L`Autre Observateur
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Bon appétit Bon appétit Bon appétit L’ au tre ’’L’homme politique cherche le pouvoir, en général au moyen des suffrages. Le journaliste s’évertue à révéler la vérité au public.’’ Hebdomadaire Nigérien Indépendant d’Informations Générales 3èmeAnnée N° 67 du 25 Avril 2008 Prix:300FCFA BP: 13.687 Cel. 96 97 36 69 e-mail: [email protected] Sites : www.tamtaminfo.com www.nigerdiaspora.com Mise au point musclée de Seyni Oumarou Vers la cassure totale entre les deux hommes Çà y est ! On a atteint le cap de la rupture total entre l'ancien Premier Ministre Hama Amadou Affaire destitution du sultan de Zinder et son successeur Seyni Oumarou. Les mésentenLe Damagaram orphelin de son sultan tes sourdes et autres petits complots alimentés par Lire P.3 des obscurs militants de bases et des militants de Les revendications de l’ex-résistance direction ont fini par éclater au grand jour et risarmée et leur niveau d’application quent d'aboutir à un divorce total entre l'ancien et Dossier pp 4 et 5 le nouveau Premier Ministre. Les couleurs s'anReportage: Konni noncent depuis cette mise au point musclée du Premier ministre Seyni Oumarou à certaines pontes du parti au cours d'une réunion interne qui a Lire P.2 Lire P3 eu lieu à Niamey il y a quelques jours. SOMMAIRE: Au cœur du commerce et de la fraude L’autre OBSERVATEUR N° 67 du 25 Avril 2008 1 TRIBUNE LIBRE Konni Au cœur du commerce et de la fraude Située à un peu plus de 410 Km à l'Est de Niamey dans la région de Tahoua, la ville de Konni s'offre à vous dès que vous foulez son sol. En effet, c'est une ambiance indescriptible, composée à la fois des ronronnements de moteurs, des appels des petits commerçants et autres tintamarres qui vous accueillent, traduisant par là même l'importance du commerce dans cette ville. Un commerce dont la pratique pour l'essentiel obéit à tout sauf à un cadre légal. Konni : Un véritable centre commercial Un petit tour de la ville sur un KabouKabou (Moto taxi) permet de saisir l'importance du commerce dans cette ville qu'on a, à juste titre, appelé " Konni, la commerçante ". Sur toutes les artères principales, dans chaque coin de la ville, au niveau de tout lieu de regroupement ou tout espace favorable, se dressent des étalages de toutes natures et qui vous proposent des marchandises aussi riches que variées. A longueur de journée comme de nuit, les commerçants s'activent à vendre leurs produits pour pouvoir profiter et faire d'autres affaires. Le temps presse, tout urge. En effet, ce commerce est beaucoup plus " un sens des affaires " qu'un commerce de type traditionnel qui permet aux pratiquants de tirer quelques bénéfices au gré des fluctuations du marché. Celui-là, celui de Konni, est beaucoup plus axé sur la vente par tous les moyens, car les bénéfices y sont recouvrés quel que soit le prix. Cette situation particulière du commerce de Konni est sans doute liée à la position géographique de cette ville, située dans certains endroits à moins de 2 Km de notre grand voisin du sud, le Nigeria, notamment la ville de Illela dont l'influence explique en grande partie cette particularité du commerce des Konnawas par rapport à celui pratiqué dans les autres régions du Niger. Aussi, cette proximité d'avec le Nigeria favorise un rapide approvisionnement de la ville de Konni en articles divers et surtout avec une facilité qui frise un laisseraller ou une complicité tacite collective ruineuse pou l'économie. Si ce n'est pas cette attitude qui explique la singularité de ce commerce de Konni, c'est beaucoup plus une fraude caractéristique qui s'est installée il y a des années et qui s'est développée qui serait à l'origine. Le phénomène de la fraude Cette fraude qui concerne toutes les marchandises est cependant plus importante pour les marchandises à plus grande valeur marchande, les marchandises " shap shap ", telles que les hydrocarbures et certains produits comme le ciment. La fraude des hydrocarbures Favorisée par la proximité de la frontière nigéro-nigeriane, la fraude des hydrocarbures par exemple est très développée et doit interpeller les autorités pour trouver des solutions plus rigoureuses. Sinon comment la structure mise en place par l'Etat lui-même pour assurer le contrôle de cette marchandise peut-elle valablement jouer son rôle quand des pratiques aussi nuisibles à ces structures ont libre cours ? Les conséquences sont aussi très perceptibles dans le fonctionnement au ralenti des deux (2) uniques stations d'essence de la ville. Celles-ci, en effet, ne fonctionnent qu'au gré des passages de certains véhicules administratifs ou des projets, seuls clients qui ne courent pas le risque d'utiliser le carburant fraudé. Les autres usagers le préférant sans doute de par son prix largement en deçà de celui de la pompe, mais avec toutes les impuretés qu'il contient. Le carburant fraudé entre au Niger grâce à une frontière poreuse du fait de la multiplicité des voies concurremment à des moyens insuffisants de lutte contre la fraude. Les fraudeurs conscients de cet avantage s'y adonnent complaisamment, ou à dos d'ânes ou avec des charrettes ou même sur des motos, au point où, aujourd'hui, la ville de Konni est parsemée d'innombrables dépôts de ce carburant fraudé et dont les matériaux qui en constituent la composition en disent long sur ce qui peut quelque part sembler à une complicité à plusieurs niveaux. Déposé dans des hangars en tiges de mil et au vu de tout passant, le carburant fraudé ne retient aucune attention ; surtout pas celle de ceux qui doivent com- Naissance : battre le phénomène. Seul l'étranger de passage reste stupéfait et s'interroge sur ce qui se passe réellement. Ce qu'en plus des facilités de fraude qu'on peut déceler, il y a, à côté, un fait plus grave et qui demande de la part de l'Etat une réelle prise en compte. C'est cette complicité qui ne dit pas son nom. Les marchandises passent sans trop de rigueur par " voie légale ". c'est peut être mieux comme ça que d'apeurer tout le monde et ne rien gagner du tout en lançant tout le monde sur les pistes de la fraude tous azimuts ! Au départ une simple déclaration d'importation leur est dressée et c'est sur cette base que les marchandises transitent à longueur des journées via la barrière. Les agents de l'Etat font de leur mieux, mais le système est bien plus fort ; et pour le comprendre, il faut être un initié. A chaque passage, c'est le transporteur même qui verse dans la caisse disposée à cet effet la caution retenue lors de la déclaration. Une caution toujours identique pour autant de passages effectués. Une sorte d'initiation de zone franche avant la lettre que l'Etat a bien voulu instituer il y a des années, mais dont le processus n'est pas encore à son terme. Ce qui fait qu'à la fin de chaque semaine beaucoup de comploteurs tirent partie de cet infime recouvrement. C'est dire que ces facilités dont bénéficient les commerçants de Konni ne bénéficient ni à la région dans son processus de décentralisation, ni au pays dans ses efforts de développement à la base. Autant dire le phénomène de la fraude tel qu'il se développe et tel qu'il est pratiqué à Konni fragilise notre économie déjà moribonde et qu'il est grand temps que l'Etat prenne les mesures du problème pour lui appliquer une solution à la mesure de la situation. Il y va de la de survie de nos rares entreprises existantes dans un monde où la concurrence reste la seule règle. Maman K.PANTCHO, Envoyé spécial L’Autre OBERSAVATEUR M. Farouk Adamou Gaoh, Consultant indépendant et Madame née Zalifa Anicet Sidi, enseignante à l'école Banifandou 3 de Niamey ont la joie de faire part aux parents, amis et connaissances de la naissance d'une fille dans leur foyer le Lundi 21 Avril 2008. Le baptême auquel vous êtes cordialement invités aura lieu Incha le lundi 28 Avril 2008 au domicile du Capitaine à la retraite Anicet Sidi au quartier TP d'Agadez. Hebdomadaire Nigérien Indépendant d’Informations Générales B.P : 13.687 Cel. 97 36 69 E-Mail: [email protected] Directeur de Publication Ibrahim Manzo Rédacteur en chef Maman Kaïlou Pantcho Naissance : Monsieur Rahamani Zabeirou, LONANI Niamey et Madame ont la joie d'informer parents amis et connaissances de la naissance