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L a l e t t r e d ’ i n f o r m at i o n d e l’A s s o c i at i o n A u r o r e - N ° 1 0 1 : J a n v i e r 2 0 1 5
Nous sommes Charlie
En bref…
Le 7 janvier, nous avons tous ressenti le même sentiment.
Le sentiment de négation, de vide, de destruction de ceux
qui voient leurs valeurs, celles, universelles des Lumières
et de la liberté qui fondent notre société, notre identité et
notre culture, menacées par l’obscurantisme.
Tuer Cabu, Wolinski, Charb, Tignous, Honoré et Bernard
Maris, c’est essayer de tuer la liberté, mais c’est aussi nier
ce génie bien français de l’humour et de la dérision, celui
qui fait le cœur et la finesse, de l’esprit et de la culture
française.
Tuer Cabu, c’est ignorer les combats fondateurs de la décolonisation, et les joies de l’antimilitarisme et du pacifisme,
c’est piétiner la douceur d’un génie de ce siècle, la finesse,
l’intelligence, l’esprit et le talent d’un dessinateur qui
résume tout d’un trait de crayon.
Attaquer Charlie Hebdo, c’est vouloir mettre l’obscurité où
est la lumière, la violence où est l’esprit, la bête où est la
tourterelle, la mort où sont l’humour et la dérision.
Tuer Cabu, c’est nous arracher et arracher à des générations de français la respiration et la liberté qu’un trait
d’esprit peut apporter dans l’obscurité du quotidien.
Quel chagrin de voir s’éteindre toutes ces lumières
en même temps ! Quelle incompréhension de les voir
fauchées dans pareille violence !
Nous avons tous envie d’écrire la peine qui nous submerge.
Et nous avons tous besoin de réaffirmer notre attachement
à cette culture que d’autres veulent anéantir.
Ceux qui disent que la liberté a été assassinée se trompent.
La liberté ne peut être assassinée. Elle est blessée, mais elle
ne peut mourir si les citoyens que nous sommes se lèvent
quand on veut les mettre à genoux.
C’est vrai que le monde est plus grand et plus beau d’avoir
eu des hommes assez courageux pour publier les caricatures d’Allah, au prix de leur vie, qu’il ne le serait si la peur
avait interdit la publication de ces dessins par une presse
apeurée.
Si nous avons envie, Eric et moi de partager cette émotion
avec vous, c’est que nous savons que les associations en
général et la nôtre en particulier, avec ses missions sociales,
d’insertion, d’intégration et d’aide aux plus démunis sont
aux avant-poste, parfois toutes seules, pour affirmer, solidifier ou simplement faire vivre les valeurs de la République
qu’il est vital de consolider, spécialement dans des zones
où elle a parfois disparu, celles où nous intervenons.
Ce n’est pas facile, mais c’est clairement la mission que nous
devons nous assigner, pour que la vibration de l’émotion
qui nous unit puisse se traduire en action.
C’est notre vœux pour 2015 !
Bonne année à Aurore, bonne année à ses salariés, ses
bénévoles et ses usagers.
Pierre Coppey,
Président d’Aurore
L’Archipel célèbre son ouverture
L’équipe de l’Archipel
vous attend du 23 au
25 janvier pour fêter
l’ouverture au public
de ce lieu magnifique.
Baladez-vous dans la
grande nef et testez les
ateliers proposés, allant
Découvrez l’ancienne bibliothèque de l’INPI,
d’une table ronde sur le
transformée en espace événementiel et de
co-working.
numérique à une soirée
yoga, en passant par un « apéro opéra ».
Rendez-vous les 23, 24 et 25 janvier 2015, 26bis, rue SaintPétersbourg Paris 8ème, M° Place de Clichy ou Saint-Lazare.
VIE INTERNE
« Feuilleton insertion » : le Pôle de Projet
Professionnel
En ce début d’année, la rubrique « Vie interne » vous
propose un feuilleton en 3 épisodes présentant le
secteur formation du pôle Insertion d’Aurore dont les
structures peuvent répondre à des besoins en interne.
En janvier, nous vous proposons de découvrir le dispositif
« Pôle de Projet Professionnel ».
La Région Ile-de-France finance le programme AvenirJeunes favorisant l’insertion sociale et professionnelle
de jeunes de 16 à 25 ans, peu qualifiés ou en décrochage
scolaire. Il se décline en deux dispositifs : les Espaces
de Dynamique d’Insertion (bien connus à Aurore
avec L’Odyssée, Spass’24 et Le Verger) et les Pôles
Projets Professionnels (PPP). Ces Pôles interviennent
normalement après un parcours en EDI et permettent aux
jeunes d’affiner et construire leur projet professionnel.
« Les jeunes sont orientés par la mission locale ou l’éducation
nationale », explique la responsable du secteur formation,
Isabelle Argaud. « Ils signent un contrat en entrant sur le PPP,
qui leur permet de suivre les ateliers collectifs ou individuels
et leur donne droit à une rémunération (en fonction de
www.aurore.asso.fr l 34, boulevard de sébastopol - 75004 Paris l Téléphone : 01 73 00 02 30 l Télécopie : 01 73 00 02 31