Tribune libre - Saint Léonard de Noblat

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Tribune libre - Saint Léonard de Noblat
Tribune libre
ET SI L’ON POUSSAIT « UN CRI » DE COLÈRE
La télévision a diffusé, au mois de février, une fiction remarquable consacrée à la vie des ouvriers sidérurgistes au siècle dernier, intitulée « Le Cri ».
Cette réalisation nous a fait revivre la souffrance des ouvriers face à l’exploitation des grands patrons de
la sidérurgie. Les luttes ouvrières, qui ont suivies, ont permis des avancées sociales mais au prix de durs
combats. En 1936, après la victoire du Front Populaire, ce sont les 40 heures hebdomadaires qui seront
votées et les premiers congés payés. Pendant la guerre de 39-45, le Conseil National de la Résistance,
en exil, avait réalisé un programme dit du « CNR » qui prévoyait, à la fin du conflit, du travail pour tous,
la justice sociale, la sécurité sociale, etc … A la libération, avec une forte présence communiste au gouvernement, 159 députés, une partie du programme ne sera pas oublié.
Ambroise CROIZAT, ministre communiste, sera l’artisan de la création de la Sécurité Sociale, en 1945 ;
une réalisation que beaucoup de salariés de pays étrangers nous envient à notre époque. Mais en 2006,
on nous parle d’assurances privées, une « sécu » de luxe réservée aux plus riches, genre AGF, une assurance santé à deux vitesses.
Où en sommes-nous aujourd’hui ? Le travail pour tous est oublié, la justice sociale est au profit de la finance et des actionnaires. Jamais les riches n’ont été aussi riches et les pauvres toujours plus pauvres. Les
milliardaires sont de plus en plus nombreux et on nous dit qu’il n’y a pas d’argent, le CAC 40 a progressé de 87% entre septembre 2002 et mars 2006 mais selon une étude INSEE, 20 à 30% des salariés français ont vu leurs salaires baisser et c’est aussi le cas des retraites.
Le Parti Communiste Français (P.C.F.) propose, à ce sujet, de taxer les revenus financiers mais pas les
salariés et artisans qui vivent de leur travail. Le gouvernement, 60 ans après, est en train de sacrifier
toutes les avancés sociales à l’exemple de Madame TATCHER ; on veut briser toutes les revendications
des syndicats mais le peuple français est rebelle, son histoire le prouve. Ce sont les descendants des
révolutionnaires de 1789 qui ont fait subir un échec cuisant au gouvernement Villepin et la caste Chirac,
Sarkozy face au CPE. Ce succès montre aussi que lorsque l’on est uni, on peut faire capituler les puissants. A méditer pour l’avenir…
Face à la mondialisation, les étudiants français sont, paraît-il, mal formés par l’Education Nationale car la
formation est mal adaptée pour les entreprises. Il y a peut-être des réformes à faire mais pourtant ils ont
beaucoup de succès à l’étranger, où ils sont très recherchés et appréciés. Mais en France, on ne veut par
reconnaître leur valeur en leur proposant une embauche en CPE. Les jeunes et les syndicats sont toujours prêts à discuter lorsqu’ils sont consultés, mais pas à n’importe quel prix. Jamais le gâteau n’a été
aussi gros, mais aussi mal partagé. Les forces de gauche ont besoin de rassembler pour les futures élections. Il faut un programme social discuté et approuvé par toutes les composantes. L’échec de 2001 est
là pour rappeler, et ne pas promettre et oublier ses promesses. Les élections italiennes viennent aussi le
confirmer. Les électeurs veulent des choix clairs sinon on peut déchanter. Les jeunes ne doivent pas
négliger la politique, ils doivent s’investir, à commencer par s’inscrire sur les listes électorales et participer aux votes, prendre en compte leur avenir, le progrès ne vient pas tout seul, il faut gagner à l’image
de nos aînés.
Groupe communiste et apparentés
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LE PROJET DU PARTI SOCIALISTE
Le Parti Socialiste n’a pas encore désigné sa candidate, ou son candidat, à l’élection présidentielle. Cette
désignation ne se fera qu’à l’automne. Nous espérons que ce candidat recevra l’assentiment des partenaires d’une nouvelle union de la gauche, et ceci, dès le premier tour de l’élection présidentielle.
Mais là n’est pas mon propos. Lorsque paraîtra cette « tribune libre », le Parti Socialiste sera en mesure
(juin 2006) de présenter son projet. Ce projet ne sera ni plus ni moins qu’un projet de gouvernement et
François Hollande a déclaré : « Je ne sais pas qui sera le candidat mais je sais que son projet sera celui
du PS ».
Les Etats Généraux du projet se réunissent dans différentes villes de France depuis le mois de mars. Tous
les thèmes sont abordés mais les quatre grandes priorités sont l’éducation, l’emploi, l’environnement, la
solidarité et notamment la solidarité territoriale. Ce projet ne peut pas être une suite de revendications, il
doit marquer des priorités. Nous devons porter un nouveau modèle de développement répondant prioritairement à la question de l’égalité et de la réussite collective et individuelle. Il faut, simultanément à ces
travaux, ouvrir le dialogue avec les associations, les syndicats et les autres partis politiques de gauche.
Certes le Parti Socialiste n’a pas toujours donné une image sereine lors des derniers débats au niveau
national et les partis de gauche ont eu des opinions différentes lors du dernier référendum. Mais n’est-ce
pas cela aussi la démocratie ? Les évènements du printemps ont cependant rassemblé, tout d’abord, les
socialistes puis toute la gauche pour organiser la riposte face à une droite dépassée et déphasée par rapport aux aspirations et aux besoins de la majorité des Français.
Le chômage ne régresse pas, quoi qu’on en dise, le nombre de personnes en situation précaire et de pauvreté ne cesse d’augmenter. Les acquis sociaux sont grignotés peu à peu, le code du travail est bafoué,
les riches sont toujours plus riches et les pauvres plus nombreux. Toutes les classes de travailleurs, celles
qui aspirent à pouvoir vivre correctement du fruit de leur travail, souffrent. Elles doivent faire face aux
périodes de chômage, à la précarité de l’emploi, aux charges importantes qui s’abattent sur elles du fait
de la diminution de la redistribution, de l’augmentation des charges de santé et de l’inflation des coûts de
l’énergie…
Le projet du Parti Socialiste ne prétend pas pouvoir apporter toutes les réponses mais plutôt créer les
conditions favorables à la croissance. Cette dernière permettra une augmentation du pouvoir d’achat et
de la consommation des ménages, une diminution du chômage, une amélioration des conditions de vie
par une redistribution plus équitable de la richesse et par un accès plus facile au logement en fonction de
ses besoins et non seulement en fonction de ses moyens. Il est également indispensable de favoriser un
meilleur accès à l’éducation et à la formation permettant une véritable insertion professionnelle avec des
possibilités de promotion sociale et non pas seulement l’obtention d’un travail précaire, sous-qualifié, mal
rémunéré et sans perspective d’avenir.
Oui, le PS travaille et prépare un avenir meilleur pour la France.
Non, la Droite et la Gauche ce n’est pas la même chose.
Il faudra s’en souvenir lors des prochaines échéances électorales.
Michel REILHAC Conseiller municipal
pour le Parti Socialiste
DANS CETTE TRIBUNE, LES GROUPES DU CONSEIL MUNICIPAL
S’EXPRIMENT SOUS LEUR PROPRE RESPONSABILITÉ
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