d'un garçon dans leur foyer. Le baptême aura lieu Incha Allah le Samedi 26 Avril à partir de 08 heures précises à leur domicile sis au quartier Ryad. L’autre OBSERVATEUR N° 67 du 25 Avril 2008 Lisez et faites lire L’Autre Observateur, une autre façon de voir l’actualité Comité de Rédaction Maman Kaïlou Pantcho Agali Moumouni Ibrahim Manzo Sani Ibrahim Mounkaïla Garba Saisie : Adama Hamsatou Routage : Mounkaïla Garba Composition: L’autre OBSERVATEUR Impression: NIN Tirage: 1000 exemplaires 2 POLITIQUE Mise au point musclée du Premier ministre Vers la cassure totale entre Seyni Oumarou et Hama Amadou Çà y est ! On a atteint le cap de la rupture total entre l'ancien Premier Ministre Hama Amadou et son successeur Seyni Oumarou. Les mésententes sourdes et autres petits complots alimentés par des obscurs militants de bases et des militants de direction ont fini par éclater au grand jour et risquent d'aboutir à un divorce total entre l'ancien et le nouveau Premier Ministre. Les couleurs s'annoncent depuis cette mise au point musclée du Premier ministre Seyni Oumarou à certaines pontes du parti au cours d'une réunion interne qui a eu lieu à Niamey il y a quelques jours. Les contradictions qui ont germé depuis la mise à l'écart du bélier de Youri de la primature le 31 Mai dernier ont fini par remonter à la surface. C'est du moins le constat qui se dégage de la fameuse réunion des cadres du parti qui a eu lieu à Niamey il y a quelques jours où les principaux responsables du parti se sont mis les points sur les " i ". Le Premier ministre Seyni Oumarou ne veut plus entendre parler de ces dissensions entretenues par des militants trop entreprenants, qui font de tout bois flèche pour satisfaire à leurs ambitions per- sonnelles ou à celles de ceux qui se considèrent comme des leaders indétrônables installés à vie à la tête du MNSD-Nassara. Ce climat délétère fait désormais de méfiance réciproque n'est pas de nature à le laisser travailler avait déjà annoncé les couleurs il y a plusieurs mois, en créant notamment une impression de manque d'autorité dans le pays, et que chacun peut faire ce qu'il veut. Depuis que Hama Amadou, n'ayant rien à faire, après avoir refusé l'offre de collaboration au journal L'autre Observateur, Affaire destitution du sultan de Zinder Le Damagaram est orphelin de son sultan. Son attente dure depuis juillet 2001, date à laquelle son sultan Aboubacar Sanda est injustement suspendu sur des griefs imaginaires par Arrêté N°0258/MI/ AT/DAPJ/DAC-R du 09 Juillet 2001 pris par son ami d'enfance Mahamane Manzo, à l'époque ministre de l'intérieur. Après une longue bataille judiciaire qui a soulevé de vives émotions dans notre pays et à l'extérieur, l'affaire est finalement allé jusqu'à la Cour Suprême, malgré que le rapport de la chambra administrative de cette Cour et celui de la Commission Nationale des Droits de l'Homme et les Liberté Fondamentales n'aient pas trouvé véritablement des motifs suffisants à cette destitution. C'est sans doute pourquoi la Cour Suprême a annulé cet arrêté controversé par arrêt N°0018 du 23-10-2002. il était assisté dans ce procès par trois (3) avocats de grande renommée Maîtres Yayé Mounkaïla, Issaka Souna et Moussa Coulibaly. Depuis, il vit Niamey avec sa famille et une bonne partie des notables de la Cour qui n'ont pas voulu apporter leur caution à cette mascarade. En réalité, ce ne sont pas les seuls notables de la Cour qui soutiennent le sultan Aboubacar dans cette épreuve. Dans l'arrière-pays, le soutien est encore plus fort. Les jeunes, les moins jeunes, paysans et intellectuels, de Zinder, comme d'ailleurs le soutiennent toujours dans cette épreuve et espèrent que le prochain arrêt de la Cour Suprême qui examinera ce dossier le 26 Mai prochain lui sera très favorable. Ce soutien est encore plus fort chez les populations de l'arrière pays qui éprouvent une grande envie de le retrouver, parce qu'elles ne lui reprochent rien. Sa longue absence n'a donc rien entamé à sa popularité auprès des Damagrawas qui semblent avoir un pacte avec lui. Comme on dit, " loin des yeux, près du cœur ". Sinon, cette situation inédite au Niger risque de créer un précédent grave susceptible d'empêcher aux chefs traditionnels de remplir correctement leurs obligations, dès lors que l'épée de Damoclès est indéfiniment suspendue au dessus de leurs têtes. Tout dépendra en partie des dispositions d'esprit du ministre de l'intérieur actuel Abouba Albadé, ministre de tutelle de la Photo I. Manzo L’Autre Observateur Le Damagaram orphelin de son sultan Le sultan Aboubacar Sanda chefferie traditionnelle, réputé pour sa droiture, de Dagra Mamadou et son intégrité pour une bonne application de la loi, du Premier ministre Seyni Oumarou, qui dispose de l'administration, sont tous de nouveaux acteurs, qui n'étaient pas trempés dans l'affaire scabreuse de Mahamane Manzo et de Maty Elhadji Moussa et qui sont prêts à laisser la justice lire le droit, rien que le droit, tout le droit. L'Etat du Niger doit gérer cette affaire avec sagesse et montrer à l'occasion que la République du Niger est vraiment un Etat de droit Il est à noter que depuis quelques années la situation économique de la région ne cesse de se dégrader et elle aura besoin d'un bon coup d'accélérateur pour redémarrer, de façon à ce que les populations puissent se réaliser et contribuer efficacement au développement économique du pays. On se rappelle que sous son règne, la commune de Zinder avait des échanges très florissants avec les grandes villes frontalières du Nigeria voisin, ainsi que des jumelages avec beaucoup de villes européennes et des échanges très cordiaux avec certains sultanats arabes ainsi que ceux de la Tripolitaine. L’autre OBSERVATEUR N° 67 du 25 Avril 2008 Ibrahim Manzo a pris son bâton de pèlerin et s'est mis à parcourir monts et vallées à la recherche d'une légitimité qui le conduira à son investiture comme candidat du MNSDNassara, l'atmosphère entre lui et beaucoup de hauts cadres du parti s'est viciée et n'avait besoin que de peu de chose pour exploser. Eh bien, aujourd'hui, elle a fini par exploser avec sa persistance de de vouloir se présenter coûte que coûte comme la vitrine du MNSD, l'alpha et l'oméga du parti, celui par qui tout passe et celui vers qui tout revient, quand il s'agit de réaliser le destin des militants de base. Cette situation de persistance à jouer au m'as-tu vu a fini naturellement exaspérer beaucoup de gens dans ce pays. D'abord le Président de la République, dont on utilise le nom, à propos de tout et de rien. Cela fait d'autant plus mal que celui-ci a fait l'objet d'une sorte de trahison qui ne dit pas son nom sur beaucoup de questions qu'il estime capitales pour la vie de ce pays ; comme celles de la gestion des ressources publiques et de l'aide au développement ou celle de la gestion du Programme Spécial, à laquelle tout le régime a pris part, d'une façon ou d'une autre ; mais à propos de laquelle les gens veulent maintenant se débiner et demander l'audit pour l'embêter en quelque sorte. Mieux encore, voilà qu'il n'a pas dit son dernier mot sur son désir de se faire réélire ou pas, que les gens créent il y a quelques mois un faux débat sur une éventuelle modification de la Constitution en vue de lui permettre de se présenter pour un troisième mandat. La pression a été si forte qu'il s'est senti obligé de faire un démenti en accordant la fameuse interview à notre confrère le journal Le Monde dans laquelle il dit n'avoir pas l'intention de se présenter pour tenter de couper court à ses rumeurs. Et puis, comment quand, en tant que magistrat suprême, on a eu confiance en quelqu'un pendant 8 ans, on l'a laissé faire ce qu'il veut, on peut admettre qu'il nourrisse des velléités de nature à remettre en cause les fondements même du régime ? Surtout quand, dans le parti, c'est une bonne partie des militants qui n'a plus confiance en lui ! Surtout, il y a cette affaire de tournées politiques pleines de fanfaronnades dans les sections du parti pour haranguer les foules, alors même qu'on sait que, lorsque le juge inculpe quelqu'un sur des faits aussi graves que ceux de l'affaire Moussa Keïta, la personne devrait être en principe sous les verrous. Alors, comment notre appareil judiciaire, au dessus duquel