Identifier les types de phrases

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51. LA PHRASE INTERROGATIVE
Curieux, voici une princesse dont on s’écarte.
Et si on jouait au détective pour découvrir pourquoi ?
CONTE DENTIFRICE
Par B. ROSSADAN, Éditions Kolgat, 2005
Il était une fois, dans un pays lointain, une princesse qui était très malheureuse.
Elle était jolie, elle était gentille, elle avait l’esprit vif et le cœur généreux.
Mais, curieusement, tout le monde s’écartait d’elle. Les serviteurs et les servantes
du château se tenaient à distance, ses parents eux-mêmes se gardaient bien de l’approcher et elle désolait de n’avoir pas le moindre ami ni la moindre amie.
Chaque matin, toute seule dans sa salle de bain, elle réfléchissait : « Comment se fait-il que tout le monde me fuie ? Je ne suis pas pourtant laide et je ne suis pas méchante. Je ne suis, au surplus, ni idiote, ni égoïste. » Et tout en réfléchissant, elle se lavait avec soin, brossait ses beaux cheveux blonds et se maquillait.
Mais j’ai l’impression qu’elle oubliait quelque chose d’important. Pas vous ?
« Puis-je avoir du pain grillé et du chocolat chaud ? » demanda-t-elle poliment à la cuisinière.
« Oui, oui, princesse. Je vous apporte ça tout de suite » répondit celle-ci en détournant la tête et en filant comme une souris à l’autre bout de la cuisine. On aurait vraiment dit qu’une épouvantable sorcière, au long nez crochu, aux longues mains griffues, aux dents toutes pourries et à l’haleine fétide lui avait adressé la parole. C’est bizarre ça, non ? Est-ce que vous avez une explication ?
La princesse qui, faute de compagnie, lisait énormément, avait remarqué que, dans les contes, il arrivait fréquemment ceci. Une méchante fée transforme un prince charmant en crapaud. Mais un jour le crapaud rencontre une jeune fille aussi bonne que belle. Elle le prend dans ses mains. Elle a pitié de lui.
Elle l’embrasse. Et zoup ! Le crapaud redevient prince charmant. Il épouse la jeune fille. Ils vivent heureux et ont beaucoup d’enfants.
Ayant remarqué cela, la princesse se promenait souvent dans la campagne et elle embrassait tous les crapauds qu’elle rencontrait.
Un jour, elle tombe, sans le savoir bien sûr, sur un prince charmant métamorphosé en crapaud par une méchante fée, comme cela arrive dans les contes qu’elle lit.
Et elle embrasse le crapaud. Et celui-ci rentre la tête dans les épaules, se détourne
avec une mine dégoûtée. Le crapaud fait « Beurk » et il ne redevient jamais le prince charmant. Le prince charmant préfère rester crapaud plutôt que de devoir
embrasser une deuxième fois la jolie et gentille princesse à l’esprit vif et de cœur généreux. Avez-vous deviné pourquoi ?
J-L DUMORTIER, M. DISPY, Aider les jeunes élèves à comprendre et à dire
qu’ils ont compris le récit de fiction, Presses universitaires de Namur, 2006
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1. On fuit la princesse et, pourtant, elle possède beaucoup de qualités. Relèves-en trois.
a.
b.
c.
2. Quel espoir habite la princesse lorsqu’elle embrasse le crapaud ?
3. Que signifie « Et celui-ci rentre la tête dans les épaules ? »
4. Qui pose la question : « Est-ce que vous avez une explication ? »
5. À qui pose-t-on cette question ?
6. Deux autres phrases interrogatives sont similaires à celle-ci et s’adressent
à la même personne. Écris-les.
a.
b.
7. As-tu compris ? Pourquoi les personnes et le crapaud fuient-ils la princesse ?
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Note un élément du texte qui le prouve.
8. Fais comme l’auteur, interpelle les lecteurs par des questions concernant le fait que
tout le monde fuit la princesse. N’utilise pas toujours la même formule d’interrogation et
varie les mots d’interrogation. Voici deux exemples :
Pourquoi donc les serviteurs se tiennent-ils à distance de la princesse ?
Ne conviendrait-il pas de dire à la princesse ce qu’elle doit faire ?
a.
b.
c.
9. Pose la question correspondant aux mots soulignés.
a. La princesse lit beaucoup de contes.
b. La cuisinière file à l’autre bout de la cuisine.
c. La princesse est très généreuse.
d. La princesse habite dans un pays lointain.
e. Pour éviter l’ennui, la princesse lit beaucoup de contes.
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