LYON 2006 PREMIER PROBL`EME Préliminaires
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9-12- 2012 J.F.C. p. 1 LYON 2006 PREMIER PROBLÈME Préliminaires 1. a. Soit n un élément de N. 2 tn e−t ∀t ∈]0, +∞[, 1 t2 2 = tn+2 e−t = (t2 ) Or par croissance comparée ∀α ∈ R, n+2 2 2 e−t . lim x→+∞ xα e−x = 0 donc ∀α ∈ R, lim t→+∞ 2 (t2 )α e−t = 0. 2 Alors lim t→+∞ (t2 ) n+2 2 2 e−t = 0. Ainsi lim tn e−t 1 t2 t→+∞ = 0. Par conséquent : 2 ∀n ∈ N, tn e−t = o t→+∞ 1 . t2 2 b. Soit n un élément de N. fn : t → tn e−t est continue sur R. 1 • fn (t) = o . t→+∞ t2 • ∀t ∈ [1, +∞[, fn (t) > 0 et +∞ Z • 1 1 > 0. t2 dt converge car 2 > 1. t2 Les règles de comparaison sur les intégrales généralisées de fonctions positives montrent alors que Z +∞ fn (t) dt est convergente. 1 Z +∞ fn (t) dt converge également puisque fn est continue sur [0, 1]. 0 Soit A un réel strictement négatif. 0 Z Le changement de variable u = −t donne sans difficulté : Z 0 fn (t) dt = − −A A 2 −A Z fn (−u) du = fn (−u) du. 0 2 Observons que ∀u ∈ R, fn (−u) = (−u)n e−u = (−1)n un e−u = (−1)n fn (u) (fn a la parité de n). Z 0 Z −A Alors fn (t) dt = (−1)n fn (u) du. A 0 Z Or lim (−A) = +∞ et A→−∞ +∞ 0 Z +∞ Finalement 0 Z fn (t) dt converge et vaut (−1)n fn (u) du converge. Ainsi −∞ Z fn (t) dt converge et vaut 1 + (−1)n −∞ fn (t) dt. 0 Z +∞ −∞ 2 tn e−t dt est convergente. +∞ fn (u) du. 0 +∞ Pour tout élément n de N, l’intégrale Z J.F.C. Z Remarque +∞ 2 tn e−t dt = 2 Si n est un élément pair de N, Z −∞ +∞ Z +∞ p. 2 2 tn e−t dt. 0 2 tn e−t dt = 0. Si n est un élément impair de N, −∞ 2. Soit P un élément de R[X]. Il existe un élément r de N et un élément (a0 , a1 , . . . , ar ) de Rr+1 tel que P = r X an X n . n=0 Z +∞ n −t2 t e Pour tout élément n de [[0, r]], Z dt converge donc −∞ −∞ Z +∞ Ainsi −∞ r X ! an t 2 e−t dt converge. Donc n r X +∞ Z +∞ ! n −t2 an (t e ) dt converge. n=0 2 P (t) e−t dt converge. −∞ n=0 Z +∞ 2 P (t) e−t dt converge. Pour tout élément P de R[X], −∞ 3. a. Soit n un élément de N. Soient A et B deux réels. 2 1 Posons ∀t ∈ R, u(t) = tn+1 et ∀t ∈ R, v(t) = − e−t . 