PM47z ANALYSE DES RBSTJLTATS DE 76t EhIFANTS eUEBEcors
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PM47z ANALYSE DES RBSTJLTATS DE 76t EhIFANTS eUEBEcors
R E V U EF B A N C O P H O N ED E L A DEFICIENCE NTELLECTUELLE v o L U N 4 E3 . N U N , 4 E 810, 2 5 . 3 8 PM47z ANALYSE DES RBSTJLTATSDE 76t EhIFANTSeUEBEcors DE 6 a 11 ANS SerbanIonescu,ColetteJourdan-Ionescu, MichelAlain,Jacques Rousseau et JulioInostroza L e s l 4 â t r i c e s P r o g r e s s i v e s C o t o f é e s d e R a v e n ( p l , l 4 zo u C p i l ) o n t f a i t t , o b j e t de nqrùreuses recherches au cours des 25 dernières années. Après âvoir pâssé en-revue les différents aspects étrjdiés dâns ces recherches, cet ârticle présente tes données d'une recherche effectuée au euébec avec [e plrl4Z. Les résuttsts de 768 garçons et fitles de 6 à l1 ans détrcntfent l,a sensibil.ité génétiquedu test et confifmnt sa fidétité et sa vaLidité. L'util.isation du P[47 cm instrurent de dépistage âu euéb€c est recmndée, ainsi qu'une confifmtion des résultâts âvec un âutre instrftnt d'évaLuation inte( [ectue[ [e. Iæs Matrices ProgressivesColorées, testconnu sous le nom abrévié de PM47 et dont le code international est CPM, a été créé par Raven, en 1947, pour l'évaluation des enfantsde 3 à l0 ans et, notamment, pour la sélection des enfants, qui, pour une raison ou une autre, ont un niveau mental inférieur à la moyenne(Raven, 1977). Dans un contexte caractérisé par des réactions de prudence ou d'hostilité à l'égard des tests d'intelligence, le PM47 a non seulement été fréquemmentutilisé à deshns cliniques- notamment dansle champ de la déficience intellectuelle - mais a fait aussiI'objet de nombreusesrecherchesdont la présentation sera faite, dans les paragraphessui- S e r b a n l o n e s c u , P r o f e s s e u f d e p s y c h o l . o g i e c l .i n i q u e e t pathol.ogique, Université de paris Vill (Frânce) et Codirecteur du Centre LJnivefsitaire de Consuttation en P s y c h o L o g id e e ( ' U n i v e r s i t é d u o u é b e cà T r o i s - R i v i è r e s , C . p . 500, Trois-Rivières (Québec), Canâda, G9A 5HZ; Col.ette Jourdan-lonescu, professeur âu Dépârtmnt de psychol.ogie, U n i v e r s i t é d u Q u é b e cà T r o i s - R i v i è r e s , C a n a d a ;i l i c h e t A L a i n , Professeur âu Départment de psychoLogie, LJniversité du Q u é b e cà T r o i s - R i v i è r e s , C â n a d a ;J a c q u e sR o u s s e a u ,p r o f e s s e u r s u D é p a r t m n t d e P s y c h o t o g i e , U n i v e r s i t é d u e u é b e cà T r o i s R i v i è r e s , C a n â d a ;J u t i o I n o s t r o z â , p r o f e s s e u r â u D é p â r t m n r de Sciences de ['Education, Université du euébec à Hul.t, Canada. JUIN 1992 vants, en fonction des aspectsabordésau cours des vingf cinq dernièresannées. 1. Etudesqui montrent que le pM47 est un bon instrumentpour le dépistageet l'évaluationdes personnes présentant une défrcience mentale (Schmidt, I 970; Miller, 1979: Gonzales-pintoet al.,1981). 