Tino Rossi - Le Hall de la chanson
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Tino Rossi - Le Hall de la chanson
Tino Rossi (Constantino Rossi) (1907-1983) Interprète Né à Ajaccio, d'un père tailleur dans une famille de huit enfants, il s'essaie à chanter devant un public, dans les cafés d'Aix-en-Provence. En mars 1933, il se produit à l'Alcazar de Marseille, puis passe au théâtre des Variétés, aux côtés de Fernandel et de Maurice Chevalier. Il signe avec la firme Columbia et enregistre des chansons corses et "Le tango de Marilou" (G. Mendès-Robert Marino/M. Mariotti, novembre 1933), son premier succès. Il part ensuite en tournée avec Damia et Gilles et Julien. En juin 1934, il se produit sur la scène de l'A.B.C. à Paris. Henri Varna monte au Casino de Paris une revue, Parade de France, qui consacre un tableau à chaque région française. Pour la Corse, il choisit Tino Rossi qui se produit en scène avec une guitare. Il y chante à partir du 14 octobre 1934 deux titres de Vincent Scotto, "O Corse île d'amour" et "Vieni vieni", et y reçoit de véritables acclamations. Un pas supplémentaire est franchi avec le formidable succès du film Marinella de de Pierre Caron en 1936, dans lequel Tino Rossi, dans son premier grand rôle au cinéma, interprète d'autres chansons de Vincent Scotto : "Marinella", "Tchi tchi", "Bella ragazzina", "J'aime les femmes c'est ma folie". Avec un physique de séducteur méditerranéen, une voix enjôleuse de ténorino, relayé par l'essor de la radio et du disque, Tino Rossi devient un phénomène d'idolâtrie inédit pour un chanteur de charme. En 1937, Tino Rossi part aux Etats-Unis et au Québec. Son passage à l'Olympia en 1939, est accompagné de scènes d'hystérie de ses admiratrices. Il enchaîne les tournées, les enregistrements et les films, dans lesquels il joue des rôles de chanteurs, et qui popularisent ses succès : "Ecoutez les mandolines" (de Vincent Scotto en 1937), "Au bal de l'amour" et "Paris, voici Paris (de Maurice Yvain en 1938)... De 1941 à 1945, Tino Rossi tourne six films dans lesquels il interprète de nombreuses chansons : "Quand tu reverras ton village" (Charles Trenet) et "Le Chant du Gardian" (Jean Féline/Louis Gasté) dans Le Soleil a toujours raison (Pierre Billon, tournage en 1941, mais sortie en janvier 1943), "Maria" (R. Lucchesi-J. Féline/R. Lucchesi) et "Ma ritournelle" (Maurice Vandair/Henri Boutayre) dans Fièvres (Jean Delannoy, tournage en 1941, sortie janvier 1942), "Ma belle étoile" dans Le Chant de l'éxilé (André Hugon, 1943), "Quand on est marinier" (J. Poterat-C. François/V. Scotto) et "Quel beau jour mon amour" (Francis Lopez) dans Mon amour est près de toi (Richard Pottier, 1943)... Il enregistre plus de 50 morceaux entre 1941 et 1944, et se produit à l'A.B.C. en avril 1942. Dans le film Destins (Richard Pottier, 1946), Tino Rossi interprète "Petit Papa Noël", qui devient pratiquement l'hymne officiel des fêtes de Noël, avec des millions de disques vendus jusqu'à aujourd'hui. Tino Rossi renonce à sa carrière au cinéma en 1953, pour se consacrer un temps à l'opérette. Montée au Théâtre du Châtelet en 1955, l'opérette Méditerranée ("Méditerranée", "Ajaccio", "Les Muletiers"), de Francis Lopez, tient deux ans l'affiche. Il se produit, sur scène ou à la télévision, jusqu'à la fin. En 1978, il chante "La Vie commence à 60 ans". En 1982, il fête ses cinquante ans de carrière au Casino de Paris. Il décède le 26 septembre 1983. © Hall de la Chanson