2 2 u et v sont de classe C 1 sur R et ∀t ∈ R, u0 (t) = (n + 1) tn et ∀t ∈ R, v 0 (t) = t e−t . Une intégration par parties simple donne alors : Z B Z B h iB Z 2 tn+2 e−t dt = u(t) v 0 (t) dt = u(t) v(t) − A A A B u0 (t) v(t) dt. A B Z B 1 1 2 2 2 − (n + 1) tn − e−t dt. tn+2 e−t dt = tn+1 − e−t 2 2 A A A Z B Z B 2 2 2 2 1 1 n+1 tn+2 e−t dt = An+1 e−A − B n+1 e−B + tn e−t dt. 2 2 2 A A 2 2 1 1 . Or lim = 0. Ainsi lim B n+1 e−B = 0. D’après 1.a., B n+1 e−B = o 2 2 B→+∞ B B→+∞ B→+∞ B 2 lim (−A) = +∞. Donc lim (−A)n+1 e−(−A) = 0 d’après ce que nous venons de voir. Z B A→−∞ Ainsi A→−∞ lim A→−∞ (−1)n+1 An+1 e−A 2 = 0 donc lim A→−∞ An+1 e−A 2 = 0. Z 2 1 n+1 −A2 1 n+1 −B 2 n + 1 B n −t2 e − B e + t e dt, lim An+1 e−A = 0, Alors t e dt = A A→−∞ 2 2 2 A A Z Z +∞ +∞ 2 2 2 lim B n+1 e−B = 0, In+1 = tn+1 e−t dt et In = tn e−t dt convergent. Z B→+∞ B n+2 −t2 −∞ −∞ Alors en faisant tendre A vers −∞, puis B vers +∞ dans l’égalité précédente on obtient : In+1 = ∀n ∈ N, In+1 = n+1 In . 2 n+1 In . 2 J.F.C. Z +∞ b. Nous avons vu plus haut que si n est un élément impair de N alors p. 3 2 tn e−t dt = 0. Ainsi : −∞ ∀p ∈ N, I2p+1 = 0 . c. Montrons par récurrence que ∀p ∈ N, I2p = Z +∞ (2p)! √ π. 22p p! 2 e−t dt. Oublions le résultat proposé... pour tester le théorème de changement de variable sur • I0 = −∞ les intégrales généralisées. t2 1 Posons ∀t ∈ R, ϕ(t) = √ e− 2 . ϕ est une densité d’une variable aléatoire qui suit la loi normale centrée 2π Z +∞ Z +∞ √ t2 réduite. Alors ϕ(t) dt = 1. Ce qui donne e− 2 dt = 2 π. −∞ −∞ t h : u → e−u est continue sur ] − ∞, +∞[, ψ : t → √ est de classe C 1 sur ] − ∞, +∞[, strictement croissante 2 sur ] − ∞, +∞[ et définit une bijection de ] − ∞, +∞[ sur ] − ∞, +∞[. Z +∞ Z +∞ Alors h(u) du et h ψ(t) ψ 0 (t) dt sont de même nature et en cas de convergence sont égales. 2 −∞ Z −∞ +∞ Or +∞ Z h ψ(t) ψ 0 (t) dt existe et vaut I0 . h(u) du = I0 existe donc −∞ −∞ Z +∞ h ψ(t) ψ 0 (t) dt = Ainsi I0 = −∞ Alors I0 = √ π= Z +∞ 2 − t2 e −∞ 1 1 √ dt = √ 2 2 Z +∞ 2 − t2 e −∞ √ 2π √ dt = √ = π. 2 (2 × 0)! √ π et la propriété est vraie pour p = 0. 22×0 0! • Supposons la propriété vraie pour un élément p de N et montrons la pour p + 1. I2(p+1) = I2p+2 = 2(p + 1) ! √ 2p + 1 (2p + 2) (2p + 1) (2p + 2) (2p + 1) (2p)! √ I2p = I = π = π. 2p 2 22 (p + 1) 22 (p + 1) 22p p! 22(p+1) (p + 1)! Ceci achève la récurrence. ∀p ∈ N, I2p = (2p)! √ π. 22p p! J.F.C. I p. 4 Recherche d’extremums locaux pour une fonction de deux variables réelles 1. Soit x et y deux réels. t → (t − x)2 (t − y)2 est une fonction polynôme donc Z +∞ 2 (t − x)2 (t − y)2 e−t dt est convergente d’après −∞ le préliminaire. 