2. Recherchesconsacrées à la comparaison des résultats de personnesdéfrcientes mentalesau CPM avec ceux obtenus, par ces mêmes personnes,à d'autresinstrumentsd' évaluation: Stanford-Binet(Moran, 1972), Stanford-Binetet Goodenough(Monederoet Sanz, 1974). J. Une rechercheoù I'administrationconjointe, à des enfantséducablesprésentantune déficience mentale et à des enfants sans déhcience (les deux groupesétant appariéscomme âge mental) du test de la baguetteet du cadre, du test des hgures enchâsséeset du CPM montre cue la performancedes enfantsdéficients témoigne d'un style plus dépendantdu champ (Nesbit et Chambers.1976). +" L'administrationdu CPM à desenfantsculturel- 25 lement désavantagés(Basu, 1982) montre que ce test est valide et convenabledu point de vue culturel ("culture fair"). 5 . Les recherchesconsacréesà I'utilisation du CPM dans le cadre d'une évaluation dynamique. Plusieurs auteurs montrent que les procédés caractéristiquesà une telle évaluationaméliorent la performance au CPM (Bethge et al., 1982; Dash et Rath, 1984). Une variante modifiée du CPM a été utilisée, avec succès,pour évaluer le potentiel d' apprentissaged' enfantsdéficients mentaux éducables d'origine mexicaine (Hausman, 1973) et d'adultes présentant un handicap mental léger ou modéré (Friedle, 1986). L'étude comparative de deux groupes d'élèves avec ou sans déficience mentale, appariés quant à leur âge mental et à leur performancelors de I'apprentissagede trois règles de résolution de problèmes adaptésdes Matrices de Raven met en évidence des différences lorsqu'on leur demandait de transférer et d'utiliser ces règles à de nouvelles situations. 7. Etudesqui ont confirmé la fidélité et la validité du CPM lorsqu'il est administréà des groupes d'enfantsd'originesethniquesdifférentes. C'est le casdesrecherches de Carlsonet Jensen(1981) incluantdesgroupesd'enfantsnoirs et d'origine de Valencia(1984)qui étudie latino-américaine, desenfantsd'origine mexicaineet de la thèsede doctorat de Gearhart (1984), réalisée avec des enfantsamérindiensNavajo. 8. Depuis que Raven (1965) a décrit le CPM comme un test "d'observationet de jugement clair", plusieurschercheursont étudié, avecdes résultats assez contradictoires, sa structure factorielle (Corman et Budoff, 1974; Wiedi et Carlson, 1976; Carlson et Jensen, 1980; Schmidtkeet Schaller, 1980; Desai, 1980; Rost et Gebert. 1980). 9. L'étude (Kirby et Das, 1978) des habiletéset des processusimpliqués dans la résolution du CPM et, notamment, des sous-échellesqui le composent, révèle une relation entre la sous"raisonnementpar analogie" et I'habileté échelle spatiale. 6 . Recherchesdont I'objectif est I'obtention de Prunetti (1985) données normatives (l). étudie dans cette perspertive 476 élèves d'écoles publiques italiennes, âgés de 6 ans et demi à 11 ans et demi. ConstatantI'absence, aux Etats-Unis, de scores bruts nationaux, Sigmon(1983)analyseles moyennescombinées des scoresobtenusdansquatre étudesmajeures, réaliséesantérieurementà Rochester(1955),StLouis (1958), New York (1967) et Riverside (1974) sur un total de 4841 enfantsâgésde 6 à 12 ans. L'examen des résultatsobtenusamène Sigmon à conclure que pour des populations spécihques, les normes locales seraient suoérieures. 