et de marketing aurait sans doute permis un
rayonnement plus fort avec un positionnement mieux défini.
Certains bassins d’emploi ont été fragilisés par des crises économiques successives comme
dans le nord du département.
En matière d’innovation, le Lot-et-Garonne affiche un certain retard, dû au manque d’outils et de
soutien à la création, à la recherche et au développement et aux initiatives locales. Il en est de
même pour les infrastructures, routes et TIC essentiellement, qui handicapent le développement
économique des zones plus reculées.
De plus, ces dernières années, la politique foncière n’a pas été suffisamment prise au sérieux. Il
n’y pas eu d’anticipation et certaines zones ont été mal organisées, empêchant leur extension et
ne tenant pas compte des projets d’aménagement alentour.
Des facteurs d’attractivité et des opportunités à valoriser
Le positionnement du Lot-et-Garonne, à mi-chemin entre Bordeaux et Toulouse, doit lui
permettre de devenir une interface charnière. D’ailleurs, le Lot-et-Garonne bénéficie de réels
signes d’attractivité pour les entreprises et les particuliers : environnement, qualité et coût de la
vie, habitat…La relance de la démographie est également un facteur à prendre en compte, ce
qui tend à prouver que le Lot-et-Garonne ne restera pas le département vieillissant qu’on connaît
aujourd’hui.
En terme d’animation, l’interconsulaire est un atout considérable. Sa participation active au SDE
démontre leur volonté d’œuvrer pour le développement économique, en cohérence avec la
politique départementale. On note également des regroupements d’entreprises qu’il faut
accentuer pour une meilleure organisation des filières. Les pépinières d’entreprises existantes
sur Marmande, Damazan et Agen s’inscrivent dans cette dynamique.
Certaines filières ont su acquérir une image fortement positive, comme c’est le cas pour les
pôles d’excellence de l’industrie agroalimentaire, de la chimie et de la pharmacie. L’économie de
proximité (agriculture et artisanat) est déjà bien ancrée territorialement.
En ce qui concerne les infrastructures, le Lot-et-Garonne s’efforce de rattraper son retard. De
grands projets devraient permettre rapidement une meilleure desserte avec le déploiement du
haut débit, des aménagements routiers tels que la mise en 2x2 voies de la RN 21 entre Agen et
Villeneuve-sur-Lot, la déviation d’Agen, de Marmande et surtout la LGV.
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3. Les 10 engagements du Conseil général
Face à ce diagnostic, le Conseil général prend 10 engagements :
Coordonner le développement économique aux côtés du Conseil régional d’Aquitaine et
des trois chambres consulaires
Soutenir la création et le développement d’entreprises
Aider les PME à se lancer dans l’innovation, la recherche et le développement
Développer la formation professionnelle et la valorisation des ressources humaines
Maintenir l’activité économique en milieu rural
Moderniser les filières traditionnelles et dynamiser les filières en devenir
Favoriser les échanges et les partenariats institutionnels et territoriaux
Accroître l’accessibilité du Lot-et-Garonne avec un effort consenti sur les infrastructures,
les équipements et les outils de communication
Développer la performance et la qualité des ZAE
Affirmer l’image et l’identité économique du Lot-et-Garonne dans le grand Sud-Ouest
4. Zoom sur quelques actions
Pour faire du Lot-et-Garonne une terre d’accueil compétitive et attractive pour les entreprises, 23
actions seront mises en œuvre d’ici 2020 (la plupart sera opérationnelle à court terme). Elles
seront développées en partenariat avec plusieurs structures territoriales et régionales, car
l’économie est l’affaire de tous.
Promouvoir le Lot-et-Garonne pour le rendre plus attractif
Pourquoi ? Aujourd’hui, le département est peu voire mal référencé au plan régional et national.
Il faut donc le positionner clairement et solidement dans le grand Sud-Ouest, en valorisant ses
atouts. Le département se doit d’impulser une nouvelle dynamique pour lutter contre ce déficit
d’image.
Comment ? Il s’agit de lancer un véritable plan de marketing avec une campagne de séduction
pour vendre le Lot-et-Garonne comme n’importe quel produit commercial. De cette manière, le
Lot-et-Garonne sera plus facilement repérable par les porteurs de projet et donnera envie de s’y
installer.
Parallèlement, le Conseil général souhaite développer un site Internet dédié à l’économie pour
s’ouvrir sur le monde extérieur. Il présentera les filières implantées dans le département,
renseignera sur les régimes d’aide, recensera les actualités…Cet outil, vivant et évolutif, sera
une véritable vitrine.
Développer les pépinières d’entreprise et d’artisans
Pourquoi ? Le département s’appuie sur un réseau dense de TPE et de PME, regroupées pour
certaines en pépinières. Les autres sont souvent isolées, et doivent faire à des difficultés :
reprises/cessations d’activité, départs à la retraite, implantation en milieu rural. Le
développement de ces petites structures est donc difficile dans ces conditions.