il y a l'un des ministres les plus intègres, plus le Président de la République lui-même, magistrat suprême, président du conseil de la magistrature, peut-il accepter que l'inculpé Hama Amadou, non content de rester li- bre de ses mouvements se mette encore à soulever la poussière sous le nez des gens ? Il y a quand même là de quoi mettre mal à l'aise tout le monde ! Alors que les autorités politiques et judiciaires l'ont fait, non pas pour un individu, mais pour l'intérêt général, au nom de la paix et de la cohésion sociale ! Si ça persiste et ça devient agaçant, quelle explication notre pays et ses autorités peuvent-ils donner à tous ces pays qui nous admirent, nous envient et qui estiment que le Niger est un laboratoire de la démocratie ? N y a-til pas lieu pour Hama et les Hamistes de profiter de cette bonne disposition d'esprit des autorités politiques et judiciaires et se reposer tranquillement, le temps de trouver une formule assez civilisée pour oublier tout çà, plutôt que de jouer au Rambo politique ? Ensuite, il y a le fait qu'en envahissant les médias publics et privés, Hama Amadou donne l'impression que son parti est plus fort que l'Etat lui-même, duquel il tire la force de tout ce cirque grotesque !!! Et là, aucun Premier ministre, chef de gouvernement, füt-il aussi bon que Seyni Oumarou, ne peut accepter de vivre avec cette idée, même s'il est un militant du parti en question. D'un point vue purement humain enfin, Seyni Oumarou a-t-il commencé la politique pour jouer au garçon d'opéra et ne servir que les ambitions d'autrui ? N’estil pas asez robuste pour jouer les premiers rôles, du haut de la plus grosses section MNSD-Nassara du Niger? Il a quand même le droit d'avoir ses propres ambitions, comme n'importe quel nigérien, les vivre et se donner un jour les moyens de les voir se réaliser !!! Voilà des vraies questions qui ne peuvent pas ne pas se poser dans la tête de chacun de nous et qui constituent aujourd'hui des motifs assez clairs et nets pour qu'il soit mis un terme à la campagne présidentielle anticipée du Tandem Hama Amadou Salah Habi. C'est sans doute ce qui a cabré le Premier ministre Seyni Oumarou qui n'a aucun intérêt à laisser s'installer la chienlit dans le pays et les violations répétées de la charte des partis et du code électoral, qui déterminent la conduite à tenir par les partis politiques à tout moment et en tout lieu et disent quand est-ce que la campagne électorale s'ouvre et se referme. Parce que, si jamais il fait preuve de faiblesse sur ces petits dérapages, c'est finalement toute l'alliance au pouvoir qui va être en campagne, puis l'opposition politique, puis les non alignés…et adieu la paix et la cohésion sociale, puisqu'il n'existe aucun dispositif juridique qui régit une campagne électorale hors période campagne électorale. Ibrahim Manzo 3 DOSSIER Accord établissant une paix définitive entre le Gouvernement du Niger Préambule Le Gouvernement de la République du Niger et l'Organisation de la Résistance Armée (O.R.A.) dénommées les deux Parties dans le cadre du présent Accord, - Convaincus de la nécessité de retrouver et de préserver la paix dans leur pays, de consolider l'unité nationale, et de se consacrer aux tâches de développement socio-économique, - Soucieux de parachever le processus de paix engagé par l'Accord de paix signé à Ouagadougou le 9 octobre 1994 et consacré par le présent Accord, - Réaffirmant leur attachement à la constitution du 26 décembre 1992, - Respectueux de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948 et de la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples de 1981, - Désireux de donner aux populations la responsabilité de gérer leurs propres affaires par une libre administration des collectivités territoriales reposant sur les principes de la décentralisation et de la déconcentration contenus dans la Constitution du 26 décembre 1992, Sont convenus sous la médiation de la République Algérienne Démocratique et Populaire, du Burkina Faso et de la République Française, de ce qui suit : TITRE I - Des principes directeurs ARTICLE 1 : Le présent Accord dont les dispositions sont irréversibles engage solennellement le Gouvernement de la République du Niger et l'Organisation de la Résistance Armée (O.R.A.) à ramener la paix d'une manière globale et définitive sur l'ensemble du territoire de la République. ARTICLE 2 : Les dispositions du présent Accord lient tous les Nigériens et leurs institutions. TITRE II - De l'organisation territoriale et administrative ARTICLE 3 : Le découpage territorial, l'organisation et les pouvoirs des collectivités territoriales seront ceux définis par la loi sur la base des travaux de la commission spéciale chargée de réfléchir sur le découpage administratif de la République du Niger, en conformité avec l'Accord de Paix signé à Ouagadougou le 9 octobre 1994, en ses titres I, II, III ainsi libellés : A/ DÉCOUPAGE TERRITORIAL ARTICLE 4 : La République du Niger est divisée en circonscriptions administratives qui sont : la Région - le Département - l'Arrondissement - la Commune. ARTICLE 5 : La Région, le Département et la Commune sont érigées en Collectivités territoriales. ARTICLE 6 : La création et les limites des Collectivités territoriales (Régions, Départements, Communes) et celles des Arrondissements sont fixées par la loi sur proposition de la commission spéciale dont seront membres les représentants de la CRA. B/ DE L'ORGANISATION ET DES POUVOIRS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES ARTICLE 7 : Les Collectivités territoriales seront do- tées de Conseils ou d'Assemblées, élus au suffrage universel et dont les Présidents élus en leur sein seront les Chefs des exécutifs régionaux, départementaux et communaux. ARTICLE 8 : Dans le cadre de leur libre administration, les Conseils ou les Assemblées élus règleront par voie délibérative leurs propres affaires dans les domaines prévus par la loi, notamment le budget, la conception, la programmation, la mise en œuvre, le suivi et l'évaluation des actions de développement économique, social et culturel d'intérêt régional ou local. C/ DES REPRÉSENTANTS DE L'ÉTAT : LEURS POUVOIRS ARTICLE 9 : La représentation de l'État sera assurée par : - un représentant au niveau de la Région - un représentant dans le Département un représentant dans l'Arrondissement un Maire élu dans la Commune. La dénomination de ces représentants sera déterminée par la loi. ARTICLE 10 : Les représentants de l'État auront pour mission : a/ de veiller à l'application des lois et règlements de l'État dans la limite du territoire de l'entité administrative. b/ d'assurer le contrôle de la légalité a posteriori des décisions et actions des collectivités territoriales. c/ d'apporter aux collectivités territoriales, à leur demande, conseils et assistance des services techniques de l'État. TITRE III - De la restauration de la paix et de la réconciliation nationale ARTICLE 11 : Un cessez-le-feu définitif entrera en vigueur à zéro heure (heure de Niamey) le lendemain de la signature du présent Accord. ARTICLE 12 : En vue de l'instauration d'une sécurité définitive, de la restauration et de la consolidation de la paix, les deux Parties décident de créer et d'établir à Niamey, dans les quinze jours qui suivront la signature du présent Accord, un Comité Spécial de Paix composé de chacune des deux Parties sur une base paritaire et de la médiation. L'effectif de ce Comité ne pourra dépasser 20 dont 14 pour les deux Parties. La Présidence du Comité Spécial de Paix sera confiée au Haut Commissaire à la Restauration de la Paix et la Vice-Présidence à un représentant de l'O.R.A. Les moyens nécessaires au fonctionnement du Comité seront assurés par l'État. Le Comité tiendra des réunions périodiques. Il pourra aussi être convoqué par son Président à la demande de l'une ou l'autre des Parties. Les réunions du Comité feront l'objet de procès-verbaux. Le Comité aura pour mission : 1/ de veiller à l'application de l'Accord et du calendrier établi par celui-ci. 2/ de veiller à ce que les dispositions de l'Accord fassent l'objet d'une large diffusion et d'une campagne d'explication auprès des populations Nigériennes. 3/ de veiller à l'exécution des opérations de désarmement et de récupération de toutes les armes, munitions et matériel de guerre. 