1. ao Récsmnt, zhsng et gang (1989) ont pubtié les résuttats des d'une itrpressionnante étude de standardisation l , l a t r i c e s P r o g r e s s i v e s S t a n d a r d ( P l ' 1 3 8 - S P l t ) ,r e n é e e n p € r s o n n e s âgées de 5 à 70 ans. chine sur 5108 10. Des recherchesqui démontrent la possibilité d'utiliser efficacement de nouveaux modes la passation d'administration du CPM: automatisée(Ituights et a1., 1973), impliquant un terminal ayant I'aspect d'un poste de télévision ou I'administration d'une variante informatiséedu CPM (Rock et Nolen, 1982). Cette brève présentationdémontre f intérêt porté, par de nombreux chercheurs,au PM47 ainsi que la diversité des aspects étudiés. Dans les années quatre-vingt, une équipe de recherche animée par Ionescu a effectué une série de recherches sur l'évaluation du potentiel d'apprentissageà I'aide d'une épreuvede constructionsavec cubes(Ionescu er al., 1986; Ionescuet al., 1986-1987). Un des objectifs visés était l'étude des aspects développementaux du potentiel d'apprentissage. Dans ces recherches,le développementintellectuel de tous les enfantsa été évalué avec le PM41. l-e REVUE FRANCOPHONEOE LA DÉFICIENCEINTELLECTUELLE présent article est consacré à la présentationdes donnéesobtenuesà cetteoccasionet restées,jusqu'à présent,inédites. I-eur publicationdans la Revue francophonede la déficience intellectuel/esejustifie par I'importance du fonctionnement intellectuel signihcativementinférieur à la moyenneen tant que critère diagnosticde la déficience mentale(Ionescu, 1987). Tableau I Dispersion d'âge admise comme critère de choix des enfants GROI'PE Notons de plus que, jusqu'à présent,on disposait seulementde résultats québécoispour le pM3g, étudié par Voyer (1970, l97l) sur plus de 2000 enfantsde 9 à 13 ans. D'AGE Iæs donnéesont été recueillies sur 768 garçons et filles (les deux sexesétant égalementreprésentés) de 6 à I 1 ans au Québec. Pour composerchacun des six groupesd'âge (comprenant128 enfants)on a choisi dans les écoles, les enfants en fonction de leur date d'anniversaire (tableau l). tâ situation scolairede tous ces enfantsest normale (les enfants redoublant ou ayant des problèmes ont été éliminés). * [,a recherche s'est déroulée dans deux régions du Québec,I'Outaouaiset la Mauricie(2). On a utilisé la forme cahier des Matrices Progressives Colorées de Raven. Le test est composéd'un cahierqui comprend36 itemsrépartis en trois setsde 12, nommésset A, setAB et setB. Chaquepage représenteun dessin qui a une partie manquante, le sujet devant choisir parmi les six morceaux qui sont en bas de la page celui qui complètele dessin. Ia passationindividuelle s'est faite en temps libre, maischronométrée. Les consignesutilisées sont celles du Manuel PM47-C (lgli). læs cinq premiers items (Al à A5) font I'obiet d'un entraînementsi nécessaire jusqu'à ce qu'ils soient réussis. De plus, la nature non verbale des consignesétântimportante, lesexpérimentateursont J U t N1 9 9 2 ADIIISE 6 ans 5 ans 11 mois 6 ans 1 mois - 7 ans 5 ans L1 mois 7 ans 1 mois - I ans 7 ans 10 mois 8 ans 2 moie - 9 ans I ans LO mois 9 ans 2 moie - 10 ans 9 ans 10 mois 10 ans 2 moie 11 ans 1O ans 10 moie 1.1 ans 2 mois METHODOLOGIE Pooulation DISPERSIOII L'écart adnis â été fixé en fonction de !a vitesse du développsrent de [,enf ânt (1 rcis à 6 et Z ans; Z rcis de8à11âns) . tous été formés pour faire les mêmesgestes. RESTJ'LTATS læs moyennesd'âge des enfantssont donnéesdans le tableau2 et I'analysede variance (selonle groupe d'âgeet le sexe)montrequ'il n'y a pasde différence entre les âgesdes frlles et les âges des garçons 1 P : 9 , Q 2 0 ;n . s . ) . 