1 Par conséquent F (x, y) = √ π Z +∞ 2 (t − x)2 (t − y)2 e−t dt existe. −∞ 2 2 ∀t ∈ R, (t − x)2 (t − y)2 e−t = (t2 − 2 x t + x2 ) (t2 − 2 y t + y 2 ) e−t . Alors : 2 2 ∀t ∈ R, (t − x)2 (t − y)2 e−t = t4 − 2 (x + y) t3 + (x2 + 4x y + y 2 ) t2 − 2 (x y 2 + y x2 ) t + x2 y 2 e−t . 2 2 2 2 2 2 ∀t ∈ R, (t−x)2 (t−y)2 e−t = t4 e−t −2 (x+y) t3 e−t +(x2 +4x y+y 2 ) t2 e−t −2 (x y 2 +y x2 ) t e−t +x2 y 2 e−t . Z +∞ 2 Rappelons que pour tout élément n de N, In = tn e−t dt converge. Alors, par linéarité, il vient : −∞ Z +∞ 2 (t − x)2 (t − y)2 e−t dt = I4 − 2 (x + y) I3 + (x2 + 4x y + y 2 ) I2 − 2 (x y 2 + y x2 ) I1 + x2 y 2 I0 . −∞ 0+1 1√ 2+1 3√ I0 = π et I4 = I2 = π. 2 2 2 4 Z +∞ √ 3 1 2 Ainsi + x2 + 4xy + y 2 + x2 y 2 π. (t − x)2 (t − y)2 e−t dt = 4 2 −∞ Z +∞ 2 3 1 2 1 (t − x)2 (t − y)2 e−t dt = + x + 4xy + y 2 + x2 y 2 . Ainsi F (x, y) = √ 4 2 π −∞ Or I3 = I1 = 0. I0 = √ π, I2 = ∀(x, y) ∈ R2 , F (x, y) = 3 1 2 + x + 4xy + y 2 + x2 y 2 . 4 2 2. F est une application polynômiale de R2 dans R donc F est de classe C 2 sur R2 . En particulier F possède des dérivées partielles premières en tout point de R2 . ∂F 1 (x, y) = 2x + 4y + 2x y 2 = x + 2y + 2x y 2 . ∂x 2 ∂F 1 De même ∀(x, y) ∈ R2 , (x, y) = 4x + 2y + 2x2 y = 2x + y + 2x2 y. ∂y 2 ∀(x, y) ∈ R2 , ∀(x, y) ∈ R2 , ∂F ∂F (x, y) = x + 2y + 2x y 2 et (x, y) = 2x + y + 2x2 y. ∂x ∂y Soit X = (x, y) un élément de R2 . ( x + 2y + 2x y 2 = 0 ∂F ∂F (X) = (X) = 0 ⇐⇒ ∂x ∂y 2x + y + 2x2 y = 0 . En rempaçant la seconde ligne par la seconde moins la première et en factorisant par x − y il vient : J.F.C. ∂F ∂F (X) = (X) = 0 ⇐⇒ ∂x ∂y ( x + 2y + 2x y 2 = 0 (x − y) (1 + 2xy) = 0 x = y ∂F ∂F (X) = (X) = 0 ⇐⇒ ∂x ∂y x (3 + 2 x2 ) = 0 x = y ⇐⇒ x = y = 0. x (3 + 2 x2 ) = 0 . Alors : ( ou p. 5 2xy = −1 x + 2y + (−1) y = 0 . 1 1 √ x = x = −√ 2xy = −1 2 2 ⇐⇒ ou . 1 1 x + 2y + (−1) y = 0 y = −√ y = √ 2 2 ∂F 1 1 1 ∂F 1 ou X = − √ , √ . (X) = (X) = 0 ⇐⇒ X = (0, 0) ou X = √ , − √ ∂x ∂y 2 2 2 2 y = −x ⇐⇒ 1 x2 = 2 ( F possède exactement trois points critiques : O = (0, 0), A = 1 1 √ , −√ 2 2 et B = 1 1 −√ , √ . 