4/ de déterminer les effectifs avant le début des intégrations. A cet effet, il recevra notamment : L’autre OBSERVATEUR N° 67 du 25 Avril 2008 Point sur l'application des accords de paix du 24 Avril Beaucoup a été fait, mais… La journée de la concorde vient d'être célébrée cette année pour la 8ème fois depuis la signature des accords de paix du 24 Avril 1995. Au regard du chemin qui a été parcouru et de la situation actuelle de notre pays faite de tensions sociales sur fond de particularismes ethniques, avec une rébellion armée à la clé, il serait malhonnête de ne pas reconnaître que la conception, l'acceptation et la gestion de cette fête de la concorde sont catastrophiques. Parce qu'on a l'impression que les uns et les autres s'y sont investis pour rien ! Pourtant, trois (3 ) accords de paix ont été signés : L'Accord de paix du 24 Avril 1996, le Protocole d'accord additionnel d'Alger du 28 Novembre 19987 et l'Accord de paix de N'Djamena du 21 Août 1998. Ces accords sont tous structurés dans l'ensemble autour de 4 piliers fondamentaux à savoir la décentralisation, la gestion de la sécurité dans les zones touchées par le conflit armé, l'intégration socio-économique des ex-combattants, ainsi que le retour des populations réfugiées déplacées par les conflits dans leurs régions. Mais en fait, ces 4 grands chantiers ne sont pas les seules ambitions des 3 accords de paix. Dans le même ordre d'idée, des mesures susceptibles de créer la confiance mutuelle entre les différentes parties en conflit, comme l'amnistie de tous ceux qui du fait du conflit ont commis des infractions à la - la liste des éléments démobilisés de l'O.R.A. dont il procèdera au décompte, - la liste des armes, munitions et matériel de guerre qui devront être rendus et dont il contrôlera la récupération et le stockage, et décidera de la destination. Le Comité Spécial de Paix aura sous son autorité un Groupe d'observateurs militaires pour la composition duquel il sera fait appel essentiellement aux pays médiateurs. Le Groupe d'observateurs militaires aura pour tâches pendant son mandat : - de contrôler l'application du cessez-lefeu et de rendre compte de ses violations éventuelles. - de contrôler dans le cadre du présent Accord la récupération, la remise et le stockage des armes. Les fonctions de ce Groupe seront définies par un document qui devra être arrêté avant l'arrivée des observateurs et qui précisera les modalités de leur emploi. Sa mission sera d'une durée de trois mois, renouvelable en cas de nécessité. Le Groupe, dont le Poste de Commandement sera à Niamey, disposera d'antennes dans les régions touchées par le conflit. ARTICLE 13 : Le Comité Spécial de Paix veillera à l'exécution des opérations de désarmement et de récupération de toutes les armes, loi pénale en posant des actes répréhensibles du fait du conflit ont été prises. Pour satisfaire à la revendication de la décentralisation, cinq (5) lois ont été prises en vue de permettre aux différents processus de paix d'être appliqués au mieux des capacités de l'Etat et des bailleurs de fonds. Quant au volet développement des zones touchées par les confits, une table ronde sur les problèmes spécifiques à la zone pastorale a eu lieu du 30 au 31 Octobre 1995. Mais, force est de reconnaître que cette table ronde des bailleurs de fonds n'a pas répondu aux attentes, ni de l'Etat ni des bénéficiaires, parce qu'ils n'ont répondu que timidement aux vœux de l'Etat et des populations bénéficiaires. Au plan au volet intégration, qui est l'aspect le mieux réussi apparemment, il a concerné 3914 combattants tous fronts confondus, lors des différents relevés de conclusions des accords avec les différents fronts. En outre, il y a eu la création de coopératives dans les zones touchées par les conflits et bien d'autres réalisations, dont nous allons dresser le bilan dans notre prochain numéro. Hélas, il y a eu tout çà, il y a une nouvelle rébellion qui s-me la mort encore. Ibrahim Manzo munitions et matériel de guerre lorsque le Gouvernement : - aura mis en place la loi sur la décentralisation avec un calendrier détaillé d'application. - aura adopté le statut des unités à statut militaire particulier avec un calendrier de création et d'organisation de ces unités et aura mis en place ces unités. - aura mis en place avec l'appui des partenaires du Niger l'exécution du programme d'urgence et des stratégies de développement économique, social et culturel prévues dans le présent Accord afin de permettre la création d'emplois dans la zone touchée par le conflit. - aura démarré l'intégration, la réintégration, le recrutement d'éléments démobilisés de l'O.R.A. dans l'Administration publique, les Forces de Défense et de Sécurité, les Sociétés d'État, les Lycées et à l'Université et dans les projets de développement. Pour sa part, l'O.R.A. s'engage à désarmer et démobiliser ses éléments. ARTICLE 14 : Le Gouvernement s'engage à mettre fin à l'action de tous groupes et bandes armés (milices, brigades, etc.) susceptibles d'aggraver le climat d'insécurité et de compromettre les efforts de paix. A cet effet, il procèdera à leur désarmement. 4 DOSSIER et l'Organisation de la Résistance Armée (O.R.A.) ARTICLE 15 : Une amnistie générale sera décidée en faveur des éléments de l'O.R.A. et des éléments des Forces de Défense et de Sécurité ainsi que des autres agents de l'État pour tous les actes commis du fait du conflit antérieurement à la date de signature du présent Accord. Le Gouvernement instituera une journée commémorative de réconciliation nationale à la mémoire des victimes du conflit et des événements de mai 1990 et prendra des mesures d'apaisement en leur faveur. ARTICLE 16 : Le Gouvernement procèdera à la réintégration à la Fonction Publique et dans les Sociétés d'État, des éléments démobilisés de l'O.R.A. qui avaient le statut de fonctionnaires ou d'agents publics. Le Gouvernement procèdera également à la réintégration dans les établissements scolaires et universitaires des éléments démobilisés de l'O.R.A. qui avaient le statut d'élèves ou d'étudiants. TITRE IV - De l'organisation des forces de défense et de sécurité ARTICLE 17 : A/ Unités à statut militaire particulier Il sera créé des unités à statut militaire particulier dans les régions de l'Aïr, l'Azawak et le Kawar. Le statut particulier de ces unités (commandement, gestion des personnels, recrutement, formation, avancement) sera déterminé par des textes réglementaires sur proposition d'une commission interministérielle dont seront membres en outre des représentants de l'O.R.A. Ces unités auront pour mission d'assurer le maintien de l'ordre et de la sécurité publique. Dans le cadre de leur mission, elles devront agir de façon coordonnée et en complémentarité avec les forces classiques de défense et de sécurité. Le personnel de ces unités sera composé d'éléments démobilisés de l'O.R.A. et de ressortissants des régions concernées. B/ Forces Armées Nigériennes et Gendarmerie Nationale Dans le cadre de la restauration de la paix et de la confiance, le Gouvernement s'engage à intégrer dans l'armée des éléments démobilisés de l'O.R.A. qui recevront une formation appropriée. Ces éléments souscriront un engagement conformément aux dispositions réglementaires. En plus, dans le cadre du recrutement annuel, le contingent de recrues, ressortissants de la zone touchée par le conflit, sera revu à la hausse. A cet effet, les textes réglementaires y afférents seront réaménagés. Par ailleurs, la loi 62-10 du 16 mars 1962, sur proposition du Comité interministériel prévu à l'alinéa A/ du présent article, sera soumise pour révision à l'Assemblée Nationale. C/ Forces Paramilitaires Le Gouvernement intègrera selon les textes en vigueur au sein des Forces Paramilitaires (Gardes Républicaines, Police Nationale, Douane) des éléments démobilisés de l'O.R.A. qui recevront une formation appropriée. Pour la protection de l'environnement, de la faune et de la flore, un accent particulier sera mis sur le recrutement du personnel local. En cas de nécessité, les dispositions seront prises pour réaménager les textes en vigueur. TITRE V - Du développement économique, social et culturel. ARTICLE 18 : Dans le cadre de l'application de