2- llous tenons à rmrcier pour teur accuei I et Ieur cotIaboration Ies écoIes pârticipantes: E u c ti d e Lanthier, Lircge, llotre-Dare, St-litâlard, St-pauL, er Vieux verger (Aytrrer-Outaouais); Bois-Joti, Carjinal. R o y , C u r é C h a n b e r l . a n d J, a c q u e s - B u t e u x , p e t i t s C h a n t e u r s , ste-Câtherine, St-Dminique, St-François drAssise, StPauL, St-Pie X, Ste-Thérèse, Beâu SoLeil, liotre-Dare, S t - E t i e n n e - d e s - c r è s , S t - i l i c h e L - d e s - F o r g e s ,S t . t h m s d e - C a x t o n( T r o i s - R i v i è r e s e t I e s e n v i r o n s ) . Tableau 2 Moyenne d'âge des groupes CROI'PE D'AOE ECÀn'T ITPE I,IOYENNII (Age eû noiE) 5 ana 71,50 o,05 7 ans 83,43 o ,o s 8 ane 95,s2 0,10 9 ans 107, 50 o,10 10 ans 119,53 o, 12 11 ans 1 3 1, 4 8 0, 10 Tableau 3 Table des centiles calculés d'après les scorestotaux des 768 enfants AGES RTELS 6 ÀNS 7 ÀIits 8 ÀIits 9 Àlls 10 Àr'Is 11 AtrS CEIf,TILES 95 Z J 90 zz 75 20 50 77 30 23 JU 33 34 35 zt 32 33 J{ 27 z> 31 32 24 26 29 30 25 I7 27 z5 zo 27 10 a5 18 20 z5 z) 13 L7 19 21 ZJ 5 \2 REVUEFRANCOPHONE DE LA DÉFICIENCE INTELLECTUELLE Tableau 4 scoRE TOlÀr Composition du score normal SCORE TOTÀI, SET À 10 SET AB SET B 7 11 o 12 7 1 13 J 4 3 15 ô 16 d 5 3 L7 8 5 4 SET ÀB SET 11 11 10 JJ 11 11 11 34 11 I2 11 35 I2 L2 1t B Iæ tableau3 donneles résultatsdes 76g enfantspar âge en centilescalculés d'après les scorestotaux obtenus. [a composition du score normal est présentéedansle tableau4. J 1 a Pour connaître la distribution du score total au CPM selonl'âge, on peut consulterle tableau5 oui permetde savoirquel est le nombred'enfantsde 6 à I I ans ayant obtenu chacun des scorestotraux. 5 19 I o 5 20 8 7 5 2T 9 7 5 9 7 6 z5 9 d 24 Lo I 6 25 10 8 7 zô 10 7 Lo 8 28 10 10 I 29 10 10 9 30 1L 10 9 J A 10 11 10 J U I N1 9 9 2 A 2 J 7 SET Iæ tableau 6 donne le nombre de réussites pour chaque item (le nombre maximum de réussites possiblespar item étantde 76g, soit le nombretotal de garçonset de filles). L'ordre de difficulté des itemsestprésentédansle tableau7. Cetordrea été calculéd'après le nombrede réussitespar item. l-es scoresmoyens (ainsi que les écarts types et les dispersions desscorestotaux)par âgesoniprésentés dans le tableau 8. L'analyse de variance one_way q3l_ â9" montre que chaque groupe d'âge se différencie de manière significativè des àutres groupesd'âges(F:t75,73; p < ,0001). Iæ tempsn'était paslimité maisa été enregistréet, commeon peut le voir dansle tableau9, les temps totauxpar âge ne mettentpas en évidencede grand écarts. En effet, la moyennedes temps varie-de Z minuteset7,48 secondes à ll ans à 9 minuteset 7,76 secondesà 7 ans. Il n'y a pas de différence entre les groupes6, i, 8 et 9 ans. par