Erik NEVEU : Notice biographique professionnelle
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Erik NEVEU : Notice biographique professionnelle
Erik NEVEU : Notice biographique professionnelle Suivant le patron du ministère pour les dossiers transmis au CNU… Recruté en 1975 comme « Assistant de droit public » au terme des deux « DES » alors imposés aux candidats, j’ai soutenu une thèse sur « L’idéologie dans le roman d’espionnage » en 1981, avec une césure d’un an de service militaire au 2° RIMa. Reçu à l’agrégation en 1982 je suis devenu professeur, à Rennes, à la rentrée 1982. Mes premières années d’activité ont été largement consacrées à monter des cours, à encadrer des mémoires de DEA – formation dont je prenais la responsabilité au départ de Ph Braud -, a transformer ma thèse en livre. Dans une faculté en crise, marquée par de fortes tensions j’étais élu doyen en 1987. Cette charge a exigé beaucoup, et avec quelques jeunes collègues j’ai pu en l’espace de cinq ans créer plus de diplômes et rénover plus de formations qu’il n’en avait été mis au point dans les quinze ans antérieurs. Ayant aussi redressé la situation financière, j’ai pu être réélu sans difficulté en 1990, alors que mon élection initiale avait été un coup de théâtre. N’ayant jamais voulu devenir un professionnel de la gestion, j’ai démissionné au bout du terme d’un mandat complet (5 ans) en 1992 pour passer alors à l’IEP qui venait de se créer. L’IEP de Rennes m’a permis une série de renouveaux importants. Il s’est agi de prendre part à la belle aventure de création d’une institution, avec beaucoup de dynamisme comme en illustre le fait que nous fûmes les premiers en France à rendre obligatoire l’année internationale. Je contribue à y créer deux DESS, le premier dédié au « droit et gestion de la presse écrite », le second en 2008 au « Pilotage des projets et Actions de Santé Publique »…. Je dois avouer peu de compétences et même de passion pour ce second thème, mais le rôle d’un directeur d’établissement n’est-il pas aussi de payer de sa personne quand telle est la condition pour faire accréditer une formation novatrice ? Ce furent aussi pour moi des années de profond renouvèlement intellectuel puisqu’en trois ans je changeais la totalité de mes cours, et m’aventurais sur des perspectives nouvelles (sociologie des mobilisations, du journalisme). L’IEP fut aussi le lieu à partir duquel j’ai pu véritablement passer à l’international via l’European Consortium for Political Research dont je vais commencer à fréquenter les Joint Sessions en 1996 (Oslo). C’est aussi à cette époque que s’expriment des marques de reconnaissance inédites : élection au CNU, premier jury d’agrégation…. Positions qui vont ouvrir la procédure d’invitation à des jurys de thèse….puisqu’être membre du CNU est en ce domaine un gage de visibilité plus sûr que le fait de produire des articles et contributions dont on s’imaginait qu’ils avaient quelque valeur. Les années 90 seront aussi marquées par un engagement fort dans diverses institutions scientifiques : comité de rédaction de Mots, puis de Réseaux, cooptation à Actes, Association des Enseignants et Chercheurs en Science Politique que je contribue à réactiver. J’exerce aussi pendant plus de sept ans la direction du CRAPE dans un contexte de grand dynamisme avec l’arrivée de chercheurs très actifs (P Le Gales, D Marchetti) et la dynamique d’un jeune IEP qui décolle. Profitant d’une délégation CNRS je vais aussi pouvoir développer ma production scientifique, notamment des publications en langue étrangère, fréquenter davantage des colloques et lieux d’échanges scientifiques internationaux. En 2003 je suis élu représentant français à l’exécutive committee de l’European Consortium for Political Research. Je pense y avoir donné une image dynamique de notre discipline. Parmi mes taches l’organisation de la première graduate conference à Essex en 2006, la gestion des finances (budget d’un million de livres sterling) dans un contexte un peu difficile, l’accueil des Joint sessions à Rennes en 2008, mais tout autant un travail de pédagogie pour tenter de faire comprendre que la science politique