Erik NEVEU : Notice biographique professionnelle

Transcription

Erik NEVEU : Notice biographique professionnelle
Erik NEVEU :
Notice biographique professionnelle
Suivant le patron du ministère pour les dossiers transmis au CNU…
Recruté en 1975 comme « Assistant de droit public » au terme des deux
« DES » alors imposés aux candidats, j’ai soutenu une thèse sur « L’idéologie dans le
roman d’espionnage » en 1981, avec une césure d’un an de service militaire au 2°
RIMa. Reçu à l’agrégation en 1982 je suis devenu professeur, à Rennes, à la
rentrée 1982.
Mes premières années d’activité ont été largement consacrées à monter
des cours, à encadrer des mémoires de DEA – formation dont je prenais la
responsabilité au départ de Ph Braud -, a transformer ma thèse en livre. Dans
une faculté en crise, marquée par de fortes tensions j’étais élu doyen en 1987.
Cette charge a exigé beaucoup, et avec quelques jeunes collègues j’ai pu en
l’espace de cinq ans créer plus de diplômes et rénover plus de formations qu’il
n’en avait été mis au point dans les quinze ans antérieurs. Ayant aussi redressé la
situation financière, j’ai pu être réélu sans difficulté en 1990, alors que mon
élection initiale avait été un coup de théâtre. N’ayant jamais voulu devenir un
professionnel de la gestion, j’ai démissionné au bout du terme d’un mandat
complet (5 ans) en 1992 pour passer alors à l’IEP qui venait de se créer.
L’IEP de Rennes m’a permis une série de renouveaux importants. Il s’est
agi de prendre part à la belle aventure de création d’une institution, avec
beaucoup de dynamisme comme en illustre le fait que nous fûmes les premiers en
France à rendre obligatoire l’année internationale. Je contribue à y créer deux
DESS, le premier dédié au « droit et gestion de la presse écrite », le second en
2008 au « Pilotage des projets et Actions de Santé Publique »…. Je dois avouer
peu de compétences et même de passion pour ce second thème, mais le rôle d’un
directeur d’établissement n’est-il pas aussi de payer de sa personne quand telle
est la condition pour faire accréditer une formation novatrice ? Ce furent aussi
pour moi des années de profond renouvèlement intellectuel puisqu’en trois ans je
changeais la totalité de mes cours, et m’aventurais sur des perspectives
nouvelles (sociologie des mobilisations, du journalisme). L’IEP fut aussi le lieu à
partir duquel j’ai pu véritablement passer à l’international via l’European
Consortium for Political Research dont je vais commencer à fréquenter les Joint
Sessions en 1996 (Oslo). C’est aussi à cette époque que s’expriment des marques
de reconnaissance inédites : élection au CNU, premier jury d’agrégation….
Positions qui vont ouvrir la procédure d’invitation à des jurys de
thèse….puisqu’être membre du CNU est en ce domaine un gage de visibilité plus
sûr que le fait de produire des articles et contributions dont on s’imaginait qu’ils
avaient quelque valeur.
Les années 90 seront aussi marquées par un engagement fort dans
diverses institutions scientifiques : comité de rédaction de Mots, puis de Réseaux,
cooptation à Actes, Association des Enseignants et Chercheurs en Science
Politique que je contribue à réactiver. J’exerce aussi pendant plus de sept ans la
direction du CRAPE dans un contexte de grand dynamisme avec l’arrivée de
chercheurs très actifs (P Le Gales, D Marchetti) et la dynamique d’un jeune IEP
qui décolle. Profitant d’une délégation CNRS je vais aussi pouvoir développer ma
production scientifique, notamment des publications en langue étrangère,
fréquenter davantage des colloques et lieux d’échanges scientifiques
internationaux.