contre, les groupes10 et 1I ans sont différents, les enfanrs Tableau 5 Distribution du score total en fonction de l'âge des sujets SCORE IOTAL 6 AÙS 7 ANS 10 1 11 1 8 ÀlIS 9 ÀNS 10 ÀNS 11 Arrs I2 2 T 14 5 1 If, 74 o IO L2 9 !7 15 11 18 9 19 20 IJ b o J 11 9 7 J ].'t I4 r2 o 9 9 Z J 1 2A 1 ZY L 30 3 1 5 2 I f, 11 10 5 5 11 18 9 5 6 4 zo 30 9 1 1 zz 25 1 7 T7 f, 11 o 10 10 9 6 6 !2 10 l- 11 10 L4 I2 1 5 I7 ë REVUE FRANCOPHONEDE LA DÉFICIENCEINTELLECTUELLE 7 ÀNS 8 Àxs 9 ÀNS 10 ÀNS 11 ÀNS JI 4 3 I I2 14 32 L 1 5 21 JJ 1 5 10 t3 3 12 L2 SCORE TOTAL 6 À.I{S Jtr 5 I 36 l- Tableau 6 Nombre de réussites à chaque item SET A Iten 1 SET AB Nonbre de réussites fteD SET t{onbre de réuseites IteE B Nonbre de réueeites 1 751 / od 5 125 o t 4 4 /oé 4 604 640 5 /oo l aéz 5 f,Jl 6 744 542 6 4'14 7 ou5 573 7 27r I a t z 8 JY5 d 254 9 563 J 440 9 293 1 ô 548 l0 445 10 362 L1 219 11 JYf, 11 2sa t2 1s9 72 L74 I2 702 /ô6 L 764 / oô * Les items A1 à A5 ont tous été. en cas d'échec, l.'objet d'un entraînænt, ceci en apptication des consignes du Manueldes (1977). tes enfânts ont donc tous réussi finaLefiEnt ces 5 items. Standârd Progressives llatrices J U I N1 9 9 2 31 Tableau 7 Ordre de diffïculté des items RÀI'IG ITEI,I RAIIG ITEM RÀNG B4 za 13 I A1, È2, A4, A3, 4 26 14 A3 D lf, À84 IO AB5 L7 AB7 ITEI'I À89 -l AB8 J À81]- 810 zé B9 o B1 18 A8 30 7 AB1 1 A A9 J I 8 A6 20 A10 JZ 9 AB3 2t AB6 33 All 22 b5 34 AB12 ZJ B6 Jf, ALZ 24 À810 36 B).2 10 11 D ' ] "'' "''' ",, ^", ] r2 bJ Tableau E Scores moyens par âge ÀeEs 6 ÀIils MOYENlrE ECART TIPE DISPERSIOTf 3,51 L!-Z> 7 AIIS I 20,92 2 4, 2 4r72 ÀNS 4,09 IJ-5J 9 A,ilS 26,47 10 ÀNS 11 Al{S 2 8 . 73 30,01 4, 19 Ië-J f, 3, 5 7 Ië-5O 18-36 REVUEFRANcoPHoNEDE LA oÉFIcIENCEINTELLECTUELLE Tableau 9 Temps moyen par âge * ÀGES * IIOYENITE ECART TYPE DISPERSTON 6 ans 5 4 1 ,3 8 7 ans 547,76 L6,62 30s-1324 8 ans 5 2 1, 4 A 1 t 302-111s 9 ans s10,28 11,69 303-1269 ? r 10 ans 4 7 2, 7 7 8, 88 28A-A25 11 ans 427,48 4,64 z to- I>> En secondes Iableau l0 Corrélations entre les scores et le temps total au Raven lEr,lPs J U I N1 9 9 2 Score Set Score Set ÀB Score Set Score total TOlÀt A B If, étant significativement plus rapides. Iæs dispersions mettent en évidence le fait qu'il existedes enfantsrapidesdès l'âge de 6 ans (303 secondespar rapport à 276 à I I ans) et qu'avec l'âge la dispersiondes tempsdevientmoinsgrande. tæs corrélations entre, d'une part, les scores aux trois setsd'items et le score total et, d'autre part, le temps total mis au PM47 (tableau l0) sont toutes négativeset signihcativesà p ( ,001. Ceci met en évidencele fait que les meilleurs scoressontassociés à des tempscourts. Fidélité du test læs indices de fidélité des trois sets du test. ainsi que pour I'ensembledes items (items 1 à 5 exclus) ont été calculés par le coefficient de fidélité alpha de Cronbach,équivalentdu coefficient de fidélité de Kuder-Richardson(voir tableauI 1). Cet indice de frdélité est comparableà celui obtenu par Elley et MacArthur (1962)sur 271 enfantsde 7e année(par le coefficient de Kuder-Richardson). Tableau 11 normalisationde Kaiser, nous a donné sept facteurs principaux. Pour rendre comparablenotre