française – plus historienne, plus sociologique – peut à la fois être à l’écart du mainstream et porter de beaux fruits En 2004 je suis élu directeur d’un Institut où s’était installé une certaine conflictualité. Avec mes collègues G Richard et JF Polo j’ai fait passer en cinq ans le nombre des filières M2 de cinq à douze, grandement élargi la palette des accords internationaux. Nos initiatives en matière de démocratisation, pour avoir moins d’écho médiatique que celles de la rue St Guillaume aboutiront à 31% de boursiers (41% en 2011) ce qui demeure le record de France pour tous les IEP. Notre équipe aura aussi beaucoup investi pour bonifier les relations avec l’environnement local, mobiliser des financements pour faire face à nos besoins immobiliers. Nous aurons aussi été, avec P Mathiot à Lille et L Ortiz à Toulouse les chevilles ouvrières du réseau des six IEP de région qui avance dans la voie de la mutualisation. Tant pour cause d’une grande fatigue que par refus de mettre la main dans l’engrenage d’une professionnalisation comme gestionnaire, je/nous ne nous représenterons pas à l’issue de notre mandat en 2009. Depuis cette date j’ai réinvesti tant dans la direction de thèses que dans la recherche (deux gros chantiers sur les « ex soixante-huitards » et le « New journalism ») sans abandonner tout responsabilité puisque je préside le Conseil Scientifique de l’IEP, et que j’ai la charge d’un M2 Recherche et la fonction de directeur adjoint du CRAPE depuis 2011. Activité scientifique : Mon rapport aux objets de recherche a toujours été nomade. Je me définis comme pratiquant les sciences sociales sur un objet qui est la politique. Je dois avouer un faible patriotisme de discipline : pour moi contribuer à la science politique suppose aussi de lire de l’histoire, de l’anthropologie, de la sociologie, des Cultural studies…Je n’ai par ailleurs aucune appétence à devenir le spécialiste de ma spécialité, arrimé ad vitam aeternam à un objet de recherche défini dès la thèse. S’il est logique que le chercheur ait un périmètre de spécialité et donc des lacunes – je suis peu expert en théorie politique, méthodes quantitatives, aires culturelles et maints autres choses – je tiens le fait de s’intéresser à un objet unique et étroit toute sa vie professionnelle durant pour la garantie de sclérose intellectuelle et l’absence de vraie culture scientifique. J’ai donc eu d’abord des investissements dans un espace qu’on peut associer à l’idée de métier et communication politique où je pense avoir été un des rares chercheurs à travailler sur la base d’études empiriques (émissions de télévision, corpus de presse, mémoires de dirigeants politiques) et non d’un discours surplombant sur la « communication », ce qui m’a permis de questionner la part de croyance quasi-magique dans les pouvoirs de la communication tout en étant précis et peut être éclairant sur la nature des chaines d’interdépendances, des nouvelles formes de professionnalisme propres à la part communicationnelle de l’activité politique, de définir de manière non mythologique les enjeux d’un pouvoir du journalisme. Dans une logique de contigüité, ces travaux sont liés à un déplacement de mes centres d’intérêt, spécialement sur la décennie 1990, accordant une place croissante à l’analyse du métier journalistique, du fonctionnement d’un espace public dont j’ai souligné (avec Bastien François) le caractère mosaïque. Le récent comité de visite de l’AERES a pu souligner le fait que le CRAPE s’était institué comme l’équipe de référence en France sur l’étude du journalisme. Cette image doit beaucoup à des collègues (D Ruellan, P Leroux, D Marchetti hier) ou doctorants (O Baisnée, E Saitta), mais peut être y ai- je aussi contribué sur le journalisme politique, l’invite à ouvrir la boite noire du journalisme comme métier, l’importation de travaux anglophones …et l’exportation vers le monde anglophone de travaux français (via un livre sur Bourdieu and the journalistic field avec Rod Benson). Ce filon de recherche demeure objet d’investigations puisque, à partir d’un cours inauguré voici quelques années, j’ai opéré un gros investissement sur la question