En 2003 je suis élu représentant français à l’exécutive committee de
l’European Consortium for Political Research. Je pense y avoir donné une image dynamique
de notre discipline. Parmi mes taches l’organisation de la première graduate
conference à Essex en 2006, la gestion des finances (budget d’un million de livres
sterling) dans un contexte un peu difficile, l’accueil des Joint sessions à Rennes
en 2008, mais tout autant un travail de pédagogie pour tenter de faire
comprendre que la science politique française – plus historienne, plus sociologique
– peut à la fois être à l’écart du mainstream et porter de beaux fruits
En 2004 je suis élu directeur d’un Institut où s’était installé une certaine
conflictualité. Avec mes collègues G Richard et JF Polo j’ai fait passer en cinq
ans le nombre des filières M2 de cinq à douze, grandement élargi la palette des
accords internationaux. Nos initiatives en matière de démocratisation, pour avoir
moins d’écho médiatique que celles de la rue St Guillaume aboutiront à 31% de
boursiers (41% en 2011) ce qui demeure le record de France pour tous les IEP.
Notre équipe aura aussi beaucoup investi pour bonifier les relations avec
l’environnement local, mobiliser des financements pour faire face à nos besoins
immobiliers. Nous aurons aussi été, avec P Mathiot à Lille et L Ortiz à Toulouse
les chevilles ouvrières du réseau des six IEP de région qui avance dans la voie de
la mutualisation.
Tant pour cause d’une grande fatigue que par refus de mettre la main dans
l’engrenage d’une professionnalisation comme gestionnaire, je/nous ne nous
représenterons pas à l’issue de notre mandat en 2009. Depuis cette date j’ai
réinvesti tant dans la direction de thèses que dans la recherche (deux gros
chantiers sur les « ex soixante-huitards » et le « New journalism ») sans
abandonner tout responsabilité puisque je préside le Conseil Scientifique de
l’IEP, et que j’ai la charge d’un M2 Recherche et la fonction de directeur adjoint
du CRAPE depuis 2011.
Activité scientifique :
Mon rapport aux objets de recherche a toujours été nomade. Je me
définis comme pratiquant les sciences sociales sur un objet qui est la politique.
Je dois avouer un faible patriotisme de discipline : pour moi contribuer à la
science politique suppose aussi de lire de l’histoire, de l’anthropologie, de la
sociologie, des Cultural studies…Je n’ai par ailleurs aucune appétence à devenir le
spécialiste de ma spécialité, arrimé ad vitam aeternam à un objet de recherche défini
dès la thèse. S’il est logique que le chercheur ait un périmètre de spécialité et
donc des lacunes – je suis peu expert en théorie politique, méthodes
quantitatives, aires culturelles et maints autres choses – je tiens le fait de
s’intéresser à un objet unique et étroit toute sa vie professionnelle durant pour
la garantie de sclérose intellectuelle et l’absence de vraie culture scientifique.
J’ai donc eu d’abord des investissements dans un espace qu’on peut
associer à l’idée de métier et communication politique où je pense avoir été un
des rares chercheurs à travailler sur la base d’études empiriques (émissions de
télévision, corpus de presse, mémoires de dirigeants politiques) et non d’un
discours surplombant sur la « communication », ce qui m’a permis de questionner
la part de croyance quasi-magique dans les pouvoirs de la communication tout en
étant précis et peut être éclairant sur la nature des chaines d’interdépendances,
des nouvelles formes de professionnalisme propres à la part communicationnelle
de l’activité politique, de définir de manière non mythologique les enjeux d’un
pouvoir du journalisme. Dans une logique de contigüité, ces travaux sont liés à un
déplacement de mes centres d’intérêt, spécialement sur la décennie 1990,
accordant une place croissante à l’analyse du métier journalistique, du
fonctionnement d’un espace public dont j’ai souligné (avec Bastien François) le
caractère mosaïque. Le récent comité de visite de l’AERES a pu souligner le fait
que le CRAPE s’était institué comme l’équipe de référence en France sur l’étude
du journalisme. Cette image doit beaucoup à des collègues (D Ruellan, P Leroux, D
Marchetti hier) ou doctorants (O Baisnée, E Saitta), mais peut être y ai- je aussi
contribué sur le journalisme politique, l’invite à ouvrir la boite noire du
journalisme comme métier, l’importation de travaux anglophones …et
l’exportation vers le monde anglophone de travaux français (via un livre sur
Bourdieu and the journalistic field avec Rod Benson). Ce filon de recherche
demeure objet d’investigations puisque, à partir d’un cours inauguré voici
quelques années, j’ai opéré un gros investissement sur la question des « New
Journalisms » aux Etats-Unis, et à partir de là sur ce que peuvent apporter à
l’intelligibilité du monde social des formes de journalisme qui combinent de forts
et longs investissements de terrain, une mobilisation des sciences sociales et un
recours aux techniques d’écriture propre à la fiction (pour l’expliciter via des
noms : T Wolfe , J Kracauer ou A Nicole Leblanc … approchant ce registre en
France F Aubenas ou de la revue XXI)
Un filon de recherche distinct, amorcé dans la thèse, tient davantage aux
enjeux politiques d’un certain nombre de biens culturels et de leurs usages.