l'Article 8 du présent Accord, le Gouvernement prendra dans les domaines prévus par la loi, toutes les mesures nécessaires pour assurer aux collectivités territoriales la libre gestion de leurs affaires dans les actions de développement économique, social et culturel d'intérêt régional ou local. ARTICLE 19 : En vue de permettre le retour librement consenti et la réinsertion des personnes déplacées, le Gouvernement s'engage, en liaison avec l'O.R.A., les pays amis et les organisations humanitaires internationales concernées, à mettre en place d'une part des centres d'accueil et d'orientation où le séjour sera des plus brefs possible et d'autre part des sites de réinsertion dans lesquels seront développées des activités socio-économiques adéquates. ARTICLE 20 : En vue du renforcement et de l'élargissement à la zone touchée par le conflit des actions déjà entreprises dans le cadre des aides d'urgence au plan alimentaire, sanitaire et scolaire prévues dans l'Accord de paix de Ouagadougou du 9 octobre 1994, le Gouvernement s'engage, en liaison avec l'O.R.A. et les populations concernées, à établir, à partir des statistiques disponibles des populations déplacées et de celles déjà en place, les besoins réels d'aide d'urgence à insérer dans un programme global. Ce programme sera soumis par le Gouvernement aux bailleurs de fonds en temps opportun. ARTICLE 21 : Dans le cadre du programme de réinsertion sociale des éléments démobilisés de l'O.R.A., le Gouvernement prendra des dispositions en vue de leur recrutement dans les projets à haute intensité de main-d'oeuvre dans la zone touchée par le conflit. ARTICLE 22 : Sans préjudice des dispositions de l'Article 8 du présent Accord, le Gouvernement s'engage à prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de poursuivre et d'accélérer les efforts d'investissements dans la zone pastorale par la mise en oeuvre des nouvelles stratégies de développement visant : A. Dans le domaine du développement rural 1- L'élevage Une politique de rentabilisation de l'élevage prenant en compte : - la santé animale - la reconstitution du cheptel - la commercialisation du bétail et des produits dérivés de l'élevage - l'implantation d'unités de transformation et de conservation des produits - une meilleure gestion des pâturages - l'aménagement des points d'eau et la multiplication des puits pastoraux - la constitution de banques céréalières. 2- L'agriculture Une mise en valeur des potentialités agricoles que recèlent les régions en assurant leur exploitation tout au long de l'année et une transformation locale des produits par - l'encadrement technique des paysans - l'appui au service d'encadrement des collectivités - la commercialisation des produits agri- L’autre OBSERVATEUR N° 67 du 25 Avril 2008 coles - la lutte contre les ennemis des cultures - la création des unités de transformation et de conservation des produits agricoles - l'exploitation des eaux souterraines - le renforcement des potentialités maraîchères par la mise en exploitation de périmètres hydro agricoles. B. Dans le domaine des mines et industries Les mines resteront une richesse nationale dont les bénéfices doivent permettre le développement de toutes les régions. Pour cela, il faut : - diversifier la production minière. - valoriser les matières premières locales à travers l'industrialisation. - favoriser le développement de l'économie régionale par la mise en oeuvre pour l'ensemble du secteur industriel et minier de mesures incitatives à la création d'emplois en faveur des populations locales qui bénéficieront d'une priorité dans le recrutement. - transférer aux collectivités territoriales une partie des ressources nationales générées par l'exploitation minière et industrielle. Le taux et les modalités de transfert de ces ressources seront déterminés par la loi sur la décentralisation. C. Dans le domaine du développement social et culturel 1- Santé - la réhabilitation des infrastructures déjà existantes - la construction et l'équipement de nouvelles unités sanitaires la multiplication des pharmacies et des dépôts des médicaments - la formation du personnel - la mise en place d'équipes mobiles de santé dans les zones nomades. 2- Éducation - adapter les programmes d'enseignement selon les réalités socioculturelles des régions - promouvoir les langues et écritures nationales, notamment le Tamachek et le Tifinar - envisager la création d'institutions d'enseignement supérieur dans les régions du Nord - réhabiliter, construire et multiplier les écoles et cantines scolaires - former le personnel enseignant - affecter dans la mesure du possible, dans les régions, le personnel enseignant ressortissant de ces régions pour s'assurer d'une meilleure sensibilisation des populations sur les problèmes de l'éducation afin de résoudre les problèmes inhérents au recrutement scolaire - accroître le taux de scolarisation. 3- Culture - la création des centres culturels et musées régionaux valorisant les cultures, l'histoire et les traditions orales - la multiplication d'échanges culturels et sportifs interrégionaux et extérieurs. D. Dans le domaine des services 1- Transports et communications - l'entretien, la gestion et la construction des routes, pistes, aéroports, auto- gares - l'ouverture et le développement du trafic aérien afin de désenclaver les régions - l'assouplissement des contrôles et formalités de police - la création, dans la mesure du possible, de stations de radio et de télévision régionales émettant en langues nationales et reprenant les principaux programmes nationaux - l'installation des moyens de communication BLU (Bandes Latérales Uniques) dans les centres les plus reculés. 2- Tourisme, Hôtellerie et Artisanat - envisager la suppression des visas pour les ressortissants de l'Union Européenne - mettre en place des vols charters directs - assouplir les formalités d'accueil et de circulation des personnes - réhabiliter et promouvoir les unités hôtelières - prendre les mesures d'accompagnement pour relancer les secteurs du tourisme, de l'hôtellerie et de l'artisanat, générateurs de recettes, devises et emplois. 3- Administration publique Le Gouvernement, soucieux d'une participation active de toutes les composantes de la population nigérienne à la gestion des affaires de l'État et dans le cadre de la consolidation de la paix, s'engage à intégrer des éléments démobilisés de l'O.R.A. à tous les niveaux de l'Administration publique selon les critères de compétence et les nécessités de l'État. Il en sera de même pour les fonctions politiques. E. La liste des actions ci-dessus énumérées n'est pas limitative. ARTICLE 23 : Le Gouvernement organisera une table ronde regroupant les pays amis du Niger et les Organisations Internationales pour le financement du programme économique et social du présent Accord. ARTICLE 24 : Dans le souci d'une meilleure répartition géographique des infrastructures et des équipements, le Gouvernement s'engage à appuyer la politique de décentralisation par une politique d'aménagement du territoire. Cette répartition devra tenir compte des potentialités économiques de chaque région. ARTICLE 25 : Les dispositions du présent Accord seront mises en oeuvre ainsi qu'il suit : 1. 15 avril 1995 : Paraphe de l'Accord définitif de Paix à Ouagadougou 2. 24 avril 1995 : Signature solennelle de l'Accord définitif de Paix à Niamey 3. 25 avril 1995 : Entrée en vigueur du cessez-le-feu définitif à zéro heure (heure de Niamey) 4. 09 mai 1995 : Installation du Comité Spécial de Paix 5. 31 mai 1995 : Installation de la Commission Interministérielle 6. 30 juin 1995 : Adoption du Statut des Unités à Statut Militaire Particulier 7. 1er juillet 1995 : Démarrage de l'Intégration, de la Réintégration et du Recrutement dans les Forces Paramilitaires, les Sociétés d'État, les Lycées, l'Université, l'Administration publique et les projets de développement 8. 1er juillet 1995 : Installation du Groupe d'Observateurs Militaires 9. 15 juillet 1995 : Mise en place de la Loi sur la Décentralisation 10. 15 juillet 1995 : Démarrage du Programme d'aide d'urgence et des projets de développement 11. 1er septembre 1995 : Début des travaux de détermination des effectifs 12. 1er octobre 1995 : Mise en place des Unités à Statut Militaire Particulier 13. 