des « New Journalisms » aux Etats-Unis, et à partir de là sur ce que peuvent apporter à l’intelligibilité du monde social des formes de journalisme qui combinent de forts et longs investissements de terrain, une mobilisation des sciences sociales et un recours aux techniques d’écriture propre à la fiction (pour l’expliciter via des noms : T Wolfe , J Kracauer ou A Nicole Leblanc … approchant ce registre en France F Aubenas ou de la revue XXI) Un filon de recherche distinct, amorcé dans la thèse, tient davantage aux enjeux politiques d’un certain nombre de biens culturels et de leurs usages. Initié sur le roman d’espionnage, ce filon s’est poursuivi à propos d’émissions de télévision aux limites du divertissement et de la politique (Les guignols de l’info), puis sur les romans policiers, allant cette fois davantage vers des analyse sur les réceptions actives par les publics, le changement de hiérarchies et des rapports à la culture. Ces recherches sont inséparables d’une attention ancienne aux « Cultural studies » qu’avec Armand Mattelart j’ai contribué à faire connaître en France, tentant d’en donner un mode d’emploi qui soit sélectif, sociologique et critique, non apologétique et assujetti à des logiques de modes intellectuelles ou de radicalisme de pacotille. A cet égard au-delà de travaux qui peuvent se réclamer de la logique de « cultural studies » par leurs objets et démarches, je pense avoir été aussi un importateur de théories et travaux, pratiquant l’importation comme elle devrait toujours se faire : en faisant sens des contextes avec les textes, en rendant intelligible la bigarrure là où – vu de loin – un corpus parait homogène, en filtrant pour valoriser les travaux qui combinent une pratique du terrain et de solides problématisations de sciences sociales plus que les exercices de gargarisme faussement conceptuels. Après 1992 la question des mouvements sociaux et des mobilisations a pris une grande importance dans mes recherches. Il fallut d’abord s’approprier une littérature énorme, la synthétiser en cours et manuel, puis s’employer à la mobiliser (sur des mobilisations locales, dans la question du rôle des médias). Cet investissement se prolonge aujourd’hui dans le chantier sur les histoires de vie des « soixante-huitards » qui s’articule lui-même à un projet d’ANR déposé début 2012 par un réseau national de chercheurs. Enfin plus récemment (2000) j’ai investi, en travaillant largement en binôme avec ma collègue Christine Guionnet, le terrain des études de genre. Nous avons apporté sur ce terrain le premier manuel en langue française. Le fait que ses contenus n’aient pas suscité les foudres des composantes les plus militantes de cet espace de recherche, tout en étant considéré comme rigoureux par les plus sociologues du même espace est sans doute une attestation de relative réussite. Suivant une formule dont on vu ci-dessus la logique, cette appropriation d’un corpus théorique – qui aura été une autre forme de contribution à des importations théoriques – aura ete le point d’appui pour des recherches empiriques, comme le livre en cours de production qui sera issu d’un colloque de 2010 et qui pose la question impertinente de ce que peuvent être le « coûts » de la « domination » masculine et de la possibilité de penser ces deux notions à la fois, sans pour autant cotiser à un discours de type « masculiniste » sur les malheurs du masculin. Publications : présentation, en quelques lignes, des 5 publications jugées les plus significatives parmi celles citées en annexe: « Une société de Communication » (1994) peut être retenu comme une illustration significative de ce qu’apporte une vision large et pluridisciplinaire d’un phénomène à forte dimension politique. En posant la question faussement naïve : « pourquoi dit-on souvent que nous vivons dans des sociétés de communication ? », ce petit livre offre un exercice de mythoclastie. Il montre combien le discours sur la communication est de signification flottante, saturé de dimensions normatives, de projections sur un monde déconflictualisé – et de fantasmes de contrôle Orwellien. Il rend aussi intelligible combien cette « illusion bien fondée » trouve racines et supports dans les changements de la vie des entreprise, le role des technologies et les changements de la morphologie des professions et activités. Remis enfin en perspective historique avec l’aide d’Elias, ce travail montre comment la question de la « communication » est doublement inséparable d’une réflexion sur les modes de régulation sociale, de visibilité de la société à elle-même, cela depuis Constant et Guizot, mais aussi comment la question de la communication s’inscrit dans une dynamique longue de construction des États, d’initiatives des institutions étatiques pour disposer d’une emprise croissante sur les catégories de classement, normes du bien vivre ensemble, définition des comportements convenables. Si je pense avoir produit de « meilleurs » papiers sur le journalisme politique (Dans Mots sur l’heure de vérité ou les pages politiques de quotidiens, dans Réseaux ou la Revue française de science politique sur « Questions à domicile » ou les talk-show, je mentionnerai l’ouvrage co-édité avec Raymond Kuhn chez Routledge en 2002 ‘Political Journalism : New challenges, New practices ». Je le retiens pour trois raisons : il atteste d’un souci de coopération internationale avec des contributeurs britanniques, australiens, néérlandais, italien et etatsuniens; il aura été le premier livre coproduit par un français dans la tres sélective collection de l’European Consortium for Political Research, sur le fond enfin ma contribution propose une typologie de « trois générations » du journalisme politique qui offre un modèle de repérage des structures d’interdépendances (avec les professionnels de la politique, les conseillers en communication, la hiérarchie des titres de presse) dans lesquelles oeuvrent les journalistes et qui sont pour eux à la fois des contraintes et des occasions d’exprimer une créativité dans les formats, registres et modalités de leur écriture. « Sociologie des mouvements sociaux » (La découverte, 1° edition en 1996) est devenu l’outil pédagogique le plus utilisé (20 000 ex vendus) par les étudiants qui s’initient à l’analyse des mouvements sociaux. C’est un ouvrage que je crois caractéristique de ce qu’il est convenu d’appeler un bon « travail de prof ». il met à disposition des étudiants et des collègues un condensé des acquis de la recherche internationale tout en cherchant à suggérer de nombreuses questions et enjeux de débat, tentant par là d’échapper à la définition bourdieusienne du manuel comme conservatoire d’un état dépassé des savoirs…la comparaison des cinq éditions permettrait de vérifier cette réactivité aux progrès des savoirs. « Lire le Noir » (BPI 2004) me semble important à double titre. Co-écrit (avec Annie Collovald) il manifeste un élement important de ma démarche : travailler en binôme avec des chercheurs de talent, qui apporteront un autre point de vue, obligeront au débat. C’est aussi un des rares livres français qui contribuent au chantier des « reception studies » et pose à partir d’une enquête empirique la question des usages d’un bien culturel de large diffusion (les romans policiers). Le livre montre aussi qu’on peut tirer d’un objet peu légitime, encore imparfaitement consacré, des questions de fond : sur les rapports contemporains « informalisés » à la culture, sur la diversité des investissements dans une consommation culturelle, nullement passive. « Trajectoires de soixante-huitards ordinaires » (2008) est la première publication issue d’un travail encore en développement qui consiste à collecter des récits de vie d’anciens militants « soixante-huitards » dans l’Ouest français. L’enjeu de ce travail – qui s’inscrit aussi dans la logique d’analyse des trajectoires militantes et des effets biographiques de l’engagement – n’est rien de moins que de questionner une mémoire officielle, congelée par « Génération » de Hamon et Rotman. Si cet ouvrage est à bien des égards respectable par l’enquête qui le soutient, il a figé une vision pars pro toto d’une « Génération » ramenée à quarante responsables parisiens, devenus people. L’enquête en cours montre que l’image de la Génération ainsi figée est