Initié sur le roman d’espionnage, ce filon s’est poursuivi à propos d’émissions de
télévision aux limites du divertissement et de la politique (Les guignols de l’info),
puis sur les romans policiers, allant cette fois davantage vers des analyse sur les
réceptions actives par les publics, le changement de hiérarchies et des rapports
à la culture. Ces recherches sont inséparables d’une attention ancienne aux
« Cultural studies » qu’avec Armand Mattelart j’ai contribué à faire connaître en
France, tentant d’en donner un mode d’emploi qui soit sélectif, sociologique et
critique, non apologétique et assujetti à des logiques de modes intellectuelles ou
de radicalisme de pacotille. A cet égard au-delà de travaux qui peuvent se
réclamer de la logique de « cultural studies » par leurs objets et démarches, je
pense avoir été aussi un importateur de théories et travaux, pratiquant
l’importation comme elle devrait toujours se faire : en faisant sens des
contextes avec les textes, en rendant intelligible la bigarrure là où – vu de loin –
un corpus parait homogène, en filtrant pour valoriser les travaux qui combinent
une pratique du terrain et de solides problématisations de sciences sociales plus
que les exercices de gargarisme faussement conceptuels.
Après 1992 la question des mouvements sociaux et des mobilisations a
pris une grande importance dans mes recherches. Il fallut d’abord s’approprier
une littérature énorme, la synthétiser en cours et manuel, puis s’employer à la
mobiliser (sur des mobilisations locales, dans la question du rôle des médias). Cet
investissement se prolonge aujourd’hui dans le chantier sur les histoires de vie
des « soixante-huitards » qui s’articule lui-même à un projet d’ANR déposé début
2012 par un réseau national de chercheurs.
Enfin plus récemment (2000) j’ai investi, en travaillant largement en
binôme avec ma collègue Christine Guionnet, le terrain des études de genre.
Nous avons apporté sur ce terrain le premier manuel en langue française. Le fait
que ses contenus n’aient pas suscité les foudres des composantes les plus
militantes de cet espace de recherche, tout en étant considéré comme rigoureux
par les plus sociologues du même espace est sans doute une attestation de
relative réussite. Suivant une formule dont on vu ci-dessus la logique, cette
appropriation d’un corpus théorique – qui aura été une autre forme de
contribution à des importations théoriques – aura ete le point d’appui pour des
recherches empiriques, comme le livre en cours de production qui sera issu d’un
colloque de 2010 et qui pose la question impertinente de ce que peuvent être le
« coûts » de la « domination » masculine et de la possibilité de penser ces deux
notions à la fois, sans pour autant cotiser à un discours de type « masculiniste »
sur les malheurs du masculin.
Publications : présentation, en quelques lignes, des 5 publications jugées les
plus significatives parmi celles citées en annexe:
« Une société de Communication » (1994) peut être retenu comme une
illustration significative de ce qu’apporte une vision large et pluridisciplinaire
d’un phénomène à forte dimension politique. En posant la question faussement
naïve : « pourquoi dit-on souvent que nous vivons dans des sociétés de
communication ? », ce petit livre offre un exercice de mythoclastie. Il montre
combien le discours sur la communication est de signification flottante, saturé
de dimensions normatives, de projections sur un monde déconflictualisé – et de
fantasmes de contrôle Orwellien. Il rend aussi intelligible combien cette
« illusion bien fondée » trouve racines et supports dans les changements de la vie
des entreprise, le role des technologies et les changements de la morphologie
des professions et activités. Remis enfin en perspective historique avec l’aide
d’Elias, ce travail montre comment la question de la « communication » est
doublement inséparable d’une réflexion sur les modes de régulation sociale, de
visibilité de la société à elle-même, cela depuis Constant et Guizot, mais aussi
comment la question de la communication s’inscrit dans une dynamique longue de
construction des États, d’initiatives des institutions étatiques pour disposer
d’une emprise croissante sur les catégories de classement, normes du bien vivre
ensemble, définition des comportements convenables.