1er octobre 1995 : Désarmement/démobilisation des éléments de l'O.R.A. 14. 1er octobre 1995 : Démarrage de la formation et de l'Intégration des éléments de l'O.R.A. dans les Forces de Défense et de Sécurité 15. 15 octobre 1995 : Table ronde sur le Programme d'urgence (Suite page 7) 5 SPIRITUALITE LES SECRETS DU CORAN CHAP. 11 LES BUTS DIVINS DES DONS DANS LA VOIE DE DIEU L'un des actes de culte les plus importants qui purifie matériellement et spirituellement l'homme de ses impuretés, qui lui permet de discipliner son âme et d'atteindre ainsi une haute moralité dont Dieu serait satisfait, est de dépenser dans la voie de Dieu pour des causes généreuses. Dieu a dit au Prophète, que la paix soit sur Lui, de prélever des aumônes des croyants pour les purifier ainsi de leurs péchés: Prélève de leurs biens une Sadaqa par laquelle tu les purifies et les bénis, et prie pour eux. Ta prière est une quiétude pour eux. Et Allah est audient et omniscient. (Sourate Ettawba - 9, verset 103) Cependant, l'acte de dépense qui purifierait l'homme est celui qui se fait de la manière indiquée dans le Coran. Les gens croient avoir accompli leur devoir quand ils font l'aumône aux mendiants, donnent certains de leurs vieux vêtements aux pauvres ou quand ils nourrissent une personne nécessiteuse. Ce sont sans doute des actes qui seront récompensés par Dieu s'ils sont réalisés avec l'intention d'obtenir Sa satisfaction. Pourtant il y a des limites rapportées par le Coran. Par exemple, Dieu ordonne à l'homme de dépenser l'excédent de ses biens: … Et ils t'interrogent: "Que doiton dépenser (en charité)?" Dis: "L'excédent de vos biens." Ainsi, Allah vous explique Ses versets afin que vous méditiez. (Sourate El Baqara - 2, verset 219) L'homme a besoin de très peu pour vivre dans ce monde. L'excédent veut dire ce qui reste à l'homme une fois qu'il aura satisfait à ses besoins pour en donner aux autres. Ce n'est pas la quantité des dépenses qui est importante mais que l'homme donne avec sincérité. Dieu a la connaissance de tout et Il lui laisse la décision de ce qui est à dépenser. Dépenser dans la voie de Dieu est une forme d'adoration facile à satisfaire pour ceux qui ne sont pas saisis par les ambitions de ce monde et qui ont troqué la vie de ce monde contre celle de l'au-delà. Dieu commande à l'homme de se purifier en donnant ses biens pour éviter de s'attacher à la vie sur terre. C'est un moyen de se purifier de l'avarice. Sans doute, cette forme de culte est très importante pour les croyants quant aux comptes à rendre dans l'au-delà. Le messager de Dieu, que la paix soit sur lui, a également dit que celui qui dépense dans la voie de Dieu est favorisé: Deux sortes de personnes sont favorisées: l'une est celle à qui Dieu a donné le Coran et qui vit selon ses préceptes. Elle accepte ce qui est licite et s'y conforme, et s'arrête à l'illicite tel qu'il l'a décrété. L'autre est celle à qui Dieu a donné des biens et qui a réparti ces biens parmi ses proches et les a dépensés dans la voie de Dieu.6 L'HOMME DOIT DONNER DE CE QU'IL AIME AUX NECESSITEUX Les gens ont tendance à faire des faveurs lorsqu'elles ne s'opposent pas à leurs intérêts. Par exemple, une personne qui donne de ses biens aux nécessiteux, leur offre souvent des choses anciennes ou dont elle n'a plus besoin. Dieu, cependant, commande à l'homme de donner des biens qu'il aime. Cela peut lui paraître difficile, mais une telle générosité est essentielle pour se purifier et atteindre la vertu. C'est un secret important que Dieu révèle à l'humanité: Vous n'atteindrez la (vraie) piété, que si vous faites largesses de ce que vous chérissez. Tout ce dont vous faites largesses, Allah le sait certainement bien. (Sourate Al 'Imran - 3, verset 92) Ô les croyants! Dépensez des meilleures choses que vous avez gagnées et des récoltes que Nous avons fait sortir de la terre pour vous. Et ne vous tournez pas vers ce qui est vil pour en faire dépense. Ne donnez pas ce que vous-mêmes n'accepteriez qu'en fermant les yeux! Et sachez qu'Allah n'a besoin de rien et qu'Il est digne de louange. (Sourate El Baqara - 2, verset 267) FAIRE PREUVE DE LARGESSES POUR LA CAUSE DE DIEU EST UN MOYEN DE SE RAPPROCHER DE LUI Pour les croyants, rien n'est plus important que d'obtenir la satisfaction et l'amour de Dieu. Ils cherchent les voies et moyens de s'en rapprocher davantage pendant toute leur vie: Ô les croyants! Craignez Allah, cherchez le moyen de vous rapprocher de Lui et luttez pour Sa cause. Peut-être serez-vous de ceux qui réussissent! (Sourate El Maïda - 5, verset 35) Dieu nous enseigne dans le Coran, comme un secret et une bonne nou- L’autre OBSERVATEUR N° 67 du 25 Avril 2008 velle aux croyants, que les dépenses faites pour Sa cause est un moyen de se rapprocher de Lui. Par conséquent, pour un croyant, donner aux autres de ce qu'il chérit et ce dont il n'a pas besoin n'est pas difficile, mais plutôt une occasion de montrer sa dévotion et son amour à Dieu. Il est noté dans le Coran: (Tel autre,) parmi les Bédouins, croit en Allah et au Jour Dernier et prend ce qu'il dépense comme moyen de se rapprocher d'Allah et afin de bénéficier des invocations du Messager. C'est vraiment pour eux (un moyen) de se rapprocher (d'Allah) et Allah les admettra en Sa miséricorde. Car Allah est pardonneur et miséricordieux. (Sourate Ettawba - 9, verset 99) TOUTE DEPENSE SUR LA VOIE DE DIEU EST RECOMPENSEE Un autre secret évoqué dans le Coran concerne ce sujet: tout ce qui est dépensé est remplacé, selon la promesse de Dieu. Ceux qui font des dépenses pour le bien sans craindre la pauvreté, auront des bénédictions auxquelles ils ne s'attendent pas, pendant toute leur vie. Tout ce qui est dépensé pour la cause de Dieu est complètement remplacé. Certains des versets qui annoncent cette promesse sont les suivants: Ce n'est pas à toi de les guider (vers la bonne voie), mais c'est Allah qui guide qui Il veut. Et tout ce que vous dépensez de vos biens sera à votre avantage et vous ne dépensez que pour la recherche de la face "wajh" d'Allah. Et tout ce que vous dépensez de vos biens dans les bonnes œuvres vous sera récompensé pleinement. Et vous ne serez pas lésés. (Sourate El Baqara - 2, verset 272) ... Et tout ce que vous dépensez dans le sentier d'Allah vous sera remboursé pleinement et vous ne serez point lésés. (Sourate El Anfal - 8, verset 60) Dis: "Mon Seigneur dispense avec largesse ou restreint Ses dons à qui Il veut parmi Ses serviteurs. Et toute dépense que vous faites [dans le bien], Il la remplace, et c'est Lui le Meilleur des donateurs." (Sourate Saba 34, verset 39) Les croyants désirent seulement obtenir la satisfaction et le paradis de Dieu quand ils donnent de leurs biens à ceux qui en ont besoin; mais tel un secret divin, tout leur est rendu. Ces récompenses incluent les bénédictions dans ce monde ainsi que les cadeaux dans le paradis préparés par Dieu pour les croyants. D'autre part, contrairement à ceux qui font des largesses, Dieu restreint Ses dons aux gens qui conservent leurs biens par avarice et qui désirent en accumuler encore plus en négligeant les limites prescrites par Dieu. Le verset suivant décrit l'état de ceux qui prennent des intérêts usuraires: Allah anéantit l'intérêt usuraire et fait fructifier les aumônes. Et Allah n'aime pas le mécréant pécheur. (Sourate El Baqara - 2, verset 276) Dieu nous informe également de l'état de félicité qu'atteignent ceux qui font don de ce qu'ils possèdent: Ceux qui dépensent leurs biens dans le sentier d'Allah ressemblent à un grain d'où naissent sept épis, à cent grains l'épi. Car Allah multiplie la récompense à qui Il veut et la grâce d'Allah est immense, et Il est omniscient. (Sourate El Baqara - 2, verset 261) Ô les croyants! N'annulez pas vos aumônes par un rappel ou un tort, comme celui qui dépense son bien par ostentation devant les gens sans croire en Allah et au Jour Dernier. Il ressemble à un rocher recouvert de terre: qu'une averse l'atteigne, elle le laisse dénué. De pareils hommes ne tireront aucun profit de leurs actes. Et Allah ne guide pas les gens mécréants. Et ceux qui dépensent leurs biens cherchant l'agrément d'Allah, et bien rassurés (de Sa récompense), ils ressemblent à un jardin sur une colline. Qu'une averse l'atteigne, il double ses fruits; à défaut d'une averse qui l'atteint, c'est la rosée. Et Allah voit parfaitement ce que vous faites. (Sourate El Baqara - 2, versets 264-265) Chacun de ces versets révèle un secret: les croyants dépensent leurs biens pour obtenir seulement le consentement et la miséricorde de Dieu et Son paradis. Cependant, comme ils connaissent les secrets du Coran, ils espèrent également les bénédictions et la grâce de leur Seigneur. Plus ils font de largesses et observent le licite et l'illicite, plus Dieu augmente leur richesse, leur facilite leurs affaires, et leur fournit d'occasions pour faire des dépenses dans Sa voie. Chaque croyant qui craint Dieu et qui ne s'inquiète guère pour le futur est témoin de ce secret au cours de sa vie. A suivre... 