analyse factorielle à celle effectuée par Corman et Budoff (1974), nousavonscherchéquelle était la répartition des items sur trois facteurs. Corman et Budoff ont obtenu quatre facteurs, mais le quatrième facteur regroupait les items A1 à A6. Rappelonsque les consignes que nous avons appliquées (Manuel PM47-C,1977)rendentlescinq premiersitemssans variance puisque tous réussis, spontanémentou aprèsentraînement. Donc, ce quatrièmefacteura été éliminé de notre analyse factorielle. Dans le tableau12, nous avonsentouréles items communs aux facteursdistinguéspar Corman et Budoff et aux trois principaux facteurs que nous avons obtenus. Cette analysemontre que nous avons retrouvé des facteurscomparablesà ceux obtenuspar Corman et Budoff, facteursqu'ils avaientnommés "continuité et reconstructionde structuressimpleset complexes" (facteur 1), "raisonnement par analogie" (correspondantau deuxième facteur que nous avons mis en évidence) et "Pattern d'achèvement discontinu"(troisièmefacteur). Ceci montreque Ia compositionfactorielle miseen évidencepar Corman et Budoff estconfirméepar notre étudeet qu'elleest invariante des conditions de passation du PM47 (conditions de groupe pour Corman et Budoff; passation individuelle dans le cas de la présente recherche). Coefficients de fidélité Validité sET À ,56 sET AB ,75 SET B ,77 ENSEMBLE ,87 Analyse factorielle L'analyse J4 factorielle, après rotation avec la Les moyennesdes notes scolaires des enfants en français et en mathématiquesont été relevéesainsi que la moyennede la classepour chacunede ces deux matières. Exception faite toutefois desenfants de six ans (alors en maternelle) pour lesquelsnous n'avonspas pu releverles notes scolairespuisqu'il n'y en a pas en maternelle. lrs chi-carrés effectuésentre les notes scolaireset les résultatsau Ravenmontrentque les enfantsayant un bon résultatau Ravenont ausside bonnesnotes scolaires et inversement(avec la note en franÇais REVUE FRANCOPHONEDE LA DÊFICIENCEINTELLECTUELLE Tableau 12 x2:73,68 à 5 degrésde liberté, p < ,0001et avec la noteen mathématiques x2=64,92 à 5 degrésde liberté, p < ,0001). Résultats de I'analyse factorielle CONCLUSION ITEU FÀCTEI'R I FACIEI'R 2 FÀCTEUR 3 x AO À8 A9 A10 A1L g AB1 À82 AB3 AB4 AB5 AB5 AB7 AB8 AB9 ABlO AB11 À812 B1 B2 B3 B4 B5 Une évaluationorientativede type "screening", très facile en raison des caractéristiquesdu PM47 et de son mode d'administration, devra être confrrméeen utilisant d'autres instruments d'évaluation du développementintellectuel. x @ I À É t B8 B9 810 Dla (>< ï' B12 \g Facteurs de Corman et de Budoff J U I N1 9 9 2 Facteur 1 Facteur J tæs résultats obtenus dans le présent article démontrentla sensibilitégénétique du PM47, sa bonne fidélité et validité. Ils confirment les donnéesde Corman et Budoff (1974) sur la structure factorielle du PM47. Comme les données normativesn'ont pas été obtenuesà partir d'un échantillon représentatif de la population québécoise, leur utilisation doit être prudente. Toutefois, comme Sigmon (1983) le souligne,les données locales sont préférables à des normes provenantd'un pays étranger. 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