Si je pense avoir produit de « meilleurs » papiers sur le journalisme
politique (Dans Mots sur l’heure de vérité ou les pages politiques de quotidiens,
dans Réseaux ou la Revue française de science politique sur « Questions à domicile » ou les
talk-show, je mentionnerai l’ouvrage co-édité avec Raymond Kuhn chez Routledge
en 2002 ‘Political Journalism : New challenges, New practices ». Je le retiens
pour trois raisons : il atteste d’un souci de coopération internationale avec des
contributeurs britanniques, australiens, néérlandais, italien et etatsuniens; il
aura été le premier livre coproduit par un français dans la tres sélective
collection de l’European Consortium for Political Research, sur le fond enfin ma
contribution propose une typologie de « trois générations » du journalisme
politique qui offre un modèle de repérage des structures d’interdépendances
(avec les professionnels de la politique, les conseillers en communication, la
hiérarchie des titres de presse) dans lesquelles oeuvrent les journalistes et qui
sont pour eux à la fois des contraintes et des occasions d’exprimer une
créativité dans les formats, registres et modalités de leur écriture.
« Sociologie des mouvements sociaux » (La découverte, 1° edition en
1996) est devenu l’outil pédagogique le plus utilisé (20 000 ex vendus) par les
étudiants qui s’initient à l’analyse des mouvements sociaux. C’est un ouvrage que
je crois caractéristique de ce qu’il est convenu d’appeler un bon « travail de
prof ». il met à disposition des étudiants et des collègues un condensé des acquis
de la recherche internationale tout en cherchant à suggérer de nombreuses
questions et enjeux de débat, tentant par là d’échapper à la définition
bourdieusienne du manuel comme conservatoire d’un état dépassé des savoirs…la
comparaison des cinq éditions permettrait de vérifier cette réactivité aux
progrès des savoirs.
« Lire le Noir » (BPI 2004) me semble important à double titre. Co-écrit
(avec Annie Collovald) il manifeste un élement important de ma démarche :
travailler en binôme avec des chercheurs de talent, qui apporteront un autre
point de vue, obligeront au débat. C’est aussi un des rares livres français qui
contribuent au chantier des « reception studies » et pose à partir d’une enquête
empirique la question des usages d’un bien culturel de large diffusion (les romans
policiers). Le livre montre aussi qu’on peut tirer d’un objet peu légitime, encore
imparfaitement consacré, des questions de fond : sur les rapports contemporains
« informalisés » à la culture, sur la diversité des investissements dans une
consommation culturelle, nullement passive.
« Trajectoires de soixante-huitards ordinaires » (2008) est la première
publication issue d’un travail encore en développement qui consiste à collecter
des récits de vie d’anciens militants « soixante-huitards » dans l’Ouest français.
L’enjeu de ce travail – qui s’inscrit aussi dans la logique d’analyse des trajectoires
militantes et des effets biographiques de l’engagement – n’est rien de moins que
de questionner une mémoire officielle, congelée par « Génération » de Hamon et
Rotman. Si cet ouvrage est à bien des égards respectable par l’enquête qui le
soutient, il a figé une vision pars pro toto d’une « Génération » ramenée à
quarante responsables parisiens, devenus people. L’enquête en cours montre que
l’image de la Génération ainsi figée est tout simplement totalement fausse tant
sur les origines sociales, les motivations et explications de l’engagement, les
destinées sociales ultérieures et les repositionnements politiques des soixantehuitards… ce qui fait tout de même beaucoup de marge d’erreur dans la mémoire
officielle.
Encadrement et animation recherche :
J’ai été directeur du CRAPE CNRS de 1993 à 2000, j’en suis redevenu
directeur adjoint depuis 2011.
Membre et président de la commission scientifique de l’IEP de Rennes
depuis sa fondation
Organisation de nombreux colloques et journées d’études. Pour n’en citer
que d’importantes ou récentes : Congrès national AFSP de Rennes en 1999, 1St
Graduate Conference European Consortium for Political Research Essex
University 2006, Joint Sessions European Consortium for Political Research
Rennes 2009, Colloque « Les coûts de la masculinté » Rennes IEP 14-15 Janvier,
2010.