6 CULURE/ SPORT RECALL MEMORY Rassurez vous cher lecteur, ce titre n'est pas l'intitulé d'un article qui va vous parler d'une calculatrice à laquelle fait défaut le bouton " Mémoire ". C'est plutôt une invitation à certains frères et sœurs afin de les amener à se rappeler certains événements qui ont d'une manière ou d'une autre marqué l'histoire de notre pays ; mais qui in So facto ont été classés dans les oubliettes. Voyez-vous, il y a trente quatre (34) ans de cela disparaissait notre défunte mère. En mon sens cette maman appartenait à tous les enfants de ce pays de un million deux cent soixante sept mille kilomètres carrés (1.267.000KM2} dans lequel bien des réalités distinctes existent et cohabitent de façon pacifique .Ainsi, le Songhay de Téra ne trouvera pas de difficulté à vivre à Diffa car il se sentira chez lui ; le Tchanga, le kanuri,le Maouri, le Bogobiri, le Buzu se sentiront chez eux à Bilma, Agadez, à Tahoua ou dans tout autre coin du Niger. Voyez vous ces gens se savent frères et sœurs, cousins à plaisanterie et à un certains égards, une certaine convivialité existait entre ces enfants du même pays car certaines personnes ont su leur insuffler le sens premier de l'unité nationale, celui du continuel progrès, celui du travail en commun, celui de la fraternité, celui de la solidarité et aussi et surtout celui de la paix .Permettez moi ici de rendre un hommage mérité au Président Félix Houphouët Boigny qui a toujours su œuvrer pour la paix et qui de son vivant ne cessait de dire, que : "la paix n'est pas un vain mot, c'est un comportement ". Nos mamans et nos sœurs ont été pleinement impliquées dans cet essor national de la recherche de la paix. Et nous devons, en mon sens, leur reconnaître des actes si louables ; mais trente quatre (34) ans après le premier coup d'état qu'a connu notre pays, si on parle de la première Dame du Niger c'est pour savoir comment elle avait perdu la vie. Il est vrai que le sergent Niandu qui l'avait fauché d'un coup de baïonnette s'était rendu chez notre frère aîné Abdoulaye dans la matinée du 15 avril 1974. Ce sergent portait des armes à feu et des grenades. Pensait-il trouver une résistance armée .chez des enfants qui venaient de perdre leur être le plus cher quelques heures auparavant ? Peut être bien que cet acte de notre sergent laissait entrevoir une sorte de " MEA CULPA " qui ne disait pas son nom. Rassurez vous, le but de cette article n'est nullement de mettre le feu aux poudres, encore moins de chercher une quelconque vengeance. Loin s'en faut. En mon sens, il est grand temps de reconnaître à la Première dame de l'époque la part de sa contribution à la construction de l'unité nationale. En effet, Mme Aissa Diori a su percevoir en son temps le principe selon lequel une maison pouvait tenir longtemps à condition qu'elle dispose d'une bonne base, d'une base solide qui pouvait la soutenir et la maintenir de façon durable. Et en s'appuyant sur ce principe objectif, elle faisait organiser au palais présidentiel des fêtes auxquelles étaient conviés les trois premiers de chaque classe et de chaque école de la ville de Niamey. Un tel acte mettait en concurrence le désir et le plaisir de tous les élèves de nos écoles qui voulaient apprendre davantage et améliorer ainsi leurs performances. Cela dénote bien l'importance accrue qu'elle accordait à l'éducation des enfants. Nous connaissons bien tous le dicton de la culture nigérienne nous enseignant le principe cardinal selon lequel " les enfants d'aujourd'hui sont les grands de demain " " YAARA MAGNIAN GOBEY " Moumouni Diori De grands travaux sur le réseau routier national S'achemine-t-on vers la fin du calvaire des usagers ? Le réseau routier national nigérien et principalement la route nationale N°1 est, rappelle-t-on, totalement dégradé car vieux de plusieurs années. Cet état de notre route principale qui relie l'ensemble du pays de Tillabéri jusqu'à Diffa cause énormément des désagréments aux usagers depuis quelques années. En plus des accidents dont certains pour le moins spectaculaires que cause l'état de délabrement de ces routes, les calvaires des usagers s'intensifient avec des trajets lents et fatigants qui de fois font perdre le goût même du voyage à nombreux d'entre eux. Mais les travaux entrepris ces dernières années avec au début la réhabilitation du tronçon Niamey-Dosso laisse présager des lendemains heureux pour les usagers. Mais ce sont surtout les travaux en cours tout le long de la route nationale N°1 qui permettent un réel espoir quand à la fluidité et des meilleures conditions d'une bonne circulation. Grâce à la coopération européenne et sur financement du 9ème FED le programme routier qui vient de démarrer sur les différents tronçons de la RN1 constituent à n'en point douter des lueurs d'espoir pour tout le Niger. Avec la réhabilitation par exemple du tronçon Doutchi-Konni, c'est une des grandes difficultés pour les usagers qui allait s'estomper quand on sait combien cette étape du trajet est insupportable surtout en période des pluies avec des déviations tortueuses et serpentaires de plus 50 Km. Les travaux ac- Photo I.Manzo/ L’Autre Observateur Courrier Une route refaite sur la RN1 tuellement en cours sur ce trajet entrepris par la société Razel témoignent d'une réelle volonté de finir avec les mauvais états de la route. Et là où les travaux sont terminés, la nature des routes ainsi refaites semble d'une grande ingéniosité contrairement à certains travaux qui ont été effectués à Niamey même par exemple. Ces genres des travaux sont également entrepris sur les tronçons DossoDoutchi, Takieta-Zinder, Gouré-Jaziri, etc. et permettront à coup sûr de réhabiliter totalement cette route principale pour des transports beaucoup plus meilleurs et donc pour un accroissement beaucoup plus conséquent de notre économie car l'importance de ce secteur dans l'économie n'est plus à démontrer. Maman K.PANTCHO (Suite de la page 5) NB : Ce calendrier n'étant pas exhaustif, le Comité en déterminera la suite. TITRE VI - Dispositions finales ARTICLE 26 : Le présent Accord est établi en 5 exemplaires originaux rédigés en langue française et signé par chacune des deux Parties, ainsi que des trois médiateurs. Un exemplaire original sera conservé par chacun des signataires. ARTICLE 27 : Le présent Accord, qui entre en vigueur à compter de sa date de signature, sera publié au Journal Officiel de la Républi- que du Niger. Fait à Ouagadougou, le 15 avril 1995 ont paraphé : Pour le Gouvernement de la République du Niger, Monsieur Maï Maï Gana Pour l'Organisation de la Résistance Armée, Monsieur Rhissa Ag Boula La médiation : Pour la République Algérienne Démocratique et Populaire, Monsieur Laala Mohamed Pour la République Française, Monsieur Alain Deschamps Pour le Burkina Faso, Ablassé Ouedraogo Environnement Le lac Tchad sera sauvé par des actions vigoureuses C'est pour sauver le lac et des millions de vies qui y en dépendent qu'une cinquantaine d'experts se sont retrouvés la semaine dernière à Niamey sous le soutien du programme des nations Unies pour le Développement. Ces experts ont en effet proposé des solutions-types pour permettre au lac de reprendre son lit habituel et faire en sorte que ce cours d'eau puisse mieux contribuer au développement des pays riverains. Leurs travaux ont été ensuite entérinés par la conférence des ministres du secteur. En attendant, le lac Tchad se rétrécit comme une peau de chagrin. De 25000 kilomètres carrés qu'il couvrait en 