Prison requise contre l`ex-directeur d`un palace
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Prison requise contre l`ex-directeur d`un palace
22 Riviera - Chablais 24 heures | Mardi 2 juin 2015 Montreux Le Chablais veut mettre du sport dans son moteur La région étudie une stratégie pour se développer par le biais des activités sportives. Les communes sont appelées à adopter un plan d’action Le Royal Plaza, à l’entrée ouest de Montreux, que l’accusé a dirigé durant six ans, entre 2005 et 2011. CHANTAL DERVEY Prison requise contre l’ex-directeur d’un palace Christophe Boillat Le procureur Hervé Nicod a requis hier, devant le Tribunal correctionnel de l’arrondissement de l’Est vaudois, à Vevey, une peine de prison à l’encontre de H.E.; ancien directeur général – notamment – du Royal Plaza, à Montreux. «Trois ans dont 12 mois ferme, le reste assorti du sursis.» Pour l’accusateur public, «les faits reprochés sont extrêmement graves». L’accusé est poursuivi pour extorsion, chantage et gestion déloyale. L’ancien directeur, 49 ans, a reconnu dès le début de l’instruction, en juin 2011, avoir touché des commissions. Elles portaient sur des contrats d’entretien de chambres du Royal Plaza et d’autres établissements de la même holding. Sur demande de son employeur, le milliardaire Jacques- Villars Le Rando Festival repart en balade La 8e édition du Villars Rando Festival se tiendra du 5 au 7 juin prochains et proposera diverses activités à l’intention des fans de promenades. Comme chaque année, de nombreuses randonnées thématiques destinées aux marcheurs débutants et confirmés seront organisées: botanique, géologique, animalière ou encore culinaire. En parallèle, des stands d’exposition mettront en avant les nouvelles tendances du secteur. Le film Hiver nomade sera également projeté le 6 juin. Tout le programme sur www.villarsrando.ch. R.H. VC2 Contrôle qualité Gaston Murray, H. E. avait préalablement accepté d’externaliser ces prestations en les confiant à une société genevoise spécialisée. C’est après la signature du contrat d’externalisation que H.E. aurait «accepté», selon lui, «extorqué», selon l’accusation, des commissions entre avril 2009 et mai 2011. Les sommes en cash étaient remises régulièrement au directeur dans une enveloppe. Elles ont été versées par le gérant de la société d’entretien, puis par le gérant d’une autre société qui a succédé à la première, après que H. E. a cassé le contrat initial. Parce que le premier gérant, parti depuis en Ukraine et introuvable, ne payait pas certaines charges dues à son personnel. Mais, auparavant, l’homme avait prévenu le chauffeur de M. Murray, qui a informé le bras droit du milliardaire, avant que la nouvelle n’arrive finalement à ce dernier. L’ancien directeur a été confondu, congédié sine die, puis placé en préventive durant 20 jours. «Je n’aurais pas dû accepter cet argent. Je regrette ce malheureux incident. C’est une énorme erreur que je ne referais pas», a déclaré l’accusé à l’audience. L’incerti- tude plane sur les montants versés «en cadeau» ou «extorqués», selon les parties. H. E. reconnaît avoir touché 80 000 francs en tout. L’acte d’accusation parle de 250 000 francs perçus indûment et non déclarés à l’employeur. Le procureur demande que cette dernière somme soit versée à l’Etat au titre de créance compensatrice. Pour sa défense, H.E. estime avoir finalement accepté des «cadeaux» en espèces car son patron ne lui avait pas versé des bonus importants qui auraient été «promis» oralement. A noter que le directeur général touchait environ 25 000 francs par mois pour la gestion des hôtels Murray. L’avocat du groupe, Philippe Rey- mond, a eu deux heures durant des mots très durs à l’encontre de H.E. Il a évoqué pêle-mêle des méthodes «mafieuses», du «banditisme», de la «manipulation» appliquées par un «directeur corrompu, prétentieux, qui a rançonné de petits nettoyeurs». Me Reymond a plaidé également «la violation du devoir de fidélité et de diligence à l’égard de l’employeur». Le conseil demande que le préjudice soit réparé à hauteur de 320 000 francs. Avocat de H.E., Stefan Disch a fait part d’un «sentiment d’acharnement» contre son client. «Bien sûr, il n’a pas fait tout juste. Il admet en partie les «pourboires». Mais ce besoin viscéral de lui faire la peau, de le suspendre à un crochet de boucher, n’a aucun sens. Ce n’est pas un criminel.» Le conseil a plaidé le doute qui doit profiter à l’accusé: «Des aspects du dossier sont indémontrables.» Il a aussi fustigé «la peine massue demandée par le procureur». Pour finalement demander à la Cour de n’appliquer à son client qu’une «peine modérée, dans tous les cas assortie du sursis». L’ancien directeur, qui gère aujourd’hui un restaurant, connaîtra son sort à l’issue de la lecture du jugement, vendredi à 16 h. Le chiffre Les Pléiades Spectacle d’impro «Je regrette» 180 C’est le nombre de personnes (places limitées) qui ont goûté avant-hier au parcours gourmand, à Vevey: 4 entrées au Grand Hôtel du Lac, puis 4 plats aux Trois Couronnes, concoctés par 8 chefs totalisant 120 points au GaultMillau. Le dessert a, lui, été servi à l’Alimentarium. Autre versant de la manifestation, au bord du lac se tenait le Quai des gourmands: une table de 424 m avec des produits d’artisans de la région. «Le succès est au-delà de nos espérances, confie Luc Califano, directeur du Grand Hôtel du lac. Nous reconduirons l’événement en 2016.» ST.A. «Ce directeur reconnu pour ses capacités a tout risqué pour quelques dollars de