2 2 3. F est de classe C 1 sur l’ouvert R2 donc si F possède un extremum en un point X de R2 alors son gradient ∂F ∂F s’annule en X et ainsi (X) = (X) = 0. ∂x ∂y Alors F ne peut admettre un extremum local qu’en O, A ou B. Nous avons vu que F est de classe C 2 sur R2 . Rappelons que ∀(x, y) ∈ R2 , Alors ∀(x, y) ∈ R2 , ∂F ∂F (x, y) = x + 2y + 2x y 2 et (x, y) = 2x + y + 2x2 y. ∂x ∂y 2 ∂2F ∂2F ∂2F 2 ∂ F 2 (x, y) = 1 + 2y , (x, y) = 1 + 2x et (x, y) = (x, y) = 2 + 4xy. ∂x2 ∂y 2 ∂x∂y ∂y∂x En utilisant les notations de Monge on obtient en O = (0, 0) : rt − s2 = 1 × 1 − 22 = −3 < 0. F ne possède pas d’extremum local en O = (0, 0). 1 1 1 1 En A = √ , − √ et B = − √ , √ on obtient : rt − s2 = 2 × 2 − 02 = 4 > 0 et r = 2 > 0. 2 2 2 2 1 1 1 1 F possède en A = √ , − √ et B = − √ , √ un minimum local. 2 2 2 2 3 11 1 1 1 1 1 Notons encore que F (A) = F (B) = + −4 + + × = · 4 2 2 2 2 2 2 2 En A = 1 1 √ , −√ 2 2 et B = 1 1 −√ , √ 2 2 F possède un minimum local qui vaut 1 · 2 De plus ce sont les seuls points de R2 où F possède un extremum local. Remarque Vous avez dit local ? Mouais ? ∀(x, y) ∈ R2 , F (x, y) − 3 1 1 1 1 1 = + (x + y)2 + 2 xy + (xy)2 − = (x + y)2 + (xy)2 + (xy) + · 2 4 2 2 2 4 J.F.C. p. 6 2 1 1 1 2 > 0. ∀(x, y) ∈ R , F (x, y) − = (x + y) + xy + 2 2 2 2 Ainsi F admet un minimum global qui vaut II 1 atteint en les seuls points A et B. 2 Calcul d’intégrales dépendant d’un paramètre 2 1. Soit x un réel. ϕx : x → sin(xt) e−t est continue sur R. Z +∞ Z 2 2 2 ∀t ∈ [0, +∞[, 0 6 |ϕx (t)| = | sin(xt)| e−t 6 e−t et e−t dt converge car I0 = +∞ 2 e−t dt converge. −∞ 0 Les règles de comparaison sur les intégrales généralisées de fonctions positives montrent alors que Z +∞ Z +∞ ϕx (t) dt est absolument convergente donc convergente. |ϕx (t)| dt converge. Ainsi 0 0 −t2 ψx : x → t cos(xt) e est continue sur R. −t2 ∀t ∈ [0, +∞[, 0 6 |ψx (t)| = | cos(xt)| t e −t2 6 te Z et +∞ −t2 te Z +∞ dt converge car I1 = 2 t e−t dt −∞ 0 converge. Les règles de comparaison sur les intégrales généralisées de fonctions positives montrent alors que Z +∞ Z +∞ |ψx (t)| dt converge. Ainsi ψx (t) dt est absolument convergente donc convergente. 0 0 Z +∞ −t2 sin(xt) e Z dt et 0 +∞ 2 t cos(xt) e−t dt convergent. 0 2. Soit a et λ deux réels. sin est de classe C 2 sur R. L’inégalité de Taylor-lagrange appliquée à sin à l’ordre 1 donne : | sin(a + λ) − sin(a) − (a + λ − a) sin0 (a)| 6 Ainsi | sin(a + λ) − sin(a) − λ cos(a)| 6 λ2 2 |a + λ − a|2 2 | sin00 (u)|. Max u∈[Min(a,a+λ),Max(a,a+λ)] Max u∈[Min(a,a+λ),Max(a,a+λ)] | − sin(u)| 6 ∀a ∈ R, ∀λ ∈ R, | sin(a + λ) − sin(a) − λ cos(a)| 6 3. a. Soit