1972, le lac s'étend malheureusement aujourd'hui sur seulement une petite superficie de moins de 2500 kilomètres carrés, soit seulement 1/100ème de sa superficie d'il y a 36 ans. La profondeur de ses eaux ne dépasse guère les 7 mètres au lieu de 20 mètres auparavant. Le cours d'eau n'arrose qu'une petite partie du Tchad et du Cameroun. Quant à la partie nigérienne, elle s'est asséchée. Cette situation de retrait accéléré du bassin accélère naturellement la dégradation de tout le bassin, dont l'assèchement des eaux menace dangereusement la vie des millions d'êtres humains, de multitudes d'espèces végétales et animales et compromet évidemment leur avenir sur ces lieux. Selon les spécialistes, si la tendance actuelle se poursuit, le lac Tchad disparaîtrait dans quelques années et laisserait en ce moment un souvenir qui ferait certainement mordre le doigt aux pays membres. Le lac Tchad est victime de la négligence des pays membres sensés le protéger L’autre OBSERVATEUR N° 67 du 25 Avril 2008 contre l'usure du temps et des intempéries de toutes sortes, consécutives aux changements climatiques. Ces pays ont failli en laissant tarir ce cours d'eau permanent qui pourtant, a longtemps fait la fierté de leurs peuples. Cette politique de mauvaise gestion des mannes naturelles par nos pays a causé beaucoup de torts aux populations africaines. Dieu seul sait combien de cours d'eau ont disparu ou sont en cours de disparition par le seul fait de cette négligence. Hier, c'était l'ensablement du fleuve Niger qui focalisait les attentions ; aujourd'hui c'est le lac Tchad. Et demain? La préoccupation est de taille surtout quand on sait que l'actualité brûlante de notre époque, c'est la bonne gestion des ressources en eau, car cette eau viendrait à manquer un jour. Et les pays qui doivent craindre le plus cette situation sont les pays en proie à la désertification. Si la régénération de l'écosystème du fleuve Niger sera effective bientôt, celle du lac Tchad est encore préoccupante. Et ce d'autant que son approvisionnement à partir du bassin des deux fleuves Chari et Logone pose un problème de financement, même si la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) a tout le loisir de lorgner du côté de ce nouvel adhérent très riche qu'est la Libye. Il faut espérer que l'application effective du plan de Niamey sur le lac permettra de sauver ce cours d'eau commun à ses 5 pays membres. Gageons qu'en plus du financement des activités de revalorisation du lac, les pays membres sauront bien entretenir les ouvrages à réaliser pour le bonheur de leurs peuples. Agali Moumouni 7 CULURE/ SPORT Culture Le Niger fête le cousinage à plaisanterie Le Niger a organisé du 18 au 24 avril sa première semaine de parenté à plaisanterie. Pendant 7 jours, le Niger a vibré au rythme des chansons, des sketches et de l'humour agrémentés par des rencontres scientifiques, des conférences débats, ainsi que des débats sur les médias publics, privés et communautaires sur l'origine de la plaisanterie entre tel groupe ethnolinguistique et tel autre Cette activité a suscité beaucoup d'engouement et a mobilisé beaucoup d'énergies pour avoir su peindre les relations séculaires de plaisanterie qui existent entre les différents groupes ethnolinguistiques du Niger. Elle se manifeste en général par des boutades, des blagues, des plaisanteries entre cousins ayant des pactes ancestraux. Cependant, dans le cadre de ces jeux, il est formellement banni de se quereller avec un cousin à plaisanterie, quel que soit ce qu'il vous fera et dira sur vous. Si jamais un cousin à plaisanterie agit mal contre son vis-à-vis, c'est le serment d'origine contracté par les deux ancêtres de l'un et de l'autre qui est chargé de le sanctionner ou le discipliner. C'est pourquoi, le cousin à plaisanterie est toujours prêt à consentir d'énormes sacrifices pour ne pas mécontenter son cousin à plaisanterie. Mieux encore, la philosophie de la parenté à plaisanterie est basée sur une appartenance et une identification à un groupe social qui revendique son identité et sont originalité en face des autres à qui il reconnaît les mêmes droits que son groupe, parce qu'ils partagent en commun des éléments socioculturels et historiques. Accepter la parenté à plaisanterie, c'est assumer un héritage historique et social, en se reconnaissant comme tel face aux autres groupes sociaux, avec lesquels on ne forme qu'une seule et même composante sociale. C'est d'ailleurs pourquoi, en tant qu'institution sociale et culturelle populaire, la parenté à plaisanterie n'a jamais fait l'objet d'une quelconque régulation de la part de l'Etat, qu'il soit traditionnel ou moderne, parce qu'elle préexiste à la création des Etats, du moins dans leur forme moderne. Cette plaisanterie relie les groupes ethnolinguistiques entre eux indépendamment de tout lien de sang. Au Niger Chaque groupe ethnolinguistique a un ou plusieurs parents. Ainsi les Touaregs plaisantent avec les Zarmas, les Gourmantchés et les Arabes. Les Peuls quant à eux ont pour cousins les Kanouris, les Maouris, tandis que les Zarmas eux sont les cousins des Haoussas Gobirawas et des Touaregs. Par ailleurs, les Kanouris sont aussi les cousins des Gourmantchés. C'est ainsi qu'au Niger, la parenté à plaisanterie se pratique sans aucune intervention de l'Etat. Son avantage est de rendre facile les contacts entre nigériens, de permettre de résorber les tensions sociales mêmes les plus compliquées. Même si la première semaine de parenté à plaisanterie a pu convaincre les nigériens par son caractère humoristique, il reste encore beaucoup à faire pour que cette rencontre se professionnalise et s'institutionnalise. Puisque malgré tout le succès dont est l'objet, il ne demeure pas moins que certains éléments sentent une forte odeur d'improvisation, de tâtonnement et ne donnent pas l'air d'avoir été bien travaillés. Et les producteurs des éléments culturels mettent plus l'accès sur le caractère conflictuel des relations humaines, alors même qu'on le sait, la parenté à plaisanterie, c'est aussi des amitiés solides entre cousins au point d'échanger des cicatrices raciales, en particulier sur quand la femme du cousin et ami a un nouveau-né, à qui donne son nom et dont on offre le mouton de baptême pour mériter l'amitié de son père. Ces politesses peuvent s'échanger toute la vie durant ou jusqu'à ce que les protagonistes soient assez vieux pour ne plus faire des enfants. Il en résulte que les enfants sont comme les enfants d'un même père, puisque chaque enfant se reconnaît aussi bien dans sa propre famille que dans celle du cousin, ami de sont père qui a donné le mouton de son baptême et dont il peut porter les cicatrices raciales d'un côté de la joue à côté de celles de sa propre famille sur l'autre joue. Moumouni Agali EMISSION DE BONS DU TRESOR Avis d’appel d’offres BANQUE CENTRALE DES ETATS DE L’AFRIQUE DE L’OUEST Adjudication n° 01/2008 du 30 avril 2008 LA BANQUE CENTRALE DES ETATS DE L’AFRIQUE DE L’OUEST PORTE À LA CONNAISSANCE DU PUBLIC QU’ELLE ORGANISE POUR LE COMPTE DU TRÉSOR, À L’INTENTION DES INTERVENANTS AUTORISÉS1 AGISSANT POUR LEUR PROPRE COMPTE OU POUR CELUI DE LEUR CLIENTÈLE, UN APPEL D’OFFRE POUR DES CESSIONS DE BONS DU TRÉSOR AUX CARACTÉRISTIQUES SUIVANTES : - Etat émetteur : Niger - Montant maximum global : 20.000 millions de F CFA -Valeur nominale unitaire : 1 million de F CFA - Date de valeur : 2 mai 2008 - Date et heure limites de dépôt des soumissions : 30 avril 2008 au plus tard à 10 h 30 TU CETTE OPÉRATION EST CONSTITUÉE D’UNE TRANCHE DÉCOMPOSÉ COMME SUIT: LES TITRES ÉMIS SONT REMBOURSABLES LE PREMIER JOUR OEUVRE SUIVANT LA DATE D’ÉCHÉANCE, LES INTÉRÊTS SONT PAYABLES D’AVANCE. Personnes à contacter : Sama MAMANE : Tél. 20.72.24.91 - E-mail : [email protected] Souleymane BARMOU : Tél. 20.72.24.91 - E-mail : [email protected] 1) Sont autorisés à soumissionner directement sur le marché primaire des bons du Trésor, les Banques, Etablissements financiers et les Organismes financiers régionaux disposant d’un compte courant ordinaire dans les livres de la BCEAO. Les autres investisseurs sont autorisés à soumissioner sur le marché primaire par l’intermédiaire de Banques implantées sur le territoire de l’UEMOA L’autre OBSERVATEUR N° 67 du 25 Avril 2008 8