tout simplement totalement fausse tant sur les origines sociales, les motivations et explications de l’engagement, les destinées sociales ultérieures et les repositionnements politiques des soixantehuitards… ce qui fait tout de même beaucoup de marge d’erreur dans la mémoire officielle. Encadrement et animation recherche : J’ai été directeur du CRAPE CNRS de 1993 à 2000, j’en suis redevenu directeur adjoint depuis 2011. Membre et président de la commission scientifique de l’IEP de Rennes depuis sa fondation Organisation de nombreux colloques et journées d’études. Pour n’en citer que d’importantes ou récentes : Congrès national AFSP de Rennes en 1999, 1St Graduate Conference European Consortium for Political Research Essex University 2006, Joint Sessions European Consortium for Political Research Rennes 2009, Colloque « Les coûts de la masculinté » Rennes IEP 14-15 Janvier, 2010. J’ai dirigé à ce jour 25 thèses menées à soutenance, j’en dirige encore cinq ainsi que quatre HDR. J’ai par ailleurs encadré depuis ma nomination comme professeur en 1982 une petite centaine de mémoires de DEA/Master 2, mémoires de fin d’études d’IEP. J’ai des responsabilités significatives dans l’animation de la collection Res Publica aux Presses Universitaires de Rennes, où je me suis spécialement investi de sa création à 2004 (date de mon élection à la direction de Sciences Po Rennes) Valorisation de la recherche : Je collabore ponctuellement en réponse aux demandes de médias (France-Culture, Ouest-France, Métro, Sud-Radio, L’Humanité comme Radio-Vatican…) ou de sites de diffusion des productions académiques (La vie des idées…). Je m’efforce de répondre positivement aux sollicitations des médias, plus volontiers encore à celles des associations et organisateurs locaux de débats. Simultanément je m’efforce de ne pas répondre à n’importe quelle sollicitation (essayer de ne pas être en position de devoir répondre à des questions ineptes ou des impositions de problématiques) et je n’ai jamais fait du nombre d’heures médias par an un gage de valeur scientifique ou intellectuelle. Ma position pourrait se résumer simplement : je ne devrais pas rougir si mes évaluateurs du CNU ou d’ailleurs « tombaient » sur une de mes vulgarisations. Il faut bien sur pour cela être capable d’avoir honte de certains modes de prise de parole qui se prétendent savants… Rayonnement :. J’ai été invité à participer à une petite centaine de jurys de thèse et HDR dans 35 universités différentes…ce qui suggère d’autres explications que le copinage (peut-être suis-je très sociable ?). Il n’est pas d’année depuis bientôt vingt ans où je ne communique pas en anglais et dans un pays étranger. Je suis, avec Yves Meny qui fut Président, le seul français élu Vice-président de l’European Consortium for Political Research où j’ai siégé dans le comité exécutif de 2003 à 2009. J’ai également ete en 1991 de l’équipe qui, avec P Favre et J Mossuz-Lavau a relancé l’AECSP et crée son journal Palaestra. J’ai figuré dans deux jurys d’agrégation (MM Emeri, Braud). Je suis sollicité par Actes, Communication (Canada), Canadian Journal of Sociology, Communication Theory, European Journal of Communication, Journalism et Journalism Studies, European Political Science, Mobilization, Political Communication, Revue de Communication Sociale et Politique (Canada), Sciences de la société, Sociologie pour des activités de referee sur des articles. J’ai fait partie des comités éditoriaux et conseils scientifiques d’Études de Communication, Réseaux, Mots, Communicazione Politica, hier de la Swiss Political Review (20022010), Communication Theory depuis 2012. J’ai fait partie du comité d’expert chargé d’évaluer en 2003, sous la direction de Klaus Schönbach,, la situation des sciences de l’information et de la communication en Suisse, pays où j’ai également été invite à contribuer (2000, 2002) ou organiser (2012) les écoles doctorales de sciences sociales de la Suisse Romande. J’ai été invitépour des missions d’enseignement (généralement sur une séquence brève : une ou deux semaines) par les universités de Milan, Madrid Autonoma, Portsmouth, Tampere, Bilgi et Marmara