x un réel et h un réel non nul. Posons ∆x (h) = λ2 · Finalement : 2 λ2 · 2 S(x + h) − S(x) − C(x). h 1 S(x + h) − S(x) − h C(x) . h Z +∞ Z +∞ Z +∞ −t2 1 −t2 −t2 ∆x (h) = sin (x + h) t e dt + sin(xt) e dt − h t cos(xt) e dt . h 0 0 0 Z +∞ 1 −t2 ∆x (h) = sin(xt + ht) + sin(xt) − ht cos(xt) e dt . h 0 ∆x (h) = J.F.C. p. 7 Soit A un réel strictement positif. Z Z A A 2 −t2 sin (x + h) t + sin(xt) − ht cos(xt) e dt 6 sin (x + h) t + sin(xt) − ht cos(xt) e−t dt. 0 0 En utilisant le résultat de 2. (avec a = xt et λ = ht) il vient : Z Z Z A A A 2 (ht)2 −t2 h2 −t2 sin (x + h) t + sin(xt) − ht cos(xt) e dt 6 t2 e−t dt. e dt = 0 2 2 0 0 Z +∞ Z +∞ 2 2 sin (x + h) t + sin(xt) − ht cos(xt) e−t dt et t2 e−t dt existent. 0 0 En faisant tendre A ver +∞ on obtient alors : Z +∞ Z +∞ Z +∞ h2 2 |h|2 −t2 2 −t2 6 sin (x + h) t + sin(xt) − ht cos(xt) e dt t e dt = t2 e−t dt. 2 2 0 0 0 Z +∞ Z +∞ 2 2 |h| 1 Alors |∆x (h)| = sin(xt + ht) + sin(xt) − ht cos(xt) e−t dt 6 t2 e−t dt. |h| 0 2 0 Z +∞ 2 |h| Ainsi |∆x (h)| 6 t2 e−t dt pour tout réel h non nul. 2 0 En faisant tendre h vers zéro il vient par encadrement : lim ∆x (h) = 0. h→0 S(x + h) − S(x) Ainsi lim − C(x) = 0. h→0 h Pour tout x dans R : lim h→0 b. Soit x un élément de R : lim h→0 S(x + h) − S(x) − C(x) = 0. h S(x + h) − S(x) S(x + h) − S(x) − C(x) = 0 donc lim = C(x). h→0 h h Alors S est dérivable en x et S 0 (x) = C(x). S est dérivable sur R et pour tout x dans R, S 0 (x) = C(x). 4. a. Soit x un élément de R. 2 1 Soit A un réel strictement positif. Posons ici ∀t ∈ R, u(t) = cos(xt) et ∀t ∈ R, v(t) = − e−t . 2 2 u et v sont de classe C 1 sur R, ∀t ∈ R, u0 (t) = −x sin(xt) et ∀t ∈ R, v 0 (t) = t e−t . Z A Z A 2 De plus t cos(xt) e−t dt = u(t) v 0 (t) dt. En intégrant par parties il vient alors : 0 0 A Z −t2 t cos(xt) e dt = cos(xt) 0 2 1 − e−t 2 i Z A − 0 0 A − x sin(xt) 2 1 − e−t 2 Z 2 2 1 1 x A − cos(xA) e−A − sin(xt) e−t dt (F). 2 2 2 0 0 2 2 2 Notons que cos(xA) e−A = | cos(xA)| e−A 6 e−A donc, par encadrement Z A h dt. 2 t cos(xt) e−t dt = 2 lim e−A = 0. A→+∞ lim A→+∞ cos(xA) e−A 2 = 0 car J.F.C. Z De plus +∞ 2 t cos(xt) e−t dt et +∞ Z p. 8 2 sin(xt) e−t dt converge donc en faisant tendre A vers +∞ dans (F) 0 0 il vient : Z +∞ Z 2 1 x +∞ 1 x −t2 t cos(xt) e dt = − sin(xt) e−t dt ; soit encore : C(x) = − S(x). 