J’ai dirigé à ce jour 25 thèses menées à soutenance, j’en dirige encore cinq
ainsi que quatre HDR. J’ai par ailleurs encadré depuis ma nomination comme
professeur en 1982 une petite centaine de mémoires de DEA/Master 2,
mémoires de fin d’études d’IEP.
J’ai des responsabilités significatives dans l’animation de la collection Res
Publica aux Presses Universitaires de Rennes, où je me suis spécialement investi
de sa création à 2004 (date de mon élection à la direction de Sciences Po
Rennes)
Valorisation de la recherche :
Je collabore ponctuellement en réponse aux demandes de médias (France-Culture,
Ouest-France, Métro, Sud-Radio, L’Humanité comme Radio-Vatican…) ou de sites de diffusion
des productions académiques (La vie des idées…). Je m’efforce de répondre
positivement aux sollicitations des médias, plus volontiers encore à celles des
associations et organisateurs locaux de débats. Simultanément je m’efforce de
ne pas répondre à n’importe quelle sollicitation (essayer de ne pas être en
position de devoir répondre à des questions ineptes ou des impositions de
problématiques) et je n’ai jamais fait du nombre d’heures médias par an un gage
de valeur scientifique ou intellectuelle. Ma position pourrait se résumer
simplement : je ne devrais pas rougir si mes évaluateurs du CNU ou d’ailleurs
« tombaient » sur une de mes vulgarisations. Il faut bien sur pour cela être
capable d’avoir honte de certains modes de prise de parole qui se prétendent
savants…
Rayonnement :.
J’ai été invité à participer à une petite centaine de jurys de thèse et HDR
dans 35 universités différentes…ce qui suggère d’autres explications que le
copinage (peut-être suis-je très sociable ?). Il n’est pas d’année depuis bientôt
vingt ans où je ne communique pas en anglais et dans un pays étranger. Je suis,
avec Yves Meny qui fut Président, le seul français élu Vice-président de
l’European Consortium for Political Research où j’ai siégé dans le comité exécutif
de 2003 à 2009. J’ai également ete en 1991 de l’équipe qui, avec P Favre et J
Mossuz-Lavau a relancé l’AECSP et crée son journal Palaestra. J’ai figuré dans
deux jurys d’agrégation (MM Emeri, Braud).
Je suis sollicité par Actes, Communication (Canada), Canadian Journal of Sociology,
Communication Theory, European Journal of Communication, Journalism et Journalism Studies, European
Political Science, Mobilization, Political Communication, Revue de Communication Sociale et Politique
(Canada), Sciences de la société, Sociologie pour des activités de referee sur des articles.
J’ai fait partie des comités éditoriaux et conseils scientifiques d’Études de
Communication, Réseaux, Mots, Communicazione Politica, hier de la Swiss Political Review (20022010), Communication Theory depuis 2012.
J’ai fait partie du comité d’expert chargé d’évaluer en 2003, sous la
direction de Klaus Schönbach,, la situation des sciences de l’information et de la
communication en Suisse, pays où j’ai également été invite à contribuer (2000,
2002) ou organiser (2012) les écoles doctorales de sciences sociales de la Suisse
Romande. J’ai été invitépour des missions d’enseignement (généralement sur une
séquence brève : une ou deux semaines) par les universités de Milan, Madrid
Autonoma, Portsmouth, Tampere, Bilgi et Marmara à Istanbul. Mes articles et
livres sont à ce jour publiés ou traduits en neuf langues différentes (cf. infra la
liste des publications)
J’étais Officier des Palmes académiques, décoration que j’ai renvoyée, non
sans regrets, à M le Ministre L Wauquier en février 2012 pour protester contre
la politique de démantèlement du service public de l’éducation et contre la
duplicité d’une discours consistant à célébrer la démocratisation des grandes
écoles…mais à laisser plonger les finances de celles qui y obtiennent des
résultats. Avec 40% de boursiers – et sans tintamarre médiatique – Sciences Po
Rennes détient le record de démocratisation du réseau Sciences Po national, bien
loin devant la rue St Guillaume. Aucune compensation n’étant donnée au nonpaiement des droits par les boursiers, l’institution y perd 300 000 euros par an…
qu’il fallu compenser en 2011 par une …hausse des droits.