à Istanbul. Mes articles et livres sont à ce jour publiés ou traduits en neuf langues différentes (cf. infra la liste des publications) J’étais Officier des Palmes académiques, décoration que j’ai renvoyée, non sans regrets, à M le Ministre L Wauquier en février 2012 pour protester contre la politique de démantèlement du service public de l’éducation et contre la duplicité d’une discours consistant à célébrer la démocratisation des grandes écoles…mais à laisser plonger les finances de celles qui y obtiennent des résultats. Avec 40% de boursiers – et sans tintamarre médiatique – Sciences Po Rennes détient le record de démocratisation du réseau Sciences Po national, bien loin devant la rue St Guillaume. Aucune compensation n’étant donnée au nonpaiement des droits par les boursiers, l’institution y perd 300 000 euros par an… qu’il fallu compenser en 2011 par une …hausse des droits. ACTIVITÉS PÉDAGOGIQUES : Enseignement (cette rubrique ne mentionne que les cours professés depuis 2002) 1. Cours « La construction sociale des problèmes publics », DEA Action Publique et Territoire en Europe, depuis 1997, puis mastère Action et Espace Publics en Europe, cours recomposé pour la 4° année de sciences-po en 2010. 2. Cours de Science politique, seconde année, « Sociologie politique des mouvements sociaux » (24h) (2001-2002, 2004-5) 3. Cours d’introduction aux « Gender Studies », IEP Rennes, Seconde année, 24 heures depuis 2001 (avec C Guionnet). 4. Conférences de méthode de « Grands Enjeux », 1° année IEP de Rennes (2006 et 2007) 5. « Introduction à la sociologie : la sociologie de Pierre Bourdieu », cours de seconde année, Sciences-po Rennes 2010 (24 heures) 6. « New Journalisms et non-fiction narratives aux USA », Master Journalisme Reportage Enquête, Sciences Po Rennes, depuis 2009. 7. Module « Communication politique » (10 heures) Grade Master Communication des organisations, Sciences Po Rennes. 8. Media and the Public Sphere, formation en langue anglaise pour étudiants étrangers, IEP de Rennes, 20 heures, 2011-12 9. L’imagination Sociologique, Cours M2 Action et Espaces Publics en Europe (20 heures) DIRECTION DE RECHERCHES J’ai dirigé depuis 1982 des mémoires de DEA à la faculté de droit, puis dans le DEA/M2 de l’IEP, ainsi que des mémoires de fin d’études en année finale du diplôme IEP. Sans en tenir le décompte exact, le nombre des mémoires encadrés se situe autour d’une centaine. A ce jour j’ai dirigé vingt cinq thèses qui ont été soutenues. J’en dirige toujours quatre actuellement et suis « garant » d’un nombre équivalent de HDR. Directions de thèses menées à soutenance 1. Muhiedinne Fakhredinne. Le monde arabe face au conflit libanais. Thèse Science politique, Université Rennes 1, 1987. 2. Ghassan El Ezzi. « Paix pour la Galilée : enjeux et retombées ». Ouvrage publié aux éditions l’Harmattan sous le titre « L’invasion israelienne du Liban ». Thèse Science politique, Université Rennes 1, 1988. M El Ezzi est Professeur de Science Politique à l’Université Libanaise de Beyrouth. 3. Christian Le Moenne, « L’ère des communicateurs, généalogie de la communication d’entreprise ». Thèse de Science politique, Université rennes 1, 1990. C Le Moenne est Professeur en sciences de l’information et de la communication à Rennes 2 4. Philippe Teillet. « L’état et le Rock », Thèse de Science politique, Université de Rennes , 1991. P Teillet est actuellement Maitre de conférences en science politique à l’IEP de Grenoble 5. Pascal Dauvin, Construction et représentation de l’institution régionale: le cas breton (1993). Thèse de Science politique, Université de Rennes P Dauvin est actuellement Maitre de conférences en science politique à l’Université de Versailles Saint Quentin 6. Jacques Le Bohec « Le rôle démocratique de la presse locale ». (1995). Thèse de Science politique, Université de Rennes J Le Bohec est actuellement Professeur en information communication à Lyon II 7. Sylvie Ollitrault Militantisme et construction identitaire, le cas des écologistes français.(1996). Sylvie Ollitrault est actuellement Chargée de recherches CNRS au CRAPE. 