2 2 0 2 2 0 Pour tout x dans R : C(x) = b. Posons ∀x ∈ R, `(x) = 2 e x Z x2 4 S(x) − 1 x − S(x). 2 2 t2 e 4 dt. 0 x → 2e x2 4 x2 x2 et S sont dérivables sur R donc x → 2 e 4 S(x) est dérivable sur R. Z x 2 t e 4 dt est une primitive de cette fonction sur R. Ainsi est continue sur R. Alors x → x → e4 Z x 2 t x→ e 4 dt est dérivable sur R. 0 0 ` est donc dérivable sur R comme différence de deux fonctions dérivables sur R. x x2 x x2 x2 x2 1 De plus ∀x ∈ R, `0 (x) = 2 e 4 S(x) + 2 e 4 S 0 (x) − e 4 = 2 e 4 S(x) − + S 0 (x) . 2 2 2 x2 Alors ∀x ∈ R, `0 (x) = 2 e 4 − C(x) + S 0 (x) = 0. Par conséquent ` est constante sur R. Donc ∀x ∈ R, `(x) = `(0). Z 0 2 Z +∞ 2 02 t Or `(0) = 2 e 4 S(0) − e 4 dt = 2 S(0) = sin(0 × t) e−t dt = 0. 0 Ainsi ∀x ∈ R, 2 e x2 4 0 Z S(x) − x e t2 4 dt = `(x) = 0. Finalement 0 ∀x ∈ R, 2 e x2 4 Z S(x) = x t2 e 4 dt. 0 x Z 1 − x2 x t2 4 e dt = e e 4 dt. c. ∀x ∈ R, 2 e S(x) = e dt donc ∀x ∈ R, S(x) = x2 2 0 0 2e 4 0 Z Z 1 x 1 − x2 x t2 1 x x2 x t2 1 x e 4 e 4 dt = − e− 4 e 4 dt. ∀x ∈ R, C(x) = − S(x) = − 2 2 2 2 2 2 4 0 0 x2 4 Z x 1 t2 4 ∀x ∈ R, S(x) = III 1 − x2 e 4 2 Z 0 x t2 Z t2 4 e 4 dt et S 0 (x) = C(x) = 1 x − x2 − e 4 2 4 Z x t2 e 4 dt. 0 Obtention d’un développement limité 2 1 e−t est continue sur R. 1 + x2 t2 2 2 2 1 1 De plus ∀t ∈ R, 0 6 6 1 et 0 6 e−t . Alors ∀t ∈ R, 0 6 e−t 6 e−t . 1 + x2 t2 1 + x2 t2 1. Soit x un réel. t → J.F.C. Z +∞ p. 9 2 e−t dt et les règles de comparaison sur les intégrales généralisées de fonctions −∞ Z +∞ 2 1 positives montrent alors que e−t dt converge. 2 2 −∞ 1 + x t La convergence de I0 = Z +∞ 2 1 e−t dt converge. 1 + x2 t2 Pour tout réel x, −∞ 2. a. Soit u un réel positif ou nul. 1 − u + u2 − Or 0 6 1 (1 − u + u2 ) (1 + u) − 1 (1 + u3 ) − 1 u3 = = = · 1+u 1+u 1+u 1+u 1 u3 1 6 1 et 0 6 u3 donc 0 6 6 u3 . Ainsi 0 6 1 − u + u2 − 6 u3 . 1+u 1+u 1+u ∀u ∈ [0, +∞[, 0 6 1 − u + u2 − 1 6 u3 . 1+u b. Soit x un réel. t → 1 − x2 t2 + x4 t4 est une fonction polynôme donc Z +∞ 2 1 − x2 t2 + x4 t4 e−t dt −∞ converge. Z +∞ Z −t2 2 2 4 4 1−x t +x t e dt − g(x) = −∞ +∞ −∞ 1 1−x t +x t − 1 + x2 t2 2 2 4 4 2 e−t dt. ∀t ∈ R, x2 t2 ∈ [0, +∞[ donc d’après ce qui précède : ∀t ∈ R, 0 6 1 − x2 t2 + x4 t4 − 1 6 (x2 t2 )3 . 