plus. C’est dommage» Hervé Nicod Procureur DR Le procureur a demandé hier à Vevey une peine de prison ferme de 12 mois pour extorsion, chantage et gestion déloyale Après le succès du Corso fleuri (40 000 personnes à Montreux samedi), la reine des narcisses (au centre) s’est à nouveau prêtée au jeu avec ses dauphines dimanche: aux Pléiades, elles ont accompagné les promeneurs dans les prairies et au Restaurant de La Châ. «Notre reine devrait garder son rôle au moins un an, explique Mélanie Nicollier, de l’organisation. Mais nous verrons comment elle deviendra un emblème reconnu.» ST.A. Saint-Maurice Vincent Kucholl, Vincent Veillon, Pierrick Destraz et leur troupe Avracavabrac se produiront vendredi à la salle du Martolet lors d’une soirée en faveur de l’association Présence Madagascar, qui fête ses 10 ans. Location: www.avracavabrac.ch ou à l’Office du tourisme. C.B. «Par sa capacité à fédérer et à sublimer, le sport est un fantastique moteur de développement», explique Grégory Devaud, président du comité de pilotage Chablais Sport et municipal à Aigle. Depuis près d’une année, Chablais Région travaille avec l’Université de Lausanne pour élaborer une stratégie de développement économique du Chablais au travers du sport. Les premières études, qui ont impliqué de nombreux acteurs politiques, du tourisme et du sport, ont engendré quelques actions et révélé plusieurs pistes. En matière de gouvernance, un comité de pilotage Chablais Sport a été mis en place. Composé d’élus communaux, il est chargé de la mise en œuvre des projets sur différents axes: planification des infrastructures, coordination de l’offre des centres sportifs ou encore de l’accueil des manifestations. Concernant le financement, il est proposé de créer un fonds intercommunal, avec une contribution au prorata de la population de chaque commune pour concrétiser sous peu la stratégie Cha- blais Sport. Les communes sont appelées à s’engager en faveur d’un plan d’action, de moyens financiers et de la stratégie à adopter lors de la prochaine assemblée générale de Chablais Région, qui aura lieu ce mois de juin. Ces mesures ont déjà été débattues lors d’un forum qui a eu lieu mardi dernier au Centre mondial du cyclisme, à Aigle. «Je sens une grande envie de collaborer entre nos communes», a lâché l’ancien spécialiste de biathlon Daniel Hediger, municipal à Bex. «Le sport peut être un fantastique moteur de développement» Grégory Devaud Président du comité Chablais Sport «Nous avons besoin du sport pour notre tourisme», a ajouté Luc Fellay, président de Champéry (VS). Champion olympique de ski alpin, le Morginois Didier Défago pense, lui, que le Chablais devrait organiser tous les quinze ans un événement mondial. Mais aussi qu’il ne faut pas vouloir miser sur tous les sports. «Nous devons absolument établir des priorités et éviter de nous disperser.» Claude Béda Les enfants de «Fabrikk» ont leur propre école Pour la première fois, quatre élèves sont scolarisés sur le site du spectacle à Saint-Triphon A l’abri des gradins, entre les caravanes et les terrasses improvisées, les enfants s’engouffrent dans leur salle de classe. La petite bâtisse est située au fond du village temporaire érigé par la troupe Karl’s Kühne Gassenschau dans la carrière des Andonces, à Saint-Triphon. Aux murs, des dessins, l’alphabet et, devant la porte, un petit potager. C’est ici que Finn, sa sœur Leola, Loïc et Marco sont scolarisés pendant toute la durée de Fabrikk. Du mercredi au samedi, à raison de quatorze heures hebdomadaires, les enfants des acteurs apprennent à écrire, dessinent ou… élèvent des coccinelles sous la direction de Sybil Egli. «J’ai pris six mois de vacances pour venir enseigner ici, raconte la jeune femme, enseignante à Zurich. C’est mieux qu’une vraie classe, j’ai plus de temps à consacrer à chaque élève. Et puis c’est une super-expérience.» Après un jeu introductif en commun, les enfants, âgés de 5 à 8 ans, se voient proposer une activité adaptée à leurs niveaux respectifs. Ce jour-là l’heure est à la peinture, sur une palette de bois et sous le soleil. Dans ce cadre dé- contracté, l’activité se transforme rapidement en atelier maquillage. «C’est la première fois que nous mettons ce système en place, explique Paul Weilenmann, père de deux enfants scolarisés, mais aussi acteur et fondateur de la troupe. Nous n’en avions pas besoin avant car les enfants étaient petits.» L’autre solution était de s’organiser pour qu’ils demeurent à Zurich, mais le souhait de rester en famille et de permettre aux enfants de vivre une expérience enrichissante l’a emporté. «J’ai pris six mois de vacances pour venir enseigner ici» Sybil Egli Enseignante à Zurich «C’est important qu’ils découvrent d’autres choses, nous sommes d’ailleurs en contact avec une école de Leysin pour qu’une classe vienne ici et qu’ensuite nos enfants s’y rendent une journée», ajoute Paul Weilenmann. Même si le temps scolaire est inférieur à celui d’une classe normale, les enfants ont des devoirs, recevront un bulletin de notes et suivent le programme habituel, la musique et la gymnastique en moins. Romaric Haddou Concert à l’église Leysin L’Ensemble vocal Bis – Christine Crépon-Piguet (mezzo soprano), François Margot (orgue) – se produit dimanche, à 17 h, à l’église de Leysin-Feydey, sous la direction d’Olivier Piguet. Au programme, le Requiem op. 9 de Duruflé et Pièces sacrées, de Fauré et Franck. C.B. Sous l’œil de Sybil Egli, Loïc, Leola et Finn ont troqué leurs pinceaux contre des stylos. PHILIPPE MAEDER