8. Pierre Leroux Le journalisme en représentation (1997). Thèse de Science politique, Université de Rennes Pierre Le Roux est actuellement maître de conférences en information-communication à l’Université catholique de l’Ouest (Angers). 9. Stéphane Olivesi. Une histoire politique de la télévision (1997). Thèse de Science politique, Université de Rennes Stéphane Olivesi est actuellement Professeur en information communication à Versailles Saint Quentin 10. Joao Medeiros. « Le rôle politique de la télévision au Bresil » Thèse en Science politique co-direction A Mattelart (1997). 11. Jean Charles Ambroise. « Le mouvement des écrivains prolétariens en France » (1998). Thèse de Science politique, Université rennes 1, Jean Charles Ambroise est responsable du service documentaire d’un lycée Strasbourgeois. 12. Luc Berlivet « La genèse des politiques de lutte contre l’alcoolisme et le tabagisme en France 1954-1996 ». (2000). Luc Berlivet est actuellement Chargé de recherches INSERM à Rome. 13. .Amina Lasfar, « L’image du monde arabe dans la presse française pendant la guerre du Golfe », Thèse de Science politique, Université de Rennes (2001). A Lasfar est actuellement Maitre de conférences en Information communication à l’Université Catholique de l’Ouest, Angers 14. Olivier Baisnée, « Le travail journalistique de couverture de l’Union Européenne ». Thèse de science politique Université Rennes 1 (2003). M Baisnée est actuellement maitre de conférences de science politique à l’IEP de Toulouse. 15. Yannick Estienne, « Les travailleurs de l’information. Emergence d’un métier de journaliste web ». (2006) Thèse de Sciences de l’information et de la communication, Université Stendhal, Grenoble. Y Estienne est chargé de mission à l’Ecole supérieure de Journalisme de Lille 16. Eugénie Saitta, « Les évolutions du journalisme politique. Une comparaison franco-italienne ». Thèse de Science politique, Université de Rennes 2006. Mme Saitta est aujourd’hui Maitresse de conférences en information communication à l’IUT gestion de Rennes 1. 17. Giuliano Bobba, La communication politique en France et en Italie, Thèse de Science politique co-dirigée avec Franca Roncarolo, Universita degli studi di Torino, soutenance le 4 mars 2008. 18. Gilles Simon, L'apprentissage de la mobilisation sociale: Le cas de "Plogoff" et du mouvement antinucléaire en basse Bretagne (1974-1986), le 10 Décembre 2008.IEP de Rennes. Gilles Simon continue d’enseigner dans un CFA de Quimper. Il donne désormais des cours de Science politique à Rennes 2. 19. Marie Brandewinder, Le journalisme et les consultants : le conseil médias dans les entreprises de presse, co-dirigé avec Gérard Mauger (DR en sociologie, CSU-CNRS), IEP de Rennes, 29 juin 2009. PRAG de Sciences économiques et sociales, Mme Brandewinder est actuellement détachée dans des missions de gestion d’un contrat scientifique interlabos. 20. Nicolas Harvey, « ‘Le Monde Diplomatique’. Un concept éditorial hybride au confluent du journalisme, de l’université et du militantisme » ; IEP de Rennes, le 4 Novembre 2011. Actuellement enseignant vacataire à l’Université d’Ottawa. 21. Tudi Kernalegenn, Une approche cognitive du régionalisme : Identités régionales, Territoires, Mouvements sociaux en Bretagne, Ecosse et Galice dans les années 1970, IEP de Rennes, 28 Novembre 2011. 22. Bleuwenn Lechaux, Scènes et répertoires des engagements des mondes du Theéatre. Une comapraison New-York-Paris, (co-directeur Christina Le Bart, IEP Rennes), lEP de Rennes le 6 Décembre 2011 23. Sophie Rétif, Genre et engagement associatif. Carrières et pratiques militantes dans six associations françaises et portugaises, (Co Direction Viriginia Fereira, Université de Coimbra), IEP de Rennes le 13 décembre 2011 . Postdoc en cours à l’ENS Cachan. 24. Cécile Chartrain, « « Des jeunes contre le sida » Mobilisation de la jeunesse et reconfigurations de l’engagement Autour d’un acteur négligé : l’association Solidarité Sida., 5 Mars 2012, IEP de Rennes. 25. Benjamin Ferron : altermondialistes « Les répertoires (Mexique-Chiapas, médiatiques des Israël/Palestine mobilisations (1994-2006), Contribution à une analyse de la société transnational », IEP de Rennes le 12 Mars 2012.