Paris-Brest-Paris 2015 - Cyclo Sport du Pays d`Aix

Paris-Brest-Paris 2015 …
… ça commence aujourd’hui !!
Paris-Brest-Paris : quésako ??
Pour ceux qui l’ignorent, il s’agit d’une randonnée de 1230 km à effectuer en moins de 90 heures qui
est organisée tous les quatre ans par l’Audax Club Parisien. La dernière édition en 2011 a rassemblé
plus de 5000 randonneurs venus de 53 pays.
Paris-Brest-Paris : un truc pour les jeunes ??
Pas seulement et ils sont nombreux les plus de 60 ans (bon, d’accord à cet âge, on est toujours jeune
mais juste un peu moins) : demandez-donc à Jean-Claude (le rédac-chef) ce qu’il en pense.
Paris-Brest-Paris : du cyclotourisme ??
Bon d’accord, un peu plus cyclo que tourisme mais ils sont nombreux ceux qui ont leur appareil
photo.
Paris-Brest-Paris : pourquoi ??
Un alpiniste auquel on posait cette question après l’escalade d’un sommet, répondit « parce qu’il
existe ! ».
Si vous n’êtes pas tentés, pas de problème : pas besoin d’effectuer PBP pour être un bon cyclo.
Par contre, pour ceux qui en rêvent, pourquoi ne pas l’envisager ?
Pour vous tester, le club organise les brevets randonneurs mondiaux en 2014 un 200 km, un 300 km
et un 400km.
Vous trouverez les parcours détaillés sur le site :
http://www.cspa.fr/pages/parcours/parcours-du-samedi.html
Bien sur, pour vous inscrire à PBP, il vous faudra en 2015 faire toute la gamme 200-300-400-600
mais la réalisation des brevets en 2014, vous permettra de vous préinscrire et d’assurer ainsi votre
place en 2015 ( le nombre de places sera limité à 6000 et les candidats sont de plus en plus
nombreux).
N’oubliez pas que les brevets ne sont pas réservés aux candidats à PBP et le 200 km est à la portée
de tous.
Rendez-vous donc au 29 mars 2014
François Hennebert
François, lors du PBP 2011, a abandonné ici son vélo pour pointer et se restaurer
Loudéac le 22 août 2011
Paris-Brest-Paris …
… si ! c’est possible !
En 2009, alors que je voyageais en car aux côtés de Julien Lecorre, ce dernier me parla de ParisBrest-Paris. Il avait réalisé cette randonnée quelques années auparavant, seul, et avec un sac à dos
fort lourd. A travers ses propos pleins d’enthousiasme, j’eus l’impression qu’il s’agissait d’une
épreuve extra-terrestre. Comprenant qu’il avait vécu des moments inoubliables, plein d’admiration
pour ce qu’il avait accompli avec ses 6kg sur le dos, je lui répondis que j’étais trop âgé pour
envisager un tel périple, surtout en temps limité à 90h mais une excitation s’installa au niveau de
quelques neurones. De son côté, Bernard Rousseau avait été renseigné sur cette même épreuve par
Patrice Paineau et André Beccat, tous deux l’ayant également effectuée.
Lorsque Bernard m’en parla, il me sembla que le cercle de neurones intéressés par l’idée s’était déjà
bien agrandi. Je me mis à rêver pendant toute l’année 2010 en me disant : « Je ne vais pas le faire
mais je vais quand même voir si je peux effectuer un 200 et un 300km ».
Je me souviens qu’à la fin du « 300 », alors que j’étais bien content d’arriver, Bernard me dit : « Tu
vois, finalement…, un Paris-Brest-Paris…, ce n’est que quatre fois ça !... ». Et là j’ai relevé le défi,
après tout de même avoir eu le feu vert du cardiologue et la compréhension de mon épouse qui
accepta l’idée que les travaux à la maison allaient attendre un an… de plus !
Et puis, un jour, ça y est ! Vous êtes là,
hébété sur le stade de Saint Quentin-enYvelines au milieu de milliers de cyclos
venus du monde entier dont vous ne
comprenez pas toujours le langage mais
dont vous partagez la même passion.
PBP c’est des files interminables de
cyclistes qui ont pris possession de la route
et qui, partis à 18h, vont assister en allant
vers l’ouest au premier coucher de soleil sur
les monts du Perche.
PBP c’est ensuite une nuit sans sommeil au
En attendant le départ
milieu de cette interminable guirlande
d’innombrables feux rouges faisant la fête à la nature.
Route de nuit
PBP c’est les applaudissements et les encouragements au bord
des routes, même de nuit.
PBP c’est une organisation extraordinaire qui surveille votre
vélo lorsque vous l’abandonnez pour pointer, vous ravitailler
ou dormir.
PBP c’est 10 000 Calories que vous allez devoir absorber
chaque 24 heures, avec 4 repas, en perdant la notion du temps
lorsque vous vous installez devant un plat de pâtes fumant à 4
heures du matin.
PBP c’est la Bretagne avec des gens extraordinaires.
PBP c’est deux heures de sommeil sur un lit de camp dans un
gymnase plongé dans le noir au milieu de centaines de
ronflements, puis une secousse désagréable sur l’épaule pour
vous réveiller.
PBP c’est la fraternité universelle avec des regards, des
échanges, les mêmes envies, les mêmes souffrances mais aussi
les mêmes joies à l’arrivée où on est aussi hébété qu’au départ.
PBP c’est tous les 4 ans. Posez-vous la question « Serai-je
aussi bien dans 4 ans ? ».
Si vous sentez que l’idée du PBP titille quelques-uns de vos neurones… Faites-le !
J.C.Lagache