Comment ? Il s’agit de permettre aux entreprises et aux artisans de se regrouper pour bénéficier
d’un accompagnement et d’une synergie d’actions cohérents. L’un des objectifs de cette action
est de maintenir l’activité en zone rurale. Aussi, le Département s’engage à apporter une aide
financière et un soutien technique aux différents territoires pour créer de nouvelles pépinières.
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Adapter les régimes d’aide à la réalité du terrain
Pourquoi ? Face à la crise qui sévit actuellement et au désengagement progressif de l’Etat, le
rôle des Départements et des Régions se renforce, notamment en matière d’économie. Ces
deux collectivités doivent par conséquent répondre le plus justement possible aux besoins
actuels. Or, certains régimes d’aides départementales ont été créés il y a plusieurs années et
plusieurs d’entre elles ne sont plus en phase avec la réalité.
Comment ? Quelques régimes d’aide vont être réformés pour mieux prendre en compte les
attentes actuelles des acteurs économiques. Deux nouveaux régimes entreront en application.
Le premier permettra de soutenir l’investissement dans les entreprises de production industrielle
et de services à l’industrie (investissement supérieur à 60 000 € HT). Le second prendra la forme
d’un Fonds départemental stratégique pour les grands projets d’intérêt régional (projet
d’investissement dépassant 5 M€). Ces changements permettront de limiter les effets de la crise,
de moderniser l’outil de production, de maintenir les investissements et de favoriser la création
d’emplois.
Mettre en réseau les entreprises
Pourquoi ? Le Lot-et-Garonne s’appuie sur des filières traditionnelles telles que
l’agroalimentaire, le bois, l’aéronautique, la santé (pharmacie - chimie), plutôt bien localisées sur
certains territoires et bassins économiques. Toutefois, il serait bénéfique de renforcer leur
visibilité en regroupant et en structurant au mieux ces filières.
Comment ? Les démarches collectives et interprofessionnelles de mise en réseau seront
vivement encouragées et soutenues. Cela correspond à la mise en place de clusters pour
regrouper les entreprises d’un même secteur et ainsi mutualiser certaines compétences. Cette
volonté doit prendre en compte le développement global d’une même structure pour former une
réelle unité. Tant que possible, les regroupements répondront à ces objectifs.
Ces initiatives permettront de moderniser et développer les filières, tout en les rapprochant des
pôles de compétitivités régionaux, à savoir Aerospace Valley, Xylofutur et Prod’Innov. Le Conseil
général participera financièrement à toutes les opérations qui s’inscrivent dans cette optique.
Aménager des zones géostratégiques sur l’ensemble du territoire
Pourquoi ? Les zones d’activité économiques (ZAE) et les pépinières lot-et-garonnaises sont
quasiment toutes implantées sur les mêmes lieux géographiques. Ce confinement ne permet pas
de couvrir de manière équitable tout le territoire et le maillage n’est donc pas structuré de
manière cohérente et homogène. Il s’agit également de créer un équilibre entre les zones rurales
et urbaines.
Comment ? Le Conseil général participera au développement et à la création de nouvelles ZAE,
qui seront implantées stratégiquement, à proximité des infrastructures routières et
communicationnelles et des services communs.
Ainsi, il est prévu l’extension et le développement des zones d’intérêt régional existantes.
Marmande Sud (Samazan) regroupera tout ce qui a trait à la logistique agroalimentaire
et aéronautique
Damazan (pôle d’activités de la Confluence) concentrera la filière bois et permettra de
valoriser tous les sous-produits liés à cette filière
Estillac (Agropole) rassemblera l’industrie agroalimentaire et les filières agricoles
« aval »
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Parallèlement, trois nouvelles zones d’intérêt régional seront créées pour assurer une meilleure
couverture territoriale
Villeneuvois pour les services, la logistique de proximité, l’industrie et l’artisanat de
production
Néracais pour l’agro-biologie et les filières agricoles « amont »
Agenais pour la logistique interrégionale, la santé-pharmacie, le développement durable
et les énergies renouvelables.
Le Lot-et-Garonne comptera six ZAE avec des thématiques propres et bien identifiées. Ces
zones seront labellisées « Lot-et-Garonne Eco’Parc », assurance pour les porteurs de projet de
bénéficier de prestations de qualité. Cette charte qualité assurera également une cohérence
paysagère et signalétique pour créer de réelles entités facilement identifiables.
Enfin, il est envisagé la création de zones d’intérêt territorial sur le Fumélois et le Miramontais.
Répartition des ZAE existantes et des ZAE à créer
Contacts presse :
Yannick Lemarchand, Directeur de la Communication
Tél. : 05 53 69 42 45 / 06 86 07 46 04 / [email protected]
Véronique Délery, Attachée de presse
Tél. : 05 53 69 42 88 / [email protected]
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