ACTIVITÉS PÉDAGOGIQUES :
Enseignement (cette rubrique ne mentionne que les cours professés depuis
2002)
1. Cours « La construction sociale des problèmes publics », DEA Action Publique
et Territoire en Europe, depuis 1997, puis mastère Action et Espace Publics
en Europe, cours recomposé pour la 4° année de sciences-po en 2010.
2. Cours de Science politique, seconde année, « Sociologie politique des
mouvements sociaux » (24h) (2001-2002, 2004-5)
3. Cours d’introduction aux « Gender Studies », IEP Rennes, Seconde année, 24
heures depuis 2001 (avec C Guionnet).
4. Conférences de méthode de « Grands Enjeux », 1° année IEP de Rennes (2006
et 2007)
5. « Introduction à la sociologie : la sociologie de Pierre Bourdieu », cours de
seconde année, Sciences-po Rennes 2010 (24 heures)
6. « New Journalisms et non-fiction narratives aux USA », Master Journalisme
Reportage Enquête, Sciences Po Rennes, depuis 2009.
7. Module « Communication politique » (10 heures) Grade Master Communication
des organisations, Sciences Po Rennes.
8. Media and the Public Sphere, formation en langue anglaise pour étudiants
étrangers, IEP de Rennes, 20 heures, 2011-12
9. L’imagination Sociologique, Cours M2 Action et Espaces Publics en Europe (20
heures)
DIRECTION DE RECHERCHES
J’ai dirigé depuis 1982 des mémoires de DEA à la faculté de droit, puis dans le
DEA/M2 de l’IEP, ainsi que des mémoires de fin d’études en année finale du diplôme IEP.
Sans en tenir le décompte exact, le nombre des mémoires encadrés se situe autour
d’une centaine.
A ce jour j’ai dirigé vingt cinq thèses qui ont été soutenues. J’en dirige toujours
quatre actuellement et suis « garant » d’un nombre équivalent de HDR.
Directions de thèses menées à soutenance
1.
Muhiedinne Fakhredinne. Le monde arabe face au conflit libanais. Thèse
Science politique, Université Rennes 1, 1987.
2.
Ghassan El Ezzi. « Paix pour la Galilée : enjeux et retombées ». Ouvrage
publié aux éditions l’Harmattan sous le titre « L’invasion israelienne du
Liban ». Thèse Science politique, Université Rennes 1, 1988. M El Ezzi est
Professeur de Science Politique à l’Université Libanaise de Beyrouth.
3.
Christian
Le
Moenne, « L’ère des communicateurs, généalogie de la
communication d’entreprise ». Thèse de Science politique, Université rennes
1, 1990. C Le Moenne est Professeur en sciences de l’information et de la
communication à Rennes 2
4.
Philippe Teillet. « L’état et le Rock », Thèse de Science politique, Université
de Rennes , 1991. P Teillet est actuellement Maitre de conférences en science
politique à l’IEP de Grenoble
5.
Pascal Dauvin, Construction et représentation de l’institution régionale: le cas
breton (1993). Thèse de Science politique, Université de Rennes P Dauvin est
actuellement Maitre de conférences en science politique à l’Université de
Versailles Saint Quentin
6. Jacques Le Bohec « Le rôle démocratique de la presse locale ». (1995). Thèse
de Science politique, Université de Rennes J Le Bohec est actuellement
Professeur en information communication à Lyon II
7. Sylvie
Ollitrault
Militantisme et construction identitaire, le cas des
écologistes français.(1996). Sylvie Ollitrault est actuellement Chargée de
recherches CNRS au CRAPE.
8.
Pierre Leroux Le journalisme en représentation (1997). Thèse de Science
politique, Université de Rennes Pierre Le Roux est actuellement maître de
conférences en information-communication à l’Université catholique de
l’Ouest (Angers).
9.
Stéphane Olivesi. Une histoire politique de la télévision (1997). Thèse de
Science politique, Université de Rennes Stéphane Olivesi est actuellement
Professeur en information communication à Versailles Saint Quentin
10. Joao Medeiros. « Le rôle politique de la télévision au Bresil » Thèse en
Science politique co-direction A Mattelart (1997).