1 + x2 t2 2 2 1 e−t 6 x6 t6 e−t pour tout réel t. 2 2 1+x t Z +∞ 2 1 −t2 e dt 6 x6 t6 e−t dt car toutes les inté1 + x2 t2 −∞ 2 2 Comme ∀t ∈ R, e−t > 0 : 0 6 1 − x2 t2 + x4 t4 e−t − Z +∞ 2 2 4 4 1−x t +x t Alors 0 6 −t2 e Z +∞ dt − −∞ −∞ grales convergent. Z +∞ Z 2 Ainsi 0 6 1 − x2 t2 + x4 t4 e−t dt − g(x) 6 −∞ +∞ 2 x6 t6 e−t dt = x6 I6 = x6 Remarquons que −∞ Z √ 5 3√ 15 π 6 4+1 I4 = x6 π= x . Finalement : 2 2 4 8 +∞ 2 2 ∀x ∈ R, 0 6 +∞ 3. ∀x ∈ R, −∞ Posons Q = π− 4 4 1−x t +x t −∞ √ 2 x6 t6 e−t dt. −∞ Z Z +∞ −t2 e √ 15 π 6 dt − g(x) 6 x . 8 √ 2 1 − x2 t2 + x4 t4 e−t dt = I0 − x2 I2 + x4 I4 = π − √ √ π 2 3 π 4 x + x . 2 4 √ π 2 3 π 4 X + X . Q est un élément de R[X] de degré 4 donc de degré inférieur ou égal 2 4 √ à 5. Montrons que g(x) = Q(x) + o(x5 ) au voisinage de 0. Nous pourrons alors dire que g possède un développement limité à l’ordre 5 en 0 de partie régulière Q. Pour cela il suffit de montrer que lim x→0 g(x) − Q(x) Q(x) − g(x) = 0 ou que lim = 0. x→0 x5 x5 J.F.C. p. 10 √ 2 15 π 6 1 − x2 t2 + x4 t4 e−t dt − g(x) 6 x . 8 −∞ √ √ 15 π 6 15 π 6 Donc : ∀x ∈ R, 0 6 |Q(x) − g(x)| = Q(x) − g(x) 6 x 6 |x| . 8 8 √ Q(x) − g(x) 15 π 6 |x|. Donc : ∀x ∈ R∗ , 0 6 x5 8 √ 15 π Q(x) − g(x) lim = 0. |x| = 0 donc par encadrement il vient lim x→0 x→0 8 x5 √ √ √ π 2 3 π 4 5 o(x Ceci achève de montrer que g(x) = Q(x) + ) au voisinage de 0 avec Q = π − X + X . Ainsi : 2 4 Z +∞ ∀x ∈ R, 0 6 Q(x) − g(x) = g admet un développement limité à l’ordre 5 en 0 qui est : g(x) = IV √ √ π− √ π 2 3 π 4 x + x + o(x5 ). 2 4 Nature d’une série 2 t2p e−t est continue sur R. 2 t + (2p)! Z +∞ 2 1 2p −t2 1 1 6 t e et I2p = t2p e−t dt converge. (2p)! (2p)! (2p)! −∞ 1. Soit p un élément de N. t → ∀t ∈ R, 0 6 2 t2p e−t t2 + (2p)! Les règles de comparaison sur les intégrales généralisées de fonctions positives montrent alors la convergence Z +∞ 2 t2p e−t dt. de 2 −∞ t + (2p)! Z +∞ Pour tout élément p de N, −∞ 2 t2p 1 2p −t2 e−t 6 t e . + (2p)! (2p)! Z +∞ 2 t2p 1 1 −t2 e I2p car ces intégrales convergent. dt 6 t2p e−t dt = 2 t + (2p)! (2p)! −∞ (2p)! 2. Soit p un élément de N. ∀t ∈ R, 0 6 Z +∞ Ainsi 0 6 up = −∞ 2 t2p e−t dt converge. t2 + (2p)! t2 Pour tout élément p de N, 0 6 up 6 ∀p ∈ N, I2p = I2p · (2p)! √ (1/4)p √ (1/4)p (2p)! √ I2p π donc ∀p ∈ N, = π · Ainsi ∀p ∈ N, 0 6 u 6 π · p 22p p! (2p)! p! p! (1/4)p et les règles de comparaison sur les séries à termes positifs p! montrent alors la convergence de la série de terme général up . La convergence de la série de terme général La série de terme général up converge.