11.
Jean Charles Ambroise. « Le mouvement des écrivains prolétariens en
France » (1998). Thèse de Science politique, Université rennes 1, Jean
Charles Ambroise est responsable du service documentaire d’un lycée
Strasbourgeois.
12. Luc Berlivet « La genèse des politiques de lutte contre l’alcoolisme et le
tabagisme en France 1954-1996 ». (2000). Luc Berlivet est actuellement
Chargé de recherches INSERM à Rome.
13.
.Amina Lasfar, « L’image du monde arabe dans la presse française pendant la
guerre du Golfe », Thèse de Science politique, Université de Rennes (2001). A
Lasfar
est
actuellement
Maitre
de
conférences
en
Information
communication à l’Université Catholique de l’Ouest, Angers
14.
Olivier Baisnée, «
Le travail journalistique de couverture de l’Union
Européenne ». Thèse de science politique Université Rennes 1 (2003). M
Baisnée est actuellement maitre de conférences de science politique à l’IEP
de Toulouse.
15.
Yannick Estienne, « Les travailleurs de l’information. Emergence d’un métier
de journaliste web ». (2006) Thèse de Sciences de l’information et de la
communication, Université Stendhal, Grenoble. Y Estienne est chargé de
mission à l’Ecole supérieure de Journalisme de Lille
16.
Eugénie Saitta, « Les évolutions du journalisme politique. Une comparaison
franco-italienne ». Thèse de Science politique, Université de Rennes 2006.
Mme Saitta est aujourd’hui Maitresse de conférences en information
communication à l’IUT gestion de Rennes 1.
17.
Giuliano Bobba, La communication politique en France et en Italie, Thèse de
Science politique co-dirigée avec Franca Roncarolo, Universita degli studi di
Torino, soutenance le 4 mars 2008.
18.
Gilles Simon, L'apprentissage de la mobilisation sociale: Le cas de "Plogoff" et du mouvement
antinucléaire en basse Bretagne (1974-1986), le 10 Décembre 2008.IEP de Rennes. Gilles
Simon continue d’enseigner dans un CFA de Quimper. Il donne désormais des
cours de Science politique à Rennes 2.
19.
Marie Brandewinder, Le journalisme et les consultants : le conseil médias dans les entreprises
de presse, co-dirigé avec Gérard Mauger (DR en sociologie, CSU-CNRS), IEP de
Rennes, 29 juin 2009. PRAG de Sciences économiques et sociales, Mme
Brandewinder est actuellement détachée dans des missions de gestion d’un
contrat scientifique interlabos.
20.
Nicolas Harvey, « ‘Le Monde Diplomatique’. Un concept éditorial hybride au confluent
du journalisme, de l’université et du militantisme » ; IEP de Rennes, le 4 Novembre 2011.
Actuellement enseignant vacataire à l’Université d’Ottawa.
21.
Tudi Kernalegenn, Une approche cognitive du régionalisme : Identités
régionales, Territoires, Mouvements sociaux en Bretagne, Ecosse et Galice
dans les années 1970, IEP de Rennes, 28 Novembre 2011.
22.
Bleuwenn Lechaux, Scènes et répertoires des engagements des mondes du
Theéatre. Une comapraison New-York-Paris, (co-directeur Christina Le Bart,
IEP Rennes), lEP de Rennes le 6 Décembre 2011
23. Sophie Rétif, Genre et engagement associatif. Carrières et pratiques militantes dans six
associations françaises et portugaises, (Co Direction Viriginia Fereira, Université de
Coimbra), IEP de Rennes le 13 décembre 2011 . Postdoc en cours à l’ENS
Cachan.
24. Cécile Chartrain, « « Des jeunes contre le sida » Mobilisation de la jeunesse
et reconfigurations de l’engagement Autour d’un acteur négligé : l’association
Solidarité Sida., 5 Mars 2012, IEP de Rennes.
25. Benjamin
Ferron :
altermondialistes
« Les
répertoires
(Mexique-Chiapas,
médiatiques
des
Israël/Palestine
mobilisations
(1994-2006),
Contribution à une analyse de la société transnational », IEP de Rennes le 12
Mars 2012.